Une fin romaine

 

 

 

 

 

 

 

Une fin romaine

 

 

 

 

 

Manuel de Diéguez

est mort

 

 

 

Ce 8 août 2019, à 7h58

Il venait de célébrer – le 11 mai dernier, son 97e anniversaire.

Ce grand athée s’est éteint chez lui, dans un endroit jadis occupé par des moines et placé sous le patronage de deux saintes.

Les parasites au pouvoir ne le connaissent pas, même de nom.

C’est un honneur mérité.

Aujourd’hui, ceux qui l’ont côtoyé si peu que ce soit n’éprouvent pas seulement du chagrin, mais aussi la fierté d’avoir connu un homme dont l’intégrité et le courage ont été, jusqu’au bout, sans faille.

Depuis le début de l’année, sa condition physique s’était considérablement détériorée, bien que ses facultés intellectuelles fussent demeurées intactes.

Le plus longtemps possible, avec sa femme, Aline, il s’est astreint à traduire chaque matin une page de latin pour maintenir la machine à neurones autant que possible en activité. Mais quand la vue l’a déserté et que la marche puis la station assise lui sont devenues impossibles, il n’a plus guère pu compter que sur l’indestructible Aline – ses yeux et ses oreilles – pour le tenir au courant des nouvelles et lui relire certaines de ses pages préférées.

La déesse à la faux lui a envoyé pour finir des bataillons de globules blancs et une infection mercenaire qui ont eu raison de sa résistance. Il a voulu mourir chez lui et a refusé que l’on s’acharnât pour le maintenir en vie à tout prix. Son épouse et ses médecins ont respecté sa volonté.

 

 

 

 

D’origine latino-américaine et suisse, Manuel de Diéguez était né le 11 mai 1922 à Saint-Gall et avait fait ses études à l’université de Lausanne.

Au cours de sa longue carrière, il a enseigné la philosophie, y compris, comme professeur invité, dans trois universités nord-américaines.

On lui doit un grand nombre d’ouvrages, dont le premier, publié en 1948, s’intitulait prophétiquement La barbarie commence seulement. On a ici, pour des raisons à nous, une tendresse particulière pour son Rabelais, mais il n’y en a pas d’indifférents.

Décrypter la vie onirique de l’humanité aura été sa préoccupation constante. Il nous lègue deux monuments inédits, une Méthode pour une anthropologie historique en 6 volumes intitulée Penser l’imaginaire et un Mémorial de la philosophie, en 4 tomes qui constituent une réécriture entière du destin de la raison occidentale du point de vue de la notion-clé d’intelligibilité. Qu’est-ce que comprendre aura été son obsession permanente.

 

 

 

 

 

Tout le monde ne le sait pas : en 2001, Manuel de Diéguez avait décidé d’abandonner l’édition classique devenue mainstream pour ne plus s’exprimer désormais que sur Internet et dans la gratuité la plus totale. Cette décision lui a permis de le faire en toute liberté, dès les premiers pas d’un média dont il avait immédiatement compris la puissance et les possibilités.

C’est ainsi que les aficionados et les simplement curieux ont pu le suivre non seulement sur son site mais sur de nombreux autres tels qu’AlterInfo, Palestine Solidarité, Réseau International, sur le Blog du Professeur Chahid Slimani, la Nouvelle République de Cherif Abdedaïm,  etc., dont, incidemment, le nôtre. De pieuses mains amies ont entrepris, en outre, de créer un dépôt d’archives en cours de réalisation, qui contiendra l’intégralité de ses oeuvres et des textes inédits, ainsi que des éléments importants de sa correspondance avec des amis et diverses personnalités.

 

 

Ceux qui le connaissaient mieux qu’en surface savent à quel point Manuel de Diéguez s’est interrogé sur les origines du besoin de croire chez ses semblables.

Il savent aussi combien lui-même et Aline se sont très tôt préoccupés du sort des Palestiniens et l’étendue des efforts qu’ils n’ont jamais cessé de déployer pour soutenir, par tous les moyens à leur portée, ce malheureux peuple cyniquement programmé pour la destruction. Ils n’ignorent pas que cela leur a valu, à l’occasion, menaces de mort et intimidations diverses.

Quiconque a suivi ses communications sur Internet ne peut ignorer non plus l’intolérable obsession que représentaient, pour Manuel de Diéguez, les 500 bases militaires US qui déshonorent l’Europe et la rentrée de sa patrie dans l’OTAN : sans relâche, avec angoisse, il n’a cessé d’explorer les multiples facettes de l’avenir intellectuel et politique d’une Europe au déclin de laquelle il souffrait d’assister face à la barbarie d’un empire américain arrogant et dominant. Il n’est donc pas anodin ni surprenant que son dernier texte – publié sur son site personnel, et repris sur ce blog, le 1er janvier 2019 – ait été un cri de colère devant l’inertie et l’impuissance des Européens : L’OTAN, dehors !

Avant que la morphine chargée d’atténuer ses dernières souffrances n’obscurcisse sa lucidité, il a encore voulu dicter quelques lignes pour prendre congé et remercier le médecin sorti de sa retraite pour l’assister. En quoi il a eu bien raison : il y a tant de pauvres gens qui n’ont pas cette chance.

Manuel de Diéguez est mort comme il a vécu : en philosophe.

Et les Palestiniens pourront continuer de compter sur Aline.

Les Grosses Orchades sont et resteront de tout cœur avec elle.

 

 

Mis en ligne le 8 août 2019

 

 

OUF !

 

 

 

 

 

 

 

 

OUF !

 

Premières images d’Asma al-Assad « totalement » guérie de son cancer

RT International – 4.8.2019

 

 

 

 

 

L’épouse du Président syrien, Asma el-Assad, a confié dans une interview diffusée samedi 3 août par la télévision d’État avoir guéri d’un cancer du sein. Elle a loué le soutien de sa famille, de ses enfants et de son mari durant cette épreuve difficile.

Dans un entretien diffusé samedi 3 août par la télévision publique, l’épouse du Président syrien Bachar el-Assad, Asma, a déclaré être « totalement » guérie d’un cancer du sein au terme d’un an de traitement.

 

 

 

 

« Mon périple est terminé […]. Dieu soit loué, j’ai totalement vaincu le cancer », a déclaré Mme al-Assad, qui aura 44 ans le 11 août.

 

 

Source : https://fr.sputniknews.com/international/201908041041863496-lepouse-du-president-syrien-remporte-la-bataille-contre-le-cancer—images/

 

 

 Et bon anniversaire !

 

 

 

 

 

 

 

 

Le coup de maître de Moscou

 

Observatus Geopoliticus – Chroniques du Grand jeu – 3.8.2019

 

 

 

 

Dans la crise du Golfe entre l’Iran et les États-Unis, l’ours russe n’a jamais caché où allait sa préférence. Les terrains d’entente entre Téhéran et Moscou sont nombreux et variés : commune opposition aux folies impériales de Washington, alliance en Syrie, complicité dans le mouvement de dédollarisation ou encore collaboration à la dynamique multipolaire de l’Eurasie. Aucune surprise, donc, de voir le Kremlin apporter son soutien aux fiers Perses, ce qui a d’ailleurs été réaffirmé avec force en juin :

 

Si beaucoup espéraient ou craignaient que Poutine « vende » l’Iran en échange de la Syrie, ils ont été déçus/soulagés. L’inédit sommet tripartite Russie-Israël-USA, lors duquel Washington et Tel Aviv étaient censés convaincre Moscou de lâcher l’Iran, a accouché d’une souris. Pire ! l’envoyé russe, Nikolaï Patrouchev, a renvoyé Bolton & Co dans les cordes :

« L’Iran a toujours été et demeure notre allié, avec qui nous développons nos relations dans un contexte aussi bien bilatéral que multilatéral. Nous croyons donc qu’il est inadmissible de qualifier l’Iran comme la principale menace de la région et de le mettre sur le même plan que l’Etat Islamique ou d’autres organisations terroristes. »

L’ami Nikolaï en a rajouté une couche en déclarant que, selon les données militaires russes, le drone US était bien dans l’espace aérien iranien et que les accusations américaines contre Téhéran concernant l’attaque de pétroliers étaient « de piètre qualité et peu professionnelles ». Pan, sur la moustache de Bolton qui, avec son siamois israélien, ne s’attendait visiblement pas à se faire reprendre aussi vertement. Voilà qui n’a pas dû lui arriver très souvent dans sa carrière…

 

On a vu début juillet que l’ours s’amusait à brouiller/usurper les signaux GPS des avions américains au Moyen-Orient. Les facéties russes semblent arriver doucement mais sûrement vers la zone iranienne, ce qui n’est pas une très bonne nouvelle pour l’US Air Force…

Il y a quelques jours, la coopération entre Moscou et Téhéran a passé la vitesse supérieure. Pendant la visite du chef de la marine iranienne à Saint-Pétersbourg, un mémorandum d’entente a été signé entre les deux armées, incluant de possibles et prochains exercices navals conjoints près, vous l’avez deviné, du fameux détroit d’Ormuz. La portée de cet accord n’a échappé à personne et surtout pas aux stratèges américains.

L’on imagine alors aisément leur fébrilité à la lecture de la véritable bombe qui vient de sortir hier. Avant de vous en faire part, précisons que l’information reste à confirmer (le site en question n’a cependant pas l’habitude de raconter n’importe quoi). On ne peut pas non plus exclure une intox iranienne, bien que l’on ne comprenne pas vraiment quelle en serait la raison. Voici le scoop, qui pourrait être ce que les anglophones appellent un game changer au Moyen-Orient et au-delà.

Téhéran et Moscou se seraient mis d’accord pour ouvrir deux bases navales et une base aérienne russes en Iran ! L’emplacement, sur le Golfe persique, est stratégique au possible : Bouchehr et Chabahar, encadrant le détroit d’Ormuz.

 

 

 

 

Si les Iraniens, habituellement très sourcilleux quant à la présence militaire étrangère sur leur territoire (le fidèle lecteur se rappelle l’affaire d’Hamadan), ont accepté, c’est que ces bases participeraient fortement à la sanctuarisation du pays face aux velléités impériales US. Notamment à Bouchehr, bête noire des Israéliens, qui accueille la centrale nucléaire dont les Russes sont en train de construire deux nouveaux réacteurs.

Quant à l’ours, il peut se lécher les babines avec gourmandise. Un bail à la syrienne (49 ans) marquerait l’entrée fracassante de la Russie dans le Golfe persique et lui donnerait un rôle de garante de la sécurité des hydrocarbures et de la liberté de circulation dans l’un des endroits les plus stratégiques de la planète, fonction que n’arrivent plus à remplir les Etats-Unis.

Ceci est d’ailleurs à mettre en parallèle aux récentes propositions de Moscou à l’ONU sur l’établissement d’une architecture collective de sécurité dans le Golfe, qui pourrait peut-être constituer un complément à l’Organisation de Coopération de Shanghai. Une structure multipolaire dont Moscou aurait l’un des tout premiers rôles. Même Catherine la Grande n’aurait pas osé y penser dans ses rêves les plus fous.

Sanctuarisation de l’Iran, case essentielle du grand échiquier eurasiatique ; évincement de l’empire de sa chasse gardée moyen-orientale ; contrôle des flux pétroliers ; avancée du modèle de l’OCS et de la multipolarité du continent-monde face à l’obsolescence de l’unilatéralisme américain… Les conséquences de ce coup de maître sont potentiellement gigantesques.

Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/08/le-coup-de-maitre-de-moscou.html

 

 

 

 

Il y avait longtemps…

 

 

Irak – Le retour des Moudjahidine du peuple iranien

 

Gilles Munier – France-Irak Acrualités – 4.8.2019

 

 

Maryam Radjavi à la tribune d’une conférence organisée au camp Achraf 3, en Albanie

 

 

En janvier dernier, j’évoquais le projet d’Israël de bombarder des bases militaires en Irak. Maintenant c’est fait, même si l’État dit juif ne le reconnait pas encore officiellement.

 

Selon le site Debkafile, proche des milieux du renseignement de l’armée israélienne, le raid du/ou des chasseurs furtifs F-35 israéliens sur l’ex-camp Achraf, situé à 40 km au nord-est de Bagdad (province de Diyala), a été organisé avec l’aide des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI).

L’ex-camp Achrafprénom de la première épouse de Massoud Radjavi, fondateur de l’OMPI mystérieusement disparu – a été rebaptisé Montazer al-Muhammadavi. Il est aujourd’hui propriété de la Brigade Badr, principale composante des Hachd al-Chaabi.

Toujours selon Debkafile, Maryam Radjavi, épouse de Massoud nommée chef de l’organisation, a effectué une visite secrète en Israël quelques jours avant l’attaque. Elle était accompagnée de responsables présents dans le camp du temps de Saddam Hussein. Ils ont indiqué aux militaires israéliens l’emplacement des infrastructures à bombarder, notamment souterraines.

Maryam Radjavi n’a pas démenti l’information.

Après la dernière guerre du Golfe et le siège du camp Achraf par les milices chiites irakiennes, l’OMPI qui se déclarait jusque-là anti-impérialiste et anti-sioniste  est « passée à l’ennemi avec armes et bagages ». Elle a été retirée, en 2012, de la liste étasunienne des organisations terroristes et ses biens gelés restitués. Ses 2 à 3000 membres ont été transférés par l’ONU, en janvier 2014, du camp Liberty près de Bagdad – où ils étaient protégés par l’armée américaine – en Albanie, seul pays ayant accepté de les accueillir.

 

Un missile balistique pour bombarder l’Iran

Les relations de Maryam Radjavi avec les services secrets israéliens ne datent pas des dernières attaques israéliennes en Irak. Selon le quotidien Haaretz, les meurtres, en janvier 2012, de deux savants iraniens impliqués dans le programme nucléaire de leur pays, auraient été commis par les Moudjahidine avec l’aide du Mossad.

Benyamin Netanyahou n’entend pas s’arrêter là. Mais, il attendra le feu vert du Pentagone, comme il l’a fait pour les raids en Irak. Début juillet, il a déclaré sur une base aérienne que les chasseurs furtifs F-35 israéliens livrés par les États-Unis pouvaient atteindre l’Iran. Récemment, après le test réussi du missile israélo-américain Arrow 3 sur l’île de Kodiak au large de l’Alaska, il a ajouté qu’Israël pourrait désormais « envoyer des missiles balistiques en Iran ». Restera à désigner les cibles : les Moudjahidine du peuple iranien sont là, aussi, pour les conseiller.

 

Abdel Mahdi fait profil bas

Les forces armées américaines, maitresses du ciel irakien, ont elles prévenu le gouvernement de Bagdad que des avions de chasse étrangers violaient son espace aérien ? En tout cas ce dernier n’a pas réagi, alors qu’il le fait parfois lorsque la chasse turque bombarde les bases du PKK au Kurdistan.

Lors de sa dernière visite en Irak, Mike Pompée avait prévenu Adel Abdel Mahdi que les États-Unis n’interviendraient pas si Israël bombardait des bases de milices pro-iraniennes, et l’avait enjoint à les dissoudre. Il s’y emploie, laborieusement.

 

Comment expliquer le silence du gouvernement irakien face à la violation de la souveraineté du pays par Israël ?

S’agit-il d’éviter à l’Irak d’être entrainée dans une nouvelle guerre du Golfe ? Les mafias au pouvoir pensent-elles aux trafics générés par la signature d’un « Accord pétrole contre nourriture » imposé à l’Iran ? C’est possible. Ou alors, faut-il y voir le souci de ménager Israël ? Également possible. 

(Ce sera le sujet d’un prochain article)

 

A propos des Moudjahidine, lire aussi :

Attention ! Moudjahidine du peuple iranien

 

Source : http://www.france-irak-actualite.com/2019/08/irak-le-retour-des-moudjahidine-du-peuple-iranien.html

 

 

 

 

Un camp d’entraînement israélien à Bruxelles

 

Myriam De Ly – LGS31.7.2019

Traduction des extraits : Jean-Marie Flémal

 

 

 

 

La réalité des faits ne plaide pas en faveur d’Israël. Mais en les maquillant avec savoir-faire, on peut redorer le blason de l’État colonial.

Israël s’emploie ainsi à former de jeunes recrues qui pourront plaider la cause sioniste dans les médias ou sur les réseaux sociaux. Un camp de formation vient d’ailleurs de se dérouler à Bruxelles pour mettre sur pied « une armée européenne » de lobbyistes. (IGA)

« Des groupes défendant les intérêts juifs et israéliens » ont entamé la « mise sur pied d’une armée européenne« (sic) de « jeunes activistes engagés » (sic) lors d’un camp de formation qui a débuté dimanche 14 juillet et s’est clôturé lundi 15, peut-on lire sur le site de joods.nl.

Les organisateurs sont : l’European Jewish Association (EJA) avec le partenariat d’Europe Israel Public Affairs (EIPA) et de l’European Center for Jewish Students (ECJS).

Bien évidemment, le ministère israélien des Affaires stratégiques n’était pas absent : il y a envoyé des formateurs de son ONG StandWithUs.

Les participants : « 50 jeunes activistes venus d’Islande et de Roumanie et de tous les pays situés entre les deux ».

Le contenu : « les bases du lobbying et des relations avec les médias » et « des astuces sur la façon d’être efficacement actif dans les médias sociaux ».

Selon l’article : « Les participants représentent la première version d’un nouveau « corps d’officiers » (sic) de jeunes activistes qui retourneront dans leur pays pour y faire la publicité d’Israël, mettre sur pied des « armées » (sic) locales d’activistes pro-israéliens et infirmer efficacement les discours antisionistes et antisémites ; ils seront régulièrement informés et préparés selon les meilleures méthodes et campagnes émanant de Bruxelles et d’Israël, de même qu’ils partageront leur savoir et les meilleures façon de s’épauler mutuellement. »

Source : Pour la Palestine.be

Via :  https://www.investigaction.net/fr/un-camp-dentrainement-en-faveur-disr…

Notre source : https://www.legrandsoir.info/un-camp-d-entrainement-en-faveur-d-israel-a-bruxelles.html

 

 

 

 

 

 

 

Dynamitage de maisons palestiniennes à Jérusalem : les soldats israéliens rient aux éclats, l’Autorité palestinienne suspend toute collaboration avec l’occupant (Vidéo)

 

Sayed Hasan – Le cri des peuples – 26.7.2019

 

 

 

 

La police et les militaires israéliens ont été filmés en train de rire et de manifester leur joie alors qu’ils faisaient exploser des maisons palestiniennes dans le quartier de Wadi Hummus, en Cisjordanie, à Jérusalem-Est, lundi 22 juillet.

Lire la suite…

 

Source : https://lecridespeuples.fr/2019/07/26/dynamitage-de-maisons-palestiniennes-a-jerusalem-est-les-soldats-israeliens-rient-aux-eclats-lautorite-palestinienne-suspend-toute-collaboration-avec-loccupant/

Sources d’origine : https://www.rt.com/news/464832-israeli-laugh-demolish-wadihummus/, https://www.rt.com/news/465082-palestine-abbas-suspends-agreements-israel/

 

 

 

 

 

Israël détruit des maisons palestiniennes sur les territoires occupés en 1967, en violation du droit international et des Accords d’Oslo

 

Sayed Hasan – LE CRI DES PEUPLES –  27.7.2019

 

 

 

 

 

Les troupes israéliennes ont détruit des dizaines de maisons palestiniennes dans le village de Sur Baher, malgré le tollé international.

Des centaines de soldats israéliens assistés de bulldozers ont détruit des maisons dans le village palestinien de Sur Baher malgré les protestations locales et les critiques internationales.

Les habitants du quartier de Wadi al-Hummus, situé dans ce village, ont déclaré lundi 22 juillet aux médias locaux que 16 immeubles résidentiels comptant une centaine d’appartements étaient en train d’être démolis.

« Les préparatifs ont commencé après minuit, alors que des centaines de soldats israéliens armés et assistés de bulldozers ont pris d’assaut la ville. Les familles dont les maisons étaient menacées de démolition ont été réveillées et expulsées de leur domicile », a déclaré l’organisation de libération de la Palestine (OLP) dans un tweet.

Lire la suite…

 

Source : https://lecridespeuples.fr/2019/07/22/en-violation-du-droit-international-et-des-accords-doslo-israel-detruit-des-maisons-palestiniennes-sur-les-territoires-occupes-en-1967/

Source d’origine : Al-Jazeera, le 22 juillet 2019

 

 

 

 

 

 

Voir la mise à jour des articles sur LE CRI DES PEUPLES :

https://lecridespeuples.fr/

 

 

 

 

Pour rappel :

L’Europe utilisera-t-elle les drones israéliens contre les réfugiés ?

 

Mark AkkermanInvestig’Action – 8.11.2018

 

 

 

En matière de sécurité, Israël en connait un rayon. Ses entreprises sont particulièrement actives sur ce marché lucratif et peuvent démontrer l’efficacité de leurs produits en prenant les Palestiniens comme cobayes. Pour contrôler l’arrivée de réfugiés, l’agence européenne Frontex s’intéresse ainsi de près au drone Heron. L’engin a fait ses « preuves au combat » durant l’opération Plomb durci. (IGA)

En septembre, l’Agence de surveillance des frontières de l’Union européenne Frontex a annoncé le démarrage de vols d’essais de drones en Italie, en Grèce et au Portugal. Il y avait une omission majeure dans la déclaration de Frontex : le type de drones testé avait été utilisé auparavant pour attaquer Gaza.

Certains détails sur les compagnies impliquées dans ces essais ont été publiés plus tôt cette année. Un « avis d’attribution de marché » a révélé qu’Israel Aerospace Industries était l’un des deux fournisseurs sélectionnés.

Israel Aerospace Industries a reçu 5.,5 millions de dollars pour jusqu’à 600 heures de vols d’essais.

Le drone qu’Israel Aerospace Industries offre pour la surveillance maritime s’appelle le Heron.

Lire la suite…

Source : https://www.investigaction.net/fr/leurope-utilisera-t-elle-les-drones-israeliens-contre-les-refugies/

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/leurope-utilisera-t-elle-les-drones-israeliens-contre-les-refugies/

 

 

 

 

 

 

On n’ose comprendre, mais : « the other regarding scientific experiments for genetic research » laisse assez loin derrière la « simple » pédomanie…

 

Jeffrey Epstein : Genie Behind the Crash

 

Steve Brown –TheDuran – 4.8.2019

 

 

 

 

Epstein’s secret must be the secret that the Political Class does not want you to know, or to ever learn.

So far, Jeffrey Epstein’s case has largely been limited to allegations of sex trafficking, but when we consider persons of great financial power and influence possibly linked to Epstein, the scope is broadened.  But what if that scope can be broadened to further encompass corruption of the global financial system itself…?

Now there are two patterns to emerge so far with regard to Epstein’s philanthropic activities, one relating to philanthropic donations to Israeli causes, and the other regarding scientific experiments for genetic research. Even so, why would such philanthropy be the basis for Epstein’s obsessive secrecy? There must be a third track.

Read more…

 

Source : https://theduran.com/jeffrey-epstein-genie-behind-the-crash/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=the_duran_daily&utm_term=2019-08-05

 

 

 

 

 

Ça fait quand même beaucoup…

 

 

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 5 août 2019

 

 

 

Chers Européens

 

 

 

 

 

 

Chers Européens…

quand les missiles US et russo-irano-chinois s’affronteront, ce sera au-dessus de vos têtes. Il ne faudra pas venir pleurer, vous l’aurez voulu.

 

 

 

 

 

Le Traité FNI enterré, les nouveaux euromissiles arrivent – Union Européenne complice

 

Manlio Dinucciil manifesto3.8.2019

Traduction : Marie-Ange Patrizio

 

 

 

 

 

Le secrétaire d’état Mike Pompeo a annoncé hier (2 août 2019) après six mois de suspension, le retrait définitif des États-Unis du Traité sur les Forces nucléaires intermédiaires (INF ou FNI), accusant la Russie de l’avoir « délibérément violé, mettant en danger les intérêts suprêmes des USA ». À cette nouvelle n’a été donné en Italie que très peu d’écho politique et médiatique (l’ANSA – agence de presse nationale italienne – ne lui a consacré que quelques lignes). Et pourtant nous sommes devant une décision qui a de dramatiques implications pour l’Italie, exposée comme d’autres pays européens à se tenir en premières lignes dans une nouvelle confrontation nucléaire USA-Russie non moins dangereuse que celle de la guerre froide.

   Le Traité FNI, signé en 1987 par les présidents Gorbachev et Reagan, élimina tous les missiles nucléaires à courte portée et à portée intermédiaire (entre 500 et 5.500 Km) avec base au sol, avant tout les missiles balistiques Pershing 2, déployés par les États-Unis en Grande-Bretagne, Italie, Allemagne de l’Ouest, Belgique et Pays-Bas, et en même temps les missiles balistiques SS-20 (appellation occidentale) basés par l’Union Soviétique sur son propre territoire.

  En 2014 l’administration Obama accusait la Russie, sans apporter aucune preuve, d’avoir expérimenté un missile de croisière (sigle 9M729) de la catégorie interdite par le Traité et, en 2015, annonçait que « face à la violation du Traité FNI par la Russie, les États-Unis sont en train de considérer le déploiement en Europe de missiles avec base au sol ». Le plan a été confirmé par l’administration Trump : en 2018 le Congrès a autorisé le financement d’« un programme de recherche et développement d’un missile de croisière lancé du sol par plate-forme mobile sur route ».

   De son côté, Moscou niait que son missile de croisière violât le Traité et, à son tour, accusait Washington d’avoir installé en Pologne et Roumanie des rampes de lancement de missiles intercepteurs (ceux du « bouclier »), qui peuvent être utilisées pour lancer des missiles de croisière à tête nucléaire. Dans ce cadre il convient de garder à l’esprit le facteur géographique : tandis qu’un missile nucléaire USA à portée intermédiaire, basé en Europe, peut frapper Moscou, un missile analogue basé par la Russie sur son propre territoire peut frapper les capitales européennes, mais pas Washington. Si l’on inverse le scénario, c’est comme si la Russie déployait des missiles nucléaires à portée intermédiaire au Mexique.

   « Les États-Unis – souligne Mike Pompeo dans sa déclaration – apprécient grandement la constante coopération et détermination des alliés OTAN dans leur réponse à la violation russe du Traité ». Appréciation méritée : les alliés, Italie comprise, ont déclaré la Russie coupable d’avoir violé le Traité en acceptant les yeux fermés l’accusation faite par les USA sans aucune preuve réelle.

   L’effacement du Traité FNI, suspendu aussi par la Russie le 3 juillet dernier, s’insère dans une nouvelle course aux armements désormais basée non tant sur la quantité mais sur la qualité des armes nucléaires et de leurs vecteurs, et sur leur localisation. Des sources militaires informent que les États-Unis sont en train de mettre au point de nouveaux missiles nucléaires à portée intermédiaire avec base au sol, aussi bien de croisière que balistiques (ceux-ci capables de frapper leurs objectifs à 6-8 minutes du lancement). La Russie a prévenu que, s’ils sont basés en Europe, elle pointera ses missiles nucléaires sur les territoires où les missiles USA seront installés.

   L’enterrement du Traité FNI a un objectif stratégique ultérieur. C’est ce qu’a révélé Pompeo lui-même, en accusant la Chine de déployer (sur son propre territoire) des missiles nucléaires à portée intermédiaire avec base au sol avec lesquels « elle menace les États-Unis et leurs alliés en Asie ». Le secrétaire d’état Pompeo prévient ensuite : « Il n’y a pas de raison que les États-Unis continuent à concéder cet avantage militaire crucial à des puissances comme la Chine ». Les USA, donc, se préparent à déployer de nouveaux missiles nucléaires à portée intermédiaire non seulement contre la Russie mais aussi contre la Chine. Toutes les deux en mesure de répondre en déployant de nouvelles armes nucléaires.

   Significative la position de la Commission Européenne, qui a déclaré hier : « Nous encourageons à préserver les résultats du Traité FNI, nous devons être attentifs à ne pas prendre la voie d’une nouvelle course aux armements qui réduirait les résultats significatifs atteints après la fin de la Guerre froide». Il faut un sacré toupet pour déclarer cela, après que cette même Union Européenne a contribué à l’enterrement du Traité FNI : à l’Assemblée Générale de l’ONU (21 décembre 2018), l’Union Européenne compacte a rejeté la résolution par laquelle la Russie proposait de préserver le Traité en établissant des mécanismes de vérification et des négociations. 

L’Union Européenne a donné ainsi de fait le feu vert à l’installation de nouveaux missiles nucléaires USA en Europe, Italie comprise.

Édition de samedi 3 août 2019 de il manifesto

https://ilmanifesto.it/affossato-il-trattato-inf-in-arrivo-nuovi-euromissili-europa-complice/ 

 

 

 

 

Mais vous n’aurez pas le temps de pleurer, quoi qu’ils vous fassent croire.

 

 

 

 

Les États-Unis se préparent à une guerre en Europe

 

NewsFront  – 1.8.2019

 

 

Les autorités états-uniennes cherchent à passer des contrats logistiques pour faciliter l’approvisionnement des troupes militaires dans le cas d’une guerre en Europe. Dans les demandes pour les fournisseurs sont indiqués d’éventuels itinéraires militaires concernant à peu près tous les pays européens.

 

 

 

 

Leministère de la Défense des États-Unis est en quête de prestataires pour le transport et le déploiement de forces militaires sur le territoire des pays européens, est-il indiqué sur le site officiel de l’administration des commandes publiques états-uniennes. L’annonce, publiée le 12 juillet, est constamment mise à jour.

Le ministère des Armées compte signer des contrats concernant les mouvements de personnes et de matériel militaire lourd pour le regroupement rapide des armées de terre des États-Unis en Europe (United States Army Europe ou USAREUR).

L’objectif des contrats est d’assurer la relocalisation et le déploiement rapide des troupes aussi bien que des moyens logistiques pour des manœuvres militaires essentielles. La demande officielle comprend des itinéraires approximatifs avec des points d’intersection aux frontières, des modalités de passage des postes de douane, des axes principaux et des distances. Presque tout le territoire européen est concerné, du Royaume-Uni jusqu’aux pays Baltes.

Le chargement et le déchargement de l’équipement militaire et des véhicules blindés seraient effectués par toute une gamme d’appareils de levage capables de soulever jusqu’à 300 tonnes. Le transport à travers l’Europe serait effectué à l’aide de véhicules tracteurs équipés de remorques déplaçant de 2,4 à 80 tonnes.

Des exigences rigoureuses sont imposées aux fournisseurs et aux conducteurs. Des autobus équipés de climatiseurs et de toilettes devraient être prêts à effectuer de longs parcours sans arrêts. Il est de plus indiqué que les conducteurs d’un certain nombre de pays ne pourront pas travailler sous contrat. L’accès limité des bases militaires des États-Unis et de l’OTAN aux tierces personnes fait l’objet d’un point particulier de la demande. Par exemple, le transport militaire sur le territoire du Royaume-Uni, de la Roumanie et de la Pologne n’est réservé qu’aux citoyens des pays membres de l’OTAN alors qu’en Espagne ce n’est le cas que pour les Espagnols. Des restrictions similaires sont appliquées en Italie, en Allemagne, au Luxembourg et en Belgique.

 

« Schengen militaire »

Ce n’est pas la première fois que les autorités états-uniennes prêtent une attention particulière à la logistique au sein de l’UE. Selon Ben Hodges, l’un des chefs militaires américains en Europe, les voies ferroviaires reliant l’Allemagne à la Pologne seront insuffisantes en cas de guerre tandis que la majorité des ponts ne supporteront pas le poids des chars.Il se prononce donc pour la création de la zone «Schengen militaire» qui permettrait l’acheminement rapide des troupes en Lituanie en passant par des pays de transit. À son avis, le ravitaillement pour d’éventuelles actions militaires à l’est de l’Europe sera assuré via la Pologne.

Source : https://fr.news-front.info/2019/08/01/les-etats-unis-se-prepare-a-une-guerre-en-europe/

 

 

 

 

 

 

Pendant qu’on y est, mettons-nous à jour :

 

Le modèle états-unien de gouvernement « souverainiste »

 

Manlio DinucciRéseau Voltaire – 30.7.2019

Traduction : Marie-Ange Patrizio

 

 

À l’occasion du grotesque discours de Giuseppe Conte devant les ambassadeurs italiens, Manlio Dinucci nous rappelle que, quelle que soit la sympathie que nous pouvons avoir pour les États-uniens, leur pays reste le principal prédateur de l’humanité. En aucun cas, nous ne pouvons et ne devons nous réclamer de ses « valeurs ».

 

 

 

 

Même si l’opposition attaque toujours le gouvernement et s’il y a des divergences à l’intérieur même du gouvernement, aucune voix critique ne s’est élevée de tout l’arc parlementaire quand le Premier ministre Giuseppe Conte a exposé à la Conférence des ambassadeurs (26 juillet) les lignes conductrices de la politique extérieure, comme preuve du vaste consensus multipartisan.

Conte a défini avant tout quel est le pivot de la place de l’Italie dans le monde : « Notre rapport avec les États-Unis reste qualitativement différent de celui que nous avons avec les autres puissances, parce qu’il se fonde sur des valeurs, sur des principes partagés qui sont le fondement même de la République et partie intégrante de notre Constitution : la souveraineté démocratique, la liberté et l’égalité des citoyens, la défense des droits fondamentaux de la personne ». Ainsi le Premier ministre Conte non seulement rappelle que les USA sont notre « allié privilégié », mais énonce un principe guide : l’Italie prend les États-Unis comme modèle de société démocratique.

C’est une mystification historique colossale.

En ce qui concerne « la liberté et l’égalité des citoyens », il suffit de rappeler que les citoyens états-uniens sont aujourd’hui encore recensés officiellement sur la base de la « race » — blancs (divisés entre non-hispaniques et hispaniques), noirs, indiens américains, asiatiques, indigènes hawaïens — et que les conditions moyennes de vie des noirs et des hispaniques (latino-américains appartenant à toutes « races ») sont de très loin les pires.

En ce qui concerne la « défense des droits fondamentaux de la personne », il suffit de rappeler qu’aux USA plus de 43 millions de citoyens (14 %) vivent dans la pauvreté et environ 30 millions n’ont pas d’assistance sanitaire, tandis que de nombreux autres en ont une insuffisante (par exemple, pour payer une longue chimiothérapie contre une tumeur). Et toujours concernant la « défense des droits de la personne », il suffit de rappeler les milliers de noirs sans armes assassinés impunément par des policiers blancs.

En ce qui concerne la « souveraineté démocratique » il suffit de rappeler la série de guerres et coups d’État effectuée par les États-Unis, de 1945 à nos jours, dans plus de 30 pays asiatiques, africains, européens et latino-américains, provoquant 20 à 30 millions de morts et des centaines de millions de blessés (voir la recherche de James Lucas présentée par le professeur Michel Chossudovsky sur le site Global Research [1]).

Voilà quelles sont les « valeurs partagées » sur lesquelles l’Italie fonde son rapport « qualitativement différent » avec les États-Unis. Et, pour montrer combien celui-ci est fructueux, Conte assure : « J’ai toujours trouvé chez le Président Trump un interlocuteur attentif aux légitimes intérêts italiens ». Intérêts que Washington considère comme « légitimes » tant que l’Italie reste en position grégaire dans l’Otan dominée par les États-Unis, les suit de guerre en guerre, augmente à leur demande sa dépense militaire, met son territoire à disposition des forces et bases US, forces nucléaires comprises.

Conte essaie de faire croire que son gouvernement, communément défini comme « souverainiste », ait un ample espace d’autonomie de « dialogue avec la Russie sur la base de l’approche Otan à double voie » (diplomatique et militaire) : approche qui en réalité suit la voie unique d’une confrontation militaire de plus en plus dangereuse.

À ce propos — informe La Stampa [2] — l’ambassadeur US Lewis Eisenberg à Rome a téléphoné au vice-président Luigi Di Maio (jugé par Washington le plus « fiable »), en lui demandant un éclaircissement sur les rapports avec Moscou notamment du vice-président Matteo Salvini (dont la visite à Washington, malgré ses efforts, a eu « une issue décevante »).

On ne sait pas si le gouvernement Conte va réussir l’examen. Mais on sait que se perpétue la tradition selon laquelle en Italie le gouvernement doit toujours avoir l’approbation de Washington, confirmant quelle est notre « souveraineté démocratique ».

Édition de mardi 30 juillet 2019 de il manifesto

https://ilmanifesto.it/il-modello-usa-del-governo-sovranista/ 

Source : https://www.voltairenet.org/article207161.html

 

 

 

 

 

 

Dans toutes les manières de faire la guerre aux non-militaires, il y a l’asphyxie financière par expulsion des gêneurs…

 

 

Qui veut tuer le Réseau Voltaire ?

 

 

« The Global Banking System »

 

 

Depuis 8 ans, le Réseau Voltaire ne parvient pas à ouvrir de compte bancaire dans un pays occidental. Où que ce soit, après avoir reçu un accord, nous avons été informés que notre compte était refusé par la Banque centrale du pays, sans motif. Tout se passe comme s’il existait une liste noire internationale confidentielle partagée par les Banques centrales.

Nous devons aujourd’hui rembourser les frais engagés pour l’hébergement et l’entretien du site durant les dernières années, soit 48 000 euros.

Il se trouve qu’un système de cagnotte a été créé en France par une filiale du Crédit mutuel Arkéa pour récolter de l’argent, le site internet Leetchi. En juin dernier, ce site a été bloqué par la justice après qu’il a pris sur lui de fermer une collecte en faveur du boxeur Christophe Dettinger, en l’accusant de vouloir non pas payer ses frais de justice, mais de provisionner pour payer d’éventuelles amendes, ce qui est illégal — M. Dettinger était poursuivi pour avoir frappé à mains nues des gendarmes en tenue d’émeute qui bousculaient une femme pendant une manifestation des Gilets jaunes —.

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Source : https://www.voltairenet.org/article207204.html

 

 

 

 

 

On en est là

 

 

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 4 août 2019

 

 

 

Les avatars du droit

 

 

 

 

 

 

 

Les avatars du droit

 

 

 

 

 

Qui a tué Steve Canico? Qui est responsable et pourquoi est-il mort ?

 

Régis de Castelnau – Vu du droit – 1.8.2019

 

 

 

 

Depuis la découverte du corps du malheureux Steve Canico dans la Loire, on peut assister à l’écœurant spectacle d’une course au mensonge et à la défausse sous la conduite d’un premier ministre dont on a la confirmation que de toute la bande actuellement au pouvoir, il est le plus dangereux pour nos libertés.

De façon entêtante m’est revenue à l’esprit l’extraordinaire chanson de Bob Dylan superbement reprise en français par Graeme Allwright et entendue dans ma jeunesse : « Qui a tué Davy Moore ? » Le refrain lancinant pose et repose la question de savoir pourquoi le boxeur Davy Moore est mort sur le ring au cours d’un combat. Chaque couplet imagine la réponse de tous ceux qui sont responsables mais se justifient et se défaussent, concluant leurs propos d’un terrible : « vous ne pouvez pas m’accuser ! »

Eh bien, à tous ceux, menteurs, enfumeurs, matraqueurs, et autres nervis politiques du système macronien, on va rétorquer : « si, on peut ! ». Et voici pourquoi.

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Source : https://www.vududroit.com/2019/08/qui-a-tue-steve-canico-qui-est-responsable-et-pourquoi-est-il-mort/

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/qui-a-tue-steve-canico/

 

 

 

 

 

 

La France vendue à la découpe

 

 

Après des mois de prison aux États-Unis, l’ancien cadre d’Alstom, Frédéric Pierucci, de retour en France, revient sur la vente des bijoux de famille français.

 

 

 

 

Pour acquérir le livre de Frédéric Pierucci qui raconte l’incroyable piège américain qui s’est refermé sur le nucléaire français, cliquez ICI

 

 

 

 

Source : https://lalettrepatriote.com/la-france-vendue-a-la-decoupe/

 

 

 

 

 

 

 

Un juge US jette un sérieux bâton dans les roues de la procédure visant à l’extradition de Julian Assange.

Le juge fédéral John G. Koeltl vient en effet de passer un jugement selon lequel Wikileaks avait parfaitement le droit de publier les e-mails du DNC (Congrès Démocrate US), ce qui signifie qu’aucune loi US n’a été enfreinte et que les poursuites des États-Unis contre Julian Assange ne sont pas justifiées.

En anglais :

 

Judge’s ruling throws huge spanner into US extradition proceedings against Assange

 

Tom Coburg – I.C.H. 1.8.2019

 

 

 

 

August 01, 2019 « Information Clearing House » –  A US judge has ruled that WikiLeaks was fully entitled to publish the Democratic National Congress (DNC) emails, which means no law was broken. The ruling is highly significant as it could impact upon the US extradition proceedings against WikiLeaks founder Julian Assange, as well as the ongoing imprisonment of whistleblower Chelsea Manning.

 

The ruling

On 30 July, federal judge John G. Koeltl ruled on a case brought against WikiLeaks and other parties in regard to the alleged hacking of DNC emails and concluded that :

If WikiLeaks could be held liable for publishing documents concerning the DNC’s political financial and voter-engagement strategies simply because the DNC labels them ‘secret’ and trade secrets, then so could any newspaper or other media outlet.

In other words, if WikiLeaks is subject to prosecution, then every media outlet in the world would be. The judge argued that:

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Source : http://www.informationclearinghouse.info/52021.htm 

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/un-juge-us-jette-un-serieux-baton-dans-les-roues/

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 2 août 2019

 

 

 

Histoire belge

 

 

 

 

 

 

 

Histoire belge

 

 

Où il est question d’un aède qui pisse où il ne faut pas ; d’un camion polonais piloté par des Ukrainiens qui bousille l’asphalte en pays flamand ; de pandores virtuoses en l’art de remplir leur carnet à souches ; de Maigret, de Thyl Uilenspiegel, de Machiavel et de Jair Bolsonaro ; d’une bouteille de tequila ; du centenaire d’Hiroshima ; de la manière de bien finalement éradiquer les indigènes de la Palestine et du café que faisait la mère de Mahmoud Darwich… mais pas de mondaines polygraphes.

 

 

 

 

 

          Frères en la Sphère

 

 

 « Le Messie peut seulement venir lorsque tous les hôtes seront à table. »

                                                            Ernst BLOCH, L’Esprit de l’Utopie

 

 

La beauté sera CONVULSIVE ou ne sera pas.

Cette évidence ne clôt ni ne conclut Nadja (1928)…

Plus que jamais je m’en convaincs en cette aurore crevant les nuages où s’évanouissent mes fantômes nocturnes, au chant d’un coq mêlant violon et piano, par-dessus l’autoroute E 40 menant à la mer du Nord…

Sphère Convulsiviste : initial manifeste paru voici juste quarante ans, six décennies après qu’Aragon et Breton publièrent leurs textes inauguraux dans une revue baptisée par antiphrase Littérature (1919). Qui, de nos jours, pourrait-il célébrer ce centenaire, quand le surréalisme est devenu principal argument commercial de l’office du tourisme en Belgique ?…

L’Atlas est un calame que je trempe dans le sang de l’Atlantique pour transcrire les messages entre l’Anatolie et l’Atlantide. J’ai sur ma carte d’altérité – pourrais-je crier au défilé des phares par-dessus le garde-fou, avec une solennité d’Atlante anatolien – les identités congolaise et russe, mexicaine et cubaine, maghrébine et palestinienne. Dans la tragédie qui se joue, je rêve d’une confédération de ces nations non limitrophes, mais constituant une entité destinale qui lorsqu’elle s’unira sauvera le monde ! Je m’en suis élu citoyen d’honneur dès réception des papelards du Juge, dont me console cette sonate pour violon et piano dans les nuages. Oui, de la Palestine au Maghreb, du Mexique à Cuba, de la Russie au Congo se prépare pour le 6 août 1945 (centenaire d’Hiroshima) la Révolution de la Fraternité. Tel est le sens de toutes mes écritures. Amen. 

 

Geachte Dames,

Betreffende het schrijven van Mevr. Greet Van Eygen van 30 april, gelieve mij te verontschuldingen als ik me in de franse taal uitdruk, omdat mijn gebruik van de nederlandse taal heel gebrekkig is.

J’avoue la réalité du fait principal qui m’est reproché, mais conteste le rapport tendancieux de l’inspecteur Vandeweyer. Ce 2 avril, je me suis éloigné à bonne distance de la terrasse en plein air qui jouxte le minisupermarket de la pompe ESSO (Grensstraat 10, Diegem), où il n’est pas faux que je me suis permis d’uriner contre une clôture métallique rouilléee, face à un terrain vague, sans témoin de la scène autre que 2 clients situés à une dizaine de mètres. Quand je suis revenu sur mes pas, cet agent de police accompagné d’une collègue m’a apostrophé comme si j’étais un délinquant coupable de grave forfait. J’admets avoir pris à la légère leur interpellation, et regrette l’interprétation qu’ils ont pu faire de cette attitude. J’estimais avoir pris assez de précautions pour que mon acte fût discret. Dans mon esprit, hors de l’espace public, je n’enfreignais aucune loi du code civil ou pénal. La version de l’inspecteur est outrancière, même si je reconnais que mon comportement put favoriser sa perception de l’incident. Oui, j’ai bien demandé s’il y avait une caméra cachée ; oui, j’ai bien affirmé que je n’étais pas un Irakien ou un réfugié clandestin, mais cette ironie n’avait aucune intention raciste. Recevant votre courrier ce 2 mai, j’ai aussitôt tenu à rencontrer Mme Elke Van Rooy, responsable du site, pour lui demander en quelle mesure cet acte constituait un délit. Elle m’a répondu l’ignorer, se montrant stupéfaite en voyant le montant de l’amende possible (350 euros) pour sanctionner une faute qui, selon elle, méritait au plus un avertissement. Je vous prie de croire en la sincérité d’un citoyen conscient de la nécessité de respecter la Loi. Mais j’implore aussi votre indulgence au moment de tenir la balance entre la réalité objective des faits et leur interprétation subjective. La proportionnalité des sanctions, eu égard à la gravité des actes, n’est-elle pas le fondement de toute Justice ? Vu ma précarité matérielle (je ne dispose d’aucune rémunération), pareille amende équivaudrait à une exécution capitale, pour moi-même comme pour ma famille. 

Hoogachtend, Jean-Louis Lippert

 

Ô capitale d’Europe, combien d’anneaux bitumineux te ceignent-ils pour assurer la circularité de tes marchés ? Ces diadèmes et colliers lumineux te parent ainsi qu’une princesse dont la tête est noblement séparée du corps, comme ces altesses espagnoles décrites par mon frère Charles De Coster. C’est à lui que je pense avant l’exécution de mon châtiment, pour un crime comparable à ceux de son Thijl : « Ulenspiegel alors descendit de l’arbre et arrosa les combattants, mais non d’eau claire »…

Quoi d’autre l’esprit doit-il se consacrer à concevoir que l’inconcevable, à l’heure d’Acéphalopolis ? Pour avoir pissé sur le terrain vague voisin d’une tumeur marchande gonflée de pollutions chimiques, dont la plupart sont des produits dérivés du pétrole, tout l’appareil judiciaire d’un pays qui n’est guère le mien me somme, en guise de peine alternative à une amende équivalant à trois ans d’une pension mensuelle de 10 euros, de chausser les godillots d’un gueux pour effectuer une journée de reiniging (nettoyage) en cette suburb cossue traversée par le ring autoroutier…

Hij dient werkschoenen mee te hebben en zijn middageten.

« Là où sont punis les petits délits sont récompensées les fautes graves », écrivait Machiavel. Sentence n’ayant jamais eu tant de sens qu’en cette ère où le crime organisé gouverne les Etats, racketteurs des citoyens pour combler des déficits publics eux-mêmes creusés par les dettes privées…

L’ultime image de Bruxelles sera cette strangulation d’asphalte à l’aube, dans une obscure vapeur gazeuse où sombre l’illusion d’une civilisation. Combien de frêles esquifs en perdition ? Combien de naufragés, mains levées en gestes de détresse dans cet océan de malheur ?…

Hij moet zich aanbieden om 6h naast het containerpark.

Quelles hontes se cachent derrière les riantes façades alentour ? Quelles questions angoissantes jamais posées sous ces visages trompeurs ? Quels  dieux adorés dans les temples de l’universelle marchandise ? Quelles guerres à mort, quelles famines, quelles pestes a fixées comme prix des âmes la transcendante plus-value, dont quelles miettes se distribuent sur ces gazons de parvenus ? Peut-il se trouver un citoyen belge sur cent qui ait lu Charles De Coster ? Quand, dans leurs pays respectifs, est-il un habitant sur cent qui n’ait été instruit par Homère, Dante, Shakespeare, Cervantès, Goethe, Pouchkine, Hugo, Mickiewicz, Ibsen, Pessoa, Joyce ?

Mon frère Charles De Coster, à l’instar de son Thijl, pouvait se dire Sire de Geenland, lui que l’ordre bourgeois fit crever dans la misère pour avoir fustigé dépeceurs de peuples et soiffards de sang colonisé bouffis de morale qui, au XVIe siècle, pillaient déjà l’uranium du Congo belge pour la victoire d’Hiroshima ; bombardaient déjà le Moyen-Orient pour faire triompher les intérêts de l’Occident selon les plans de l’Eternel…

J’ai invoqué les divinités de la Sphère logées en Anatolie et en Atlantide, afin de faire de ce jeudi 25 juillet 2019 le jour le plus chaud de l’histoire de Belgique. Alerte rouge caniculaire. Est-ce un hasard, la destruction de plusieurs citernes d’eau et de milliers d’arbres par les soudards israéliens dans un village palestinien ? Depuis la dernière grande crise financière, c’est par centaines que les infrastructures vitales pour cette race damnée sont anéanties par les armes de la race élue, ces infrastructures et ces armes fournies grâce aux sollicitudes européennes…

Il y a l’histoire telle qu’elle est connue par les puissances manipulatrices, et l’histoire telle qu’elle est vécue par les peuples abusés au nom d’un principe intemporel : ce message de Charles De Coster est dirigé contre les empires de son époque, sa principale cible étant Napoléon III. Celui-ci n’a-t-il pas retrouvé son trône ? Il va sans dire que la première épopée littéraire belge porte en elle une charge explosive contre les manœuvres coloniales du même principe impérial, connues sous le nom de sionisme. « Lauda Jerusalem glô-ô-ria », chantaient les civilisateurs en agitant des palmes sur le parvis de la cathédrale de Stanleyville : voir Mamiwata. Cet hymne se mêle à la sonate venue des nuages en cette aube fatidique. Pour le monde entier désormais, non moins que la question congolaise, la question palestinienne est d’une complexité si rebutante qu’il vaut mieux l’écarter des données indubitables relatives à l’Etat-nation du peuple juif. Cette question n’existe plus, le transfert des ambassades occidentales à Jérusalem étant un simple prélude à la solution finale du problème : une dissolution des peuplades indigènes dans les sables d’un désert que leur barbarie rend inaptes à faire fructifier. L’arbre de vie pousse ? On l’abat ! Pourquoi se préoccuper de la destruction méthodique, au nom du Dieu des Armées, de vulgaires citernes et puits d’eau ? Mais l’eau se dit amen en parler berbère, idiome classé parmi les langues chamitiques, murmure une Voix lointaine qui, par l’Atlantique et la mer du Nord, me parvient en remontant le cours du fleuve autoroutier depuis l’Atlas.

Dans le radieux éclat d’un petit matin déjà torride, j’ai toujours à l’oreille cette Voix quand je me présente, à l’heure dite, sur le quai près du parc à containers. La panse de Lamme Goedzak en personne m’y accueille – du moins me plais-je à l’imaginer – mais les motifs trop catholiques de ses tatouages m’en dissuadent aussitôt. La bâtisse réservée au personnel, d’une architecture audacieuse, est vaste comme une maison de la culture. Plusieurs dizaines de camions voués à l’entretien de la verdure attestent l’opulence de cette commune voisine de l’aéroport, où logent les sièges d’innombrables multinationales. On ne badine pas avec la santé publique là où veille la firme SANOFI. La rumeur de mon pissat d’il y a quelques mois pouvait donc susciter une indignation légitime. La dernière fois qu’on se rappelle avoir vu quelqu’un condamné à cette peine, il s’agissait d’un type ayant volé un bulldozer, au volant duquel il avait embouti six voitures, ce qui me classe dans une gamme de délinquance honorable…

De quoi peut-on parler dans l’habitacle du camion, sinon de Facebook et Twitter, la radio chiant ses excréments sonores auxquels on acquiesce en rythmant de la tête ces bruitages d’ordinateurs. Comme le puritanisme est inséparable de la pornographie, l’hygiénisme ne se dissocie pas d’une dilection pour la pollution. Garés au coin d’un Molenaarsweg (chemin du meunier), vestige des campagnes mutilées par les coulées bétonnières, mes compagnons fument clope sur clope tandis qu’ordre m’est donné de glaner les mégots du trottoir. Muni d’une longue pince à sucre articulée au bout d’un club de golf, et d’un sac-poubelle couleur pétrole qu’il me faut considérer comme un panier de basket, je témoigne de dispositions pour ce sport faisant travailler tous les muscles du corps. Le principe est qu’aucune souillure ne peut entacher l’impeccabilité d’un espace public représentant une vision du monde idéale. Dans cette illustration modèle d’un néofascisme social, où prime la notion de gemeenschap à condition d’une occultation des contradictions intrinsèques à cette communauté, il faut que la rue brille comme un parquet, l’asphalte comme un sou neuf…

Ce à quoi servent les machines embarquées dans la remorque du camion. L’une consiste en un moteur porté sur le dos, d’où part une tuyère dont je n’ai pas compris si elle souffle ou aspire la poussière. L’autre est une tondeuse de forme circulaire, destinée à ce que pas un brin d’herbe ne dépasse l’interstice entre les dalles des allées piétonnières. Incapable de freiner mon zèle, je signale un tas d’ordures près du pont de l’autoroute : message accueilli dans une condescendante indifférence, puisque une autre équipe s’occupe du lourd. Ne sont-ils pas au nombre de quarante ?

Une température de fournaise est appréciable dans l’ordre physique, si l’on approche du degré zéro absolu dans l’univers psychique. Pléthore de personnel et sécurité d’emploi dans un climat d’indolence au travail, non moins que les nombreux lotissements d’habitation populaire agrémentés de toutes les commodités dans de vastes espaces arborés : je n’imaginais pas les protestations que soulèverait ma comparaison de ce cadre avec l’urbanisme soviétique. Il me fallut bien constater qu’outrepassait tous les clichés l’adhésion de cet électorat prolétaire au nationalisme flamand d’extrême-droite, ayant pour paradigme le gouvernement d’Israël…

Tous les immigrés nègres ou arabes sont à leurs yeux des microbes, et je suis leur Palestinien. Celui qui arbore sur le poitrail un fier tatouage de la Madone, et que j’ai baptisé Lamme, d’origine espagnole, revendique un franquisme de combat. Pour illustrer en quoi la situation générale s’est dégradée ces dernières années, il désigne une femme voilée qui emprunte la Molenaarsweg et brandit vers elle une vidange de tequila ramassée sur un coin de gazon. Mon sac et ma pince à bout de bras, je salue la jeune Marocaine en langue de son pays, à quoi répondent les formules rituelles en arabe dialectal. Bien plus que le forfait me valant d’être ici, cette manifestation déloyale d’intelligence avec l’ennemi tribal achève de me discréditer aux yeux de toute l’équipe. A mon tour je lève la bouteille vide et lance à l’Espagnol, jetant dans son linceul noir cette dépouille de l’une de mes vies enfuies, me rappelant une lointaine équipée mexicaine et convoquant Malcolm Lowry : « ? Le gusta este jardin que es suyo ? »

Par bravade, les pauses à l’ombre s’éternisant, leur conversation précise le tir. Ils avouent une commune admiration pour ce député de la N-VA ayant eu le courage de dénoncer le port du foulard au Parlement, tout en revendiquant celui de la kippa lors de sa prestation de serment. Ce signe-ci réfère à Dieu, quand celui-là n’est qu’instrument de la domination. Ce qui m’amène à évoquer les révélations d’aujourd’hui même, relatives à l’occultation systématique des massacres de la nakba par la propagande étatique de Tel Aviv. Mais leur argumentation vaut sentence d’exclusion  définitive : jamais ils n’en ont entendu parler. Conclusion d’autant plus irréfragable qu’elle est assénée par le petit-fils d’un joueur d’Anderlecht de la grande époque, au temps où celui-ci terrassait le Real Madrid…

Ce bavardage caniculaire voyage par tous les étages de la pyramide. Je me soumets à un pouvoir, qui relève d’une gestion de la matière excluant l’esprit dont se réclamait Thijl Ulenspiegel. Or la soldatesque espagnole exécutait les Gueux rétifs à l’occupation militaire des corps et religieuse des esprits, comme de nos jours sont abattus les insurgés palestiniens.

Pour me dédouaner d’une vague suspicion qui pourrait coûter cher, au cas où un rapport défavorable sur ce travail forcé ferait se prolonger la procédure judiciaire, j’évoque maint souvenir d’enfance à propos de Jean Plaskie, défenseur central dont je revois le numéro 5 lorsqu’il jouait aux côtés de Julien Kialunda, quand nous croise un Africain aux cheveux blancs que je salue à la manière du pays natal : « Sanganini ? Mbote ! »

Tout ce temps la Voix ne m’a pas quitté, celle de l’autoroute qui reliait l’Atlantique à l’Atlas. Plus tard, dans un autre espace vert, me reviendra la sonate au piano et violon depuis la haie d’un jardinet. Je rencontrerai Johan Schellemans, rebelle ayant vécu quinze ans à Cuba, marié à Teresa la Havanaise et ils m’offriront un cafecito. Le lendemain – 26 juillet, jour de la fête nationale cubaine – je leur dédicacerais un AJIACO

Nous voici de retour au palace du personnel pour la pause du déjeuner. Du haut de l’escalier extérieur j’aperçois un gigantesque camion polonais tentant une manœuvre en marche arrière sur l’entrée du site. Il s’avère que les chauffeurs sont ukrainiens, parlent en russe, et déplorent le temps où ils ne devaient pas s’expatrier en Pologne pour nourrir leur famille. Le temps de communier dans le regret de l’époque soviétique, le franquiste et d’autres compagnons de travail accourent, leur smartphone à la main, pour photographier les traces laissées par le camion sur le goudron. Les flics de la commune feront le constat et une procédure judiciaire suivra, qui coûtera sans doute 1000 euros aux misérables esclaves ukrainiens. Je m’avise alors du fait qu’en quelques heures, presque toutes les identités de ma carte d’altérité se sont rencontrées au cours de ce voyage : Congo, Russie, Cuba, Mexique et Maghreb. Reste la Palestine…

J’invoque à nouveau les divinités de la Sphère, qui m’ont déjà gratifié de plusieurs miracles en cette plus torride journée de l’histoire nationale. Dans ce réfectoire de luxe aménagé comme un salon récréatif pour club de vacance huppé, les membres de l’équipe devisent, images du portable à l’appui, des avantages comparatifs de l’hôtellerie touristique entre les Canaries et la Turquie. Je comprends : l’Atlantide et l’Anatolie…

C’est alors que retentit la Voix, faisant trembler l’espace au son du piano et du violon qui m’accompagnaient depuis l’aube. Je la reconnais pour avoir capté maint message entre montagne et océan, dont l’éloignement brouille hélas la longueur d’ondes lors des séjours en Belgique. Elle me rappelle combien les cerveaux sont plongés dans un cloaque sans fond.

Trois jours plus tard, à l’heure d’écrire ce témoignage pour j’ignore quel destinataire, comment sans la trahir tenter de reproduire ce qu’elle a dit ? Tout d’abord, il était question d’une civilisation des abysses accouchée voici plusieurs milliards d’années d’une gestation volcanique dans la mer nourricière en plancton, d’où naîtrait la chaîne alimentaire pour toutes les espèces animales, dont deux siècles anéantiraient presque les merveilles. Incendies ravageurs, inondations désastreuses, raz-de-marée meurtriers, cyclones dévastateurs seraient les moindres maux soulevés par la nature pour se désinfecter des ravages d’une culture empoisonnée. L’extension sans fin de la loi du marché, continuait la Voix, creusait un abîme entre profits des actionnaires et misère des prolétaires, donc entre gouvernants et gouvernés. Dans le même temps se trouvaient aplatis tous les aspects de l’expérience humaine, réduite aux dimensions de prothèses portatives. La réification généralisée serait vue comme principal fléau contemporain s’il subsistait une intelligentsia non engluée dans ce marécage à deux dimensions, privé de hauteur et de profondeur. Ainsi prospérait le projet de casques et de masques adéquats branchés sur la machine pour pallier l’absence de pensée, non sans qu’un tel progrès technologique ne clame sa prétention de vaincre la mort grâce à la fondation Mathusalem, afin de coloniser le cosmos après la fin du monde au nom d’Homo Deus

Toutes ces perspectives, suggérait la Voix, ne créaient pas de plus grande urgence que de mobiliser les forces répressives pour punir un type ayant pissé au bord d’un terrain vague. Mais elle ne laissait pas d’envisager un aspect biblique à cette affaire qui manifeste une parole officielle bifide…

Je vis le commissaire Maigret installé au piano, Thijl Ulenspiegel jouant du violon tandis qu’un crâne de 300.000 ans dans l’Atlas conversait avec un autre au fond de l’Atlantique. La scène avait donc lieu en Atlantide…

Ce n’est plus l’auteur qui parle mais sa créature fictive, laquelle entre en scène pour tenir le rôle du narrateur. Les deux crânes, dit la Voix, se sont jadis emparés du cerveau de Charles De Coster et de Georges Simenon, pour leur faire créer les plus importants personnages romanesques épris de justice et de vérité dont s’illumine la littérature belge. Celui de l’Atlas influença le commissaire Maigret dans ses innombrables enquêtes n’en faisant qu’une sur notre société, quand celui de l’Atlantique inspira Thijl Ulenspiegel dans l’éternel combat de l’esprit contre le principe impérial. Comment éclairer le sens du présent non-sens unique sans faire appel à ces deux génies jaillis de leur lampe sous l’effet de la Voix ?

L’histoire occidentale, prélude le piano de Maigret, se caractérise par une extraordinaire problématisation des rapports entre temporel et spirituel pour décider d’une souveraineté suprême. N’est-elle pas fondée sur un double génocide, murmure le violon de Thijl : Canaan et Troie ? Ne recourut-on pas aux plus somptueux artifices divins pour les légitimer ? Entre Athènes et Jérusalem, poursuit le piano, Rome se veut le trône de César et de Dieu. La capitale de l’Empire (violon) devient le point focal d’une civilisation qu’interroge aujourd’hui cette aventure symptomatique d’une vie et d’une œuvre singulières. Celles-ci se confondent (piano) pour suggérer que l’édifice théologico-mythico-politique de l’Occident relève d’une structure pyramidale en crise insoluble, si l’on ne fait pas exploser cette pyramide pour accéder à la Sphère…

Un proverbe a force de loi sur l’Isle Fortunée : les héros de romans se reconnaissent à distance, de siècle en siècle. Aussi puis-je me permettre d’intervenir dans un concert en lequel chacun aura reconnu l’opus 47 de Beethoven, dit sonate à Kreutzer. Ou plutôt, c’est Ludwig en personne qui s’exprime ici, furieux d’avoir été abusé par Napoléon, successeur de César et précurseur d’Hitler puis de l’Empire occidental contemporain : de quelques bains de sang que se tracèrent les histoires fondatrices de la Grèce et d’Israël, et quelque furent les recours qu’on y eut aux divinités justificatrices des carnages et pillages, jamais prophètes et philosophes n’eurent de cesse d’invoquer justice et vérité comme sens ultimes de la vie spirituelle, contre iniquités et tromperies des pouvoirs temporels…

Ainsi va la musique des Sphères. Beethoven a poussé son coup de gueule en affirmant, d’accord avec Ulenspiegel et Maigret, l’urgence de fustiger les hypocrisies du crime organisé se prévalant toujours de l’Eternel…

Cet alibi du Très-Haut justifiant la domination d’une race élue, n’a de corollaire plus évident que la colonisation d’une race damnée privée de toute substance propre à un sujet historique. Le peuple palestinien est à cet égard le paradigme du prolétariat mondial…

Peu importe que Riyad, complice de Washington et de Jérusalem depuis trois quarts de siècle dans une occupation militaire barbare, feigne encore de secourir Gaza et Ramallah : toutes les bombes du Moyen-Orient sont estampillées d’un label monothéiste. Caricaturale est la manière dont se conjuguent les bigoteries superstitieuses d’un catholicisme antichrétien, d’un islamisme antimusulman, d’un judaïsme insultant l’esprit d’Isaïe.

L’emblème de l’aigle impérial romain, planté par Hérode sur le temple de Jérusalem, deux mille ans plus tard déploie toujours ses ailes sur le vestige de ce temple désigné sous le nom de mur des Lamentations. Mais qui peut se lamenter au juste, et où est le lamentable de cette histoire ?…

En Israël comme aux Etats-Unis d’Amérique et en Arabie saoudite, le racisme n’est pas une excroissance de la société qu’il suffirait d’arracher, mais un organe constitutif de l’identité nationale impossible à éradiquer sans mutation radicale du corps social. J’en sais quelque chose, élevé dans un climat d’apartheid au Congo belge, comme un jeune Israélien…

« Les Arabes israéliens qui sont contre nous, il n’y a rien d’autre à faire que de ramasser une hache et de leur trancher la tête » clame le ministre Avigdor Lieberman avec l’approbation de la majorité de ses concitoyens. Les principes humanistes et démocratiques de l’Occident sont jumeaux des colonisations génocidaires. Deux embryons sous une même coquille, d’où éclot une bête à deux têtes. « Le Messie reviendra sur terre quand le peuple élu sera pleinement propriétaire du pays que Yahvé lui octroya de toute éternité », claironne le secrétaire d’Etat Mike Pompeo, soutenu par l’ambassadeur US à Jérusalem David Friedman : « La grande force d’Israël est d’être du côté de Dieu ». A quoi fait écho l’ubuesque malfrat devenu chef du Brésil Bolsonaro : « J’accomplis la mission de Dieu »…

Si l’histoire biblique atteste que souvent déplurent à Yahvé les dirigeants comme les peuples d’Israël et de Juda, pourquoi l’actuel Etat-nation du peuple juif échapperait-il à cette loi ? La Torah ne regorge-t-elle pas de châtiments divins causés par les iniquités d’Israël ? Maintes révoltes juives n’attestent-elles pas le refus d’abandonner des principes spirituels supérieurs, et de se plier à un ordre temporel prétendument universel ?…

Spinoza, Marx, Freud, Adorno, Lukacs, Bloch, Benjamin et d’autres n’en sont-ils pas les héritiers ? « Tout le monde est inclus dans le peuple car tout le monde peut être Israël », écrit dans Histoire de Yahvé  l’historien du judaïsme Ron Naiweld, pour définir le christianisme naissant sous les auspices du Juif Saül devenu l’apôtre Paul. Deux mille ans plus tard, ne peut-on ajouter que chacun est Ismaël et aussi descendant de Cham ?…

La Révolution de la Fraternité aura bien lieu le 6 août 2045 – centenaire d’Hiroshima. Ce 25 juillet 2019 (après Congo, Russie, Mexique, Cuba et Maghreb), j’ai célébré la sixième identité de ma carte d’altérité en citant dans sa langue les mots du poète palestinien Mahmoud Darwich, sur l’air célèbre chanté par Marcel Khalifa : أحنّ إلى خبز   أميوقهوة أمي

(J’ai la nostalgie du pain de ma mère et du café de ma mère).  

spherisme.be

 

 

  

 

 

Et l’étron à plus d’un milliard d’euros qu’est laid et qui pue, c’est quand qu’on l’enlève ?

 

 

 

 

 

 

Nous, ce qu’on en dit… mais à l’étranger, ça fait très mauvais effet :

 

La mue militariste de la Belgique

presstv – 22.7.2019

 

 

 

 

Pour avoir une armée « digne de ce nom », la Belgique doit augmenter son budget militaire de 2,4 milliards d’ici 2024. Après des années de sous-investissement, de coupes budgétaires et de suractivité opérationnelle, la Défense belge est « à l’os ». Certes, le plan stratégique approuvé en 2016 qui doit permettre une modernisation de ses capacités se fera au prix d’une nouvelle réduction de ses effectifs. Pourtant, l’annonce du remplacement des avions F-16 par des F-35A américains, le lancement du programme « CaMo », qui prévoit l’acquisition de 382 véhicules blindés multi-rôles [VBMR] Griffon et de 60 engins blindés de reconnaissance et de combat [EBRC] ainsi qu’une coopération accrue avec la France, l’achat de drones MALE ou encore le renouvellement des capacités en matière de guerre des mines, avec un contrat confié à Naval Group et ECA Group, dans le cadre d’un partenariat avec les Pays-Bas, ont été ces derniers mois une bouffée d’air frais pour les militaires belges.

 

« On a réalisé à peu près environ 80 % de ces investissements pour remplacer du matériel arrivant en fin de vie »,

a relevé le général Marc Compernol, le chef de la Défense belge [CHOD].

Mais cela est encore loin d’être suffisant…

« Il y a encore pas mal d’investissements qui sont moins visibles, mais aussi importants pour rester dans la ‘vision stratégique’ »,

a souligné le général Compernol auprès de l’agence Belga.

« Et tout doucement, on commence à regarder plus loin que la vision stratégique et il y aura d’autres investissements qui seront nécessaires si l’on veut continuer à répondre aux critères de l’OTAN »,

 a-t-il poursuivi.

« À terme, la norme doit atteindre 1,5 ou 1,6 % [du PIB] si l’on veut arriver à un appareil militaire digne de ce nom » pour la Belgique, dont l’économie est l’une des dix plus dynamiques de l’UE, a estimé le général Compernol, qui ne fait cependant pas sien l’objectif de 2 % du PIB fixé par l’OTAN d’ici 2024.

« C’est irréaliste pour la Belgique »,

a-t-il conclu.

 

Source : Opex 360

Notre source : https://www.presstv.com/DetailFr/2019/07/22/601572/O-peut-mener-la-politique-amricaine-dtranglement-conomique-de-lIran

 

 

Piqué à Dmitry Orlov sur LGS

 

 

 

 

Dernière minute :

La guerre a de multiples formes

Et quand les holocausteurs d’hier sont les amis d’aujourd’hui, tout baigne.

 

 

 

 

Une guerre aux herbicides contre les agriculteurs de Gaza

 

Gilles Munier – France-Irak Actualités  – 31.7.2019

 

 

Des milliers d’acres de terres agricoles de la bande de Gaza ont été endommagées par les herbicides pulvérisés par avion par Israël.  (Forensic Architecture)

 

 

Par Maureen Clare Murphy (revue de presse: Agence Médias Palestine – 27/7/19)*

Les propagandistes de l’armée israélienne remettent ça.

Une vidéo récemment twittée par la COGAT, le bras bureaucratique de l’occupation militaire israélienne, se réjouit de ses efforts pour enseigner les fruits et légumes hybrides aux agriculteurs palestiniens de Cisjordanie.

Ce dont l’armée ne se vante pas dans sa courte vidéo enjouée, c’est de son empoisonnement méthodique des terres agricoles les plus fertiles de la bande de Gaza assiégée.

Lire la suite…

Source : http://www.france-irak-actualite.com/2019/07/une-guerre-aux-herbicides-contre-les-agriculteurs-de-gaza.html

 

 

 

 

Mis en ligne le 31 juillet 2019

 

 

Thermidor

 

 

 

 

Naufrage du Vengeur du Peuple – Juin 1794

 

 

Il y a aujourd’hui 225 ans…

THERMIDOR

 

 

Ils savaient leur révolution vaincue. Ils savaient qu’ils allaient mourir. Il y avait eu, au mois d’avril, l’aggravation de la santé de Robespierre et son éloignement de 40 jours des affaires (oui, c’est l’essentiel de la Terreur), non seulement parce qu’il était sans forces mais parce que les freins du char de l’État avaient lâché, sa conduite désormais aux mains des fripons.

Que fait-on dans ces circonstances ?

On démissionne, on se désolidarise.

Sauf en cas d’invasion du territoire : les armées des Coalisés marchaient sur Paris. Membre du gouvernement, il avait signé, la mort dans l’âme, tout ce qu’on lui avait apporté, par principe, sans y regarder.

Le 8 juin, pendant la Fête de l’Être Suprême, alors que tous défilaient, leur petit bouquet de fleurs à la main, suivant le rituel que venait d’ordonner David, Philippe Le Bas, désespéré, avait résolu de se suicider sans attendre et prié sa jeune femme de l’accompagner dans la mort. Elisabeth, qui venait d’accoucher d’un petit Philippe, dont elle ne savait pas encore qu’il deviendrait le Sénèque français, n’avait pu se résoudre à laisser sans protection son nouveau-né. Entre le père et le fils, elle avait choisi.

Moins de trois semaines plus tard, Saint-Just, partant pour le front et bien décidé à « y chercher la mort » était passé par Blérancourt pour se réconcilier avec la terrible mère qui l’avait trahi à même pas dix-huit ans et l’avait fait emprisonner lorsqu’il avait quitté, mineur, le toit familial.

Le 26 juin, il était à Fleurus, aux côtés de son ami le général Jourdan, qu’il avait sauvé des poignards ennemis en le cachant dans son  appartement. Par trois fois, il y avait conduit la charge, traversant sabres et mitraille sans une égratignure. La mort ne le voulait pas là.

Ce même jour, en Corse, le général Napoléon Bonaparte, en congé-maladie, attendait prudemment de savoir qui allait tirer les marrons du feu et au bénéfice de qui.

Le 8 thermidor (26 juillet) Robespierre était venu, devant l’Assemblée, faire son ultime discours, appelé très justement son testament de mort.*

Les conjurés, exaspérés par la peur et l’impatience, avaient empêché Saint-Just de prononcer le sien. L’« Archange de la Terreur » avait alors fait ce que ferait deux siècles plus tard Pierre Mendès France, Premier ministre, au moment de sa propre mise à mort politique : forcé les greffiers à enregistrer ce qu’on ne lui avait pas laissé dire.

La suite est archi-connue : l’arrestation, la délivrance par la Commune, l’appel du peuple aux armes que Robespierre, après avoir tracé les deux premières lettres de son nom, n’avait pu se résoudre à signer, parce que cela eût fait de lui le chef d’une faction. Saint-Just n’avait-il pas dit « Je ne suis d’aucune faction, je les combattrai toutes » ? Le moment venu de choisir, ils avaient choisi.

La fin se déroule comme un mauvais film gore : l’irruption des tueurs à gages dans l’Hôtel de Ville où ils se tenaient, la balle du gendarme Merda lui fracassant la mâchoire. L’invalide Couthon précipité avec sa chaise roulante au bas des escaliers, les autres montés en chaussettes sur le rebord extérieur des fenêtres, appelant à l’aide la Garde en faction sur la place… qu’une traîtrise de Bourdon avait fait renvoyer et remplacer par des complices des conjurés  – c’est donc leurs assassins qu’ils appelaient à l’aide. La longue nuit où, à côté de Robespierre aux outrages, tourmenté sans répit par ses tortionnaires, Saint-Just debout, les bras croisés, avait attendu avec hauteur le moment de leur exécution.

La séquence ultime est non moins connue : le parcours en charrette, l’exécution des 116… les membres de Couthon, moribond, cassés pour pouvoir l’allonger sur la planche, le cadavre de Le Bas guillotiné pour la forme, et enfin, le grand cri de Robespierre à qui Samson venait d’arracher la mâchoire avant de le décapiter.

L’enterrement des cadavres dans une grande fosse commune du cimetière des Errancis, recouverts de chaux vive, et le cimetière définitivement fermé « pour que le peuple n’y vienne pas en pèlerinage ».

Robespierre avait un grand chien, cadeau de quelqu’un, appelé Blount, qui avait disparu au départ de son maître et qui fut retrouvé, trois jours plus tard, sur la fosse.

Pour faire bonne mesure, on construisit sur le charnier une guinguette, et la génération suivante vint y danser sans savoir.

Au nombre de ceux qui sont montés ce jour-là sur la guillotine avec Robespierre, il y avait un général sans-culotte nommé Servais Boulanger. Servais était un ouvrier orfèvre, un Liégeois immigré, habitant du Faubourg Saint-Antoine, qui avait participé à la prise de la Bastille. Hébertiste, il avait été par deux fois au bord de l’exécution et, par deux fois, Robespierre lui avait sauvé la vie en réclamant une commission d’enquête chargée de prouver les crimes qu’on lui reprochait. Il ne put le sauver cette troisième fois. Sans illusions, lorsque les conjurés étaient venus l’arrêter dans la cour de la Halle aux Blés, son aide de camp s’était suicidé d’un coup de pistolet.

Toute cette fin de tragédie s’était déroulée sous une canicule impitoyable. Les exécutions terminées (il y en aurait encore beaucoup d’autres), l’orage, enfin, creva.

 _____________________

  •  Dans l’avant-dernière ligne du Discours de Robespierre, publié par l’Assemblée Nationale, il y a une faute de français manifeste qui vient peut-être des greffiers (?). Robespierre n’a pas pu écrire « hommes de biens ». Sur cette expression, v. H. Guillemin.

 

 

 

 

 

Une commémoration parmi d’autres :

 

 

8, 9, 10 thermidor Robespierre abattu, Révolution française terminée

dimanche 28 juillet 2019.

http://www.gauchemip.org/spip.php?article5584

 

 

 

 

… retour aux fondamentaux

 

 

 

Le grand méchant Robespierre

Marc Belissa et Yannick Bosc

Interviewés par Le Média – 8 juin 2019

 

Dans ce nouveau numéro de La Grande H. consacré au personnage de Robespierre, Julien Théry reçoit les deux historiens Marc Belissa et Yannick Bosc. On y évoque la diabolisation de la figure révolutionnaire depuis sa mort jusqu’à aujourd’hui.

Avec les historiens Marc Belissa (Univ. de Paris Nanterre) et Yannick Bosc (Univ. de Rouen). Avant même son arrestation et son exécution lors de Thermidor (juillet 1794), Maximilien Robespierre a été outrancièrement vilipendé et calomnié par les ennemis de la Révolution, en particulier par les presses royaliste et anglaise. Son élimination a été immédiatement justifiée par une diabolisation destinée à discréditer tout projet de démocratie réelle au profit d’un système représentatif reléguant le peuple à la passivité et laissant aux possédants le monopole d’un gouvernement « des compétences » mené en fonction de leurs intérêts. En évoquant les différents regards successivement portés sur l’« Incorruptible » jusqu’à nos jours, M. Belissa et Y. Bosc montrent la permanence de l’enjeu politique essentiel qui s’est cristallisé autour de cette figure. Enjeu qui demeure on-ne-peut-plus actuel : la démocratie réelle, où l’action des représentants serait strictement contrôlée par le peuple, est-elle possible ? Une émission de Julien Théry.

 

 

 

 

 

 

 

 

Deux ou trois choses qu’on peut lire en dehors du bourrage de crânes biséculaire

 

 

Marc BELISSA, Yannick BOSC

Robespierre, la fabrication d’un mythe

Éd. Ellipses Marketing (19 novembre 2013)

456 pages

 

Présentation des éditeurs

Maximilien Robespierre (1758-1794) fait partie de ces figures historiques qui suscitent toujours le débat, non seulement parmi les historiens, mais aussi dans la société travaillée encore aujourd’hui par la référence à la Révolution française. Si Robespierre n’a jamais cessé d’être d’actualité, c’est parce qu’à chaque étape de leur histoire, les Français se sont affrontés sur la signification et l’héritage de la Révolution dont il fut un des acteurs les plus importants. Deux siècles après son exécution le 10 thermidor an II (28 juillet 1794), il est impossible de comprendre Robespierre sans entreprendre une déconstruction des légendes, des représentations iconographiques, historiographiques ou politiques qui se sont succédés jusqu’à nos jours. C’est l’objet de cet ouvrage qui constitue non une biographie de l’Incorruptible, mais plutôt une histoire de la fabrication du « mythe Robespierre », de sa genèse et de ses enjeux politiques. De ses adversaires thermidoriens jusqu’à ceux qui le voient en ce début de XXIe siècle comme un utopiste glacé et sanglant, de ses admirateurs républicains du début du XIXe siècle jusqu’à ceux qui le considèrent aujourd’hui encore comme une source d’inspiration dans les combats politiques et sociaux de notre temps, Robespierre, ou plutôt les Robespierre, n’ont pas fini d’être un objet d’histoire conflictuel et actuel.

 

Les auteurs

Marc BELISSA est maître de conférences et directeur de recherches en histoire moderne à l’université de Paris Ouest Nanterre. Il a publié de nombreux ouvrages sur le XVIIIe siècle, les Lumières et la Révolution française dont Fraternité Universelle et Intérêt National (1713-1795). Les cosmopolitiques du droit des gens, Paris, Kimé, 1998, Repenser l’ordre européen 1795-1802, Paris, Kimé, 2006, ainsi que Haendel en son temps, Paris, Ellipses, 2011.

Yannick BOSC est maître de conférences en histoire moderne à l’université de Rouen, il a publié notamment Les voix de la Révolution : projets pour la démocratie (avec Sophie Wahnich), Paris, La Documentation française, 1990, une anthologie des discours de Robespierre, Pour le bonheur et pour la liberté (avec Florence Gauthier et Sophie Wahnich), Paris, La Fabrique, 2000 ainsi que l’ouvrage collectif Républicanismes et droit naturel (avec Marc Belissa et Florence Gauthier), Paris, Kimé, 2009.

 

 

 

 

 

 

 

Gertrud Kolmar et Robespierre

 

 

Gertrud Kolmar (1894 – 1943)

 

On ne se plaindra pas que, du monde mystérieux de l’édition française, nous arrivent parfois, de véritables pépites. C’est le cas du recueil de poèmes Robespierre [poésie], suivi de Le portrait de Robespierre, de la poétesse Gertrud Kolmar, publié par les éditions Circé. Qui connaît Gertrud Kolmar ? Ce recueil de poèmes ? Qui plus est, consacré à Robespierre ?

[..

Gertrud Kolmar

Robespierre

Circé, 2017

217 pages

 

Les Amis d’Henri Guillemin ont consacré à ce livre et à Gertrud Kolmar (morte en 1941 au camp d’Auschwitz) un article très documenté, suivi d’un commentaire de Patrick Rödel. Les voici :

http://www.henriguillemin.org/livres/robespierre-toujours-vivant/

 

 

 

 

 

 

Bronterre O’Brien et Maximilien

 

 

Du côté de la poésie, il restera à publier un jour (?) les Élégies sur la mort de Maximilien, pièces de vers du chartiste Bronterre O’Brien,  qui sont conservées en feuilles volantes à la British Library, sans rapport autre que leur objet avec la dissertation qui suit, conservée, elle, à la National Library of Australia :

 

 

Pour lire ce document de 93 pages [y compris l’Ode à Louis-Napoléon Bonaparte : « Imperial puppet ! – idol of an hour ! »], voir ici :

https://nla.gov.au/nla.obj-52889799/view?partId=nla.obj-112244027#page/n5/mode/1up

 

 

Incidemment… Qu’est allée faire en Australie cette publication anglaise si particulière ?

C’est que nos amis grand-bretons ont beaucoup pratiqué, au XIXe siècle, la déportation à vie des opposants. De là que bon nombre d’Australiens et de Néo-Zélandais d’aujourd’hui descendent, peut-être sans le savoir, de militants du chartisme.

 

 

 

 

 

 

À propos de Bronterre…

Ce que généralement on ignore, c’est que le long séjour que l’auteur avait fait à Paris, et les nombreux entretiens qu’il y avait eus avec les témoins encore en vie du parcours de Robespierre, dont il est question dans le document ci-dessus, devaient fournir la matière du IIe volume de sa biographie de Maximilien, mais que le manuscrit jamais publié est sans doute irrémédiablement perdu : son séjour en France avait si fort mis à mal ses finances, que le pauvre Bronterre ne pouvait plus payer son loyer. Jeté à la rue et tous ses biens saisis, il a ainsi vu disparaître aux mains des huissiers son précieux manuscrit, sans aucun espoir de le revoir jamais. Tous les efforts des historiens du chartisme pour le retrouver, et ce jusqu’à la fin des  années 1980, sont restés vains. 

 

 

 

 

 

 

De la Nakba française à la Nakba haïtienne

 

 

 

 

 

Toussaint Louverture, la dignité révoltée

 

Brève histoire du précurseur de l’indépendance d’Haïti par Salim Lamrani, université de La Réunion .

 

 

 

Première partie

 

 

 

Introduction

Depuis la révolte de Spartacus en 73 avant Jésus-Christ contre l’oppression de l’esclavage dans la Rome antique, aucun peuple asservi ne s’était soulevé avec succès contre le joug des chaînes. En 1791, Toussaint Louverture, fidèle au principe selon lequel les droits naturels de l’être humain étaient imprescriptibles, reprit le flambeau de la lutte pour l’émancipation, tout comme le légendaire gladiateur romain, revendiquant ainsi le droit du peuple noir à la liberté[1].

L’insurrection des exploités brisa les chaînes de l’asservissement colonial et ouvrit la voie à l’indépendance d’Haïti, première nation du Nouveau-Monde à conquérir sa liberté. L’influence décisive de Toussaint Louverture et du peuple haïtien dans l’indépendance de l’Amérique latine n’est toujours pas considérée à sa juste valeur. Les esclaves noirs de Saint-Domingue, en menant une lutte acharnée contre les oppresseurs français, montrèrent le chemin de l’affranchissement aux peuples assujettis du continent et changèrent le cours de l’Histoire.

Quelle fut la trajectoire du héros national haïtien ? Comment a-t-il réussi à renverser le système esclavagiste, conquérant ainsi la liberté de son peuple ? Comment est-il devenu le premier organisateur de la nation ?

Toussaint Louverture, révolté dès son plus jeune âge par l’esclavage qu’il subira dans sa propre chair, mènera la révolte des écrasés et combattra la violence coloniale de l’Empire français. Le Premier des Noirs rejoindra ensuite la Révolution émancipatrice menée par Maximilien Robespierre, réunifiera l’île en chassant les Espagnols et les Anglais et organisera la nation en la dotant d’une ambitieuse Constitution. Trahi par Napoléon Bonaparte, qui refusera obstinément d’accepter la destinée de la première nation d’Amérique latine à conquérir son indépendance, Toussaint Louverture finira ses jours dans un cachot du Jura, loin de la terre qu’il a libérée, léguant au Nouveau-Monde l’exemple de la dignité conquise par la lutte. En effet, la Révolution haïtienne, mère de toutes les Révolutions d’Amérique latine, ouvrira la voie à l’émancipation des peuples du continent de la tutelle coloniale européenne.

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URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/toussaint-louverture-la-dignite-revoltee-i/

 

 

 

 

Deuxième partie

 

 

 

L’unification de l’île et l’instauration du pouvoir

La partie espagnole de l’île était devenue française le 22 juillet 1795 avec la signature du traité de Bâle. Mais la République, qui consacrait toutes ses forces à l’avènement de la Révolution et à ses soubresauts émanant de la trahison thermidorienne et de l’assassinat de Robespierre, n’avait pas encore pris possession du territoire. Celui-ci était encore sous le contrôle d’un gouverneur espagnol. Le 26 janvier 1801, Toussaint Louverture décida alors de procéder à l’unification territoriale et, par ses efforts, arriva à instaurer la paix civile dans l’île. Les colons qui s’étaient enfuis suite à la Révolution louverturiste furent incités à rentrer et à apporter leur concours au développement de l’île[1].

L’Assemblée centrale de Saint-Domingue, sous l’autorité de Toussaint Louverture, adopta une constitution le 2 juillet 1801 qui octroyait une importante autonomie à l’île, l’émancipant ainsi de la tutelle de la France sans pour autant rompre définitivement les liens avec la puissance coloniale. Elle se basait sur l’article 91 de la Constitution française de 1799 qui stipulait que « le régime des colonies françaises [était] déterminé par des lois spéciales ». Toussaint Louverture fut alors nommé gouverneur à vie de Saint-Domingue[2].

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URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/toussaint-louverture-la-dignite-revoltee-ii/

 

 

 

Troisième partie

 

 

 

 

La trahison de Napoléon Bonaparte

Face à la ténacité des habitants, accablé par le climat et les maladies, le général Leclerc proposa la fin des hostilités[1]. Pour sauver les vies humaines, Toussaint accepta le pacte à condition qu’il s’agît d’une paix digne et honorable. « L’intérêt public exigeait que je fisse de grands sacrifices », écrivit-il dans ses mémoires[2]. L’accord fut conclu sur les bases suivantes : liberté pour tous les citoyens de l’île et conservation de leur grade et fonction pour tous les officiers civils et militaires. De son côté, le leader noir conserverait son état-major et choisirait son lieu de résidence[3].

L’accord de paix fut conclu et Toussaint Louverture décida de se retirer à Ennery[4]. Mais les promesses ne furent pas tenues. Ainsi, les généraux Jean-Jacques Dessalines et Charles Belair, qui devaient conserver leurs commandements respectifs à Saint-Marc et à l’Arcahaye, furent démis de leurs fonctions[5]. Conscient de la popularité du leader de Saint-Domingue, le général Leclerc dépêcha une troupe de 500 soldats dans le petit bourg où Toussaint Louverture avait élu demeure, afin de le surveiller[6]. Ce dernier était lucide sur la situation et n’était pas dupe du sort qui l’attendait : « Le lendemain, je reçus dans cette habitation la visite du commandant d’Ennery, et je m’aperçus fort bien que ce militaire, loin de me rendre une visite d’honnêteté, n’était venu chez moi que pour reconnaître ma demeure et les avenues, afin d’avoir plus de facilité de s’emparer de moi, lorsqu’on lui en donnerait l’ordre[7] ».

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URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/toussaint-louverture-la-dignite-revoltee-iii/

 

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, spécialiste des relations entre Cuba et les États-Unis. 

Son dernier ouvrage s’intitule Fidel Castro, héros des déshérités, Paris, Editions Estrella, 2016. Préface d’Ignacio Ramonet. 

Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr 

Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel

 

 

 

 

 

Napoléon et Toussaint face à face :

Ce que l’histoire officielle ne dit pas et que Salim Lamrani pourrait tenter de vérifier, c’est que Napoléon n’aurait rien épargné pour faire dire à Toussaint prisonnier « où il avait caché son trésor » et n’aurait jamais pu se résoudre à croire qu’il n’y en avait pas.

L’idée qu’un homme puisse, à la pointe du sabre, prendre la direction d’un pays sans s’emplir les poches au passage était inconcevable pour le futur empereur. On peut même penser qu’à ses yeux, elle était anathème.

 

L.G.O.

 

 

 

 

« Il nous lisait Voltaire, le soir à la veillée. »

Élisabeth Duplay

 

Dédié à Dieudonné M’Bala M’Bala

 

 

En ces temps de persécution d’artistes qui ne pensent pas en file indienne, il nous plaît de rappeler que non seulement ces persécutions ne sont pas nouvelles, puisque nombre d’œuvres de François-Marie Arouet et de quelques-uns de ses illustres confrères furent publiées à l’étranger, notamment en Hollande et au Pays de Liège, mais que, de notre vivant, alors que Dieudonné était encore dans les choux, les États-Unis d’Amérique ont vu une vague de persécutions sans précédent même dans leur histoire archi-bigote…

Il s’agit de la chasse lancée par le sénateur du Wisconsin Joseph MacCarthy sur la fleur de l’intelligentsia US, souvent d’origine juive d’Europe centrale ou orientale, qui se retrouva du jour au lendemain frappée au fer rouge de la marque infamante : « communiste ».

Hollywood, qui était en particulier leur fief, se trouva dépeuplé de son élite (pour une fois que le mot était approprié !). Beaucoup de personnes de grand talent – artistes et intellectuels, poètes, romanciers, essayistes, scénaristes – se retrouvèrent du jour au lendemain sans gagne-pain et poursuivis par un tribunal d’exception : la trop fameuse Commission MacCarthy.

Certains d’entre eux, grâce à des sympathies anonymes, continuèrent à s’exprimer tant bien que mal sous des pseudonymes, mais le mal fut irréparable.

 

 

 

 

 

À ce propos, on rappellera entre parenthèses que la même chose s’était produite en Allemagne nazie, et que le chef d’œuvre du cinéma allemand à grand spectacle, Les fantastiques aventures du baron de Munchausen, tourné à la demande de Goebbels en 1943, pour les 25 ans de la UFA, a eu pour scénariste un auteur (allemand et non juif) frappé d’interdiction par le même Goebbels (ses livres brûlés en public, il y assista en cachette) : Erich Kästner, lequel, grâce à l’insistance de dieusait qui à la UFA, fut exceptionnellement autorisé à écrire le scénario du film, à condition qu’il le fît sous un pseudonyme : celui de Berthold Bürgerle.

 

 

 

 

 

« Berthold Bügerle » ne fut pas invité à la première en fanfare du film, et même, aussitôt après, son autorisation d’écrire lui fut retirée. C’est ce que raconte, dans ses addenda, la version splendidement restaurée du film, sortie en DVD en 2013.

 

 

 

 

On rappellera enfin que dans leur entreprise de nivelage par le bas, les USA, non contents de se priver aussi bêtement d’un grand nombre d’intellectuels et d’artistes étiquetés « communistes » et qui l’étaient peut-être – parmi lesquels Charlie Chaplin, qui, ayant perdu sa nationalité US, reçut à Paris l’accueil d’un roi en exil impossible à imaginer dans le Paris dégénéré d’aujourd’hui – les Zuniens se privèrent aussi de non communistes qui n’eurent droit, eux, qu’à la stigmatisation « génie trop coûteux », notamment Eric von Stroheim et Orson Welles.

Deux de ceux qui avaient été ainsi frappés, Lilian Hellman et Leonard Bernstein, eurent l’idée de commenter indirectement ces méandres désastreux de l’histoire en mettant en musique le Candide de Voltaire. C’est ainsi qu’en 1957 naquit l’opéra-comique le plus brillant de la deuxième moitié du XXe siècle et un authentique chef d’œuvre.

Que faire de mieux, puisque l’histoire se répète, que vous offrir, en ce jour de sombre anniversaire, l’enregistrement historique d’une version de concert donnée à Londres, au Barbican, en décembre 1989, par le compositeur et une pléiade de grands chanteurs qui, tous, eurent, ce soir-là, une miraculeuse ressemblance physique avec les créatures de Voltaire auxquelles ils donnaient voix.

 

 

Candide

Dir. : Leonard Bernstein

Londres – Décembre 1989

 

 

 

 

 

Pour mesurer ce que l’Amérique a perdu avec l’interdiction professionnelle de Lilian Hellman  et de tant d’autres (ici Dorothy Parker, John Latouche, Stephen Sondheim, John Wells et Richard Wilbur), y compris Leonard Bernstein lui-même, qui aimait  rappeler à l’occasion, comment « on » lui avait confisqué son passeport pour qu’il ne pût sortir des USA :

(à 40:00)

What a day, what a day for an auto da fé !

(qui contient ce petit bijou d’air de la vérole)

 

CHORUS
What a day, what a day
For an auto-da-fé !
What a sunny summer sky !
What a day, what a day
For an auto-da-fé !
It’s a lovely day for drinking
And for watching people fry !
Hurry, hurry, hurry,
Watch’em die !
Hurry, hurry, hurry,
Hang ’em high !

BEAR-KEEPER
See the great Russian bear !

COSMETIC MERCHANT
Buy a comb for your hair !

WOMEN
But the price is much too high !

DOCTOR
Here be potions and pills
For your fevers and chills !

WOMEN
But we haven’t any money
So there’s nothing we can buy !

JUNKMAN
Any kind of metal
Bought and sold !

ALCHEMIST
Any kind of metal
Turned to gold !

JUNKMAN
Pots and pans,
Metal cans,
Bought or traded or sold !
Pans and pots
And what-nots !
Trading new ones for old !

ALCHEMIST
Pots and pans,
Metal cans,
I can turn them into gold !
Pans and pots
And what-nots !
For a tiny fee
My alchemy
Can turn them into gold !

CHORUS
Hurry, hurry, hurry,
Come and buy !
Hurry, hurry, hurry,
Come and try !
What a fair, what a fair !
Things to buy everywhere,
But the prices are too high !
It’s not fair, it’s not fair,
Things to buy everywhere;
But we haven’t any money
So there’s nothing we can buy !

PANGLOSS
But you can’t execute me; I’m too sick to die !

CHORUS
What d’ya mean sick ?

PANGLOSS
Oh my darling Paquette,
She is haunting me yet
With a dear souvenir
I shall never forget.
‘Twas a gift that she got
From a seafaring Scot,
He received he believed in Shalott !
In Shalott from his dame
Who was certain it came
With a kiss from a Swiss
(She’d forgotten his name),
But he told her that he
Had been given it free
By a sweet little cheat in Paree.
Then a man from Japan,
Then a Moor from Iran,
Though the Moor isn’t sure
How the whole thing began;
But the gift we can see
Had a long pedigree
When at last it was passed on to me !

CHORUS
Then a man from Japan,
Then a Moor from Iran,
Though the Moor isn’t sure
How the whole thing began;
But the gift we can see
Had a long pedigree
When at last it was passed on to he !

PANGLOSS
Love is sweet, love is sweet,
And the custom is sound,
For it makes the world go ’round.

CANDIDE, PANGLOSS
I repeat, love is sweet,
And the custom is sound,
For as we/I have shown it’s love alone
That makes the world go ’round.

PANGLOSS
Well, the Moor in the end
Spent a night with a friend
And the dear souvenir
Just continued the trend
To a young English lord
Who was stung, they record,
By a wasp in a hospital ward !
Well, the wasp on the wing
Had occasion to sting
A Milano soprano
Who brought home the thing
To her young paramour,
Who was rendered impure,
And forsook her to look for the cure.
Thus he happened to pass
Through Westphalia, alas,
Where he met with Paquette,
And she drank from his glass.
I was pleased as could be
When it came back to me;
Makes us all just a small family !

CHORUS
Oh, he happened to pass
Through Westphalia, alas,
Where he met with Paquette,
And she drank from his glass.
He is pleased as can be
For it shows him that we
One and all are a small family !

PANGLOSS
I am pleased as can be
For it shows us that we
One and all are a small family !

CHORUS
What a day, what a day
For an auto-da-fé !
What a lovely day for drinking
And for watching people fry !
What a day, what a day,
Oh, what a day,
What a perfect day for hanging !

GRAND INQUISITOR
Silence !

INQUISITORS
Shall we let the sinners go or try them ?

CHORUS
Try them.

INQUISITORS
Are the culprits innocent or guilty ?

CHORUS
Guilty.

INQUISITORS
Shall we pardon them or hang them ?

CHORUS
Hang them.
What a lovely day, what a jolly day,
What a day for a holiday !
He don’t mix meat and dairy,
He don’t eat humble pie,
So sing a miserere
And hang the bastard high !

INQUISITORS
Are our methods legal or illegal ?

CHORUS
Legal.

INQUISITORS
Are we judges of the law, or laymen ?

CHORUS
Amen.

INQUISITORS
Shall we hang them or forget them ?

CHORUS
Get them !
What a perfect day, what a jolly day,
What a day for a holiday !
When foreigners like this come
To criticize and spy,
We chant a pax vobiscum,
And hang the bastard high !

GRAND INQUISITOR
The supreme moment has arrived. All ye faithful –
genuflect !

CHORUS, INQUISITORS
Oh, pray for us, pray for us!
Fons pietatis, pray for us !
Davidis turris, pray for us !
Rex majestatis, pray for us !
(The crowd scatters in fear.)

PANGLOSS
Ladies and gentlemen, one final word. God in his
wisdom made it possible to invent the rope…
aaargh.

CHORUS
What a lovely day what a jolly day,
What a day for a holiday !
At last we can be cheery,
The danger’s passed us by.
So sing a Dies Irae
And hang the bastard high !
Oh, what a day !!

MAXIMILIAN
Pangloss is hanged, Candide flogged. Candide still believes
Pangloss was right.

 

 

 

Mis en ligne le 28 juillet 2019

10 Thermidor An 225

 

 

 

Vous avez dit Révolution Culturelle ? II de II

 

 

 

 

 

 

Vous avez dit Révolution Culturelle ?

II/II

 

Théroigne – L.G.O. – Mai-Juin 2019

 

 

 

 

 

 

Ce que l’Occident peut apprendre :

les GILETS JAUNES réclament une Révolution Culturelle

(8 de 8)

 

Ramin Mazaheri – The Saker’s Blog – 23.5.2019

 

 

 

 

 

Il y a des années que je parle de « Révolution des déchets blancs »  [White Trash Revolution]1, et l’émergence des Gilets Jaunes prouve que j’avais mis le doigt sur le pouls des choses : les seuls à avoir porté publiquement des gilets jaunes dans les rues de Paris avant le 17 novembre 2018 étaient les éboueurs.

Alors, imaginez-moi, avec mon amour des révolutions de toutes les couleurs (La Révolution des va-nus-pieds de 1979 en Iran équivaut à peu près à cela)… et voilà que les Français prenaient pour uniforme le costume des collecteurs d’ordures – je n’aurais pas pu être plus heureux !!!

Mais cette idée n’est pas nouvelle : même dans notre monde moderne où la politique sévit 24h sur 24, sept jours sur sept, il faut des années à un véritable processus historique pour atteindre son point culminant. En 2016, à la suite de l’élection de Donald Trump aux USA, Slavoj Zizek a exprimé cavalièrement la même idée : « Désolé. Les déchets blancs sont notre seul espoir. Il nous faut les gagner. »2

Je ne pourrais pas être davantage d’accord. Mais nous devons aller plus loin que juste gagner les laissés pour compte : nous devons les laisser gagner.

C’est l’essence de la Révolution Culturelle chinoise.

J’ai écrit cette série de huit articles parce que les Gilets Jaunes nous montrent – dans l’urgence, courageusement, nécessairement, violemment – à quel point la Révolution Culturelle chinoise (RC) concerne les Occidentaux en 2019.

Lire la suite…

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/ce-que-loccident-peut-apprendre/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

Voir notre précédent post : Vous avez dit Révolution Culturelle ? – I de II : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/2019/07/06/vous-avez-dit-revolution-culturelle-i-ii/

 

 

 

 

 

 

La campagne française en province…

 

 

… et à Paris

 

 

 

(Diaporama)

https://fr.sputniknews.com/photos/201907191041706566-paris-moutons-photos/

 

 

 

 

 

 

Commentaire et réflexions sur les articles de Ramin Mazaheri, principalement le 8 ème consacré aux GILETS JAUNES)

 

 

Théroigne – LGOMai-Juin 2019

 

 

Pourquoi publier trois articles de quelqu’un, si c’est pour les discuter après ? C’est que l’entreprise de Ramin Mazaheri – faire connaître le livre de son ami Dongping Han et les perspectives nouvelles qu’il ouvre – était digne d’attention et qu’il écrit, dans ces articles, un certain nombre de choses qui méritent qu’on s’y arrête tandis que, par ailleurs, il y énonce, de bonne foi, un certain nombre d’autres choses qu’on ne peut pas laisser passer sans s’écrier « attention ! » à moins de les cautionner. C’est donc ce que je vais m’efforcer de faire ici. En ne prenant en compte que ce dernier des 8 articles.

Ramin Mazaheri est jeune, iranien, il habite Paris depuis dix ans et il prend fait et cause pour les Gilets Jaunes. On doit lui en savoir gré. Il regarde les choses françaises (et accessoirement européennes) avec la lorgnette de sa génération et celle de sa formation.

Essayons de nous en tenir à ce qui est le plus important.

Lire la suite

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/commentaire-et-reflexions-sur-les-articles-de-ramin-mazaheri/

 

 

 

  

 

 

Pour ceux qui auraient envie de se cultiver ès révolutions…

 

Conspiration pour l’Égalité dite de Babeuf :

 

Extraits

 

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/buonarroti-conspiration-pour-legalite/

 

 

 

 

« Messieurs, vouliez-vous une révolution sans révolution ? »

Voir ici

 

 

 

 

Victor Hugo sur la Révolution et 93 :

Extraits de William Shakespeare

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/victor-hugo-sur-la-revolution-et-93/

 

 

 

CHINE 

 

 

On ne pouvait laisser passer ceci inaperçu :

 

De la stratégie inversée ou quand des pays musulmans soutiennent la Chine sur la question du Xinjiang

 

Strategika51 – 14.7.2019

 

 

 

 

 

Le Saint-Graal des stratèges de l’Alliance Atlantique est de pouvoir instrumentaliser l’Islam politique militant contre la République populaire de Chine comme au bon vieux temps du grand Djihad Afghan soutenu à tours de bras (de la CIA et du Mi6) et de missiles Sol-Air portatifs Stinger contre la défunte Union Soviétique.

La Chine est en effet un grand morceau et il faut bien plus qu’une seule approche pour abattre l’Empire du Milieu. À la question de Taïwan et de la Mer de Chine méridionale, il y a la question de la péninsule coréenne et, le cas échéant, les bases US au Japon. Ce n’est pas suffisant et c’est pour cela que la question du Tibet est toujours une thématique à prendre. Cela ne suffisait pas. Il fallait jouer sur un clivage religieux. La Secte Moon ne sert pas à grand-chose, pas plus que les divergences entre Pékin et le Vatican sur l’indépendance des évêques. Cela ne motivait presque personne en Chine et le peu de gens qui s’y intéressent ne formait pas une force sociale capable d’influer sur le cours des choses. Il fallait un très puissant levier : un clivage entre l’islam et le monde chinois. Le rêve du libéralisme triomphant des années 90.

Lire la suite…

Source : https://strategika51.org/archives/64643

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/de-la-strategie-inversee/

 

 

 

Guerres « new look » (suite)

Affaire Huawei : 19 personnes dont un Canadien et des Britanniques arrêtés en Chine

 

Strategika51 – 14.7.2019

 

 

 

 

 

Les autorités chinoises viennent de démanteler un autre réseau d’espionnage autofinancé par le trafic de stupéfiants et régi par un ressortissant canadien et quatre britanniques.

Cette Affaire est liée à l’affaire Huawei.

Au total, 19 personnes dont 16 étrangers ont été arrêtées par la redoutable sécurité d’État dans l’est de la Chine la semaine dernière.

Certaines de ces personnes travaillaient pour « Education First » et toutes sont accusées de trafic de drogues.

Source : https://strategika51.org/archives/64677

 

P.S. Education First a trois bureaux en Belgique : un par région linguistique. Quand même pas pour attiser les conflits ?

 

 

 

 

 

Pour le 70e anniversaire de la RPCC :

 

 

 

 

 

Une super chorégraphie collective de Kung-Fu de moines Shaolin au mont Song (province du Henan)

 

 

Vous avez dit « collectif » ? 

 

Source  :  https://strategika51.org/archives/64798

 

 

 

 

Mis en ligne le 23 juillet 2019

 

 

 

Niouzes plus ou moins fraîches

 

 

 

 

 

 

Niouzes

plus ou moins fraîches

(une pincée de)

 

 

 

 

Turquie-Chine, le sultan à la cour du Roi Dragon

 

Entelekheia –  13.7. 2019

 

 

 

 

Un article publié il y a quatre jours dont les événements, depuis, ont corroboré la justesse. Alors que la Turquie commence à recevoir des parties du système de défense antimissile russe S-400 dans le silence – probablement dû à la sidération – du Pentagone, le Congrès des USA réclame à cor et à cris des sanctions contre le « faux frère » turc. Qui n’en a cure.

Voici pourquoi :

 

Pepe Escobar

Paru sur Asia Times le 9.7.2019 sous le titre Sultan shines in the court of the Dragon King

 

 

 

 

Erdogan semble prêt à acheter le système de défense antimissile russe au mépris des États-Unis et de l’OTAN, liant son wagon à la locomotive de la Chine et de la Russie. [Les livraisons de pièces et de véhicules du système S-400 ont commencé à arriver en Turquie hier, le 12 juillet, NdT].

L‘image crue de la Turquie s’éloignant de l’OTAN au profit du partenariat stratégique russo-chinois a été fournie, de plusieurs façons, par le président turc Tayyip Erdogan lors de sa visite au président chinois Xi Jinping à Pékin, juste après le G20 d’Osaka.

La Turquie est une plate-forme de la nouvelle Route de la Soie (New Silk Roads, ou Belt and Road Initiative) qui voit le jour. Erdogan est un maître pour vendre la Turquie comme carrefour ultime Est-Ouest. Il a également manifesté beaucoup d’intérêt envers le statut de membre de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), dirigée par la Russie et la Chine, dont le sommet annuel a eu lieu à Bichkek, quelques jours avant Osaka.

Parallèlement, contre vents et marées – des menaces de sanctions du Congrès américain aux avertissements de l’OTAN – Erdogan n’a jamais dévié de la décision d’Ankara d’acheter des systèmes russes de missiles de défense S-400, un contrat de 2,5 milliards de dollars, selon Sergei Chemezov, de Rostec.

Les S-400 commencent à être expédiés en Turquie dès cette semaine. Selon le ministre turc de la Défense Hulusi Akar, Ils devraient commencer à être déployés en octobre. Au grand dam de Washington, la Turquie est le premier État membre de l’OTAN à acheter des S-400.

Xi, en accueillant Erdogan à Pékin, a souligné le message qu’il avait élaboré avec Poutine lors de leurs précédentes réunions à Saint-Pétersbourg, Bichkek et Osaka : La Chine et la Turquie doivent « maintenir un ordre mondial multilatéral avec les Nations-Unies en son centre, un système fondé sur le droit international ».

Erdogan, pour sa part, a mené une offensive de charme – de la publication d’une tribune dans le Global Times [parution affiliée au People’s Daily, titre de presse officiel du Comité central du PCC, NdT] vantant une vision commune de l’avenir jusqu’à sa présentation assez détaillée. Son objectif est de consolider les investissements chinois dans de nombreux domaines en Turquie, qu’ils soient directement ou indirectement liés à la Belt and Road.

Sur le très sensible dossier ouïghour, Erdogan a habilement exécuté une pirouette. Il a contourné les accusations de son propre ministère des Affaires étrangères selon lesquelles « de la torture et du lavage de cerveau politique » étaient pratiqués dans des camps de détention ouïghours et a préféré dire que les Ouïghours « vivent heureux » en Chine. « C’est un fait que les peuples de la région chinoise du Xinjiang vivent heureux grâce au développement et à la prospérité de la Chine. La Turquie ne permet à personne de créer des désaccords dans les relations Turquie-Chine. »

C’est d’autant plus surprenant qu’Erdogan lui-même, au cours de la dernière décennie, avait accusé Pékin de génocide. Et dans une célèbre affaire de 2015, des centaines de Ouïghours sur le point d’être expulsés de Thaïlande vers la Chine avaient fini, à grand bruit, par être réinstallés en Turquie.

 

La nouvelle caravane géopolitique

Erdogan semble avoir enfin réalisé que les nouvelles Routes de la Soie sont la version numérique 2.0 de l’ancienne Route de la soie, dont les caravanes reliaient l’Empire du Milieu, via le commerce, à de multiples terres d’Islam – de l’Indonésie à la Turquie et de l’Iran au Pakistan.

Avant le XVIe siècle, la principale ligne de communication à travers l’Eurasie n’était pas maritime, mais une suite de steppes et de déserts, du Sahara à la Mongolie, comme Arnold Toynbee l’avait merveilleusement observé. Sur ses routes, on trouvait des marchands, des missionnaires, des voyageurs, des lettrés, jusqu’à des Turco-Mongols d’Asie centrale qui migraient vers le Moyen Orient et la Méditerranée. Ils ont tous représenté l’interconnexion et les échanges culturels entre l’Europe et l’Asie – bien au-delà des différences géographiques.

On peut dire qu’Erdogan est maintenant capable de lire les signes des temps. Le partenariat stratégique entre la Russie et la Chine – directement impliqué dans l’intégration de la Belt and Road dans l’Union économique eurasienne et le Corridor de transport international Nord-Sud – considère la Turquie et l’Iran comme des plate-formes absolument indispensables au processus de l’intégration eurasiatique en cours et ce, à plusieurs niveaux.

Un nouvel axe géopolitique et économique Turquie-Iran-Qatar progresse lentement mais sûrement en Asie du Sud-Ouest [C’est ainsi que Pepe Escobar appelle le Moyen-Orient, NdT], de plus en plus lié à la Russie et à la Chine. Le dessein en est l’intégration de l’Eurasie, visible par exemple à travers une frénésie de construction de voies ferrées destinées à relier les Nouvelles Routes de la Soie et le corridor de transport Russie-Iran à la Méditerranée orientale et à la Mer Rouge et, vers l’est, le corridor Iran-Pakistan au Corridor économique Chine – Pakistan, l’une des entreprises-phares de la Belt and Road.

Tout cela est soutenu par des accords de coopération en matière de transport interdépendants Turquie-Iran-Qatar et Iran-Irak-Syrie.

Le résultat final consolide non seulement l’Iran en tant que plate-forme de la connectivité de la Belt and Road et partenaire stratégique de la Chine, mais aussi, par contiguïté, la Turquie – le pont vers l’Europe.

Comme le Xinjiang est le passage, à l’ouest de la Chine, qui se connecte aux multiples corridors de la Belt and Road, Erdogan a dû trouver un compromis – minimisant ainsi, dans une large mesure, les vagues de désinformation et la sinophobie venues de l’Occident. En appliquant la pensée de Xi Jinping, on pourrait dire qu’Erdogan a choisi de privilégier la compréhension culturelle et les échanges interpersonnels plutôt que la lutte idéologique.

 

Prêt à jouer les médiateurs

Parallèlement à son succès à la cour du Roi Dragon, Erdogan se sent maintenant suffisamment sûr de lui pour offrir ses services de médiateur entre Téhéran et l’administration Trump – reprenant une suggestion qu’il avait faite au Premier ministre japonais Shinzo Abe au G20.

Erdogan n’aurait pas fait cette offre si elle n’avait pas été discutée au préalable avec la Russie et la Chine – qui, rappelons-le, sont membres signataires de l’accord nucléaire iranien ou du Plan d’action global conjoint (JCPOA).

Il est facile de voir pourquoi la Russie et la Chine peuvent considérer la Turquie comme la médiatrice parfaite : Elle est voisine de l’Iran, c’est le pont légendaire entre l’Orient et l’Occident, et c’est un membre de l’OTAN. La Turquie est certainement beaucoup plus représentative que l’UE-3 (France, Royaume-Uni, Allemagne).

Trump semble vouloir – ou du moins donne l’impression d’imposer – un JCPOA 2.0, mais sans la signature Obama. Le partenariat russo-chinois pourrait facilement mettre fin à son bluff en proposant une nouvelle négociation incluant la Turquie, après l’avoir préparée avec Téhéran. Même si l’ inefficace UE-3 demeurait, avec la Russie, la Chine et la Turquie, il y aurait un véritable contrepoids aux exigences des USA.

De tous ces mouvements importants dans l’échiquier géopolitique, une motivation ressort parmi les principaux acteurs : L’intégration eurasienne ne peut pas progresser de manière significative sans remettre en cause l’obsession des sanctions de Trump.

Traduction et note d’introduction Entelekheia
Photo Pixabay

Mise à jour d’Entelekheia : Via son agence de presse officielle Anadolu, la Turquie a éclairci l’identité du pays dont elle souhaite se protéger avec le S-400 russe: sur le graphique qu’elle présente de ses capacités, page de gauche, sous l’intitulé « Le système peut éliminer » vient toute une liste d’avions militaires… américains.

Source : http://www.entelekheia.fr/2019/07/13/turquie-chine-le-sultan-a-la-cour-du-roi-dragon/

 

 

 

 

 

 

 

 

Situation extrêmement tendue au Moyen-Orient et dans le Golfe arabo-persique

 

Strategika51– 18.7.2019

 

 

 

 

Situation extrêmement tendue dans le Golfe :

/1. Les forces d’élite du Corps des Gardiens de la Révolution iranienne ont saisi un tanker avec un million de litres de carburant qu’ils accusent de contrebande. Cette saisie est probablement la réponse directe de Téhéran à la saisie d’un de ses tankers à Gibraltar par les britanniques.

 

 

/2. Des renforts de troupes US et britanniques continuent d’affluer aux Émirats Arabes Unis et en Arabie Saoudite dont des éléments du 22ème régiment des SAS mais également le SBS (Special Boat Service).Un deuxième navire de guerre britannique est entré dans le Golfe.  

 

 

/3. Des chasseurs F-22 Raptors et des bombardiers B-2 Spirit de l’U.S Air Force déployés récemment à la base d’Al-Odeid au Qatar sont en état d’alerte.

 

 

/4. Le consul-général adjoint de la Turquie à Erbil dans le Kurdistan irakien a été tué lors d’une violente fusillade dans cette ville où le Mossad dispose d’un commandement régional.

 

 

/5. Washington et ses alliés ont doublé les subventions et l’assistance technique à tous les groupes paramilitaires et les  « rebelles anti-iraniens » dans la région.

/6. Les Iraniens et les syriens se demandent de quel droit Jeremy Hunt subordonne la libération de l’équipage du tanker iranien à des garanties que ce tanker n’ira pas en Syrie alors qu’officiellement Londres n’a pas déclaré la guerre à la Syrie même si la Grande-Bretagne et la France sont officieusement en guerre avec la Syrie.

/7. Les forces armées iraniennes sont dans un état d’alerte maximal.

/8. Un autre réseau d’espionnage vient d’être démantelé en Iran dans la plus grande discrétion. Il s’agit cette fois d’un vaste réseau totalement invisible et anodin supervisé en partie par le Mi6 et la DGSE pour le compte de Washington. Des dizaines d’arrestations sont en cours.

/9. Le Hezbollah libanais est en état d’alerte maximale en Syrie et au Liban.

/10. Le président syrien Bachar Al-Assad a réuni à cinq reprises consécutives son conseil de sécurité restreint pour évaluer la situation dans l’enclave terroriste d’Idleb ou des unités militaires turques sont maintenant officiellement déployées et la posture stratégique à adopter face à Israël en cas de conflit généralisé dans la région.

Source : https://strategika51.org/archives/65056

 

 

 

 

 

Chroniques du Grand jeu

(4 d’un coup !)

 

Brouille et brouillage

Observatus Geopoliticus – 3.7.2019

 

 

 

 

Après que l’envoyé russe au sommet de Jérusalem ait renvoyé Washington et Tell Aviv dans les cordes concernant l’Iran, des accusations avaient paru dans la presse israélienne faisant état de brouillages systématiques de la part de l’ours. Peut-être pas tout à fait à tort…

On sait que l’OTAN avait déjà pleurniché en novembre de l’année dernière, lorsque sa petite fiesta scandinave avait été sérieusement perturbée par le brouillage, forcément intentionnel, du GPS de ses appareils. L’Alliance atlantique en est encore toute retournée. Si on ne peut plus organiser de grandes manœuvres militaires aux portes de la Russie, où va-t-on, ma bonne dame ? On savait aussi que les false flags d’avril avaient vu un flop retentissant de la petite démonstration américaine, la plupart des missiles tirés sur la Syrie étant descendus ou brouillés. Le couac français a même poussé Paris à s’équiper en urgence et à installer des récepteurs plus fiables sur ses navires. Pas sûr que ça change grand chose, tant l’avance russe en matière de guerre électronique est connue de tous, particulièrement des Etats-Uniens qui en bavent de rage et tentent aux aussi de trouver la parade.

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Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/07/brouille-brouillage.html

 

 

 

 

 

Gazprom…enade

 Observatus geopoliticus  – 10.7.2019

 

 

 

Dans le grand jeu pour le contrôle des ressources énergétiques de la planète, la bête noire de l’empire américain avance inexorablement ses pièces sur l’échiquier. Balade sur les pipelines de Gazprom…

Le géant russe a le vent en poupe et vient d’ailleurs de payer des dividendes records à ses actionnaires. Cette année, la compagnie prévoit d’exporter vers l’Europe 200 Mds de m3 de gaz, soit peu ou prou la même quantité que le plus haut historique de l’année dernière. De quoi préparer sereinement le raz-de-marée qui se profile pour 2020, quand le Nord Stream II, le Turk Stream et le Sila Sibirii entreront tous ensemble en service. A Washington, on en a déjà des frissons dans le dos.

« Le point de non-retour sur ce projet a été atteint depuis longtemps, il n’y a aucune possibilité légale de l’arrêter ». C’est avec une belle confiance que le patron de Gazprom parle du Nord Stream II. Nous avions évoqué la position ô combien inconfortable du Danemark vis-à-vis du gazoduc baltique :

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Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/07/gazprom.enade.html

 

 

 

 

La presstituée dans toute sa splendeur

Observatus Geopoliticus  – 16.7.2019

 

 

Si certains pensaient qu’après avoir été prise à de multiples reprises la main dans le sac, la journaloperie mettrait le holà à son entreprise de désinformation, ils se fourraient le doigt dans l’œil. Telle une éruption cutanée, les mensonges ont, ces derniers jours, fleuri sur la vérolée peau médiatique…

L’arrestation, à Turin, d’un groupe néo-nazi en possession d’un arsenal militaire a été l’occasion pour notre bonne presstituée en service commandé de pointer un doigt accusateur vers Moscou. Evidemment, qui d’autre ? De l’imMonde au Fig à rot en passant par le Nouvel Oups, BFM ou la BBC, ce n’est qu’un seul cri : ces fanatiques ont combattu aux côtés des séparatistes pro-russes du Donbass. Salissez, salissez, il en restera toujours quelque chose…

Seul petit problème, la police italienne dit exactement le contraire ! Ces néo-nazis se sont engagés pour soutenir leurs petits amis du Maidan CONTRE les séparatistes :

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Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/07/la-presstituee-dans-toute-sa-splendeur.html

 

 

 

 

 

Escalade persique

Observatus Geopoliticus – 19.7.2019

 

 

 

 

« La plupart des Perses sont une foule sans discipline ni expérience des dangers, amollie devant la guerre et mieux formée à la servitude que les esclaves de chez nous. La richesse leur avachit le corps, la monarchie leur rend l’âme misérable et craintive. »

 

Que de chemin parcouru depuis les discours fielleux d’Isocrate… L’orateur athénien doit se retourner dans sa tombe en constatant, vingt-quatre siècles plus tard, que les descendants de ses Perses honnis tiennent tête à l’empire et répondent du tac au tac à ses provocations. Le dernier épisode en date pourrait d’ailleurs mener à une sérieuse escalade.

Début juillet, les Britanniques avaient saisi un pétrolier iranien au large de Gibraltar, symbolisant à merveille l’une des principales problématiques du Grand jeu : la nécessaire intégration de l’Eurasie continentale face au harcèlement naval de la thalassocratie anglo-saxonne.

Réponse du berger perse à la bergère anglaise.  Deux semaines après l’acte de piraterie de la perfide Albion et quelques minutes après que la justice de Gibraltar ait décidé de prolonger d’un mois l’immobilisation du bateau, les Gardiens de la révolution viennent d’arraisonner un tanker british près du détroit d’Ormuz. Et, à l’heure où nous parlons, il se peut même qu’un second pétrolier ait été stoppé et prenne la direction des côtes iraniennes. De quoi pimenter les historiquement difficiles relations entre Londres et Téhéran…

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Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/07/escalade-persique.html

 

 

 

 

 

Hexagone

 

 

Juste pour rire un peu…

 

 

Ministres kleenex de l’« écologie »…

 

Vote parlementaire sur le CETA, Macronie en crise, ou… le combat écologique Borné !

 

Georges Gastaud – L.G.S. – 17.7.2019

 

 

 

 

F.  Rugy démissionné emporté par les nouvelles affaires de la Macronie, Macron nomme E. Borne à la tête du ministère de la Transition écologique et solidaire, dont elle était secrétaire d’état au transport. Au passage le rang de ministère d’état est supprimé, démontrant le peu de considération accordé à ce ministère regroupement les services publics des transports, de l’équipement, de l’aménagement du territoire, du logement et de l’environnement. Un ministère exsangue et sacrifié au nom de l’austérité, après des années de suppressions d’emplois par milliers et de baisse des budgets. Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF dénonce la nomination de la Tatcher française du rail. Dont il faut rappeler qu’en matière d’affaire, on ne devrait pas oublier sa rémunération indécente empochée en tant que patronne de la RATP. Sans oublier qu’il a deux jours depuis le Chateau, Macron avait imposé comme chef de cabinet, c’est à dire n°2 du ministère de l’écologie, rien moins qu’un ex vice président de… PSA Peugeot. Borne est cette secrétaire d’état qui vient de mettre des dizaines de milliers de camions sur les routes en mettant à l’arrêt le train des primeurs entre Perpignan et Rungis (lire ici) Quelle meilleure démonstration que le régime Macron c’est l’exact opposé de l’écologie. Cette nomination de Borne n’est que le symptôme de ce que le capitalisme c’est la transition écologique Bornée, pour ne pas dire interdite !

Au-delà des agissements scandaleusement dilapidateurs reprochés à l’ex-ministre de l’Environnement, l’usure de plus en plus rapide des ministres macronistes de l’écologie, Hulot d’abord puis Rugy, est symptômatique ; elle témoigne de l’incompatibilité croissante entre le bavardage écolo de Macron et les choix néolibéraux, libre-échangistes et oligarchiques de l’ainsi-dit « Nouveau Monde »[1].

Comment un gouvernement qui vient de signer un accord délétère de libre-échange avec le Mercosur et qui, au cœur de l’été, s’apprête à faire voter le honteux CETA par ses députés-godillots[2] peut-il se réclamer de l’ « urgence climatique » ? Même le millionnaire Hulot voit désormais dans le libre-échangisme mondial voulu par les transnationales le principal obstacle à une transition écologique à laquelle le réchauffement climatique, la montée des pollutions et l’effondrement en cours de la biodiversité confèrent une urgence vitale. Chacun sait en effet que les accords transcontinentaux signés par l’UE avec le soutien de Merkel et de Macron ne feront qu’accélérer les délocalisations industrielles, l’affaissement des productions agricoles locales, que stimuler les transports intercontinentaux polluants, qu’aggraver la « malbouffe » et les soucis de santé publique qui l’accompagnent, qu’abonder le sous-emploi ouvrier et paysan dans notre pays tout en durcissant la surexploitation des pays du Sud et de l’Est.

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Source : https://www.legrandsoir.info/vote-parlementaire-sur-le-ceta-macronie-en-crise-ou-le-combat-ecologique-borne.html 

 

 

 

 

 

 

De Rugy rhabillé pour l’hiver avant de disparaître :

 

Rugy, suite et peut-être enfin fin

 

Mathieu Morel – Vu du droit – 18.7.2019

 

 

 

 

François de Rugy dernière petite oraison avant mise en terre

Touitteur : « Comment ne pas penser aux mots de François Mitterrand en hommage à Pierre Bérégovoy » (François de R., indic, rabatteur, prébendier puis cocu).

Ce n’est pas que le bonhomme, en lui-même, soit particulièrement intéressant, ni même influent, mais pourtant, il n’en finit pas de nous prodiguer d’utiles leçons sur l’époque que nous traversons.

Sur l’homme, il n’y a rien à dire de neuf, ni rien à apprendre : il s’est donné suffisamment de mal pour montrer qu’on pouvait s’asseoir éhontément sur absolument tout (les principes, les convictions voire rien du tout) pourvu que la carrière avance (et les points de retraite aussi, surtout à ce régime). Magie du « nouveau monde libre » où la putasserie crasse et le parjure deviennent des gages de « sincérité » (et donc de « transparence »).

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Source : https://www.vududroit.com/2019/07/rugy-suite-et-peut-etre-enfin-fin/

 

 

 

 

 

 

Et une réflexion importante de Régis de Castelnau. On aimerait bien savoir qui est l’« ami prof de philo de Facebook »…

 

Nouvelle traite humaine : le Capital et ceux qui le servent

 

Régis de Castelnau – Vu du droit – 16.7.2019

 

 

 

 

À la suite des incidents consécutifs aux victoires de l’Algérie dans la coupe africaine des nations et de l’envahissement par des travailleurs clandestins du Panthéon, j’avais publié un petit statut agacé sur Facebook. Qui m’avait valu des soutiens et quelques insultes, l’accusation de « rouge brun » revenant le plus fréquemment. Je vais donc publier ici ce « statut/mouvement d’humeur » en rappelant tout d’abord que j’ai toujours soutenu l’équipe d’Algérie de foot. Et en particulier à la coupe du monde 1982 de triste mémoire, quand elle fut victime d’une tricherie éhontée des équipes d’Allemagne et d’Autriche (tiens tiens…) qui naturellement ne fut suivie d’aucune sanction de la FIFA. Et en rappelant également que je considère que les « migrants » sont d’abord et avant tout les victimes d’un trafic odieux, voulu et organisé par l’alliance de l’oligarchie néolibérale et de la « gauche du capital » comme l’appelle Jean-Claude Michea.

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Source : https://www.vududroit.com/2019/07/nouvelle-traite-humaine-le-capital-et-ceux-qui-le-servent/

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/nouvelle-traite-humaine-le-capital-et-ceux-qui-le-servent/

 

 

 

 

 

Affaires sordides en tous genres

(et partiellement en anglais)

 

 

 

 

The Epstein Epiphany

 

Steve Brown – TheDuran – 17.7.2019

 

To discover the connection, we must finally return to the sequence of events with which we began, namely the embassy deal, the JCPOA, the Golan giveaway, and tensions with Iran.

 

 

 

 

Unless you’re another Rip van Winkel, it’s impossible to miss the revived and relentless calls for war with Iran, from US State and the media.  Braying for war with Iran is extant far beyond the halls of US State power, to encompass a virtual media frenzy in the west.

After a spate of curious and fruitless false flags intended to incite war between Iran and the United States, we must consider several other related events, at least one of which does not appear to be geopolitical, but certainly is.

To critically consider the Epstein case in the context of a geopolitical event — and not simply as a unique criminal case — let’s first consider this rather strange selection of bizarre world events, since 2017 :

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Source : https://theduran.com/the-epstein-epiphany/

 

 

 

 

 

Qui avait été précédé de…

 

Robert & Ghislaine Maxwell, the bridge between London and New York in Epstein’s case

 

TheDuran –16.7.2019

 

The Duran’s Alex Christoforou and Editor-in-Chief Alexander Mercouris provide some insight and context as to the history and backstory of Robert Maxwell and his youngest daughter Ghislaine Maxwell, who ended up to be intimately connected to Jeffery Epstein.

Robert Maxwell rose from a World War 2 hero, to UK publishing mogul and possible triple spy. His daughter Ghislaine may have been the glue that connected the London and New York socialite circles where Epstein operated his sex traffic network.

 

 

 

 

Since hedge fund manager and well-connected billionaire Jeffrey Epstein was arrested on Saturday and charged with sex trafficking and sex trafficking conspiracy, the names of powerful men in his social circle — including President Donald Trump, former President Bill Clinton, and, weirdly, former lead investigator of the Clinton/Lewinsky scandal Kenneth Starr — have popped up over and over and over again. Notably, only one woman’s name has made a recurring appearance in discussions of Epstein’s crimes: that of Ghislaine Maxwell, a British socialite and Epstein’s longtime confidante, who is alleged to have played a pivotal role in procuring young women for him.

 

Via Rolling Stone. Click here to read the full article:

Read Next…

Source : https://theduran.com/robert-ghislaine-maxwell-the-bridge-between-london-new-york-in-epstein-case-video/

 

Bref, une des spécialités du MOSSAD serait d’exercer à peu près partout le pouvoir en compromettant « sexuellement » ceux qui l’exercent ou croient l’exercer. Qui est surpris ?

 

 

 

 

 

 

Ce coup-ci, ce n’est pas sexuel, c’est financier, et c’est encore un coup des Russes, si ! si !

 

Globalists target Italy’s Matteo Salvini for destruction

 

TheDuran  – 18.7.2019

 

 

 

 

Salvini is now flirting with the possibility of a snap election before voters as the scandal that has become known as Italy’s version of “Russiagate” continues to make headlines across the main stream media.

Speculation that the government could collapse has intensified with Salvini in non-stop campaign mode, routinely criticizing his coalition ally in the populist, anti-establishment Five Star Movement leader Luigi Di Maio.

The Duran’s Alex Christoforou and Editor-in-Chief Alexander Mercouris discuss the latest “Russia meddling” globalist attack aimed at Itay’s de facto leader Matteo Salvini.

Salvini is now flirting with the possibility of a snap election before voters as the scandal that has become known as Italy’s version of “Russiagate” continues to make headlines across the main stream media.

Speculation that the government could collapse has intensified with Salvini in non-stop campaign mode, routinely criticizing his coalition ally in the populist, anti-establishment Five Star Movement leader Luigi Di Maio.

Salvini is fighting tooth and nail against suggestions that his far-right League party tried to get covert Russian payments during talks in Moscow last year.

But the revelation by news website Buzzfeed of a conversation recorded in a Moscow hotel between one of Salvini’s top lieutenants and three Russians discussing covert payments has put him on the back foot.

The first reports of these meetings surfaced in the Italian press in February. But the scoop by online news website Buzzfeed — based on an audio recording of the talks — pushed it back centre stage and was widely reported in Italy.

The deal under discussion was to covertly divert $65 million (58 million euros) to the League by means of discounted Russian oil transactions through intermediaries.

Buzzfeed identified Gianluca Savoini of the League as one of three Italians talking to three Russians. It said the talks took place in October.

Former journalist Savoini, 56, is married to a Russian and is president of the Lombardy-Russia association. He is considered one of the League’s main contacts with Russia.

« A hoax, a fraud, a piece of dirt, » Savoini told Italian daily La Repubblicca, describing the Buzzfeed story.

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Source : https://theduran.com/globalists-target-italys-matteo-salvini-for-destruction-video/

 

 

 

 

 

 

Comment Raspoutine a-t-il été assassiné et les Britanniques y sont-ils pour quelque chose ?

 

Georgui Manaïev  – Russia Beyond – 19.7.2019

 

 

 

 

Grigori Raspoutine, le fameux « moine fou » et ami intime du dernier empereur russe et de sa famille, a été tué le 17 décembre 1916. Mais est-il vrai que les services de renseignement britanniques ont été impliqués dans sa mort ?

En 2004, la BBC a diffusé le documentaire Qui a tué Raspoutine? Le complot britannique, affirmant que le meurtre tout entier avait été prémédité par le service de renseignements extérieurs du Royaume-Uni, le MI6, et que c’était l’officier britannique Oswald Rayner qui avait tiré le coup ultime dans la tête de la victime, avec un revolver Webley .455. Mais qu’en est-il réellement ?

Lire la suite…

Source : https://fr.rbth.com/histoire/83238-raspoutine-mort-explication-britanniques-services-secrets

 

Dans le récit de la BBC, il est question de l’ambassadeur de Grande Bretagne en Russie, sir George Buchanan. Que l’auteur croie ou ne croie pas à l’implication de sir George, c’est aux historiens à démêler l’imbroglio. Ces lignes, cependant, nous ont remis en mémoire, à son propos, une récente lecture. Nous citons ici le passage qui nous avait frappés :

 

Aux environs du 13 avril [1918, nda] sir George Buchanan, ambassadeur de S.M. le roi d’Angleterre, avait déclaré à « son » ministre des Affaires étrangères, Milioukov, venu prendre des ordres, qu’il fallait absolument régler la « question Lénine », le plus vite possible. « Je lui ai dit, note l’ambassadeur dans son journal, que le moment d’agir était venu pour le gouvernement et que la Russie ne gagnerait jamais la guerre, si on laissait Lénine exciter les soldats à la désertion, au partage des terres et à l’assassinat. » Milioukov lui répondit : « Le gouvernement n’attend que le moment psychologique qui, j’en ai le sentiment, n’est plus bien éloigné », et l’assura que la « question Lénine »  serait dès lors réglée, et une fois pour toutes. Elle le fut en effet, mais d’une manière que cet éminent savant mué en homme d’État, n’avait certes pas prévue.

Gérard WALTER, Lénine, p. 307.

 

On se rappellera aussi que dans son roman À la guerre comme à la guerre, consacré à « 14-18 », l’auteur serbe Aleksandar Gatalika y va d’un petit clin d’œil à l’histoire en faisant assassiner Raspoutine non pas par trois mais par quatre Anglais, dont le dernier, pour mettre la main à la pâte, traverse l’Europe en guerre à bord d’un..  autocar, qu’on n’y verra surgir que bien des années plus tard.

Pourquoi la Grande Bretagne en a-t-elle tellement voulu au « moine fou » et à l’homme au couteau entre les dents ? C’est que le premier s’efforçait de persuader le tsar, avec de bonnes chances d’y parvenir, que l’entrée de la Russie dans cette guerre serait fatale aux Romanov, et que Lénine s’escrimait à persuader « les masses » que cette « Grande Guerre » impérialiste n’était pas la leur et qu’elle se livrait contre elles. On sait que ses dons de persuasion ont fini par prévaloir.

Mais il faut dire aussi que le lavage des cerveaux et la diabolisation du Kaiser avaient été si efficaces, en cet historique mois d’avril, qu’un groupe de ses propres bolcheviks (ils étaient 15.000 à Saint Petersbourg) se mit en route pour aller fusiller sans procès « ce défaitiste » de Lénine, promettant de lui faire subir « le sort de Raspoutine ». Il fut si seul, alors, et tombé si bas, qu’il n’y eut plus à un certain moment pour se tenir à ses côtés que trois femmes : Kroupskaia, Inès Armand, Mme Kollontaï, et un homme : Staline.

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 20 juillet 2019

 

 

 

 

Au coup par coup quand ça vaut le coup

 

 

 

 

 

 

Au coup par coup quand ça vaut le coup.

 

(Avec nos excuses pour la nature sporadique des publications de ce blog. LGO)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Note de la traductrice :

Cet entretien a été réalisé (questions réponses par écrit), avant la visite en Italie du Président de la Fédération de Russie, par deux journalistes du Corriere della Sera. Seuls des extraits ont été reportés dans la presse française. Qui a d’ailleurs parfois ignoré les détails au point de faire référence à un entretien réalisé par le même quotidien en 2015…

M-A P. 

 

 

 

 

Entretien avec Vladimir Poutine

 

Fabrizio Dragosei et Paolo Valentino – Corriere della Sera – 4.7.2019

Traduction : Marie-Ange Patrizio

 

 

 

 

Les rapports entre Russie et Italie semblent positifs. Notre gouvernement est parmi les rares en Europe à pousser pour une révision des sanctions. Et pourtant nous sommes ceux qui souffrent le plus du blocus de divers biens de consommation que votre gouvernement a décidé comme contre-mesure. Ne serait-ce pas un geste vers une possible détente si la Russie, unilatéralement, commençait à abolir les contre-sanctions ?

V. Poutine : « Avec l’Italie nous avons vraiment des rapports particuliers, qui ont fait leurs preuves au fil du temps. Un dialogue fondé sur la confiance avec ses dirigeants a été mis au point. Constamment, un travail conjoint est conduit dans la sphère politique, économique, scientifique et humaniste. Nous apprécions beaucoup ce capital de confiance réciproque et partenariat. Nous avons sans aucun doute tenu compte de ce fait. Et nous n’avions pas le désir d’étendre les limitations aux liens économiques avec l’Italie. Mais le fait est qu’en prenant les mesures de riposte -contre les sanctions illégitimement introduites – nous ne pouvions pas agir de façon sélective parce que, sinon, nous nous serions heurtés à des problèmes dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce. J’ajoute que les décisions sur l’introduction des sanctions contre la Russie ont été adoptées par la Commission européenne et que tous les pays de l’UE ont voté pour celles-ci. Je souligne, cependant, que les mesures russes ont un caractère partiel et ne nous empêchent pas dans l’ensemble de développer avec succès l’échange d’investissements et une coopération productive. Ainsi aucune entreprise italienne n’a quitté le marché russe. Au récent Forum de Saint Petersbourg ont été conclus des contrats bilatéraux prometteurs dans les secteurs industriels, du pétrole, du gaz et dans la pétrochimie. Pour ce qui concerne, par contre, l’abolition des sanctions, le premier pas doit être fait par celui qui les a promues, c’est-à-dire l’Union Européenne. Alors la Russie pourra effacer les mesures de riposte adoptées. Nous comptons qu’à la fin le bon sens prévaudra, que l’Europe se laissera guider avant tout par ses propres intérêts et pas par les suggestions des autres. Et nous pourrons développer pour notre bénéfice réciproque une collaboration tous azimuts tournée vers l’avenir ».

 

Dans un monde qui, dans un certain sens, semble plus instable maintenant qu’à la période de la guerre froide, les accords sur le désarmement entre Russie et États-Unis sont en crise. Sommes-nous à la veille d’une nouvelle course aux armements, aux issues imprévisibles malgré ce qui paraissait un bon début entre vous et Donald Trump. Dans quelle mesure votre pays a-t-il la responsabilité d’un tel développement ?

« En aucune mesure ! Le délitement du système de la sécurité internationale a commencé avec l’abandon unilatéral du Traité sur la défense anti-missile (ABM) par les États-Unis. Et celle-ci était la pierre angulaire de tout le système de contrôle sur les armements. Comparez ce que dépense pour sa défense la Russie – environ 48 milliards de dollars – et ce qui est le budget militaire des USA, plus de 700 milliards de dollars. Où est alors en réalité la course aux armements ? Nous n’avons pas l’intention de nous laisser entraîner dans une telle course, mais nous sommes obligés de garantir aussi notre sécurité. C’est justement pour cela que nous avons été obligés d’arriver à faire des projets de moyens et d’armements très modernes, en répondant à l’augmentation des dépenses militaires et aux actes manifestement délétères des USA. Un exemple éloquent en ce sens est la situation relative au traité FNI (missiles de portée intermédiaire, ndr). Nous avons plusieurs fois proposé aux États-Unis de clarifier de façon objective et concrète les questions qu’il y a dans ce document mais nous nous sommes trouvés face à un refus.  En conséquence les  USA sont de fait en train de démanteler encore un autre accord. Les perspectives de notre interaction dans la sphère de la réduction des armements stratégiques restent nébuleuses. Au début de 2021 viendra à échéance la durée du traité New Start (sur les missiles intercontinentaux, ndr). Mais aujourd’hui nous ne voyons pas de la part des USA de disponibilité pour parler de son prolongement ou de l’élaboration d’un nouvel accord complet. Il faut mentionner un autre fait encore. En octobre de l’an dernier nous avons proposé aux USA d’adopter une déclaration conjointe sur la “non admissibilité” d’une guerre nucléaire et sur la reconnaissance de ses conséquences destructrices. Mais, aujourd’hui encore, de la part étasunienne il n’y a pas eu de réaction. Ces derniers temps à Washington il semble qu’on commence à réfléchir à une relance du dialogue bilatéral sur un vaste agenda stratégique. Je pense qu’arriver à des ententes concrètes dans le domaine du contrôle sur les armements contribuerait à un renforcement de la stabilité internationale. La Russie a la volonté politique de faire un tel travail. Maintenant, cela appartient aux USA. J’ai parlé de cela avec le président Trump au cours de la récente rencontre en marge du sommet du G20  au Japon ».

 

En Russie on parle de l’expansion de l’OTAN, tandis que de nombreux pays européens, surtout de l’Est, affirment redouter d’éventuelles manifestations agressives de Moscou. Comment fait-on pour calmer ces peurs réciproques ? Peut-on faire l’hypothèse d’un nouvel accord d’Helsinki ? Pensez-vous qu’Italie et Russie pourraient lancer ensemble une nouvelle initiative de dialogue comme le conseil Russie-OTAN qui fut lancé à Pratica di Mare en 2002 ? 

« Pour dépasser la situation toxique actuelle il est nécessaire de renoncer aux conceptions archaïques du temps de la guerre froide, de “dissuasion” et “logique des blocs”. Le système de sécurité doit être unique et indivisible. Il doit reposer sur les principes fondamentaux fixés dans la Charte de l’ONU et dans l’Acte conclusif d’Helsinki y compris le non usage de la force ou de la menace de force, la non ingérence dans les affaires intérieures des États souverains, la recomposition pacifique, et politique des controverses. Nous apprécions l’engagement de l’Italie pour renforcer la compréhension réciproque dans l’aire euro-atlantique. Nous sommes toujours ouverts à un travail conjoint avec des partenaires italiens et occidentaux pour contrer les défis et les menaces réels à la sécurité, y compris le terrorisme international, le narcotrafic et la criminalité cybernétique »

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On a beaucoup parlé d’interférences de hackers basés dans votre pays pendant la campagne électorale [présidentielle aux USA] qui a précédé le vote. Certains pays ont directement accusé votre gouvernement. Que répondez-vous ? Ne croyez-vous pas que ces interférences sont un grave problème dans les rapports avec l’Europe ?

« Le comble de l’absurde a été l’accusation faite à la Russie d’ingérences dans les élections étasuniennes. On sait bien comment tout cela s’est terminé : un coup d’épée dans l’eau. Et claires sont les conclusions de la commission Mueller sur l’absence d’un tel complot ; on n’est pas arrivé à grappiller des faits concrets, tout simplement parce qu’ils n’existaient pas. Le point intéressant est que les sanctions lancées contre notre pays sous le prétexte de ces accusations, sont toujours en vigueur. Du même type est l’effervescence soulevée à propos d’une ingérence russe même dans les processus électoraux dans l’UE. Elle a été diffusée avec insistance à la veille des élections au Parlement européen. On aurait dit qu’on cherchait, de façon anticipée, à suggérer aux Européens que c’était justement la “maléfique interférence russe” qui était la cause des maigres résultats de certaines forces politiques aux élections. Mais l’objectif principal de leurs auteurs est là aussi demeuré identique : continuer à “diaboliser” la Russie aux yeux des citoyens européens ordinaires. Je veux le dire avec une extrême clarté : nous ne nous sommes pas ingérés et nous n’entendons pas nous ingérer dans les affaires intérieures que ce soit des pays membres de l’UE ou des autres États du monde. C’est en cela que réside notre différence de fond avec les USA et avec une série de leurs alliés lesquels, par exemple, ont soutenu un coup d’état en Ukraine en février 2014. Nous sommes intéressés par un rétablissement des rapports “de plein format” entre la Russie et l’Union, par un maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans notre continent commun. Et nous sommes prêts pour une relation constructive avec toutes les forces politiques qui ont obtenu un mandat des électeurs européens ».

 

Quels sont exactement les rapports de la Russie avec la Lega de Matteo Salvini ? Est-il votre leader de référence en Italie ? Comment définiriez-vous vos relations avec Silvio Berlusconi ?

« Les contacts avec les partis politiques des États étrangers restent en général sur une base inter-parti. Ainsi la Lega italienne et notre Russie Unie collaborent dans le cadre d’un accord de coopération. La Lega et son leader Salvini sont des soutiens actifs d’un remodelage de la pleine coopération entre Italie et Russie ; ils se prononcent pour une abolition plus rapide des sanctions anti-russes introduites par les USA et par l’UE. En ce point nos vues coïncident. Salvini a une attitude chaleureuse envers notre pays, il connaît bien la réalité russe. Nous nous sommes rencontrés en 2014 à Milan, nous avons discuté de perspectives de développement des liens italo-russes et des relations entre Russie et Union européenne. Depuis lors, pour ce que je sais, Monsieur Salvini et des représentants de son parti gardent des contacts avec les collègues russes intéressés au développement de la coopération avec leurs propres partenaires italiens. Je l’ai dit en diverses circonstances et je le répète : dans nos rapports avec les États étrangers nous nous référons aux dirigeants légalement élus, légitimes. Nous sommes prêts à travailler et nous travaillerons avec ceux qui ont été choisis par le peuple italien, abstraction faite de leur appartenance politique. En ce qui concerne Berlusconi, des rapports d’amitié de plusieurs années nous lient. Silvio est un homme politique de stature mondiale, un vrai leader qui défend fermement les intérêts de son pays dans l’arène internationale. Sa volonté sincère de préserver et multiplier le potentiel accumulé dans les rapports entre nos deux pays mérite le respect. Nous n’arrivons pas à nous rencontrer souvent, mais quand cette occasion se présente, il ne se permet jamais de discuter de questions de politique intérieure. Et je ne le fais pas non plus. C’est un fait important qu’il y ait en Italie un consensus absolu entre toutes les forces politiques autour du développement des bons rapports avec la Russie. Et nous répondons à cela avec une totale réciprocité ».

 

Pendant la récente visite du Premier ministre Conte à Moscou a-t-on parlé d’une éventuelle acquisition par la Russie de dette publique italienne ?

« Nous n’avons pas parlé de ce sujet. Et, que je sache, aucune requête officielle ne nous est même parvenue du côté italien ».

 

Avec l’élection de Vladimir Zelensky à la présidence ukrainienne, nombreux sont ceux qui s’attendaient à un dégel avec Moscou pour arriver à une solution rapide du conflit dans le Donbass et à la mise en place d’un dialogue constructif. Est-ce possible ?

« Oui, c’est possible si Zelensky commence à réaliser ses promesses pré-électorales. Y compris celle d’initier des contacts directs avec ses propres concitoyens dans le Donbass et de cesser de les appeler séparatistes. Si les autorités ukrainiennes  respectent les accords de Minsk, au lieu de les ignorer. L’”ukrainisation” coercitive, les interdictions d’employer la langue russe (qui est la langue maternelle de millions de citoyens de l’Ukraine), y compris son enseignement dans les universités et dans les écoles, les tentatives des pouvoirs précédents de détruire la fragile paix inter-confessionnelle, ne sont qu’une petite partie du bagage indigne que le nouveau président devra régler. Pour cela, je répète : les citoyens d’Ukraine attendent de Zelensky et de son équipe non pas des déclarations mais des actions concrètes et des changements au plus tôt. Et les autorités de Kiev doivent certes comprendre finalement qu’il n’y a pas d’intérêt commun à une confrontation entre Russie et Ukraine, mais bien un développement de la coopération pragmatique sur la base de la confiance et de la compréhension réciproque. Nous, nous sommes prêts ».

 

Vous n’avez pas de vrais adversaires politiques, vous avez obtenu presque 77% des voix aux élections présidentielles l’an dernier, l’opposition est quasi inexistante. Pourquoi alors vos plans de développement ont-ils du mal à décoller ? Quels sont les plus grands obstacles ?

« Ce n’est pas une question de pourcentage de votes aux élections mais des réalités économiques que la Russie se trouve devoir affronter : chutes ou oscillations des prix internationaux pour les marchandises traditionnelles de notre export, du pétrole au gaz, aux métaux. Et puis il y a aussi l’influence de limites extérieures. Toutefois nous sommes en train de mener une politique pondérée et réaliste. Nous assurons la stabilité macro-économique, nous ne nous permettons pas de croissance du chômage. Nous avons même pu concentrer de notables ressources pour lancer la réalisation de projets nationaux de grandes dimensions qui doivent assurer un développement décisif des secteurs clé de l’économie et de la sphère sociale, une hausse de la qualité de la vie pour les gens. Quant à la réalisation des plans, en vérité, ceux-ci ne sont pas toujours opérés aussi rapidement que nous voudrions. Des imprévus, des complications, des inexactitudes surgissent. Mais c’est là un problème commun à tous les pays et c’est compréhensible : aujourd’hui des devoirs immenses se posent face à nous tous. Ils ne concernent pas seulement l’économie mais aussi d’autres sphères. L’essentiel est que, à bien des égards, les gens doivent changer, prendre conscience des nécessités des transformations, de leur propre place dans ces processus, s’insérer dans le travail commun. Ce genre de choses n’advient pas sur commande. Il faut que chacun perçoive que le monde autour de soi change vertigineusement. Les technologies se développent à des rythmes croissants. De ce fait nos plans se tendent dans l’avenir. Nous sommes en train de créer des conditions pour la réalisation des talents, des capacités de tout un chacun, surtout pour les jeunes. Parmi les nombreux programmes nécessaires dans cette sphère, je considère comme très important le projet “La Russie est le pays des opportunités” consacré à un développement personnel et professionnel des gens de diverses générations. Nous atteindrons certainement nos objectifs en nous fondant sur énergie, liberté et initiative des citoyens ».

 

Pensez-vous à une Russie d’après Poutine à partir de 2024 ? Quitterez-vous la politique ou, comme beaucoup le croient, resterez-vous dans une autre fonction ?

« Il est prématuré d’en parler. Il y a encore cinq années de travail intense et avec ce dynamisme vertigineux que nous observons à présent dans le monde, il est difficile de faire des prévisions. Croyez-moi, j’ai en ce moment de quoi m’occuper dans le rôle qui m’incombe ».

 

Qu’est-ce qui constitue la base des relations économiques et commerciales entre l’Italie et la Russie ? Quels sont les projets à présent réalisés et discutés ?

« L’Italie est un des principaux partenaires commerciaux de notre pays, au cinquième rang dans le monde après la Chine, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Biélorussie. En Russie sont représentées environ 500 entreprises italiennes. Et malgré les sanctions dont nous avons parlé, les liens bilatéraux sont en train de se développer avec succès. Les échanges ont augmenté en 2018 de 12,7% à 26,9 milliards de dollars. Les investissements directs italiens au début de l’année en cours ont atteint 4,7 milliards de dollars, et même les investissements russes en Italie sont importants, équivalents à 2,7 milliards de dollars. Des sociétés des deux pays ont déjà réalisé une série de gros projets d’investissements. Parmi les plus importants il y a quatre centrales électriques dans les régions de Tver, Ekaterinburg et Sebastopol gérées par ENEL (Ente Nazionale per l’Energia Elettrica, Société nationale pour l’énergie électrique, NdT) ; deux joint ventures pour la production de pneumatiques à Voronezh et à Kirov avec Pirelli ; un établissement à Chelyabinsk qui fabrique des pompes pour l’industrie pétrolifère avec Termomeccanica SpA. À Chelyabinsk fonctionnent cinq autres entreprises en joint venture avec des partenaires italiens incluant une production sidérurgique, la fabrication d’équipements énergétiques et de machines cryogéniques. L’an dernier dans cette région a été mis en fonction un établissement pour la production de moteurs électriques à haut voltage avec la société italienne NIDEC. Investissent activement dans l’économie russe des géants comme ENI, Maire Tecnimont, IVECO. En Italie, comme exemple d’importants investissements russes je citerais le raffinement et la distribution de produits pétrolifères de LUKOIL, ainsi qu’une des plus grandes usines d’aluminium en Europe, en Sardaigne, propriété de RUSAL. Une série de gros projets d’investissements en Russie avec la participation italienne sont maintenant dans la phase d’élaboration. Des plans pour l’énergie éolienne d’ENEL ; la construction d’une usine chimique dans la région de Samara et d’une usine de transformation du méthane dans la région de l’Amour avec la participation de Maire Tecnimont ; une nouvelle fabrique de pâtes de BARILLA. Important aussi un gros projet russo-italien hors des frontières de notre pays, en Égypte. Je fais référence au gisement Zohr où travaillent ENI et ROSNEFT. Je voudrais remercier nos partenaires d’affaires italiens pour leur position en faveur du développement des liens entrepreneuriaux. Nous l’apprécions beaucoup et nous espérons que la coopération économique russo-italienne serve aussi à l’avenir pour le bien de nos pays et de nos peuples ». 

 

Source : Édition du 4 juillet 2019 du Corriere della Sera

https://www.corriere.it/esteri/19_luglio_04/siamo-prontia-riannodareil-filo-strategicocon-l-america-11aac0fc-9dd0-11e9-9326-3d0a58e59695.shtml 

 

 

 

 

NdT : Cet entretien a été publié par le Corriere sous le titre : « Poutine : “Prêts à dialoguer avec les USA. Contacts constants avec la Lega de Salvini”.

Le président russe sur les relations avec l’Occident : “Nous apprécions l’engagement de l’Italie pour renforcer la compréhension réciproque dans l’aire euro-atlantique. Silvio Berlusconi est un homme politique de stature mondiale”. »

Le lecteur jugera de la représentativité de ces titres et introduction par rapport à la totalité des propos du président Poutine qui “a accepté de répondre par écrit aux questions du Corriere”.

Par ailleurs, certains commentaires dans la presse française se réfèrent à un entretien fait par Il Corriere… en 2015. D’où l’intérêt, peut-être, de pouvoir disposer en français de l’intégralité de l’entretien, questions et réponses, ainsi que titre et chapeau de la rédaction du Corriere. 

 

 

 

 

 

 

 

Vous avez dit « Propagande » ?

 

 

 

 

 

Petit addendum des GO pour les cinéphiles :

 

 

 

Sur le 7 fois Premier ministre Giulio Andreotti

Auteur : Paolo Sorrentino

Réalisateur : Paolo Sorrentino

Acteurs : Toni Servillo, Anna Bonaiuto, Piera Degli Esposti, Paolo Graziosi, Giulio Bosetti

DVD  et  BLU-RAY

 

 

 

 

 

 

 

Titre original : Loro

Titre français : Silvio et les Autres

Réalisation : Paolo Sorrentino

Scénario : Paolo Sorrentino et Umberto Contarello

Acteurs : Toni Servillo, Elena Sofia Ricci

V.O. : italien

  • Loro 1 : 104 minutes
  • Loro 2 : 100 minutes

Version française

  • Silvio et les autres : 158 minutes

DVD et BLU RAY

 

 

 

 

 

 

Bande-annonce de Silvio et les autres

 

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 15 juillet 2019

 

 

 

On s’en fait volontiers l’écho

 

 

 

 

 

 

On s’en fait volontiers l’écho !

 

 

Appel : « Le 14 juillet doit redevenir le fête de la souveraineté nationale et populaire » – L Landini, M Debray, P Pranchère, G Blache, G Gastaud, O Delorme, A Lacroix-Riz] #14Juil.

Dans un appel lancé à la veille du 14 juillet, des personnalités, communistes, gaullistes républicains, figures de la résistance, appellent à ce que le 14 juillet redevienne « la fête de la souveraineté nationale et populaire » et à rompre la soumission de la France à l’OTAN et la collaboration militaire franco-allemande.

 

 

 

par Fadi Kassem, secrétaire national adjoint du PRCF

 

 

 

De la Révolution à la sauce réactionnaire…

 

 

 

Le 14 juillet 1989, la France célébrait le bicentenaire de la prise de la Bastille dans une parade ayant fait grand bruit, mais aussi grincé des dents. Et pour cause : était alors véhiculée la vision « furetiste » de la Révolution française, transposée avec de grossiers mensonges et des contre-vérités historiques de tendance réactionnaire dans le film La Révolution française sorti la même année. En effet, après le Danton de Wajda sorti en 1983, Richard T. Heffron reprenait dans Les Années terribles (qui commencent curieusement une fois le roi évincé du pouvoir après la prise du palais des Tuileries par les Fédérés le 10 août 1792…) la légende urbaine d’un Robespierre tyran, sanguinaire, qui pratiquerait la Terreur à l’encontre de tout le monde, et notamment de l’héroïque et vertueux Danton – pourtant célèbre pour avoir été rémunéré par la Couronne, suivant en cela la ligne de son ancien ami Mirabeau – ou des malheureux Girondins, qui auraient été « modérés »[i]. De fait, cette image est encore véhiculée dans les « manuels » du secondaire et les médias dominants, mais aussi par les politiques les plus ignares, y compris parfois même à « gauche » : ainsi, Jean-Christophe Cambadélis[ii], ancien trotskiste devenu social-libéral (soit le parfait exemple du « bobo-gaucho » …), déclarait-il que « Si la révolution est un bloc, nul n’ignore la Terreur et Robespierre »[iii].

Mais, outre le fait que cette image ne correspond qu’à un mensonger fantasme, développé du vivant même de Robespierre par ses adversaires enragés et/ou bourgeois conventionnels – que l’on songe notamment à Fouché, futur ministre de l’Intérieur de Napoléon Ier et à qui Robespierre reprocha avec fureur les grandes fusillades menées à Lyon en 1793 – et désormais bien démonté par la recherche historique[iv], elle n’est certainement pas neutre idéologiquement et politiquement – comme si d’ailleurs la « neutralité » existait en histoire ! Bien au contraire, cette caricature porte en elle les germes de la Réaction en Marche et de la Contre-révolution : ses ardents défenseurs tantôt pleurent la mort du roi – à commencer par « Jupiter » Macron qui affirmait avant son élection : « Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là ! »[v] ; tantôt défendent un « Pacte girondin »[vi] détruisant la République une et indivisible, pourtant au cœur de l’égalité promue par les Jacobins et les Sans-culottes[vii] ; tantôt (comme le « philosophe » Michel Onfray, qualifié de « girondiste » par Yann Moix[viii]) reprennent la thèse de l’extrême droite royaliste et fascisante selon laquelle il y aurait eu un génocide perpétré envers les Vendéens en 1793[ix] ; tantôt enfin assimilent les révolutionnaires de 1793… à la SS, à l’instar de Yann Moix qui déclarait qu’il y a une « corrélation entre la pensée rousseauiste et la pensée totalitaire » et que « Collot d’Herbois, Fouché, quand il exécutent les gens à la mitraillette ou au fusil de manière serial, ça rappelle évidemment la Shoah par balles, d’une certaine manière »[x]

 

Car l’année du bicentenaire de la Révolution française marque de fait le triomphe de la vision farouchement réactionnaire et contre-révolutionnaire de cet épisode historique….

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Source : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/14juillet-1789-1989-2019-pour-216588

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 13 juillet 2019