Les législateurs allemands
brisent les rangs et demandent l’arrêt de l’armement de l’Ukraine dans un contexte de « spirale d’escalade ».
Tyler Durden – Zero Hedge – 27.8.2022
Traduction : c.l. pour L.G.O.
Un groupe de législateurs de la gauche et du SPD en a eu assez des livraisons d’armes sans précédent à l’Ukraine, qui s’ajoutent à l’augmentation de 100 milliards d’euros du budget militaire de Berlin. Ils viennent d’envoyer une lettre au chancelier allemand Olaf Scholz intitulée « Les armes doivent se taire ! ».
Au lieu d’injecter des armes dans un conflit brûlant avec une superpuissance dotée de l’arme nucléaire, le groupe au sein du propre parti de Scholz réclame la poursuite de négociations diplomatiques, disant qu’il faut pousser les Ukrainiens à la table des pourparlers de paix. « La spirale de l’escalade doit être arrêtée », affirme la lettre, qui préconise un « modus vivendi » jusqu’à ce qu’un règlement définitif puisse être trouvé.
Comme prévu, les Européens, excédés de se voir demander de faire des « sacrifices » dans ce qui, pour eux, est un conflit quelque peu lointain à la périphérie orientale du continent, finiront par en avoir assez… pour certains membres du parti social-démocrate, précédemment pacifiste, de Scholz, ce moment est venu. Pourtant, les détracteurs de la lettre la qualifient déjà de « capitulation » et autres dénonciations qui reviennent à dire que les signataires sont des « traîtres » à la cause allemande et européenne alors qu’ils s’opposent à l’agression russe.
![[Image : DW via dpa]](https://www.zerohedge.com/s3/files/inline-images/schltztank.png?itok=3_1Z2OjZ){kind=link}
Comme l’explique la lettre, les législateurs ne mettent pas seulement en garde contre une économie allemande plongée dans la récession et une situation d’urgence énergétique qui touchera particulièrement les gens du peuple et les pauvres – tout cela pour avoir soutenu un côté d’une guerre qui « n’aura pas de vainqueurs militaires » – mais qui pourrait finalement conduire à une escalade incontrôlée avec une puissance dotée de l’arme nucléaire.
« Avec chaque livraison d’armes, il est important de peser soigneusement et de bien considérer où se situe la “ligne rouge” dont le franchissement pourrait être perçu comme une entrée en guerre et provoquer des réactions correspondantes », ont écrit les législateurs du SDP.
« L’OTAN ou les États occidentaux individuels ne doivent pas prendre part à la guerre, car cela l’étendra inévitablement à une guerre mondiale tierce – éventuellement atomique. »
Abordant la crise énergétique et son impact sur les citoyens allemands à l’intérieur du pays, ils écrivent :
La guerre menace de plonger le monde dans une récession qui entraînera un chômage croissant. Dès à présent, les effets sur la vie quotidienne sont considérables, même ici, en Allemagne : l’inflation et le resserrement des ressources énergétiques émergentes frappent particulièrement les plus pauvres. C’est pourquoi il faut faire en sorte que ceux qui profitent de la guerre en supportent les frais. Il faut faire payer, taxer plus lourdement, les hauts revenus. Cela ne fait pas que renforcer l’État-Providence. C’est aussi une question de justice.
Le groupe du SPD à l’origine de la lettre comprend les dirigeants suivants :
L’aile pacifiste du SPD, menée par le fouet du parlement Rolf Mützenich, est depuis longtemps une épine dans le pied de Scholz, qui ne se lasse pas de répéter « l’Ukraine ne doit pas perdre » et a exclu la paix par diktat.
Parmi les signataires figurent deux parlementaires européens de l’UE-SPD, Dietmar Köster, Joachim Schuster et Constanze Krehl. Mme Krehl fait partie de la commission du développement régional et de la délégation du Parlement au Belarus.
Compte tenu du moment choisi, il semble qu’il s’agisse d’une réponse aux hauts responsables de l’UE qui exhortent de plus en plus les gouvernements et les populations à renforcer leur détermination dans un contexte de lassitude générale à l’égard de la guerre. Le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a notamment lancé cet appel public en déclarant à l’AFP cette semaine que le Russe Vladimir Poutine voit « la lassitude des Européens et la réticence de leurs citoyens à supporter les conséquences du soutien à l’Ukraine ». Borrell a déclaré : « Nous devrons endurer, répartir les coûts au sein de l’UE ».
Les critiques s’accumulent, parlent de « capitulation » et de manque d’« empathie » et de soutien aux Ukrainiens en difficulté…
Vous trouverez ci-dessous l’intégralité de la lettre demandant la fin de la guerre en Ukraine, dans le cadre du défi public le plus important lancé à ce jour à la « Zeitenwende » [« tournant », « nouvelle ère »] de Scholtz, fondée sur l’idée que « nous partageons tous un objectif : « la Russie ne doit pas gagner cette guerre, l’Ukraine doit l’emporter ». L’anglais provient d’une traduction automatique…
Les armes doivent se taire !
La guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine dure depuis plus de six mois maintenant et a causé des souffrances et des destructions incommensurables. Les crimes de guerre tels que les attaques contre des maisons, des centres commerciaux, des hôpitaux, des universités et d’autres institutions civiles montrent toute l’abomination des actions de la Russie.
L’Allemagne et l’UE sont solidaires du peuple ukrainien. Nous soulignons le droit de l’Ukraine à l’autodéfense et soutenons les mesures politiques, financières, économiques et militaires qui contribuent à un cessez-le-feu rapide et à la fin de cette guerre
Nous nous y tenons : L’OTAN ou les États occidentaux individuels ne doivent pas participer à la guerre, car cela entraînera inévitablement l’extension de la guerre à un tierce guerre – éventuellement atomique – mondiale. La spirale de l’escalade doit être arrêtée. C’est pourquoi il convient d’examiner chaque livraison d’armes et de déterminer où se situe la « ligne rouge », dont le franchissement pourrait être perçu comme une entrée en guerre et provoquer des réactions correspondantes.
L’établissement de zones d’exclusion aérienne, la livraison de chars de combat ou d’avions de chasse permettraient d’y parvenir. Nous sommes aux côtés des Russes qui se dressent courageusement contre la guerre.
De plus en plus de Russes veulent refuser le service militaire ou déserter. Ils refusent de participer à une guerre qui viole le droit international. Ils doivent obtenir le droit de résider dans l’UE. Le droit à l’objection de conscience est un droit de l’homme et tout le monde y a droit, y compris les Ukrainiens.
Le temps de la diplomatie
Cette guerre n’aura pas de vainqueurs militaires. La poursuite de la guerre ne fera qu’entraîner davantage de morts et de destructions. Nous avons besoin d’un cessez-le-feu le plus tôt possible comme point de départ pour des négociations de paix globales. L’heure est donc à la diplomatie. L’UE et ses États membres doivent intensifier leurs efforts diplomatiques pour promouvoir un cessez-le-feu. Pour ce faire, il convient d’échanger avec des pays auparavant neutres comme l’Indonésie, l’Inde ou l’Afrique du Sud, mais aussi d’intensifier les échanges avec la Chine afin de la persuader de jouer le rôle de médiateur entre les belligérants. Les Nations Unies doivent également lancer de nouvelles initiatives.
La guerre menace de plonger le monde dans une récession qui entraînera un chômage croissant. Dès à présent, les effets sur la vie quotidienne sont considérables, même ici, en Allemagne : l’inflation et le resserrement des ressources énergétiques émergentes frappent particulièrement les plus pauvres. Il faut que ceux qui profitent le plus de la guerre en fassent les frais. Il faut faire payer, il faut taxer plus lourdement les hauts revenus. [ La phrase est plus que sibylline : intraduisible pour deepl. Ceci est notre interprétation. NdT] Cela ne fait pas que renforcer l’État-providence. C’est aussi une question de justice. Les effets sur les pays d’Afrique sont bien plus dramatiques. Selon le Programme alimentaire mondial des Nations unies, 50 millions de personnes sont au bord de la famine – 750.000 risquent de mourir de faim dans certains pays africains. Aussi, pour éviter ces famines, la guerre doit être arrêtée aussi rapidement que possible.
Les armes doivent se taire !
Septembre 2022
On peut dire que ces gens ne risquent pas de s’écraser le pied en laissant tomber leur sens moral dessus.
Lettre de faux-culs bien-pensants qui essaient de faire passer leur panique pour du pacifisme, de l’empathie (pour les Ukrainiens) et de la pitié (pour les crève-la-faim africains). Ah, n’oublions pas « les pauvres » germaniques.
Pour commencer cette bafouille est bourrée de contre-vérités (en français ancien : mensonges) qui relèvent de l’intoxe la plus pure. Par exemple :
« Les crimes de guerre tels que les attaques contre des maisons, des centres commerciaux, des hôpitaux, des universités et d’autres institutions civiles montrent toute l’abomination des actions de la Russie. »
« De plus en plus de Russes veulent refuser le service militaire ou déserter. Ils refusent de participer à une guerre qui viole le droit international. »
« Le droit à l’objection de conscience est un droit de l’homme et tout le monde y a droit, y compris les Ukrainiens. »
« Cette guerre n’aura pas de vainqueurs militaires. »
[« Mon cul ! » dirait tante Zazie. Et qu’elle aurait raison ! puisque les vainqueurs sont dores et déjà en état de DICTER les conditions de la paix, quelle qu’elle soit. Ajoutons, parce que c’est criant, qu’ils sont probablement LES SEULS à se préoccuper des vies civiles ukrainiennes.]
Mais, oooh, « les pays auparavant neutres comme l’Indonésie, l’Inde ou l’Afrique du Sud » » !… une vraie perle qu’on suppose involontaire.
Alors, cette lettre… pourquoi ? Parce que des politicards de l’extrême-centre sont en train de s’apercevoir qu’en obéissant aveuglément aux consignes de leurs suzerains israélo-britono-yankees, ils ont merdé au-delà du concevable… qu’ils n’ont même pas été capables d’évaluer – fût-ce de très loin – les conséquences de leur nullité pas du tout désintéressée, et que tout à coup, la queue entre les jambes, ils couinent que ça va faire mal – même à eux, merde – si on continue. C’était si amusant de jouer aux sanctions… et maintenant, voilà que…
Rassurons-nous, ça ne les empêchera pas de foutre en taule ou à l’hosto – sans mains, sans yeux ou sans pieds – ceux qui ont osé ou oseront mettre leur probité morale dans le chemin des appétits, des complicités et des lâchetés « Uneuropéennes », faut quand même pas exagérer… Mais enfin, il serait bon que quelqu’un attrape tout de suite à pleines mains le boomerang, avant qu’il les atteigne, eux, en pleine figure, car ça fait mal savez-vous.
Espérons que les Russes auront assez d’humour pour jouer un peu avec ces minables avant de leur dire ce qu’ils auront décidé de leur faire. Amis Russes, prenez ce qu’on vous dit au sérieux : trop de gens seront frustrés si vous ne le faites pas.
Non, on n’est pas sadiques. On en a juste plein le c….
Août 2022
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