À l’occasion de la Journée internationale des femmes 2022 :
Des femmes d’hier et d’aujourd’hui
(La journée internationale des hommes, c’est à quelle date ?)
Les Grosses Orchades dédient le 8 mars de cette année (plus historique que les autres) aux femmes palestiniennes, qu’on n’oublie pas, même si on en parle moins ces jours-ci…
… et font un petit signe de respect et d’affection, parfois posthume, à quelques-unes de celles qu’on est heureux et fiers de connaître ou d’avoir connues.
On pense aussi très fort, aujourd’hui, aux femmes de Damas !
Les deux sœurs Kagan – Lili Brik et Elsa Triolet – sont nées à Moscou à la fin du XIXe siècle. Fameuses pour leur beauté comme pour leur intelligence, elles formèrent un quatuor célèbre avec deux des plus grands poètes du XXe siècle, Vladimir Maïakovski et Louis Aragon. Lili collectionnera les génies avec un œil infaillible : l’écrivain Pasternak, les peintres Rodtchenko et Malevitch, le compositeur Chostakovich, le cinéaste Eisentein ou la danseuse Maïa Plissetskaïa.
Elsa la cadette, fascinée par son aînée, dut livrer bataille pour exister et quitter son ombre. Mais Maxime Gorki l’encouragea à écrire et lorsqu’elle devint la première femme à recevoir le prix Goncourt, après s’être illustrée dans la résistance, elle comprit qu’elle avait supplanté sa sœur, confinée au rôle d’inspiratrice et d’égérie. Cette rivalité n’altéra cependant jamais l’amour qui les unissait.
Ces figures légendaires de la mythologie russe, juive et communiste surmontèrent tous les soubresauts de l’histoire, en Union Soviétique ou en France. Confrontées aux réalités les plus cruelles, Elsa et Lili étaient prêtes à tout sacrifier pour protéger leur idéal artistique. Lili fut toute sa vie la figure centrale de l’avant garde russe avec une originalité et des exigences très hautes. Elsa défendit sans relâche sa position d’écrivain. Elles ne furent jamais des femmes du juste milieu. Ces deux forces de la nature, que Pablo Neruda appelait l’une – Lili – « l’indomptable Lili » et l’autre – Elsa – « une épée aux yeux bleus », traversèrent le XXème siècle comme deux véritables icônes
Ceci est la 4e de couverture d’un livre qui leur est consacré :
Elsa Triolet et Lili Brik, les sœurs insoumises, de Jean-Noël Liaut, Robert Laffont, 2015 (Grand prix de la biographie de l’Académie Française).
Un autre livre a été consacré » à leur correspondance :
Lili Brik – Elsa Triolet. Correspondance, 1921-1970, Gallimard, 2000 (traduit du russe, sous la direction de Léon Robel, par Marianne Delranc, Hélène Ravaisse, Hélène Rol-Tanguy, Simone Sentz-Michel, Jean Pérus et Léon Robel)
La correspondance entre Elsa Triolet et sa sœur, Lili Brik est comme une conversation intime d’un demi-siècle entre deux femmes à la destinée brillante et dramatique, aimées et célébrées chacune par un grand poète. C’est en même temps une conversation passionnée entre la France et la Russie, et une chronique au jour le jour de la vie culturelle de ces deux pays, de l’oeuvre de Maïakovski et de celle d’Aragon.
Il nous a semblé opportun de reprendre ici un texte resté fameux en Belgique :
Qui a peur d’Elsa Triolet ?
prophétesse de l’avant-garde situationniste
Jean-Louis Lippert (alias Anatole Atlas)
Un soir, je passais sur le boulevard du Montparnasse. J’aperçois de loinune foule attroupée autour de La Closerie. J’approche. Les gens regardent en l’air : devant la fenêtre du premier étage, un jeune homme brun, mince, en smoking crie : « Vive Abd el Krim ! ». Des agents se forcent un passage à travers la foule. « Vous entendez, il crie “Vive l’Allemagne ! ” ». La foule, menaçante, grommelle. « Mais non, il parle du Maroc. » Le jeune homme disparaît. Des gens serrés entre des policiers sortent du café. La foule se bouscule et crie… J’ai fait, trois ans plus tard, la connaissance de ce jeune homme qui criait par la fenêtre des mots indistincts sur un sujet mal défini. Alors, naturellement, La Closerie des Lilas est pour moi autre chose qu’un café…
Ces lignes non datées furent écrites en 1928 ou 1929, quelques années après la scène qu’elles évoquent : ce banquet devenu célèbre en l’honneur du poète Saint-Pol Roux, qui eut lieu le 2 juillet 1925. J’ai lu quelques phrases et nous avons entendu une histoire. Par quel sortilège l’histoire d’une femme, évoquant sa première rencontre avec un homme, appartient- elle à l’histoire universelle ? Car tous les manuels vous le diront : le scandale déclenché par le groupe surréaliste à cette occasion n’a pas fini de retentir dans la mémoire collective. Pour se faire une idée du séisme intellectuel provoqué par les imprécations lancées alors contre les seules opinions admises, et relayées le jour même par un manifeste de la revue Clarté contre la guerre du Rif au Maroc, il faudrait imaginer de nos jours l’émoi provoqué par une manifestation publique où retentirait par exemple ce cri : « Vive l’islam soviétique ! ».
D’emblée nous sommes dans le vif du sujet. Quelle parole peut-elle avoir ce pouvoir magique de faire exploser la contingence des circonstances où elle fut proférée, pour gagner un statut lui conférant une aura d’éternité ?
Plus tard, la dame (dont j’ai pris quelque liberté avec les mots de dire que la première rencontre avec l’imprécateur eut lieu ce jour-là de 1925, car elle ne fit alors que l’apercevoir et, ayant lu son Paysan de Paris, ne se le ferait présenter dans un autre café – la Coupole – que trois ans plus tard), cette dame écrirait à propos de cet homme des phrases qui resteraient gravées dans le marbre : « Quand côte à côte nous serons enfin des gisants, l’alliance de nos livres nous unira pour le meilleur et pour le pire dans cet avenir qui était notre rêve et notre souci majeur, à toi et à moi. La mort aidant, on aurait peut-être essayé et réussi à nous séparer plus sûrement que la guerre de notre vivant : les morts sont sans défense. Alors, nos livres croisés viendront noir sur blanc, la main dans la main, s’opposer à ce qu’on nous arrache l’un à l’autre. »
URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/17426-2/
Un jour de 2014 (le 24 décembre), l’auteur a donné de ce texte une lecture publique. On peut l’écouter ici :
Source : http://www.spherisme.be/Texte/ConferenceElsaTriolet.htm
Impossible de quitter Elsa sans chanter ses fameux yeux bleus :
« Les yeux d’Elsa » (aragon / ferrat). Version années 60 et version années 2000
[La 1ère version est celle qui figure sur le « disque interdit », la seconde sur la version complétée de ce titre du cd « Ferrat chante Aragon volume 1 ».]
Avec 24 heures d’avance sur ce 8 mars, Vladimir Poutine a répondu hier aux questions que lui ont posé des femmes. Cela a donné une vidéo que Le Saker a mise hier en ligne sur son site, sous-titrée en anglais. Pour les francophones, il faudra attendre que le cri des peuples ou Le Saker francophone en donne au moins (les jours n’ont que 24 heures !) une transcription.
Déclarations extrêmement importantes de Poutine (À VOIR !)
Le Saker – The Saker’s Blog – 7 .3.2022
Traduction cahin-caha : c.l. pour L.G.O.
Comme certains d’entre vous le savent, Poutine s’est longuement entretenu avec un groupe d’hôtesses de l’air russes. Cette déclaration est tellement importante que j’ai demandé à l’une de nos interprètes (merci E. !) de sous-titrer la vidéo. J’en publie également la transcription ci-dessous. Dans cet échange, Poutine explique en détail CE QUE FAIT la Russie et POURQUOI elle le fait.
Andrei
PS : Appuyez sur « cc » pour voir les sous-titres en anglais.
Par manque de temps, nous ne citons aujourd’hui que la traduction du russe en anglais.
Translated and subtitled by Eugenia
My question concerns the current situation in Ukraine. We all support your actions and the special operation that is underway there. Naturally, the most important question, which, one way or another, all of us have asked ourselves, is why this special operation has started. Could it not have been avoided? Rationally, we do understand and support your actions, but as women we cannot help but worry: for our family, relatives, for those who are in Ukraine. We know that the civilians are not impacted. But nevertheless, tell us, reassure us: what are we to expect at the end of this road? What will be the end result of the military operation in Ukraine?
I will be brief but still will have to start, as they say, from “the center of the field”. I said about this at the start of the operation and also spoke about this before this decision has been made, a hard decision, without a doubt.
URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/entretien-de-vladimir-poutine-avec-un-groupe-dhotesses-de-lair/
Une remarquable dame d’ici et d’aujourd’hui :
Pour crime de haute trahison
Ce n’est pas parce qu’ils trahissent tout le temps et de plus en plus impunément qu’il faut s’écraser devant les faits accomplis. Au contraire. Il est de plus en plus impératif de les combattre sur tous les fronts et tout le temps !
C’est ce que fait, de façon exemplaire :
Tatiana Vendôme
Nous ne pouvons que vous renvoyer à l’article d’origine, qui énumère fort utilement les sources et les ouvrages cités par Tatiana dans sa vidéo, ainsi que les commentaires qu’elle a suscités.
Alstom – La trahison de Macron en faveur de l’impérialisme américain (vidéo)
Anonyme – Vive la Révolution – 20.2.2022
Lire ici :
http://mai68.org/spip2/spip.php?article10898
Des femmes dans la guerre sanitaire
Comme des quantités de gens qui se servent de leur cerveau, Annie Duperrey – 73 ans – n’est pas chaude pour se faire vacciner. Elle aime aussi, quand même, circuler. En outre, elle travaille toujours. Plus courageuse et futée que la moyenne de ses contemporains, elle a trouvé comment contourner l’obstacle. Trouvaille digne du Renard du Roman : le Passe d’objection de conscience vaccinale. Elle raconte :
Je suis entrée 3 fois dans le TGV (et une autre fois au théâtre), à la gare du Nord, avec mon PAPIER d’ « Objecteur de conscience vaccinale » – laissée passer sur le quai par des contrôleurs manifestement dépassés par la situation, et ne sachant que dire devant un papier qui avait l’air officiel – « Bon, d’accord… »
Repartant lundi soir de Lille, où je n’avais jusque-là jamais été contrôlée, je tombe sur une armada de contrôleurs de PASS, mâles et femelles.
Je présente mon formulaire. Et là, on se la joue consciencieux, on lit le bazar, avec toutes les lois reportées, de bout en bout, on s’interroge, toutefois on ne peut me laisser passer… Jusqu’à ce qu’un des gars le photographie, recto/verso (mon formulaire A4 est plié en deux sous un plastique) et dise :
– « Je l’envoie à notre chef responsable. »
On attend un peu.
Et la réponse OFFICIELLE du chef tombe : « C’est accepté, laissez passer. »
Merveilleuse Duperrey ! Aussi lucide et modeste que courageuse, elle ne se vante pas ni ne milite mais elle partage. Ceux que la chose intéresse peuvent trouver le formulaire, adapté à la France, sur le site de Rrose Selavy (qui a déjà été cité dans ces colonnes à propos du Manifeste conspirationniste).
On a trouvé ceci dans Le Point (vous me direz, Le Point…) fin mai de l’année dernière, sous la signature d’un certain Marc Fourny, :
Brigitte Bardot, Anny Duperey, Juliette Binoche… Elles sont peu nombreuses, mais connues pour leurs convictions et leur caractère : une poignée de célébrités ont fait le choix de se positionner contre le vaccin anti-Covid, face à une grande majorité d’artistes qui se sont en revanche affichés en train de se faire vacciner – comme Line Renaud – ou signant des pétitions pour convaincre les Français encore hésitants – Julie Gayet, Gérard Jugnot, Nagui, Nicolas Bedos, Grand Corps malade… Sans oublier François Berléand qui est allé jusqu’à taxer les antivaccins de « crétins ».
Dans ces conditions, seules celles qui ont les épaules solides sont descendues dans l’arène, le plus souvent en dénonçant le juteux business à venir des labos et le manque de recul sur des vaccins trop vite sortis sur le marché à leurs yeux… À l’image d’Anny Duperey, qui est plus que jamais méfiante vis-à-vis des groupes pharmaceutiques depuis qu’elle s’est mobilisée contre les effets indésirables de la nouvelle formule du Levothyrox, en 2017. « Je pense qu’il est urgent d’attendre devant un produit complètement expérimental », lançait-elle en février, estimant qu’on ne connaissait par les effets à long terme des nouveaux vaccins. En avril dernier, elle était toujours sur la même position. [Ceci date du 29 mai 2021.NdE]
Même avis pour Brigitte Bardot, qui, dès janvier dernier, montait au créneau avec véhémence, malgré son âge qui la place d’office dans les personnes à risque. « Me faire vacciner ? Certainement pas ! expliquait la star octogénaire dans Ici Paris. On ne connaît pas les effets secondaires. Ce vaccin risque d’être inutilisable, car le virus va muter. Il a déjà commencé, et ce n’est que le début d’une course au pognon pour les laboratoires et aux sacrifices par milliers pour les animaux cobayes… » Et de dériver ensuite vers une analyse toute personnelle : « Le virus est là pour remettre les pendules à l’heure ! Il faut une prise de conscience profonde de ce que l’humain fait subir aux animaux », expliquant au passage que le Covid-19 n’était qu’un « phénomène envoyé par la nature pour rééquilibrer la chaîne écologique saccagée par la puissance dominatrice humaine ».
Complotisme et Binoche
De là à tomber dans les propos dits complotistes, il n’y a qu’un pas, franchi allègrement par Juliette Binoche il y a un an, quand elle relayait sur Instagram des théories pour le moins farfelues sur les vaccins : « Ce sont des opérations organisées par des groupes financiers internationaux (principalement américains) depuis longtemps, expliquait-elle dans un commentaire. Ils manipulent (sans être parano !) : les vaccins qu’ils préparent en font partie : mettre une puce sous-cutanée pour tous, c’est NON. NON aux opérations de Bill Gates. NON à la 5G. » L’actrice oscarisée reprenait ainsi à son compte les délires qui ont agité les réseaux il y a un an, soupçonnant Bill Gates d’avoir carrément financé la création du virus pour contrôler et tracer la population mondiale via un vaccin qui placerait une puce sous la peau… Quant à la 5G, dont l’installation fait polémique, certains militants sont convaincus qu’elle affaiblirait le système immunitaire, facilitant ainsi la propagation du virus.
On n’épiloguera pas sur ce « journaliste » qui ne prend même pas la peine d’orthographier correctement les noms des personnes – célèbres – qu’il cite. Toute façon, avec des complotistes, hein, pas de gants à prendre.
« Ce vaccin risque d’être inutilisable car le virus va muter. Il a déjà commencé. Ça n’est que le début d’une course au pognon pour les laboratoires et aux sacrifices par milliers pour les animaux-cobayes »
Seule à raisonner avec logique, Brigitte Bardot préconise la grève de l’impôt. Interrogée en août 2021 par le magazine Valeurs Actuelles, elle avait déclaré être hostile au passe sanitaire, n’hésitant pas à le comparer à
« un Ausweis, le laissez-passer qu’on nous imposait pendant la guerre et que j’ai connu ». […] « Nous voilà maintenant avec une Kommandantur élyséenne qui nous remet dans ces conditions. Je trouve ça terrifiant et lamentable ».
Interview au cours de laquelle elle a même proposé aux Français non-vaccinés, qui dès lors n’auront :
« plus la possibilité de vivre normalement et librement » [de faire] « une grève des impôts ».
Elle y voit, avec raison, une manière efficace de lutter contre la dictature sanitaire :
« Comme notre argent est porteur de virus, je pense qu’il serait bon de ne pas le donner à l’État ».
On ne saurait mieux dire, n’en déplaise aux journaputes. [On ne se lasse pas de citer Do]. Sans compter que ces gens sont imperméables à tout autre genre d’arguments. On oubliera qu’elle a dit « l’État » et non pas « la clique qui se fait passer pour lui »…
Quelques mois plus tard, (janvier 2022), dans une autre interview, Brigitte Bardot a rappelé ne toujours pas être vaccinée contre le coronavirus.
« Ah non ! Je suis allergique à tous les produits chimiques. Même quand j’ai voyagé en Afrique, j’ai refusé de le faire contre la fièvre jaune ». […] « Mon médecin de l’époque m’avait rédigé un faux certificat. Je suis partie et revenue en pleine forme ! »
On est bien d’accord que les gens jeunes, qui doivent travailler pour gagner leur vie, n’ont pas cette « chance » relative d’être assez vieux pour pouvoir s’en f… Pour sa part, Bardot dit même profiter comme jamais de sa retraite tropézienne :
« Il n’y a plus un avion, plus un bateau, plus une bagnole, plus un touriste, ni de foule qui hurle, c’est sublime ! » […] « Je revois des écureuils, des oiseaux en pagaille, et même des sangliers sur le chemin du littoral… »
Peut-on être à la fois fan de Zemmour et préconiser la grève de l’impôt et le respect de la nature en dehors des rails écolos ? Ben… vous savez quoi ? Personne n’est parfait.
Des femmes dans la guerre la plus importante de toutes : celle de l’éducation
Elles sont certainement nombreuses. Nous nous en tiendrons pour cette fois-ci à deux, parce qu’elles n’en finissent pas de monter au front de toutes les manières possibles et parce qu’elles enseignent l’une et l’autre une matière qui est à nos yeux primordiale : l’Histoire.
Participant au dernier Colloque Henri Guillemin, qui s’est déroulé le 6 novembre dernier dans la salle Jean Jaurès de l’École Normale Supérieure (rue d’Ulm), Florence Gauthier et Annie Lacroix-Riz ont parlé d’Histoire.
Colloque Henri Guillemin
Enseignement de l’Histoire en péril : Histoire politique, littéraire, économique
PARIS – 6 NOVEMBRE 2021
ECOLE NORMALE SUPÉRIEURE (ENS) SALLE JEAN JAURES
Comment enseigner l’histoire de la Révolution de 1789-1794 aujourd’hui ?
Florence Gauthier, Historienne, Maître de conférences en Histoire moderne – Université Paris VII-Denis Diderot
À travers son exposé, Florence Gauthier rétablit un certain nombre de vérités historiques sur la Révolution française qui sont, soit passées sous silence, soit complètement déformées.
Elle vise ainsi à montrer en creux, tout ce qui n’est pas enseigné de nos jours concernant cet épisode de l’Histoire nationale.
Ajoutons qu’elle n’aurait pas vécu assez vieille si elle avait voulu recenser toutes les formes d’insanités – dues tant à l’ignorance qu’au pire des bourrages de crâne – dont le public est quotidiennement inondé.
La vidéo de l’intervention d’Annie Lacroix-Riz n’étant pas encore disponible, nous ne la mentionnons ici que pour mémoire et ne manquerons pas d’y revenir quand elle le sera.
La catastrophe de l’enseignement académique de « l’histoire de l’Europe »
Annie Lacroix-Riz, Historienne, ancienne élève de l’ENS, agrégée d’histoire, docteur d’État, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris VII-Denis Diderot.
Source : http://www.henriguillemin.org/colloque-6-novembre-2021/
En attendant :
Rien, dans l’actualité, ne viendra démentir ce qu’Annie Lacroix-Riz confiait à Aude Lancelin, le 15 novembre dernier, sur Quartier Libre
Annie Lacroix-Riz est loin d’être une inconnue pour le public curieux. Ses vidéos sont (heureusement… encore…) largement accessibles sur Internet, à l’instar de celles d’Henri Guillemin lui-même.
Depuis le dernier colloque, tenu dans les difficiles conditions que l’on sait, l’Histoire s’est emballée. En tout cas, elle en a eu l’air… aux yeux de ceux qui n’en comprennent pas la logique.
Or, il n’y a pas que les vidéos dans la vie. Il y a aussi les livres. Nous sommes donc très heureux d’annoncer ici (plus ou moins en avant-première) la sortie prochaine d’un ouvrage collectif que Mme Lacroix-Riz annonce elle-même en ces termes :
Chers amis,
Après la parution de La Chine sans œillères l’an passé, nous envisageons de poursuivre avec le même éditeur (Editions DELGA) notre travail de clarification avec un nouveau titre : La Russie sans œillères.
L’objectif : développer nos analyses en pointant les responsabilités des États-Unis dans la crise ukrainienne.
Nous vous prions de trouver ci-dessous un plan de travail souhaitable.
Délai : 25 mars (c’est très court mais l’actualité l’exige)
Parution : 15 avril
Personnes sollicitées avec proposition non directive de thèmes possibles :
Maxime Vivas : Infaux autour de la Russie
Jean-Pierre Page : L’Ukraine comme ligne de front ( la crise vue des Etats-Unis)
Bruno Drweski : Carte blanche
Annie Lacroix-Riz : Les bandéristes recyclés en Occident de 1945 à nos jours
Tamara Kunanayakam : Le droit international et la guerre
Ruolin Zhen : La Russie vue de Chine
Aymeric Monville : De la russophobie ordinaire à l’extraordinaire
Ahmed Bensaada : Comment ils ont monté Maïdan ? Le rôle des révolutions de couleur,
Rémy Herrera : Sanctions, contre-sanctions
Georges Gastaud : De l’exterminisme, comparaison entre crises nucléaires de 1962, de 1984 et celle actuelle
Jean-Claude Delaunay : Le prix à payer de la crise, la dictature de l’Union européenne
Bruno Guigue : Carte blanche
Viktor Dedaj : Le bourrage de crane, les médias de guerre
Contre-amiral Gaucherand : Les dangers de l’OTAN
Que du beau monde !
En attendant la sortie de La Russie sans œillères, ceux qui ne le connaissent pas encore peuvent toujours lire La Chine sans œillères, qui a paru à l’occasion du 100e anniversaire de la RPC.
Collectif
La Chine sans œillères : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir…
Éditions Delga – Juillet 2021
Les auteurs : Tony Andréani, Badia Benjelloun, Ahmed Bensaada, Jean-Claude Delaunay, Yifan Ding, Bruno Drweski, Albert Ettinger, Bruno Guigue, Rémi Herrera et Long Zhiming, Jiaqi Hou, Tamara Kunanayakam, Romain Migus, Jean-Pierre Page, Eduardo Regalado, Maxime Vivas, Ruolin Zheng.
Préface de Mobo Gao.
210 pages
18 €
Présentation de l’éditeur
Journaliste, écrivain, professeur d’université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancien ambassadeur, collaborateur de l’ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d’ATTAC, directeur adjoint d’un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d’une émission de radio, animateur d’une chaîne de télévision, ils sont dix-sept intellectuels, qui nous parlent ici de la Chine depuis l’Europe, l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Asie.
Ce livre vise un public que nos médias maintiennent dans une grave ignorance de la Chine.
Ce que beaucoup de Français croient, c’est que le « régime » communiste chinois, dont LA langue est le mandarin, fait travailler les enfants, opprime les minorités, éradique les cultures, persécute les croyants. Sur fond d’un racisme implicite s’est construite une image négative de ce pays et d’un peuple qui font peur (« le péril jaune »), alors même que la politique étrangère de la Chine, telle que la définit le président Xi Jinping, n’est pas basée sur une volonté de domination du monde (contrairement à celle affichée par les États-Unis d’Amérique), mais sur la notion de « communauté de destins ». Il ne s’agit pas ici de faire un éloge béat de la Chine, de suggérer que la France ferait bien de s’inspirer de son système politique, économique, médiatique, policier, militaire, judiciaire, syndical. Nous avons notre propre système, perfectible. La Chine a le sien, sur lequel nous avons peu de prises, dirigé par un parti communiste désormais centenaire (né le 23 juillet 1921) et fort de 90 millions d’adhérents.
Il ne s’agit donc pas de se positionner en « pro-chinois », mais en « pro-vérité » en invalidant des mensonges, en apportant des informations sur ce qui se passe en Chine et qui explique son dynamisme.
Et nous, nous espérons en apprendre plus, d’ici le 8 mars prochain, sur les femmes chinoises.
Mis en ligne le 8 mars 2022
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