Les personnalités qui ont marqué 2022
Depuis plusieurs années et jusqu’à ce qu’il sorte, il est pour nous l’homme de l’année
Sans pour autant oublier Leonard Peltier, Georges Ibrahim Abdallah, Mumia Abu Jamal, Carlos et tant, tant d’autres, où qu’ils soient embastillés pour avoir voulu servir notre sainte trinité Liberté–Égalité–Fraternité.
En attendant que quelques douzaines d’êtres, sur les huit milliards que nous sommes, trouvent en eux assez de détermination pour aller les sortir de leurs géhennes.
Parce qu’il aura, peut-être plus qu’aucun autre, en l’espace de douze mois, contribué à changer la face du monde :
Lavrov l’Africain
Sergueï Viktorovitch Lavrov n’est peut-être pas le plus grand diplomate de tous les temps (on n’a pas connu tous les temps), mais le plus grand du nôtre, il l’est assurément. Depuis près de vingt ans (dix-sept au moins) qu’il est le porte-parole de la Russie et le représentant un peu partout de ses intérêts, il a fait infiniment plus que seulement défendre son pays : il en a défendu beaucoup d’autres, qui le savent et lui en sont reconnaissants.
Parce qu’avec des moyens différents, il en aura fait autant :
Xi d’Arabie
Qui eût pu seulement imaginer, il y a un an d’ici, que le Moyen-Orient écartelé allait se remembrer ? Et pourtant, si ce n’est pas fait, c’est bel et bien en train de se faire. Cela et tant d’autres choses qu’il serait trop long d’énumérer ici.
[ Parenthèse : La moitié des habitants de Pékin frappés par le Covid en 2022, vous trouvez ça normal vous autres ? Pas nous. ]
Mais aussi et, comme Julian, d’année en année, jamais fatigué, jamais découragé, jamais intimidé…
Waters l’Inusable
Y compris à Roland Garros, en remettant une coupe à Nadal, il se bat pour les Palestiniens. Il se bat sans jamais mollir pour Julian Assange. Et il se bat aussi pour Steven Donzinger, l’avocat juif qui a fait condamner Chevron en défense des Équatoriens et récolté pour sa peine d’être emprisonné à son retour aux USA. Il se bat, comme un homme d’un autre âge que le nôtre, pour toutes sortes d’emprisonnés. Tout bêtement pour la justice.
Mais célébrons aussi et n’oublions jamais
Les dix-sept hommes d’État africains
dont nous ne savons même pas les noms un par un,
assassinés en l’espace d’un an
pour n’avoir pas voulu laisser leurs compatriotes devenir des cobayes de Big Pharma.
Personnalités de l’année aussi – ô combien !…
Ceux qui tombent, sans nom,
dans une guerre froidement planifiée et férocement perpétrée, dont notre sort dépend
À l’heure où nous publions ceci, la Serbie, dont les plaies étaient encore béantes, se retrouve une fois de plus en train d’être broyée par toute la carnassière malfaisance du monde.
Que faire pour tous les honorer sinon emprunter au Saker sa dernière offrande musicale :
Roger Waters & Vets
« Wide river to cross »
Le jeune vétéran rescapé d’une des innombrables guerres U.S. chante assis, comme un cantaor de flamenco, parce qu’il n’a plus de jambes.
There’s a sorrow in the wind
Blowing down the road I’ve been
I can hear it cry while shadows steal the sun
But I cannot look back now
I’ve come too far to turn around
And there’s still a race ahead that I must run
I’m only halfway home, I’ve gotta journey on
To where I’ll find, find the things I have lost
I’ve come a long long road but still I’ve got some miles to go
I’ve got a wide, a wide river to cross
I have stumbled, I have strayed
You can trace the tracks I made
All across the memories my heart recalls
But I’m still a refugee, won’t you say a prayer for me?
‘Cause sometimes even the strongest soldier falls
I’m only halfway home, I’ve gotta journey on
To where I’ll find, I’ll find the things I have lost
I’ve come a long long road but still I’ve got some miles to go
I’ve got a wide, a wide river to cross
I’m only halfway home, I’ve gotta journey on
To where I’ll find, I’ll find the things that I have lost
I’ve come a long long road but still I’ve got some miles to go
I’ve got a wide, a wide river to cross
I’ve got a wide, a wide river to cross
Mis en ligne le 27 décembre 2022
One Responses
Chère Théroigne, vous avez cité Xi – normal – et Lavrov il le mérite, certes, mais surtout j’imagine que c’est pour n’avoir pas à citer le grand Vladimir, tellement vous aviez l’impression que cela va de soi. Eh bien non, cette omission qu’on devine volontaire, ne va pas de soi . Les interprétations peuvent être tordues. C’est pourquoi vous ne m’en voudrez pas de remettre en pleine lumière le rôle de l’homme qui a bouleversé le cours du monde. Certes la Russie est en guerre et le cadavre d’un Occident prétentieux et décadent bouge encore , mais quel que soit le résultat le monde ne sera plus jamais celui de l’omnipotence yankee et des prétentions moralisatrices du poulailler européen. Ce n’est ni à Xi, ni à Lavrov que le monde le devra, mais bien au courage et à la lucidité du Président de la Fédération de Russie, à Vladimir Poutine.
Semimi