Les Grosses Orchades
vous souhaitent et se souhaitent
beaucoup de choses neuves et différentes
en cette année 2023 qui commence.
Que tous les hétéro et les homo-sexuels du monde puissent circuler en paix dans les rues sans se faire agresser par les fantasmes saugrenus de quelques ravagés trop altruistes pour être honnêtes.
Et surtout, que tous les malades du pouvoir, de la seringue et des richesses trouvent une cellule capitonnée qui leur convienne et s’y divertissent entre eux en nous oubliant !
(Ayons des ambitions modestes.)
Meilleure année à tous !
Notre post d’aujourd’hui devait s’arrêter là. Mais…
« Nous n’avons pas le droit de scandaliser les croyants »
Marat
Le pape est mort
Et il ne s’agit pas seulement d’un des Contes du Lundi les plus connus de notre enfance, puisque c’est aussi une annonce d’actualité. À quoi un écolier d’aujourd’hui pourrait demander « lequel ? ». Eh bien, c’est celui à qui nous souhaitions, il y a peu de jours bon pied bon œil… comme quoi nous avions tout faux.
Or, ce pape-là n’a pas été que le chef spirituel des catholiques, mais la victime d’un des grands scandales de notre temps, qui ne sait plus quoi en faire tant il en a. Imagine-t-on l’ayatollah Khamenei déposé par des forces d’argent étrangères ? Oui, on l’imagine très bien, parce que c’est exactement ce qu’elles sont en train d’essayer de faire. Heureusement, l’Iran n’est pas, comme l’Italie depuis 1943, une colonie US. Souhaitons-lui bon courage.
En tout état de cause, nous avons pensé qu’il serait intéressant, pour nos lecteurs, de savoir ce que cette mort inspire à « Byoblu la TV des citoyens » (de gauche et catholiques ou de gauche et athées) :
ADDIO A PAPA BENEDETTO XVI.
HA DAVVERO MAI ABDICATO ? TUTTA LA SUA STORIA
Adalberto Gianuario – Byoblu 24 – 31.12.2022
“Papa Ratzinger si è posto per anni come una sentinella nella notte, solo a difesa della Casa di Dio. Una testimonianza luminosa ed evidente, tanto da far presagire qualcosa di inimmaginabile, ma assolutamente inaspettato”. Queste erano state le parole pronunciate da Peter Seewald, biografo di papa Benedetto XVI, nel presentare la sua monumentale opera a Roma : “ein Leben”, “Una vita”. Era il dicembre del 2021. Che nel corso della presentazione aveva anche preconizzato il suo futuro processo di beatificazione.
ADIEU AU PAPE BENOÎT XVI.
A-T-IL VRAIMENT JAMAIS ABDIQUÉ ? TOUTE SON HISTOIRE
Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades
« Pendant des années, le pape Ratzinger s’est tenu, comme une sentinelle dans la nuit, seul pour défendre la Maison de Dieu. Un témoignage lumineux, évident, au point de présager quelque chose d’inimaginable, d’absolument inattendu ». Ce sont les mots prononcés par Peter Seewald, biographe du pape Benoît XVI, lors de la présentation de son œuvre monumentale à Rome : « ein Leben », « Une vie ». C’était en décembre 2021. Au cours de cette présentation, il a également prédit son futur procès en béatification.
URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/adieu-au-pape-benoit-xvi-a-t-il-vraiment-jamais-abdique-toute-son-histoire/
Personnellement, nous verrons toujours en Joseph Ratzinger le jeune SS de 17 ans, prisonnier des Américains, qui a passé une nuit de 1945 sous la tente avec un camarade nommé Günter Grass. Déjà, ils avaient eu une chance de pendus d’en sortir vivants, mais qui eût pu dire, cette nuit-là, qu’un des deux jeunes gens allait devenir pape et l’autre prix Nobel de littérature ?
« Une fois – c’était encore au camp de Bad Aibling – trois cigarettes de la marque Camel me rapportèrent un sachet de cumin que je mâchais en souvenir du porc avec chou au cumin, une recette du maître disparu.
En j’en donnai au compagnon avec qui j’étais accroupi sous une toile de tente, par une pluie continuelle, et jouai peut-être notre avenir aux trois dés.
Il est là, il s’appelle Joseph, il me parle – d’une voix imperturbablement faible, douce, même – et il ne me sort pas de la tête.
Je voulais être ceci, il voulait être cela.
Je disais qu’il y avait plusieurs vérités.
Il disait qu’il n’y en avait qu’une.
Je disais que je ne croyais plus à rien.
Il empilait les dogmes l’un sur l’autre.
Je m’écriais « Joseph, tu veux sans doute devenir grand inquisiteur, ou même mieux que cela ».
Il sortait toujours quelques points de plus, et, en jetant, citait Saint-Augustin, comme s’il avait eu sous les yeux ses confessions latines.
Ainsi jetions-nous les dés jour après jour, jusqu’à ce jour où, comme il était chez lui en Bavière, il fut libéré, tandis que, sans domicile fixe, je passai d’abord à l’épouillage, puis dans un camp de travail. »
(Günter Grass Pelures d’oignons, page 182)
Impossible en si peu de temps de retrouver le passage où (dans quel livre ?) Grass devenu vieux se retrouve un jour à Berlin, dans le Großer Tiergarten, assis sur un banc qui fait face à l’Ile Rousseau, et où deux petites Turques viennent poliment lui demander de leur donner l’heure. Après qu’il l’ait fait et qu’elles l’aient remercié d’une petite révérence avant de s’éloigner « en emportant l’heure qu’on venait de leur donner », l’écrivain en fin de parcours se demande où va l’Allemagne, ce qui va lui arriver, et comment un Allemand « d’aujourd’hui » devrait-il se conduire pour n’avoir pas trop honte de lui-même. C’est alors qu’il décide que, pour son compte, ce sera : « mettre un pied devant l’autre et faire de son mieux ». Il est mort aussi. Depuis le 26 septembre 2014.
Rien à voir avec les nains d’à présent.
Mis en ligne le 31 décembre 2022
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