Navire électronique de surveillance chinois dans le golfe Persique
L’IRAN ?
De quel Iran s’agit-il ?
Et de quel prétexte pour l’ ou les attaquer ?
Théroigne – L.G.O. – 22.6.2025
Car il y a maintenant, à l’évidence, deux Iran : un Iran officiel et légitime, dont l’ayatollah Ali Khamenei est le Guide Suprême, et un Iran que nous dirons factieux, qui se fait courtiser (et plus si affinités) par les États-Unis (and C°), auquel un changement de régime ne déplairait pas du tout, parce qu’il voit plus d’intérêts en sa faveur dans lun régime moins révolutionnaire, disons-le : moins populaire..
Et voilà que l’ineffable Trump met – beaucoup trop tôt – les pieds dans le plat, en faisant savoir au garant de l’unité et de l’intégrité de l’’Iran qu’on ne va pas le tuer tout de suite, mais bon, qu’il se prépare…
Parenthèse russe pour comprendre :
Le 17 janvier dernier, la Fédération de Russie et « l’Iran » ont signé un accord mahousse, mais qui, curieusement, ne comprend pas de clause d’entr’aide militaire en cas de guerre, au contraire de l’accord « de partenariat stratégique global » signé en juin 2024 (et entré en vigueur en décembre) avec la Corée du Nord, et qu’on a vu, aussitôt après, se mettre symboliquement mais officiellement en place, à la faveur, si on ose dire, de l’opération d’Ukraine.
Et, bien que je sois belge et que, par conséquent, je ne pense pas vite, j’ai quand même fini par comprendre une chose, notamment que le fameux accord irano-russe a été mis en chantier avec le président Raissi et signé par celui qui a bénéficié de sa mort, même s’il n’en est pas l’auteur, et qui n’a pas du tout – c’est le moins qu’on puisse dire – les mêmes positions que lui. De là à penser qu’il fallait qu’un successeur, quel qu’il fût, puisse empêcher cet accord d’exister ou lui mette au moins du plomb dans l’aile, il n’y a qu’un pas, qui me fera traiter de complotiste si je le franchis, mais là-dessus je suis blindée : je m’’en fous.
Du coup, la bienheureuse Communauté Internationale se retrouve avec deux pays : celui de Raissi, que nous appellerons Iran I, et celui « des autres », mettons Iran 2.
Mais que devient là-dedans le Guide Suprême, qui est l’incarnation même de ce qui a présidé à la naissance et à la conservation jusqu’ici de la République iranienne, aussi révolutionnaire et populaire qu’islamique ? Il cesse d’être le Guide de tous pour devenir malgré lui celui d’une faction. D’où la nécessité de le supprimer pour sauvegarder les apparences, prétendre qu’il n’y a pas eu subversion, pas de trahison de la part d’un groupe de gens plus ou moins vendu (désolée, ça s’appelle comme ça) à l’étranger pour mettre leurs compatriotes dans ces chaînes venues d’ailleurs. Et si, par chance, on arrive à le faire descendre par des envahisseurs, ce sera encore mieux
Et voilà justement que se pointe, avec ses gros sabots, le Trump que ceux qui l’ont fait président ont tant de peine à faire marcher droit (et qui est, lui aussi, peu ou prou, vis-à-vis du peuple US, dans la situation des traîtres à la République Islamique vis-à-vis de leurs compatriotes) : « on ne va pas vous tuer tout de suite, mais… »….
Mais voilà l’ayatollah Khamenei devenu – beaucoup plus qu’un simple guide, même suprême – l’incarnation vivante de l’intégrité de son pays, le garant de son existence, l’équivalent du palladium (Παλλάδιον) des anciens, Grecs et Troyens ! Tant qu’il reste en vie, l’Iran existe, même fractionné en Iran I et Iran II. C’est pourquoi nous avons vu les tenants de l’Iran I se réveiller et le mettre (espérons-le !) à l’abri, dans un endroit bien protégé.
Mais le prétexte ?
On nous bassine, depuis une bonne quarantaine d’années, avec le danger (pour qui ?) d’un Iran possesseur – ô horreur ! – d’une bombe atomique.
Permettez-moi d’abord de rappeler qu’un assez grand nombre de pays, à ce jour, possèdent cette bombinette, et que tous ne sont pas incapables de s’en servir comme des apprentis sorciers irresponsables, à commencer par l’irresponsable que la France a laissé frauduleusement mettre à sa tête et qui est tout à fait capable – on parie ? – de refiler cet engin qui ne lui appartient pas à un encore plus irresponsable que lui, en l’occurrence le très nazi fantaisiste raté Zélenski, qu’aucune force au monde, à moins d’un Oreshnik et encore, n’empêchera de larguer sur la Russie, c’est-à-dire à ses propres frontières, mais bof pour les Ukrainiens s’il en reste, n’est-ce pas ?
Permettez-moi ensuite de demander DE QUEL DROIT les USA peuvent interdire aux uns et autoriser aux autres la possession de n’importe quel machin atomique. Dès lors qu’ils en possèdent eux-mêmes par paquets – dont un certain nombre planqué sous nos pieds, ne l’oublions pas –, le seul droit qu’ils ont, c’est d’y renoncer à titre d’exemple. Ce n’est pas le chemin qu’ils ont pris en s’en servant bien avant tout le monde et on sait comment, sous un prétexte fallacieux.
Mais revenons à cette prétendue arme atomique iranienne
Il y a plus de quarante ans que les Israéliens crient « au loup ! » ou plutôt « à la bombe iranienne ! » : première apparition, dans les journaux, à propos de de l’Iran sur le point de se doter de la bombe « demain ou au plus tard la semaine prochaine » : en 1984 ! Et des centaines de fois depuis, sans vergogne, toujours avec la même affolante proximité dans le temps.
Et personne, nulle part, ne leur a mis le nez dans leur caca ? Dans quel merdium ? Ils les possèdent tous, mais il faut reconnaître que personne n’a fait preuve d’une curiosité inconsidérée.
Et pendant ces quarante ans, quel événement nouveau s’est produit en fait de bombe atomique ?
Euh… Israël s’est débrouillé pour en acquérir une (qui a fait des petits). De quelle manière ? En volant les plans de la bombe US.
En janvier 2016, Les Grosses Orchades ont mis en ligne une vidéo de Youtube, qui a disparu depuis, où l’on voyait un dénommé Pollard, filmé par des caméras de surveillance, voler les plans de la bombe US, alors qu’il travaillait comme analyste pour la CIA. [Imaginez Larry Johnson faisant quelque chose de ce genre !]
Arrêté en 1985, Pollard a plaidé coupable en 1986 et été condamné à la prison à vie par les tribunaux US. Pour un délit du même ordre mais commis en 1953, au bénéfice de l’URSS où on avait justement l’intention de la larguer, les époux Rosenberg, qui venaient de sauver le monde, ont été condamnés à la chaise électrique. Et au temps pour les Israéliens porte-parole de « tous les juifs ».
Baiser d’adieu d’Ethel et Julius Rosenberg, juste avant la chaise
Avec le temps et l’emprise de plus en plus grande de l’AIPAC sur une classe dirigeante US archi-corrompue, Pollard a fini par être libéré, en 2015, sur décision de Bill Clinton, et est parti s’installer en Israël, où il a été reçu avec les honneurs rendus aux héros qui n’ont trahi que des gens sans importance, honneurs en forme de places et de statues à son nom, tandis qu’en France, George Ibrahim Abdallah, abusivement condamné en 1987 et en tout état de cause libérable depuis 2013, reste incarcéré le plus illégalement du monde douze ans plus tard pour un crime qu’il n’a pas commis, sur intervention directe, avant cette date, de Hillary Clinton (es fameux e-mails personnels publiés par Wikileaks en font foi) auprès de Laurent Fabius, qui n’a pas manqué de transmettre la consigne, puisqu’elle se perpétue.
Auijourd’hui, pour l’affaire Pollard, tout a été nettoyé et revisité sur Internet dans le sens des fables d’Israël. On peut toujours lire ce qu’il en reste sur Consortium News.
Et essayer de (faire) libérer Georges
qui a aujourd’hui la barbe et les cheveux blancs
Il n’y a plus de lanternes à Paris ?
À voir jusqu’où la France est tombée, et dans quel état, on a du mal à imaginer qu’elle ait pu, un jour, être un des phares du monde. Et pourtant…
Aujourd’hui – petite lueur lointaine qui s’obstine à vaciller au fond des ténèbres – elle est même le seul qui reste, si difficile à distinguer dans les lueurs d’incendie que ne cesse d’allumer la rapacité du contre-phare israelo-US, jusqu’au champignon final qui n’éclairera qu’un seul instant avant les ténèbres définitives.
On n’en est plus bien loin, puisqu’ « ils » sont occupés, après que le sinistre clown Zélenski l’ait fait en Russie, à bombarder des centrales nucléaires en Iran.
Nous voilà bien loin du prétexte.
Et la véritable raison, alors ?…
Eh bien, détruire l’Iran, justement ! Ou plutôt le démolir assez pour pouvoir s’en emparer, comme on a fait de l’Afghanistan, de l’Irak, du Liban, de la Libye et de la Syrie… en vue du Grand Israël mis sur les rails il y a si longtemps par les Frankenstein britanniques et repris à leur compte par les dégénérés sionistes sortis de leur rôle d’utilité comme a voulu le faire, avant eux, le monstre du bon docteur (relisez votre Mary Shelley).
Dans quel but ? Pour ressusciter l’empire Khazar perdu en se faisant passer pour de vrais Hébreux ?
Mais c’est une fois encore ce pachyderme de Trump, s’ébattant dans une cristallerie du Val Saint Lambert ou de Murano, qui a vendu la mèche : « ‘Ils sont assis sur une des plus grosses réserves de pétrole du monde ! ». Il convient donc de s’emparer de ce foutu pays, bombe ou pas bombe !!!
Et le camarade Maduro a intérêt à faire attention à ses miches.
Cependant…
Israël, malgré ses dents longues, n’est pas capable de mener cette conquête à bien. Il compte et a toujours compté sur les USA pour le faire et lui passer les assiettes. Mais il semblerait que les Iraniens ne soient pas une proie aussi facile à capturer qu’on croyait, et les USA, c’est bien beau, mais ils n’ont jamais gagné une guerre. Même celle de 1940-1945 dont ils se vantent, où ils ne sont intervenus que pour empêcher les troupes du maréchal Staline d’arriver au mur de l’Atlantique après avoir écrabouillé leur champion devenu repoussoir universel (malheur aux vaincus). L’Armée Rouge aurait pu être la seule à entrer en France comme en pays conquis, puisque, après tout, le gouvernement de Vichy l’avait combattue avec ses alliés germaniques. Elle ne l’aurait sans doute pas fait, car d’autres Français s’étaient battus à ses côtés, mais les USA, eux, n’ont pas ce genre de scrupules : ils ont traité la France (c’est-à-dire les populations civiles françaises) en pays ennemi, par leur habituelle méthode du tapis de bombes sur populations non armées : jetez un œil aux archives de Caen si vous en doutez, alors que la France, en la personne du général De Gaulle, était officiellement – et très réellement – leur alliée depuis le 18 juin 1940.
Ces horreurs n’ont empêché en rien quantité de jeunes hommes de venir mourir sur le sol européen en croyant de bonne foi aider des populations à se libérer d’un joug oppresseur. « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels »… On croit mourir pour la liberté des peuples, on meurt pour le capital qui les écrase.
Mais PRÉSENTEMENT, kèskispass en Iran ?
Et pourquoi les deux autres membres de la troïka, mais au moins les Russes signataires d’un accord ceci-cela n’interviennent-ils pas ?
Eh, c’est que la situation n’est plus la même. Il n’est même pas question, ici d’approuver ou de désapprouver l’ultra-légalisme de Vladimir Poutine refusant de se mêler des affaires d’un État qui n’est pas la Russie.
Il est question de savoir – ceci valant d’ailleurs pour la Chine – à qui on s’en va porter assistance : à l’Iran Un et Indivisible dont on était l’ami ou à l’une des deux factions d’un pays en pleine guerre civile ? (et quid si on aide la faction illégitime qui a tué l’autre et est devenue votre ennemie ?).
L’Iran en état de guerre civile ?
Oui, bien sûr ! Même si les 91 millions d’Iraniens ne sont pas en train de s’étriper, car il s’agit pour l’instant d’une guerre des chefs : une partie mal connue de la classe politique plus une partie du CGRI contre tout le reste. Mais justement : quelle partie du CGRI ? Comment savoir à qui on passe ses armes et son aide ? Au peuple iranien ou à ses assassins ?
C’est à ce dilemme que sont à présent confrontés Vladimir Poutine et Xi Jinping, et on ne voudrait pas être à leur place.
Une récente vidéo (en anglais bien sûr), postée hier sur le site de Sonar 21 débat exemplairement du problème :
Le juge Napolitano, recevant Larry Johnson et Ray MacGovern discute avec eux de ce qui peut arriver si les Israelo-US parviennent à liquider l’ayarollah Khamenei. Larry pense que, Khamenei étant un Azeri et la partie la plus conséquente et combative de l’Iran étant d’après lui la population de cette ethnie, si le pire se produit « ils en éliront un autre et le mettront à sa place ». À quoi MacGovern se récrie « vous avez tout faux : si le pire se produit, vous verrez, comme une traînée de poudre, une foule énorme de musulmans – et pas seulement chi’ites ! – devenir incontrôlable et se jeter pour commencer sur les bases US d’un peu partout, et personne, vraiment personne, ne peut dire où cela s’arrêtera ni comment ».
Et moi, je me dis que c’est peut-être précisément ce que Vladimir Poutine a tenté de faire comprendre à un Trump, limité certes, mais quand même pas suicidaire à ce point-là de sang-froid, Mais il n’est plus permis à Donald Trump d’e réfléchir de sang-froid : les missi dominici de Benjamin Netanyahou ne lui laissent désormais pas une seconde de répit : il est sommé de s’acquitter de sa dette envers ceux qui l’ont fait roi. Et quand il veut s’endormir pour oublier, on le réveille.
Quoi qu’il en soit, voici, en anglais bien sûr, la vidéo du juge et de ses acolytes :
Elle comporte aussi un passage où M. MacGovern parle, pour le contredire, de John Helmer selon qui, d’après lui, Vladimir Poutine se préparerait à « se laver les mains de l’Iran comme il l’a fait de la Syrie ». En fait, ce n’est pas l’opinion de John Helmer, c’est celle de Moscovites, y compris du Kremlin, qu’il rapporte dans son dernier article, ses sources moscovites faisant même allusion à des « frictions » entre les deux présidents russe et chinois, certains allant – à quoi bon lésiner – jusqu’à évoquer un « réalignement de la Russie et de la Chine avec les USA en lieu et place de l’Iran » (!!!).
Au diable la prudence, je vais me permettre de donner un avis personnel que vous pouvez sauter.
Autant je n’ai pas compris l’attitude peut-être légitime – car on ne nous dit pas tout – du président Poutine lors d’un coup d’État éclair contre la Syrie, qui peu l’avoir surpris autant que nous… autant je comprends ici son dilemme.
Mais l’Iran ne manque pas du tout d’alliés, car outre la Russie et la Chine, qui ont si grand intérêt à sa sauvegarde, il y en a d’autres, dont le Pakistan et… mais oui, un pays qui sait ce qu’être attaqué par les USA veut dire :
Ce que je voudrais rappeler en passant, pour ce que vaut mon opinion, c’est que ce cas de figure n’est pas nouveau, qu’il est même loin d’être rare et qu’il ne faudrait pas longtemps pour lui trouver toute une série d’équivalents dans l’Histoire.
Je n’en évoquerai ici que deux : un qui a affecté mon pays, un qui l’avait précédé en France de plus d’un siècle.
Au moment où la Première République se battait contre toutes les monarchies d’Europe coalisées, l’Armée du Nord, qui venait de les vaincre à Fleurus, est arrivée jusqu’ici, avec les Liégeois exilés en première ligne. Ils sont entrés dans Liège, libérant la ville de l’occupation autrichienne, le jour et au moment exact où leurs chefs étaient décapités en masse à Paris et en province.
Liège a donné quatre généraux à la Première République, et un des quatre, le général sans-culotte émigré Servais Boulanger, qui servait à Paris, est monté sur l’échafaud avec Robespierre.
En quelques heures, leurs pires ennemis étaient devenus leurs chefs.
Ce n’est pas ici le lieu de s’étendre sur la manière dont les trois survivants (et tant d’autres) ont vécu la suite de ce moment où l’Histoire a fait un virage en épingle à cheveux. Mais Thermidor est devenu un mot emblématique. En Russie, la mort de Staline (naturelle ou provoquée) a été le Thermidor russe. Et la mort du président Raissi a donné le coup d’envoi au Thermidor iranien. La suite de ce genre de coup est assez souvent sinistre, mais pas toujours…
Car mon second exemple s’est passé en France : le jour où la reine Anne et Louis, son fils de huit ans, futur XIV, ont dû s’enfuir de Paris pour échapper à la mort aux mains d’une faction de gens riches aux dents très longues, assez semblable à celle qui dévaste aujourd’hui l’Iran. C’étaient des barons, des ducs, des princes, des parents du roi-enfant qu’ils voulaient occire, pas des marchands de tapis milliardaires du Bazar de Téhéran comme l’a suggéré Thierry Meyssan, mais c’était strictement la même chose. Et cela ne s’est pas appelé Thermidor car le mot n’existait pas encore, mais « la Fronde ». Il se fait que des religieux – catholiques, pas musulmans – ont, cette fois-là, comme de nos jours en Iran, pris les choses en mains et même l’un des deux était étranger. Ce qui compte, c’est que, s’opposant à une faction de rapaces, ils ont défendu la Nation, qui n’était pas encore républicaine. Le second a été l’homme le plus haï de la France qu’il a sauvée. Le premier (qui l’avait choisi pour lui succéder) a dit un jour « la politique est l’art du possible ». Armand Duplessis, cardinal de Richelieu, est un ancêtre de l’ayatollah Ali Khamenei et sans doute aussi de Vladimir Poutine, parce qu’ils pratiquent, eux aussi, l’art du possible.
IL est assez difficile, quand on ne croit en aucun dieu, d’imaginer ce que peut ressentir en ce moment ce vieil homme si près de la mort quoi qu’il arrive. Sans doute prie-t-il son dieu de l’aider ou au moins de l’inspirer. Mais si – on ne sait jamais… – le Tout Miséricordieux ne lui répond pas ? Que lui reste-t-il à faire, sinon à trouver en lui-même la réponse et les ressources : dans son caractère, dans ses convictions, dans ses principes et dans ce qu’il lui reste de forces, pour faire au mieux. Une chose paraît claire, même aux mécréants : son prédécesseur et lui-même ont tenté de se conduire envers leurs millions de compatriotes, comme de véritables pères, en défenseurs naturels de tout ce qui vit, indifférents aux intérêts d’une poignée d’égoïstes comme on en trouve partout. Comment savoir dans quelle mesure ils y ont réussi ? C’est le peuple iranien qui le dira. Peut-être à la longue. On ne sait pas combien de temps cela leur prendra. Et votre servante n’est pas la fée Clochette… il faut attendre.
Mais revenons à nos moutons : je ferais aussi bien de partager avec vous ce que j’ai pu trouver d’intéressant, pas en anglais, sur le sujet :
COMPLETE CHAOS !
Avec des videos qui, chez eux, sont sous-titrées ou doublées en français
https://www.librairie-tropiques.fr/2025/06/complete-chaos.html
« Vous condamnez les mollahs » ?
Régis de Castelnau – Vu du Droit – 19.6.2025
Après l’agression israélienne contre l’Iran, les médias mainstream français ont repris la technique éprouvée, utilisée après le 7 octobre et qui consistait à empêcher tout débat réel sur la situation en Palestine. Et à imposer l’expression d’une seule opinion : « la défense inconditionnelle d’Israël ». Quiconque essayait d’apporter de la nuance, de demander la prise en compte du sort de la population palestinienne, de protester contre le massacre de Gaza se voyait immédiatement imposer un préalable. « Est-ce que vous condamnez le Hamas ? » Tout le monde se rappelle (10 millions de vues !) la caricature hilarante concoctée par l’humoriste Malik Benthala des émissions de Cnews. Sa verve pourrait peut-être trouver à s’exprimer à nouveau face au déferlement actuel dans notre système médiatique. Aucune discussion n’est véritablement possible, aucune critique de la violation grossière du droit international (une de plus) par l’État d’Israël, aucun appel à la paix n’est recevable sans qu’au préalable la question du jour ne soit posée : « est-ce que vous condamnez les mollahs » ?
Source : https://regisdecastelnau.substack.com/p/vous-condamnez-les-mollahs
Je regrette, pour ma part, que Régis de Castelnau n’ait pas évoqué plus largement et plus en détail l’époque de l’Iran sous la botte du shah mis en place par la même clique que celle d’aujourd’hui, dont les jeunes générations ne savent rien du tout de véridique.
Quoi qu’il en soit, je me permets de recommander chaudement à tout le monde de ne pas rater ce qui suit, en l’occurrence, une vidéo largement balancée au peuple iranien, par les soins de Benjamin Netanyahou qui avait gardé l’oiseau dans sa manche.
Il s’agit d’un appel direct au soulèvement contre les mollahs honnis, par un homme qu’on a connu bébé dans les revues glacées pour midinettes du genre Marie-France, qu’il illustrait avec sa mère Farah Diba, la si sympathique impératrice qui avait fait ses études en France, vous vous rendez compte ! – aux Beaux-Arts – et n’était-ce pas là un vrai conte de fées ?
Il a bien changé depuis. Pas en mieux. Si j’étais les Iraniens… mais ils n’ont pas besoin de moi. Le machin est en farsi, sous-titré en anglais et doublé, y compris les commentaires du jeune homme, en français :
Et maintenant, ça y est : ils l’ont fait.
Le sort en est jeté. Personne ne peut plus revenir en arrière. Et la suite n’appartient plus, quoi qu’ils fassent, à Israël ni aux États-Unis, ni même à aucune des factions en présence, et même pas vraiment, sinon accessoirement, aux deux puissants alliés qui feront sans doute ce qu’ils pourront dans une situation difficile. Elle appartient au peuple iranien, aux 91 millions de gens qui se reconnaîtront ou non dans leur « père » si fragilisé et qui serreront ou non les rangs autour de lui, c’est-à-dire qui justifieront ou non ce que lui-même et son prédécesseur ont tenté de faire pour eux.
Courage de lion anti-physique fabriqué contre consciences humaines.
Le faible « président » des USA a fait ce qu’il pouvait faire et que tout le monde attendait ou redoutait de lui : il a cédé. Sauf s’il n’ose pas lancer ses propres soldats dans la mêlée pour se mesurer à ce peuple, il doit s’attendre à ceci :
Et aux conséquences, qui ne seront pas que pour lui et ses complices, mais pour toutes les composantes individuelles d’un syndicat de mafias diverses se faisant passer pour une fédération d’États libres.
Ce ne sera pas tant sa faute que celle de la Constitution des USA, mais ceci est une autre histoire, dont on a déjà parlé ici. Basta cosi.
Toute dernière minute
Nous recevons et relayons bien volontiers l’article suivant, que vient de publier Entre la plume et l’enclume.
Le piège à ours tendu par deux ours. Par Kevin Barrett
[Kevin Barrett est un Américain converti à l’islam depuis longtemps, et grand connaisseur de l’Iran, qui vit au Maroc. Son article est à saluer, comme prophétie et preuve que l’Occident ne survivra pas à la déroute, à moins d’entendre enfin la sagesse et la profondeur toute orientale qu’il nous enseigne. Oui, il faut un regard extérieur, pour faire découvrir à l’intérieur la stupidité du suprémacisme occidental. Inch Allah]
Ajoutons que Kevin Barrett est aussi un des piliers du site The Unz Review, où on peut le suivre au jour le jour. L.G.O.
Les États-Unis se dirigent-ils vers le plus grand piège à ours du monde ? Un piège tendu par deux ours
Kevin Barrett – Entre la plume et l’enclume – 20.6.2025
https://plumenclume.com/2025/06/20/le-piege-a-ours-tendu-par-deux-ours-par-kevin-barrett/
Tout le monde touche du bois pour que les temps qui viennent lui donnent raison.
Deuxième navire de surveillance chinois au large de l’Iran
Mis en ligne le 22 juin 2025
par Les Grosses Orchades
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