Grandes manoeuvres de l’OTAN dans la Baltique (BALTtOPS) avec « simulations » de débarquements
DURAK !
(en russe : abruti, crétin, énergumène)
https://scottritter.substack.com/p/ritters-rant-040-durak-idiot
Dans ce « rant » ou coup de gueule, Scott Ritter explose, à la découverte d’un XXXXXXième troll de Donald Trump sur son réseau social préféré, annonçant qu’il envoie deux sous-marins nucléaires (armés de bombes atomiques prêtes à exploser s’il pousse sur un petit bouton ) au bord de la Russie.
Et pourquoi Trump s’est-il lancé dans cette folie sans consulter personne qui soit sain d’esprit ? Parce que Dmirri Medvedev, ex-président de Russie, à jugé utile de solliciter quelque peu son sens des réalités défaillant, à la suite d’un de ses trolls précédents où le candidat au Prix Nobel de la Paix annonçait qu’il allait – puisqu’on ne faisait pas tout ce qu’il voulait (capituler devant le moignon d’Ukraine qui reste) – « décapiter » la Russie par une frappe « préemptive » au nucléaire sur Moscou (et plus si affinités).
L’obligeant Dmitri Medvedev lui rappelait donc que, depuis la Guerre Froide, il existe une disposition soviétique jamais abolie appelée « main-morte », prévoyant qu’en cas d’une seule frappe atomique sur la Russie, un dispsitif automatique de réponse en fera pleuvoir dix fois autant sur les États-Unis, quand bien même le gouvernement et toutes les autorités militaires de Russie seraient déjà morts.
C’est ce que l’on appelle dans toutes les langues, DISSUASION, cette dissuasion qui a fait que nous ni personne d’autre n’avons, jusqu’à ce jour, eu à subir le sort d’Hiroshima et de Nagazaki.
M. Trump, qui n’est pas grand lecteur, a compris que M. Medvedev le menaçait d’une agression au nucléaire en le prévenant d’abord pour le narguer. M. Ritter a donc employé le mot DURAK (qu’il traduit par « idiot » pour rester poli) en connaissance de cause.
Et Les Grosses Orchades se demandent si ce ne serait pas à partir de ce mot que la Comtesse de Ségur a nommé son fameux Général Dourakine.
Trump intensifie la menace nucléaire envers la Russie… menant le monde au bord d’une guerre nucléaire.
Larry Johnson – sonar21.com – 2.8.2025
Traduction : c.l. pour L.G.O.
Sur la base du message très provocateur de l’ancien président russe Dmitry Medvedev, qui est aujourd’hui vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, j’ai ordonné le déploiement de deux sous-marins nucléaires dans les régions appropriées, au cas où ces déclarations stupides et incendiaires ne seraient pas que cela. Les mots sont très importants et peuvent souvent avoir des conséquences imprévues. J’espère que ce ne sera pas le cas ici. Je vous remercie de l’attention que vous porterez à cette question.
Donald Trump se comporte comme une adolescente droguée avec ses publications sur les réseaux sociaux. Trump, qui se prend pour l’empereur de « l’Art de la négociation », publie, dans la panique, des messages qui mènent le monde au bord de la guerre nucléaire et prend d’autres mesures, que la Russie ne peut interpréter que comme une préparation des USA à attaquer la mère patrie.
La dernière escalade a commencé avec cet accès de colère de Trump :
Je me fiche de ce que l’Inde fait avec la Russie. Ils peuvent bien couler ensemble leurs économies moribondes, ça m’est égal. Nous avons très peu d’échanges commerciaux avec l’Inde. Leurs droits de douane sont trop élevés, parmi les plus élevés au monde. De même, la Russie et les USA n’ont pratiquement aucun échange commercial entre eux. Continuons ainsi et disons à Medvedev, l’ancien président russe raté qui pense toujours être président, de surveiller ses propos. Il s’aventure en terrain très dangereux.
Medvedev, qui est un trolleur de classe olympique, a riposté avec cet avertissement :
À propos des menaces de Trump à mon encontre sur son réseau personnel Truth, qu’il a interdit dans notre pays : Si certaines paroles de l’ancien président russe provoquent une réaction aussi nerveuse de la part d’un président US aussi redoutable, cela signifie que la Russie a raison sur tout et qu’elle continuera à suivre sa propre voie.
Et à propos de « l’économie moribonde » de l’Inde et de la Russie et du fait qu’elles « s’aventurent en terrain dangereux », qu’il se souvienne de ses films préférés sur « les morts-vivants » et du danger que peut représenter une « main morte » qui n’existe pas dans la nature. »
Trump, dans un étalage continu d’ignorance, a apparemment interprété cela comme une menace russe de lancer une attaque préventive contre les États-Unis. Le système russe « Main-Morte », également connu sous le nom de « Périmètre », est un système de commandement et de contrôle nucléaire automatique ou semi-automatique développé par l’URSS pendant la guerre froide et qui serait toujours opérationnel aujourd’hui. Son objectif est de garantir une réponse nucléaire contre un ennemi, même ei les dirigeants et la structure de commandement russes sont détruits lors d’une attaque décapitante. Medvedev avertissait donc simplement Trump qu’une attaque décapitante sur Moscou entraînerait tout de même une riposte contre les États-Unis.
Au lieu de fermer son clapet, Trump s’est emporté, pompeux, emphatique et grandiloquent, tel un Grand Méchant Loup impuissant, et a annoncé que deux sous-marins nucléaires se dirigeaient vers la Russie, juste parce que Dmitri Medvedev l’avait remis à sa place sur Internet.
J’ai ordonné le déploiement de deux sous-marins nucléaires dans les régions concernées, au cas où ces déclarations stupides et incendiaires ne seraient pas que cela.
— Donald J. Trump
On ne sait pas si cela signifie que Trump a envoyé deux sous-marins supplémentaires pour renforcer ceux qui se trouvent déjà dans l’Atlantique et le Pacifique. Mais le simple fait de faire cette annonce représente une menace que la Russie doit prendre au sérieux.
Cependant, ce n’était pas là la première escalade sur le front nucléaire. Au cours des deux dernières semaines, deux mesures — toutes deux vraisemblablement approuvées ou mises en œuvre sur ordre présidentiel — ont fait avancer l’Horloge de l’Apocalypse vers minuit. La première a été un discours prononcé devant l’OTAN par le général Christopher Donahue, actuel chef du Commandement des USA en Europe. La seconde a été le revirement de la politique US en matière d’armes nucléaires en Europe.
DONAHUE :
“Last American soldier in Afghanistan”
Au cours de la conférence de l’Association de l’armée US qui s’est tenue en Allemagne à la mi-juillet 2025, le général Christopher Donahue a déclaré que les forces alliées de l’OTAN et des USA avaient désormais la capacité de « neutraliser » ou de « détruire » l’exclave russe de Kaliningrad par attaque au sol, dans un délai sans précédent et beaucoup plus rapidement qu’auparavant. Il a décrit Kaliningrad comme une enclave (sic) d’environ 75 km de large, entourée de tous les côtés par des pays membres de l’OTAN, ce qui la rend d’après lui vulnérable aux opérations terrestres. Cette déclaration a été faite dans le cadre du plan Eastern Flank Deterrence Line (« ligne de dissuasion du flanc oriental ») de l’OTAN, qui vise à renforcer les capacités militaires terrestres et l’état de préparation dans la région baltique.
Donahue a souligné l’importance du domaine terrestre dans la guerre moderne et la capacité renforcée de l’OTAN à contrer le « problème de masse et d’élan » de la Russie grâce à de nouvelles capacités développées à partir des enseignements tirés du conflit en Ukraine. Cependant, il n’a pas fourni de détails opérationnels spécifiques sur la manière dont cette capacité serait mise en œuvre.
Les propos malavisés de Donahue ont suscité une vive réaction parmi la classe politique et les citoyens russes. Leonid Slutsky, président de la commission des affaires internationales de la Douma d’État russe, a averti qu’une attaque contre Kaliningrad serait considérée comme une attaque contre la Russie elle-même, déclenchant toutes les mesures de rétorsion nécessaires en vertu de la doctrine nucléaire russe. La partie russe considère Kaliningrad comme stratégiquement vitale et toute attaque de l’OTAN contre cette ville comme une escalade majeure susceptible de provoquer une riposte nucléaire.
Les mots sont une chose, mais les actes en disent plus long que les mots, et Trump a autorisé une mesure qui ne laisse aux Russes d’autre choix que de conclure que les États-Unis se préparent à attaquer la Russie… Il a ordonné l’envoi d’armes nucléaires en Europe.
Bombes gravitaires B61-12 :
Tout au long des années 1990, les USA ont fermé ou regroupé de nombreuses bases. Les armes qu’elles contenaient ont été retirées de certaines bases nationales et concentrées dans un nombre réduit de bases aériennes principales plutôt que d’être entièrement renvoyées aux USA. Par exemple, les bombes ont été transférées de bases mineures en Allemagne, en Italie et en Turquie, respectivement vers Ramstein, Ghedi Torre et Incirlik,
De même, toutes les armes nucléaires US avaient été retirées de Grèce au début des années 2000, et les dernières bombes retirées de la base britannique de RAF Lakenheath vers 2007, mettant fin à plus de 50 ans de présence nucléaire US dans ce dernier pays.
Aujourd’hui, dans un revirement majeur, les États-Unis viennent de déployer des bombes gravitaires B61-12 un peu partout en Europe. Lieux actuels de déploiement des bombes gravitaires B61-12 en 2025 :
- RAF Lakenheath (Royaume Uni) : Le B61-12 est revenu au Royaume-Uni pour la première fois depuis 2008, avec des livraisons confirmées à la RAF Lakenheath en juillet 2025
- Base aérienne de Kleine Brogel (Belgique)
• Base aérienne de Büchel (Allemagne)
• Bases aériennes d’Aviano et de Ghedi Torre (Italie)
• Base aérienne de Volkel (Pays-Bas)
• Base aérienne d’Incirlik (Turquie)
Les bombes sont désormais réparties entre ces six bases principales situées dans cinq pays membres de l’OTAN, avec un total d’environ 100 à 150 bombes américaines B61-12 déployées à l’avant. Le déploiement à la base RAF Lakenheath au Royaume-Uni représente un signal stratégique important, car il marque le premier retour d’armes nucléaires tactiques US sur le sol britannique depuis plus de 15 ans.
Que pensez-vous que va faire la Russie ? Rester assise les bras croisés et ignorer ces provocations ? Ou prendre les mesures nécessaires pour éliminer ces menaces en supposant que la situation risque fort de s’envenimer ? Je parie sur la deuxième option.
L’annonce de Trump concernant les sous-marins n’avait pas encore été faite lorsque le colonel Wilkerson et moi-même avons discuté avec Nima ce matin. Je pense avoir remporté le concours de chemises*. Nous avons abordé toute une série de questions, mais nous sommes tombés d’accord sur un point : la politique étrangère de Trump est un désastre.
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* Allusion aux chemises à fleurs qu’il a rendues célèbres.
Et ce qui suit est le même Larry Johnson, s’entretenant avec l’ex-agent de la CIA Ray McGovern et le juge Andrew Napolitano des nouveaux dangers que nous courons tous.
Où l’on découvre, par les quelques images que le juge nous montre, que Trump n’est pas le seul abruti, ni le seul crétin, ni le seul énergumène de la plate-bande dite « ‘occidentale »
Sur Kaliningrad
Territoire russe dont les va-t-en guerre de l’UE et des USA rêvent de s’emparer par une invasion au sol, on peut lire ceci :
Mis en ligne le 3 août 2025
par Les Grosses Orchades
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