« Timeo Soros et dona ferentes… » (Recep Tayyip Erdogan connaît ses classiques)
Après avoir fui la Turquie, Soros devra-t-il fuir aussi les autres pays du « monde du Sud » ?
Soros obligé de fuir la Turquie… Serait-ce le signe avant-coureur de choses à venir ?
Andrew Korybko – TheDuran – 4.12.2018
L’Open Society Foundation de Soros a décidé de quitter la Turquie.
Le représentant de l’organisation a dit que son départ était dû au fait qu’elle a été récemment accusée de s’être mêlée affaires intérieures du pays. Il faisait allusion, bien entendu, aux propos tenus la semaine dernière par le président Erdogan, qui a accusé l’organisation d’avoir été activement mêlée à la tentative de révolution colorée du Parc Gezi en 2013, ce qui est comme chacun sait sa raison d’être.
À vrai dire, l’O.S.F. – qui a vu les mots fatidiques écrits sur le mur – se conduit de façon sensée, en s’en allant volontairement sans attendre qu’une répression imminente ne l’y oblige. Tout bénéfice pour l’organisation et pour le gouvernement. L’Open Society Foundation peut ainsi évacuer ses avoirs logés dans le pays et dissoudre son réseau public, comme, de son côté, le gouvernement n’aura pas à supporter la guerre médiatique que n’auraient pas manqué de déchaîner contre lui les médias mainstream, si la Turquie en était venue à prendre des mesures à la russe pour bouter ces gens hors de ses frontières.
Cette solution est pragmatique pour les deux parties. Les agents de guerre intérieure hybride de l’Open Society Foundation s’en tirent sans une égratignure, même si l’État sait qui ils sont et n’hésitera certainement pas à les arrêter s’ils deiennent un danger pour la sécurité publique en décidant par exemple d’entrer dans la clandestinité pour y continuer leurs actions déstabilisatrices. Cela dit, les plus zélés d’entre eux pourraient préférer se relocaliser ailleurs à l’étranger, ce qui leur permettrait de poursuivre leurs activités de loin, via les médias sociaux et autres canaux.
Néanmoins, à voir le strict contrôle que l’état turc maintient sur l’Internet, ce danger est raisonnablement gérable et très loin d’être aussi sérieux que si l’Open Society Foundation et ses employés avaient continué leurs activités dans le pays sans la moindre entrave.
Quoi qu’il en soit, la « retraite de Turquie » de Soros pourrait bien être le signe avant-coureur de développements à venir. Le président Erdogan jouit d’un immense respect dans la communauté musulmane internationale ou « Oumma », si bien que d’autres gouvernements musulmans pourraient s’inspirer de sa hardie intervention à l’encontre de l’OSF en essayant de suivre son exemple, dans l’espoir de pousser eux aussi cette cinquième colonne des révolutions colorées à quitter leurs pays.
Soros et son organisation pourront bien sûr tenter de repousser toute pression de ce genre, s’ils sentent que les autorités de ces pays ne sont pas aussi fortes que leurs homologues turques et sont susceptibles de reculer devant une guerre médiatique de diffamations et de calomnies. Mais une tentative de ce genre pourrait quand même se solder par un échec, surtout dans le cas où ces gouvernements se décideraient à « rafler » préventivement ces agents intérieurs au prétexte qu’ils constituent un danger pour la sécurité nationale.
IL est beaucoup trop tôt pour se livrer à des pronostics, mais la marée pourrait être en train de tourner contre Soros dans le monde du Sud.
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Le « monde du sud » est un terme qui a émergé dans les études transnationales et post-coloniales pour designer ce qu’on pourrait aussi appeler le « monde en voie de développement » (l’Afrique, l’Amérique Latine et les pays en voie de développement d’Asie.). « Pays en voie de développement », « pays sous- développés » et « régions moins développées », il peut inclure aussi les plus pauvres « régions sud » des pays riches et développés « du nord ».
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Source : http://theduran.com/after-soros-flees-turkey-will-he-flee-the-rest-of-the-global-south-too/
Source d’origine : https://orientalreview.org/2018/12/03/after-soros-flees-turkey-will-he-flee-the-rest-of-the-global-south-too/
Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades
Décembre 2018