Et s’il n’en reste qu’un…
Les Grosses Orchades – 13.4.2019
Nous ne sommes pas les seuls à penser que Tucker Carlson, quoiqu’officiant dans un mainstream, fait honneur à sa profession. Dans les eaux où il évolue, il y faut une sacrée dose d’intelligence et de courage.
Mais que dire aussi de ce pauvre grand Manning – avec sa pomme d’Adam proéminente et son voile de barbe qui repousse – dont certains ont pu croire qu’il avait obéi à une impulsion de jeunesse, voire à une forme d’hystérie, le jour où il a contacté Wikileaks pour transmettre à quelqu’un ce qu’il savait ?
A-t-on idée de la dose d’héroïsme qu’il faut pour rentrer, les yeux ouverts, dans l’enfer dont on pensait être sorti, en sachant exactement ce qui vous y attend ? Car il ne fait aucun doute qu’« on » a besoin de Manning pour pouvoir torturer Assange sur du vent, et qu’« on » a décidé de les détruire l’un par l’autre. L’un et l’autre viennent d’entamer de concert la dernière station de leur chemin de croix.
Le commun des hommes, étranger à ces sortes de consciences, a du mal à y croire, et les moins mal intentionnés de leur prêter des complicités occultes autant que puissantes et mystérieuses, si possible de celles qui font le plus peur : CIA, ex-KGB, MOSSAD, choisissez la vôtre… Cela existe-t-il un homme seul et vulnérable, capable d’aller d’un pas tranquille « jusqu’au bûcher, inclusivement » ?
Quant à ceux que ces deux héros ont exposés pour ce qu’ils étaient et qui sur eux s’acharnent, précisons-le pour que les choses soient au moins une fois clairement dites, ce sont les excréments de l’humanité – dont le règne animal est bienheureusement exempt – d’une humanité qui ne peut hélas les effacer de sa vue et de son odorat après les avoir chiés.
Tous, nous en avons chez nous, et nous les subissons avec une passivité coupable qui nous ôte le droit de juger ne fût-ce que l’ongle d’un petit doigt de pied d’Assange ou de Manning. Ou de Correa. Ou de Carlson.
Tucker Carlson sur Julian Assange
(« Carlson remet en perspective les actes et l’arrestation d’Assange – Vidéo »)
Seraphim Hanisch – TheDuran – 13. 4.2019
Tucker Carlson est à peu près le seul à se distinguer en disant la vérité sur Julian Assange, sur ce qu’il a fait et sur ce qu’il n’a pas fait.
Tucker Carlson, sur FOX NEWS, donne ici sa propre analyse de l’arrestation de Julian Assange. M. Assange a été arrêté hier 11 avril, après que l’ambassade d’Équateur ait accepté de l’expulser de son immeuble de Londres, où il a vécu ces sept dernières années pour échapper aux gouvernements des États-Unis et d’Europe occidentale.
La presse mainstream a couvert à foison l’événement, mais l’a fait d’une façon si malhonnête que Tucker Carlson a trouvé nécessaire de remettre les faits dans leur vraie perspective :
C’est probablement dans le passage qui commence à [01 :54] que son commentaire principal et la vérité principale sur la vie et l’oeuvre de M. Assange, sont le mieux résumés. Nous le transcrivons ici :
Premièrement, Julian Assange a plongé dans l’embarras pratiquement tout qui avait du pouvoir à, Washington. Il a publié des documents qui ont sapé sans retour les versions officielles des guerres d’Irak et d’Afghanistan. Il a fait virer Debbie Wasserman-Schulz du Comité National Démocrate. Il a humilié Hillary Clinton en prouvant que les primaires du Parti Démocrate avaient été truquées.
À peu près tout le monde, à Washington, a des raisons de haïr Julian Assange. Mais pas question d’admettre franchement « il nous a fait passer pour les bouffons que nous sommes, donc, nous l’envoyons au trou ! »
Cependant, ceux qui ne sont pas à Washington ont toutes les raisons de rendre grâce à cet homme pour avoir révélé cette sorte de vérités.
Cependant, dit encore M. Carlson, il y a moyen de colmater les grands trous qu’il y a dans l’affabulation « ingérence russe/collusion/conspiration (ajoutez le terme de votre choix) » par « Julian Assange était un agent russe ».
Ceci est évidemment faux. Mais qui est le mieux qualifié pour répandre ce genre de bobard que le sénateur Richard Blumenthal, plus connu sous le sobriquet de « Da Nang Dick » parce qu’il a menti effrontément pour faire croire qu’il avait servi au Vietnam, alors qu’en réalité il a par cinq fois bénéficié de sursis qui lui ont évité d’être envoyé outremer, et qui a fait son service militaire dans les Marines… comme réserviste, à Washington D.C. et dans le Connecticut, qui, donc, ne s’est jamais battu dans aucune guerre.
Dans la vidéo ci-dessus, on peut le voir, pérorant comme à l’accoutumée, dévider d’autres mensonges sur M. Assange.
La totalité de la video de M. Carlson est remarquablement précise et honnête. Cela fait du bien de savoir qu’il y a au moins un journaliste plutôt pas mal en exercice aux États-Unis. Mais hélas les « spin doctors » [spécialistes de l’affabulation , ndt] ont pris le contrôle de tout depuis longtemps, et on peut déduire de ce développement que la « collusion russe » ou l’une ou l’autre de ses ramifications va nous être matraquée pendant très, très longtemps encore.
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Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades
N.B. La vidéo est sous-titrée en anglais.
13 avril 2019
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