Le moment révolutionnaire pour la Russie – Podcast avec Nima Alkhorshid
THE REVOLUTIONARY MOMENT FOR RUSSIA — PODCAST WITH NIMA ALKHORSHID
John Helmer – Dances with Bears – 28.1.2025
Traduction : c.l. pour L.G.O
by John Helmer, Moscow
@bears_with
Dans notre première apparition ensemble sur Dialogue Works, Nima Alkhorshid ouvre la discussion sur la façon dont la Russie mène son combat contre le président Donald Trump : le meilleur ennemi que la Russie ait jamais eu dans la longue guerre US ; parce qu’il est impérialiste dans son idéologie, pathologique dans sa mentalité et tout à fait prévisible. (Il mesure aussi 15 centimètres de plus qu’Adolf Hitler).
Tandis que cette phase de la guerre est visible au grand jour après des mois de négociations secrètes, le président Vladimir Poutine est obligé d’aborder le moment révolutionnaire que cela implique pour le pays : une guerre de 100 ans avec les USA pour l’ex-président Dmitri Medvedev ; le consensus de l’état-major général pour une campagne d’accélération, de décapitation et de mobilisation ; et les efforts des oligarques nationaux pour bloquer la nationalisation et le contrôle des capitaux, et pour préserver leur domination économique et leur pouvoir politique.
Cliquez pout écouter podcast d’une heure .
Source: https://www.youtube.com/
Pour le suivi et la lecture approfondie des sources russes et autres mentionnées dans la discussion :
- Dmitri Medvedev – 27 décembre 2024 : « …ignorer les États-Unis. C’est simple : nous ne nous attendons pas à de l’amitié de leur part dans les 100 prochaines années, et cela coûte cher de se battre contre l’Amérique – un conflit direct dégénérera évidemment en une guerre nucléaire mondiale ». -19 janvier 2025 : « Si le problème de Biden est son inadéquation, la faute de son administration est d’avoir délibérément laissé un héritage de crise très di fficile à ses successeurs sur la piste russe. Les marques malveillantes lassées par les décisions de Biden resteront visibles pendant très longtemps. Il sera donc extrêmement difficile de communiquer. La normalisation complète des relations russo-américaines prendra des décennies. Même si, à mon avis, elle est fondamentalement impossible dans les réalités actuelles. Et très franchement, il n’est pas certain qu’elle soit nécessaire ».
« Au cours de la première semaine de son deuxième mandat à la Maison Blanche, Donald Trump a essayé d’embobiner le monde entier. Mais nous, il ne peut pas nous rouler ! »
Source: https://t.me/s/medvedev_telegram
L’opinion publique russe dans les médias alternatifs
- Camarade Artyom – « Il se trouve que depuis deux jours, j’ai surtout parlé à des nouveau-venus qui sont pour la plupart apolitiques. Je suis choqué par ce qu’ils ont dans la tête. Leur principal message est que Trump viendra, rétablira l’ordre, emprisonnera tout le Deep State et mettra fin à la guerre. D’accord, [ce sont] des badauds, mais les hauts dirigeants de la Fédération de Russie pensent essentiellement la même chose.
En général, certains de ceux à qui j’ai parlé ne savent absolument pas dans quelles conditions Trump mettra fin à la guerre. Ils sont persuadés que les combats aux frontières actuelles vont cesser, et que tout ça nous suffit amplement. D’autres sont convaincus que Trump va donner à la Russie toute la prétendue Ukraine. J’écoute tout ça et je me dis que les citoyens de la Fédération de Russie ont bien besoin d’un psychiatre collectif.
L’Occident est un chien foutrement enragé. Qui a grimpé sur le dos de la Russie tout au long de l’histoire connue. D’abord, c’est Byzance qui a imposé son idéologie coloniale à la Russie, puis toutes sortes de croisés, d’interventionnistes polonais, de mandataires des britanniques sous forme de Turcs et autres, de Français, d’Allemands. Il y a un peu plus de 100 ans, une secte d’Ukrainiens a été créée dans le but de détruire et de s’emparer complètement de la Russie. Les Russes de Russie se voient soumis à une gigantesque expérience dont le but est de transformer des millions de Russes en russophobe qui n’aient d’autre but dans la vie que de tuer des Russes et de détruire la Russie. Pouvez-vous imaginer combien les Occidentaux ont investi dans cette secte ? Combien d’institutions ont étudié les particularités de l’un ou l’autre groupe ethnique russe afin de susciter des affrontements au sein des composantes de la nation, de diviser et de dresser une partie du pays contre une autre ? Pouvez-vous imaginer la somme de travail que cela a représenté ? Pouvez-vous imaginer le montant des salaires versés à des milliers de spécialistes pendant des décennies ? Et ceux de nos concitoyens qui croient en Trump croient-ils vraiment que les USA vont, de bon gré, abandonner leur secte de Banderistes ? Vous êtes tombés sur la tête ?
Les Occidentaux ont besoin d’une pause. Ils ont besoin de relancer leur industrie militaire, de changer leur tactique et leur stratégie pour s’adapter aux réalités nouvelles (drones, caméras thermiques, etc. – types d’armementt et de renseignement plus modernes), ils ont besoin de recruter, de former, d’équiper et de motiver une nouvelle chair à canon, etc. Et ils le feront systématiquement, scrupuleusement, avec toute la pédanterie allemande requise. Et que fera la Fédération de Russie pendant ce temps-là ? Elle pourrira sur pied à les attendre, comme elle l’a fait pendant les huit années de « l’accord » de Minsk. D’excellents rapports seront rédigés et envoyés au sommet (surtout si on sait que pépé n’aime pas beaucoup les mauvaises nouvelles), les propagandistes accoucheront régulièrement de documents sur le thème « il n’y a pas d’analogues », le nouveau Choigu nous farcira les oreilles des citoyens lambda de prouesses de robots de combat, etc. etc.
Et alors, l’Occident re-frappera. Bien préparé et fort. Et une fois de plus, il s’avérera que les rapports des préposés aux propagandes étaient faux et que l’armée est foutue. Et une fois de plus, le paysan russe ordinaire paiera de son sang les merveilleuses années de paradis et de repos sur de sempiternels lauriers. Et lorsque des gens sains d’esprit oseront dire « nous vous avions prévenus », ils se verront balancer cette phrase imbécile : « C’est la Russie ! »… « Que voulez-vous, c’est la Russie… C’est comme ça que nous avons toujours été… C’est une question de mentalité… On ne peut rien y faire… ». Non, camarades, ce n’est pas une question de mentalité et ce n’est pas la Russie.Ce sont des individus bien précis, qui ne sont pas qualifiés et dont les motivations n’ont rien à voir avec les intérêts nationaux de la Russie. Et ce sont des citoyens ordinaires que ça embête, quand on commence à leur dire une vérité qui ne correspond pas aux messages d’information déversés par les chaînes fédérales. D’une manière générale, si une trêve est signée maintenant, dans quelques années le peuple russe, une fois encore, saignera et le fera d’une manière telle qu’en comparaison, ses pertes d’aujourd’hui ne seront qu’égratignures sur des genoux d’enfants » https://t.me/t_artm/4675
- Termes de la feuille de route du ministère russe des Affaires étrangères pour la non-agression et la sécurité mutuelle en Europe, 17 décembre 2021.
- Remarques du président Poutine à Pavel Zarubin. Lors d’une rencontre spéciale avec la presse dans la soirée du 24 janvier, Poutine a affirmé qu’il avait eu une interaction « basée sur la confiance » avec le président Trump et qu’il avait accepté la version de ce dernier concernant sa défaite électorale en 2020. Jusqu’à présent, Poutine avait répété à plusieurs reprises qu’il ne s’immisçait pas dans la politique intérieure des USA. « Mon premier point est que la Russie n’a jamais refusé les contacts avec l’administration US, et ce n’est pas par notre faute que l’administration précédente a choisi de ne pas établir de tels contacts. J’ai toujours eu des relations d’affaires, strictement d’affaires, mais en même temps pragmatiques et basées sur la confiance, je dirais, avec l’actuel président des États-Unis. Je ne peux qu’être d’accord avec lui pour dire que s’il avait été président, si sa victoire ne lui avait pas été volée en 2020, il n’y aurait peut-être pas eu la crise ukrainienne qui a éclaté en 2022. »
Voir l’analyse sur https://johnhelmer.net/
Les sources moscovites débattent de ce que cet épisode révèle de l’opinion du Kremlin à l’égard de Trump.
- Selon une de ces sources : « je pense qu’ils ont fait l’erreur d’anticiper Trump de manière positive. Ils ont parié sur lui. Heureusement, Trump a fait retomber Poutine sur terre. Je crois qu’il s’attendait à un bon dialogue et à une attention bienveillante. Sur l’avis de ses nombreux conseillers et dans sa propre confiance en lui, il a mal interprété Trump. Il ne comprend pas que l’exceptionnalisme US – avec ou sans haine raciale – est incurable et a affligé la gauche et la droite US de manière irrémédiable. Il a donc été un peu décontenancé, comme un adolescent à qui on vient de poser un lapin. Cela dit, soyons sûrs qu’il ne va ni maltraiter ni insulter Trump, et qu’il ne va pas se retirer des négociations ».
- Une autre source : « La télévision publique est le dernier canal de communication qui leur reste avec les Américains. Pendant les années Obama-Biden, l’ambassade US a cessé de rapporter ç son pays quoi que ce soit de ce que Poutine, le Kremlin et l’état-major général pensent, croient, disent et font. Son travail a consisté à essayer de provoquer un changement de régime et elle a dépensé toute leur énergie à hisser à bout de bras Navalny et ses semblables. Le Kremlin pense donc à présent – et à juste titre – que le moyen de parler à Trump dans l’immédiat est de le faire par le biais de ses confidents dans les médias. Ils ont compris que Trump écoute les gens que ses électeurs écoutent. Lorsqu’il aura mis de l’ordre à la CIA, au Département d’État, au Département de la Défense et au FBI, les canaux appropriés pourront peut-être recommencer à fonctionner. Mais cela peut arriver ou pas. Il ne reste donc plus dès lors que Tucker Carlson, Steve Bannon, le juge Napolitano dans une certaine mesure : qui retransmettent le message aux présentateurs de Fox et aux podcasteurs que Trump écoute.
Le Kremlin a décidé que Poutine parlant à la caméra était le meilleur moyen d’envoyer des messages qui n’embrouilleront pas Trump. Il s’agit donc d’une communication très étroitement contrôlée : Poutine parle à Trump par l’intermédiaire de la cour de Trump ».
- Discussion de la semaine prochaine. Voici Oleg Tsarev, la principale figure ukrainienne de l’avenir, actuellement en poste en Crimée, qui explique ce à quoi il s’attend de la part de Trump pour Zelensky et ses successeurs.
Source: https://dzen.ru/a/Z5NruthPIUmcr4jI
Pour suivre la chaîne Telegram de Tsarev : https://t.me/olegtsarov/22232
Même si Trump n’aide pas Zelensky, Biden a déjà assuré deux ans de guerre – mon interview
En dépit du fait que les forces armées ukrainiennes battent en retraite, elles n’ont abandonné le front nulle part, la défense ne s’est effondrée nulle part et nous n’avons toujours pas réussi à les expulser de la région de Koursk. Ils ont de l’argent, ils ont des armes. Avec les UAV [drones], ils compensent le manque de troupes. La vitesse de l’offensive de l’armée russe a augmenté, mais ce n’est pas encore suffisant pour que le front s’effondre.
– Oleg Anatolyevich, avant même son investiture, Donald Trump a annoncé une purge de personnel au département d’État. Comment cela affectera-t-il la partie de l’élite ukrainienne qui était guidée par l’administration démocrate des États-Unis ?
En fait, les Républicains n’ont aucun lien du tout avec l’Ukraine. [En revanche], Soros n’a pas cessé d’y accroître ses actifs. Il y a l’oligarque [ukrainien] Viktor Pinchuk ; il y a les porcelets ; il y a des publications telles que La Pravda ukrainienne, Le Miroir de la semaine [Зеркало недели], qui sont ancrés sur Soros. Les Républicains ne disposaient que du stratège politique Paul Manafort, qui a un temps travaillé au sein du Parti des Régions. Mais une instruction criminelle a été ouverte contre lui, il a été reçu aux États-Unis, et a été gracié par Trump. Il n’y a plus de contacts de ce type aujourd’hui. Il y a aussi eu l’ancien secrétaire d’État américain Mike Pompeo, qui a mené une politique de voleur en Ukraine. Mais Pompeo ne fait plus partie de l’équipe de Trump – il l’a trahi – et Pinchuk n’aurait donc pas dû lui faire la cour et lui verser un salaire. Par conséquent, il s’agit bien d’un désastre pour les élites ukrainiennes. Elles n’ont aucun lien avec Trump et son entourage.
– Quelles sont les perspectives politiques de l’ancien commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valery Zaluzhny, qui était auparavant considéré comme une alternative à Zelensky ?
Le bureau [à Kiev] du président montre par tous les moyens possibles que Zaluzhny fait partie de son équipe. Quand Andrei Yermak s’est envolé pour les États-Unis [le 4 décembre 2024], il a rencontré J.D. Vance, le conseiller à la Sécurité nationale de Trump Mike Waltz et l’envoyé spécial des USA pour l’Ukraine Keith Kellogg. Après quoi Yermak s’est envolé pour Londres, ostensiblement pour y rencontrer Zaluzhny.
Je pense que la conversation aux USA a été si dévastatrice pour Yermak qu’il s’est envolé vers ses superviseurs anglais pour leur faire un rapport et les consulter. Et comme je [Yermak] n’ai pas pu prendre de photo avec Vance, j’ai [Yermak] pris une photo avec Zaluzhny. Il est possible qu’au cours de la dernière visite du Premier ministre britannique en Ukraine, il y ait eu une partie ouverte et une partie fermée dans les accords [qu’ils ont signés]. Zaluzhny est contrôlé par les Britanniques et tant que Zelensky remplira ses obligations, Zaluzhny ne se présentera pas. Mais il ne s’agit là que de conversations sur la politique ukrainienne, que je ne peux ni confirmer ni infirmer.
– L’équipe Trump va-t-elle faire pression pour que des élections aient lieu en Ukraine ?
C’est pourquoi Trump a fait une pause de six mois, comme il l’a déclaré, pour réfléchir à ce qu’il fallait faire avec l’Ukraine. Et avant de partir, les démocrates ont approvisionné l’Ukraine en armes et en argent, de sorte qu’il n’y a pas beaucoup de leviers de pression sur l’Ukraine : il faut encore en trouver. Je pense qu’ils vont chercher l’argent personnel de Zelensky et qu’ils essaieront de faire pression sur lui par ce biais. Zelensky bloquera leur enquête en Ukraine. Mais ils essaieront de mener au moins une sorte d’audit externe pour découvrir comment l’argent a été volé. Et peut-être même imposer des sanctions. En Ukraine, on dit aussi que Trump pourrait imposer des sanctions à l’entourage de Zelensky s’il n’écoute pas.
– Selon CNN, Donald Trump a demandé à ses assistants d’organiser une conversation téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine. Cette conversation aura-t-elle lieu ?
Il ne fait aucun doute que les négociations entre les entourages de Vladimir Poutine et de Donald Trump sont en cours 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Mais beaucoup de choses dépendent de l’Ukraine, de Zelensky. La conversation entre Poutine et Trump sera importante. Mais j’aimerais voir conclure de vrais accords. Je ne suis pas sûr que tout soit prêt pour une telle conversation.
– Il est important pour Zelensky de conserver Pokrovsk jusqu’à l’investiture de Trump. Il en va de même pour le maintien de la tête de pont dans la région de Koursk. Quels avantages a maintenant Kiev ?
Pokrovsk est une ville de la taille de Mariupol. Il n’y a pas d’autres villes comparables, à l’exception de Marioupol. Nous ne l’avons pas prise depuis le début de l’opération militaire spéciale, la prise de Pokrovsk sera donc importante ; et Koursk est importante parce que Zelensky cherche une raison de perturber les négociations. Vladimir Poutine a répété à plusieurs reprises que tant que les forces armées ukrainiennes se trouvent dans la région de Koursk, il ne peut être question de négociations. Par conséquent, Zelensky envoie ses meilleures troupes sur place et s’accroche à un point d’appui afin qu’il n’y ait pas de négociations. Il serait étrange de geler la frontière avec l’Ukraine le long de la ligne de front, alors qu’elle traverse la région de Koursk. Ou alors la procédure sera plus compliquée et se fera sous forme d’un échange de territoires, ce qui n’est pas toujours facile à négocier.
– Comment les événements sur le front vont-ils évoluer dans les mois qui viennent ? À la fin de l’année, certains experts parlaient de l’effondrement de la défense des VSU [Forces armées ukrainiennes] dans le Donbass.
L’effondrement est encore très loin. Malgré le fait que les forces armées ukrainiennes battent en retraite, elles n’ont abandonné le front nulle part, la défense ne s’est effondrée nulle part, et nous n’avons toujours pas réussi à les expulser de la région de Koursk. Ils ont de l’argent, ils ont des armes. Oui certes, ils sont moins nombreux et moins motivés, mais ils ont davantage de drones. Avec quoi, ils compensent le manque de troupes. La vitesse de l’offensive de l’armée russe s’est accrue, mais pas encore suffisamment pour que le front s’effondre. Pour gagner contre l’Ukraine, il faut vaincre ses troupes quelque part. Nous n’avons même pas réussi à encercler des groupes importants. Ils s’échappent toujours.
– Qu’est-ce qui aidera les forces armées russes à conduire des opérations de plus grande envergure ?
Il faut multiplier le nombre de drones. De préférence sur fibre optique, afin qu’ils ne soient pas couverts par les stations de guerre électronique.
– L’ancien stratège en chef de la Maison Blanche, Steve Bannon, a déclaré que l’Ukraine pourrait devenir le deuxième Vietnam de Trump. Il a cité en exemple le président américain Richard Nixon, qui a hérité de la guerre du Vietnam de son prédécesseur. Êtes-vous d’accord avec cette estimation ?
Au Viêt Nam, les Américains mouraient, et ce sont les Ukrainiens qui meurent en Ukraine. Par conséquent, perdre en Ukraine sera extrêmement désagréable pour Trump, mais pas fatal. C’est pourquoi, dès qu’il a été clair que Trump avait remporté les élections, Biden a expédié des armes à l’Ukraine, et c’est aussi pourquoi les USA et d’autres pays ont encore alloué 20 milliards de dollars à Kiev. L’argent a été transféré aux Ukrainiens pour financer deux ans de guerre. Même si les USA ne continuent pas à les aider.
Nous l’avons déjà dit, répétons-le :
John Hekmer est un journaliste australien qui s’est définitivement fixé à Moscou en 1989, y travaillant pour l’Australian Financial Review, The Australian et d’autres publications. Il est veuf de Claudia Wright, elle aussi journaliste australienne. Wikipedia a un peu tenté de faire croire qu’il travaillait pour le KGB, mais cela n’a pas marché.
Très informé sur la vie politique russe et respecté par le Kremlin, il est néanmoins tenu à distance par le Ministère de Affaires étrangères. Ni Sergueï Lavrov ni Maria Zakharova n’ont répondu à ses demandes d’explications. Nous ne savons pas au juste quand (début des années 2000 ?), l’oligarque Oleg Deripaska a tenté de le faire assassiner. Les services secrets russes en ont averti leurs homologues australiens qui, à leur tour, l’ont mis en garde, mais personne ne l’a protégé. Il a dû s’en tirer seul.
John Helmer a écrit certains de ses livres à quatre mains avec son épouse et a dû publier, à compte d’auteur, ceux qui ont été dédaignés voire activement sabotés par les éditeurs anglo-saxons. (Si vous ne savez pas à quoi servait l’USAID, c’était, entre autres choses, à cela.)
On les trouve ici : https://www.amazon.fr/stores/author/B07M5GZYK2?ingress=0&visitId=03c384c8-4ef5-4ed6-a968-5f050962069c
Nima Alkhorshid, malgré son air de très jeune homme, est professeur dans une université du Brésil. En ligne, il anime le site Dialogue Works, où il a déjà interviewé tout ce qui compte en matière d’analystes, surtout US, mais aussi britannique (Alastair Crooke), brésilien (Pepe Escobar), suisses (Jacques Baud), etc.
URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/le-moment-revolutionnaire-pour-la-russie/
Février 2025
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