Les Assad et la Russie

 

Les mots sur le mur du Kremlin –

S’agit-il d’une stratégie ou d’un alibi ?

 

[WRITING ON THE KREMLIN WALL – IS IT STRATEGY OR ALIBI?]

 

John Helmer, Dances With Bears, Moscou 

Dimanche 12 janvier 2025

 

Traduction : c.l. pour L.G.O.

 

 

 

 

Dans une seule ligne exprimée par l’intermédiaire d’un journaliste, le ministre russe de la Défense Andrei Beloussov a expliqué la défaite de la Syrie comme un retrait tactique en préparation du « conflit militaire avec l’OTAN, et dans les 10 prochaines années. Donc, la Russie a besoin dès maintenant de solutions qui assureront au moins un équilibre à long terme dans la confrontation mondiale. » 

Ces propos ont été publiés le 3 janvier par la plateforme d’analyse de la sécurité Vzglyad, financée par le Kremlin ; la Syrie n’y était pas mentionnée.  Au cas où leur signification n’aurait pas été claire, Vzglyad a ajouté une ligne éditoriale en italiques : « Dans une longue confrontation avec l’Occident, il est important de combiner habilement l’économique et le militaire. À en juger par les premiers résultats des activités de l’économiste Beloussov en tant que ministre de la Défense, c’est exactement ce à quoi l’on assiste ».

Une source politique, à Moscou, abonde dans le même sens. « La Russie va avoir à combattre de front l’ensemble de l’OTAN dans les dix prochaines années. Donc, si un accord peut être conclu maintenant pour gagner le temps de réarmer, c’est un choix stratégique qui  va devoir être fait. »

Toutes les sources militaires de Moscou ne sont pas d’accord. Certaines pensent qu’au cours des mois d’octobre et de novembre, lorsque le président Vladimir Poutine a écouté les arguments de l’état-major général et du ministère des Affaires étrangères pour s’opposer au plan turc visant à sortir d’Idlib et à capturer Damas, le Kremlin a sous-estimé le message que l’acquiescement de la Russie à ce plan délivrerait aux USA et à leurs alliés de l’OTAN. « Quiconque, aujourd’hui, pense pouvoir compter sur la Russie en tant qu’allié », a commenté quelqu’un, « se trompe ».

Ces sources estiment que la pression exercée sur Poutine pour qu’il fasse de nouvelles concessions en Ukraine va s’intensifier. « Les USA et l’OTAN ont utilisé le temps que nous avons concédé à Minsk pour préparer la guerre que nous n’étions pas aussi prêts à mener qu’ils l’étaient en février 2022. Nous avons commis une erreur en acceptant d’atermoyer. Ils veulent avoir le temps de réarmer le régime de Kiev pour le prochain round. Nous devrions viser la capitulation de Kiev et l’absence d’avenir pour l’ennemi. Pour nous, c’est la stratégie. « . ».

Pour soutenir le refus du Kremlin de défendre la Syrie et le gouvernement de Bachar el-Assad, les partisans du Kremlin parmi les podcasteurs anglo-américains sont devenus des experts en politique arabe, syrienne et iranienne ; l’un d’entre eux s’est même installé à Beyrouth

Une chronologie indépendante de ce qui s’est exactement passé, réalisée par l’analyste français Thierry Meyssan, omet d’analyser les actions russes, mais confirme que le président Assad s’est envolé pour Moscou le 29 novembre. Cétait un secret bien gardé par le Kremlin et la presse russe.

« Le 30 novembre, le président syrien, Bachar el-Assad, s’est rendu en Russie. Non pas pour assister à l’examen que son fils Hafez passait à l’université de Moscou où il poursuit ses études, mais pour appeler à l’aide. Les forces russes en Syrie ne pouvaient que bombarder les convois des jihadistes car elles sont uniquement aériennes. Elles ont donc tenté de bloquer la route d’HTC [Hayat Tahrir al-Sham] et de la Turquie. Elles ne pouvaient pas intervenir au sol contre eux. Alep était bel et bien perdue. »

Il existe un témoin oculaire des faits : c’est Kamel Saqr, qui a donné son compte rendu détaillé de ce qui s’est passé, dans quel ordre et avec quelle signification. Le témoignage de Saqr est exceptionnel en ceci qu’il se trouvait présent en sa qualité de haut responsable de l’état-major d’Assad, lors de la réunion secrète d’Assad avec Poutine, à Moscou le 29 novembre ; qu’iil a entendu la conversation téléphonique de Poutine avec le général Valeri Guerassimov pendant la réunion ; et qu’il a continué à négocier avec les subordonnés de Poutine pendant la soirée du vendredi 29 et la matinée du samedi 30 novembre, avant qu’Assad et son état-major ne s’envolent de Moscou à 16 heures ce jour-là.

Rien de comparable à ce récit n’a été rendu public par aucune source crédible. L’interprétation de Saqr de ce qu’il appelle « l’état de désaveu » peut être contesté ; les faits ne le peuvent pas.  Saqr affirme qu’Assad lui a dit, face à face, que lorsqu’il était dans sa résidence moscovite de l’hôtel Four Seasons, Poutine lui avait fait savoir qu’il souhaitait que la visite reste secrète, annulant ainsi les négociations de Saqr avec le service de presse du Kremlin sur un communiqué commun destiné à être rendu public.

En outre, le message de Poutine à Assad, selon Saqr, était que « l’armée [russe] n’était pas en mesure de faire la guerre, ni psychologiquement ni logistiquement ». Rétrospectivement, Saqr interprète Poutine comme ayant décidé, avant la chute d’Alep aux mains des forces, dirigées par la Turquie, de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) le 2 décembre, de ne pas empêcher leur avancée vers Damas et de ne pas accepter de renforts iraniens via la base aérienne de Khmeimim. Dans son compte rendu des dernières réunions à Damas entre Assad et le ministre iranien des affaires étrangères Abbas Aragchi les 5 et 6 décembre, Saqr admet qu’il ne sait pas dans quelle mesure les décisions russes et iraniennes ont été coordonnées, ni depuis combien de temps. Au cours de cette semaine, rapporte Saqr, Assad a appelé Poutine le mardi 3 décembre, le mercredi 4 décembre et le jeudi 5 décembre, et, à chaque fois, Poutine aurait refusé de répondre. Assad a alors contacté les Français, toujours selon Saqr, et leur a demandé d’informer Poutine qu’Assad essayait d’entrer en contact avec lui. Après plusieurs heures, la France a répondu que Poutine était en visite en Biélorussie « et qu’il ne pouvait donc pas vous parler ».

C’était faux. Les archives du Kremlin montrent que Poutine était à Moscou pendant les trois jours.

Dans la soirée du mardi 3 décembre, après que l’appel d’Assad ait été rejeté, Poutine s’est entretenu par téléphone avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, Erdogan ayant pris l’initiative de l’appel. Selon le communiqué du Kremlin, Poutine a demandé au président turc de « mettre fin à l’agression terroriste des groupes radicaux contre l’État syrien et de fournir une assistance complète aux efforts des autorités légitimes pour rétablir la stabilité et l’ordre constitutionnel dans le pays, y compris en utilisant les capacités d’Ankara dans la région ». Erdogan aurait convenu de « renforcer la coopération tant au niveau bilatéral que dans le cadre du processus d’Astana, vu l’importance cruciale d’une coordination étroite entre la Russie, la Turquie et l’Iran pour normaliser la situation en Syrie ». 

Erdogan menait les gens en bateau. Selon ce que rapporte Saqr des propos tenus à Assad par le premier ministre irakien, Mohammed al-Sudani, Erdogan avait déclaré que le temps de la médiation était révolu.

 

 

De gauche à droite : Bashar al-Assad; Mohammed al-Sudani; Recep Tayyip Erdogan

 

 

Poutine est resté à Moscou pour rencontrer le Conseil de sécurité le 5 décembre, le communiqué ne mentionnant pas que la situation en Syrie ait été discutée. Poutine s’est ensuite envolé pour Minsk dans l’après-midi du vendredi 6 décembre et y a poursuivi ses réunions le lendemain. Le dossier du Kremlin sur ses déplacements et ses réunions reste ensuite muet jusqu’au lundi 9 décembre, date à laquelle Poutine est rentré à Moscou. Assad aussi.  

 

Saqr ajoute que l’attaché militaire russe à Damas, le contre-amiral Oleg Kornienko (ci-dessus), a rencontré Assad à sa résidence « dans les dernières heures de son gouvernement », les 7 et 8 décembre.  Ils semblent avoir discuté des modalités d’évacuation d’Assad de Khmeimim et des conditions de son asile en Russie.

La publication de Saqr est politiquement très significative, car son interprétation des actions russes, et en particulier de la prise de décision de Poutine, a été diffusée le 7 janvier par la plateforme médiatique publique saoudienne Al Arabiya.  

 

 

 

Regardez l’intégralité de l’interview de 90 minutes de Saqr en arabe : 

https://www.youtube.com/

 

 

Pour comprendre comment le témoignage de Saqr est interprété au Moyen-Orient, voici le compte-rendu de la diffusion par le Middle East Eye (MEE). Émettant de Londres depuis 2014, MEE se décrit comme « un organisme d’information numérique financé de manière indépendante, qui couvre ce qui se passe au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ainsi que ce qui s’y rapporte au-delà de la région. » Les informations rapportées à son sujet par la UK Companies House et d’autres enquêtes sur les médias ainsi que les sanctions des États arabes indiquent que son financement est probablement dû au Qatar. La Russie n’a pas fait l’objet d’une attention particulière dans la couverture récente de MEE.

Rien de cette puiblication n’a été modifié, à l’exception de la carte de la route aérienne entre l’Iran et Khmeimim, qui a été ajoutée à titre d’illustration. 

 

L’ancien chef des médias syriens et principal collaborateur de Bachar el-Assad a déclaré que le président russe Vladimir Poutine pourrait avoir « roulé dans la farine » le président syrien renversé, lors de ses derniers jours à la tête du pays.

S’adressant à Mazeej Studios, un podcast produit par la chaîne saoudienne Al Arabiya, Kamel Saqr a déclaré qu’Assad était à Moscou fin novembre, un peu plus d’une semaine avant que les rebelles syriens ne s’emparent de Damas. Selon lui, les rebelles s’étaient déjà emparés d’une grande partie d’Alep quand Assad a rencontré Poutine le vendredi 29 novembre.

Lors de cette rencontre, Assad a demandé le soutien de Poutine pour aider l’Iran à transporter des équipements et du soutien afin de renforcer les positions de son gouvernement face aux attaquants. « La demande de Bachar al-Assad à Poutine était qu’il s’occupe personnellement de sécuriser le transport aérien nécessaire à l’acheminement de l’aide militaire pour soutenir ou stopper l’avancée de l’opposition syrienne », a déclaré Saqr.

Cette demande est intervenue alors que l’Iran réduisait la présence de ses forces et de ses milices en Syrie et que le Hezbollah subissait de lourdes pertes dans ses batailles contre Israël au Liban. Saqr pense que ni la Russie ni l’Iran ne voulaient intervenir lourdement dans cette bataille, mais Assad lui a dit que Poutine avait demandé à son chef d’état-major [le général Valeri Guerassimov] de se préparer à soutenir tout transport nécessaire à l’Iran sur la base russe de Khmeimim à Lattaquié.

« Mais ce qui s’est passé, c’est que les Iraniens ont dit à Bachar al-Assad :  « Nous n’avons reçu aucun signal nous permettant de déplacer des avions iraniens vers la base de Khmeimim [ou de] traverser l’espace aérien irakien pour atterrir à la base » a déclaré M. Saqr à Mazeej. « La question a été transmise à Moscou, mais aucune réponse n’a été donnée. » Lorsqu’on lui a demandé s’il s’agissait d’une « ruse de Poutine », Saqr a répondu qu’« il n’y avait pas d’autre explication ».

 

 

 

 

Quoi qu’il en soit, Saqr a déclaré que les Iraniens avaient dit à Assad qu’ils avaient envoyé un avion à travers l’Irak, mais qu’ils avaient été avertis par les USA que l’avion serait abattu s’il continuait… Saqr affirme que Poutine n’a répondu à aucun des appels d’Assad entre le mardi et le jeudi [soit du 3 au 5 décembre]précédant sa chute et que, bien qu’il ait prévu de prononcer un discours de 400 mots sur la situation en cours, le président syrien a alors décidé de ne pas s’adresser au public.

Alors que les forces rebelles se rapprochaient de Damas, Assad a parlé pour la dernière fois à son bureau de presse le samedi 7 décembre d’une réunion militaire à la base de Khmeimim entre lui et les Russes. Saqr dit qu’il pense qu’Assad est parti « de l’aéroport de Damas en avion privé, en empruntant la route de contournement sud, puis la route de l’aéroport [ de Khmeimin, NdT] pour l’atteindre ».

 

 

 

 

« Mes informations suggèrent qu’il est resté à la base pendant plusieurs heures jusqu’à ce que l’avion soit sécurisé, préparé, et que son décollage et son vol vers Moscou soient assurés », a-t-il ajouté.

Que pensaient et que faisaient les Iraniens pendant ce temps ?

L’enregistrement audio d’un discours qui aurait été prononcé dans une mosquée de Téhéran le 31 décembre par le général de brigade Behrouz Esbati du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (CGRI), est apparu dans les médias iraniens une semaine plus tard. Des extraits de ce discours – mais ni un enregistrement ni une transcription authentifiée complète –  ont été rapportés en guise d’interprétation par le New York Times et la presse israélienne, et dans les commentaires anti-russes envoyés de Kiev à Washington.

 

 

Abdi Media est une publication iranienne qui officie à Genève. Elle a rapporté le discours du général Esbatii le 6 janvier. 

Source : Abdi Media : https://abdimedia.net/

 

 

Dans le bref extrait rapporté par Abdi Media, Esbati a critiqué la politique russe en Syrie :

 

« La Russie a été l’un des facteurs qui ont conduit à l’effondrement de la Syrie de Bachar al-Assad. La Russie a éteint tous les systèmes radar afin qu’Israël puisse frapper le quartier général des services de renseignement de Shahid Sadiq. Les Russes ont bombardé les déserts au lieu du quartier général de Tahrir al-Sham [HTS].

 

Des extraits plus longs du discours du général du CGRI ont été rapportés par le New York Times.   . Dans cet article de journal, « les tensions autour de ces points de vue divergents sur la Syrie ont suffisamment préoccupé les responsables pour qu’ils se lancent dans une campagne de contrôle des dégâts auprès du public la semaine dernière. Des commandants militaires de haut rang et des experts proches du gouvernement ont prononcé des discours et tenu des séances de questions-réponses avec des auditoires dans des mosquées et des centres communautaires de plusieurs villes… [Esbati] est l’un des principaux commandants des forces armées iraniennes, qui regroupent l’armée et le Corps des gardiens de la révolution, avec un historique de rôles de premier plan, notamment celui de commandant en chef de la division cybernétique des forces armées. En Syrie, il a supervisé les opérations militaires de l’Iran et s’est coordonné étroitement avec les ministres et les responsables de la défense syriens ainsi qu’avec les généraux russes – surclassant même le commandant en chef des forces Qods, le général Ismail Ghaani, qui supervise le réseau de milices régionales soutenues par l’Iran.

Ce qui suit est un extrait textuel de l’article du Times.

 

Le discours du général Esbati, prononcé le 31 décembre à la mosquée Valiasr, dans le centre de Téhéran, s’adressait aux militaires et aux fidèles de la mosquée, si on se réfère à une annonce publique de l’événement, intitulée « Répondre aux questions sur l’effondrement de la Syrie ». La séance a commencé avec le général Esbati disant à la foule qu’il avait quitté la Syrie dans le dernier avion militaire pour Téhéran, la nuit avant que Damas tombe aux mains des rebelles. À la fin, il a répondu aux questions des membres du public. Son appréciation la plus décevante a concerné la capacité militaire de l’Iran à combattre Israël et les États-Unis.

Un enregistrement audio du discours, prononcé la semaine dernière par le général de brigade Behrouz Esbati dans une mosquée de Téhéran, est apparu publiquement lundi dans les médias iraniens, contrastant fortement avec les remarques du Président iranien, du ministre des Affaires étrangères d’Iran et d’autres hauts dirigeants..Ceux-ci ont pendant des semaines minimisé l’ampleur de la perte stratégique subie le mois dernier par l’Iran en Syrie, quand les rebelles ont renversé M. al-Assad du pouvoir, et ils ont déclaré aussi que l’Iran respecterait toute issue politique décidée par le peuple syrien. Le général Esbati a révélé que les relations de l’Iran avec M. al-Assad avaient été tendues pendant les mois qui ont conduit à son éviction, affirmant que le dirigeant syrien avait rejeté les multiples demandes de milices soutenues par l’Iran pour ouvrir un front contre Israël depuis la Syrie, suite à l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023.

L’Iran a présenté à M. al-Assad des plans militaires complets sur la façon dont il lui serait possible d’utiliser les ressources militaires de l’Iran en Syrie pour attaquer Israël, a-t-il ajouté.

 

 

 

 

Un enregistrement audio du discours, prononcé la semaine dernière par le général de brigade Behrouz Esbati dans une mosquée de Téhéran, a fait surface publiquement lundi dans les médias iraniens et contrastait fortement avec les remarques du président iranien, du ministre des Affaires étrangères et d’autres hauts dirigeants. Ils ont pendant des semaines minimisé l’ampleur de la perte stratégique de l’Iran en Syrie le mois dernier, lorsque les rebelles ont balayé M. al-Assad du pouvoir, et ont déclaré que l’Iran respecterait toute issue politique décidée par le peuple syrien. Le général Esbati a révélé que les relations de l’Iran avec M. al-Assad avaient été tendues pendant des mois, ce qui a conduit à son éviction, affirmant que le dirigeant syrien avait rejeté les multiples demandes de milices soutenues par l’Iran pour ouvrir un front contre Israël depuis la Syrie, à la suite de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023.

L’Iran a présenté à M. al-Assad des plans militaires complets sur la façon dont il pourrait utiliser les ressources militaires de l’Iran en Syrie pour attaquer Israël, a-t-il ajouté.

Le général a également accusé la Russie, considérée comme un allié de premier plan, d’avoir trompé l’Iran en lui disant que les avions russes bombardaient les rebelles syriens alors qu’ils larguaient en réalité des bombes sur des champs. Vides. Il a également déclaré qu’au cours de l’année écoulée, alors qu’Israël frappait des cibles iraniennes en Syrie, la Russie avait « éteint les radars », facilitant ainsi ces attaques… Le général Esbati a déclaré encore que la chute du régime Assad était inévitable compte tenu de la corruption endémique, de l’oppression politique et des difficultés économiques auxquelles la population était confrontée, qu’il s’agisse du manque d’électricité, de carburant ou de revenus décents. Il a ajouté que M. al-Assad avait ignoré les avertissements portant sur la nécessité de de réformes…. [Il a aussi dit que] la politique de l’Iran n’a pas encore été finalisée, mais qu’un consensus s’est dégagé lors des réunions auxquelles il a assisté et au cours desquelles la stratégie a été débattue.

Pour l’heure, les analystes moscovites qui ne manquent pas de sources militaires et de renseignement, lesquelles n’auront pas, elles-mêmes, manqué les témoignages de Saqr et d’Esbati, n’en ont pas fait état.. En revanche, Vzglyad a publié un démenti sur l’état d’impréparation de l’armée russe sous l’ancien ministre de la Défense Sergueï Choïgou et sur le temps et les tâches prioritaires requis par son remplaçant, Andreï Belousov. Le texte qui suit est une traduction textuelle en anglais ; des illustrations et des légendes ont été ajoutées pour aider le lecteur anglais à comprendre les références russes.  

 

 

 

L’article en question est une étude exposant les raisons du changement de direction à la tête du Ministère de la Défense russe, que nous n’avons pas traduite. Il nous semble en ressortir que le remplacement de M. Choigou par M. Beloussov n’était pas une question de personnes mais d’adaptation aux nouvelles réalités de la guerre, induites par l’explosion des techniques informatiques dans toutes les formes d’armement et la très importante réorganisation économique nécessitée par cette adaptation. [NdGO]

 

 

Source: https://vz.ru/society/2025/1/3/1306414.html 

 

January 3, 2025
How Belousov is changing the Russian military machine
By Alexei Anpilogov   

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Source : https://johnhelmer.net/writing-on-the-kremlin-wall-is-it-strategy-or-alibi/

 

 

 

 

 

 

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/les-mots-sur-le-mur-du-kremlin-sagit-il-dune-strategie-ou-dun-alibi/

 

 

Janvier 2025

 

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