L’Occident est désormais clairement totalitaire, dirigé par les représentants de ses seuls milliardaires.

 

Eric Zuesse – TheDuran – 18.9.2022

 

Traduction : c.l. pour L.G.O.

 

 

 

 

 

 

 

L’ancien ambassadeur du Royaume-Uni, Craig Murray, écrivait pour nous tous, le 16 septembre, lorsqu’il a dit que « quand un soi-disant “chef de l’opposition” s’oppose à une manifestation contre un nouveau chef d’État non élu, par respect pour le précédent chef d’État non élu, vous devez savoir que vous vivez sous un régime totalitaire ».

 

Bien qu’il ait dit cela au sujet, particulièrement, du Royaume-Uni, cela pourrait s’appliquer à n’importe quel pays occidental, où les milliardaires possèdent effectivement la quasi-totalité, voire la totalité des politiciens nationaux qui ont réussi, des politiciens qui ont remporté les élections au gouvernement national – et c’est le cas dans tous les pays occidentaux ; c’est-à-dire que c’est vrai dans tout l’empire américain, y compris toutes ses nations vassales (appelées « alliées » par le gouvernement impérial, les États-Unis), car c’est ainsi que fonctionne l’empire américain. Il fonctionne sur l’ancien modèle de l’empire et de l’État-vassal, ou « colonial », sauf qu’il prétend être (comme il l’a été jusqu’en 1945) une authentique démocratie à représentation majoritaire, et non une simple aristocratie qui ne représente QUE les plus riches – une dictature du public, par et pour les super-riches. Avant la Grande Dépression, les États-Unis avaient de plus en plus tendance à devenir une aristocratie plutôt qu’une démocratie ; puis, la présidence de FDR [Franklin D. Roosevelt] a visé à y établir la démocratie plus solidement ; mais, après sa mort, l’Amérique est rapidement devenue un pays dirigé par ses quelques super-riches – une aristocratie féroce qui aspire à l’hégémonie sur le monde entier. Le président Truman a établi ce genre de dictature en Amérique et par elle.  Il a méprisé les efforts de FDR et remplacé toute son administration en deux ans.

 

Murray disait que ce nouveau modèle de tyrannie nationale et internationale consiste en gouvernements dans lesquels il y a une pseudo-démocratie à deux partis, comme au Royaume-Uni (conservateurs contre travaillistes) ou aux États-Unis (républicains contre démocrates), mais les deux partis ne représentent en fait que des factions opposées de l’aristocratie (c. à d. tous des super-riches), PAS le public ni aucune partie significative du public. Occasionnellement, il peut y avoir trois partis ou plus qui participent à un gouvernement, mais cela ne change rien, car cela signifie seulement que l’aristocratie est constituée de plus de deux factions. Toute dictature multipartite reste une dictature : le nombre de partis n’est pas pertinent dans une dictature. (Par exemple, même le parti nazi allemand a eu ses factions en conflit. Tous les nazis n’étaient pas d’accord les uns avec les autres sur toutes les questions).

 

Les États-Unis et leurs pays alliés nient bien sûr cette réalité, car l’un de leurs principaux outils, pour parvenir à l’hégémonie sur le monde entier, consiste à tromper les opinions publiques partout dans le monde en leur faisant croire que l’empire américain n’existe même pas ; que ce n’est pas un empire ; que c’est plutôt une alliance pour la démocratie, dont les pays membres sont des démocraties et dont les ennemis sont nécessairement des dictatures. Par conséquent, l’OTAN – l’alliance militaire anti-Russie de l’Amérique – chante cette chanson menteuse tous les jours. Son propre bilan d’agressions soigneusement occulté, et elle prétend qu’elle est une organisation pacifique « purement défensive » qui ne fait la guerre que pour « défendre la démocratie ». Ainsi, la réalité est supprimée par leurs mensonges, et ce qu’ils cachent ou censurent est la vérité.

 

En parlant de liberté « de parole » Murray entendait « liberté de publication », l’idée étant que, dans une démocratie, la censure (quelle que soit la manière dont elle est exercée) est le crime suprême : c’est une trahison, car aucune démocratie ne peut survivre à l’existence, en elle-même, de la censure, contre quelque déclaration que ce soit, pour toute autre raison que celle d’interdire la publication de faussetés avérées dont on peut raisonnablement attendre qu’elles aient un impact significatif sur la politique et donc sur le gouvernement lui-même, autrement dit des faussetés qui peuvent affecter un vote pour ou contre un candidat, ou un référendum, et donc affecter le gouvernement lui-même. Les mensonges qui n’ont pas d’impact politique significatif peuvent être poursuivis par leurs victimes dans le cadre du droit civil ; mais les mensonges qui ont un impact politique relèvent du droit pénal, de la trahison, des menaces contre la possibilité même de la démocratie, des crimes contre le public, car ces mensonges permettent aux menteurs et aux super riches qui les financent de tromper les électeurs d’une manière qui peut amener les électeurs à voter contre leurs propres intérêts en se fondant sur ces tromperies. Les mensonges politiques sont donc des crimes contre la démocratie elle-même, une trahison, de même que la censure (comme la mise à l’index par les éditeurs de certaines idées ou de ceux qui les défendent) est une trahison. La seule façon de fonctionner correctement, pour une démocratie, est de poursuivre, en vertu de la loi contre la trahison, les mensonges politiques, et de permettre, comme un droit que chacun possède, d’affirmer et de publier autre chose que cela (c’est-à-dire autre chose que des mensonges politiques). Les mensonges politiques sont eux-mêmes une trahison, car ils sont destinés à contraindre mentalement les électeurs à voter pour les intérêts du menteur, contre les intérêts de l’électeur. Les mensonges politiques sont donc une véritable guerre contre le public par des moyens mentaux.

 

La démocratie est une chose fragile et, par conséquent, partout où elle existe, elle ne dure généralement pas longtemps, les super-riches n’ayant en règle générale aucune difficulté à la renverser et à la remplacer. On peut même dire que la dictature des super-riches est la forme naturelle de gouvernement partout dans le monde. Or, comme, les prédateurs et les toxines, qui existent dans la nature, tout ce qui est naturel n’est pas nécessairement bon. La démocratie est bonne pour le public, mais elle est contre nature et peut facilement dégénérer en l’une ou l’autre forme d’aristocratie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : The West is now clearly totalitarian, ruled by representatives of only its billionaires. – The Duran

 

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/loccident-est-desormais-clairement-totalitaire-dirige-par-les-representants-de-ses-seuls-milliardaires/

 

 

 

 

 

Septembre 2022

 

 

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