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Une autre borne d’histoire terrestre
Le discours de M. Bassolma Bazié à l’ONU
Le discours que M. Bassolma Bazié, ministre d’État, de la Fonction publique, du Travail et de la Protection Sociale du Burkina Faso vient de prononcer à la tribune de l’ONU, le 23 septembre 2023, en cette fatidique 78e Assemblée Générale, restera dans les livres d’histoire à côté de ceux de Maximilien Robespierre, de Fidel Castro, d’Ernesto Guevara, de Patrice Lumumba, de Thomas Sankara, de Vladimir Poutine et de Sergueï Lavrov. Pardon à Vladimir Ilitch et aux autres.
Outre les vérités qu’il énonce et que personne ne peut mettre en doute, permettons-nous d’observer qu’il le fait dans une langue française d’une clarté absolue, dont il se sert comme de l’arme qu’elle est pour ceux qui en sont dignes.
Dont voici la transcription :
Intégralité du discours de Bassolma Bazié, au nom du Capitaine Ibrahim Traoré, à l’ONU
Excellence Monsieur le Président de la 78e Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies ;
Excellence Monsieur le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies ;
Distinguées personnalités ;
Au nom de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition, Chef de l’État, recevez les salutations fraternelles du Peuple et du Gouvernement du Burkina Faso.
Au nom du Peuple Burkinabè, je m’incline respectueusement sur la mémoire des grands leaders dans le monde qui ont fait rêver et espérer d’une société humaine juste et équitable à travers leur engagement, détermination et esprit de sacrifice. Je cite notamment :
In memoriam…
C’est l’occasion ou jamais de publier, pour ceux qui n’étaient pas nés, un autre message reçu du Burkina Faso : celui de Thomas Sankara, prononcé à la même tribune de l’ONU lors de sa 39e Assemblée Générale, le 4 octobre 1984,.
Le texte de ce discours-là, vous le trouverez ici :
http://www.thomassankara.net/discours…
Comme ce qui reste en guise d’écoles n’apprend pas ces choses aux enfants qu’elles sont censées éduquer, rappelons que Thomas Sankara, Président du Burkina Faso, a été assassiné, juste trois ans plus tard (le 15 octobre 1987) à Ouagadougou.
Par qui ?
Par ceux qui ne connaissent que cette manière d’affronter les obstacles et les vérités impossibles à réfuter : l’assassinat.
La liste des martyrs est longue, en Afrique et ailleurs.
Pour en savoir plus sur Thomas Sankara :
Et à défaut d’un livre d’histoire que nous n’avons pas.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Sankara
Entre les deux discours : 39 ans de souffrances et de luttes. Et ce n’est pas fini. Il semble pourtant que, cette fois, les choses aient commencé à bouger.
Une preuve :
La Syrie et l’empire du Ciel
Michel Raimbaud – Arrêt sur Info – 26.9.2023
Après la visite du président syrien Bachar al-Assad en Chine, du 21 au 26 septembre, un article de l’ex-ambassadeur Michel Raimbaud.
Une fois de plus : analyse et écriture remarquables. À lire jusqu’à la – superbe – dernière phrase…
Marie-Ange Patrizio
Le président al-Assad et Mme Asmaa al-Assad assistent au banquet officiel organisé par le président chinois. Photo : Sana.Sy
L’accueil à grand spectacle réservé par les dirigeants chinois, Xi-Jinping en tête, au Président Bachar Al Assad, qui était accompagné de son épouse et d’une imposante délégation, a fait forte impression par son faste, sa chaleur, sa symbolique et son contenu éclectique. Dans cet Empire du Milieu où l’Histoire n’est pas un vain mot, on a voulu ne laisser aucun doute quant à l’importance politique, stratégique et géopolitique que l’on attache à un pays de vieille civilisation dont le rôle aura été décisif dans la confrontation sans merci opposant le bloc eurasien pilote du Sud global d’une part, au camp américano-otanesque incarnant l’Occident collectif d’autre part. Et l’on a rendu cet hommage à un chef d’État qui n’a jamais démérité dans la tourmente.
Les Occidentaux du camp du Bien, des grandes démocraties, etc… mettront quelque temps à s’en remettre : cette rencontre entre Xi, devenu l’un des diables de leur panthéon infernal et Bachar Al Assad, qui a depuis treize ans les pieds fourchus, les a bluffés, qu’ils le veuillent ou non. Des expressions ont été utilisées dans le communiqué commun et des déclarations faites de part et d’autre qui leur enlèvent l’espoir de pouvoir écarter d’un revers de main l’existence ou la simple éventualité de relations conséquentes entre les deux pays : par exemple, l’annonce de l’instauration d’un « partenariat stratégique » entre la Chine et la Syrie (ressemblant comme deux gouttes d’eau à l’accord de même nature signé avec l’Iran), des références appuyées au respect de la souveraineté des États et au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des États, le respect scrupuleux du droit international…
Source : https ://arretsurinfo.ch/la-syrie-et-lempire-du-ciel/
In cauda…
M. Bassolma Bazié dit dans son discours qu’il n’y aura pas d’homosexuels dans son pays. Il y en aura, quoi qu’il veuille. On compte sur eux pour ne pas laisser les choix de leur vie privée devenir la nouvelle forme d’oppression publique chargée de remplacer l’autre et pour s’unir au contraire à tous les adultes de ce monde, et avec eux mettre fin, s’ils le peuvent, au sempiternel massacre des innocents*.
L.G.O.
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* On ne pratique pas, ici, l’orthographe inclusive.
Mis en ligne le 29 septembre 2023.
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