Ouvrir ici :  https://media.cnn.com/api/v1/loops/stellar/prod/uss-ronald-reagan.mp4?q=h_524,w_930,x_0,y_0

 

 

 

LIVRES

et autres bricoles

 

 

Ananoïa

 

Anatole Atlas  – Spère convulsiviste – 2.11.2025

 

 

Le canular n’a fait l’objet d’aucun démenti des autorités académiques. Avec l’efficacité des excavatrices, pelleteuses et bull-dosers arrachant lianes et racines aux dernières forêts sauvages pour faire place nette à des surfaces herbues qui nourriront le bétail nécessaire à l’alimentation des troupeaux humains dans leurs fastfoods mondialisés, l’industrie livresque a déraciné les ultimes brousses de l’esprit pour couvrir le marché de produits conditionnés, dont la ponte annuelle d’Amélie Nothomb représentait un modèle de business plan depuis plus de trois décennies. Mais une rumeur, malveillante pour les deux Universités libres de Bruxelles (francophone et néerlandophone), laisse entendre que celles-ci se seraient coalisées pour décerner à la baronne Amélie le label recherché d’un doctorat Honoris Causa. Nul marché n’est plus prospère, il est vrai, que celui des vessies vendues pour des lanternes. Ainsi, cette plus surfaite fabrication romanesque du XXe siècle qu’est L’Étranger de Camus, bénéficie-t-elle d’une promotion médiatique sans commune mesure avec son importance réelle, quand le vrai grand roman français écrit durant la deuxième guerre mondiale sur le thème de l’extranéité sans illusions fait l’objet d’une complète occultation : Aurélien d’Aragon. C’est dire si la marque Nothomb représente un produit culturel éminemment consensuel, quand la concentration des secteurs éditoriaux et médiatiques en exclut le point de vue de l’aède.

Un mât central fut donc renversé, qui s’assimilait à une transcendance métaphysique ou historique. L’édifice mental du monde occidental, cul par-dessus tête, confond désormais sa cave et son grenier. C’est pour confirmer un tel contexte que survient ce qui, hier encore, aurait été pris pour une plaisanterie douteuse. Pourquoi pas le Nobel à Amélie et le doctorat à Donald ? Ou plutôt, à l’axe Washington-Jérusalem pour son incinération techniquement réussie de Ghaza ? L’on y voit déjà à l’œuvre excavatrices et pelleteuses, gages d’ouverture de juteux marchés. Quant au Nobel, quel récipiendaire plus méritoire que la grande bourgeoisie catholique belge dans son ensemble, dont les Nothomb sont une quintessence depuis l’Empire, avant même l’arrivée des Saxe-Cobourg sur le trône. La famille possèderait, en richesses foncières, la moitié de la province du Luxembourg et la moitié de la commune d’Ixelles en immobilier. Faut-il parler de mauvaises langues, s’il est établi que plus rien ne viendra jamais menacer la quiète supériorité des valeurs bourgeoises ? Ainsi la baronne Amélie, reçue à l’Académie belge, ne manqua pas d’y fustiger, dès son discours d’entrée, les « élucubrations obscures qui ont accouché de livres indigestes et d’idéologies monstrueuses ». Sous la subtilité du style, on est frappé par la vigueur d’une pensée qui, s’identifiant birn sûr à l’idéologie de sa classe, ne craint pas de piquer fantasmatiquement le bout de son ombrelle dans l’œil des Marx, Engels, Lénine, Rosa Luxemburg, Georg Lukacs, Gramsci, Bertolt Brecht, Ernst Bloch, Yannis Ritsos, Walter Benjamin, Nazim Hikmet, Theodor Adorno, Pablo Neruda, Noam Chomsky, Mahmoud Darwich parmi bien d’autres, ainsi que ces garces faisaient avec les Communards au cours de la Semaine sanglante. Heureusement, fut expurgée l’engeance révolutionnaire qui hier encore infectait l’Université. Un tel progrès historique – et peut-être anthropologique – est preuve que la domination matérielle ne va pas sans précellence de l’esprit. Sans quoi, la canaille aurait tôt fait de laisser entendre que des flux de capitaux échappant à tout contrôle, dans un capitalisme inapte à maîtriser les explosions sociales qui lui sont intrinsèques, signent une inéluctable agonie de la démocratie ! Pareil type d’analyse a été éradiqué, avec son logiciel hégélo-marxiste. A l’heure où l’intelligence artificielle est appelée à guérir l’humanité des maux de l’inter-legere (choisir entre) grâce au gouvernement des algorithmes, il se murmure dans les milieux d’affaires assurant le lien entre zones de récalcitrance intellectuelle et entreprises, que doivent être mis sous l’éteignoir les derniers feux d’une pensée critique de triste mémoire. Quel meilleur ersatz de substitution que celui de la championne nationale du bavardage insignifiant ? Quant à savoir s’il subsiste quelque forme de servitude : n’est-elle pas volontaire ? Et si furent chassées du paysage académique aussi bien la Divine Comédie que la Comédie humaine (sans parler de cette divine comédie ivre que se voulait Sous le Volcan de Malcolm Lowry), n’est-il pas avantageux d’avoir vu surgir sur ces décombres le simulacre Amélie ?

Sans doute un danger subsiste-t-il : celui de l’aède. Selon qui l’étymologie même du mot  » intel-liger  » supposerait l’existence d’une alternative. Les masses, douées d’intelligence, ne risqueraient-elles pas de poser la question taboue de la propriété des moyens de production ; donc celle de la finalité du cycle de consommation ? Selon l’aède, le capitalisme classique autorisait l’existence d’un idéal profane qui rayonnait tel un astre concentrant des luminescences héritées du passé, mais ouvrant sur un possible autre. Cet astre indiquait un sens de l’histoire en éclairant une dialectique historique. Depuis un tiers de siècle, il s’est abîmé tel une comète morte : le temps depuis lequel prit son essor la marque Nothomb.

L’aède voit la vie comme un jaillissement vertical entre terre et ciel, dont l’arbre est la plus manifeste expression symbolique. Ces dernières décennies s’est propagée l’idéologie du rhizome, depuis la couveuse universitaire de Vincennes. Opposant à l’élan dendrique l’horizontalité de racines peu profondes, cette prolifération rampante fut à l’origine des réseaux dits sociaux. Rien n’en a pâti comme l’ancienne relation entre terre et ciel. Toutes les révoltes éparpillées de par le monde ne prêchent-elles pas un même évangile de refus des leaderships, d’autant plus radical que leur horizontalité n’a pas d’horizon politique ? La planète entière hurle sa souffrance, mais des maîtres invisibles lui insufflent : pas de Parti, pas de syndicat, pas d’organisation hiérarchique. Combattez sans tête !

Ceux qui se réjouissent du discrédit frappant les vieilles hiérarchies, l’aède implore leur pardon pour crime d’appartenance à la confrérie des clochards célestes. Le fait qu’il n’ait jamais revendiqué le moindre pouvoir ou statut social vaudra peut-être quelque indulgence à sa défense de l’arbre, de la verticalité, des degrés entre haut et bas. Ce n’est pas ici le lieu de déplorer l’anéantissement des formes d’autorité qui assuraient une dialectique de transmission des savoirs, par processus ascensionnel vers un avenir meilleur. L’Université libre de Bruxelles bannit Béatrice et promeut Amélie, conformément à la doxa de son temps. Les diplômés d’aujourd’hui ne sont pas supposés apprendre que Dante envisageait pour son œuvre quatre niveaux de lecture : littéral, figuré, symbolique, anagogique. Ce dernier terme supposait mouvement vers le haut, en relation avec un au-delà. Sur la même racine, l’aède brave les interdits ministériels, universitaires et médiatiques de MUMMY – toujours au service de TINA (There Is No Alternative) – en invitant à lever les yeux de l’esprit plutôt vers la lucarne du grenier que vers le soupirail de la cave, dans une manifestation d’ananoïa. Qu’une blague de mauvais goût ait le mérite de diriger les regards vers la Béatrice de Dante et la Bérénice d’Aragon, favorisera l’intelligence de ces mots écrits en postface des Communistes (1966) : « Le roman est un langage qui ne dit pas seulement ce qu’il dit, mais quelque chose en plus, au-delà ».                         

Anatole Atlas

Fête de tous les Saints 2025

 

 

 

 

 

 

Et allons-y puisque nous y sommes !

 

 

Louis ARAGON

 

 

 

Louis ARAGON

Louis Aragon

AURÉLIEN

Folio –1986

635 pages

Dans cette chronique parisienne de l’entre-deux guerres, Aragon décrit la toute nouvelle société surréaliste. Aurélien, jeune homme sensible et oisif, fréquente les salons parisiens d’avant-garde, y côtoie les poètes, les actrices, les peintres qui ne sont autres que Picabia ou Cocteau. Au sein de ce microcosme insouciant et sans entraves, un amour irrésistible mais inavoué naît entre Aurélien et Bérénice, une jeune provinciale venue à Paris pour quelques jours. Malgré la séparation, leur passion ne se démentira pas malgré le temps et la distance qui les auront transformés tous deux. Dans ce roman, c’est Aragon poète que l’on retrouve, « le fou d’Elsa » laissant sa plume courir au gré d’un lyrisme profond et sobre inspiré par l’amour (voir Les Yeux d’Elsa). Il a d’ailleurs bien volontiers reconnu la présence d’éléments autobiographiques dans son oeuvre, lui qui pourtant reconnaissaitt : « L’art du roman, c’est de savoir mentir. » Quel plus noble et plus délicieux mensonge que ce roman d’amour ? –Lenaïc Gravis et Jocelyn Blériot

 

 

 

Malcolm LOWRY

 

 

Malcolm Lowry

Sous le volcan

Grasset – 2008

560 pages

Sur le rivage d’un brûlant Mexique, Geoffrey Firmin consume sa vie et son destin. Chaleur, mescal, passions et alcools torrides lui dévorent l’âme, il se meurt… Yvonne, son épouse, est revenue ; vont-ils repartir ensemble – et vers où ? Le ciel, l’enfer, il faudra choisir… Partout à l’entour, le bruit de la mer et du monde. L’Apocalypse ressemble toujours à la musique d’un volcan… Pendant dix ans, Malcom Lowry a écrit, et remanié, le texte de Under the volcano. Il en a fait l’un des plus grand romans du XXème siècle, un roman-culte, magique, un de ces chefs-d’œuvre qui témoignent à jamais en faveur du sublime. Après une première traduction française, publiée dans les années cinquante, ce livre attendait pourtant sa véritable naissance dans notre langue. Il fallait montrer à quel point ce roman est simple, et fort, comme une nuit mystique, inflexible comme la roue du temps… C’est à cette entreprise que s’est attaché Jacques Darras, déjà traducteur d’Ezra Pound et de Walt Whitman… Le roman qu’il nous révèle aujourd’hui – car Sous le volcan est, ainsi retraduit, une incontestable révélation – sera un classique qu’il est urgent, désormais, de découvrir.

 

 

 

 

DANTE

 

 

Dante Alighieri

La divine comédie

Edition spéciale 2021

Illustrations de Gustave Doré

Traduction de Lucienne Portier

587 pages

Pour le 700e anniversaire de la mort d’un des génies de l’Occident, l’édition dans une traduction exemplaire, avec les gravures de Gustave Doré, du maître-livre où théologie, poésie, politique ne font qu’une. De la belle ouvrage. Il en existe plusieurs autres traductions, toutes renommées.

 

 

 

 

Et à quoi bon lésiner : un des livres de l’auteur :

 

 

Anatole Atlas

Axiome de le Sphère

Miroir sphérique.

Se trouve dans quelques librairies,

à Paris et à Bruxelles.

 « J’entre au vrai royaume des enfants de Cham »
Rimbaud  

Toute parole naît d’un silence musical.

C’est ce qu’enseigne un pèlerinage migrabond de cinq millénaires. J’hésitais à m’asseoir devant une écritoire, moi qui n’ai pas le talent d’un scribe, et dont le nom fut enregistré par l’histoire comme celui d’un héros d’épopée…

Si je me suis résolu à consigner ce que j’ai vu, c’est afin d’élucider carnages et pillages ayant ravagé ma contrée d’origine. Les contrats mafieux passés entre l’Europe et les gangs au pouvoir sur le rivage des Syrtes, pour concentrationner au prix de mille hécatombes les troupeaux migrateurs issus des terres sinistrées d’Afrique et d’Orient, m’ont convaincu de rédiger ces pages à Bruxelles…

Un metteur en scène inconnu m’y ferait rencontrer le Parrain de la Belgique, avant le départ d’un équipage tiré par un âne qui se révélerait la réincarnation d’un certain Tonton. Cette fantasmagorie convoquerait les souverains d’un monde criminel et grotesque, bouffons de carnaval agitant des bombes en guise de clochettes, sous l’extralucide regard de Jérôme Bosch…Depuis les tablettes en argile où fut écrite ma légende, l’histoire se lit ainsi qu’un livre écrit dans une langue incompréhensible, au cœur de tempêtes qui en arrachèrent les pages en ne laissant que le nom des vainqueurs.

La Drang nach Osten du IIIe Reich eut pour objectifs, outre la fin du régime soviétique, de conquérir le pétrole de Bagdad.

Où le nazisme échoua, s’imposent les nouvelles puissances de l’Axe : Washington-Jérusalem-Riyad…

 

 

 

 

Sans tout à fait quitter le monde de Gilgamesh…

 

 

A WARNING TO AMERICA

 

A New Axis of Defiance : North Korea, Venezuela, and

the Fall of U.S. Deterrence !!

 

 

Nov. 2025 #jeffreysachs #NorthKorea #KimJongUn 

In November 2025, during the U.S. Secretary of War’s visit to South Korea, Kim Jong-un sent a chilling warning : “We will transfer nuclear weapons to Venezuela if Washington continues sending arms to Seoul.” This in-depth Jeffrey Sachs–style analysis breaks down the geopolitical logic behind Kim’s statement — and why it marks the dawn of a new era of symbolic nuclear diplomacy. We’ll examine how this crisis reveal s:

  • The limits of the Trump Doctrine in a multipolar world
  • Why North Korea is now exporting deterrence as strategy
  • How China and Russia quietly gain from Washington’s distraction
  • And why Venezuela has become the symbolic frontline of global defiance

👉 A new Cold War may not come from Europe or Asia — but from the unexpected link between Pyongyang and Caracas.

 

Jeffrey Sachs – Daily fans Jeffrey Sachs – 4.11.2025

 

 

 

Regarder ici :

 

https://www.youtube.com/watch?v=TecajhDUlwo

 

De quoi s’agit-il

 

dans cette vidéo qui a, depuis hier, été désactivée pour le partage par le « fan » mal inspiré ?

 

De l’envoyé US en Corée du Sud chargé de faire pression sur l’Asie en la menaçant de ceci-cela.

Et… du président  KIM JONG UN qui, jouant en solo, vient de faire savoir que si les USA bougent seulement le petit doigt dans la péninsule coréenne, il se fera, lui, un plaisir d’envoyer quelques-unes de ses bombes atomiques au président MADURO.

 

 

 

 

À l’insu même de ses alliés russes ? Ben, faut croire. Tout le monde a été pris de court. Même les Chinois.

Ce qui est génial, estime le Pr. Sachs, c’est qu’il n’a même pas besoin de le faire. Il suffit qu’il le dise.

À la Maison Blanche et au Pentagone, on dit qu’il bluffe. Mais d’aucuns pretendent que, derrière les portes closes, on n’en mène pas large.

Bref, Kim a donné un grand coup de pied dans la fourmilière et flanqué le chaos partout… dans les esprits.

Et dans l’IA ? Bof !

Cela dure 28 minutes, et, bien sûr, c’est en anglais.

Comme ceci :

 

 

 

 

 

 

Toute dernière minute !

 

 

Zohran MANDANI

élu maire de New York

 

 

 

 

 

Lre plus jeune de l’histoire

Le premier musulman de l’histoire

Le premier né en Afrique de l’histoire

 

 

Pour une fois, nous prenons les niouzes chez la BBC :

https://www.bbc.com/news/articles/cly4kr8gzr2o

 

 

 

 

Mis en ligne le 5 novembre 2025

par Les Grosses Orchades

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