Super Lune à Lauvau-sur-Loire – Nuit du 18 au 19 février 2019
AVALANCHE
Le non-événement de l’acte XIV, qui aurait pu avoir à la rigueur deux lignes dans la rubrique des chiens écrasés, n’en finit pas de faire des vagues dans les merdias, parce que les gamins gilets jaunes qui ont cru pouvoir dire dans la rue ce qu’ils pensaient de lui à Finkie ne savaient pas qu’ils avaient été programmés (eux ou d’autres) pour servir d’alibi à une bande de brigands, dont l’intention est de priver les citoyens français de leurs droits les plus élémentaires et les moins discutables. Tout en continuant à ignorer l’abc de leur propre langue.
« La France va intégrer l’antisionisme à sa définition juridique de l’antisémitisme » – L’Observateur
Pendant qu’elle y sera, elle rappellera peut-être qui est sémite (par exemple ses citoyens d’origine arabe) et qui ne l’est pas (tous les sionistes en général, à moins qu’ils se fassent représenter chez ADN par leurs alliés saoudiens).
L’avalanche est celle des réactions juives à la manœuvre en cours. Nous n’en relayons ici que quelques-unes. Avec un peu de bonne volonté, vous ne manquerez pas de rencontrer les autres.
Commençons par Jo Busta Lally, pour qui le combat urgent contre l’offensive macronienne antisémite et antifrançaise est indissociable de celui des Gilets Jaunes :
Déclaration de l’Union Juive Française pour la Paix du 18 février 2019
Nous sommes juifs et nous sommes antisionistes
Nous sommes juifs, héritiers d’une longue période où la grande majorité des Juifs ont estimé que leur émancipation comme minorité opprimée, passait par l’émancipation de toute l’humanité.
Après 3 mois de résistance et de rébellion ; Devenons S.U.P.R.A. Gilets Jaunes ! (Tracts en PDF)
Après 3 mois de rébellion, le Mouvement Gilets Jaunes à une croisée des chemins et donc…
Redonnons Tout le Pouvoir aux Ronds-Points !
Devenons S.U.P.R.A. Gilets Jaunes !
Les dernières manifestations du mouvement des Gilets Jaunes et les évènements récents menant à une tentative de diabolisation accrue* du peuple de France en rébellion par les instances politiques et médiatiques tout autant corrompues qu’obsolètes, nous amènent à réfléchir sur le devenir du mouvement.
Nous pensons que le temps est venu de généraliser un retour aux fondamentaux et de suivre l’exemple des Gilets Jaunes de Commercy dans la Meuse et de ceux de St Nazaire ainsi que d’autres groupes plus anonymes, qui ont mis en place les Assemblées Populaires, seules garantes d’un pouvoir exercé par et pour le peuple.
À cet effet, nous avons résumé notre position politique sur ce sujet sous la forme d’un pamphlet que nous soumettons aux groupes des Gilets Jaunes et à qui veut entendre.
Solidarité – Union – Persévérance – Réflexion et Action pour l’Acte XV !
Devenons S.U.P.R.A Gilets Jaunes !
Reprenons le pouvoir par les Assemblées Populaires et ainsi :
- Boycottons les institutions
- Boycottons l’élection et l’impôt absorbant l’intérêt de la dette odieuse
- Boycottons les entreprises du CAC40 et des transnationales criminelles
- Achetons et promouvons les produits locaux
- Réaménageons nos campagnes et nos communautés agricoles
- Rassemblons-nous en comités populaires de voisinage, de travail…
Tout le Pouvoir aux Ronds-Points !
Pour une société émancipée et donc libre !
De son côté, Israël Shamir a aussitôt réagi. Il l’a même fait deux fois en deux jours !
L’antisémitisme manié comme une arme
Israel Adam Shamir – 20.2.2019
Entre la Plume et l’Enclume
Traduction : Maria Poumier
La Palestine, avec ses paysages merveilleusement vallonnés et ses vénérables oliviers, les uns même plantés de ses mains par Marie, la Vierge, la Mère de Jésus le Christ, la femme palestinienne qui possédait une petite oliveraie près de l’actuel couvent de Cremisan à Beit-Jalla, qui porte encore son nom ; la Palestine avec ses montagnards penchés, tannés par le soleil, aux yeux bleus, et durs à la peine, ma deuxième patrie, ou peut-être bien la première, où je me trouve au moment où j’écris ces lignes, la Palestine est aussi un endroit rare sur la planète, où les gens n’ont pas peur de prononcer le mot juif.
J’ai un ami palestinien, le professeur de chimie à la retraite Ghassan Abdulla (nous sommes devenus amis il y a des années, quand nous tentions de faire avancer l’idée d’un seul État pour tous les habitants de la Terre sainte, de toute confession, idée qui est universellement acceptée dans le monde entier, dont votre pays (que ce soient les US, le Royaume Uni, la Russie ou la France, mais encore considérée comme extrêmement radicale ici). Abdulla, donc, reçoit souvent des visiteurs d’Allemagne et d’Autriche, et sa femme vient de la partie germanophone de la Suisse. Ces visiteurs font une tête scandalisée chaque fois qu’ils entendent le mot juif, en particulier avec une connotation négative, du genre « les juifs ne nous permettent pas d’avoir de l’eau », ou « les juifs ne nous laissent pas utiliser l’aéroport », ou encore « les juifs ont déclaré un état de siège et ne nous pouvons pas aller à l’église », voire « les juifs ont tiré sur les gosses au croisement », et tant d’autres phrases semblables bien trop fréquentes dans le pays où les juifs font la loi, et où les gentils en sont réduits à obéir, ou bien ils crèvent. Les visiteurs allemands cherchent instinctivement un lit pour ramper dessous et se cacher. S’ils trouvent une échappatoire, ils marmonnent « sûrement pas tous les juifs », ou encore « nous aimons les juifs » ou une ânerie de ce genre.
L’armée d’occupation US en Europe a instillé une terrible peur des juifs dans le cœur des Européens et dans leurs cervelles. C’est une peur connue depuis longtemps : l’Évangile témoigne du fait que les gens avaient peur de parler ouvertement du Christ « car ils avaient peur des juifs » (1) Depuis lors, la peur n’a fait que croître et embellir. Et puisque cet effroi existe, il serait étrange qu’ils ne la mettent pas à profit.
« Dirty-Campaigning-Affäre » : Tal Silberstein
Les élections autrichiennes de dimanche dernier nous en offrent une démonstration de choix. Pendant la campagne, le parti social démocrate autrichien (on simplifie en SDO) a importé un maître en coups tordus, israélien, un macher en yiddisch, Tal Silberstein, pour ruiner la réputation de son adversaire Sebastian Kurz ; Silberstein a créé une page facebook au nom de Kurz, et y a posté quelques diatribes farouchement antijuives, puis il a organisé un groupe de fans sur FB et a rajouté des slogans nazis forts de café. L’idée était que les Autrichiens en seraient refroidis et feraient le vide autour de Kurz.
Source : http://plumenclume.org/blog/293-l-antisemitisme-manie-comme-une-arme
Comme vous le savez peut-être déjà, l’acteur et chanteur US (noir et gay) Jussie Smollett a fabriqué et mis en scène une fausse agression homophobe et raciste à l’encontre de lui-même, dont il a accusé des « partisans de Donald Trump ». Le pot-aux-roses ayant été découvert, il est poursuivi pour faux témoignage à la police et viré de la série télé dans laquelle il apparaissait.
Le canular de Jussie Smollett et les impostures juives
Israël Shamir – 22.2.2019
Entre la plume et l’enclume
Traduction : Maria Poumier
Jussie Smollett, qui a payé des acteurs nigériens pour mettre en scène son « hoax »
Le canular de Jussie Smollett [1] et sa mise en pièces pourraient bien détourner le cours des accusations sans fondement. Les fabricants d’Hoax sont allés trop loin, Dieu sait qu’il est largement temps de corriger cela. Une simple liste concise de ces impostures serait trop longue à énumérer dans le cadre de cet essai, mais en voici quand même un échantillon des plus récentes. Elles ont suscité des haut-le-cœur officiels et l’indignation des médias, pour des raisons très légères, et nous sommes en droit d’attendre une révision à la baisse, sur le marché, à cause de l’énormité du stock surévalué.
Il y a déjà des gens improbables qui tentent de capitaliser la réaction attendue afin de la canaliser dans la direction de leur choix, dans un média inattendu. Mr Noah Rothman, chef de rédaction du magazine Commentary, a fustigé dans The New York Times la précipitation imprudente des médias qui ont gobé le canular. Allez, vous nous faites marcher, dites-vous ? Le New York Times est l’un des propagateurs en chef de semblables « hoax ». À la moindre histoire de personne appartenant à la diversité qui éprouve une souffrance, normalement, le The New York Times saisit la balle au bond et joue le jeu à fond. Et quand la supercherie est éventée, cela figure dans le journal en page 46, tout en bas. Alors, pourquoi est-ce que « ce soir c’est différent », comme demandent les juifs le soir de la Pâque ?
C’est que Mr Rothman est absolument contre les canulars commis par des personnes colorées ou gayes, voilà pourquoi. Il en mentionne quelques-uns et ajoute sa récrimination perso : « Il n’y a pas eu de paroxysmes comparables au plan national, dans un contexte de plus en plus violent visant la population juive de New York. Le vrai drame… c’est que les délits de haine sont de fait en hausse depuis que nous sommes entrés dans l’ère Trump, particulièrement ceux qui visent les juifs. » Il ne parle pas là des impostures, il se fait du souci à cause de ces noirs qui suscitent des paroxysmes d’angoisse au détriment des juifs. Les Américains et les Européens devraient éprouver du chagrin pour les juifs et de la colère pour leurs adversaires, et chaque larme versée pour un noir est un gaspillage de larmes de bon aloi.
Parmi les impostures qu’il mentionne, il n’y en a pas une qui soit le fait d’un juif, alors même que les juifs sont le dessus du panier parmi les perpétrateurs d’impostures.
Michael Kader habitant d’Ashkelon, en Israël, qui a plus de deux mille supercheries à son actif, en annonces d’agressions contre des centres communautaires juifs et autres synagogues, en est un exemple éclatant, mais il y en a des quantités dans son genre. Il y a cette dame juive qui avait bricolé une fausse alerte à la bombe sur une synagogue. Un individu juif avait pour sa part décoré de swastikas son propre domicile [3].
Source : http://plumenclume.org/blog/435-le-canular-de-jussie-smollett-et-les-impostures-juives
La réaction de Serge Grossvak est peut-être la plus claire et la plus radicale de toutes. On regrettera seulement qu’il assimile aux turpitudes en cours Dieudonné et quelques quenelliens (« antisémites et ivrognes », son opinion qu’on ne partage pas). Profitons-en pour mettre au point une ou deux choses qui nous énervent.
On comprend que, pour lui et beaucoup d’autres, ce qui se passe relève du tragique. Pour Dieudonné (mais pour Shakespeare et Eschyle aussi) on peut en rire. Si les Africains n’avaient pas conservé la faculté de rire des pires crapuleries humaines, ils n’existeraient plus depuis longtemps. Nous devons les envier, non les mépriser.
Dieudonné est – ou a été – souvent associé à Soral par tous les anti-« antisémites ». Alors, pendant que nous y sommes :
Soral affiche volontiers une sorte de nostalgie pour le IIIe Reich.
Soral est suisse.
Il est né après la guerre.
Il ne sait pas de quoi il parle. On a dû lui faire des choses quand il était petit, auxquelles il cherche une compensation.
Soral ne légifère pas.
Soral n’a pas de police, pas d’armée.
Soral n’a aucun pouvoir… autre que l’influence qu’il exerce sur ceux qui le prennent au sérieux, l’admirent ou partagent simplement son analyse de la géopolitique en cours, et qui sont responsables d’eux-mêmes, devraient l’être ou le devenir.
Leurs fantasmes les regardent.
S’en prendre à Soral ou à Dieudonné au lieu de réserver tout ce qu’on a de forces pour combattre les vrais très réels gredins à l’œuvre… taper sur les vulnérables qui ne vous feront jamais rien en évitant soigneusement les dangereux qui ne demandent qu’à vous écraser, c’est juste prouver qu’on voudrait bien mais qu’on manque des couilles chères à Bardot.
Juif je suis, et Gilet Jaune
J’accuse !
Serge Grossvak – Le Grand Soir – 19.2.2019
J’accuse les hautes sphères politiques et médiatiques pour leur manipulation et leur trahison de la juste lutte contre l’antisémitisme.
J’accuse les pouvoirs politiques et médiatiques d’avoir construit de toute pièce l’accusation d’antisémitisme contre les Gilets Jaunes, contre le peuple rebelle.
J’accuse les principales autorités juives de pervertir la lutte contre l’antisémitisme par sa mise au service de visées politiciennes.
Le coeur me déchire de devoir formuler si graves accusations mais aujourd’hui, comme du temps de Zola, un travestissement des faits à caractère racial est commis à seule fin de protéger le pouvoir. Le coeur me déchire parce qu’étant juif, ce à quoi j’assiste m’est plus blessant encore que les plus abjectes campagnes antisémites : cette manoeuvre contre le peuple trouve soutien et complicité dans les plus hautes autorités juives censées me représenter.
Au coeur des faits réels qui ont donné lieu à travestissements figurent 3 événements.
Le premier, pas nécessairement par ordre chronologique, est constitué par 3 actes antisémites concomitants. Les croix gammées sur les portraits de Simone Veil, la destruction des arbres souvenir d’Ilan Alimi, l’inscription « Juden » sur la devanture d’un magasin dont le propriétaire est juif. À ce jour nul ne sait quels sont les auteurs de ces actes odieux. À ce jour, nul ne peut être désigné coupable de ces gestes ignobles. À ce jour, nul individu, nul groupe ne peut être jeté à la vindicte. J’attends avec impatience que ceux-ci soient identifiés afin qu’ils soient condamnés, mais encore plus parce que je voudrais être certain que ces gestes infâmes ne sont pas le fruit d’un de ces groupuscules extrémistes qui infestent la communauté juive. Chacun a ses hypothèses, pour les uns l’origine vient des Gilets Jaunes, pour moi il faudrait regarder du côté des LDJ et Bétar, peut être l’enquête aboutira-t-elle sur quelques autres imbéciles qui dans tous les cas de figure ne représenteront qu’eux-mêmes. Ces 3 faits, aussi graves soient-ils, ne peuvent, ne doivent donner lieu au lynchage médiatique d’un mouvement populaire. Pervertir le combat contre l’antisémitisme ne peut que conduire à nourrir le racisme bien plus puissamment que les fanatiques de sale obédience.
Le second événement concerne monsieur Finkelkraut. Je tiens ce personnage pour abject, pour un infâme raciste qui mérite amplement la réprobation populaire qu’il peut rencontrer. La réprobation sans coup, sans racisme, simplement l’expression du dégoût que ce sale type inspire. Si une personne profère à son encontre des propos racistes, qu’elle soit justement condamnée. Quel dommage qu’il n’en ait pas été de même lors des éructations islamophobes de l’académicien. Le combat anti-raciste en aurait été renforcé.
Le troisième événement concerne une dizaine de poivrots exhibant la quenelle lancée par l’antisémite Dieudonné. Cet acte d’une poignée de crétins a donné lieu à d’amples indignations jusqu’au plus haut de l’État. Quel dommage que cette indignation face à des ivrognes n’ait pas eu son pendant à juste dimension lorsque les auteurs de faits indignes ont été, dans la même semaine, un Maire et une Sénatrice chassant d’un marché municipal une femme pour port d’un signe religieux (islamique il est vrai, donc racisme acceptable). Cet usage politicien du nécessaire combat anti-raciste est le pire ennemi de ceux qui aspirent à une bonne entente.
Source : https://www.legrandsoir.info/j-accuse-34588.html
Cet article est suivi de nombreux et importants commentaires, qui sont à lire aussi.
Dans notre post précédent, nous disions que l’empire (anglo)sioniste s’acheminait vers sa fin comme les autres : par l’hybris.
Mais, bien sûr, comme toujours, Gilad Atzmon nous avait précédés.
La fin de Sion
Gilad Atzmon – Réseau International – 18.9.2018
Fin des Temps, pour le Sionistan ?
Très Tsahal temps, en tout cas…
« ‘La meilleure façon de contrôler l’opposition est de la mener nous-mêmes’ disait déjà Lénine dans sa vision politique subversive et ‘1984’ d’Orwell en a fourni un exemple fictif, celui d’un appareil politique dans lequel cette vision est mise en pratique… Dans ‘1984’, la tyrannie du politiquement correct restreint le discours et arrête net les gens de voir qu’Emmanuel Goldstein n’est pas vraiment un ‘ennemi de l’État’, mais que lui-même, n’est qu’un symptôme de la maladie. Et n’est-ce pas aussi le politiquement correct pur et simple, qui nous empêche de jamais mentionner le fait que le protagoniste, personnage de Goldstein, est lui-même, juif ?… »
Gilad Atzmon, “Being in Time”, 2017
***
La fin de Sion
Avant la nouvelle année juive, Rosh Hashana, il est ordonné aux Hébreux de faire une évaluation de leur position vis à vis du monde. Haaretz, le journal des soi-disant « Israéliens qui pensent », a suivi cette Mitzvah, sondant les juifs israéliens sur leurs attitudes vis à vis du fait d’être juif, du judaïsme, de dieu et du « juif ».
Source : https://reseauinternational.net/gilad-atzmon-la-fin-de-sion/
VENEZUELA
et Reste Du Monde
On n’est pas en avance, mais c’est trop important pour être sauté. L’infatigable Roger Waters est une fois de plus remonté sur le pont.
Roger Waters (Pink Floyd) et l’ex-président Rafael Correa démontent l’emballement médiatique contre la démocratie vénézuélienne
Thierry Deronne – Le Grand Soir – 19.2.2019
Ce 18 février Roger Waters, fondateur des Pink Floyd, a posté ce message vidéo urgent :
« On est à quatre jours du 22 février 2019, date à laquelle Richard Branson prétend qu’il veut organiser un « Concert live » à la frontière de la Colombie avec le Venezuela « pour rassembler une aide humanitaire pour le peuple du Venezuela ». Je l’ai lu dans le Daily Mail et j’ai vu un vidéoclip de Branson avec son coeur saignant et son tee-shirt de Virgin. L’important à comprendre, si vous entendez ce truc comique, c’est que tout ça n’a rien à voir avec l’aide humanitaire. Cela regarde l’adhésion de Richard Branson (ce qui ne m’étonne pas de sa part) à la décision états-unienne de s’emparer du Venezuela. Tout cela n’a rien à voir avec les besoins du peuple du Venezuela. Ce concert n’a rien à voir avec la démocratie. Rien à voir avec la liberté. Rien à voir avec une « aide ». J’ai des amis à Caracas. Il n’y a pas de guerre civile, pas de violence, pas de meurtres, pas de dictature apparente, pas d’emprisonnement massif d’opposants, pas de suppression de la presse, non, rien de tout cela n’a lieu, même si c’est le storytelling qu’on vend au reste des États-Unis. Il faut s’éloigner de tout ça, et en particulier de Richard Branson. Et, Peter Gabriel, mon ami, appelle-moi. Je veux te parler. Car il est très facile d’être emmené par le bout du nez vers un « changement de régime ». Voulons-nous vraiment que le Venezuela devienne un autre Irak ? Ou Syrie ? Ou Libye ? Pas moi. Le peuple vénézuélien non plus. Maintenant j’arrête. Jusqu’à demain. »
C’est aussi l’avis de Rafael Correa, ex-président de l’Équateur, qui s’exprimait hier sur les ondes de la Radio-Télévision Publique Belge. Il y a démonté la vulgate médiatique de la « crise humanitaire », comme l’a déjà fait l’expert de l’ONU envoyé sur place, Alfred de Zayas, et a pointé la guerre économique contre le Venezuela. Il a rappelé que le président Maduro a été élu démocratiquement et il a accusé les États-Unis de manipulation.
« Quel plus grand attentat contre les droits de l’Homme que le blocus de la part des États-Unis ? Qui peut croire que Donald Trump défend les droits de l’Homme ? » .
Notons le rôle des « questions » des journalistes dans ce type d’interviews : recycler le « sens commun » qu’ils ont eux-mêmes sédimenté depuis des années. Dans ce cas, répéter que le gouvernement élu du Venezuela est un « régime » et que celui-ci « bloque l’aide humanitaire » (1). Ce qui contribue à neutraliser l’opinion et à justifier une intervention ou un coup d’État contre une démocratie électorale et participative.
Face à l’arrivée en Colombie de militaires états-uniens et du sénateur Marco Rubio dans le cadre de l’« aide humanitaire », l’ex-candidat présidentiel Gustavo Petro s’est exprimé via son compte twitter :
« Bien que nos médias n’aiment pas le dire, le sénateur Rubio est l’expression des secteurs les plus rétrogrades de la politique états-unienne et a aidé à construire une politique extérieure violente. Cette politique a assassiné des millions de personnes au vingt-et-unième siècle »
ajoutant dans un autre message :
« Le sénateur américain Marco Rubio était également allé apporter la démocratie en Libye. Ce pays est aujourd’hui un État failli avec des dizaines de milliers de morts et est devenu un marché d’esclaves noirs ».
Thierry Deronne, Caracas, le 18 février 2019
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Note (1) : la télévision canadienne vient d’admettre que l’image du « pont bloqué par le Venezuela » était une fake news : https://www.cbc.ca/news/world/venezuela-bridge-aid-pompeo-1.5018432
Source d’origine : Venezuelainfos
URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/roger-waters-et-lex-president-rafael-correa/
Poutine et la religion antimissile américaine
Observatus geopoliticus – Chroniques du Grand jeu – 23.2.2019
Moscou semble avoir mangé du lion. Alors que l’empire US, sous la démarche erratique du Donald, s’engage sur des voies incertaines, la Russie répond du tac au tac, d’égal à égal. Fini le temps des accommodements, des paroles d’apaisement.
La sortie de Washington du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), signé en 1987, en est le meilleur exemple. Devant la possibilité que les Américains installent, en Europe, des missiles pointés sur la Russie, Poutine se montre offensif. Vous voulez rejouer la crise de Cuba ? OK, nous sommes prêts…
Ce temps chaud de la Guerre froide, brûlant même, consistait en l’installation de missiles russes à Cuba menaçant le territoire américain suite, comme cela fut souvent oublié, au déploiement de missiles US en Turquie qui menaçaient le territoire soviétique. La résolution de cette crise qui ébranla le monde ne fut pas une victoire de Kennedy comme le voudrait la légende urbaine, mais consista en un retrait mutuel (de Cuba et de Turquie). Plus d’un demi-siècle après, c’est reparti pour un tour…
Dans son adresse annuelle au parlement, Vladimirovitch le déclare sans ambages :
« La Russie sera contrainte de déployer des armements qui pourront être utilisés non seulement contre les territoires d’où peut provenir une menace directe, mais aussi contre les territoires où se trouvent les centres de décision d’usage de missiles nous menaçant ».
Traduction : les euronouilles qui auraient la mauvaise idée d’accueillir les batteries US seront visés, mais aussi leurs maîtres (États-Unis et OTAN). Pour ce faire, les derniers petits bijoux russes, missiles hypersoniques à tête nucléaire et autres joyeusetés, seront déployés sur des navires et sous-marins à proximité des côtes américaines. Même plus besoin de Cuba. Et le maître du Kremlin de conclure sur un ton ironique :
« 1000 km à Mach 9, le calcul n’est pas en leur faveur… »
Les grandes villes états-uniennes sont dans le viseur et l’on imagine la crise de nerfs à Washington. D’autant plus que cette question des missiles va bien au-delà de la simple stratégie militaire, comme l’expliquait une excellente analyse d’Olivier Zajec dans le Monde Diplomatique il y a douze ans :
Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/02/poutine-et-la-religion-antimissile-americaine.html
Et on attend, de Sayed Hasan, la version sous-titrée en français de ce « Discours au Parlement » de Vladimir Poutine.
Enfin, pour détendre un peu l’atmosphère (après tout, on est en Belgique)…
Agressivité contre le gouvernement italien : Verhofstadt se surpasse
Les Crises – 20.2.2019
Feu à volonté sur le chef du gouvernement italien ! Le 12 février, celui-ci était « l’invité » des eurodéputés lors d’une séance plénière à Strasbourg. Et il a essuyé un feu nourri de critiques particulièrement violentes. À la manœuvre en particulier, Guy Verhofstadt. L’ancien premier ministre belge, chef du groupe libéral au sein de l’europarlement, est connu pour être un intégriste de l’intégration fédérale de l’UE. Et n’est jamais le dernier en matière d’outrances et de provocations. Cette fois, il s’est surpassé, en accusant Giuseppe Conte de « « stupide abus de pouvoir » dans son propre pays.
Source d’origine : Ruptures, 15-02-2019
Pour les niouzes sur l’Acte XV : voir ailleurs ou la semaine prochaine.
Mis en ligne le 24 février 2019
One Responses
Mille mercis !
Et à propos de Roger Waters… Comment dire ?
Peut être qu’il possède ce que la Bardot cherche (encore) désespérément chez certains…
RW toujours vêtu de noir, ce qui me plait tout particulièrement, en plus du reste !
Jo