“Truth Bombs”… “Bolshevik Color Revolution…”
Et ta soeur, Ducon ?
On ne vous traduit pas… Voyez sur Deepl.com :
Putin’s Valdai Truth Bombs Expose the Bolshevik Color Revolution
by Matthew Ehret October 29, 2021 576 Views 1 Comment
In this week’s episode of The Great Game, V, CJ and Matt review the best highlights of the explosive Valdai Club speech by Vladimir Putin which sent shockwaves through the international community this week. In his speech, Putin stood up in defense of the nation state system in opposition to those globalists attempting to use the multifaceted global crisis to their advantage.
Most controversially, the Russian leader condemned the Bolshevik Revolution and the sick transformation of the culture of 1920s Russia that not only destroyed the great potential of a world of cooperating nation states in the 19th century, but also set the foundations for the rot of cultural relativism, wokeness, critical race theory and other cultural insanities of our modern collapsing age.
Other topics discussed at length in this show: The spread of the American System around the world in the wake of the Civil War, how the Russo-Japanese war was bankrolled by London and Wall Street Financiers (as well as the Bolshevik revolution’s expression in 1905 and 1917), the rise of the fascist Pan European Union, the British control of the Young Turks, the rise of the Frankfurt School and how the leading Trotskyites became the neoconservatives.
Matthew Ehret is the Editor-in-Chief of the Canadian Patriot Review , and Senior Fellow at the American University in Moscow. He is author of the‘Untold History of Canada’ book series and Clash of the Two Americas. In 2019 he co-founded the Montreal-based Rising Tide Foundation .
Un seul commentaire (avant le nôtre) :
Antonpan
October 30, 2021
How can one be taken seriously when he calls wrongly the names of the Bolsheviks : Troki for Trotsky, Halphen for Ghelphand ?
Mais il faut bien reconnaître que le « maître du discours » leur a passé complaisamment les assiettes. Et se dire que s’il a été aidé pour rédiger sa bafouille, il serait grand temps que Président de la Fédération de Russie fasse fissa un peu de ménage dans ses missi dominici.
Car c’est à se demander si c’est du pur jus ou le résultat d’un « brain storming » des petites mains du Kremlin, si on ose ainsi parler, plutôt que la réflexion approfondie de quelqu’un censé représenter la Russie de toujours, celle des Soviets non exclue.
Et pendant qu’on y est, non, on ne trouve pas que ce soit le discours le plus important de sa carrière, loin de là. Le plus important, à ce jour, reste celui de Munich (février 2007), qui n’était peut-être pas le discours d’un seul homme non plus mais qui en avait l’air, en ce sens qu’il était d’une remarquable cohérence et qu’il annonçait des choses non par lui décidées ou projetées mais par lui jugées inévitables et apparemment espérées. Des choses ensuite advenues comme il l’avait prédit. On ne peut pas prétendre qu’il soit aussi heureux quand il parle du passé…
Certes, un homme de gouvernement, dans un pays en état de guerre, déclarée ou non, depuis plus d’un siècle, une fois encore sous menace d’invasion, soucieux de ramasser autour de lui la Nation, à commencer sans doute par ceux qui y exercent à juste ou à injuste titre un certain pouvoir, parlant à Valdaï à des gens venus de tous les horizons de conscience et de nombreux pays, se devait de rendre compréhensible par tous, amis ou ennemis, ce qu’il juge important. Certes. Mais pas au point de piétiner les tombes de ceux qui ont permis que vous soyez là, aujourd’hui, aux commandes de votre pays, et que vous vous appeliez Vladimir et non Tartempion.
Sans Lénine et sans Staline, les Russes (et tous les autres d’alentour, y compris le musulman qui a planté le drapeau rouge sur le Reichstag), les popes, les « libéraux » et le Président lui-même ne seraient aujourd’hui que les occupants à 100% impuissants d’une réserve d’esclaves des États-Unis et de l’Empire Britannique, au même titre et de la même façon que le sont les lointains descendants des Cheyennes, des Sioux, des Comanches ou des Shoshones : comme eux, ils seraient en train d’essayer de se faire un peu de fric non taxé dans leurs réserves devenues tripots.
Quand on veut parler de morale publique, il ne faut pas oublier « morale » en chemin. Il est bien aussi d‘être tolérant, mais la tolérance, comme nous le savons, il y a des maisons pour ça. Notre avis en bref est qu’on n’a pas à faire de ronds de jambes à des gens à qui on ne doit rien, au détriment de gens à qui on doit tout.
À propos d’un discours qui n’a pas fait grand bruit d’abord, mais qui en fait de plus en plus…
…comme un pavé dans une mare fait des ronds de plus en plus grands.
Théroigne – L.G.O. – 5.11.2021
Le Saker – pour qui nous avons depuis de longues années non seulement du respect, mais une réelle affection – a salué ce discours avec enthousiasme. Il s’agit, bien entendu, de la récente intervention de Vladimir Poutine au Club Valdaï, et il l’a publié en anglais sur son site, persillé de ses propres réflexions et commentaires, non sans avoir mis en rouge les passages qu’il estimait les plus importants.
Nous l’avons dit plus haut : ce n’est pas, à notre avis, le discours le plus important de la carrière du président russe. C’est même un discours qui contient diverses choses auxquelles on ne peut pas adhérer, et, oui, c’est la première fois.
Cela dit, les commentaires du Saker ne sont pas surprenants pour qui connaît un peu son histoire, et la méthode Coué n’est interdite à personne. Si ce qu’il a compris ou cru comprendre est correct, c’est une mauvaise nouvelle. Pour les Russes et pour tout le monde. Les derniers papiers de Mme Bechet-Golovko hélas (voir dans notre post sur La Terreur covidienne), n’incitent pas vraiment à l’optimisme.
Nous nous contenterons de rapporter ici, pour ceux qui ne les connaîtraient pas encore, les seules paroles de Vladimir Poutine, telles que traduites en français par Christelle Néant pour Donbass Insider et reprises par le Saker Francophone.
Pour les lire avec les commentaires du Saker lui-même, c’est ici :
https://lesakerfrancophone.fr/lecture-commentee-du-discours-de-poutine-au-club-valdai
Et voici le texte sans ajouts (même source) :
Discours prononcé au Club de discussion de Valdaï 2021 par Vladimir Poutine
Traduit par Christelle Néant pour le Donbass Insider
Publié par Le Saker francophone
Chers participants à la session plénière, Mesdames et Messieurs !
Tout d’abord, je tiens à vous remercier d’être venus en Russie et de participer aux événements du Club Valdaï.
Comme toujours, lors de ces réunions, vous soulevez des problèmes pressants, urgents, et discutez de questions qui sont, sans exagération, d’actualité pour les gens de tous les pays du monde. Et cette fois-ci, le thème principal du forum est direct, assez tranchant, je dirais même, « Bouleversement global – XXI : l’homme, les valeurs, l’État ».
En effet, nous vivons une époque de grands changements. Et si vous le permettez, comme le veut la tradition, je me permettrai également de commenter l’ordre du jour que vous avez formulé.
URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/discours-prononce-au-club-de-valdai-2021-par-vladimir-poutine/
Il faut l’avoir entendu pour y croire !
D’abord, il y a eu le très curieux passage où le Président, ni plus ni moins qu’un micronien de culture, y est allé de son…
« À cet égard, je tiens à rappeler à quel point la pandémie de coronavirus est devenue grave et dangereuse. Dans le monde entier, comme nous le savons, plus de quatre millions 900.000 personnes en sont mortes. Ces chiffres horribles sont comparables, voire supérieurs, aux pertes de guerre des principaux combattants de la Première Guerre mondiale. »
…c’est-à-dire nous prend sans sourciller pour des cons, puisque ses horribles « quatre millions neuf cent mille personnes » représentent (il ne peut pas l’ignorer) exactement 0,04% des 7 milliards que nous sommes et qu’il doit y en avoir eu beaucoup plus, sur la même période, qui sont morts du rhume ! Si on sait que, sur ces morts allégués, seul un dixième est véritablement mort du covid en soi et les autres d’autre chose (autres maladies préexistantes, autres maladies volontairement ou involontairement ignorées et non soignées, interdictions de soigner, suppressions de lits d’hôpitaux, vaccinations multiples imposées par oukases, sans justification scientifique ou morale ni mandat, et on en passe).
Qu’un Sobianine s’amuse à essayer de terroriser les populations par ces moyens pré-dictatoriaux, soucieux qu’il est de prendre le contre-pied (tant que ça ?) de ceux qu’il aimerait remplacer, on le comprend, c’est de bonne guerre, aussi longtemps qu’il y a au-dessus de lui un pouvoir régulateur. Mais que le porte-parole théorique de tous les Russes en fasse autant, on ne trouve pas ça vraiment drôle.
Reste à savoir ce qui se passe réellement en Russie : Le nombre des cas de covid explose-t-il vraiment comme rapporté par les voix officielles (TASS) ? Si c’est réel et non pseudo-statistiqué, à quoi est due, dans un pays qui 1) n’a pas été soumis aux vaccins génocidaires, 2) se targue de posséder – et souhaite vendre – un vaccin naturel inoffensif, cette explosion exponentielle de nouveaux cas ? Si elle est réelle, à quoi est-elle due, c. à d. à quoi l’attribuent les instances gouvernementales et les (vrais) scientifiques ? Ces nouveaux cas si préoccupants conduisent-ils à la mort (si oui, dans quelle proportion) ou à des handicaps de longue durée ? L’hypothèse d’une attaque ciblée (guerre biologique et non virus) est-elle ou non envisagée par les gens sérieux ? Toutes ces questions, et bien d’autres, restent sans réponse, et le Président chante en chœur avec les pires manipulateurs de la terre, censément ses ennemis, des choses qu’aucune personne un peu honnête et de bon sens ne peut prendre au sérieux. Et on voudrait que nous ne soyons pas inquiets ? Imaginons-nous les Russes…
Cela étant dit, le passage qui nous est plus particulièrement resté en travers du gosier, qu’on l’interprète comme on voudra, est celui-ci :
« Il y a un peu plus de cent ans, la Russie connaissait objectivement, y compris dans le cadre de la Première Guerre mondiale alors en cours, de graves problèmes, mais pas plus que d’autres pays, et peut-être même à une échelle moindre et avec moins d’intensité, et elle aurait pu les surmonter progressivement de manière civilisée. Mais le bouleversement révolutionnaire a conduit à l’effondrement, à la désintégration de ce grand pays. L’histoire s’est répétée il y a 30 ans, lorsqu’une puissance potentiellement très puissante n’a pas entrepris à temps la transformation nécessaire, souple mais nécessairement réfléchie, et qu’elle a par conséquent été victime de dogmatiques de toutes sortes : tant des réactionnaires que des soi-disant progressistes – tous ont essayé, des deux côtés.
« Ces exemples de notre histoire nous permettent d’affirmer que la révolution n’est pas le moyen de sortir de la crise, mais le moyen de l’exacerber. Aucune révolution n’a jamais mérité les dommages qu’elle a causés au potentiel humain. »
Qu’il aille dire ça aux Cubains !
Qu’il aille dire ça aux Chinois !
Dont dix millions de plus chaque année, uniquement parce qu’il y a eu la révolution, mangent à leur faim au lieu de crever d’inanition en travaillant pire que des bêtes de somme pour se payer la misérable dose d’opium censée leur faire supporter progressivement leur merveilleux sort en attendant que les « graves problèmes » se résolvent tout seuls de manière civilisée !
Chaque Chinois, comme chaque créature vivante, n’ayant qu’une vie, il n’est pas indifférent, n’en déplaise à Vladimir Vladimirovitch, de savoir si cette vie unique sera écrasée dans l’œuf, lentement laminée par tous les moyens possibles ou susceptible au contraire de conduire celui qui en a hérité vers un semblant d’existence réelle un peu autonome. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’en aura jamais une deuxième.
Par ailleurs, une des particularités les plus hallucinantes de ce discours à nos yeux est peut-être qu’il ait osé mettre sur le même plan – péjorativement révolutionnaire ! – les travaux d’Hercule des surhommes de 1917-21 et la débandade sans honneur de la nomenklatura gorbatchévienne de 1985-91.
Il vaut peut-être mieux avoir entendu ça qu’être sourd, mais on a du mal à s’en persuader.
Et nous, dont il est quand même aussi question dans ce foutoir, que devons-nous en penser, du jugement présidentiel sur ces calamiteux bolcheviques ?
On peut n’être pas communiste, parce que le communisme implique un esprit de corps – que d’aucuns appellent embrigadement – c’est-à-dire un militantisme différent de l’autodiscipline qu’implique l’anarchisme par exemple. Il n’empêche que l’anarchisme, ni même le simple individualisme, n’exclut pas l’observance d’un noyau de rigoureux principes, dont certains sont les mêmes pour tout le monde, en tous temps et en tous lieux, par-dessus les idéologies, les croyances religieuses ou les convictions philosophiques.
Précisons : ce qu’anarchistes véritables et communistes véritables partagent, c’est une poursuite du bien général, une impossibilité à s’isoler du sort commun. Il faut insister sur cet identique besoin, parce qu’il fait toujours défaut aux meilleurs et aux plus sincères penseurs de droite, qui sont souvent de redoutables pamphlétaires, aptes à discerner les choses qui ne vont pas et à les dénoncer avec une grande efficacité, mais qui les attribuent toujours à… « d’autres », qu’ils ne comprennent pas, jamais à eux-mêmes ou à des causes identifiables (telles que le capitalisme ou l’égoïsme de classe des nantis par exemple), jamais à autre chose que « la faute à pas de chance » au mieux.
« Comprendre et ne pas juger »
Hélas, moins on comprend, plus on se croit en état de juger.
Ce que nous appelons « la gauche » et qui suscite en nous le sentiment d’un impérieux devoir, ils l’appellent, eux aussi, « la gauche », mais comme quintessence de tout ce qui n’est pas eux et qu’ils exècrent. Toutefois, dans « tout ce qui n’est pas eux » – ce mouvement viscéral d’identification à autrui qui est à la fois égalité et fraternité – il faut admettre aussi qu’il y a, en plus de nos humaines faiblesses, des truqueurs, qui ne sont ni de droite ni de gauche, quand bien même ils se réclameraient de l’une ou de l’autre. Leur plus grande aptitude à ceux-là est de semer la confusion et de pêcher en eaux troubles. Malheureusement, ils sont beaucoup plus nombreux que la droite et la gauche réunies, et se réclament indifféremment de l’une ou de l’autre, quand ils ne passent pas allègrement de l’une à l’autre au gré de leurs caprices ou de leurs calculs. Les gens de la vraie gauche, qu’on se le dise une fois pour toutes, ne sont pas responsables des étiquettes abusives que ceux-là se collent sur le front.
Donc, oui, nous ne nous reconnaissons pas seulement dans les jacobins, nos ancêtres, mais dans les bolcheviks, les leurs, les siens.
Bolcheviks ! Qu’a recouvert ce mot qui sert de si utile épouvantail aux marchands de bluff du « parti de l’égoïsme » ? Des gens des villes et des campagnes, des moujiks et des ouvriers syndiqués, des chrétiens orthodoxes, des juifs, des musulmans et des sansdieu… « les humiliés et les offensés » de Dostoïevski. Des gens qui avaient décidé, en frères, de faire « la guerre à la guerre »… Non, ça, c’était Lénine, qui a toujours eu un peu d’avance sur tout le monde. Mais enfin, ils se sont battus comme ils pouvaient, comme ils savaient, contre le Léviathan par lequel ils refusaient de se laisser pétrifier. En commettant des erreurs, des injustices, des violences dommageables pour eux et pour tous. Oui, et alors ? Vous auriez fait quoi, vous, grandes gueules, à leur place ? Vous avez fait quoi, en fait ?
Il s’est trouvé un jour de 1917 – j’ai oublié lequel – où 15.000 bolcheviks de Saint-Pétersbourg se sont mis en route pour aller, sans jugement, à Moscou, fusiller leur chef. Pourquoi ? Parce qu’il voulait que la Russie cesse de faire la guerre à l’Allemagne pour s’occuper, à l’intérieur, de ses affaires, ô combien urgentissimes. Quoi ? Laisser le Kaiser s’en tirer ? Ne pas aller le punir en même temps que toute l’Europe ? Trahison, non ? [Remarquez que Raspoutine avait été du même avis et tenté d’en convaincre le tsar, mais les Britanniques avaient écarté ce péril en l’assassinant]. Toujours est-il que, pendant quelques jours de 1917, Lénine s’est trouvé seul, à Moscou, sans aucune autre défense que les corps de Kroupskaïa sa femme, de Staline et d’un Juif dont le nom m’échappe (c’est mon Alzheimer qui avance). Trois personnes ! Trois, qui n’ont pas flanché et qui ne l’ont pas laissé. Qu’est-ce qui a empêché ses exécuteurs d’arriver jusqu’à lui ou qu’est-ce qui les a fait changer d’avis en route ? Je l’ignore. Il faut demander à Mme Lacroix-Riz ou à M. Monville, qui, eux, doivent savoir. Mais le résultat de cet épisode entre beaucoup d’autres, c’est que M. Vladimir Poutine est aujourd’hui en vie et qu’il préside aux destinées de la Russie en proférant des sottises indignes d’un homme qui a été élevé dans les écoles de l’URSS.
Il est bien évident que pour se porter à de tels excès, les bolcheviks de Saint-Petersbourg avaient eu le crâne bourré et le cerveau lavé (ce n’est pas incompatible) par une propagande va-t-en-guerre capitaliste de grand style. Comme tout le monde alors, comme nous tous et comme, apparemment, les actuels habitants du Kremlin. Au secours !!!!!!!!
On apprendra néanmoins avec plaisir qu’aujourd’hui les marchands d’armes s’appellent « entrepreneurs de défense ». Qui a dit qu’on n’est pas civilisés ?
URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/il-faut-lavoir-entendu-pour-y-croire/
Pile poil !
On se disait bien que notre aède national ne laisserait pas passer sans réaction un faux pas de cette envergure. On ne se trompait pas. C’est au point qu’il en dédaigne même de sarcastiser sur l’amusant Renaudot de sa baronne préférée…
Dorogoï Vladimir Vladimirovitch,
Je vous prie de bien vouloir accepter ce message rappelant ce que j’écrivais dans la Pravda, sous le titre Pour le quatrième anniversaire de la révolution d’Octobre, il y a juste un siècle…
« Voici venir le quatrième anniversaire de la Révolution du 25 octobre (7 novembre). Monarchie, castes, pays aux mains d’une race de seigneurs, illettrisme sous influence de la prêtraille, infériorité de la femme, oppression des nationalités, misère matérielle et morale, arriération généralisée, faible espérance de vie : telles étaient les survivances du servage en Russie à la veille de 1917. Nous avons vidé l’ordure tsariste, n’avons pas laissé pierre sur pierre du régime des castes et avons extirpé les racines du féodalisme. La Russie ne connaît plus cette ignominie qu’était l’absence de droits pour la femme, survivance du Moyen-Âge replâtrée dans tous les pays du globe, sans exception aucune, par la bourgeoisie cupide et la petite-bourgeoisie obtuse. Que les cabots de la bourgeoisie nous accablent d’injures pour impairs et erreurs que nous commettons ne nous atteint pas, puisque nous sommes les premiers à les reconnaître. Comment ne pas en commettre, dans cette œuvre pionnière de l’histoire mondiale qu’est la création d’un régime encore inconnu, qui se donne pour mission l’affranchissement de l’humanité du joug du capital et des guerres impérialistes. La politique internationale du capital financier prédomine aujourd’hui dans le monde entier : politique engendrant inéluctablement de nouvelles guerres impérialistes et poussant à une accentuation du pillage, du brigandage, de l’étranglement des petites nationalités faibles et arriérées par une poignée de puissances. Cette question, depuis 1914, est devenue la pierre angulaire de la politique dans tous les pays du globe. C’est une question de vie ou de mort pour des dizaines de millions d’êtres humains. Lors de la prochaine guerre impérialiste, sera-t-il exterminé 20 millions d’hommes (au lieu des 10 millions entre 1914 et 1918) ? Y aura-t-il 100 millions de mutilés (au lieu de 50) ? Sur ce terrain, la Révolution d’Octobre a inauguré une ère nouvelle dans l’histoire mondiale. Les valets de la bourgeoisie, comme toute la petite-bourgeoisie pseudo-socialiste, se sont gaussés de notre mot d’ordre « transformation de la guerre impérialiste en guerre civile ». Or, ce mot d’ordre s’est avéré l’unique vérité – désagréable, brutale, atroce, soit ! – mais une vérité dans cette nuée de mensonges chauvins et pacifistes les plus raffinés. Ces mensonges s’effondrent. Chaque jour démasque davantage une paix pire encore que celle de Brest-Litovsk, la paix de Versailles. Devant les millions d’hommes qui réfléchissent aux causes de la guerre d’hier et à celle de demain, s’affirme cette vérité terrible : impossible de s’arracher à la guerre et au monde impérialiste qui l’engendre inévitablement – impossible de s’arracher à cet enfer autrement que par une révolution communiste. »
Dorogoï Vladimir Vladimirovitch,
Cet article est paru dans le No 234 de la Pravda datée du 18 octobre 1921, l’année précédant la prise du pouvoir en Italie par Mussolini. Se pourrait-il qu’il soit publié de nos jours où que ce soit dans le monde, ne serait-ce qu’à titre documentaire ? Lit-on beaucoup d’éditoriaux plus actuels ? Au vu de la situation catastrophique (pire que celle des moujiks sous le tsarisme) subie par la majorité des populations du globe, alors que le PIB mondial (en milliards de $ 2000) est passé de 175 au début du XIXe siècle à 1.000 au début du XXe, pour atteindre 50.000 au début du XXIe et avoisiner aujourd’hui les 100.000 (soit un doublement global de la richesse en 20 ans), sans que ces chiffres bénéficient jamais de la moindre publicité, j’affirme que les conditions offertes par le socialisme au temps de l’Union soviétique (malgré les handicaps causés par une démentielle course aux armements, qui est le moteur de l’économie capitaliste), par la priorité absolue accordée à l’éducation, à la santé et à l’élévation du niveau culturel, furent ce que l’humanité connut de meilleur au cours de son histoire. Élémentaire vérité constituant le principal tabou qui ait jamais obéré sa mémoire. Seule une puissance de propagande sans précédent, assurée par l’industrie médiatique mondiale aux ordres des multinationales, entretient ce scandaleux tabou grâce à une stratégie d’abrutissement mise en œuvre par les modernes moyens de manipulation des masses, dont la moindre n’est pas la colonisation des cerveaux par l’imagerie d’un paradis fantasmatique assurant l’enfer à la majorité des humains. Car l’habileté des possédants économiques est de faire en sorte que les contradictions antagoniques soient escamotées dans l’espace public par un consensus des dirigeants politiques, au moyen d’une surenchère de fausses polémiques idéologiques. Ainsi, partout des considérations sociétales ont-elles remplacé les revendications sociales. Un système de représentations falsifiées se substitue à la réalité, dans un réseau de pièges électroniques tissant la toile d’un véritable pseudocosme. Tout enfant naissant aujourd’hui voit son psychisme promis à une existence larvaire tapissée d’écrans, qui lui feront miroiter l’illusion de parcourir des espaces infinis. Plus bas que poussière, il croira s’enivrer d’éther, ignorant son écrasement dans les plus sordides bas-fonds de l’histoire. Sourd, aveugle, muet – promis à l’analphabétisme – il braillera dans un labyrinthe qui lui cachera les miradors en surplomb de ce camp de la mort. Car c’est d’une domination du travail mort (en quoi, pour Marx, consistait le capital) sur le travail vivant qu’il s’agit. C’est-à-dire, d’une soumission de toute valeur d’usage à la valeur d’échange. Le projet communiste est celui d’un renversement de ces rapports.
URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/dorogoi-vladimir-vladimirovitch/
Il semblerait que nous n’avons pas été les seuls à nous étrangler sur la jactance de Matthew Ehret reprise parTheDuran, qui nous avait habitués à plus de circonspection. Ce qui est sûr, c’est que Matthew Ehret éprouve aujourd’hui le besoin de s’expliquer sur ce qu’il a voulu dire. On ne vous traduit toujours pas, mais Deepl.com est un traducteur instantané en général très fiable.
Why Putin Criticized the Bolshevik Counter Revolution : Trotsky, Parvus and the War on Civilization
by Matthew Ehret November 5, 2021 119 Views 3 Comments
Originally published on the Strategic Culture Foundation
A scandal arose this week as President Putin took some time to denounce the Bolshevik Revolution at the Valdai Discussion Club saying:
“Just over a century ago, Russia objectively faced serious problems… Russia could have dealt with its problems gradually and in a civilised manner. But revolutionary shocks led to the collapse and disintegration of a great power… These examples from our history allow us to say that revolutions are not a way to settle a crisis but a way to aggravate it. No revolution was worth the damage it did to the human potential.”
How could a statesman so critical of the abuses of capitalism, and so masterful in combatting structures of modern imperialism, bemoan the Bolshevik revolution which gave rise to Soviet Russia? Doesn’t Putin respect Soviet Russian accomplishments including the sacrifices made to put down Hitler? How could Putin be a true anti-imperialist if he is an anti-revolutionary?
To do my part in resolving this paradox, let me begin by saying: it isn’t a paradox.
The fact is that Vladimir Putin is both an anti-imperialist, and also a revolutionary, just not in the way you might imagine. To understand what I mean, a certain lesson into recent history is in order.
Retour à l’Hexagone et à ses environs
Enfin !
Orwell la balance
Bruno Guigue
Publié par Jean-Pierre le 29.10.2021
2 mai 1945, le drapeau rouge flotte sur le Reichstag. La bataille de Berlin est terminée. Hitler s’est suicidé dans le bunker de la chancellerie. Le Reich millénaire s’écroule dans une atmosphère digne du Crépuscule des dieux. Chèrement acquise, la victoire finale de l’Union soviétique sur l’Allemagne nazie expédie dans les poubelles de l’histoire une entreprise démentielle de domination raciale qui a dévasté l’Europe avant de disparaître sous les décombres de la capitale allemande.
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Ce n’est pas Jonathan Swift mais c’est bien aussi.
Pleurnicher le Vivant
Frédéric Lordon – Le Monde Diplomatique – 29.9.2021
Gustave Doré. — « La Vallée de larmes », 1883.
Rechercher dans la page : « capital » — Expression non trouvée.
Pourtant avec capital on avait mot compte triple : capital, capitalistes, capitalisme. On fait des recherches dans l’article de tête de Nicolas Truong qui introduit une grande série d’été dans Le Monde : « Les penseurs du vivant ». Pas une occurrence. Enfin si, il faut être honnête, une : « Nous vivons un bouleversement capital ». Si la situation terrestre n’était pas si tragique, ce serait presque drôle.
URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/pleurnicher-le-vivant/
Libérez ASSANGE
et mettez ses accusateurs en prison !
On se trompe ou M. Monville s’aligne sur les positions de principe de Me Vergès ?
Chers lecteurs, vous avez le devoir de lire ceci jusqu’au bout, d’écouter jusqu’au bout ce que dit M. Aymeric Monville et ce que dit, un peu plus loin, Mme Stella Morris, compagne de Julian Assange et mère de ses enfants
100 ème anniversaire de la naissance de Brassens : ni culte ni oubli
Georges Gastaud – PRCF – 22 octobre 2021
L’auteur de ces lignes est un vieil admirateur et « praticien » de l’œuvre malicieuse, musicalement solide et poétiquement raffinée de Brassens : il fut un temps où je connaissais par cœur toutes ses chansons et où j’étais capable, tant bien que mal, d’en chanter un bon nombre en m’accompagnant à la guitare. C’est assez dire que je suis plus enclin à commémorer le 100eme anniversaire de la naissance du Villon sétois que celui du défunt Montand, l’homme qui est monté au zénith de la popularité en se faisant compagnon de route du PCF avant de démolir son ex-allié pour devenir un champion de l’atlantisme le plus belliqueux;et du capitalisme le plus débridé.
Mais qui aime bien châtie bien et admirer l’artiste Brassens ne signifie pas donner quitus à son idéologie à certains égards réactionnaire. Comment expliquer en effet que, universellement censuré par la droite et défendu par la gauche avant 68, Brassens soit devenu au cours des années 1970 une vedette absolue des médias et la personnalité la plus aimée des Français, y compris si je me souviens bien, du Général Massu, qui n’avait pas à ma connaissance de sympathies libertaires marquées…Certes, et c’est tout à son honneur, l’auteur du Gorille n’a jamais fait de concessions et, d’un bout à l’autre de sa carrière, il a professé le même esprit frondeur empreint d’antimilitarisme, d’anticléricalisme et de refus des conventions bourgeoises. C’est donc l’idéologie dominante qui est allée à sa rencontre et non lui qui s’est acheté une conduite, reconnaissons-lui cette belle constance.
Comment alors cette mystérieuse convergence a-t-elle été rendue possible ?
Sur le plan des idées, il faut simplement noter que l’orientation de Brassens, malgré sa tonalité d’extrême gauche, se complait dans le refus de la lutte organisée contre l’exploitation capitaliste (« Pauvre Martin », « Le pluriel »), avec le rejet assez scandaleux de la Résistance antifasciste mise au même niveau que la Collaboration (« Les deux oncles »), avec le mépris de la Révolution française (toujours connotée négativement, ainsi que les « braves Sans Culotte et les bonnets phrygiens »), sans parler du « Grand Soir », métaphore réactionnaire traditionnelle de la Révolution prolétarienne. Jean Ferrat avait d’ailleurs riposté à la chanson franchement droitière de Brassens « Le pluriel », dont le refrain affirme que « dès qu’on est plus de quatre on est une bande de cons », en rédigeant la chanson « En ligue, en meute, en procession » qui appelait à l’engagement collectif des exploités. Sur le plan social, la vieille France réac, sexuellement coincée et encore majoritairement rurale de l’époque pré-soixante-huitarde a cédé la place à celle du capital mondialisé flanqué d’une nouvelle bourgeoisie salariée de hauts cadres urbains s’activant dans la pub et la com, ces fameux bobos dont beaucoup cultivent l’anticommunisme, rejettent la « France moisie » et… n’en continuent pas moins à se fantasmer « rebelles », Libé, Charlie et l’écoute de la Matinale de France Inter leur tenant lieu d’angelus quotidien. D’où le changement de pied des maîtres de l’idéologie dominante. Finie la censure de Brassens, de Renaud, de Le Forestier et de tous ces artistes sulfureux que censurait l’ORTF gaulliste, bienvenue aux artistes qui moquent le drapeau tricolore et « vont main dans la main faire l’amour ensemble / Et l’Europe de demain » (Brassens, Les deux oncles), qui dénigrent l’organisation des travailleurs, qui refusent de « mourir pour des idées », qui mettent sur un pied d’égalité le « congédiement du vieux Franco » et l’éventuel « renversement de Marianne » (« Le roi des cons »), et qui habillent tout ce confusionnisme réac du drapeau noir de l’anarchie. Bref, à ma gauche, des anars criant stérilement « Mort aux vaches ! » sans ouvrir la moindre perspective politique. En face d’eux, des fachos prenant prétexte des outrances des premiers pour durcir l’État policier. Au centre, des présidents de la République issus de la finance (et/ou de la social-démocratie, la différence est maigre, demandez à DSK!) pour démonter les acquis de la Résistance et la souveraineté du peuple au nom de la « construction européenne »…Et c’est ainsi que, par magie, la « Mauvaise Réputation » a fini par se muer en acclamations unanimistes, avec Jacques Chancel, puis Patrick Cohen dans le rôle du chef de claque…Tant mieux pour le maître et amoureux de la langue française que reste Brassens, en cela plus patriote qu’il ne le croyait. Mais tant pis pour la charge subversive que comportait initialement la chanson formellement révolutionnaire du compositeur d’avant garde du « Petit cheval blanc »…
Ce n’est pas tous les jours que l’occasion se présente, mais quelquefois le mot « sublime » s’impose
Aragon-Ferrat : Un jour…
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Mis en ligne le 10 novembre 2021
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