Mysterium
Dans le premier, Mysterium, de nombreuses personnes ont été appelées à Paris, à grands frais, par le cardinal Mazarin : un compositeur, un librettiste, un décorateur célèbre, des chanteuses et des chanteurs, un secrétaire de Mathias de Médicis étant chargé de veiller sur le plus jeune des castrats qui est son amant. Certains d’entre eux sont déjà à Paris, mais les autres viennent d’embarquer sur un navire de guerre français, qui va être attaqué par des pirates et exploser, en compagnie d’érudits de plusieurs nationalités, dont le propre bibliothécaire du cardinal, Gabriel Naudé, qui est allé prendre, à Florence, livraison d’une copie de la Bible de Gutenberg, commandée par Son Éminence. De leur nombre sont le vieil érudit-philosophe allemand et néanmoins pamphlétaire catholique Caspar Schoppe, le très érudit François Guyet, qui va mourir en route, et deux pirates musulmans, qui sont en réalité des Italiens convertis, sans oublier un libraire breton nommé Hardouin, qui attend la naissance imminente d’un fils : le futur Jean Hardouin, jésuite, considéré en France aujourd’hui comme le père de la théorie du complot mais que ce livre réhabilite en même temps que son très-vilipendé prédécesseur, le mécréant Jean-Jacques Bouchard, célèbre comme auteur du poème le plus érotico-scandaleux du siècle.
Les castrats ont été empruntés par le cardinal à leurs protecteurs-propriétaires, Médicis, Pape, Dix de Venise, etc. Les hommes de lettres sont à la poursuite d’un mystérieux ensemble de manuscrits de l’Antiquité détenus par un non moins mystérieux moine esclavon en fuite.
C’est l’occasion, pour les auteurs, de traiter plusieurs thèmes, à commencer par celui de l’esclavage infantile, les castrats ayant été dans la réalité des enfants mâles châtrés pour être vendus, le plus souvent par leurs pères, à de riches et puissants pédomaniaques. [Le héros principal de ces livres, Atto Melani, fut un des sept fils d’un petit noble de Pistoia, qui en fit châtrer six, n’en conservant qu’un seul entier pour perpétuer la famille, fit enseigner aux évirés la musique et les vendit. L’histoire réelle étant quelquefois morale, le père indigne mourut en tombant d’une fenêtre, un jour que deux de ses fils devenus grands se trouvaient chez lui.] D‘après Monaldi et Sorti, la plupart des castrats avaient la musique en horreur.
Un autre de leurs thèmes est le rappel d’une réalité très peu connue, en tout cas du grand public, à savoir que la plupart des textes de l’Antiquité, attribués à des auteurs célèbres tels que Platon ou Aristote, sont en réalité des faux fabriqués en série au Moyen-Âge et à la Renaissance, dans plusieurs monastères d’Europe. Comme il s’agit de prouver ce qu’on avance, il y a, à la suite de ce roman comme des précédents, des annexes justificatives.
La Torre Vecchia, sur l’île de Gorgone, qui sert de décor à une partie de l’action.
Il est aussi beaucoup question de la piraterie des Arabes en Méditerranée, que combattaient les plus puissantes cours d’Europe, tout en leur vendant armes et vaisseaux, car les affaires sont les affaires. C’est ainsi que les pirates, armés par ces rois, razziaient adultes et enfants sur les bords de leurs royaumes, pour les vendre comme esclaves à Alger ou à Constantinople ou les coller à leurs bancs de chiourme. Ceux qui se convertissaient en étaient exemptés et pouvaient, s’ils étaient doués et motivés, faire leur chemin dans la piraterie. Toutefois si, après s‘être convertis, ils se parjuraient et redevenaient chrétiens, un souffle de sabre sur le cou mettait fin, sans procès, à leur existence. C’est ainsi que quelques-uns des pirates historiques les plus terribles ont été, sous des noms arabisés, des Italiens.
On discute aussi beaucoup, dans ce livre, de ce qui vient d’enflammer l’Europe : l’affaire Galilée. Et c’est l’occasion, pour Rita et Francesco, de remettre quelques pendules à l’heure et notamment de rendre au pape Urbain VIII ce qu’on lui doit, à savoir qu’il eut raison contre Galilée et que même Einstein, avant de mourir, a dû en convenir. Nous ne parlons pas ici de la terre qui tourne mais de l’objet réel de la controverse.
Pour résumer, ce livre truffé de débats et de pinailleries entre savants, avance par conséquent à pas d’escargot, tout en multipliant les coups de théâtre, jusqu’à ce qu’en fin de compte les naufragés soient récupértés par le vaisseau pirate qui les avait attaqués, et transférés, évidemment contre rançon, sur un nouveau bâtiment de guerre français. Bref, jusqu’à ce qu’enfin toutes les énigmes se dénouent et que « nos héros » poursuivent leur chemin vers Paris.
La partie la plus impressionnante de ce livre, à nos yeux, est sans conteste l’élucidation du meurtre de Jean-Jacques Bouchard à Rome – apparemment et officiellement battu sur ordre du maréchal d’Estrées comme le serait plus tard Voltaire par les sbires de Rohan-Chabot – mais en réalité tué par d’autres et pour de bien autres motifs, élucidation qui fait de lui un martyr de l’intégrité intellectuelle et un précurseur français incontestable de Julian Assange… mort en sus, qu’il ne faut pas que Julian subisse.
De même, justice est rendue au rôle réel joué par le jésuite Jean Hardouin dans l’histoire des idées, à la suite de son prédécesseur athée.
C’est dire si les préjugés qui traînent dans Wikipedia sont à mettre à jour.
BREAKING NEWS
MYSTERIUM English press release
The Roman Empire, Greek civilisation and ancient Egypt never existed ? Are they nothing but the invention of a group of mediaeval monks ? Plato and Aristotle, Julius Caesar and Cicero are mere phantasms ? Their works were fabricated centuries after Christ’s lifetime ? Today, we’re living, not in 2011 but in about 1700, or even perhaps still around the year 1000 A.D. ?
Source : http://www.attomelani.net/index.php/mysterium-english-press-release/
URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/mysterium/
Allez, on vous le traduit pour demain ici-même !
Le voilà :
URL de la traduction : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/mysterium-communique-de-presse/
(Mise à jour du 5 juillet 2021)
Juillet 2021
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