Mais si, il y a encore des plumes en France !

 

Et des cerveaux en ordre de marche.

 

(Il ne faut juste pas les chercher dans les talk shows)

 

 

La preuve : M. Jacques-Marie Bourget se paie aujourd’hui Michel Onfray, et comme on le comprend, même s’il n’est pas le premier ni, soyons-en sûrs, le dernier, car le Michel ne va pas s’arrêter de sévir-ce-serait-trop-beau.

 

 

 

 

Rappelons-nous…

 

J’étais seul, l’autre soir, au Théâtre Français,
Ou presque seul ; l’auteur n’avait pas grand succès.
Ce n’était que Molière, et nous savons de reste
Que ce grand maladroit, qui fit un jour Alceste,
Ignora le bel art de chatouiller l’esprit
Et de servir à point un dénoûment bien cuit.
Grâce à Dieu, nos auteurs ont changé de méthode,
Et nous aimons bien mieux quelque drame à la mode
Où l’intrigue, enlacée et roulée en feston,
Tourne comme un rébus autour d’un mirliton.
J’écoutais cependant cette simple harmonie,
Et comme le bon sens fait parler le génie.
J’admirais quel amour pour l’âpre vérité
Eut cet homme si fier en sa naïveté,
Quel grand et vrai savoir des choses de ce monde,
Quelle mâle gaieté, si triste et si profonde
Que, lorsqu’on vient d’en rire, on devrait en pleurer !
Et je me demandais : Est-ce assez d’admirer ?
Est-ce assez de venir, un soir, par aventure,
D’entendre au fond de l’âme un cri de la nature,
D’essuyer une larme, et de partir ainsi,
Quoi qu’on fasse d’ailleurs, sans en prendre souci ?
Enfoncé que j’étais dans cette rêverie,
Çà et là, toutefois, lorgnant la galerie,
Je vis que, devant moi, se balançait gaiement
Sous une tresse noire un cou svelte et charmant ;
Et, voyant cet ébène enchâssé dans l’ivoire,
Un vers d’André Chénier chanta dans ma mémoire,
Un vers presque inconnu, refrain inachevé,
Frais comme le hasard, moins écrit que rêvé.
J’osai m’en souvenir, même devant Molière ;
Sa grande ombre, à coup sûr, ne s’en offensa pas ;
Et, tout en écoutant, je murmurais tout bas,
Regardant cette enfant, qui ne s’en doutait guère :
«  Sous votre aimable tête, un cou blanc, délicat,
Se plie, et de la neige effacerait l’éclat. »

Puis je songeais encore (ainsi va la pensée)
Que l’antique franchise, à ce point délaissée,
Avec notre finesse et notre esprit moqueur,
Ferait croire, après tout, que nous manquons de coeur ;
Que c’était une triste et honteuse misère
Que cette solitude à l’entour de Molière,
Et qu’il est pourtant temps, comme dit la chanson,
De sortir de ce siècle ou d’en avoir raison ;
Car à quoi comparer cette scène embourbée,
Et l’effroyable honte où la muse est tombée ?
La lâcheté nous bride, et les sots vont disant
Que, sous ce vieux soleil, tout est fait à présent ;
Comme si les travers de la famille humaine
Ne rajeunissaient pas chaque an, chaque semaine.
Notre siècle a ses moeurs, partant, sa vérité ;
Celui qui l’ose dire est toujours écouté.

Ah ! j’oserais parler, si je croyais bien dire,
J’oserais ramasser le fouet de la satire,
Et l’habiller de noir, cet homme aux rubans verts,
Qui se fâchait jadis pour quelques mauvais vers.
S’il rentrait aujourd’hui dans Paris, la grand’ville,
Il y trouverait mieux pour émouvoir sa bile
Qu’une méchante femme et qu’un méchant sonnet ;
Nous avons autre chose à mettre au cabinet.
Ô notre maître à tous, si ta tombe est fermée,
Laisse-moi dans ta cendre, un instant ranimée,
Trouver une étincelle, et je vais t’imiter !
J’en aurai fait assez si je puis le tenter.
Apprends-moi de quel ton, dans ta bouche hardie,
Parlait la vérité, ta seule passion,
Et, pour me faire entendre, à défaut du génie,
J’en aurai le courage et l’indignation !

Ainsi je caressais une folle chimère.
Devant moi cependant, à côté de sa mère,
L’enfant restait toujours, et le cou svelte et blanc
Sous les longs cheveux noirs se berçait mollement.
Le spectacle fini, la charmante inconnue
Se leva. Le beau cou, l’épaule à demi nue,
Se voilèrent ; la main glissa dans le manchon ;
Et, lorsque je la vis au seuil de sa maison
S’enfuir, je m’aperçus que je l’avais suivie.
Hélas ! mon cher ami, c’est là toute ma vie.
Pendant que mon esprit cherchait sa volonté,
Mon corps savait la sienne et suivait la beauté ;
Et, quand je m’éveillai de cette rêverie,
Il ne m’en restait plus que l’image chérie :
«  Sous votre aimable tête, un cou blanc, délicat,
Se plie, et de la neige effacerait l’éclat. »

Musset, Une soirée perdue

 

 

Donc, M. Bourget a ramassé le fouet de la satire. Il y aurait bien plus à dire encore qu’il n’en dit, mais sachons-lui gré de nous faire partager, telles quelles, à la fois son exaspération et son ironie.

Et permettons-nous cependant une déclaration de principe qui n’engage que Les Grosses Orchades :

 

 

Vive Mahmoud Ahmadinejad !

Quand-est-ce qu’il revient aux affaires ?

 

 

 

 

 

Ne dites pas à Onfray qu’il y avait des communistes dans le Front Populaire.

 

Jacques-Marie BOURGET – LGS – 27.5.2020

 

 

 

 

Affublé de Philippe de Villiers, de Robert Ménard, de Didier Raoult, d’Alain de Benoist, le suprême narcissique Michel Onfray, après des heures de rames, a franchi le cap qui le conduit vers l’océan des certitudes d’extrême droite. Enfin le philosophe de troisième cycle est à sa place, accessible à la bénédiction de Marine Le Pen.

 

Onfray mieux de se taire, de la fermer. Ça fait courant d’air en ces temps où vole le Covid de sens. Car on ne lui a rien demandé au philosophe des Relay de gare. Même pas l’heur, celui de plaire ou de déplaire. Mais ces gens-là, BHL et lui, le Normand double crème, se sentent mourir s’ils ne sont pas sous les feux de la rampe là où, s’il le faut, on avance en rampant, non pas jusqu’à la lumière, mais l’illumination cathodique.

Voilà donc, dans une nouvelle livraison de sa pensée ris de veau, qu’il nous prépare façon « Front Populaire ». Dont il serait le Blum, alors qu’il semble oublier que ce Front-là était plein de ces cocos qu’il abhorre. En lançant son attrape-nigaud, le philosophe du bocage poursuit sa démonstration : il ignore trop de choses pour être cru, en particulier l’Histoire. Mais le niveau va monter avec les conseils venus de son nouveau confident – que l’on croyait oublié à jamais – Philippe Douste-Blazy. Responsable de notre diplomatie, il le fût (!) ce comique était si étranger aux affaires que les langues de vipères, qui pullulent au sein des excellences, le surnommait « Mickey d’Orsay » ou le « Con d’Orsay ». On se demande d’ailleurs pourquoi ? Un ministre en charge du destin de la planète qui confond la Thaïlande avec Taïwan, Kosovo et Croatie, ce n’était pas si grave. Faute d’histoire, voilà donc un conseiller qui va pouvoir alimenter Onfray en précisions géographiques.

Le plus modeste des hommes a droit à sa part de vanité, la mienne est d’avoir, très tôt, flairé le Villiers sous les sabots du philosophe de Troisième cycle. Un ami du journal qui m’employait à l’époque m’avait suggéré de m’intéresser à un « intellectuel marginal qui, à Caen, avait lancé une « Université Populaire » ». L’idée était pour me plaire. D’autant qu’il se proclamait « anarchiste ». Mais, à l’examen, j’ai découvert que le « peuple » qu’enseignait Onfray n’était qu’une troupe de petits bourgeois et bourgeois normands, qui ne s’étaient jamais fait d’ampoules aux mains, sauf les jours de grand vent en faisant du voilier. Cette sorte de Rotary de la pensée « ready made » étant, pour le plus gros, financé par des fonds publics. A ce moment-là, concomitance, la publication d’un bouquin particulièrement cucul, signé de notre herbager, m’avait poussé à préférer aller boire un verre au bar plutôt que m’infuser une marinade de Nietzsche façon Onfray. Ce qu’il aime, Michel, c’est la justice. Celle par exemple qui aurait voulu que les sous des contribuables de Caen continuent d’être mobilisés afin de lui payer son « université » en solo. Le tout, donc, pour occuper à l’heure du thé des retraités qui hésitent à tuer le temps entre le macramé, la gemmologie ou le yoga. Quand on est las d’enseigner la philo à Saint Ursule, un lycée technique privé catholique, le mieux est de s’offrir sa Sorbonne perso. Un jour la ville de Caen et le département du Calvados ont dit « niet ».

Lire la suite…

Source : https://www.legrandsoir.info/ne-dites-pas-a-onfray-qu-il-y-avait-des-communistes-dans-le-front-populaire.html

 

 

 

 

Pas seulement narcissique, Monsieur…

 

Comme il nous reste aussi quelques plumes (pas beaucoup) en Belgique, l’une d’elle s’est amusée, dans son dernier opus (Axiome de la sphère) à rassembler en bouquet les six prélats de la mystification bien tempérée, dont 5 ont publié en tir groupé – et non par coïncidence – au début de 2019 (manœuvres « Defender Europe » avant la lettre) :

 

« Un livre sans égal signalait cet automne qu’au sommet de cette occulte synarchie siège un synode composé de six prélats, choisis pour leur expertise en l’art de la mystification, groupés sous le nom de SHALOM.

Ce constat ne pouvait bien sûr être ébruité par une presse aux ordres, qui passa sous silence le contenu de cet ouvrage. Le quotidien belge de référence poussa la servilité jusqu’à ne pas mentionner son existence. Et la Commission des Lettres de ce pays, qui prescrit l’achat pour les bibliothèques de toute publication belge, ordonna son élimination des tablettes officielles. Ces vilenies produisirent un effet comique, AJIACO  bouclant en beauté la seule œuvre qui assume l’héritage épique de Charles De Coster. Si la valetaille prostituée fit disparaître ce péril, il incombait donc au destin d’en offrir l’éclatante confirmation : cinq des six prélats du MOLOCH acoquinés dans SHALOM ne viennent-ils pas de lancer leurs dernières salves en bombardement groupé ?…

Sollers : Une conversation infinie               Janvier 2019
Houellebecq : Sérotonine                          Janvier 2019
Attali : Les Chemins de l’Essentiel                   Mai 2018
Lévy : Looping for Europe                         Janvier 2019
Onfray : Sagesse                                      Janvier 2019
Minc : Voyage au centre du système           Janvier 2019 »

 

Source : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/2020/05/05/axiome-de-la-sphere/

 

 

 

 

Le Front Popu façon Onfray

 

 

 

 

Qu’est-ce qui est passé par la tête au Dr Raoult de se laisser harponner par ce genre d’oiseau ?

 

 

 

 

 

 

Parce que Robert Bibeau nous tanne pour qu’on fasse circuler ses deux dernières importantissimes contributions à l’édification des masses prolétaires, on vous les livre ici, mais, comme on n’a pas encore eu le temps de les lire, c’est à lui qu’il faudra demander des comptes s’il s’y prend les pieds dans les principes :

 

 

Sur Les 7 du Québec

 

L’Amérique s’embrase et le monde est sous tension…le prolétariat est en marche

https://les7duquebec.net/archives/255392

 

______________   

 

Découplage !?

https://les7duquebec.net/archives/255422

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 3 juin 2020

 

 

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