Bons baisers de Shanghaï l’ensoleillée

 

 

Edward Slavsquat – Substack –  7.7.2022

 

Traduction : c.l. pour L.G.O.

 

 

 

La Chine Zéro COVID offre de nombreux sites étonnants que je pouvais presque voir de la fenêtre de mon hôtel de quarantaine.

 

 

 

Carte postale d’Edward © 2022 Tous droits réservés.

 

 

 

Depuis le début de l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine, de nombreuses accusations peu amènes ont été lancées contre la prudente et avisée stratégie de verrouillage de Pékin.

 

Toute personne qui comprend vraiment quelque chose à la géopolitique et au rouble adossé à l’or sait que le COVID zéro – qui, pour les simples d’esprit non éduqués, peut avoir l’apparence d’un terrorisme national parraîné par l’État – est en fait un astucieux complot de la Chine pour accélérer la rupture de la chaîne d’approvisionnement et mettre Washington à genoux.

 

Nous arrivons maintenant à la « fin de partie » de ce plan magistralement exécuté. À la fin du mois de juin, Pékin a réduit la durée de la quarantaine imposée à tous les étrangers arrivant sur son territoire, laquelle est passée de deux semaines à seulement sept jours : signal clair et sans ambiguïté indiquant que la Chine ouvre ses portes au tourisme et au développement des affaires.

 

Votre correspondant temporaire à Tbilissi étant toujours bloqué à Tbilissi sans aucun plan concret pour s’échapper de Tbilissi, j’ai donc décidé de m’offrir une escapade d’un week-end à Shanghaï.

 

Ce fut un voyage en douceur et sans effort. Conformément aux instructions du consulat chinois, j’avais dépoussiéré mon certificat de vaccination et passé deux tests COVID dans les 48 heures précédant mon départ.

 

J’avais aussi demandé un code de déclaration de santé WeChat, qui devait être vert avant que je puisse embarquer sur mon vol hypersonique direct entre la capitale de la Géorgie et Shanghaï.

 

Quarante-cinq minutes après le décollage, mon avion a atterri dans la métropole chinoise. À l’aéroport de Shanghaï Pudong, je fus scanné par un détecteur chargé de repérer toute trace éventuelle du virus et dus passer un autre indispensable test PCR. Puis, je fus conduit à l’installation de quarantaine choisie par le gouvernement, où j’allais passer la totalité de mes deux jours de vacances de détente.

 

Des douzaines de pièges à touristes dans le monde entier ont laissé tomber l’obligation de preuve de vaccination et d’utilisation d’un coton-tige, mais la Chine offre quelque chose de spécial : la bouleversante expérience qui consiste à payer pour être enfermé dans une chambre d’hôtel pendant au moins une semaine :

 

Bien qu’allouées et contrôlées par les autorités chinoises, les installations… doivent être payées et entretenues par les voyageurs eux-mêmes. Cela inclut les repas, qui sont généralement fournis par l’hôtel de quarantaine (moyennant un coût supplémentaire) mais qui, dans certains cas, doivent être commandés à l’extérieur. […]

 

Les installations, dans certains endroits, peuvent être assez élémentaires, avec des commodités limitées et des mouvements sévèrement restreints (dans la plupart des cas, il y aura une alarme sur votre porte pour vous empêcher de partir : si elle sonne, vous devez recommencer votre quarantaine depuis le début).

 

Après avoir reçu mon test du matin, j’ai passé mon premier jour à Shanghaï à regarder Shrek 6 : Ogre Reloaded, qui passait en boucle sur ma télévision de quarantaine. (En vertu des « règles d’entrée assouplies », les voyageurs doivent passer des tests les jours 1, 2, 3, 5 et 7 de la quarantaine, puis un test final le troisième et dernier jour de l’isolement à domicile. Oui, il y a trois jours de quarantaine à domicile après avoir terminé la quarantaine gouvernementale – personne ne vous l’a dit ?)

 

Le soir, j’en avais assez de Shrek et j’ai décidé de naviguer sur l’Internet chinois fortement censuré.

 

« Oh, qu’est-ce que c’est que ça ? »  me suis-je dit en lisant ce qui suit :

 

 

 

[La Chine impose un confinement à Xi’an à l’apparition de plusieurs cas – La stratégie du Zéro-Covid a fait boucler la ville nord-centrale de 13 millions d’habitants, après que 18 cas d’Omicron aient été détectés.]

 

 

 

Ceci fait partie d’un complot élaboré visant à priver les États-Unis de guerriers en terre cuite.

 

Les médias d’État chinois ont rapidement corrigé le tir, expliquant que Xi’an – principale plaque tournante mondiale du commerce des Terracotta – n’était que partiellement verrouillée et que certains habitants pouvaient encore se rendre à l’épicerie à condition de « scanner un code QR avant d’entrer dans ces lieux ».

 

Mais n’ayez crainte : l’usine Samsung de la ville est toujours pleinement opérationnelle, coup fatal pour les économies occidentales.

 

J’ai continué à cliquer (en utilisant un VPN car sinon il n’y aurait presque rien eu à cliquer) :

 

 

 

 

[La Chine autorise le vaccin préventif Astra-Zeneca contre le Covid-19 dans une ville du Sud]

Big Pharma en pleine retraite !

 

 

 

Le jour même où la poudre de perlimpinpin d’AstraZeneca a reçu le feu vert, la Commission municipale de la santé de Pékin a annoncé qu’à partir de la semaine prochaine, les habitants de la capitale chinoise devront être vaccinés pour pouvoir entrer dans divers lieux publics et entreprises.

 

 

 

 

[Pékin lance son tout premier vaccin obligatoire contre le Covid]

Le département du Trésor américain s’est retrouvé en cessation de paiement 15 minutes après l’annonce par Pékin de son nouveau décret sur les vaccins obligatoires. (source)

 

 

 

Le vaccin sera également obligatoire pour le personnel médical de Pékin ainsi que pour « les personnes travaillant dans les services de proximité, les opérateurs d’ameublement, les prestataires de services de livraison express et les participants à des conférences ».

 

Le même jour, le quotidien d’État Shanghaï Daily a révélé que « des robots d’écouvillonnage automatique de la gorge sont testés à Shanghai pour faciliter les tests d’acide nucléique du COVID-19 et le travail des testeurs ».

 

Ces sympathiques robots sont le dernier ajout au régime de tests complet de la Chine :

 

Un réseau de dizaines de milliers de cabines de tests de laboratoire est en train d’être mis en place dans les villes économiquement les plus grandes et les plus importantes du pays, l’objectif étant que les habitants ne soient jamais à plus de 15 minutes de marche d’un point de prélèvement.

 

L’infrastructure permettra à des villes comme Pékin, Shanghaï, Shenzhen, centre de la technologie, et Hangzhou, cœur du commerce électronique, d’exiger des tests aussi souvent que toutes les 48 heures, les résultats négatifs étant nécessaires pour prendre le métro ou même pour entrer dans un magasin.

 

Je dois souligner à nouveau que tout ceci est fait dans le but explicite de mettre en faillite le système de la Réserve fédérale des États-Unis.

 

Au bout de 48 mémorables heures, j’ai appelé un agent de sécurité bardé d’objets dangereux et je lui ai expliqué qu’à mon profond regret, bien que Shanghaï ait été une vraie partie de plaisir, il était temps pour moi de retourner sur ma colline à Tbilissi.

 

Avant qu’ils ne me libèrent, un robot a défoncé la porte, m’a cloué sur le lit et m’a fait des prélèvements répétés dans la gorge.

 

J’ai passé un beau week-end à Shanghai et j’espère que vous aussi.

FIN

 

 

Fermez les yeux et pensez à Xi.

 

 

Source : Greetings from sunny Shanghai! – Edward Slavsquat (substack.com)

 

 

 

 

 

 

On ne sait pourquoi Edward, sur le chemin de Shanghaï, a dû passer – en taxi – par Erevan, mais il a drôlement bien fait. La preuve :

 

 

Ara Gevoryan – Erevan, Arménie

 

 

 

 

Ara Gevoryan est le compositeur, qu’on voit diriger un moment ses interprètes.

 

 

 

 

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/bons-baisers-de-shanghai-lensoleillee/

 

 

Juillet 2022

 

 

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