“Rendez-vous sur les barricades”
(C’est nous qui avons mis les citations de RFK en gras.)
Fauci et la grande escroquerie du SIDA
Compte-rendu partiel du livre Le véritable Anthony Fauci, de Robert F. Kennedy, Jr.
Laurent Guyénot – The UNZ Review –27.11.2021
(5,900 Words • 230 Comments
Traduction : c.l. pour L.G.O.
Le nouveau livre de Robert F. Kennedy Jr., The Real Anthony Fauci : Bill Gates, Big Pharma, and the Global War on Democracy and Public Health n’est pas le livre d’un politicien en quête d’attention. C’est le livre d’un homme déterminé à mettre sa vie en jeu dans la résistance contre l’attaque bio-terroriste en cours contre l’humanité par des gouvernements captifs de l’industrie pharmaceutique. Il appelle à l’insurrection de masse, et son dernier mot est : « Rendez-vous sur les barricades ».
Le livre commence ainsi :
« J’ai écrit ce livre pour aider les Américains – et les citoyens du monde entier – à comprendre les fondements historiques du cataclysme déconcertant qui a commencé en 2020. Au cours de cette seule annus horribilis, la démocratie libérale s’est effectivement effondrée dans le monde entier. Les régulateurs de santé gouvernementaux, les éminences des médias sociaux et les sociétés de médias sur lesquels les populations idéalistes comptaient pour se faire les champions de la liberté, de la santé, de la démocratie, des droits civils et des politiques publiques fondées sur des preuves ont semblé pivoter collectivement vers une attaque en règle contre la liberté d’expression et les libertés individuelles. Subitement, ces institutions de confiance se sont mises à agir de concert pour susciter la peur, promouvoir l’obéissance, décourager la pensée critique et inciter sept milliards de personnes à marcher du même pas sur la même musique, avec, au bout du compte des expériences de santé publique de masse suivant une technologie nouvelle, testée à la va-vite et autorisée sans examen, si risquée que ses fabricants ont refusé d’en prendre la responsabilité, exigeant que tous les gouvernements de la planète les en déchargent… Les objecteurs de conscience qui ont résisté à ces interventions médicales non désirées, expérimentales et sans responsabilité ont été confrontés à une psychiatrisation orchestrée, et se sont vu attribuer le rôle de boucs émissaires. Les vies et les moyens de subsistance des Américains ont été brisés par un éventail ahurissant de diktats draconiens imposés sans approbation législative ni examen judiciaire, sans évaluation des risques ni invocation scientifique. Des décrets dits d’urgence ont entraîné la fermeture de nos entreprises, de nos écoles et de nos églises, des intrusions sans précédent dans la vie privée et la perturbation de nos relations sociales et familiales les plus précieuses. »
Kennedy n’est pas un nouveau venu dans cette dystopie effrayante.
« Ma carrière de 40 ans en tant que défenseur de l’environnement et de la santé publique, écrit-il, m’a donné une compréhension unique des mécanismes corrupteurs de la “capture réglementaire” ; processus par lequel le “régulateur” devient l’obligé de l’industrie qu’il est censé réglementer. » Dès qu’il a commencé à prendre part au débat sur les vaccins, en 2005, il s’est rendu compte que « le réseau omniprésent d’ententes financières profondes entre l’industrie pharmaceutique et les agences gouvernementales de santé avait mis la capture réglementaire sur stéroïdes ». Les Centers for Disease Control and Prevention [Centres pour le Contrôle et la Prévention des Maladies] (CDC), par exemple, possèdent 57 brevets de vaccins et ont dépensé 4,9 milliards de dollars en 2019 pour acheter et distribuer des vaccins. La Food and Drug Administration [Administration des Aliments et des Médicaments] (FDA) reçoit 45 % de son budget de l’industrie pharmaceutique. Le National Institutes of Health [Institut national de la Santé] (NIH), avec son budget de 42 milliards de dollars, possède des centaines de brevets de vaccins et profite souvent de la vente des produits qu’il est censé réglementer. Les hauts fonctionnaires reçoivent des émoluments annuels allant jusqu’à 150.000 dollars en redevances sur des produits qu’ils ont contribué à développer puis à faire passer dans le processus d’approbation.
Le Dr Anthony Fauci, « commissaire américain à la santé en titre », se trouve au sommet de ce Léviathan. Depuis 1968, il a occupé différents postes au National Institute of Allergy and Infectious Diseases [Institut national de l’Allergie et des Maladies Infectieuses] (NIAID), une sous-agence du NIH, dont il est devenu le directeur en 1984. Avec un salaire annuel de 417.608 dollars, il est le mieux payé de tous les employés fédéraux, Président des USA y compris. « Ses 50 ans d’expérience en tant que panjandrum d’une bureaucratie fédérale-clé, ayant conseillé six présidents, le Pentagone, les agences de renseignement, les gouvernements étrangers et l’OMS, l’ont excellemment préparé à une crise qui lui permettrait d’exercer un pouvoir dont peu de dirigeants et aucun médecin n’ont bénéficié dans l’histoire ». Il a entretenu un réseau complexe d’ententes financières qui a transformé les NIH en une filiale de Big Pharma. Puisant dans les poches profondes des fondations Clinton et Gates, il a utilisé son budget annuel de 6 milliards de dollars pour dominer et contrôler de nombreuses agences, dont l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il peut faire et défaire des carrières, enrichir ou punir des centres de recherche universitaires, et dicter les résultats de la recherche scientifique dans le monde entier, en donnant systématiquement la priorité aux profits de l’industrie pharmaceutique sur la santé publique.
Le livre de Kennedy révèle « la stratégie de Fauci, qui a consisté pendant deux décennies à promouvoir de fausses pandémies pour faire la promotion de nouveaux vaccins », ainsi que « ses actions visant à dissimuler une contamination généralisée du sang et des vaccins, ses vendettas destructrices contre les scientifiques qui remettent en question le paradigme pharmaceutique, [et] son sabotage délibéré des remèdes contre les maladies infectieuses dont le brevet est expiré ».
Mais bien sûr, le sujet du livre de Kennedy n’est pas un homme : c’est un système irrémédiablement corrompu et prédateur, créé aux États-Unis et exporté dans le monde entier. En fin de compte, cependant, ce système est construit et utilisé par des humains, et le fait de se concentrer sur son représentant le plus emblématique montre ce qu’il est jusqu’en ses tréfonds .
Le livre de Kennedy place la crise actuelle dans une perspective historique. Mais il ne raconte pas l’histoire de manière chronologique. Il commence par un très long premier chapitre sur la crise actuelle du Covid – un livre en soi -, puis remonte, à partir du chapitre 3, aux années 1980 et à la recherche du vaccin contre le SIDA, qui a été le modèle du coup de force pharmaceutique d’aujourd’hui. Dans ce compte rendu, je vais me concentrer sur l’épisode du SIDA, parce que c’est la partie la moins connue d’une histoire qui couvre cinquante ans, et qu’elle aide à donner un sens à ce qui se passe aujourd’hui. Il s’agit d’une histoire incroyable, que j’aurais eu du mal à croire il y a seulement trois ans, mais que notre asservissement actuel rend désormais tout à fait crédible.
Après trente ans d’absence de contrôle journalistique, il n’existe toujours pas de récit public cohérent sur la quête futile du Dr Fauci pour son vaccin « inévitable » contre le SIDA, et moins encore d’imputation de responsabilité. Au lieu de cela, les scientifiques de l’industrie et du gouvernement ont enseveli cette saga scandaleuse dans le secret, les subterfuges et les faux-fuyants, ils ont fait la nuit sur un millier de calamités et une mer de larmes qui mériteraient un livre à part entière. Chaque maigre effort de recherche sur la débâcle – que ce soit sur Google, PubMed, les sites d’information et les données publiées sur les essais cliniques – n’a conduit qu’à de nouvelles atrocités choquantes, à un défilé sinistre et répétitif d’horreurs : tragédies déchirantes, arrogance et racisme institutionnels bien ancrés, promesses violées, énormes dépenses d’impôts dilapidés, et les chicaneries sans fin d’Anthony Fauci, de Bob Gallo et de Bill Gates.
Kennedy mérite éloges et gratitude pour le courage dont il a fait preuve en portant cette controverse au grand jour, dans un exposé clair et bien documenté. Son livre est destiné à devenir un point de repère dans la lutte pour la Vie et la Vérité – et dans la saga héroïque des Kennedy. Cet article-ci ne va refléter qu’une fraction de ce que l’on peut apprendre de ses 480 pages remplies de données et de références. Comme les numéros de pages dans l’édition kindle (recommandée pour ses milliers d’hyperliens) diffèrent de ceux du livre imprimé, je m’en suis passé.
Au commencement
Dans les premières lignes de son livre de 2014 Thimerosal : Let the Science Speak [Thimerosal : laissez parler la science] (relevant un taux étonnamment élevé de 1.135 % d’autisme chez les enfants ayant reçu des vaccins contre l’hépatite B), Kennedy affirmait prudemment être « pro-vaccins » et « croire que les vaccins ont sauvé la vie de centaines de millions d’humains au cours du siècle dernier ». Il ne fait pas une telle affirmation dans son nouveau livre. Au contraire, il se range du côté des détracteurs du dogme populaire selon lequel les vaccins ont joué le rôle-clé dans l’abolition des maladies contagieuses mortelles en Amérique du Nord et en Europe, citant une étude réalisée en 2000 par des scientifiques du CDC et de l’Université Johns Hopkins qui concluait « près de 90 % de la baisse de la mortalité due aux maladies infectieuses chez les enfants américains s’est produite avant 1940, alors que peu d’antibiotiques ou de vaccins étaient disponibles ». Les principales causes de la baisse spectaculaire de 74 % de la mortalité par maladies infectieuses au cours de la première moitié du XXe siècle ont été l’amélioration de la nutrition et des conditions sanitaires.
Dans Kennedy, The Real Anthony Fauci, 2021
Cette perspective révisionniste mais objective explique pourquoi l’obsession de Fauci et Gates pour les maladies évitables par la vaccination a eu un impact global négatif sur la santé publique en Afrique et en Asie, en réduisant proportionnellement les flux d’aide pour la nutrition, l’eau potable, les transports, l’hygiène et le développement économique. Gates et Fauci ont en fait détourné le programme de santé publique de l’OMS des projets dont il est prouvé qu’ils réduisent les maladies infectieuses, et ils ont détourné l’aide internationale pour ouvrir les marchés émergents à leurs partenaires multinationaux.
Pour que nous comprenions leur engouement délirant pour les vaccins, Kennedy nous rappelle l’influence pionnière de la Fondation Rockefeller. En 1911, après que la Cour suprême ait jugé que la Standard Oil constituait un « monopole déraisonnable » et l’ait divisée en trente-quatre sociétés, John D. Rockefeller a inauguré ce que Bill Gates appellera plus tard le « philanthrocapitalisme ». Il a notamment accordé d’importantes subventions à des scientifiques pour qu’ils synthétisent et fassent breveter des versions chimiques des molécules identifiées dans la médecine traditionnelle. La Fondation a fourni près de la moitié du budget initial de l’Organisation de la Santé de la Société des Nations (LNHO) en 1922, et a truffé ses rangs de ses vétérans et de ses favoris*. Elle a imprégné la Société de sa philosophie technocratique de la santé, dont a hérité l’organisme qui lui a succédé, l’OMS, en 1948.
La Fondation Rockefeller a lancé un « partenariat public-privé » avec des sociétés pharmaceutiques, la Commission Internationale de la Santé, qui a commencé par vacciner les infortunées populations colonisées des tropiques avec un vaccin contre la fièvre jaune. Lorsque John D. Rockefeller Jr. l’a dissoute en 1951, la Commission Internationale de la Santé avait dépensé des milliards de dollars pour des campagnes de lutte contre les maladies tropicales dans près de 100 pays et colonies. Ces projets avaient un objectif caché, selon un rapport de 2017 intitulé U.S. Philanthrocapitalism and the Global Health Agenda [Le philanthrocapitalisme US et l’ordre du jour du Programme Mondial de Santé] : ils ont permis à la famille Rockefeller d’ouvrir les marchés du monde en voie de développement au pétrole, aux mines, aux banques et à d’autres commerces rentables, y compris les profits pharmaceutiques qui ont connu une croissance énorme lorsque, dans les années 1970 :
« une vague de technologies nouvelles, notamment la PCR et les microscopes électroniques super puissants, a ouvert aux scientifiques des fenêtres sur de nouveaux mondes grouillants contenant des millions d’espèces de virus jusqu’alors inconnus. … L’attrait de la gloire et de la fortune a déclenché une révolution chaotique dans le domaine de la virologie, alors que de jeunes docteurs ambitieux s’efforçaient d’inculper les microbes nouvellement découverts comme étant la cause d’anciennes tumeurs malignes. … Sous cette nouvelle rubrique, chaque percée théorique, chaque découverte, devenait potentiellement la base d’une nouvelle génération de médicaments ».
Au milieu des années 1970, le CDC cherchait à justifier son existence en traquant les petites épidémies de rage. « Susciter la peur du public face à des pandémies périodiques était un moyen naturel pour les bureaucrates du NIAID et des CDC de maintenir la pertinence de leurs agences. Le patron immédiat du Dr Fauci et son prédécesseur au poste de directeur du NIAID, Richard M. Krause, a contribué à mettre en place cette nouvelle stratégie en 1976 ». C’est cette année-là qu’a été concoctée la fausse épidémie de grippe porcine. Le vaccin expérimental présentait tellement de problèmes que le Health and Human Services (HHS) l’a abandonné après avoir vacciné 49 millions d’Américains. Selon les médias, l’incidence de la grippe était sept fois plus élevée chez les vaccinés que chez les non-vaccinés. En outre, le vaccin a provoqué quelque 500 cas de syndrome de Guillain-Barré, une maladie nerveuse dégénérative, 32 décès, plus de 400 paralysies et pas moins de 4.000 autres accidents. Les plaignants ont intenté 1.604 actions en justice. En avril 1985, le gouvernement avait versé 83.233.714 dollars et dépensé des dizaines de millions de dollars pour le règlement et le traitement de ces plaintes.
Le président Ford filmé en train de se faire vacciner contre la grippe – 14 octobre 1976 (Wikipedia)
Un autre scandale a éclaté en 1983, lorsqu’une étude de l’UCLA financée par le NIH a révélé que le vaccin DTC mis au point par Wyeth – aujourd’hui Pfizer – tuait ou causait de graves lésions cérébrales, y compris des convulsions et la mort, chez un enfant vacciné sur 300. Tout en protégeant les enfants contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche, le vaccin DTC avait ruiné leur système immunitaire, les rendant vulnérables à un large éventail d’autres infections mortelles.
Les poursuites judiciaires qui en ont résulté ont provoqué l’effondrement des marchés de l’assurance pour les vaccins et menacé de mettre l’industrie en faillite. Wyeth prétendait perdre 20 dollars en indemnisations pour chaque dollar gagné sur les ventes de vaccins, et a incité le Congrès à adopter en 1986 le National Childhood Vaccine Injury Act [Loi Nationale sur les préjudices causés par vaccins à l’enfance], qui protégeait les fabricants de vaccins de toute responsabilité. (Cette incitation à la cupidité sans limite a été renforcée en 2005 lorsque George W. Bush a signé la loi sur la préparation et l’état d’urgence du public.[Nous n’avons trouvé aucune explication ni traduction sensée à « Public Readiness and Emergency Preparedness Act » –NdT])
Le SIDA et l’AZT
En 1984, lorsque Fauci est devenu directeur du NIAID, la crise du SIDA échappait à tout contrôle. Cela s’est avéré être « un moment de rédemption pour le NIAID et une rampe de lancement pour l’ascension fulgurante du Dr Fauci ». Lors d’une conférence de presse en avril 1984, Robert Gallo, un scientifique du NIH, a établi un lien entre le sida et le virus qui allait bientôt être appelé VIH. Le Dr Fauci s’est alors empressé de revendiquer la compétence de son agence sur l’Institut National du Cancer (NCI), une autre sous-agence des NIH. « En tant que tsar du SIDA nouvellement intronisé, le Dr Fauci était désormais le gardien de presque toutes les recherches sur le SIDA. … Se faisant l’écho des vœux du NCI de guérir le cancer, le Dr Fauci promit au Congrès qu’il produirait rapidement des médicaments et des vaccins “pour bannir le SIDA” ».
En même temps, il répandait délibérément la terreur de la contagion, avertissant dans un article alarmiste de 1983 que « la portée du syndrome peut être énorme », puisque « les contacts étroits de routine, comme au sein d’un foyer familial, peuvent propager la maladie », malgré le fait que le SIDA était presque exclusivement réservé aux utilisateurs de drogues par voie intraveineuse et aux homosexuels masculins. Un an plus tard, Fauci était contraint de concéder que les responsables de la santé n’avaient jamais détecté un cas de maladie transmise par « contact occasionnel ». Néanmoins, la réponse systématique du Dr Fauci a été « d’amplifier la panique généralisée d’une pestilence redoutée qui allait naturellement amplifier son pouvoir, rehausser son profil et étendre son influence. L’amplification de la terreur des maladies infectieuses était déjà une réaction institutionnelle instinctive au NIAID ».
Après avoir pris le contrôle de la recherche sur le SIDA, Fauci s’est emparé du nouveau flot de crédits du Congrès pour le SIDA qui affluait vers les NIH grâce au lobbying d’une communauté gay nouvellement organisée. En 1990, le budget annuel du NIAID pour le sida atteignait 3 milliards de dollars. Au cours des décennies suivantes, le gouvernement fédéral a dépensé plus d’un demi-milliard de dollars dans la quête d’un vaccin insaisissable qui ne s’est jamais matérialisé. Le Dr Fauci a injecté l’argent des contribuables dans près de 100 vaccins candidats, sans autre résultat que des « transferts massifs de fonds publics vers les partenaires pharmaceutiques du Dr Fauci » et une mer de larmes pour des millions de malheureux cobayes humains.
Le manque de capacité interne de développement de médicaments du NIAID a obligé Fauci à confier la recherche sur les médicaments à un réseau de « chercheurs principaux » (PI), des médecins et des chercheurs universitaires contrôlés par des sociétés pharmaceutiques et jouant le rôle d’agents de liaison, de recruteurs et de porte-parole.
Les IP sont des substituts de l’industrie pharmaceutique qui jouent un rôle-clé dans la promotion du paradigme pharmaceutique et font office de grands-prêtres de toutes ses orthodoxies, dont ils font le prosélytisme avec un zèle de missionnaires. Ils utilisent leurs sièges dans les conseils médicaux et leurs présidences de départements universitaires pour propager le dogme et éradiquer l’hérésie. … Ce sont eux, les experts médicaux accrédités et dignes de confiance, qui font des pronostics sur les chaînes de télévision – lesquelles dépendent des revenus publicitaires de l’industrie pharmaceutique – pour faire monter le niveau des ventes des produits de Big Pharma.
Le choix du Dr Fauci de transférer la quasi-totalité du budget du NIAID à des chercheurs principaux de l’industrie pharmaceutique pour le développement de médicaments était une abdication du devoir de l’agence de trouver la source et d’éliminer les épidémies explosives de maladies allergiques et auto-immunes qui ont commencé sous sa surveillance vers 1989. … L’argent du NIAID est en fait devenu une subvention géante à l’industrie pharmaceutique florissante, pour qu’elle mette en place un pipeline de nouveaux médicaments rentables destinés à traiter les symptômes de ces mêmes maladies.
À la fin des années 80 et au début des années 90, les chercheurs principaux recevaient chaque année entre 4 et 5 milliards de dollars du budget des NIH. Mais les « pots-de-vin légaux » versés par les entreprises pharmaceutiques et les redevances sur les produits pharmaceutiques éclipsaient souvent leur financement public. L’article de Celia Farber paru en 2006 dans Harper’s, « Out of Control : AIDS and the Destruction of Medical Science »[Hors de contrôle : le SIDA et la destruction de la science médicale], a mis à nu la culture du sordide, de la corruption et de la vendetta au sein de la division du SIDA de Fauci, la Division of Acquired Immunodeficiency Syndrome [Division du Syndrome de l’Immunodéficience acquise] (DAIDS).
Malgré ses piètres résultats en matière de réduction de la maladie au cours de la décennie précédente, Fauci a persuadé le président Bill Clinton, en mai 1997, de fixer un nouvel objectif national pour la science. Dans un discours prononcé à l’Université d’État Morgan, Clinton – peut-être non sans ironie sibylline – a imité la promesse de Kennedy du 25 mai 1961, en déclarant : « Engageons-nous aujourd’hui à développer un vaccin contre le SIDA au cours de la prochaine décennie ».
Un an plus tard, Bill Gates, qui venait de fonder son Initiative Internationale pour un Vaccin contre le SIDA (IAVI), a conclu un accord avec Fauci. « Au cours des deux décennies suivantes, ce partenariat allait métastaser jusqu’à inclure des sociétés pharmaceutiques, des planificateurs militaires et des services secrets, et des agences sanitaires internationales, tous collaborant pour promouvoir des pandémies et des vaccins transformés en armes et un nouveau genre d’impérialisme d’entreprise ancré dans l’idéologie de la biosécurité ». L’histoire de l’implication de Gates dans le business des vaccins, de ses expériences meurtrières en Afrique et en Inde, et de son ascension en tant que premier sponsor officieux de l’OMS (son ordre de 2011 : « Vous tous, les 193 États membres, vous devez faire des vaccins l’axe central de vos systèmes de santé »), est racontée dans les chapitres 9 et 10 du livre de Kennedy.
Lorsque le Dr Fauci a pris la tête du NIAID, l’azidothymidine, connue sous le nom d’AZT, était le seul candidat au traitement du SIDA. L’AZT est un « terminateur de chaîne d’ADN », qui détruit de manière aléatoire la synthèse de l’ADN dans les cellules reproductrices. Il avait été développé en 1964 pour le cancer, mais abandonné car trop toxique, même pour un traitement à court terme. Il a été jugé si inutile qu’il n’a même pas été breveté. En 1985, Samuel Broder, directeur du National Cancer Institute [Institut National contre le Cancer] (NCI), a affirmé avoir découvert que l’AZT tuait le VIH dans des tubes à essai. La société britannique Burroughs Wellcome l’a alors breveté comme remède contre le SIDA. « Reconnaissant une opportunité financière dans la terreur désespérée des jeunes malades du SIDA confrontés à une mort certaine, la société pharmaceutique a fixé le prix à 10.000 dollars par an et par patient, faisant de l’AZT l’un des médicaments les plus chers de toute l’histoire pharmaceutique. Puisque Burroughs Wellcome pouvait fabriquer l’AZT pour quelques centimes par dose, la société prévoyait une manne ».
Fauci a donné à Burroughs Wellcome un contrôle monopolistique sur la réponse du gouvernement au VIH. Mais tout n’est pas allé sans heurts. « La toxicité épouvantable de l’AZT embarrassait les chercheurs qui s’efforcèrent de concevoir des protocoles d’étude susceptibles de le faire apparaître comme sûr ou efficace ». Autre problème : à l’échelon local, les médecins obtenaient des résultats prometteurs avec des médicaments thérapeutiques bon marché et non homologués. Le Dr Fauci a refusé de tester l’un de ces médicaments qui ne bénéficiait d’aucun parrainage de l’industrie pharmaceutique. Lorsqu’il a mis à l’essai l’AL721, un antiviral beaucoup moins toxique que l’AZT, il a truqué les études pour qu’elles échouent et a brusquement annulé la phase 2.
Entretemps, il a accéléré les tests de l’AZT, sautant la phase d’essais sur les animaux et permettant à Burroughs Wellcome de passer directement aux essais sur l’homme. En mars 1987, l’équipe de Fauci déclare que les essais sur l’homme sont un succès après seulement quatre mois, et Fauci s’en félicite devant la presse. Cependant, lorsqu’en juillet 1987, le rapport officiel de l’essai de phase 2 de Burroughs Wellcome a été publié, les scientifiques européens se sont plaints que les données brutes ne montraient aucun avantage dans la réduction des symptômes. La FDA a mené sa propre enquête dix-huit mois plus tard, mais a gardé ses résultats secrets, jusqu’à ce que le journaliste d’investigation John Lauritsen en obtienne, en invoquant la loi sur la liberté de l’information ; les documents ont alors montré que les équipes de recherche Fauci/Burroughs Wellcome s’étaient livrées à une falsification généralisée des données. Plus de la moitié des patients traités à l’AZT avaient subi des effets indésirables si mortifères qu’ils ont dû recevoir plusieurs transfusions sanguines pour rester en vie. Néanmoins, Fauci a continué à grimper à coups de mensonges jusqu’au sommet du monde, sans que les médias dominants daignent y accorder la moindre attention.
Un héritage-clé persistant de la bataille de l’AZT a été l’émergence du Dr Fauci en tant que mâle dominant au sein du HHS [Health and Human Services = Services Humains de Santé]. Son énorme budget et la multiplication de ses contacts au Capitole, à la Maison Blanche et dans l’industrie médicale lui ont permis d’influencer ou d’ignorer une succession de directeurs du HHS nommés pour des raisons politiques et d’intimider, de manipuler et de dominer les autres agences sœurs du HHS, notamment la FDA.
L’AZT n’était pas le seul sujet d’intérêt pour Fauci. En juin 2003, le NIH menait 10.906 essais cliniques sur de nouvelles concoctions antivirales en quelque quatre cents essais cliniques dans quatre-vingt-dix pays. Certains de ces essais semblaient tirés des pires cauchemars de Dickens. L’Alliance for Human Research Protection (AHRP), une organisation de surveillance de l’industrie médicale, a démontré qu’entre 1985 et 2005, le NIAID a obtenu au moins 532 nourrissons et enfants de foyers d’accueil de la ville de New York comme sujets d’essais cliniques pour tester des médicaments et des vaccins expérimentaux contre le sida. L’enquête de l’AHRP a révélé que nombre de ces enfants étaient parfaitement sains et n’étaient même pas infectés par le VIH. Pourtant, 80 d’entre eux sont morts. En 2004, le journaliste Liam Scheff a relaté les expériences secrètes menées par le Dr Fauci sur des enfants placés au Incarnation Children’s Center (ICC) de New York et dans de nombreux autres établissements similaires entre 1988 et 2002. Ces révélations, commente Kennedy, suscitent de nombreuses questions :
« De quel désert moral les monstres qui ont conçu et toléré ces expériences sont-ils descendus sur notre pays idéaliste ? Comment en sont-ils arrivés dernièrement à exercer un pouvoir aussi tyrannique sur nos citoyens ? Quelle sorte de nation sommes-nous si nous permettons que de tels agissements se poursuivent ? Plus tranchant encore, n’est-il pas logique que les esprits malveillants, l’éthique élastique, le jugement épouvantable, l’arrogance et la sauvagerie qui ont permis la brutalisation barbare d’enfants à la Maison du Couvent de l’Incarnation [R.K. dit « Incarcération ». NdT] et la torture d’animaux pour le profit de l’industrie, soient également capables de se concocter une justification morale pour supprimer des remèdes qui sauvent des vies et prolonger une épidémie mortelle ? Ces mêmes sombres alchimistes pourraient-ils justifier une stratégie consistant à donner la priorité à leur projet de vaccins, d’un coût de 48 milliards de dollars, au détriment de la santé publique et de la vie humaine ? Est-ce une hybris, un orgueil démesuré de ce genre – cette mortelle impulsion humaine qui consiste à jouer à Dieu – qui a pavé le chemin létal vers Wuhan et engendré la décision téméraire de pirater les codes de la Création et de fabriquer de nouvelles formes de vie diaboliques – des superbactéries pandémiques – dans un laboratoire délabré avec des scientifiques liés à l’armée chinoise ? »
En effet, Kennedy montre dans son dernier chapitre, « Jeux de microbes », que les investissements de Fauci dans des expériences dites de « gain de fonction » visant à créer des superbactéries pandémiques, évoquent « la possibilité ironique que le Dr Fauci ait joué un rôle dans le déclenchement de la contagion mondiale à laquelle deux présidents américains l’avaient chargé de mettre fin ».
L’Afrique est « l’endroit rêvé pour des entreprises à la recherche de fonctionnaires coopératifs, de populations dociles, de coûts d’inscription par patient les plus bas et d’une surveillance laxiste de la part des médias et des autorités réglementaires ». Au début des années 1990, les dictateurs africains ont déroulé le tapis rouge pour l’industrie pharmaceutique, profitant largement de l’activité lucrative que représentait l’exploitation de leurs compatriotes pour le commerce florissant des essais cliniques. Et le 29 janvier 2003, le président George W. Bush a annoncé, lors de son discours sur l’état de l’Union, son plan d’urgence pour l’aide contre le SIDA (PEPFAR), la nouvelle escroquerie de Fauci :
« Sur le continent africain, près de 30 millions de personnes sont atteintes du virus du sida. … Pourtant, sur ce continent, seules 50.000 victimes du SIDA – seulement 50.000 – reçoivent les médicaments dont elles ont besoin. … Je demande au Congrès d’engager 15 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, dont près de 10 milliards de dollars d’argent frais, pour inverser la tendance de la lutte contre le SIDA dans les nations les plus touchées d’Afrique et des Caraïbes ».
Le VIH provoque-t-il le SIDA ?
Le chapitre 5 de Kennedy, « Les hérésies du VIH », s’ouvre sur la note suivante :
« J’ai hésité à inclure ce chapitre parce que toute remise en question de l’orthodoxie selon laquelle le VIH est la seule cause du SIDA reste une hérésie impardonnable – voire dangereuse – face à notre cartel médical régnant et à ses alliés médiatiques. Mais on ne peut pas écrire un livre complet sur Tony Fauci sans aborder la controverse scientifique persistante – et fascinante – sur ce qu’il prétend être sa “plus grande réalisation” et “l’œuvre de sa vie”. »
La controverse illustre la manière dont les industries pharmaceutiques et les agences de santé, agissant de concert, élaborent un consensus sur des théories incomplètes ou frauduleuses, et suppriment impitoyablement toute dissidence, même de la part des scientifiques reconnus les plus doués. « Dès le départ », insiste Kennedy, « je tiens à préciser que je ne prends pas position sur la relation entre le VIH et le SIDA ». Cependant, il semble y avoir peu de doutes quant à l’exactitude de son point de vue de base :
Au cours des trente-six années qui se sont écoulées depuis que le Dr Fauci et son collègue, le Dr Robert Gallo, ont affirmé pour la première fois que le VIH était la seule cause du SIDA, personne n’a été en mesure de citer une seule étude démontrant leur hypothèse, à l’aide de preuves scientifiques reconnues. … Aujourd’hui encore, l’incohérence, les lacunes dans les connaissances, les contradictions et les incohérences continuent d’entacher le dogme officiel.
La « success story » du dogme du VIH-SIDA montre « beaucoup des tactiques que le Dr Fauci a mises au point pour éviter tout débat – éblouir et embobiner la presse pour qu’elle ignore délibérément les enquêtes légitimes sur le credo, et miner, gazer, punir, intimider, marginaliser, vilipender et museler les critiques ». L’une des victimes de Fauci a été le Dr Peter Duesberg, qui, en 1987, était encore reconnu comme le rétrovirologue le plus accompli au monde. Le Dr Duesberg soutient que le VIH n’est pas à l’origine du SIDA, mais qu’il s’agit essentiellement d’un « passager clandestin » commun aux populations à haut risque qui souffrent d’une immunodépression due à des expositions environnementales. Le VIH, dit-il, est un virus passager inoffensif, qui a presque certainement existé chez l’homme pendant des milliers de générations sans causer de maladies. Si le VIH peut être sexuellement transmissible, affirme Duesberg, le SIDA ne l’est pas.
« L’épîdémiologie est comme un bikini : ce qu’elle révèle est intéressant ; ce qu’elle cache est essentiel. »
Duesberg a publié son point de vue dans un article révolutionnaire en 1987, puis dans un livre de 724 pages, Inventing the AIDS Virus [Inventer le virus du SIDA]. Kennedy estime que « les raisonnements de Duesberg sont si clairs, si précis et si convaincants qu’à leur lecture, il semble impossible que l’hypothèse [orthodoxe] tout entière ne se soit pas instantanément effondrée sous le poids étouffant de cette logique implacable ». Mais Fauci et Gallo n’ont jamais tenté de répondre à Duesberg. Imputer le SIDA à un virus était le stratagème qui avait permis au NIAID de s’approprier la juridiction – et les flux financiers – du NCI, et Duesberg a été sévèrement puni pour avoir mis tout cela en danger.
Le Dr Fauci a convoqué tout le haut clergé de son orthodoxie du VIH – et tous ses acolytes et enfants de chœur – pour déclencher une tempête de représailles féroces contre le virologue de Berkeley et ses partisans. … l’establishment du SIDA, jusqu’au plus humble de ses médecins, a publiquement injurié Duesberg, les NIH ont supprimé ses subventions et le milieu universitaire a ostracisé et exilé le brillant professeur de Berkeley. La presse scientifique, pour faire bon poids, l’a pratiquement banni. Il était devenu radioactif.
De façon surprenante, cependant, le Dr Luc Montagnier – dont Gallo avait en fait volé la découverte du VIH, comme il a dû l’admettre en 1991 après des années de procès –, est devenu le converti le plus embarrassant de Duesberg, en déclarant lors de la Conférence internationale sur le sida de San Francisco en juin 1990 que « le virus du VIH est inoffensif et passif, un virus bénin ». Il a ajouté que, selon ses découvertes, le VIH ne devient dangereux qu’en présence d’un second organisme, une bactérie appelée mycoplasme. Montagnier, en fait, n’avait jamais prétendu que le VIH était le seul facteur du SIDA, et il est devenu de plus en plus sceptique à l’égard de cette théorie. Sa remise en question répétée du paradigme établi a signé le début de sa propre diffamation, dont son prix Nobel ne l’a guère protégé.
La « preuve » de Gallo selon laquelle la cause du SIDA serait un virus – par opposition aux expositions toxiques – a été la pierre angulaire de la carrière du Dr Fauci. Elle a permis à Fauci de s’emparer du programme SIDA et de faire du NIAID le principal partenaire fédéral de l’industrie de la production de médicaments. Cela explique pourquoi Fauci n’a jamais financé d’étude visant à déterminer si le VIH avait réellement causé le SIDA, et a pris des mesures préventives vigoureuses contre toute étude de ce type.
Kennedy cite d’autres voix dissidentes sur l’épidémiologie du SIDA. Le Dr Shyh-Ching Lo, chercheur en chef chargé des programmes sur le SIDA à l’Institut de Pathologie des Forces Armées, a été choqué par l’affirmation invraisemblable d’Anthony Fauci selon laquelle les anticorps, normalement le signe d’une réponse immunitaire robuste, devraient, avec le VIH, devenir le signal d’une mort imminente. Étant donné que les « « tests de dépistage du VIH » ne détectent pas en réalité le virus insaisissable, mais uniquement les anticorps, il semble qu’une inversion orwellienne soit à l’œuvre. Kennedy cite également le Dr David Rasnick, un docteur en biochimie qui a travaillé pendant trente ans dans le domaine de la biotechnologie pharmaceutique :
« Le casse-tête fondamental de Fauci est qu’il a dit à tout le monde de diagnostiquer le SIDA sur la base de la présence d’anticorps anti-VIH. Or, pour toute autre maladie, la présence d’anticorps est le signal que le patient a vaincu la maladie. Avec le SIDA, Fauci et Gallo, et maintenant Gates, prétendent que c’est un signe que vous êtes sur le point de mourir. Pensez-y : si l’objectif d’un vaccin contre le SIDA est de stimuler la production d’anticorps, alors le succès signifierait que chaque personne vaccinée serait également diagnostiquée atteinte du SIDA. À mon avis, il y a là matière à une jolie intrigue de comédie. Un peu comme si quelqu’un avait donné aux Trois Stooges un budget annuel d’un milliard de dollars ! »
La nature du SIDA – un syndrome et non une maladie – est elle-même sujette à caution, puisqu’elle est conçue comme englobant une galaxie d’une trentaine de maladies distinctes et bien connues, qui se manifestent toutes chez des individus non infectés par le VIH. « Entre les mains des IP opportunistes du Dr Fauci, le SIDA est devenu une maladie amorphe sujette à des définitions en constante évolution, englobant une multitude d’anciennes maladies chez les hôtes qui sont testés positifs au VIH ». Le lauréat du prix Nobel Kary Mullis, inventeur des tests PCR, a souligné que la PCR était capable de trouver des signaux du VIH dans de larges segments de la population qui ne souffraient d’aucun symptôme du SIDA. D’autre part, le SIDA survient couramment chez des personnes dont le test de dépistage du VIH est négatif, comme l’a démontré Geoffrey Cowley dans un article de Newsweek en 1992, suivi par Steve Heimoff dans le Los Angeles Times.
Mais ces incohérences mêmes n’étaient pas un problème pour Fauci et son armée permanente de mercenaires pharmaceutiques. Au contraire, elles ont permis à l’Afrique d’accéder au marché du SIDA. Des chercheurs financés par Fauci, utilisant des tests PCR et des modèles statistiques obscurs, ont déclaré que jusqu’à 30 millions d’Africains souffraient du SIDA, soit près de la moitié de la population adulte dans certains pays. Alors que dans les pays occidentaux, le SIDA restait une maladie de toxicomanes et de « poppers » homosexuels (consommateurs de nitrite d’amyle, vasodilatateur permettant de détendre la musculature anale, conditionné dans le récipient « popper » breveté par Burroughs Wellcome et dont la publicité a été faite dans la presse gay tout au long de l’épidémie de SIDA), mystérieusement, en Afrique, 59 % des cas de sida étaient des femmes et 85 % des hétérosexuels.
Mais au début des années 1990, le caractère du SIDA a changé de façon spectaculaire avec la prolifération de l’AZT. Comme on a commencé à donner de l’AZT à des personnes qui n’étaient en fait même pas malades mais simplement positives au test du VIH, le SIDA a commencé à ressembler de plus en plus à un empoisonnement à l’AZT. Et le taux de mortalité a grimpé en flèche. Selon les Duesbergiens, la grande majorité des « décès dus au sida » après 1987 ont en fait été causés par l’AZT. Le médicament que le Dr Fauci prescrivait pour traiter les patients atteints du SIDA faisait en réalité ce que le virus ne pouvait pas faire : il provoquait lui-même le SIDA. En 1988, la durée moyenne de survie des patients prenant de l’AZT était de quatre mois. En 1997, reconnaissant l’effet mortel de l’AZT, les autorités sanitaires ont diminué la dose; la durée de vie moyenne des patients sous AZT est alors passée à vingt-quatre mois. Selon le Dr Claus Köhnlein, un oncologue allemand, « Nous avons pratiquement tué toute une génération de malades du SIDA sans même nous en rendre compte, car les symptômes de l’intoxication à l’AZT étaient presque impossibles à distinguer du SIDA ».
En juillet 2019, le Dr Fauci a fait une annonce surprise : il disposait enfin d’un vaccin efficace contre le VIH, potentiel « clou dans le cercueil » de l’épidémie. Il a admis que son nouveau vaccin n’empêchait pas la transmission du SIDA, mais a prédit que ceux qui prendraient le vaccin constateraient que lorsqu’ils contractaient le SIDA, les symptômes étaient beaucoup moins importants. Commentaires de Kennedy :
« Le Dr Fauci était si sûr de la crédulité servile des médias qu’il a supposé, avec raison, qu’il n’aurait jamais à répondre aux nombreuses questions soulevées par ce charabia fiévreux. Cette proposition étrange n’a pas fait l’objet d’un seul commentaire critique de la part de la presse. Le fait qu’il ait réussi à mettre du rouge à lèvres à cet âne et à le vendre comme un pur-sang l’a peut-être enhardi au point de lui faire mettre – un an plus tard – un cosmétique du même genre sur les vaccins anti-COVID qui, eux non plus, ne préviennent pas la maladie ni n’empêchent sa transmission. »
En 2019, la corde du SIDA a commencé à s’user. Mais qui se souciait encore du SIDA de toute façon ? La « pandémie de Covid-19 » est apparue comme l’occasion parfaite pour une remise à zéro et une mise à jour du racket pharmaceutique. Comme l’aurait dit Winston Churchill, « Ne laissez jamais une bonne crise se perdre ». Avec la complicité des médias vendus qui ont occulté les antécédents scandaleux de sa mafia en blouse blanche, Fauci a pu apparaître, une fois de plus, comme le bon docteur, le sauveur.
« Est-il juste de blâmer le Dr Fauci pour une crise qui, évidemment, a de nombreux auteurs ? » se demande Kennedy. Dans une certaine mesure, oui.
Sous la direction du Dr Fauci, les maladies allergiques, auto-immunes et chroniques que le Congrès avait spécifiquement chargé le NIAID d’étudier et de prévenir, se sont multipliées et touchent 54 % des enfants, contre 12,8 % lorsqu’il a pris la tête du NIAID en 1984. Le Dr Fauci n’a pas expliqué pourquoi les maladies allergiques comme l’asthme, l’eczéma, les allergies alimentaires, la rhinite allergique et l’anaphylaxie ont soudainement explosé à partir de 1989, cinq ans après son arrivée au pouvoir. Sur son site Internet, le NIAID se vante que les maladies auto-immunes sont l’une des principales priorités de l’agence. Quelque 80 maladies auto-immunes, dont le diabète juvénile et la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Graves et la maladie de Crohn, qui étaient pratiquement inconnues avant 1984, sont soudainement devenues épidémiques sous sa direction. L’autisme, que de nombreux scientifiques considèrent désormais comme une maladie auto-immune, a explosé, passant de 2/10.000 à 4/10.000 Américains lorsque Tony Fauci a rejoint le NIAID, à un sur trente-quatre aujourd’hui. Les maladies neurologiques comme le TDA/TDAH, les troubles du langage et du sommeil, la narcolepsie, les tics faciaux et le syndrome de Gilles de la Tourette sont devenus monnaie courante chez les enfants américains. Les coûts humains, sanitaires et économiques des maladies chroniques éclipsent les coûts de toutes les maladies infectieuses aux États-Unis. D’ici la fin de cette décennie, l’obésité, le diabète et le pré-diabète sont en passe de débiliter 85 % des citoyens américains. L’Amérique fait partie des dix pays les plus obèses de la planète. Les conséquences sanitaires de ces épidémies – qui touchent principalement les jeunes – éclipsent même les conséquences sanitaires les plus exagérées de COVID-19.
Le Dr Fauci n’a rien fait pour remplir l’obligation fondamentale du NIAID, à savoir rechercher les causes des maladies chroniques allergiques et auto-immunes qui ont proliféré sous son mandat. Au lieu de cela, Fauci a « transformé le NIAID en un incubateur de premier plan pour les nouveaux produits pharmaceutiques, dont beaucoup, ironiquement, profitent de la pandémie de maladies chroniques en cascade ». Au lieu de rechercher les causes de la santé défaillante des Américains, le Dr Fauci consacre la majeure partie de son budget de 6 milliards de dollars à la recherche et au développement de nouveaux médicaments et vaccins qui sont en grande partie responsables de l’affaiblissement de notre immunité naturelle. « Ces derniers temps, il a joué un rôle central dans l’affaiblissement de la santé publique et la subversion de la démocratie et de la gouvernance constitutionnelle dans le monde entier, ainsi que dans la transition de notre gouvernance civile vers un totalitarisme médical ».
Cela m’a fait repenser au Dr Knock, le personnage central du célèbre roman de Jules Romains, Knock ou le triomphe de la médecine, écrit en 1923. Le Dr Knock est un médecin véreux, à la compétence douteuse, qui professe que la « santé » est un concept obsolète et non scientifique, que tous les hommes sont malades et doivent en être informés par leur médecin. Pour faire avancer son projet de métamorphoser la population de toute une ville en patients permanents, il s’assure l’aide de l’instituteur et du pharmacien, lequel voit soudain sa clientèle exploser (voir les moments inoubliables de l’adaptation cinématographique de Guy Lefranc en 1951 avec Louis Jouvet ici et ici).
Louis Jouvet dans le role du Dr. Knock en 1951
Dans une certaine mesure, cependant, Fauci est lui-même le produit d’une orientation civilisationnelle qui ne pouvait, à long terme, que conduire à la technocratie médicale tyrannique en train, aujourd’hui, de nous asservir. Plutôt qu’un nouveau Dr Frankenstein, Fauci est notre propre monstre qui revient nous chercher. Kennedy fait allusion à ce vaste aspect de la question, en soulignant la nécessité d’une profonde remise en question. La façon dont les Américains et les Occidentaux en général en sont venus à considérer les soins de santé a été façonnée par la philosophie de la Fondation Rockefeller : « une pilule pour chaque malade ». Dans le débat entre la « théorie des miasmes » – qui met l’accent sur la prévention des maladies en fortifiant le système immunitaire par la nutrition et en réduisant les expositions aux toxines et aux stress environnementaux – et la « théorie des microbes » – qui attribue les maladies à des agents pathogènes microscopiques – nous avons opté sans hésitation pour cette dernière. Nous avons adhéré à une approche de la maladie qui exige que soit identifié le microbe ou le virus coupable et que soit conçu, sur mesure, un poison pour le tuer. Ce choix ne nous a pas été imposé. Nous avons abandonné la responsabilité de notre santé aux experts médicaux et aux courtiers en assurances.
Comme l’observent les docteurs Claus Köhnlein et Torsten Engelbrecht dans leur livre Virus Mania (2007) cité par Kennedy : « L’idée que certains microbes – surtout les champignons, les bactéries et les virus – sont nos grands adversaires dans la bataille, causant certaines maladies qui doivent être combattues avec des bombes chimiques spéciales, s’est profondément enfouie dans la conscience collective ». C’est un paradigme guerrier, parfaitement adapté à la fabrication du consentement sur le chemin de la dictature. Comme l’écrit Kennedy dans sa préface au livre du Dr Joseph Mercola et de Ronni Cummins, The Truth About Covid-19 [La vérité sur le Covid-19] (2021), « les démagogues doivent armer la peur pour justifier leur exigence d’une obéissance aveugle ».
Les technocrates du gouvernement, les oligarques milliardaires, Big Pharma, Big Data, Big Media, les barons voleurs de la haute finance et l’appareil industriel de l’espionnage militaire aiment les pandémies, pour les mêmes raisons qu’ils aiment les guerres et les attaques terroristes. Les crises et les catastrophes créent tant d’occasions et de si commodes pour ceux qui veulent accroître à la fois leur pouvoir et leur richesse.
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* À ce propos, il s’imposera de relire Céline. [NdT]
Source : https://www.unz.com/article/fauci-and-the-great-aids-swindle/
Laurent Guyénot est un écrivain français qui collabore très régulièrement à la célèbre revue étatsunienne en ligne The Unz Review
Après des études d’ingénieur (c’est fou le nombre de gens qui, d’ingénieurs, sont devenus autre chose) et des études en histoire biblique à New York, il s’est tourné vers les études médiévales et a défendu en Sorbonne Paris IV, une thèse sur l’univers féerique des lais et des romans : La lance qui saigne – Métatextes et hypertextes du Conte du Graal de Chrétien de Troyes, publiée par Honoré Champion en 2014, republiée par Gallimard en 2011, sous le titre La mort féerique – Anthopologie du merveilleux XII°-XV° siècle.
Voir aussi, sur ce blog : Est-ce Israël qui a tué les Kennedy ? (traduction de l’article de juin 2018 paru sur UNZ Review)
Il en a été tiré un film, qui existe en français.
Laurent Guyénot publie également et donne des conférences chez KontreKulture
URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/fauci-et-la-grande-escroquerie-du-sida/
Décembre 2021
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