Histoire d’un martyre subi POUR et non PAR la Révolution Culturelle de Chine

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Ramin Mazaheri – The Saker’s Blog – 4.4.2019

 

 

 

 

Adressez-vous à des paysans chinois, et vous entendrez certainement parler de gens qui ont souffert le martyre POUR la Révolution Culturelle ; adressez-vous à des élites déshonorées du Parti, à des patrons d’usine abusifs, à des enseignants tyranniques, à des technocrates suffisants, à des médecins charlatans ou à des moines parasites, et vous entendrez des histoires de gens martyrisés PAR la Révolution Culturelle.

Bon retour à votre lointain premier jour à l’école du journalisme ! « Le terroriste de l’un est le combattant de la liberté de l’autre ». Je ne suis pas en train de vous débiter des sottises du genre « toute vérité est relative », je vous dis simplement que le point de vue détermine l’opinion (il ne contrôle pas le fait).

Le fait est que vous n’avez probablement jamais entendu l’histoire d’une personne chinoise morte en soutenant la Révolution Culturelle (RC).

Et sans doute n’avez-vous jamais entendu parler non plus des bénéficiaires de la RC, probablement vous imaginez-vous-même qu’il n’y en a pas eu, en dehors d’un Mao Tse Toung assoiffé de pouvoir.

Si vous avez entendu quoi que ce soit sur la RC – et beaucoup ne sont même pas dans ce cas – vous avez entendu des histoires de victimes de la RC  La raison en est simple : si vous lisez ceci en Occident, vos médias observent un interdit non officiel contre toute information pro-socialiste [au sens originel du terme, ceci valant pour toute la suite, ndt]. Quiconque croit que la censure officieuse n’existe pas n’a jamais travaillé dans les médias. (Or, une histoire pro-socialiste, après tout, aurait pour résultat de démarginaliser les gens de gauche [idem,ndt] en Occident, et c’est ce qui n’est pas permis.)

La censure informelle est distincte de mais aggravée par la promotion de notions anti-socialistes. Par exemple : le lauréat 2015 du Prix Hugo (récompensant le meilleur roman de SF) aux Éta    ts-Unis fut Le problème à trois corps, de l’auteur chinois LIU Cixin. Barack Obama est allé jusqu’à en faire la promotion, et pourquoi il l’a fait n’est que trop évident : les 25 premières pages ne sont qu’un rabâchage de la vieille tarte à la crème « la RC a été une terreur sans nom ». Si on tient compte du fait que le livre parle de scientifiques, ce point de vue peut se justifier, mais la Chine n’abrite pas un milliard de scientifiques, et la démocratie sous-entend qu’il y a des perdants en politique. Le souci majeur de la démocratie socialiste, c’est que les perdants soient les 1%.

(En gros, j’ai trouvé le livre plutôt ennuyeux dans le genre littérature d’évasion pour amateurs de jeux vidéo, morceau de propagande efficace (quoique pas du tout subtil). Mais il n’est pas surprenant qu’Amazon consacre un milliard de $ à son adaptation TV. Pour moi, le seul passage intéressant décrit le problème à 3 corps d’Euler en physique et en astronomie théoriques – là au moins, il y a matière à méditation. Ce que je veux dire, c’est que si le livre avait compté 400 pages de littérature d’évasion pour amateurs de jeux vidéo et 25 pages d’analyse historique favorable à la RC… Obama n’aurait pas fait de la retape en sa faveur.)

De même, personne n’en fait pour le livre pourtant tout à fait révolutionnaire et éminemment lisible de Han Dongping, The Unknown Cultural Revolution: Life and Change in a Chinese Village.La Révolution Culturelle inconnue. Vie et changement dans un village chinois » inédit en français, ndt]. Le mot-clé ici est « village » – il ne s’y est  peut-être pas trouvé un grand nombre de scientifiques, mais un grand nombre de gens y ont bénéficié de la décennie de la RC (1966-1976). J’en ai donné un bref aperçu général et quelques données de base dans la Partie 1, et cette série de huit articles a pour but de populariser le livre de Han et sa thèse indéniablement confirmée : la réforme éducative de la RC, qui avait été décidée à la suite de changements dans la politique culturelle chinoise, a provoqué une véritable explosion dans le développement économique des campagnes et dans celui du capital humain agricole, et c’est ainsi que le boom économique de la Chine s’est en réalité produit AVANT les réformes de Deng en 1978. La présente série d’articles est aussi un moyen détourné de faire connaître mon propre nouveau livre, I’ll Ruin Everything You Are: Ending Western Propaganda on Red China [« Je détruirai tout ce que vous êtes. Pour mettre fin à la propagande occidentale sur la Chine rouge ». inédit en français, ndt], dont Han a eu la générosité d’écrire la préface.

Oui, un intello scientifique se croyant franchement supérieur aux paysans et persuadé qu’il a le droit de les opprimer dans une technocratie indiscutée peut avoir passé des moments pénibles au cours de la RC. C’est une histoire déjà vieille et souvent racontée qui a toute ma sympathie, mais il est temps d’en raconter une autre, au nom de l’équilibre et de l’exactitude.

 

Une révolution peut être sanglante, mais pas aussi sanglante que ce qui mène à la révolution

Han raconte une histoire, sur  la RC, que vous n’avez sûrement jamais entendue. Permettez-moi de l’évoquer brièvement.

Yu Jiushu était un paysan né dans le district de Jimo, qui est l’endroit où Han a fait son enquête de chercheur universitaire, en même temps que celui où il a passé son enfance et ses années de formation Pendant le Grand Bond en Avant,  Yu a été recruté pour aller travailler dans une usine. Un jour, l’usine a fait faillite et Yu s’est retrouvé sans travail et forcé de retourner chez lui. Les dirigeants de son village à l’époque de cette période de pénurie lui ont refusé ses rations de grain au prétexte qu’il avait oublié sa carte de rationnement là d’où il venait. Il a été contraint de partager les rations de sa mère. La mère de Yu s’est suicidée pour qu’elle et son fils ne soient pas deux à mourir de faim.

L’Occidental moyen, arrivé là, s’écrierait : « N’est-ce pas terrible ?! ». Oui, bien sûr, ce l’est.

Un capitaliste occidental ou un libéral démocrate, n’irait pas plus loin et dirait : « Vous voyez bien que le socialisme ne fait que causer des problèmes et des morts ! »

Mais Han n’est pas d’accord et fait de tout cela, au contraire, une analyse à 100% nécessaire, qui montre pourquoi la veuve Yu a enduré le martyre POUR et non PAR la Révolution Culturelle.

« Il ne fait aucun doute que les dirigeants du parti de son village se sont comportés de façon scandaleuse et qu’il doivent en être condamnés. Mais Yu Jiushu n’est-il pas lui-même en partie responsable de ce qui est arrivé ? D’abord, lui et sa mère n’avaient pas à s’exposer à tant de souffrance. Ils auraient dû se battre pour leurs droits, mais ils ont été trahis par leur ignorance des lois et leur millénaire culture de la soumission. »

Han montre que c’est le manqué d’éducation dans les campagnes et une peur culturellement acquise des autorités qui ont scellé le sort de la veuve Yu et non  pas une tyrannie inhérente au socialisme ou à un gouvernement de gros bras. Rejetant avec force tout nihilisme politique, Han montre qu’au contraire il y avait bien une solution évidente et un vaccin pour échapper à de  tels maux : l’émancipation des paysans et leur éducation.

La Révolution Culturelle ne peut pas être comprise et ne le sera jamais, moins encore sera-t-elle appréciée à sa juste valeur et pourra-t-elle servir d’exemple, si on n’admet pas que l’autonomisation de la paysannerie a été son objectif et son absolue priorité, chose qu’on ne soulignera jamais assez.

Comment peut-on lutter efficacement pour ses droits quand on n’a pas la moindre éducation, qu’on n’a qu’un travail et un statut social précaires ? On peut soit apporter à cette question la réponse capitaliste occidentale : « ayez le cerveau et le culot du 1% de l’élite (ou ses relations) », soit réorganiser tout le système en faveur des illettrés et des pauvres, qui est la solution socialiste (et celle de la RC).

 

Comment fait-on pour améliorer une société inégalitaire ? On la change de fond en comble.

Dans le district de Jimo, Han montre que, en 1956, 66% seulement des enfants étaient scolarisés. Ils n’étaient que 48%, un an après la libération de la Chine en 1950. Cette avancée n’était pas nulle mais ce n’était pas non plus un miracle socialiste. La raison pour laquelle ils n’avaient pu faire mieux, c’est qu’après 1949, les ressources économiques avaient été affectées en priorité aux besoins de l’éducation dans les villes et non pas dans des endroits historiquement pauvres comme le district de Jimo.

Mais, en donnant la priorité à l’autonomisation rurale au cours de la RC, ce chiffre s’est envolé pour atteindre les 99%. À la fin de la décennie de la RC (1966-1976) le pauvre district rural de Jimo avait 30 fois plus d’écoles et 10 fois plus d’enseignants qu’avant (voyez la Partie 1). Oui, c’est vrai, les collèges ont été temporairement fermés dans les villes pendant la RC, mais ils l’ont été en grande partie  pour pouvoir consacrer leurs ressources aux régions agricoles. On ne le répétera jamais assez parce que c’est juste à l’opposé de ce qui se passe dans les nations occidentales modernes : en 1964, la population paysanne chinoise représentait 82% de la population totale du pays, c’est pourquoi ce recentrage sur le monde rural fut en parfaite adéquation avec les idéaux démocratiques

Cependant, l’éducation n’est pas tout. C’est pourquoi le système politique doit explicitement promouvoir et défendre l’implication des 99% dans les affaires publiques.

Les paysans chinois n’étaient pas historiquement apolitiques – il y a trop d’exemples de soulèvements pour qu’on puisse dire cela, même si c’est exactement ce que prétendent tant d’universitaires occidentaux à propos de la Chine – mais la RC fut indéniablement la première fois où on les a vus s’émanciper politiquement.

« Le fait que Mao et d’autres dirigeants aient vu la nécessité d’émanciper les paysans, dont beaucoup étaient illettrés et considérés comme ignorants par l’élite éduquée, a été en lui-même un acte révolutionnaire et démocratique. »

Et c’est précisément ce refus d’impliquer les paysans dans la vie politique de leurs pays qui caractérise les fausses gauches en Occident.

Toutefois, l’éducation et un rôle politique réel ne sont pas encore suffisants : des changements culturels doivent aussi trouver le moyen de s’imposer, en dépit de la résistance assurée de tous les secteurs qui auront refusé d’accepter la Révolution Populaire.

« Le thème principal de la campagne consista à critiquer la mentalité élitiste dans la culture chinoise. Critique née de la conviction qu’avait Mao que les masses sont la force motrice de l’Histoire, et qu’il arrive aux élites d’êtres bêtes comme à de simples travailleurs d’être intelligents. Ce n’étaient pas, chez lui, des mots creux. Les paysans trimaient d’un bout de l’année à l’autre pour fournir aux élites le grain, la viande et les légumes, malgré quoi on s’échinait à les persuader de leur stupidité par rapport à l’élite. Ils ne savaient tout simplement pas comment parler à l’élite, et ils acceptaient d’être marqués par elle du sceau de l’imbécilité. »

Cette notion élitiste, combattue par Mao et ses partisans – les péquenauds (« White Trash ») sont bêtes – est une chose à laquelle il faut absolument que l’Occident porte remède, sinon la société occidentale ne sera jamais complète, ni autonome, ni pacifique, ni efficace. De fait, cette série d’articles est une tentative que je fais pour montrer que « les Déplorables » – ou en français les Gilets Jaunes – doivent accéder à la maturité politique dans les pays occidentaux, dans le même esprit que les « Déchets » chinois l’ont fait pendant la RC.

À vrai dire, il y a, au coeur de la RC, une certaine humilité : notre culture est devenue mauvaise et a besoin de changements majeurs. Les pays capitalistes impérialistes occidentaux ne le permettent tout simplement pas : essayez de dire personne n’ignore que ces pays néo-capitalistes n’arrêtent pas de dire aux autres ce qu’ils doivent faire avec la plus parfaite arrogance. C’est bien pourquoi les Iraniens se servent des mots « arrogance » et « impérialisme » comme de synonymes.

C’est arce qu’elle se focalise (de manière intéressée et hostile à la gauche) sur l’aspect tragique, émotionnel et sensationnel de ce type d’histoires sur la RC, telles que les raconte Han – sans sa capacité d’analyser ce qui peut être fait pour empêcher que se reproduisent ces funestes expérience sociales – que l’analyse occidentale de la RC restera toujours en fin de compte réactionnaire, parce qu’elle s’obstine implicitement à rejeter le besoin de changements sociaux. Et c’est ainsi qu’elle maintient un statu quo terriblement  inégalitaire au détriment des 99%, en premier lieu les populations rurales.

Conserver l’impérialisme capitaliste et condamner le socialisme n’est pas la solution ; c’est réformer et améliorer le socialisme qui l’est. N’en déplaise à ses détracteurs, le socialisme peut être amélioré : la RC le prouve.

L’analyse de Han peut paraître froide à beaucoup d’Occidentaux, de même que la paralysie par analyse sur-émotionnelle doit sembler trop moite à Han.

Mais l’opinion de Han semble en phase avec la vision chinoise du monde, qui met l’accent sur la responsabilité personnelle beaucoup plus qu’on ne le fait dans les mondes occidental ou islamique. La vision chinoise du monde n’est pas abrahamique après tout, il n’y a pas de dieu qui tire les ficelles : VOUS êtes responsable et honte sur VOUS si vous échouez ! J’ai remarqué que le plus sacré de leurs livres, le I Ching, est, pour l’essentiel, un livre de comportement social, dans lequel VOUS êtes responsable, si vous ne réussissez pas à faire face à ce qui vous arrive ou si vous êtes incapable de prévoir les inévitables vicissitudes de la vie. Assumer sa honte personnelle se retrouve partout dans le I Ching, LOL ! Navrés de devoir dire ceci aux trop nombreux chrétiens occidentaux périmés, qui rêvent d’une bacchanale sans fin dans une société sans honte.

Le socialisme est, par conséquent, tout à fait en accord avec cette ancienne vision chinoise du monde, puisqu’il part du principe que VOUS avez la responsabilité de le changer, ce monde, pour l’améliorer. (Il n’y a aucune raison logique pour que le socialisme et le théisme ne puissent pas poursuivre ensemble le même but d’émancipation sociale et personnelle, comme par exemple dans le socialisme islamique iranien, , mais c’est là un autre sujet.)

 

Combien d’autres veuves se seraient suicidées pour que leurs enfants puissant manger, sans la Révolution Culturelle ?

« En dernière analyse, les fonctionnaires ont abusé de leur pouvoir, en partie parce que leurs victimes les avaient laissé trop souvent s’en tirer. »

Changer cette réalité d’un trop grand pouvoir de la bureaucratie en Chine a vraiment nécessité une Révolution Culturelle, et la RC a expressément travaillé dans ce but socialiste et démocratique.

L’excès de pouvoir des fonctionnaires gouvernementaux – des rois au président Jupiter/Macron en passant par Barry Dronebama – est exactement ce pourquoi le socialisme se bat ; pourtant la propagande de l’impérialisme capitaliste ne cesse d’accuser le socialisme de ce dont son propre système est coupable. Il ne s’est pas trouvé plus de 39 délégués pour signer la Constitution des États-Unis. Il y a eu près de 75% de la population de Cuba pour participer à l’élaboration de la Constitution cubaine. Macron se prépare à rédiger à lui tout seul un système entier de réformes du chômage, mettant ainsi fin à plus de 30 ans d’implication des syndicats dans les affaires publiques, comme il l’a d’ailleurs déjà fait dans d’autres domaines depuis son accession à la présidence. La liste n’en finit pas de s’allonger.

Dans les années 1960, les Chinois de gauche, du centre et la jeunesse, se sont unis pour mettre en œuvre l’idée de démarginaliser culturellement les ouvriers-citoyens, expressément contre le pouvoir dominant de la bureaucratie officielle. Malheureusement, la même combinaison de forces a échoué en Occident, bien qu’ayant eu des objectifs similaires : aucun système occidental n’a pu être radicalement modifié au cours des années 1960.

« Bien sûr, l’existence d’un système juridique est important. Mais les codes juridiques ne peuvent pas résoudre tous les problèmes, si la culture politique et la mentalité des gens de la base ne change pas. Ici, l’éducation destinée à émanciper les populations rurales a été la clé essentielle. »

Han  insiste sur le fait que le socialisme est une manière de vivre, une vision du monde. Le capitalisme en est une aussi. On peut changer les lois, mais à quoi cela sert-il si les lois ne sont pas appliquées ou si ceux qui sont chargés de les appliquer dans les cours peuvent être achetés, comme c’est le cas dans les démocraties libérales ?

Et ceci nous amène à la 3e partie de cette série : Pourquoi une Révolution Culturelle a-t-elle été nécessaire dans une Chine déjà rouge ? Brève réponse : afin de changer la culture de la Chine, mais PAS son code juridique socialiste et démocratique ni le système établi en 1949.

Pour finir l’histoire : tout le monde se souvient de la Chahida veuve Yu.

Elle n’était pas musulmane mais elle a été une vraie martyre, victime de l’injustice. À juste titre, Han n’écarte pas les raisons de sa mort pour sauter dans l’émotionnel et le sensationnel, ainsi que le feraient la plupart des journalistes et des intellectuels occidentaux, mais il l’honore et lui rend hommage afin de montrer exactement pourquoi la Révolution Culturelle était nécessaire – pour empêcher qu’il y ait d’autres dommages inhumains et d’autres martyrs chinois dans les campagnes, et pour mettre fin à un système culturel qui a maintenu la famille Yu tout entière dans la dépendance, affamée et en proie à la tragédie.

L’idée que la Révolution Culturelle chinoise ait été une espèce de bellicosité sanglante résultant des luttes de Mao pour le pouvoir est ce que les Occidentaux veulent croire et faire croire, et ils le veulent parce que cela leur permet de glorifier le capitalisme et de dénier tous attributs positifs ou réussites aux idées socialistes dans quelque nation que ce soit, y compris les leurs.

La réalité de la Révolution Culturelle – comme le démontre le livre de Han et comme je m’essaie à le démontrer moi-même dans cette série d’articles – fut en fait, dans les régions agricoles, un développement et un succès sans précédent. Elle consista en la création d’un capital humain (ce plus inestimable de tous les capitaux) autant que d’un capital économique : celui qui a préparé le terrain au boom économique chinois des années 1980.

L’histoire de la veuve Yu est une histoire d’oppression et de marginalisation des paysans, et elle n’est en rien différente du suicide d’un fermier français endetté par le capitalisme, comme il s’en produit un tous les deux jours.

Leur mort est à attribuer à des systèmes qui étaient/sont insuffisamment socialistes, incroyablement inégalitaires et sources d’impuissance pour les travailleurs agricoles, tant dans la féodalité que dans l’Occident libéral- démocratique d’aujourd’hui.

 

 

 

 

Ceci est le 2e article d’une série de huit consacrée au livre de DONGPING Han The Unknown Cultural Revolution: Life and Change in a Chinese Village (« La Révolution Culturelle inconnue. Vie et changement dans un village chinois »), pour tenter de redéfinir une décennie qui a prouvé qu’elle n’a pas seulement été la base du succès actuel de la Chine, mais qu’elle est aussi porteuse d’espoir pour les pays en voie de développement du monde entier.

 

Voici la liste de mes articles. J’espère que vous les trouverez utiles à votre combat de gauche !

 

Partie 1 – Une révolution plus que nécessaire. Sur la Révolution Culturelle de Chine.

Partie 2 – Histoire d’un martyre subi POUR et non PAR la Révolution Culturelle

Partie 3 – Pourquoi a-t-il fallu une Révolution Culturelle dans une Chine déjà rouge ?

Partie 4 – Comment le Petit Livre Rouge a créé un culte du socialisme et non un « culte de Mao ».

Partie 5 – Les Gardes Rouges ne sont pas tous rouges. Qui a combattu qui dans la Révolution Culturelle chinoise ?

Partie 6 – Comment les gains socio-économiques de la Révolution Culturelle de Chine sont à l’origine du boom des années 1980.

Partie 7 – Mettre fin à une Révolution Culturelle peut être contre-révolutionnaire.

Partie 8 – Ce que l’Occident peut apprendre : les Gilets Jaunes réclament une Révolution Culturelle.

Source ; https://thesaker.is/the-story-of-a-martyr-for-and-not-by-chinas-cultural-revolution-2-8/

Présentation du livre de Han par son éditeur  (en anglais) : https://monthlyreview.org/product/unknown_cultural_revolution/

Traduction : c.l. pour Les Gorsses Orchades

 

 

 

Juillet 2019

 

 

One Responses

  • Sémimi

    Ces textes capitaux présentent une nouvelle vision de la géopolitique de la Chine de Mao. Peut-être fallait-il cette discipline et les camps de rééducation qui vont avec, pour faire sortir les masses chinoises de plus d’un milliard d’individus de leur sommeil et de leur soumission millénaire aux notables. Appliquée au Cambodge, une méthode analogue s’est révélée dramatique et catastrophique. La Révolution française, elle, a été une révolte des élites bourgeoises du Tiers Etat et pas du tout une révolution populaire. D’ailleurs, sans dirigeant(s) charismatique(s) capable(s) de donner un sens au mouvement, toutes les révoltes sont vouées à l’échec. Les Gilets jaunes français en sont l’amère démonstration.

    En revanche, ce qu’il y a de commun aux tentatives de déstabilisation violente des gouvernements en place, c’est qu’elles sont toutes manipulées de l’extérieur par l’Occident anglo-saxon principalement, de l’Ukraine à la Georgie, de Tien-An-Man à Hong-Kong, de l’Irak à la Syrie, du Venezuela à Cuba , etc.

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