Des gens qui agissent au lieu de pétitionner

 

 

La campagne d’affiches mobiles géantes pour Julian Assange devient virale et va se poursuivre à Washington

  

 

Steve Brown – C.A.M. – 9.9.2022 

 

Traduction : c.l. pour L.G.O.

 

 

 

Panneau d’affichage pour Assange devant le Capitole. [Photo : aimable autorisation de Randy Credico]

 

 

Ce qui n’était au départ qu’une protestation individuelle « honte à vous ! » contre le ministère de la Justice, lancée par le comédien et militant Randy Credico, est devenu une campagne virale sous l’intitulé « Achetez un panneau pour Julian », soutenue par des gens du monde entier.

 

Le cofondateur des crèmes glacées Ben & Jerry, Ben Cohen, y prend une part active : « Je m’engage à doubler chaque don qui sera fait à la campagne de panneaux d’affichage mobiles pour Julian Assange ».

 

 

Il y a deux semaines, Covert Action Magazine a rendu compte des panneaux d’affichage de 4,60 m. de large, montés sur des camions et circulant dans toute la capitale nationale pour faire publiquement honte au ministère de la Justice et aux dirigeants du Parti Démocrate, pour leur persécution illégale et immorale de Julian Assange.

 

 

 

 

Randy Credico s’adresse au rassemblement des afficheurs de panneaux pour Assange devant le ministère de la Justice, le 17 août 2022. [Photo : avec l’aimable autorisation de Steve Brown]

 

 

 

Randy Credico n’aurait jamais imaginé que sa campagne personnelle de coup de poing dans l’oeil contre le ministère de la Justice aurait le succès qu’elle a. Il l’avait commencée avec un seul camion et un chauffeur pour quelques heures par jour : c’est tout ce qu’il pouvait se permettre. Mais soudain, après que Covert Action Magazine ait révélé l’histoire et publié des photos des panneaux  de Credico circulant dans tout Washington D.C., d’autres organes de presse ont commencé à l’évoquer.

Puis, des journalistes militants comme John Pilger, Max Blumenthal, John Kiriakou et bien d’autres ont commencé à écrire sur la campagne d’affichage, en faisant un vif éloge pour l’espoir qu’elle inspire à tant de personnes qui font campagne et prient avec ferveur pour la libération d’Assange.

 

 

 

         

            

          John Pilger [ alchetron.com]    Stefania Maurizi [journalismfund.eu]

 

 

 

John Pilger – « Quand on me demande “qu’est-ce que je peux faire ?” je réponds en citant l’exemple de la campagne d’affichage créée par l’action directe toujours imaginative d’un seul homme : Randy Credico ».

Stefania Maurizi – « Il faut que les gens descendent dans la rue pour protester contre le traitement horrible réservé à Julian Assange. La campagne Billboard fait un travail précieux ».

        

 

 

     

Gabriel Shipton, le frère de Julian [twitter.com]   John Kiriakou [ncnewsonline.com]

 

 

 

Gabriel Shipton (le frère de Julian)- « Un panneau d’affichage dans les rues de D.C. avec des photos de journalistes emprisonnés et assassinés ? Cette idée de Randy Credico est un puissant message à l’intention de ceux qui décident de la vie ou de la mort des gens. »

John Kiriakou – « Je n’ai pas souvent l’occasion d’éprouver de la “joie” en marchant dans les rues de Washington D.C.. Mais de la joie, c’est pourtant ce que j’ai ressenti en voyant un camion qui appelait à soutenir Julian Assange. Je l’ai d’abord vu sur la colline du Capitole, devant les édifices du Sénat, puis plus tard dans le quartier chinois, devant le Capital Arena où Roger Waters se produisait, et le lendemain à Farragut Square, sans doute l’endroit le plus fréquenté de tout D.C. Mais je ne suis pas le seul à l’avoir vu : des milliers de Washingtoniens l’ont vu. Et si cela en a incité un seul à rentrer chez lui et à faire des recherches sur le cas de Julian, cela en valait la peine. Je me réjouis de revoir encore et encore ce camion. »

 

 

Après ça, le barrage a cédé, parce que les milliers de personnes qui suivent ces journalistes ont commencé à publier et à retweeter les photos des panneaux ambulants à leurs milliers d’amis et de followers sur Facebook et Twitter.

En conséquence, de nombreuses personnes qui n’avaient peut-être jamais entendu parler de Julian étaient désormais au moins au courant de son existence. Et certains – ou, espérons-le, beaucoup – pourraient même le rechercher sur leurs ordinateurs et leurs smartphones, et peutêtre commencer à se demander quel genre de justice notre ministère de la « Justice » poursuit vraiment.

Pour couronner le tout, Roger Waters, fondateur de Pink Floyd et défenseur de longue date d’Assange, s’est rendu au rassemblement organisé le 17 août devant le ministère de la Justice pour le soutenir et y a fait un vibrant éloge de la campagne d’affichage de Credico.

 

 

 

Roger Waters lève les deux pouces pour féliciter la campagne d’affichage mobile en défense de Julian Assange devant le ministère de la Justice, le 17 août 2022. [aimable autorisation de Steve Brown]

 

 

 

Waters a également l’intention de lancer un cri de ralliement de 100 décibels en faveur d’Assange devant plus de 400.000 fans enthousiastes lors de sa tournée “This Is Not a Drill“ [Ceci n’est pas un exercice] , spectacle de rock politique radical qu’il présentera dans plus de 20 grandes villes américaines et canadiennes, dont Washington D.C., New York, Kansas City, Denver, Salt Lake City, Portland, Las Vegas, Dallas, San Francisco, Los Angeles, Montréal et Toronto.

Comme ceux qui ont assisté au concert à guichets fermés de Waters à Washington D.C. le 16 août (où s’est trouvé l’auteur de ce papier), ses fans dans tout le pays entendront des chansons telles que “The Bravery of Being Out of Range” [La bravoure d’être hors d’atteinte], accompagnées d’images de présidents américains sur un mur vidéo de plus de 9 mètres de haut, avec des légendes telles que : (sous Ronald Reagan), « Criminel de guerre – a tué 30.000 innocents au Guatemala ». Et sous Barack Obama, « Criminel de guerre – a banalisé l’utilisation des assassinats par drones » ; et enfin, sous Joe Biden, la légende, « Criminel de guerre – qui ne fait que commencer ».

La publicité en cascade et l’attention des médias désormais concentrées sur les panneaux d’affichage mobiles de Credico ont déclenché une campagne internationale de collecte de fonds « ACHETER UN PANNEAU POUR JULIAN », l’objectif étant de faire rouler les camions de Credico et de maintenir la pression sur Joe Biden et sur le procureur général Merrick Garland, sans trêve, jour après jour, jusqu’à ce qu’ils cessent leur persécution illégale de Julian Assange.

 

 

 

Ben Cohen, co-fondateur de Ben & Jerry’s Ice Cream  [jewishbusinessnews.com]

 

 

 

Ben Cohen, cofondateur de Ben & Jerry’s Ice Cream et néanmoins activiste, a l’intention de faire en sorte que les panneaux géants réclamant la liberté de Julian Assange continuent de tourner dans les rues de Washington DC.

Dans un récent message adressé à Randy Credico (journaliste radio et satiriste politique à l’origine de la campagne), Ben Cohen s’est engagé à verser une somme équivalente non seulement aux dons déjà versés, mais aussi à doubler tout nouveau don.

 

Cohen demande instamment : « Si vous n’avez pas encore contribué, versez ce que vous pouvez ICI. pour aider à LIBÉRER ASSANGE MAINTENANT – et je le doublerai. »

 

L’idée brillante de Credico pour sa campagne de panneaux  mobiles a commencé modestement ; il s’agissait d’exprimer sa protestation personnelle – « Honte à vous ! » contre le ministère de la justice de Biden pour son innommable persécution de Julian Assange. Mais elle est vite devenue contagieuse en suscitant des dons venus du monde entier, qui ont permis d’augmenter la fréquence de passage des panneaux.

Ils ont acquis une grande visibilité et attirent maintenant les foules vers tous les sites emblématiques de la capitale nationale, du ministère de la Justice au Washington Monument en passant par le Capitole et la Maison Blanche. Des milliers d’habitants de la ville et de visiteurs les ont déjà vus.

 

 

 

Camion d’affichage passant devant le Washington Monument. [Photo : aimable permission de Randy Credico]

 

 

 

Ben Cohen attend de pied ferme vos contributions, pour les doubler

 

 

 

 

 

 

 

Il en coûte 500 dollars par jour pour faire patrouiller un camion et un chauffeur dans les rues de Washington, avec des panneaux réclamant justice pour Julian. Si vous souhaitez vous joindre à ceux qui les font circuler, vous pouvez apporter votre contribution en finançant tout ou partie d’un panneau. C’est ICI.

En outre, ne laissez pas se perdre l’offre généreuse de Ben. Cela coûte beaucoup d’argent maintenir cette noria en mouvement chaque jour de la semaine. Si vous faites un don  ICI, Ben Cohen se fera un plaisir de doubler votre somme.

Source : Giant Mobile Billboard Campaign for Julian Assange Goes Viral and Will Keep On Truckin’ Round the Nation’s Capital – CovertAction Magazine

 

 

 

 

 

Ils ne pourraient pas centraliser toutes les contributions au même endroit ?

Cela dit, c’est assez triste qu’il n’y ait pas eu, depuis tant d’années, une seule initiative de ce genre de ce côté-ci de l’océan.

Pourquoi ne pas imiter M. Credico en Angleterre ? Il n’y a pas de ministère de la « Justice » là aussi, complice de l’autre ? Et ce n’est pas là qu’il est enfermé, Julian ? Et autour de sa prison, hein, en plus de Trafalgar Square ?

Quand les Grands-Bretons auront fini de pleurer une femme qui n’a jamais eu une parole humaine pour essayer d’éviter la mort à Bobby Sands, à Julian Assange et à qui sait qui encore…

D’accord, 76 ans à faire bien poliment tout ce qu’on vous dit et rien d’autre, c’est une espèce de record. Mais jouer les robots sans cœur quoiqu’avec grâce n’est pas une occupation vaine : elle rapporte. Beaucoup.

 

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/la-campagne-daffiches-mobiles-geantes-pour-julian-assange-devient-virale-et-va-se-poursuivre-a-washington/

 

 

 

 

 

 

Septembre 2022

 

 

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