Les médias occidentaux déclarent que les ravages du tremblement de terre sont « une aubaine » pour le président syrien.

 

 

Les médias occidentaux n’ont cessé, sans reprendre haleine, de mettre en garde contre les « dangers » liés à la coordination avec Damas, à propos des livraisons d’aide humanitaire

 

 

News Desk – The Cradle – 17.2.2023

Traduction : c.l. pour L.G.O.

 

 

 

(Photo credit: TRT World)

 

 

 

Depuis qu’un tremblement de terre de magnitude 7,8 a frappé la Turquie et la Syrie le 6 février, tuant plus de 40.000 personnes et laissant des millions de sans-abri, les médias occidentaux ont accordé une importance hors de toute proportion à la façon dont le gouvernement de Damas va, d’après eux, utiliser la crise pour « réhabiliter » son image sur la scène internationale.

 

Avec des titres allant de « Le président Assad utilise la diplomatie du désastre pour revenir sur la scène mondiale » à « Bachar al-Assad ne veut pas laisser une calamité se perdre », les médias occidentaux unissent leurs efforts pour affirmer que la dévastation serait en quelque sorte incroyablement bénéfique au gouvernement syrien.

 

« Un puissant tremblement de terre la semaine dernière a catapulté le président autoritaire de la Syrie, Bachar el-Assad, sous les projecteurs du monde entier, lui donnant l’occasion de revenir sur la scène internationale par le biais de la diplomatie des catastrophes », écrit Declan Walsh pour le New York Times (NYT), avant de déplorer que le dirigeant syrien « ait reçu un flux constant de sympathie, d’aide et d’attention de la part des autres pays ».

 

« Une tragédie pour les Syriens est une aubaine pour Assad parce que personne d’autre ne veut gérer ce gâchis », a déclaré au NYT un analyste de l’Institut international d’études stratégiques de Londres.

 

De même, Ishaan Tharoor, rédacteur au Washington Post, met en garde contre le fait que « la sympathie naturelle pour la détresse syrienne pourrait amener un régime autrefois ostracisé par une grande partie de la communauté internationale à sortir de l’ombre », avant de citer des membres de groupes de réflexion des États-Unis et du Royaume-Uni qui affirment que Bachar el-Assad « exploite » la catastrophe pour « réhabiliter son image ».

 

The Economist affirme que le choix entre aider les Syriens ou les laisser continuer à souffrir des effets des sanctions occidentales est un « horrible dilemme ».

 

« Les gouvernements occidentaux sont peu enclins à acheminer de l’argent à M. Assad pour l’aider à se reconstruire ; ils sont également soucieux d’éviter de bloquer complètement cette reconstruction. Il n’y a pas de réponse facile à la question de savoir comment aider les personnes vivant au milieu de la dévastation de la Syrie sans réhabiliter un régime sanguinaire », conclut le média au bellicisme historique.

 

La ligne éditoriale adoptée par ces médias et plusieurs autres médias occidentaux ne se distingue en rien de la position officielle du gouvernement américain.

 

Lorsqu’on lui a demandé la semaine dernière pourquoi la Maison Blanche ne prenait pas contact avec Damas ou n’envisageait pas de lever les sanctions, le porte-parole du Département d’État, Ned Price, a balayé les suggestions et déclaré qu’« il serait assez ironique, voire contre-productif, que nous tendions la main à un gouvernement qui a brutalisé son peuple ».

 

Mais quelques jours plus tard, Washington a dû céder et accorder une dérogation – de 180 jours – aux « sanctions », pour cesser d’empêcher l’aide humanitaire d’entrer en Syrie. Bien qu’il ait fallu leur forcer la main pour qu’ils s’y résignent, les responsables américains continuent de prétendre que les sanctions les plus inhumaines n’ont eu « aucun effet » sur la population civile de Syrie.

 

 « Comme vous l’avez vu, nous avons accordé il y a une semaine une dérogation générale qui permettra d’acheminer encore plus d’aide humanitaire, non pas que le flux d’aide humanitaire n’ait pas déjà fonctionné, même avec les sanctions en place. Lorsque des gens meurent, et lorsque des gens sont dans le besoin, les États-Unis répondent à ce besoin », a déclaré le 16 février John Kirby, coordinateur du Conseil National de Sécurité.

 

Malgré ces affirmations, d’innombrables rapports ont montré que les sanctions affectent négativement tous les secteurs vitaux de l’économie syrienne, de la médecine à l’éducation, en passant par l’énergie, les communications, l’agriculture et l’industrie. De plus, l’occupation militaire de la Syrie par Washington a paralysé l’économie du pays et sapé sa capacité à répondre aux grandes catastrophes naturelles.

 

Source : Western media declares earthquake devastation a ‘boon’ for Syrian president (thecradle.co)

 

 

 

 

Permettons-nous d’ajouter que, non contents d’occuper militairement la Syrie en violation de toutes les lois internationales, les USA pillent quotidiennement et abondamment le pays de ses ressources naturelles, comme ils l’ont aussi fait en Afghanistan, en Irak et en Libye.

 

 

 

 

 

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Février 2023

 

 

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