Qu’est-ce qui a motivé l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022 ?

 

Eric Zuesse – TheDuran – 27.1.2023

 

Traduction : c.l. pour L.G.O.

 

 

 

[La Russie veut la guerre ! Regardez comme ils ont mis leur pays près de nos bases militaires.]

 

 

Le mercredi 15 décembre 2021, Reuters titrait « La Russie remet des propositions aux USA sur les garanties de sécurité », et le site d’information officiel américain sur la guerre froide « Radio Free Europe/ Radio Liberty », contrôlé par George Soros et le gouvernement américain, titrait « Le Kremlin dit que Moscou a remis des propositions sur les garanties de sécurité aux USA ». (Soros exerce également une influence considérable au sein du Parlement européen ; et, c’est ainsi qu’il est une puissance non seulement à l’OTAN mais aussi dans l’UE. C’est un fasciste impérialiste libéral, pas un conservateur, et certaines organisations financées par des milliardaires fascistes conservateurs, comme le Media Research Center, l’ont qualifié de « marxiste », bien que Soros soit enragé par toutes les formes de socialisme et qu’il ait en fait contribué à mettre fin au marxisme en Union Soviétique, parce que ce que Soros veut vraiment, c’est que le gouvernement américain exerce un pouvoir dictatorial sur chaque nation : qu’il devienne le premier empire global, un empire libéral-fasciste mondial.

 

Ainsi, ce que je vais exposer ici est rejeté par les fascistes libéraux et conservateurs, et par tous les milliardaires et tous les autres impérialistes. Quiconque est partisan d’une quelconque forme d’impérialisme voudra évidemment cacher, au lieu de les diffuser, les faits qui vont être exposés ici. Cela n’aura rien à voir avec les définitions standard de « gauche » ou de « droite ». Et cela ne rentrera en aucune manière dans les théories politiques standard, qui sont toutes financées par des milliardaires et sont toutes manifestement fausses).

 

Ces deux médias (Reuters et RFE/RL) ont publié la déclaration-clé suivante, exactement dans les mêmes termes : « Les représentants américains ont littéralement reçu aujourd’hui, de notre ministère des Affaires étrangères, des propositions concrètes visant à élaborer des garanties juridiques de sécurité pour la Russie, a déclaré aux journalistes Yuri Ushakov, collaborateur du Kremlin ».

 

Pour la toute première fois, le gouvernement russe demandait au gouvernement américain des « garanties de sécurité », mais pratiquement rien n’a été publié à leur sujet. En fait, aucun autre média américain ou allié n’a même publié que cet événement historique avait eu lieu à cette date. Peut-être Poutine avait-il décidé de procéder de cette manière discrète pour faire en sorte que le gouvernement américain puisse traiter l’affaire sans intrusion extérieure et soit ainsi en mesure de répondre oui aux « propositions » du Kremlin sans se mettre dans l’embarras en se faisant publiquement accuser par les agents de l’État Profond (ou les « néoconservateurs » ou les partisans de l’expansion de l’empire américain) de « caner devant Poutine » (une telle accusation étant assurée de garantir que Biden ne serait pas réélu, parce qu’aucun grand média américain ou allié ne le soutiendrait s’il annonçait qu’il avait l’intention de répondre par l’affirmative). Donc, c’était un moment d’une importance capitale dans l’histoire.

 

Puis, le 17 décembre 2021, l’International Business Times, qui n’est pas contrôlé par l’État Profond U.S., ni par la Russie ni par aucun de ses alliés, titrait « L’UE menace de sanctions contre la Russie tandis que l’OTAN soutient l’Ukraine », et rapportait l’information essentielle suivante : « Les alliés occidentaux ont rejeté jeudi la tentative de la Russie de contrecarrer les ambitions de Kiev au sein de l’OTAN et ont exhorté Moscou à mettre fin à son renforcement militaire le long de la frontière ukrainienne et à revenir aux pourparlers menés par la France et l’Allemagne ». Simultanément, le site Web de l’OTAN lui-même titrait « Déclaration du Conseil de l’Atlantique Nord sur la situation en Ukraine et dans les environs », affirmant « ils rejettent les fausses allégations russes de provocations de l’Ukraine et de l’OTAN » et « l’OTAN est une alliance défensive et continuera à œuvrer pour la paix, la sécurité et la stabilité dans l’ensemble de la zone euro-atlantique. Nous sommes unis pour défendre et protéger tous nos Alliés ». (C’était leur rhétorique orwellienne standard : le vrai est faux et le faux est vrai, qui lui a permis de tromper partout le public depuis que l’OTAN a été fondée sur la base de mensonges en 1949, et SURTOUT depuis le 24 février 1990). Ainsi : Le gouvernement américain a discuté avec ses alliés européens des « propositions » de Poutine, et ils – l’OTAN, l’organisation de marketing pour les armes fabriquées par des sociétés opérant dans des pays membres de l’OTAN (et appartenant même à l’UE) – ont rapidement « rejeté » les « propositions ». Cependant, il ne s’agissait pas encore d’un rejet officiel : Moscou a donc continué à essayer de faire valoir son point de vue, et de le faire de manière aussi privée que possible afin de minimiser le retour de bâton qu’une réponse positive produirait à l’encontre du gouvernement US de la part de l’État Profond…

 

Ce qui rend l’État Profond si puissant, c’est que dans l’ensemble des pays alliés des États-Unis, la corruption (ou « le marché libre », c. à d. le capitalisme pur avec zéro socialisme) est une religion. Et pas QUE la réalité dans certains d’entre eux : les super-riches (les individus qui contrôlent les plus grandes sociétés, selon le principe « un dollar, un vote » d’après le nombre d’actions qu’ils détiennent) contrôlent le gouvernement, au lieu que ce soit le gouvernement qui contrôle un véritable système de justice (selon le principe « une personne, un vote »). Tous les hauts fonctionnaires d’un tel gouvernement ne représentent QUE les super-riches, qui contrôlent toutes les entreprises de fabrication d’armes des pays en question. Cette religion a été conçue par des agents (économistes, journalistes et autres idéologues engagés) pour ces super-riches, et elle a énormément profité aux super-riches. Leurs retours sur investissements dans la « fabrication du consentement » dans leurs prétendues « démocraties » ont été phénoménaux. Ainsi, ils versent tous les capitaux qu’il faut dans leur politique nationale de manière à s’emparer de tous les postes publics, quel que soit le parti au nom duquel un politicien donné se présente publiquement. Ce sont les « donateurs » ou bailleurs de fonds politiques qui contrôlent la nation (sur la base d’un dollar par vote). Par exemple, dans la nation impériale elle-même, les USA, 57,16% de tout l’argent donné aux campagnes politiques provient du dix millième le plus riche (0,01%) de la population. Tout candidat qui va à l’encontre de ce 0,01% n’a pratiquement aucune chance d’être élu (ou d’être même sélectionné pour être élu). Comme l’a dit l’ancien président américain Jimmy Carter lorsqu’on l’a interrogé sur l’effet que la corruption avait sur le gouvernement des USA :

 

« Elle viole l’essence même de ce qui a fait de l’Amérique un grand pays dans son système politique. Ce n’est plus qu’une oligarchie où la corruption politique illimitée est l’essence même de l’obtention des nominations à la présidence ou de l’élection du président. Et la même chose s’applique aux gouverneurs, aux sénateurs américains et aux membres du Congrès. Ainsi, nous venons d’assister à une subversion de notre système politique pour payer les principaux donateurs, qui veulent et attendent, et parfois obtiennent, des faveurs pour eux-mêmes après l’élection. […] À l’heure actuelle, les titulaires, démocrates et républicains, considèrent cet argent illimité comme un grand avantage pour eux-mêmes. Quelqu’un qui est déjà au Congrès a beaucoup plus à vendre. »  

 

C’est à présent un fait scientifiquement prouvé, ce n’est plus une « théorie » sur la politique aux USA. Tout « scientifique » politique qui qualifie l’Amérique de « démocratie » est bel et bien un « scientifique » frauduleux, et ne fait que répéter le mantra qu’il a été engagé et payé pour seriner en tant qu’« expert » (institutionnel) de la politique américaine. (Et ces institutions sont elles-mêmes corrompues : cela fait partie du système (dictatorial) « capitaliste » (ou « fasciste »).

 

Et c’est la raison pour laquelle l’État profond (les agents des milliardaires U.S. et alliés) a pratiquement la mainmise sur le gouvernement des États-Unis. Cela se reproduit à chaque année d’élection.

 

Donc, pour continuer :

 

À cette même date, le 17 décembre 2022, puisque l’OTAN avait maintenant publiquement (mais pas encore officiellement) rejeté les « propositions » de la Russie, le site Web du Kremlin a finalement publié ce que ces « propositions » étaient (ou avaient été), et les a intitulées « Accord sur les mesures visant à assurer la sécurité de la Fédération de Russie et des États membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord ». Le site Web du Kremlin est extrêmement hostile aux utilisateurs (tout comme l’est celui du gouvernement américain) et, par conséquent, peu de personnes ont pu le consulter au départ, mais les articles 4 à 6 constituaient sa partie la plus importante :

 

Article 4 :

La Fédération de Russie et toutes les Parties qui étaient des États membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord au 27 mai 1997, respectivement, ne déploieront pas de forces et d’armements militaires sur le territoire de l’un des autres États d’Europe en plus des forces stationnées sur ce territoire au 27 mai 1997. Avec le consentement de toutes les Parties, de tels déploiements peuvent avoir lieu dans des cas exceptionnels pour éliminer une menace à la sécurité d’une ou plusieurs Parties.

 

Article 5

Les Parties ne déploieront pas de missiles terrestres à portée intermédiaire et à courte portée, dans des zones leur permettant d’atteindre le territoire des autres Parties.

 

Article 6

Tous les États membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord s’engagent à s’abstenir de tout nouvel élargissement de l’OTAN, y compris l’adhésion de l’Ukraine ainsi que d’autres États.

 

Ensuite, le 7 janvier 2022, l’OTAN et le gouvernement U.S. ont, tous les deux, publiquement et officiellement rejeté les « propositions » de la Russie, et il ne pouvait donc plus faire de doute que, si l’Ukraine devait continuer à être un agent de ceux qui sont maintenant sans plus aucune ambiguïté hypocrite les ennemis mortels de la Russie, la Russie serait forcée de conquérir l’Ukraine elle-même, AVANT que l’Ukraine ne devienne une nation membre de l’OTAN et ne déclenche ainsi une très chaude troisième guerre mondiale qui forcerait la Russie à l’envahir. Et c’est ainsi que, le 24 février 2022, la Russie a réellement dû envahir l’Ukraine. Par la suite, l’Amérique et son OTAN ont été de plus en plus près de traiter l’Ukraine comme si elle était déjà un pays membre de l’OTAN. (Iront-ils à ce propos jusqu’à la guerre nucléaire est la question qui se pose aujourd’hui.)

 

J’ai indiqué ailleurs les raisons pour lesquelles la Russie présentait ces « propositions », qui étaient en fait des demandes, dont la cause avait commencé le 24 février 1990 : c’est à ce qui a commencé ce jour-là que le gouvernement russe répond enfin : de la seule manière qui reste possible à la Russie, sauf à envahir les États-Unis eux-mêmes.

 

Car le temps commençait à lui manquer pour se défendre, à moins d’entrer en guerre directement contre les États-Unis. La seule question qu’il lui restait à déterminer était : quand et comment envahir l’Ukraine. La question de savoir si elle l’a fait au bon moment et de la bonne manière sera débattue par les historiens futurs, mais que cela dût être fait est incontestable. (Cela a néanmoins été contesté par les « experts » occidentaux, qui ont presque tous nié cette nécessité. On le sait, la propagande peut faire croire à la majorité du public à peu près n’importe quoi, à peu près n’importe où. Je l’évite, partout, et, à la place, je ne m’appuie QUE sur des preuves qui ne puissent pas être rationnellement mises en doute. Agir de la sorte aujourd’hui en Occident est une véritable gageure, mais ce que Galilée et Darwin ont écrit l’était également, et ils n’ont jamais compromis la vérité ni déformé les preuves disponibles. Tous les historiens devraient suivre cette règle. Peu le font).

 

Source : What motivated Russia’s invasion of Ukraine on 24 February 2022 – The Duran

 

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/quest-ce-qui-a-motive-linvasion-de-lukraine-par-la-russie-le-24-fevrier-2022/

 

 

 

 

Janvier 2023