Venezuela : la Russie, l’Iran et la Chine organiseront des manœuvres à quelques dizaines de kilomètres des USA

 

 

Rédaction du site – Al Manar.fr – 7.7.2022

 

 

 

Des soldats de la marine iranienne

 

 

 

Pour la première fois dans l’histoire, la marine de l’armée iranienne assistera en août prochain à un exercice conjoint aux côtés de la Chine, de la Russie et de 10 autres pays dans les eaux de l’hémisphère occidental et dans l’arrière-cour des États-Unis.

 

« À la mi-août, les eaux du Venezuela vont accueillir des forces navales de plusieurs pays, dont l’Iran, la Russie et la Chine ». C’est ce qu’a rapporté le think tank « Center for a Free and Safe Society ».

 

Selon le site Web du journalisme politique conservateur américain « Washington Free Beacon », le groupe de réflexion « Center for a Free and Secure Society » a indiqué dans son rapport :

 

« De tels exercices de guerre montrent que les ennemis de l’Amérique dans le monde entier « se préparent à annoncer haut et fort que la région doit accepter une force multipolaire ».

 

Pour sa part, l’armée russe s’apprête à envoyer, pour la première fois, des unités navales à cet exercice conjoint.

 

Par ailleurs, les forces de la Russie, de l’Iran et de la Chine organisent un tel exercice à quelques dizaines de kilomètres des frontières maritimes des États-Unis d’Amérique, dans leur arrière-cour sud-américaine.

 

C’est également la première fois dans l’histoire que des unités de la marine iranienne vont participer à un exercice militaire à quelques dizaines de kilomètres des eaux américaines, dans l’hémisphère occidental.

 

Les États-Unis ont toujours vu l’Amérique latine et les Caraïbes comme leur arrière-cour et sont extrêmement sensibles à l’égard d’un déploiement militaire d’autres pays dans cette région.

 

Pendant la guerre froide, en 1962, les États-Unis sont allés au seuil d’une guerre nucléaire dévastatrice à cause du déploiement d’anciens systèmes de missiles soviétiques à Cuba et avaient même envoyé à Moscou un ultimatum menaçant l’URSS d’une éventuelle attaque nucléaire.

 

« L’exercice imminent des pays rivaux des États-Unis dans l’hémisphère occidental de la planète est l’un des signes les plus évidents que l’alliance des gouvernements qui s’opposent à Washington en Amérique latine tente de renforcer ses relations avec la Russie, la Chine et l’Iran. »

 

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a récemment effectué un voyage officiel au Moyen-Orient, au cours duquel il a signé un accord stratégique de vingt ans avec l’Iran, jetant les bases d’une coopération économique et pétrolière entre les deux pays, qui font tous deux l’objet de « sanctions » américaines.

 

Les deux parties se sont par ailleurs accordées sur une coopération mutuelle d’ordre militaire.

 

L’Iranh et le Venezuela sont donc en train de franchir le premier pas, dans le sens de leur coopération militaire.

 

Diverses sources d’information ont annoncé, le mercredi 6 juillet, le survol du défilé militaire du pays, par des drones iraniens.

 

À l’occasion de ce défilé, l’armée vénézuélienne a, en effet, pour la première fois, dévoilé la présence de drones de combat iraniens assemblés au Venezuela.

 

Ces drones, initialement connus sous leur nom iranien « Mohjer-2 », sont désormais identifiés sous le nom de Antonio Jose Sucre-100 (ANSU-100).

 

Ils sont capables d’effectuer des missions de reconnaissance et de surveillance, ainsi que des missions d’assaut, avec un grand rayon d’action et une longue endurance en vol.

 

Le drone Mohajer-6 est le dernier membre de la famille des avions sans pilote Mohajer, de la catégorie des drones de combat tactiques, et peut être utilisé dans une variété de missions militaires et civiles. La portée opérationnelle de cet oiseau télécommandé est d’environ 2.000 km. Il a la capacité de transporter 40 kg de charge, ce qui, dans un essaim, représente beaucoup plus. Il peut voler jusqu’à la vitesse de 200 kilomètres à l’heure et est capable de transporter deux bombes intelligentes et un point-and-shoot vertical thermoptique sous ses ailes.

 

L’Iran a aussi, ces dernières années, conclu des accords stratégiques d’une durée de vingt ans avec la Chine et la Russie.

 

Plusieurs pays d’Amérique latine ont également signé des contrats militaires avec la Russie.

 

Parallèlement à l’essor des relations militaires et économiques entre l’Iran et le Venezuela, le président du Nicaragua, Daniel Ortega a, de son côté, renouvelé un accord militaire avec la Russie, qui permet aux navires, avions et soldats russes de patrouiller dans les frontières de ce pays et d’effectuer des exercices d’entraînement militaires conjoints. Ledit accord militaire a été signé en pleine guerre Russie-Ukraine, ce qui montre qu’indépendamment et simultanément, les Russes sont toujours résolus à prolonger leur présence en Amérique latine.

 

Au demeurant, la Chine est, elle aussi, active dans cette région depuis plusieurs années.

 

Source : Avec PressTV

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Juillet 2022