Il ne faudrait quand même pas pousser trop loin la mémé dans les orties !

 

 

 

 

On dit d’un fleuve emportant tout qu’il est violent

Mais on ne dit jamais rien de la violence

Des rives qui l’enserrent

                                                            Bertold Brecht

 

 

 

Bernard-Alex artiste plasti-cœur

 

 

Et en plus…

 

Je suis convaincu que l’histoire humaine n’est pas encore commencée, que nous nous trouvons dans la dernière période de la préhistoire.

  Bartolomeo Vanzetti

 

 

 

 

                                                                                                                               

On est pourtant très souvent d’accord avec ce qu’écrit M. Brighelli, mais cette fois…

 

La bête qui sommeille

Jean Paul BrighelliBonnet d’âne 18.2.2019

 

 

 

 

La Bête qui sommeille est le titre d’un remarquable roman noir (très très noir) de Don Tracy, paru aux États-Unis dans les années 1930, traduit et publié par Marcel Duhamel dans la Série Noire en 1951. Un petit port de pêche quelque part dans le Sud, un Noir fin saoul qui viole une Blanche, et la foule qui le lynche — salement, je peux vous le dire.
L’adjoint du sheriff, Al, qui connaît bien le Noir, qui sympathise avec lui, qui a des idées libérales, participera pourtant à la curée. Mais c’est que, comme dit l’auteur, « le capitalisme engendre le racisme ».
Tout cela pour vous dire que les types qui ont insulté Alain Finkielkraut ne sortent pas de nulle part. Ils sont le produit de ce que nous avons laissé s’installer depuis des années : le communautarisme qui a remplacé l’appartenance à la Nation, la bigoterie qui s’est substituée au Savoir — mais comme il n’y a plus guère d’école, les crétins se retournent vers ce qu’ils ont à portée de main ou de minaret —, la pauvreté qui fait tache dans une société où si tu n’as pas une Rolex (ou un i-phone, ou n’importe quelle babiole périssable dont on t’a donné le désir), tu as raté ta vie.

Alors remonte la Bête, réveillée par le vide et le bruit du dessus.

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Source : https://blog.causeur.fr/bonnetdane/la-bete-qui-sommeille-002620

 

 

 

 

Commentaire un peu sidéré des Grosses Orchades

Théroigne 21.2.2019

 

 

© Plonk & Replonk

 

Avons-nous tellement besoin, si remarquable qu’il soit, du roman noir US de Don Tracy, pour comprendre ce qui est en train de se passer en France, quand nous avons Bagatelles pour un massacre, remarquable pamphlet français, que personne ne lit, c’est vrai, puisque le terrorisme intellectuel qui tient depuis trois quarts de siècle toute la francophonie et pas rien que la France en otage l’a frappé d’interdit.

Ce n’était pas le moment prévu pour en parler – c’était et c’est toujours prévu pour la tranche réservée à Céline dans nos célébrations du centenaire de « l’Armistice ». C’est seulement l’actualité qui fait des siennes.

Soyons donc aussi brefs que possible, mais foin des tabous et des interdits.

Oui, ce texte est raciste, quoique pas antisémite si les mots ont un sens. Disons judéophobe. Le racisme n’est pas un crime, c’est une maladie. Née de l’ignorance et de la peur de quelqu’un ou de quelque chose. Toujours. Et une maladie n’est pas légitime ou illégitime : elle est. Et elle n’a pas que des symptômes, elle a aussi des causes.

Ce qu’il vitupère, Céline, avec une petite centaine d’années d’avance, tout au long de ses 382 pages, c’est le sionisme actuel, ses pompes, ses œuvres. En disant « les juifs », c’est-à-dire en oubliant les juifs qui sont, comme tout le monde, les victimes de ceux-là. [Sauf, soit dit en passant, dans le court passage consacré à la guerre d’Espagne, où il salue (eh oui) les émigrés d’Europe de l’Est qui retraversent l’océan pour venir se battre – donc mourir – à Madrid.]  Comme quand on dit « les Français », en oubliant que depuis des siècles la moitié de la France fait la guerre à l’autre.

Généralisation abusive. Elles le sont toutes.

Quand j’ai lu cela dans les années 70, j’ai trouvé qu’il aurait peut-être pu délirer un peu moins, Céline, qu’il s’acharnait. Et voilà qu’un demi-siècle plus tard, la réalité dépasse le délire, que dis-je, le caricature ! Ce qu’il n’avait pas prévu, notre Jérémie occidental, c’est que cet empire-là, qu’il croyait indestructible, se détruirait lui-même comme les autres, et comme les autres par l’hybris. Puisque, en effet, personne ne lui aura résisté, en dehors des Palestiniens.

Mais laissons les considérations historico-générales, puisque c’est d’un fait d’actualité qu’il s’agit.

Au moment où ce qu’on peut qualifier – abusivement selon moi – de gouvernement a tellement jeté le masque rigolo qui le faisait passer pour tel aux yeux des aveugles, que la presse étrangère (même quelquefois mainstream !) le dépeint pour ce qu’il est : une bande de malfaiteurs acculés, qui paniquent et « tirent dans le tas » avec une hystérie grandissante, à moins que ce ne soit avec machiavélisme, et que « le Machin » où pourtant il siège avec droit de veto le condamne pour violences dignes d’une dictature bananière… au moment, donc, où on perd le compte des grièvement blessés exprès par une police nationale passée sans état d’âme du maintien de l’ordre à l’assassinat à gages, où un pandore a réussi, de la rue, à trucider une vielle dame dans son troisième étage sans même être mis à pied pour la forme (ou la sauvegarde des apparences)… voilà qu’il n’est tout à coup question, dans Landerneau, que de l’« agression » dont a été victime, au cours de l’acte XIV, le « philosophe » Alain Finkielkraut, par cette bande d’antisémites patentés que sont forcément les Gilets Jaunes, pour qui M. Brighelli n’a pas de mots assez durs, assez cinglants, assez stigmatisants. En chorus avec d’autres, faut-il le dire.

Keskispass ?

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URL de cet article :  http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/commentaire-un-peu-sidere-des-grosses-orchades/

 

 

 

 

Ne monopolisons pas le crachoir !

 

 

LÀ-BAS SI J’Y SUIS

Antisionnisme = antisémitisme ? Un amalgame hypocrite et dangereux

 

Violences, insultes imbéciles, actes antisémites, l’émotion générale est pour certains une occasion de faire accepter l’amalgame entre critique du sionisme et antisémitisme. Le sionisme est une doctrine politique qui, tout comme le gaullisme, le communisme ou la macronisme, s’expose aux débats et aux critiques. Faire l’amalgame avec une des pires formes du racisme est une hypocrisie qui revient à banaliser l’antisémitisme. Pour comprendre, nous vous proposons de retrouver notre émission de l’an dernier avec Dominique VIDAL, journaliste, historien, auteur aux éditions Libertalia du livre Antisionisme = antisémitisme ? Réponse à Emmanuel Macron (2018)

 

 

 

Un entretien de Daniel Mermet avec Dominique Vidal, journaliste et historien.

 

journaliste : Daniel Mermet
réalisation : Jonathan Duong
montage : Cécile Frey
son : Jérôme Chelius et Alexandre Lambert

 

 

 

 

 

Dominique Vidal :

« L’immense majorité des Juifs jusqu’à la Seconde Guerre mondiale était antisioniste »

 

Dominique VIDAL

Antisionisme = antisémitisme ?

(Réponse à Emmanuel Macron)

Éd. Libertalia – 2018

132 pages

Ce texte est une « réponse à Emmanuel Macron ».

Le 16 juillet 2017, lors de la commémoration de la rafle du Vel’ d’hiv’, le Président de la République française, alors qu’il va terminer son discours, se tourne vers Benjamin Netanyahou et lance : « Nous ne cèderons rien à l’antisionisme, car il est la forme réinventée de l’antisémitisme ». Fatal amalgame que dénonce aussitôt Dominique Vidal. « Jamais un chef de l’État n’avait commis une telle erreur doublée d’une telle faute politique » considère ce journaliste et écrivain qui entreprend de les démontrer en traitant l’histoire du sionisme, la diversité de l’antisionisme et de l’antisémitisme, hier et aujourd’hui. Citant Camus, Dominique Vidal scelle le sort de Macron : « mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur du monde ».

 

Source : https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/Antisionisme-antisemitisme-Un-amalgame-hypocrite-et-dangereux 

 

 

 

 

 

Avez-vous remarqué à quel point, dans cette Babel insensée, le réconfort du bon sens vient en premier lieu de femmes qui aiment les bêtes ? On vous garde Pamela Anderson pour une prochaine fois.

 

« Je les soutiens parce qu’ils ont des couilles » : Bardot rend visite aux Gilets jaunes

RT français 18 février 2019

 

 

Brigitte Bardot vêtue d’un Gilet jaune, le 17 février 2019.

 

 

Parmi les rares soutiens de vedettes, le mouvement citoyen peut compter sur celui de Brigitte Bardot. L’ancienne actrice s’est rendue à une réunion de Gilets jaunes, exprimant son émotion d’être auprès de citoyens mobilisés depuis trois mois.

Le 17 février en milieu d’après-midi, la célébrissime actrice Brigitte Bardot s’est rendue à une réunion de Gilets jaunes organisée à Saint-Aygulf, près de Fréjus, dans le Var, au lendemain de la date anniversaire des trois mois de mobilisation.

Une visite surprise lors de laquelle l’ancienne actrice a tenu à affirmer son soutien au mouvement citoyen. Affichant son émotion d’être auprès de citoyens mobilisés depuis trois mois, elle a notamment déclaré : « Vous êtes formidables […] Ne lâchez rien. Je vous soutiens, à fond, à fond. »

 

 

 

 

Comme le rapporte L’Obs, les applaudissements n’ont pas tardé à fuser pour accueillir Brigitte Bardot, elle-même vêtue d’un gilet jaune dédicacé par des citoyens du Gargalon, « du nom d’un des ronds- points de Fréjus », comme le précise le magazine hebdomadaire.

Dès les débuts du mouvement, la célèbre actrice avait affiché son soutien aux Gilets jaunes, à l’instar de certaines personnalités vedettes de la scène française.

Après trois mois de mobilisation, de nombreux Gilets jaunes continuent d’exprimer leurs revendications, tant dans les grandes villes qu’en province. En effet, après la vague de froid du mois de janvier, certains citoyens commencent à ré-investir des ronds-points de France, lieux stratégiques du mouvement des Gilets jaunes. Mi-décembre, le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand, avait pour sa part appelé le mouvement citoyen à arrêter le combat, suggérant d’envoyer « les CRS ou les gendarmes à la campagne » sur les points de blocage persistants.

 

On ne sait pas pourquoi RT persiste à la traiter d’« ancienne actrice ». Ils ne le savent pas qu’« actrice un jour actrice toujours » ? Et que – même avec 24 enfants et plusieurs maris – une actrice reste jusqu’au bout « Mademoiselle » ? On ne leur apprend donc rien dans les écoles de journalisme ?

 

 

 

 

 

Retour à M. Brighelli :

 

De la violence en milieu urbain et de la pauvreté du langage journalistique

 

Jean-Paul Brighelli – Bonnet d’âne 13.2.2019

 

 

 

 

Les commentaires sur les manifestations hebdomadaires, depuis trois mois, témoignent d’un appauvrissement pénible du langage. Nous avons en français une foule de mots pour caractériser un échange conflictuel entre manifestants et forces de l’ordre : accrochage, explication virile, corps à corps, escarmouche, échauffourée, friction, heurts, empoignade, et quelques autres. Mais ils sont tous passés aux profits et pertes du journalisme. Un seul mot surnage dans les commentaires, à l’image comme dans les journaux : violence.
Dans ce lexique appauvri, ce n’est pas seulement le vocabulaire qui est en cause, mais la sémantique. Parler de violence à propos d’un face-à-face musclé ou d’une dégradation de mobilier urbain est une grossière exagération. Parler de violence parce qu’on a cimenté l’entrée de la villa d’un député, ou endommagé la résidence secondaire d’un autre (il en a de la chance, d’avoir une résidence secondaire, cet homme !) est une hyperbole comparable à celle qu’utiliserait un épicier de quartier baptisant « hypermarché » ses 14m2 de conserves périmées. Ou lorsqu’un prof, habitué à la gestion des cancres, tombe sur un élève sachant lire et écrire et le qualifie de « génie ».
Mais « hyperbole » n’est peut-être pas dans le vade-mecum étriqué de nos commentateurs…

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Source : https://blog.causeur.fr/bonnetdane/de-la-violence-en-milieu-urbain-et-de-la-pauvrete-du-langage-journalistique-002616

 

 

La « pauvreté du langage journalistique »… certes. Et si on parlait un peu – carrément – d’enseignement de la littérature, puisqu’aussi bien cela fait également partie des préoccupations de M. Brighelli ? Mais ce qu’on aimerait vous communiquer à ce sujet est tellement important, et dense, qu’on vous le sert séparément. Juste derrière ce post-ci.

 

 

 

 

 

 

Super-Lune sur le Kremlin : nuit du 18 au 19 février 2019

(Et dire que derrière ce qu’on voit il y a les Chinois !)

 

 

 

Mis en ligne le 21 février 2019

 

 

 

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