Le grand navire amphibie USS Batam sera de retour au Moyen-Orient. En 2002, il avait été utilisé par le secrétaire à la Défense Colin Powell pour abriter une prison secrète. Plusieurs milliers de combattants furent enlevés sur différents champs de bataille et torturés en eaux internationales pour y être conditionnés, puis relâchés.
Vous avez dit « Plan de paix » ? Ah, ha, ha, ha, ha !
L’attitude des États-Unis au Moyen-Orient : préparation à un désastre
Le Saker – Vineyard of the Saker – 29.1.2020
Via The Unz Review
Traduction : Le Saker francophone
Mensonges, foutus mensonges et statistiques
Il s’avère que Trump et le Pentagone mentaient encore cette fois, sur le véritable impact de la contre-attaque iranienne sur les forces américaines en Irak. Ils ont d’abord affirmé qu’il n’y avait pas de personnel américain blessé, pour finalement devoir cracher le morceau que 34 soldats avaient subi une lésion cérébrale traumatique, que Trump a «reclassée» comme un «mal de tête». Ensuite, ils ont dû admettre que ce n’était pas vraiment 34, mais en fait 50 !
Selon certaines sources, tout le personnel américain ne se cachait pas dans des bunkers et certains ont été déployés pour défendre le périmètre de la base. Quoi qu’il en soit, cela ajoute une autre indication que la contre-attaque iranienne était beaucoup plus robuste que celle initialement rapportée par l’Empire. En fait, des sources iraniennes indiquent qu’après la frappe, un certain nombre de blessés ont été transportés par avion en Israël, au Koweït et en Allemagne. Encore une fois, nous ne découvrirons probablement jamais toute la vérité sur ce qui s’est passé cette nuit-là, mais deux choses sont maintenant certaines :
1 – L’attaque iranienne a été extrêmement efficace et il est indéniable que toutes les forces américaines / OTAN / israéliennes de la région sont désormais exposées comme des canards assis attendant la prochaine frappe iranienne.
2 – L’oncle Shmuel a dû considérablement sous-estimer l’ampleur et la nature réelles de la contre-attaque iranienne.
Maintenant, soyons clairs sur la qualité de l’avertissement du personnel américain. Nous savons maintenant au moins que les avertissements suivants ont été reçus :
:
Source : https://lesakerfrancophone.fr/bagatelles-pour-un-massacre
Sources d’origine :
https://thesaker.is/u-s-posture-in-the-middle-east-preparing-for-disaster/
https://www.unz.com/tsaker/u-s-in-the-middle-east-preparing-for-disaster/
P.S. des Grosses Orchades
On comprend que les mots « Bagatelles pour un massacre » se soient imposés à JJ à la lecture de cet article du Saker. Nous l’avons supprimé et remplacé par le titre original traduit par nous, pour les raisons suivantes :
– Ce titre n’est pas libre.
– Il appartient à un auteur et coiffe un texte qui sont interdits de publication.
– Il nous a paru assez violent de faucher son titre à un auteur interdit pour en coiffer autre chose de quelqu’un d’autre, quoique, nous en sommes sûrs, cela ait été fait sans mauvaise intention.
– Mais soyons clairs :
Il est inadmissible à nos yeux que quiconque se permette d’interdire qui que ce soit et quoi que ce soit. À quel titre ? De quel droit ? Quel est l’humain assez présomptueux pour se croire apte à juger de ce que pense et dit un autre humain ? Pour s’accorder à soi-même l’autorisation d’interdire à d’autres humains – censés adultes et dotés de libre arbitre – la lecture de qui et de quoi que ce soit ?
Si l’auteur de Bagatelles pour un massacre a pu subir des influences ou céder à des manies, ceux qui le lisent n’en sont pas exempts et le principe absolu doit être que celui qui lit est ou devrait être capable d’en juger par lui-même, sans l’aide non sollicitée ou les diktats de gens qui – pour ce qu’il en sait – sont peut-être de parfaits crétins et dans tous les cas des abusifs. On ne fait pas des gens des adultes en les infantilisant de force.
En résumé, nous ne reconnaissons à personne le droit d’interdire la publication des écrits de L.-F. Céline (ou d’autres) et nous considérons comme des lâches ou des vendus les éditeurs qui se soumettent à une telle aberration. Même sa femme n’en avait pas le droit – mémoire ou pas mémoire ! – sauf si elle était absolument sûre d’exprimer la volonté définitive de celui qui les avait écrits.
On commence comme ça, et on sait où ça finit… à Belmarsh par exemple, ou sur le bûcher de Giordano Bruno. Que NON soit NON !.
Deux Israël Shamir d’un coup :
C’est que nous étions en retard pour le premier et que les deux sont exceptionnellement importants.
La bataille pour Auschwitz (II)
Israël Adam Shamir – Entre la plume et l’enclume – 26.1.2020
Traduction : Maria Poumier
Ces jours-ci, Jérusalem a pu rivaliser avec Davos et Bilderberg. Les personnages les plus éminents, les plus haut-placés et les plus puissants se sont réunis ici, pour le Forum d’Auschwitz, au mémorial de Yad-va-Shem, le Centre mondial pour la mémoire de l’Holocauste : rois, présidents, premiers ministres; une preuve vivante que les Juifs ont un certain ascendant sur le monde.
La Cour britannique de St James était représentée par le prince Charles; la France par le président Macron; les puissants États-Unis avaient envoyé le vice-président Mike Pence, cette réalisation suprême de l’Intelligence Artificielle (il a l’air presque humain, mais pas tout à fait). Il y avait le gouverneur général de l’Australie, le président de l’Autriche, le président de l’Albanie, le président de l’Argentine, le président de l’Arménie, le roi de Belgique, le président de la Bulgarie, le président de la Hongrie, le prince de Galles, le président de l’Allemagne, le président de la Grèce, le président de la Turquie , le président du Danemark, le président de l’Islande, le roi d’Espagne, le président de l’Italie, le gouverneur général du Canada, le président de Chypre, le grand-duc de Luxembourg, le président de la Macédoine du Nord, le président de la Moldavie, le roi des Pays-Bas, le prince héritier de Norvège, le président de la Roumanie, le président de la Serbie, le vice-président des États-Unis, le président de la Finlande, le président français, le président monténégrin, le Premier ministre suédois, le président du Conseil européen, le président du Parlement européen, le président de la Commission européenne…
Les hôtes avaient tiré tout le parti possible de l’occasion. M. Netanyahou, le Premier ministre intérimaire israélien, a comparé l’Iran à l’Allemagne nazie et a déclaré que la destruction de l’Iran aujourd’hui étaitt l’équivalent de la libération d’Auschwitz. Le président israélien, Reuven Rivlin, a déclaré qu’il n’y avait pas de différence entre antisémites et antisionistes; celui qui est un ennemi d’Israël est l’ennemi de tout le peuple juif, c’est aussi simple que cela.
Source : https://plumenclume.org/blog/528-la-bataille-pour-auschwitz-ii
Source d’origine : https://www.unz.com/ishamir/battle-for-auschwitz-ii/
Les Assassins sont de retour !
Israël Adam Shamir – Entre la plume et l’enclume – 4.2.2020
Traduction : Maria Poumier
Ron Unz, notre intrépide perturbateur du dogme établi, vient de publier un long essai où il fait le lien entre plusieurs de ses textes précédents, sous l’intitulé Mossad Assassinations. J’aime son style naturel, l’absence de pathos et de dramatisation, dans ce qu’il écrit. Quand on le lit, on a l’impression de bavarder avec un agréable voisin, qui gagne à être connu. Dans un biopic, c’est Henry Fonda qui devrait jouer le rôle. Pour moi, la longueur de ses essais (celui-ci fait 27.000 mots) ne constitue pas un défaut mais un avantage, et j’en fais tout de suite un résumé. Il s’agit de le suivre dans sa lecture du gros volume de Ronen Bergman Rise and Kill First (750 p.), l’ouvrage qui vient de paraître sur les assassinats par le MOSSAD, à partir d’une enquête serrée [en français, c’est chez Grasset : « Lève-toi et tue le premier », de Ronen Bergman, Johan-Frédérik Hel Guedj]. Unz a fait le tri dans cette montagne, et il est resté sur sa faim, pour une excellente raison : Bergman a volontairement soumis son étude des assassinats commis par le MOSSAD à la… censure du MOSSAD. Une telle prudence a épargné à Bergman la fureur du Kidon, comme on appelle l’unité des assassinats du Mossad, mais cela a rendu l’énorme pavé bien moins utile. Un livre sur des assassins, corrigé par un comité d’assassins, est un exercice d’hagiographie, mais non une évaluation historico-critique. Unz s’en est allé fouiller dans les lacunes du livre de Bergman, les sombres histoires où l’on n’a pas entendu aboyer les chiens, et, tel un glosateur médiéval, il a ajouté sa compréhension inestimable à un texte qui sans lui resterait fort obscur (peut-être à dessein).
Pourquoi devrions-nous nous intéresser au sujet, au fait ? Unz donne une réponse aussi courte que tranchante. Le MOSSAD a assassiné plus de gens que tous les services spéciaux des autres pays (plus que le sinistre KGB, la CIA déchaînée et le MI6 de James Bond) mis ensemble. « Le comptage de cadavres (par le MOSSAD) est supérieur au total de celui des autres grands pays du monde. Je pense que toutes les révélations scabreuses sur la CIA létale ou les complots du KGB pendant la Guerre froide que j’ai vues commentées dans les récits des journaux ne feraient guère qu’un chapitre ou deux dans le livre interminable de Bergman », écrit Ron Unz.
URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/les-assassins-sont-de-retour/
Victor OSTROVSKY – Claire HOY
By way of Deception : The Making of a Mossad Officer
Wilshire Press Inc – 1990 – 2002
En français :
Victor OSTROVSKY (et Claire HOY)
MOSSAD. Un agent des services secrets israéliens parle
Presses de la Cité – 1.11.1990
323 pages
Victor OSTROVSKY
The Other Side of Deception : A Rogue Agent Exposes the Mossad’s Secret Agenda
Harper Collins, Australia, 1995
315 pages
_______________
Vladimir BARTOL
ALAMUT
Phébus – 1991
584 pages
Vladimir BARTOL
ALAMUT
Libretto – (Nouvelle traduction) – 2012
592 pages
Présentation de Libretto
« … je partage l’humanité en deux catégories fondamentalement différentes : une poignée de gens qui savent ce qu’il en est des réalités et l’énorme majorité qui ne sait pas. »
Vladimir Bartol
Retranché dans sa citadelle dominant la plaine, le grand maître Hassan Ibn Sabbâh mène, à la fin du XIe siècle, une guerre sainte en Iran. Il n’a que peu de soldats et seuls ses proches le connaissent intimement. Parti de presque rien, sans armée, sans terre et sans guère d’appuis à la cour, il dominera le monde. Des hommes seront prêts à mourir pour lui avec le sourire aux lèvres. Des foules entières se prosterneront sans combattre. Un millénaire plus tard, la manipulation des masses, telle qu’il la pratiqua, continue d’ébranler les empires modernes. Mélange d’aventures et de philosophie politique, Alamut n’évoque la violence des complots d’alors que pour mieux renvoyer aux problèmes cruciaux des civilisations modernes.
Note des Grosses Orchades :
Ceci est un roman, écrit avent la IIe Guerre mondiale. L’histoire qu’il raconte n’a jamais été prouvée. Mais la réalité (d’aujourd’hui) peut dépasser la fiction (d’hier). C’est ce que pensent et disent Ron Unz et Israël Shamir.
Dernière minute :
L’art de la guerre
Plus liés encore au Pentagone avec Guerini
Manlio Dinucci – il manifesto – 4.2.2020
Ecco il jolly italiano per l’Iraq. Il colloquio tra Guerini e il capo del Pentagono
« Relation historiquement privilégiée, qu’il faut renforcer le plus possible » : ainsi, dans sa visite à Washington (29-31 janvier), le ministre de la Défense Lorenzo Guerini (Pd) a défini le lien de l’Italie avec les États-Unis. Le secrétaire US à la Défense Mark Esper a qualifié l’Italie de « solide allié OTAN » qui, en hébergeant plus de 34.000 militaires et autres personnels du Pentagone, « joue un rôle vital dans notre projection de force en Europe, dans la Méditerranée et en Afrique du Nord ».
Le rôle de l’Italie est plus important que ne le dit même Esper. Le Pentagone peut lancer de notre territoire, à travers les commandements et les bases USA/OTAN, des opérations militaires dans une aire qui de l’Atlantique s’étend à la Russie et, au sud, à toute l’Afrique et au Moyen-Orient. Toujours avec l’accord et la collaboration de l’État italien. « Les deux pays -souligne le communiqué officiel du Pentagone- reconnaissent l’influence déstabilisante de l’Iran au Moyen-Orient et s’accordent pour continuer à opérer ensemble afin de contenir les activités iraniennes de plus en plus perturbatrices ».
Ainsi est effacée la position formelle assumée par le Gouvernement italien (et donc par Guerini aussi) qui, après le meurtre de Soleimani ordonné par Trump et la réaction iranienne, avait souligné la nécessité d’« éviter une escalade ultérieure et favoriser un apaisement de la tension par la diplomatie ». Confirmant que c’est Washington qui décide et non pas Rome, Guerini a déclaré, dans la conférence de presse au Pentagone, que l’« Italie a décidé de rester en Irak après une conversation téléphonique avec le secrétaire Esper ». Guerini – informe le ministère de la Défense – a été reçu aussi par le conseiller du président Trump, Jared Kushner, « promoteur du récent plan de paix pour le Moyen-Orient », c’est-à-dire du plan de créer un « État palestinien » sur le modèle des « réserves indiennes » créées par les USA au 19ème siècle.
Le ministre Guerini s’est aussi fait un peu tirer les oreilles par Esper : l’Italie doit davantage s’engager pour porter sa dépense militaire (environ 70 millions d’euros par jour) à au moins 2% du PIB (environ 100 millions d’euros par jour) ; elle doit en outre limiter ou bannir l’usage de technologie chinoise 5G, notamment Huawei, qui « compromet la sécurité de l’Alliance ».
Mais immédiatement après, le ministre Guerini a eu sa plus grande satisfaction : le chef du Pentagone l’a remercié d’« avoir renforcé le rôle de l’Italie comme partenaire fondamental des États-Unis dans l’industrie de la Défense, et de son fort soutien au programme du chasseur F-35 dans lequel l’Italie, partenaire de second niveau, a fait d’importants investissements en recherche et développement ».
À Washington, lit-on dans un communiqué publié à Rome, le ministre Guerini a rencontré des « représentants de l’industrie italienne de la Défense et les principaux think tank du secteur ». Au premier rang, certainement, les dirigeants de la société Leonardo – la plus grande industrie militaire italienne, dont le Ministère de l’économie et des finances est le principal actionnaire – qui, aux États-Unis, fournit des produits et services aux forces armées et aux agences de renseignement, et en Italie gère le site de Cameri des chasseurs F-35 de Lockheed Martin.
Guerini a aussi rencontré à Washington les dirigeants de Fincantieri, contrôlée à plus de 70% par le Ministère de l’économie et des finances. Aux USA le Fincantieri Marine Group construit des navires de combat littoral pour l’US Navy. Quatre navires du même type sont maintenant construits par cette société Fincantieri pour l’Arabie Saoudite sur la base d’un contrat de 2 milliards de dollars stipulé par Lockheed Martin.
En 2019, tandis que Fincantieri, contrôlée par le Gouvernement, signait le contrat de construction des navires de guerre pour l’Arabie Saoudite, la Chambre approuvait une motion, présentée par la majorité de gouvernement, qui demandait l’embargo sur la vente d’armements à l’Arabie Saoudite.
Édition de mardi 4 février 2020 de il manifesto
https://ilmanifesto.it/con-guerini-ancora-piu-legati-al-pentagono/
URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/plus-lies-encore-au-pentagone-avec-guerini/
Soyons assurés que nos propres pays – France macronienne et Belgique sans gouvernement depuis un an en tête – le sont de même, sur les pas de Guerini ou devant lui.
Lire aussi, sur Réseau Voltaire :
Appel aux armes, l’OTAN mobilisée sur deux fronts
Manlio Dinucci – 18.1.2020
https://www.voltairenet.org/article208956.html
IDLIB à 7 km ! MAJ
Observatus Geopoliticus – Chroniques du Grand jeu – 4.2.2020
Il se passe actuellement des choses assez extraordinaires dans l’Idlibistan. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin après la prise de Maarat al-Numan, les loyalistes ont poussé leur avantage et sont maintenant aux portes du noeud stratégique de Saraqib. Développant leur offensive à l’ouest de la ville, ils ont coupé la M4 et établi leur position à sept petits kilomètres d’Idlib.
Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2020/02/idlib-a-7-km.html
Pendant qu’on y est :
Passage du Pr. Christian GREILING (Observatus Geopoliticus) chez Frédéric Taddéi, pour la sortie de son livre Le Grand Jeu, aux éditions Héliopoles.
Mis en ligne le 5 février 2020
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