De l’ignominie humaine en général

 

 

 

 

 

 

 

De l’ignominie  humaine en général

 

Si vous pensiez que le docteur Mengele était champion du monde de l’horreur… revoyez vos notions

 

 

 

 

Les massacres de Serbes pour prélever leurs organes n’ont pas débuté au Kosovo

 

 

Grey Carter Oriental Review – 5.8.2019

via Saker Italia

Traduction Raffaele Ucci

 

 

 

 

 

Contrairement à la croyance générale, le trafic le plus sanguinaire de l’histoire, celui d’organes de Serbes du Kosovo enlevés et emprisonnés, n’a pas commencé au Kosovo. Comme cela a été rapporté par les médias serbes lors du procès intenté par la mission EULEX au Kosovo, « un des accusés a avoué avoir participé à la vente d’organes humains ».

 

Driton Jiljta s’est déclaré coupable d’« abus d’autorité et (de) pratiques médicales illégales ». Cette affaire faisait partie d’un procès plus large, où sept Albanais et deux étrangers avaient été incriminés de trafic d’organes, de criminalité organisée et de prélèvements d’organes décrits comme « activités médicales illégales », à l’hôpital Médicus de Pristina. Selon l’accusation, cet hôpital avait effectué, en 2008, trente transplantations de reins illégales, alors que, selon l’enquête, des pauvres de Turquie, de Russie, de Moldavie et du Kazakhstan affluaient à la clinique, attirés par la fausse promesse de 15.000 € pour leurs organes.

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URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/les-massacres-de-serbes-pour-leur-prelever-des-organes-nont-pas-commence-au-kosovo/

Source : http://sakeritalia.it/europa/jugoslavia/le-uccisioni-di-massa-di-serbi-per-espiantargli-gli-organi-non-sono-iniziate-in-kosovo/

Source d’origine : https://orientalreview.org/2019/08/05/mass-killings-of-serbs-for-organs-started-in-croatia/

Traduction en italien par Raffaele Ucci pour SakerItalia

Traduction en français : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

 

 

 

…et européenne en particulier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour sur Srebrenica…

 

Stephen Karganović interviewé par Le Saker

 

Saker.is – 30.6.2019

via SakerItalia

 

 

 

 

Le Saker : Peux-tu, s’il te plaît expliquer qui tu es, et quelles sont tes activités politiques passées et présentes ?.

Karganović : Je m’appelle Stephen Karganovic. Mes oprigines sont serbes, russes et polonaises. Du côté de mon père, j’ai pu retrouver des racines familialnes dans la ville de Khmelita, district de Smolensk. Dans la première moitié du XIXe siècle, Yuri Karganović y remplissait la fonction probablement obsolète de стольник (stolnik) au chef-lieu régional d’Isokorosten. Peut-être à cause de mes antécédents œcuméniques, je préfère me définir simplement comme un chrétien orthodoxe. Je suis diplômé en jurisprudence et j’ai aussi une licence en philosophie. Je n’ai jamais eu d’actualités politiques en tant que telles. Ce qui m’intéresse, ce sont les questions qui ont une dimension morale, et s’il se trouve qu’elles empiètent sur la politique, ainsi soit-il.

Le Saker : Tu es un des meilleurs « spécialistes de Srebrenica » en circulation. Donc, pourrais-tu, s’il te plaît, avec tes propres mots, décrire pas à pas ce qui s’est effectivement passé à Srebrenica, à partir du moment où les Bosniaques musulmans ont fait irruption dans les villages serbes autour de Srebrenica, moment où a été lancée la grande opération psychologique stratégique du « génocide » ?

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URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/stephen-karganovitch-interviewe-par-le-saker/

Source : http://sakeritalia.it/interviste/il-saker-intervista-stephen-karganovic/

Source d’origine : https://thesaker.is/the-saker-interviews-stephen-karganovic/

Traduction en italien : Raffaele Ucci pour SakerItalia

Traduction en français : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

 

 

 

 

 

Israël en Palestine

 

 

 

 

Relayé par principe.

Même si c’est trop tard pour l’appel au rassemblement du 31/8 à Paris

 

 

CAPJPO EuroPalestine

 

 

Chères amies, chers amis,

L’été aura été terriblement difficile pour le peuple palestinien :  bombardements sur Gaza, assassinats et blessés lors des marches pour la liberté qui ont continué tous les vendredis, démolitions de maisons à Jérusalem-Est, attaques de la Mosquée Al-Aqsa, arrestations d’enfants et interrogatoires (comme vous le savez, ils ont même convoqué un enfant de 4 ans pour l’interroger !), répression et agressions physiques d’opposants israéliens, expulsion par Israël ou interdiction d’entrée pour tous les témoins gênants, du directeur de Human Rights Watch aux deux élues américaines Ilhan Omar et Rashida Tlaib, en passant par des universitaires internationaux venus pour enseigner dans des universités palestiniennes.

A l’approche des élections législatives israéliennes, la surenchère des candidats dans la brutalité, le racisme et la persécution des Palestiniens bat son plein, et permet de faire oublier que certains, comme Netanyahou pour ne pas le nommer, sont impliqués jusqu’au cou dans des affaires de corruption.

Pour faire bonne mesure, les dirigeants de ce régime va-t-en guerre multiplient les agressions militaires dans tout le Proche-Orient, au Liban (attaque de drones contre un centre du Hezbollah dans le sud de Beyrouth), comme en Syrie et en Irak, sous prétexte de contrecarrer l’Iran, alors que Trump lui-même semble se détourner d’un affrontement avec ce pays.

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URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/israel-en-palestine/

 

 

 

 

 

 

La honte !

La Croix : un journal qui a choisi son camp, celui de l’occupant

 

 

 

 

 

 

… ailleurs…

 

 

Affaire Epstein, l’humeur reste Mossad et Robert Maxwell a bien été assassiné.

 

Jacques-Marie Bourget – LGS – 28.8.2019

 

 

 

 

Le sex-people autour de l’affaire Epstein, après l’avatar Wenstein, n’a aucun n’intérêt pour qui ne remonte le passé. Celui de Ghislaine Maxwell, décrite aujourd’hui comme rabatteuse d’adolescentes pour le plaisir du millionnaire pédophile et celui de ses amis puissants. Intérêt encore si on remonte aussi dans la vie de son père, Robert Maxwell, tycoon de presse, mort par noyade aux Canaries le 5 novembre 1991.

La carrière de Robert Maxwell – un Tchèque de confession juive – commence en 1940 quand, parvenant à échapper à l’Holocauste, il se réfugie à Londres pour devenir interprète de l’armée britannique. Cette jeune carrière va bientôt le conduire à Prague et sur le front de l’Est, là où se rencontrent deux lames des forces de libération du nazisme : celle des Occidentaux et celle des Soviétiques. Le plus souvent l’ambiance vécu par le jeune traducteur ressemble à celle décrite dans le film « Le Troisième Homme » : espionnage, trahison, double jeu. L’habile Maxwell, devenu citoyen britannique, sait se faire l’ami et le confident de certains as du KGB. A Berlin, dans une ville qui n’est plus qu’une ombre, il lance de petits réseaux de marché noirs. Avec cet argent il peut prendre la main chez l’éditeur allemand Springer Verlag, spécialiste des publications scientifiques, mais interdit d’exercice après son engagement nazi. C’est le début d’une aventure qui va, en 1985 alors qu’il a été élu député travailliste, le conduire à la tête du groupe britannique « Mirror » journal « de caniveau » (mais « de gauche ») qui publie le « Daily » et le « Sunday » Mirror.

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Source : https://www.legrandsoir.info/affaire-epstein-l-humeur-reste-mossad-et-robert-maxwell-a-bien-ete-assassine.html

 

 

 

 

 

Pour ceux qui essayeraient de se faire croire que l’affaire Epstein est exceptionnelle…

 

 

De Dutroux et Outreau à Epstein : flash-back sur la pédocriminalité, arme suprême de biopouvoir

 

Un entretien avec Frédéric Lavachery

 

Fausto Giudice – Tlaxcala – 27.8.2019

S’il existe une conspiration autour de l’affaire Jeffrey Epstein, c’est bien celle de l’aplatissement : l’ensemble des grands médias et des faiseur·ses d’opinion du monde démocratique ont présenté à ce sujet un parfait encéphalogramme plat. Autant l’affaire Weinstein avait remué ciel et terre, autant l’affaire Epstein ne remue rien du tout. On s’est contenté de rapporter des faits supposés, allégués ou établis, et surtout d’en minimiser la portée.

Dans le monde francophone, la palme du voilage de face et du refus de creuser revient sans conteste à Arnaud Leparmentier, correspondant du Monde à New York, dont le dialogue en ligne avec les lecteurs est une très riche anthologie de perles médiamensongères et de réductions ad minimum (lire ici).

Comment est-il possible que le dossier Epstein n’ait pas mobilisé le ban et l’arrière-ban du journalisme d’investigation à l’exception notable du Miami Herald ? Pourquoi cette absence d’appels, de hashtags, de metoo ? L’hypothèse la plus vraisemblable tient sans doute au profil des victimes et des bourreaux : d’une part des très jeunes filles anonymes, d’autre part des hommes puissants comme « clients ». L’implication de services de renseignements – CIA et Mossad principalement – est sans doute l’autre facteur de refroidissement des ardeurs.

Comment briser l’omertà ? Eh bien, en commençant par réfléchir à partir de l’expérience historique du dernier quart de siècle en matière de lutte contre la pédocriminalité. J’ai donc posé quelques questions à un vieil ami, Frédéric Lavachery. Avant de s’assumer comme fils naturel de Haroun Tazieff et de se lancer dans la volcanologie dans les monts d’Auvergne, Frédéric, exilé en Belgique après Mai 1968, a été actif dans le mouvement qui a fait suite à l’explosion de ce qu’on a appelé l’affaire Dutroux. Il nous livre ici une sorte de bilan d’expérience, propre à alimenter la réflexion nécessaire. –FG

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Source :  http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=26829

 

 

 

 

 

 

Anniversaire

 

La France ou du moins certains Français fêtent ce mois-ci non seulement la saint Napoléon (si, si, ça existe, c’est le 15 août et que la Sainte Vierge aille se rhabiller !), mais aussi le 250e anniversaire de la naissance de Bonaparte, qualifié par d’aucuns de « grand homme d’État ».

Nous, on préfère Staline. Question de classe.

 

 

« J’ai besoin, vous dis-je- de me débarrasser de soixante-mille hommes ! »

 

 

Allez, coupons la poire en deux…

 

Vive Koutouzov !

 

 

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 31 août 2019

 

 

 

Toutes les personnes qui ont été accusées d’une certaine forme de conspirationnisme…

 

 

 

 

 

Passager de l’Open Arms lisant le Coran, au large de Lampedusa

 

 

Toutes les personnes qui ont été accusées d’une certaine forme de conspirationnisme devraient recevoir des excuses

 

 

 

 

De la déflagration

 

Strategika51 16.8.2019

 

 

Avec les soubresauts de l’affaire Epstein et la tentative de révolution colorée à Hong Kong, toutes les personnes qui ont été accusées d’une certaine forme de conspirationnisme devraient recevoir des excuses officielles et officieuses car la réalité du grand show médiatique actuel dépasse et de loin, toutes les hypothèses les plus folles jamais imaginés par un auteur de fiction.

Nous y voilà. L’Inde vient de mettre les pieds dans le grand plat du Jammu et Cachemire comme une puissance qui n’a jamais eu de véritable diplomatie ou de réflexion stratégique. Le conflit explosif du Cachemire n’a jamais été résolu et voilà que l’Inde l’aggrave et le pérennise pour des générations. La politique du fait accompli puis celle de l’autruche ont rarement réussi à faire perdurer la paix. Le risque d’une guerre généralisée en Asie est très élevé et le sera jusqu’en 2035. Les duels d’artillerie et les accrochages entre les Armées indienne et pakistanaise vont se multiplier par un facteur de vingt sinon plus. Modi semble avoir oublié comment jouer au poker ou aux échecs. Il se contente de jeter des dés pipés d’un seul côté. C’est le règne de l’Amaya en Inde. Jusqu’à l’Apocalypse.

L’affaire Epstein n’est pas terminée. Elle vient juste de commencer. Que le personnage ait eu le cou brisé par un ou plusieurs tueurs en mission commandée ou retiré de la scène en le faisant suicider importe très peu. Sa proximité avec les élites de ce monde en perdition en disent long sur la nature réelle de ce beau monde.

En attendant le grand déballage car il se fera bien un jour, le Grand Jeu continue de plus belle. Comme prévu, la guerre a repris en Syrie depuis la tête de pont d’Idleb et toute avancée de l’axe Damas-Téhéran-Moscou sur cet axe sera contrée de l’Est par les forces US ou du Sud par Israël. On poursuit la politique de ses moyens et le président syrien le sait fort bien. Que faire de plus quand on est entrain de reconstruire laborieusement et fort difficilement une force armée laminée par une très longue guerre de bientôt une décennie? Quand vos alliés jouent à la Realpolitik pour protéger leurs arrières car l’Empire est fou de rage? Pas grand chose. Les syriens devront encore se battre. Il n’y a aucune autre solution pour eux que de mettre fin à cette enclave rebelle sous protectorat militaire turc quitte à se heurter à la Turquie et à l’OTAN. Erdogan se veut indépendant et un héritier du Grand Turc mais en réalité, il continue à contribuer à la stratégie de l’Empire.

Donc nous avons un point très chaud au Cachemire ou plutôt le Jammu-Cachemire avec un risque de guerre nucléaire de près de 1200%, un autre point chaud au Levant avec un jeu de décomposition qui vise toujours à abattre le régime syrien et en complément à ce conflit ouvert, la tension dans le Golfe et les menaces de guerre contre l’Iran, deuxième objectif après la Syrie et devant la Russie. Pour cette dernière, Washington commence à espérer en pensant que la Russie ne survivra jamais à Vladmir Poutine et que le départ ou la disparition de ce dernier signera la fin de l’Etat russe.

La Chine est ciblée par une nouvelle tentative de guerre hybride de type révolution colorée dans sa Région Administrative Spéciale de Hong Kong. Cela signifie que l’usage de l’Islamisme politique soutenu par la CIA et Ryad au Xinjiang, une province chinoise à majorité turcophone et musulmane n’a pas abouti et que les question du Tibet et de la mer de Chine orientale ont échoué ) faire pression ou ralentir la montée irrésistible d’un pays qui a non seulement réussi à donner à manger à plus d’un milliard de prolétaire mais qui aspire à devenir la première puissance mondiale tout court. Cette éventualité effraie au plus point l’Empire lequel ne laissera aucune option lui échapper des mains.

Enfin au sein de l’Empire se joue actuellement une guerre sourde et tenace entre deux factions ennemies et résolues à se neutraliser. Ces factions dépassent largement les cadres nationaux et se superposent à des alliances historiques. La guerre fait rage aux Etats-Unis mais également chez leurs vassaux européens. Ces derniers soutiennent tous une faction US contre l’autre. C’est à ce moment précis qu’éclate l’affaire Epstein, provoquant l’un des plus grands scandales de l’histoire contemporaine. L’Empire a besoin d’une guerre car s’il continue ainsi il succombera à la tentation des révolutions de couleur sur son propre territoire.

Le Grand Jeu va finir en grand feu d’artifice en bourse et dans le ciel

 

 

Source : https://strategika51.org/archives/66779

 

 

 

 

Parce que M. Igor Ogorodnev, qu’on ne connaît pas, se place (d’après nous) un cran au-dessus des autres analystes par l’intelligence de son raisonnement…

 

 

 

 

Pédocriminalité des élites : Epstein fait-il figure de règle ou d’exception ?

 

Igor Ogorodnev – Le cri des peuples – 15.8.2019

Source : Russia Today, le 14 août 2019

Traduction : lecridespeuples.fr

 

 

 

 

 

Oubliez son décès : le vrai mystère est de savoir comment Jeffrey Epstein a vécu en commettant des actes qui mèneraient une personne normale en prison, tout en côtoyant les hommes les plus surveillés au monde. Comment a-t-il pu créer une bulle protectrice autour de lui ?

Prenons, par exemple, la carrière financière d’Epstein, qui est à la base de nombre de ses autres activités criminelles.

Alors que des doutes sur ses méthodes d’enrichissement circulaient à Wall Street depuis des années, il a été unanimement décrit tout au long de cette période comme un financier et un milliardaire, sans que la moindre question se soit posée.

Au cours des derniers mois, nous avons découvert qu’il n’était probablement pas un milliardaire, et personne ne sait vraiment s’il a jamais mené d’activités commerciales légitimes, ni même d’où provient son argent.

Pourtant, il y avait clairement beaucoup d’argent en jeu, comme en témoignent des transactions inexplicables de plusieurs millions de dollars percolant à travers un réseau de comptes à l’étranger, et les biens de luxe très réels qu’il avait accumulés (demeures fastueuses, jet et île privées, etc.).

Malgré le fait que les États-Unis aient la réputation d’employer les agents du fisc les plus agressifs au monde, prêts à aller bien au-delà de leurs frontières, Epstein n’a jamais été mis en accusation, ni même n’a fait l’objet d’une enquête approfondie, tandis que les banques les plus réputées au monde étaient heureuses de continuer à faire affaire avec lui jusqu’à une période très récente encore.

La portée de ses crimes sexuels impunis est encore plus criante.

Ce n’était pas un agresseur banal comme Harvey Weinstein, qui soutirait des faveurs sexuelles à des femmes adultes sur lesquelles il avait du pouvoir, dans une série de rencontres dans des chambres d’hôtel.

Au lieu de cela, Epstein était apparemment l’opérateur d’un réseau international d’exploitation sexuelle regroupant des centaines « d’esclaves » mineures recrutées dans les écoles ou les centres commerciaux, transportées au-delà des frontières internationales (et donc munies de passeports et de visas en règle, ou de passe-droits extraordinaires), se connaissant bien mutuellement, et tout cela avec une multitude de témoins.

Pourtant, Epstein a été arrêté plusieurs décennies après avoir commencé ses prédations, s’est vu infliger une punition incroyablement clémente, et aurait été autorisé à poursuivre son mode de vie tout en éludant facilement les poursuites judiciaires.

Pendant tout ce temps, ce délinquant sexuel condamné a été traité avec une indulgence extraordinaire par les médias, qui sont si fascinés par cette affaire à présent, mais à l’exception de plusieurs journalistes locaux tenaces, ne semblaient pas assez intrigués pour aller au fond des choses et établir qui était vraiment Epstein.

Même si Epstein n’avait pas été un personnage plus grand que nature, un proche collaborateur de l’ancien homme le plus puissant du monde (Bill Clinton) – dont l’épouse (Hillary) a tenté d’obtenir le même poste –, et un ami du prince Andrew et de Woody Allen, tout enquêteur ambitieux aurait fait de sa vie l’objet d’une chasse au trésor.

Certes, certaines des allégations auraient peut-être été difficiles à prouver, et on ne peut pas s’attendre à ce que des journalistes s’infiltrent dans la soute du Lolita Express. Mais au moins depuis 2005, il existe des bases solides pour construire un sujet de reportage ou d’article de presse autour du mode de vie d’Epstein. Dans un monde où un seul article de #MeToo peut détruire une carrière, Epstein a été cajolé comme un Gatsby tombé en disgrâce, recevant les journalistes du New York Times dans sa cour et vantant ses liens avec Mohammed bin Salman.

Pour beaucoup, la tentation la plus forte maintenant est de considérer cela comme un complot. De penser qu’Epstein était un homme protégé en raison de ses liens avec les Clinton, qu’il était une façade pour les combines de la CIA ou du Mossad, que quiconque se mettait en travers de son chemin, qu’il s’agisse d’enquêteurs, de procureurs ou de journalistes, était acheté, écarté par des menaces ou soumis au chantage – ce qui est fort possible.

A part l’acteur Alec Baldwin (qui a affirmé qu’Epstein avait été assassiné par la Russie), tout le monde devrait reprendre son souffle et attendre que d’autres faits émergent, en particulier à propos de Ghislaine Maxwell, la partenaire d’Epstein actuellement difficile à localiser, et dont le nom a été cité à maintes reprises. Mais quiconque espère qu’un inventaire exhaustif et détaillé des crimes commis par Epstein et son cercle émergera un jour se fourvoie probablement.

Mais pour moi, une découverte peut-être plus terrifiante serait qu’il n’y ait pas eu de complot en tant que tel.

Que le seul pouvoir que lui conféraient sa richesse et ses relations, multiplié par la capacité de mener un style de vie international, ait tout simplement mis Epstein hors de la portée des contraintes légales et sociales normales.

Nous présumons déjà que les ploutocrates, l’élite politique et les célébrités vivent selon des règles différentes de celles du commun des mortels. Mais nous ne parlons pas des excès normaux des riches : les yachts, les majordomes et les piscines du sous-sol londonien.

Nous parlons de crimes égalant ceux des méchants qu’on trouve dans les films de James Bond. Une île privée avec un temple secret. Des plans pour « ensemencer » son ADN dans des dizaines de femmes. Un recrutement  de scientifiques de premier plan pour réaliser des études transhumanistes afin de créer une nouvelle super race.

Si nous avions appris qu’au lieu d’asservir des jeunes femmes, le passe-temps d’Epstein était de traquer et de transporter des sans-abri, serions-nous plus surpris ? Aurait-il été beaucoup plus difficile pour lui de s’en tirer ?

 

 

 

 

Nous pouvons nous dire que Jeffrey Epstein était un psychopathe unique, rusé et dépravé, ayant les bonnes connexions. Mais il semble également plausible que ce monde souterrain opulent, mondial et sans foi ni loi soit capable de cacher d’autres transgresseurs dépravés, moins avides de publicité et plus dangereux encore dans leurs intentions.

Le travail consiste à essayer de les arrêter maintenant avant qu’ils ne meurent dans une cellule de prison à New York, laissant derrière eux une traînée de victimes. Mais qui aura le courage d’entreprendre cette tâche ?

Source : https://lecridespeuples.fr/2019/08/15/pedocriminalite-des-elites-epstein-fait-il-figure-de-regle-ou-dexception/

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Parce que c’est sur l’usure et sur la lassitude du public qu’ils comptent, il ne faut jamais cesser de pendre à leur cou ce carcan d’infamie !

 

Le père d’Assange: « La détermination de Julian est farouche »

 

Oscar GrenfellMondialisation.ca – 8.8.2019

wsws.org – 5.8.2019

 

 

 

 

John Shipton, le père de Julian Assange et l’un des principaux militants pour sa liberté, a parlé dimanche avec le World Socialist Web Site (WSWS) à Sydney des conditions de détention de son fils en Grande-Bretagne et de la lutte pour empêcher son extradition vers les États-Unis. Le fondateur de WikiLeaks risque 175 ans de prison aux États-Unis pour son rôle dans la dénonciation des crimes de guerre américains.

Shipton s’était adressé à une petite manifestation devant la New South Wales State Library, où le gouvernement australien accueillait le secrétaire d’État américain Mike Pompeo pour des consultations ministérielles annuelles entre l’Australie et les États-Unis. Pompeo cherche à obtenir un soutien pour les préparatifs américains de la guerre contre l’Iran et pour sa confrontation avec la Chine.

Pompéo a joué un rôle central dans la persécution d’Assange. En tant que directeur de la CIA, il a déclaré en 2017 que WikiLeaks était un «service de renseignement hostile non étatique» et qu’Assange était un «démon» qui ne méritait pas les protections du premier amendement de la Constitution américaine. En tant que secrétaire d’État, il a été intimement impliqué dans la campagne américaine visant à faire pression sur l’Équateur pour qu’il mette fin illégalement à l’asile politique d’Assange.

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Source : https://www.mondialisation.ca/le-pere-dassange-la-determination-de-julian-est-farouche/5635963

 

 

 

 

Comment Téhéran s’insère dans la stratégie Russie-Chine

 

Pepe Escobar – The Saker.is – 12.8.2019

posté avec permission

 

 

 

 

Une image prélevée dans une émission de la television  de la République Islamique d’Iran le 22 juillet montre des vedettes rapides des Gardiens de laz Révolution patrouillant a utour du tanker Stena Impero, à l’ancre au large du port iranien de Bandar Abbas (Photo AFP/HD/IRIB)

Le mot “complexe” ne commence même pas à décrire le positionnement Iran-Russie sur l’échiquier géopolitique. Ce qui est clair, en ce volatile moment, c’est qu’ils sont partenaires, ainsi que je l’ai précédemment rapporté. Bien qu’ils ne soient pas des partenaires stratégiques, comme dans le cas du lien Russie-Chine, l’alliance Russie-Chine-Iran reste la triade cruciale dans le processus à facettes multiples du processus à long terme en cours de l’intégration eurasiatique.

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Source : https://thesaker.is/how-tehran-fits-into-russia-china-strategy/

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/comment-teheran-sinsere-dans-la-strategie-russie-chine/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

 

 

L’essentiel de ceci a été dit de façon lapidaire par le même Pepe Escobar (v/n/post du 12 août), mais Bruno Guigue revient sur l’historique des faits, qu’il traite en détail, et c’est un Bruno Guigue des grands jours…

 

Hong Kong : L’ingérence occidentale prise la main dans le sac !

 

Bruno GuigueMondialisation.ca – 15.8.2019

 

 

 

 

La main dans le sac ! Lorsque la presse chinoise a publié la photo de quatre dirigeants du mouvement de protestation hongkongais en compagnie du chef du département politique du consulat des Etats-Unis, on a senti comme un trou d’air dans la rhétorique anti-Pékin. Difficile, tout-à-coup, de nier l’intervention d’une puissance étrangère – à 15 000 km de ses frontières – dans une crise qui ne la concerne pas. Tenter d’occulter ce qui saute aux yeux est toujours un exercice de haute voltige, et l’on sait la propagande occidentale coutumière de ces acrobaties !   Depuis le début des récents événements de Hong Kong au mois de juin 2019, la narration de ces événements par les officines du monde libre offre un concentré de mauvaise foi et d’inversion des signes qui passionnera certainement les politologues du futur. Multipliant les distorsions de langage, en effet, elle fait passer une affaire intérieure chinoise pour un conflit international, une décolonisation pour une colonisation et l’ingérence étrangère pour une entreprise humanitaire.

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Source : https://www.mondialisation.ca/hong-kong-lingerence-occidentale-la-main-dans-le-sac/5636042

 

 

 

 

Belgique :

 

OUÏ – DIRE

 

 

 

 

Nul meilleur symptôme d’un effondrement de la pyramide idéelle que papotages et commérages magazinesques honorant chaque automne les étals sous apparence livresque au label de la baronne Amélie…

S’en prend-elle à la figure de Jésus ? Ses bavardages d’école maternelle inversent l’idéologie paternelle et colonisent, avant même publication, trois pages du quotidien belge de référence…

Quelque stupide que soit la prétention d’une péronnelle de pérorer sur tout ce qu’elle ignore, quelque insultants pour la littérature que soient ces propos de cloaque, ordures et décombres sont annuellement renouvelés pour encrasser davantage les cerveaux en ruines…

On se grime de plâtre sanguinolent, se chapeaute à l’excentrique, soudoie la valetaille prostituée des gazettes, et déblatère les plus niaises platitudes bourgeoises en mimant par ouï-dire l’esprit des gendelettres d’un autre siècle…

Tout cela pue le cadavre avarié, donc s’impose conformément à l’air du temps : celui d’une ère gouvernée par l’image de marque, garante des positions dominantes. Car cette morgue est celle de la domination de classe, qui ferait illusion si ne manquait l’inspiration. Qui s’en aperçoit, quand on n’existe que par la tour Panoptic et pour Kapitotal ?   

A. A.

www.spherisme.be

 

Ce qu’Ouï-Dire ne dit pas, c’est que la famille de la dame a fait pendant un siècle ou deux son beurre sur les affres du malheureux crucifié, à qui [« Doux Jésus » eût dit François Mauriac en caressant un col de vison] la baronne à chapeaux semble vouloir livrer, si on comprend bien, un combat d’arrière-gard

 

 

 

 

France :

 

Brigitte Bardot appelle Édouard Philippe à supprimer le ministère de l’Écologie

 

Sputnik.fr – 16.8.2019

 

 

 

 

Brigitte Bardot a publié une lettre ouverte destinée au Premier ministre Philippe. Dans celle-ci, elle réclame la suppression du ministère de l’Écologie qui « n’a rien d’écologique ».

Après la récente visite d’une corrida par deux ministres LREM, Brigitte Bardot a publié sur son compte Twitter le texte de sa lettre ouverte adressée à Édouard Philippe.

« Scandalisée » par la récente présence de Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de ce fait chargé du bien-être animal, à une corrida le 14 août aussi bien que par l’invitation de la « minorité meurtrière » des chasseurs par Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, Brigitte Bardot a critiqué les actions du gouvernement en déplorant que celles-ci se moquent « de la condition animale » alors que les Français « sont très majoritairement soucieux du respect de l’animal ».

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Source : https://fr.sputniknews.com/france/201908161041940275-brigitte-bardot-appelle-philippe-a-supprimer-le-ministere-de-lecologie/

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/brigitte-bardot-appelle-edouard-philippe-a-supprimer-le-ministere-de-lecologie/

 

 

 

 

Nous vivons pour marcher sur la tête des rois

 

Théophraste R. – LGS – 17.8.2019

 

 

 

 

« C’est la goutte noire qui fait déborder le réservoir. Un indigné sommeille en chacun de nous, réveillons-le. Souriez, vous êtes gazés. A trop presser le citron, il ne reste que l’amertume. Je vœux dormir avec toit. Les sans dents ont les crocs. Pour les riches, des couilles en or, pour les pauvres, des nouilles encore. Travail-famine-pâtes-riz. Nous aussi, on veut payer l’ISF. Poulet partout, curry nulle part. Soyez vous-mêmes, les autres sont déjà pris. Regarde ta Rolex, c’est l’heure de la révolte. Macron, toi aussi tu es en train de perdre la main. Je cherchais une idée de slogan, « Bandes d’ordures ! » suffira. Je n’ai pas voté pour les banques, pourquoi elles gouvernent ? Résultat d’un sondage : une chaussure sur deux serait de gauche. Avenue des Champs et Gilets. Les CRS ne sont pas nos fils (signé : les putes). Ils ont la police, on a la peau dure. Ni d’yeux, ni maître ! Je n’ai plus les moyens d’être pauvre. Enfin, les ronds-points servent à quelque chose. J’avais d’beaux yeux, tu sais ? Arrêtez la pédagogie, on a tout compri$. IGPN, tu dors ? Condoléances aux familles des vitrines. Pétain, reviens, t’as oublié tes chiens ! Fin de moi, début de nous. La presse nous dénonce, la police nous défonce, la justice nous enfonce. Allumez, le feu (hommage à Jauni). Pas de Cartier pour les riches. Merci de laisser l’Etat dans les toilettes où vous l’avez trouvé. Le jaune m’émeute beaucoup. Une étude scientifique a démontré qu’un militant LREM sur trois est aussi con que les deux autres. Ils sont morts, leur cœur ne bat plus. Pour quelques profits de plus, ils tueraient terre et mer. ».

C’étaient quelques-uns des 500 documents du livre « La rue était noire de jaune » (272 p. 8,90€) recueillis par le Comité de soutien 31 aux Gilets Jaunes et le site legrandsoir.info

En librairie cet automne. Pour les impatients, il sera présenté et dédicacé aux Amfis d’été à Toulouse du 22 au 25 août et il peut d’ores et déjà être acheté sur le site de l’éditeur : éditions du Croquant : www.editions-croquant.org

Théophraste R. (Critique littéraire engagé auprès des petits, des obscurs, des sans grade).

Source : https://www.legrandsoir.info/nous-vivons-pour-marcher-sur-la-tete-des-rois.html

 

 

 

 

Un film et un livre pour les Gilets Jaunes

 

« J’veux du soleil ! » et « La rue était noire de jaune » jeudi 22 aux amfis d’été à Toulouse

 

          

 

 

Le livre sera présenté aux amfis d’été 2019 à l’issue de la projection du film de François Ruffin « J’veux du soleil ! », jeudi 22 août, 19h30.

Quelques centaines d’exemplaires seront disponibles et dédicacés par les auteurs à la librairie des amfis et au stand du PG du 22 au 25 août, avant la sortie officielle.

Il est le fruit d’une collaboration bénévole du site d’information alternative legrandsoir.info et du Comité de soutien31 aux Gilets jaunes.

Une souscription (merci à nos lecteurs) a permis de réduire le coût de fabrication (il y a des dessins, des photos, de la couleur).

Il est composé de 500 slogans, affiches, pancartes, photos, banderoles, tags, dessins, cueillis les samedis, souvent dans le parfum des lacrymos, au milieu des violences des RoboCops et des machinations de la BAC qui ont valu 42 heures de GAV et un procès à un des auteurs du livre (1) .

Ce livre donne à voir l’incroyable imagination du peuple, son humour, son impertinence, sa lucidité, son intelligence collective, sa férocité parfois. Sa poésie aussi. En un mot : son génie quand il fait l’Histoire et que le monde entier se met à le regarder.

Sur sollicitation des initiateurs du livre, Jean-Luc Mélenchon a rédigé une (magistrale) préface.

« La rue était noire de jaune » , 272 pages. 8,90 €. Éditions du Croquant : www.editions-croquant.org
Les futurs droits d’auteurs seront versés aux avocats des Gilets Jaunes.
Le livre sera disponible en librairie à l’automne. Il peut d’ores et déjà être acheté sur le site de l’éditeur.

LGS

Note (1). Il s’agit de Raphaël Vivas (fils de…). Voir ses déclarations dans une atmosphère de liesse à la sortie du tribunal qui l’a acquitté (reportage de France 3 Occitanie). C’est lui qui présentera le livre jeudi aux amfis.

Source : https://www.legrandsoir.info/j-veux-du-soleil-et-la-rue-etait-noire-de-jaune-jeudi-22-aux-amfis-d-ete-a-toulouse.html

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 18.8.2019

 

 

En vrac (suite)

 

 

 

 

 

 

En vrac (suite)

 

La Chine refuse d’autoriser l’accès au port de Hong Kong à deux navires de guerre US

 

 

 

 

Signe de tensions persistantes dans les relations entre Washington et Pékin, la Chine a annulé l’escale à Hong Kong de deux navires de la marine américaine.

Des responsables américains ont déclaré que le gouvernement chinois avait rejeté les demandes de deux navires de la marine américaine d’effectuer des escales à Hong Kong.    

Un porte-parole de la flotte américaine du Pacifique, Nate Christensen a déclaré mardi que le navire de transport amphibie USS Green Bay devait se rendre à Hong Kong le 17 août et que le croiseur lance-missiles Lake Erie devait s’y rendre en septembre.

Lire la suite…

Source : https://www.presstv.com/DetailFr/2019/08/14/603512/Navires-US-interdits-de-faire-escale–Hong-Kong  

 

 

 

 

Bien entendu…

Hong Kong : le piège d’un Tien-An-Men bis, objectif principal des agitateurs du désordre

 

Strategika51  – 14.8.2019

 

 

 

 

Dans la crise secouant depuis des semaines la Région Administrative Spéciale de Hong Kong, Pékin a su jusqu’ici éviter de tomber dans le piège tendu par ses ennemis: un Tien-An-Men bis en plein Hong Kong à l’ère des réseaux sociaux et de la manipulation de masse.

C’est ce scénario rêvé qu’attendent les services spéciaux US et britanniques qui manipulent et orientent les meneurs du désordre dans l’ancienne colonie britannique restituée à la Chine en 1997.

Une intervention chinoise à Hong Kong est l’objectif assigné par Washington et Londres aux agitateurs de la Région Administrative Spéciale afin de la transformer en une répression caricaturale d’un régime dictatorial tel qu’imaginé par Hollywood. Ce qui ferait d’une pierre deux coups : une sorte de révolution colorée à la sauce cantonaise enclenchant un second Tien-An-Men et le tour est joué.

Pékin a saisi le message dès le début des troubles à l’ordre public à Hong Kong. Après tout, ce n’est pas la première fois que Washington tente soit des révolutions colorées douces soit des manigances politiques dans la région pour amener les pays entourant la Chine à lui tourner le dos. Que ce soit en Thaïlande ou au Laos ou encore au Myanmar, la machine tournait à plein régime. Ce qui change, cette fois, c’est que la vague ait atteint l’un des pivots de l’économie chinoise.

Les stratèges chinois connaissent la portée des risques d’une intervention directe. Les protestataires, à Hong Kong, ressemblent à s’y méprendre aux manifestants arabes du Printemps arabe en Tunisie et en Egypte. Ils en diffèrent par leur propension manifeste à la provocation, avant un passage à des actes de terrorisme, lequel n’est plus qu’une question de temps.

Si Pékin intervient, le ciel lui tombera sur la tête. Et c’est d’ailleurs l’appellation du nom de code de l’opération en cours à Hong Kong contre la Chine. Dans le cas où Pékin s’abstient d’intervenir directement, continuant à déléguer le maintien de l’ordre public à la police locale de Hong Kong, les agents du renseignement US et britanniques, secondés par ceux d’autres pays alliés de l’OTAN et de la région ASEAN, continueront à avoir de larges marges de manœuvre et à fomenter des troubles.

C’est la solution à ce dilemme qui va mettre fin à la crise à Hong Kong. Cela requiert le recours à une forme de lutte asymétrique qui semble inévitable dans ce genre d’imbroglio. Après tout, il s’agit d’un nouveau front de la guerre imposée à la Chine par les puissances atlantistes. Ce point de tension s’ajoute à ceux du Détroit de Taïwan (revendication territoriale), de la Corée du Nord (conflit géostratégique), par exploitation de l’Islamisme politique et militant).

La décision finale appartient à la Chine. Une intervention rapide et expéditive pourrait théoriquement tenter les dirigeants chinois. Mais la Chine de 2019 n’est plus la Chine de 1989 et Pékin dispose de suffisamment de ressources de cyberguerre pour contrer la guerre médiatique et autres propagandes adverses.

En attendant une prise de décision chinoise, Washington tente d’abattre les portes du ciel sur la Chine, sur fond de guerre économique et commerciale. L’Empire ne supporte plus la concurrence de l’Empire du Milieu pour l’hégémonie planétaire.

Le Grand Jeu s’étend et devient bien plus complexe à saisir. Il couvre désormais l’ensemble de la planète habitée.

 

Le célèbre acteur Jackie Chan prend parti pour la Chine :

 

 

 

 

 

 

 

CACHEMIRE : « La guerre, c’est la continuation de la politique par d’autres moyens… »

 


Richard Labévière – Comité Valmy  – 12.8.2019

 

 

 

 

 

C’est sans doute la bombe géopolitique de l’été… Et la question qui vient aussitôt à l’esprit, c’est pourquoi maintenant ? alors qu’aucune menace terroriste imminente ou autre (quoi qu’en dise New Delhi) ne vise particulièrement l’Inde et ses intérêts. Un ambassadeur européen en poste en Asie le dit plus clairement : « En dépit de tout complotisme, c’est bien les Etats-Unis qui ont décidé d’allumer tous les feux possibles contre la Chine qui ose leur résister commercialement. Le Cachemire est l’un d’eux ! ».

Dans sa logique d’agent immobilier, Donald Trump a pris la responsabilité de réveiller la question du Cachemire pour deux raisons principales : faire rendre gorge à Pékin dans la phase actuelle du bras de fer économico-monétaire et « surtout, endiguer, sinon casser l’irrésistible avancée des Routes de la soie et du Collier de perles… », ajoute notre ambassadeur.

Que s’est-il passé ? Annoncée le 5 août dernier par décret présidentiel, la révocation de l’article 370 de la constitution indienne met fin au « statut d’autonomie relative » qui prévalait au Jammu-et-Cachemire depuis sept décennies. Les habitants perdent leur droit exclusif à posséder des terres dans la vallée himalayenne. De plus, selon une loi ratifiée cette semaine par le parlement indien, l’Etat fédéré est scindé en deux « territoires de l’Union », placés sous administration directe de New Delhi.

Selon le Premier ministre Narendra Damodardas Modi, ces mesures vont « donner une chance historique au changement… ». L’abrogation de l’article 370 devrait permettre à New Delhi, estime-t-il, d’assainir les comptes du Cachemire, de débloquer des projets d’infrastructures et d’encourager la croissance régionale. Le premier ministre affirme miser sur les investissements des entreprises et la création d’emplois pour dynamiser la région et susciter au sein de la population « de nouveaux espoirs et de nouvelles aspirations ».

L’opposition dénonce un « projet nationaliste » qui vise « une assimilation forcée du Cachemire au reste de l’Inde, et qui ne pouvait se faire qu’avec l’abolition de l’article 370 ».

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Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article11486

 

 

 

 

Le gouvernement indien risque-t-il d’être pris au piège par Israël ?

 

PressTV – 8.8.2019

 

 

Un membre des forces de sécurité indiennes monte la garde dans une rue sous couvre-feu à Srinagar le 8 août 2019, alors que de larges restrictions de mouvement et une coupure de toutes les communications sont restées en place après que le gouvernement indien a révoqué l’autonomie du Jammu-et-Cachemire.

 

 

Le gouvernement indien a annulé l’article 370 de sa Constitution, révoquant l’autonomie constitutionnelle du Jammu-et-Cachemire depuis son adhésion au pays en 1947, jetant ainsi de l’huile sur le feu à un moment où les tensions montent avec le Pakistan. Pour un grand nombre d’analystes, Israël y est pour quelque chose.

Après trois jours de couvre-feu au Cachemire, les manifestations contre l’occupation des militaires indiens ont atteint leur apogée.

En dépit du couvre-feu, les habitants du Cachemire ont été, ce jeudi 8 août, des milliers à descendre dans la rue pour scander des slogans contre le gouvernement indien et revendiquer le rétablissement des règles.

Les derniers rapports font état de six morts et de centaines de blessés suite aux tirs directs des militaires indiens qui, durant les trois dernières décennies, ont tué plus de 100 000 individus au Cachemire et en ont fait disparaître 10 000 autres.

Les Nations unies ont qualifié les actions de l’Inde au Cachemire de violation flagrante des droits de l’homme et ont appelé à l’organisation d’un référendum libre pour que la population de la région puisse déterminer le sort du Cachemire.

Une semaine à peine après l’envoi de 10 000 soldats supplémentaires au Cachemire, le gouvernement de Narendra Modi y a envoyé 25 000 soldats de plus, suscitant la crainte des habitants.

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Source : https://www.presstv.com/DetailFr/2019/08/08/603019/Cachemire–Isral-impliqu-

 

 

 

 

 

 

 

 

Golfe Persique : l’armée chinoise débarque ?

 

PressTV – 12.8.2019

 

Le lundi 12 août l’ambassadeur de Chine aux Émirats arabes unis, Ni Jian, a déclaré que la marine chinoise pourrait rejoindre la coalition américaine dans le golfe Persique.

L’annonce a fait couler beaucoup d’encre, dans un moment où le torchon brûle entre Pékin et Washington et que les Chinois, au mépris des sanctions US, continuent d’acheter du pétrole iranien.

Pékin s’engagera-t-il sous le drapeau US ?

Fabrice Beaur, expert pour l’ONG EODE, s’exprime sur ce sujet :

 

 

 

 

 Et pourquoi pas ?

 

 

Source : https://www.presstv.com/DetailFr/2019/08/13/603449/GPersique-larme-chinoise-dbarque

 

 

 

 

 

 

Gibraltar relâche le tanker iranien Grace 1 en dépit des pressions US

 

PressTV – 15.8.2019

 

 

 

 

Gibraltar a libéré le pétrolier iranien Grace 1 malgré la tentative américaine de blocage.

En dépit de la demande du département américain de la Justice de prolonger la détention du pétrolier iranien, la Cour suprême de Gibraltar a autorisé son départ.

L’ambassadeur iranien au Royaume-Uni affirme que le Grace 1 quittera bientôt Gibraltar, soulignant  ce qu’il appelle « la défaite misérable des tentatives américaines d’empêcher la libération du pétrolier ».

Confirmant la demande américaine de détenir le Grace 1, le juge de la Cour suprême de Gibraltar, qui avait reporté à cet après-midi l’énoncé du verdict au sujet du pétrolier iranien, a prétendu que l’ordre ne lui était pas parvenu à temps et que sa décision avait été prise sur la base des preuves disponibles.

« Le département américain de la Justice a demandé que le Grace 1 soit saisi sur la base d’un certain nombre d’allégations actuellement examinées », a déclaré le gouvernement de Gibraltar dans un communiqué, ajoutant : « L’affaire sera renvoyée devant la Cour suprême de Gibraltar à 16 h (14 h GMT) aujourd’hui. »

Les médias britanniques ont annoncé que la libération du navire était imminente à la suite d’une série d’échanges diplomatiques entre Téhéran et Londres.

Le ministère espagnol des Affaires étrangères a annoncé après l’annonce de la décision que le Royaume-Uni avait saisi le navire à la demande des États-Unis, qui tentaient de perturber la circulation sans entraves des navires pétroliers internationaux iraniens dans le cadre de sa campagne de pression économique contre la République islamique.

Un différend diplomatique a éclaté entre le Royaume-Uni et l’Iran le 4 juillet, lorsque les forces navales britanniques ont intercepté illégalement Grace 1 et sa cargaison de 2,1 millions de barils de pétrole dans le détroit de Gibraltar sous prétexte que le supertanker était soupçonné de transporter du pétrole brut en Syrie, en violation des sanctions unilatérales de l’Union européenne contre ce pays.

Cependant, des rapports montrent que l’interception a eu lieu à la suite d’un appel des États-Unis.

Téhéran a rejeté l’affirmation de Londres selon laquelle le pétrolier se dirigeait vers la Syrie, qualifiant l’acte de « piraterie maritime ».

L’organisation iranienne des ports et de la navigation maritime a annoncé mardi que le Royaume-Uni allait bientôt libérer Grace 1, après que les deux parties aient échangé certains documents en vue de préparer la libération du supertanker.

Source : https://www.presstv.com/DetailFr/2019/08/15/603616/Grace-1-libr-malgr-les-USA-

 

 

 

 

Tour d’horizon…

 

De l’Argentine, de la Baltique et de quelques autres choses

 

Observatus Geopoliticus – Chroniques du Grand jeu – 13.8.2019

 

 

 

 

Tour d’horizon des points chauds du Grand jeu…

À tout seigneur tout honneur, le chef de l’Organisation de Coopération de Shanghai a appelé la grande formation eurasienne à intensifier la coopération avec le Caspian Five (Iran, Russie, Azerbaïdjan, Kazakhstan et Turkménistan), notamment dans les infrastructures de transport afin de mieux intégrer le continent-monde. Chose intéressante, il a convié l’Afghanistan à y participer au moment où Washington, la queue entre les jambes, tente piteusement de s’extraire de l’interminable bourbier.

Ces déclarations de l’OCS sonnent familièrement à l’oreille du fidèle lecteur de nos Chroniques qui en avait eu un avant-goût il y a trois ans :

Le corridor RAI (Russie-Azerbaïdjan-Iran) se combinera avec les voies chinoises pour former un maillage eurasien serré par lequel transiteront marchandises et hydrocarbures. De Lisbonne à Pékin et de l’Océan indien à l’Océan arctique. Un seul absent dans tout cela : les Etats-Unis, dont la capacité de nuisance s’amenuise à mesure que l’intégration de l’Eurasie se poursuit.

Le RAI est sur les rails et sera à terme raccordé aux Nouvelles routes de la Soie. On comprend la fébrilité des stratèges impériaux, qui ont d’ailleurs bien d’autres raisons de se prendre la tête à deux mains…

En Argentine, le président Mauricio Macri, gentil toutou des USA, vient de se prendre une volée aux élections primaires, répétition générale de l’élection présidentielle du mois d’octobre. Pour Washington, c’est une bien mauvaise nouvelle, d’autant que le grand vainqueur est le parti de l’ancienne présidente Cristina Kirchner, elle aussi bien connue des lecteurs. Nous en parlions entre autres dans un billet consacré à l’établissement d’une base radar chinoise dans la pampa :

L’accord sino-argentin avait été signé en 2015, du temps de Cristina Kirchner, égérie de la multipolarité. Ironie du sort, l’objet de l’accord se réalise sous son successeur et adversaire, pion de l’empire comme nous l’expliquions il y a deux ans :

Macri, dans la plus pure tradition des leaders latino-américains dévoyés, est l’homme de paille des Etats-Unis en Argentine, permettant l’installation de deux bases US dans son pays, plaçant sa fortune chez son maître, s’attirant les louanges de son suzerain.

… et acceptant avec gloutonnerie tout accord avec le FMI visant à esclavagiser un peu plus son pays. Sans surprise, la Cristina, maintenant sénatrice, s’y oppose résolument et préfère les prêts de la banque des BRICS ou de la Chine. D’où la base radar, facilité donnée au dragon contre des espèces sonnantes et trébuchantes à un moment où l’Argentine était étranglée financièrement. Le combat continue entre la pasionaria et le vassal. Macri est largement devancé par C.K dans les projections du premier tour (39%-30%). Quel que soit le résultat, la base chinoise est là pour rester, l’accord ayant été signé pour 50 ans.

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Source : http ://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/08/de-l-argentine-de-la-baltique-et-de-quelques-autres-choses.html

 

 

 

 

 

 

France

 

Pour un Secours Rouge de masse et populaire !

 

Parti Communiste Maoïste – LGS – 14.8.2019

 

 

 

 

 

La situation des prisonniers politiques dans l’État français. La situation de la répression dans l’État français appelle, particulièrement aujourd’hui en 2019, au développement d’une solidarité de classe plus importante contre l’État bourgeois. Nous pouvons prendre quelques exemples pour expliquer pourquoi la solidarité contre la répression est d’une importance capitale :

D’abord, prenons celui du Camarade Théo El Ghozzi, militant ouvrier révolutionnaire. Emprisonné depuis le 22 Juillet 2019 et en grève de la faim depuis cette date. Ce Camarade explique dans une lettre, publiée sur la Cause du Peuple, les conditions d’arrestation et de détention des prisonniers politiques dans l’État français aujourd’hui :

« La police est venue m’arrêter dans mon usine – je suis soudeur. Tout a été très vite ; les flics m’ont notifié que j’étais en rétention judiciaire par rapport à une action menée le 23 juin 2016 (lors du mouvement contre la loi travail) où j’avais été condamné à 6 mois de prison avec sursis. Je ne serais pas venu à des “convocations” envoyées à une adresse où je n’ai jamais résidé et desquelles je n’avais pas connaissance, alors ils auraient révoqué mon sursis. Le lundi à 18h, me voilà en taule !

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Source : https ://www.legrandsoir.info/pour-un-secours-rouge-de-masse-et-populaire.html

 

 

 

 

 

 

 

Quant à nous, nous croirons que les GILETS JAUNES ont un avenir, quand on les verra, aux ronds-points, discuter entre eux le Lénine de Gérard Walter (pour commencer !). Non pas dans le but d’imiter servilement ce qu’a fait quelqu’un d’autre, mais pour prendre, les yeux ouverts, la mesure de ce qui les attend, dont RIEN ne leur sera épargné.

Les Grosses Orchades

 

 

 

Gérard WALTER

Lénine

Éditions. Marabout (Format poche)

Collection Université : MU N°23 (1963)

 

Gérard WALTER

Lénine

Éd. Jules Tallandier – 1971

Illustrations

560 pages

 

Gérard WALTER

Lénine

Présenté par Leonid Brejnev. Suivi d’une vue panoramique de l’œuvre de Lénine commentée par Gérard Walter

Albin Michel – 1974

674 pages

 

Gérard WALTER

Lénine

Albin Michel – 2003

Identique à l’édition ci-dessus – Format Kindle.

678 pages

Présentation de l’éditeur

Spécialiste de la Révolution française, Gérard Walter (1896-1974) a consacré plusieurs ouvrages à cette période (Les Massacres de septembre, Histoire de la Terreur, 1793-1794)…

Parallèlement à la publication d’études sur le communisme (Histoire du Parti communiste français) et l’Antiquité (Brutus et la fin de la république, La Ruine de Byzance), il a écrit plusieurs biographies sur Robespierre, Marat, Marie-Antoinette, Brutus, César, Néron, Lénine…

 

 

 

 

Dernière minute :

L’imbitable même par viol Lénín Moreno vient de faire lancer, par une juge à ses ordres, un nouveau mandat d’arrêt international contre l’ex-président Rafael Correa, réfugié en Belgique. Et sur une charge aussi indiscutable que les précédentes  : corruption (défense de rire, ce n’est pas drôle !). À quand un « tournant » à la mode argentine pour débarrasser l’Équateur (et le monde) de cette putride engeance ?

 

 

 

 

Christine, la mère de Julian Assange, secoue à nouveau le cocotier : les Britanniques sont occupés à assassiner son fils à petit feu.

Lire ici :

Christine Assange : « Mon fils est lentement, cruellement et illégalement assassiné »

 

Il semble que, faute de pouvoir s’opposer sans doute au juge US qui a récemment statué sur les responsabilités de Wikileaks, « on » ait décidé en hauts lieux de neutraliser autrement le gêneur.

Rappelons que son « informateur » Manning est maintenu en prison pour un an au moins. À la suite de quel jugement ? Oooh !

Lire aussi :

Assange trahi par les siens ? Quand les réseaux Soros s’affairent autour de Wikileaks

Aymeric Monville – LGS – 15.8.2019

 

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 15 août 2019

 

 

 

En vrac

 

 

 

 

 

 

 

En vrac…

pour accompagner les Perséides

 

Une attaque contre l’Iran serait une attaque contre la Russie

Pepe Escobar – Entelekheia – 8.8.2019

 

 

 

Serguei Lavrov et son homologue iranien Mohammed Javad Zarif dans une conférence commune à Moscou

 

 

Moscou propose une vision diamétralement opposée aux sanctions, menaces et guerres économiques occidentales, qui la rapproche de Téhéran.

La Russie enchaîne méticuleusement des coups sur l’échiquier eurasien qui doivent être observés conjointement, car Moscou propose au Sud global une approche diamétralement opposée aux sanctions, aux menaces et à la guerre économique occidentales. En voici trois exemples récents.

Il y a dix jours, par le biais d’un document officiellement approuvé par les Nations unies, le ministère russe des Affaires étrangères a proposé un nouveau concept de sécurité collective pour le golfe Persique.

Moscou souligne que « le travail pratique sur le lancement du processus de création d’un système de sécurité dans le Golfe persique » devrait commencer par « des consultations bilatérales et multilatérales entre les parties intéressées, y compris les pays de la région et d’ailleurs », avec en outre des organisations comme le Conseil de sécurité des Nations Unies, la Ligue arabe, l’Organisation pour la coopération islamique et le Conseil de coopération du Golfe.

La prochaine étape devrait être une conférence internationale sur la sécurité et la coopération dans le golfe Persique, suivie de la création d’une organisation spécialisée – ce qui ne ressemblera certainement pas à l’incompétente Ligue arabe.

L’initiative russe doit être interprétée comme une sorte de pendant et surtout de complément de l’Organisation de coopération de Shanghai, qui s’épanouit enfin en tant qu’organe sécuritaire, économique et politique. La conclusion inévitable est que les principaux membres de l’ Organisation de coopération de Shanghai – la Russie, la Chine, l’Inde, le Pakistan et, dans un avenir proche, l’Iran et la Turquie – auront une influence majeure sur la stabilité régionale.

Cela ne va pas amuser le Pentagone.

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Source : http://www.entelekheia.fr/2019/08/08/une-attaque-contre-liran-serait-une-attaque-contre-la-russie/

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/une-attaque-contre-liran-serait-une-attaque-contre-la-russie/

 

 

 

 

 

La Russie se retire du Traité FNI pour paralyser l’OTAN

Ljuba Luiko – Saker Italia 11.8.2019

 

 

Le retrait de la Russie du Traité FNI paralysera l’OTAN, parce que l’incertitude sur la solidarité de ses membres est le plus grand défi que l’alliance pourrait devoir affronter.

 

 

 

 

 

Le 2 août, les États-Unis se sont retirés officiellement du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (Traité FNI) après six mois d’ultimatum à la Russie.

« Le 2 août 2019, sur initiative américaine, il a été mis fin au Traité signé par l’Union Soviétique et les États-Unis d’Amérique le 8 décembre 1987 à Washington et portant sur l’élimination des missiles à moyenne portée », a déclaré le ministère des Affaires étrangères russe. Le 1er février, les États-Unis avaient entamé leur retrait de l’accord historique signé pendant la Guerre froide, en le reportant ensuite à six mois.

L’OTAN a officiellement approuvé la position des États-Unis, affirmant que le missile russe 9M729 viole le Traité FNI. Moscou a catégoriquement réfuté l’accusation, en insistant sur le fait que le nouveau missile a une portée maximale de 480 kilomètres.

Le 3 juillet, le président russe Vladimir Poutine a ratifié la suspension de la participation de la Russie au Traité FNI. Du fait de l’absence d’évolution dans les discussions, la Russie et les États-Unis se sont automatiquement retirés du Traité le 2 août.

À présent, les deux pays peuvent développer et fabriquer des missiles terrestres d’une portée de 500 à 5.500 kms. Le Pentagone a ainsi obtenu la possibilité de moderniser son arsenal pour affronter la Chine, qui vise selon lui la supériorité militaire en Asie.

Selon Thomas Mahnken, professeur et chercheur senior au Centre pour les études stratégiques Philip Merrill de l’université Johns Hopkins,

 

« …les États-Unis devraient déployer de nouvelles unités terrestres à portée intermédiaire sur le territoires des États-Unis et sur celui des pays alliés, tout  le long des archipels du Pacifique occidental. Le déploiement de ces missiles aidera à prévenir les cauchemars qui empêchent les fonctionnaires du Pentagone de dormir. Ce genre d’armes, capables d’interdire à la Chine l’accès aux eaux littorales, serait un puissant moyen de dissuasion d’une agression chinoise. »

 

Pour ce qui concerne l’Europe, Washington a promis de ne pas y déployer de nouveaux missiles nucléaires, mais n’a rien promis concernant le déploiement d’armes conventionnelles. Les technologies modernes permettent le développement d’armes à moyen rayon d’action beaucoup plus précises par rapport à celles d’il y a 30 ans. « La technologie en est changée, au point de les rendre militairement attractives », a déclaré William Courtney, expert en contrôle des armements de la Rand Corporation.

Moscou a renouvelé aux États-Unis et à ses alliés de l’OTAN, sa proposition d’adopter un moratoire sur le déploiement de ce genre de systèmes. Ce moratoire signifierait que, si les États-Unis ne déployaient pas cette sorte d’armes dans des régions déterminées, la Russie n’en déploierait pas non plus.

Vendredi, le Secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a déclaré que la proposition de Moscou n’était pas crédible :

 

« Ce n’est pas une offre crédible parce que la Russie déploie des missiles depuis des années. Il n’y a aucune crédibilité à offrir un moratoire sur des missiles qu’on est déjà en train de développer. Il n’y a pas de nouveaux missiles US ni de nouveaux missiles de l’OIAN en Europe. Mais il y a toujours plus de nouveaux missiles russes » a-t-il déclaré dans sa conférence de presse de vendredi à Bruxelles.

 

Le scientifique et homme politique Nikolaj Platoshk a déclaré à Pravda.ru que ce sont les États-Unis qui bénéficient de la mort du Traité FNI, parce que la Russie ne serait pas en mesure de répondre de façon adéquate à une attaque de missiles contre Moscou en provenance de la Roumanie ou de la Pologne. En d’autres termes, si l’OTAN (c’est-à-dire Washington) attaque Moscou, Moscou n’aura pas assez de temps pour attaquer Washington.

En revanche, Moscou peut lancer une attaque par missiles contre toutes les capitales d’Europe excepté Lisbonne. Ceci soulève la question de la solidarité à l’intérieur de l’OTAN. Car la Pologne pourrait se demander si Washington lancerait ou non une contre-attaque, au cas où la Russie attaquerait la Pologne

Source : http://sakeritalia.it/sfera-di-civilta-russa/la-russia-si-ritira-dal-trattato-inf-per-paralizzare-la-nato/

Source d’origine : pravdareport.ru du 5.8.2019

Traduction du russe : Raffaele Ucci pour Saker Italia.

Traduction de l’italien : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

 

 

 

DES AMIS INATTENDUS : la Turquie condamne l’embargo US contre le Venezuela

 

Paul Antonopoulos – FortRuss – 10.8.2019

 

 

 

 

ANKARA« La Turquie s’oppose à la décision de Washington d’adopter davantage encore de mesures restrictives à l’encontre des avoirs des autorités vénézuéliennes » a déclaré vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères turc Hami Aksoy.

 

.Jeudi, le président US Donald Trump a signé le décret présidentiel bloquant les avoirs du gouvernement vénézuélien dans la juridiction US, y compris ceux appartenant à la Banque Centrale du pays et à la compagnie pétrolière PDVSA. Ce décret autorise également les sanctions contre quiconque soutient le président du Vénézuela Nicolas Maduro.

 

« Nous désapprouvons le “décret présidentiel” qui ordonne de bloquer les avoirs du gouvernement vénézuélien, et prévoit des sanctions globales contre le Venezuela. Nous sommes préoccupés par le fait que ce décret va encore aggraver les épreuves économiques auxquelles doit déjà faire face le peuple vénézuélien et peser négativement sur les tentatives de trouver une solution politique au Venezuela. » a déclaré M. Aksoy dans son communiqué.

 

Le décret US a été signé le 5 août, alors même qu’étaient en cours les négociations entre le gouvernement vénézuélien et l’opposition, à la Barbade, arbitrées sous l’arbitrage de la Norvège.

La Turquie estime que, pour trouver la meilleure solution possible à la crise au Venezuela, toutes les parties doivent continuer à contribuer au processus de dialogue.

En même temps, Rafael Araújo, professeur en relations internationales à l’UERJ de Rio de Janeiro, expert en politique et en histoire vénézuéliennes, a dit que le Groupe de Lima s’efforce de jouer un rôle dominantl dans les négociations sur le Venezuela.

Pour cet expert, les sanctions US, imposées le jour précédant la rencontre, montrent bien que le Groupe de Lima veut obtenir la chute de Nicolas Maduro.

 

« Je ne dirais pas qu’il y a tentative, par le Groupe de Lima, de faire concurrence à la Norvège qui négocie bilatéralement avec le gouvernement et l’opposition, je dirais que c’est une tentative de plus. Suivant ce scénario, ce n’est pas par coïncidence que les sanctions US contre le Venezuela ont été annoncées ce jour-là », a-t-il expliqué.

 

Rafael Araújo a dit encore que, d’autre part, la Russie, la Chine, Cuba et la Turquie boycottent la conférence du Groupe de Lima, précisément parce que ce bloc représente la volonté de chercher une issue à la crise du Venezuela sans que Maduro reste au pouvoir.

 

« La position de ces quatre pays n’est pas de s’opposer à une tentative de paix, mais seulement de s’opposer à l’initiative du Groupe de Lima, qui représente des gouvernements radicalement opposés à Nicolas Maduro », a-t-il encore ajouté.

 

Le Venezuela subit une crise politique et humanitaire à grande échelle qui s’est aggravée en janvier lorsque, après avoir contesté la réélection de Maduro, le leader de l’opposition Juan Guaido s’est illégalement déclaré président par intérim. Les USA et quelques autres pays ont reconnu Guaido. La Turquie, tout comme la Chine, Cuba, la Bolivie, la Russie et d’autres nations continuent à ne reconnaître que Maduro pour président légitime du pays sud-américain.

Source : https://www.fort-russ.com/2019/08/the-unlikely-friends-turkey-condemns-us-embargo-against-venezuela/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

 

 

Hong Kong, Cachemire : Histoire de deux occupations

 

Pepe Escobar – Saker.is – 9.8.2019

Avec la permission de Strategic Culture

 

Des lecteurs que j’ai sous toutes les latitudes m’interrogent beaucoup sur Hong Kong. Ils savent que c’est un de mes précédents points d’attache, et il est vrai que j’ai développé, avec Hong Kong, une relation complexe et multiforme, depuis la rétrocession de 1997, dont j’ai assuré la couverture en long, en large et en travers. Dans l’immédiat, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je préférerais aller plutôt à l’essentiel.

Malheureusement pour les néocons et autres impérialistes humanitaires, il n’y aura pas de répression féroce des manifestations de Hong Kong par la République Populaire de Chine, ni de « Tien An Men bis ». Pourquoi ? Parce que ça n’en vaut pas la peine.

Pékin a clairement identifié la provocation de type révolution colorée contenue dans ces manifestations, avec la NED jouant les CIA soft pour faciliter l’étalement de la Ve colonne jusque chez les fonctionnaires civils.

Il y a d’autres composantes, évidemment. Le fait, par exemple que les habitants de Hong Kong soient à juste titre furieux contre ce qui s’avère être de facto une oligarchie du genre Club des Magnats contrôlant les moindres coins et recoins de l’économie, la réaction locale plutôt violente contre « l’invasion des continentaux » et la guerre culturelle opiniâtre des Cantonais contre Pékin, du nord contre le sud, de la province contre le centre politique, etc.

Ce que ces récentes manifestations ont accéléré, c’est la prise de conscience du fait que Hong Kong ne mérite pas qu’on lui fasse confiance pour jouer le rôle de nœud-clé dans le projet massif d’intégration/développement de la Chine. Pékin n’a pas investi moins de 18,8 milliards de dollars dans la construction du pont Hong Kong-Zhuhai-Macao, qui fait partie de la « Greater Bay Area », et qui est destinée à intégrer Hong Kong au continent, pas à la traiter par-dessus la jambe.

 

 

 

 

Et voilà qu’une bande de crétins utiles vient d’archi-prouver qu’elle ne mérite assurément plus la moindre espèce de traitement préférentiel.

 

 

 

 

 

Mais la grosse affaire, à Hong Kong, ce ne sont pas les manifestations sauvages contre-productives (imaginez-les en France, où l’armée de Macron est occupée à estropier pour de bon et même à tuer les Gilets Jaunes !). La grosse affaire, le scoop, c’est la pourriture en train de dévorer HSBC, qui présente toutes les particularités d’un nouveau scandale du genre Deutsche Bank.

HSBC détient 2.6 trillions de dollars (=2.6 000 000 000 000 000 000) d’actifs, mais aussi une horde intergalactique de cafards dans ses caves, occupés à poser des questions sérieuses à propos de blanchiment d’argent et de toutes sortes d’opérations louches combinées par des élites mondialistes turbo-capitalistes.

Au bout du compte,  Hong Kong sera abandonnée à sa lente dégradation et à ses systèmes de corrosion interne, jusqu’à ce qu’elle ait atteint son état définitif de Dsneyland chinois sous le placage occidental. La croissance assistée de Shanghai devrait en faire bientôt le centre financier absolu de la Chine. Zhenzhen est déjà le sanctuaire de sa haute technologie. Hong Kong ne sera bientôt plus qu’un vague souvenir.

 

Préparez-vous au retour de flamme

Tandis que la Chine identifiait correctement « Occupy Hong Kong » comme un complot instrumentalisé par l’Occident, l’Inde, pour sa part, y allait bille en tête de son « Occupy Cachemire »

Un couvre-feu a été impose dans la vallée du Cachemire. L’Internet a été coupé. Tous les politiques du Cachemire ont été rassemblés et arrêtés. En fait, tous les Kashemiris – loyalistes (à l’Inde), nationalistes, sécessionnistes, indépendantistes, apolitiques – ont été marqués du sceau « Ennemis ». Bienvenue dans la « démocratie » indienne sous les crypto-fascistes Hindutvas.

Le Jammu et Cachemire que nous connaissions n’est plus. Ce sont à présent deux entités distinctes et le Ladakh géologiquement si spectaculaire sera directement administré par New Delhi. Un retour de flamme y est certain. Des comités de résistance surgissent déjà un peu partout.

Au Cachemire, le choc en retour sera encore plus fort parce qu’il n’est pas question qu’il y ait des élections avant longtemps. New Delhi ne veut pas de cette sorte de nuisance, non plus que d’avoir affaire à des représentants élus et autres fariboles.

Dans les premières années de la décennie 1990, je me suis rendu plusieurs fois dans les deux parties du Cachemire. Le côté pakistanais, on le sent bien, est véritablement le Cachemire Azad (« libre »). Le côté indien est indubitablement le Cachemire Occupé. On pourrait difficilement faire mieux que cette analyse, pour décrire ce que cela signifie de vivre au IOK (« Cachemire occupé par les Indiens »).

Les godillots du BJP (« Bharatiya Janata Party ») piaillent que le Pakistan a « illégalement » qualifié le Gilgit-Baltistan – ou région du Nord – de région administrée fédéralement. Il n’y a rien d’illégal là-dedans. J’ai fait un reportage en Gilgit-Baltistan à la fin de l’année dernière, pour suivre le Corridor Économique Chine-Pakistan (CPEC). Personne ne s’y plaignait d’aucune « illégalité ».

 

 

Corridor Économique Chine-Pakistan

 

 

Le Pakistan a officiellement déclaré qu’il « aurait recours à toutes les options possible pour parer aux démarches illégales de l’Inde au Cachemire ». C’est extrêmement diplomatique de sa part. Imran Khan ne recherche pas la confrontation, même s’il sait très bien que Modi se plie aux exigences des fanatiques Hindutva, dont l’objectif est de faire d’une province à majorité musulmane une province à majorité hindoue. À la longue, pourtant, il est inévitable que quelque chose émerge :  sous la forme d’une guerre de guérilla ou celle d’un front uni.

Bienvenue dans l’Intifada Kashmiri.

 

Source : https://thesaker.is/hong-kong-kashmir-a-tale-of-two-occupations/

Source d’origine : https://www.strategic-culture.org/news/2019/08/07/hong-kong-kashmir-a-tale-of-two-occupations/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

 

 

 

L’Amérique, les tueries de masse et le néant

 

James Howard Kunstler – Entelekheia – 6.8.2019

 

 

 

 

Dans une nation affligée par des engouements de masse, des tocades, des passions et les dernières lubies-en-date-qui-font-fureur, le meurtre de masse est un jackpot pour nihilistes – ce qui soulève la question : pourquoi les USA en produisent-il autant ? Réponse : c’est l’exact résultat normal que vous obtenez forcément dans une culture où tout se vaut et où rien n’a d’importance. Videz notre séjour sur terre de tout sens et but, effacez autant de barrières que possible dans les coutumes et les comportements, et constatez ce qui se passe, en particulier parmi des jeunes hommes éduqués par des jeux de massacre vidéo.

Pour beaucoup, il n’y a plus de structures dans leur vie, plus de communautés, plus de pères, plus de mentors, plus d’initiation à la responsabilité personnelle, plus de principes d’organisation quotidienne, plus d’instruction dans des métiers utiles, plus d’activités productives, plus de possibilités d’amour et d’affection, plus de porte de sortie. Cet abîme d’absence de relations sociales est aggravé par un cadre physique de vie quotidienne qui ne repose sur rien : juste le terrain vague de parcs de stationnement à perte de vue que l’Amérique est devenue. Le mythe irrésistible du Nouveau Monde en tant que table rase est tel que nous nous sommes sentis obligés de la reconstituer, et d’en effacer même la nature, y compris la nature humaine, en particulier tout ce qui peut être noble et sacré dans la nature humaine.

Le vieux truisme reste : quand plus rien n’est sacré, tout est profane, et qu’est-ce qu’il y a de plus profane que massacrer vos semblables en masse sans raison valable ? Juste parce que vous en aviez envie à un moment donné ? Une autre fois, vous pourriez avoir envie de vous faire des tacos, ou d’aller faire un tour sur les sites pornos gratuits, ou encore de sniffer de l’oxycontin écrasé. Un message haut et clair de la culture du « tout se vaut » et « rien n’a d’importance » est : si ça vous fait plaisir, faites-le ! Et si vous sentez mal, faites quelque chose pour vous sentir mieux.

Ce qui est étonnant, c’est que notre mode de vie actuel n’ait pas poussé encore plus de gens vers la folie meurtrière, compte tenu du nombre de personnes qui se sentent mal dans ce paysage grotesque de voitures omniprésentes, de vies sans but et d’aspirations perdues – à moins que ces escarmouches sanglantes ne soient le prélude à une épidémie plus générale de chaos sanguinaire. Il n’est pas difficile de nos jours d’imaginer que l’animosité politique actuelle finira par déboucher sur quelque chose comme une nouvelle guerre civile. Si cela finit par se produire, ce sera l’événement politique le plus psychologiquement désordonné de l’histoire moderne.

Le Walmart est l’endroit parfait pour ces rituels de furie nihiliste. L’immensité de ces lieux fait que les « consommateurs » à l’intérieur se sentent petits, et leur rappelle à chaque pas qu’ils sont à la merci de forces colossales pour leurs pitoyables besoins quotidiens, leurs burritos micro-ondables, leurs couches jetables, leurs sprays anti-cafards. Le tireur n’est qu’un concentré momentané de tout le reste de ce qui broie toute dignité et tout sens dans la vie américaine. Le mauvais karma de cette dynamique oblige à un défoulement périodique. Inscrivez-y un jeune homme esclave de ses propres hormones et d’une conception des relations humaines de pouvoir tout droit sortie d’une bande dessinée.

Je ne suis pas persuadé qu’une interdiction des vente d’armes à feu fera quoi que ce soit pour prévenir le retour périodique de ces épisodes mortels, parce qu’il y a déjà trop d’armes à feu en circulation aux États-Unis. Mais il est probablement nécessaire de marquer les esprits, par exemple par une interdiction des armes de type militaire, et je m’attends à ce que cela se produise. Mais le processus politique de reconnaissance de ce qui afflige vraiment cette société est enlisé dans la mauvaise foi, l’idiotie et la névrose. Et les acteurs politiques signalent clairement leur incompétence, ce qui ne fait qu’ajouter à la démoralisation générale de tous les autres.

Nous attendons de leur part une restructuration de la vie américaine en véritables communautés de personnes travaillant ensemble à des choses importantes, et cela exigera la mise à bas de tout ce qui a travaillé si dur à détruire cela, à savoir la tyrannie des géants, les Walmarts qui tuent les villes, le monstre suffocant du gouvernement, les manipulateurs de réalité des médias, les banques « too-big-to-fail ». Par eux-mêmes, les gens ne se libéreront pas de l’emprise de ces monstres et, honnêtement, ils n’ont même pas la volonté d’imaginer la vie sans tout cela. Mais l’histoire le fera pour eux, d’abord sous la forme d’un crash financier qui bouleversera le sens de ce qu’est « l’argent » et de tous les instruments calibrés sur lui ; et ensuite avec un effondrement économique de l’approvisionnement, et des activités que nous ne pouvons plus nous permettre de mener.

Il se peut que les gens doivent être traînés de force dans cette nouvelle disposition des choses, simplement parce qu’il est difficile de lâcher ce à quoi on est habitué. Quelque chose de ce type semble être en cours dans le monde des affaires et sur les marchés mondiaux. Dans un premier temps, cela ne fera qu’ajouter à la confusion. La clarté est un effet retard.

 

James Howard Kunstler est écrivain, critique social et conférencier. Son travail a été publié dans Rolling Stone, le New York Times et The Atlantic Monthly. Il est enregistré au Parti démocrate. 

Source : http://www.entelekheia.fr/2019/08/05/lamerique-les-tueries-de-masse-et-le-neant/

Article d’origine paru sur Kunstler.com sous le titre Hold the Teddy Bears and Candles  – Traduction Entelekheia – Photo Pixabay

 

 

 

 

 

Une mort si surprenante…

 

 

 

 

Jeffrey Epstein était-il un pédophile ? 

Régis de Castelnau – Vu du droit – 11.8.2019

 

 

 

 

Pour n’avoir pas suivi l’affaire Epstein depuis l’arrestation de celui-ci, je n’en savais vraiment pas grand-chose. Simplement qu’il était accusé d’un certain nombre d’infractions à caractère sexuel et qu’il avait fait une tentative de suicide en détention au mois de juillet.

J’ai appris avec stupéfaction qu’on l’avait trouvé mort dans sa cellule et que les autorités parlaient de suicide. Juste quelques premières réflexions, si le gars était suicidaire, la surveillance n’a pas dû être bien rigoureuse. Et il se dégage un drôle de fumet de tout cela.

Si j’ai bien compris, Epstein était richissime et semblait avoir de gros appétits sexuels qu’il assouvissait avec des mineurs en en faisant profiter ses riches et puissants amis. Le profil d’un gros porc s’est rapidement dessiné et comme pour Harvey Weinstein, la cohorte d’amis s’est instantanément dispersée comme une volée de moineaux.

La mort d’Epstein éteint l’action publique, il n’y aura par conséquent pas de procès, donc de grand déballage. Comme par ailleurs, des rumeurs insistantes parlent de réseaux de prostitution, et de personnalités de l’élite oligarchique impliquées, la thèse du suicide a eu tout de suite du plomb dans l’aile. La scénario de l’assassinat pour l’empêcher de parler fait florès et il est difficile d’accuser ceux qui y souscrivent de complotisme.

Lire la suite…

Source : https://www.vududroit.com/2019/08/jeffrey-epstein-etait-il-un-pedophile/

 

 

 

 

Le faux fantôme d’Epstein

 

Strategika51  – 11.8.2019

 

 

 

 

On a raté pas mal de choses cette semaine. Outre le retrait et la liquidation de Jeffrey Epstein, philanthrope, lobbyiste, espion, maître-chanteur et dispensateur de chair fraîche pour le gratin du grand égout Washingtonien, la crédibilité du monde dit libre ne vaut même pas celle d’une petite dictature exotique et tropicale fictive. Les faits sont trop flagrants.

L’affaire Epstein a beau être le plus grand scandale historique depuis l’assassinat du président John F. Kennedy à Dallas. Elle a fini par exposer les ressorts cachés d’un immense réseau de contrôle des élites basé sur le chantage sexuel et des moeurs. Dès lors on comprends mieux pourquoi le puritanisme d’une certaine Amérique pudibonde est exacerbé par les médias dominants et aux ordres. C’est un processus de contrôle des marionnettes propulsées au pouvoir par les maîtres-chanteurs. Évoquer les maîtres-chanteurs ne relève d’aucune théorie du complot : c’est l’une des bases du travail du renseignement humain (Humint).

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Source : https://strategika51.org/archives/66488

 

 

 

 

 

 

 

Il n’est pas question, dans tout ceci, des fonds mirifiques par icelui collectés pour financer les recherches en biologie génétique d’Israël. Peut-être ne serait-il, dès lors, pas superflu de lire ou de relire ce qu’en disait Grasset « avant » le suicide réussi envers et contre absolument tout…

 

EPSTEIN, SERIAL-ILLUSIONIST

Philippe Grasset – DeDefensa.org – 1.8.2019

 

On aurait pu croire qu’on le qualifierait de serial-raper, à l’image des serial-killer, parce qu’ainsi on aurait eu l’impression de rester, disons dans le même domaine, la même spécialisation, et qu’ainsi l’on aurait conservé une certaine cohérence même si c’est celle du Malin comme dirait tel moine qui aurait fait vœu de silence et de solitude, sans crainte de l’acédie, devant l’étrangeté de la turpitude du monde de notre “étrange époque”. Mais non, le fameux quotidien de référence a d’autres projets, d’autres révélations.

Le New York Times, qui ne craint pas les aspects les plus croustillants et lunatiques dans cette affaire pleine de simulacres, choisit, pour qualifier Epstein, le terme de serial-illusionist. (C’est assez classe, non ?) Cette idée conduit la longue analyse-NYT du 31 juillet 2019 où l’on est informé des projets d’Epstein, de transgénisme, de transexualisme, de transfécondationnisme, de transcongélationnisme (j’aurais pu écrire cryogénisation, mais c’est un peu trop simple pour lui, et pas assez pour moi) ; ce dernier domaine est détaillé pour nous confirmer qu’il s’agit essentiellement de la congélation de sa tête et de son pénis (transpénisme ? transérectionnisme ?) qu’il importait de conserver, selon les projets à long terme d’Epstein, pour cette démarche toute entière consacrée au culte du transhumanisme sous toutes ses formes possibles. (Des amis, nous précise le NYT, auraient précieusement recueilli ces confidences lors d’élégants dîners que donnait le serial-illusionist.)

(A ce point, une précision : tout ce bavardage, sarcastique j’en conviens, implique qu’on me pardonnera l’emploi de nombreux néologisme, pléonasmes et tautologies diverses. Face à un Epstein et à ce qu’il révèle, non pas tant ou “pas que” [oups] des mœurs mais des intellects spasmodiques de nos élites zombieSystème mœurs comprises, on se fait un peu serial-neologist, ou quelque chose du genre… Damned, on n’a pas froid aux yeux !)

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Source : https://www.dedefensa.org/article/epsteinserial-illusionist

 

 

 

 

Article qui avait été précédé – le 15 juillet – par un autre. À quoi bon lésiner !

 

EPSTEIN ET LA DÉCADENCE DE L’EMPIRE

Philippe Grasset – DeDefensa.org – 15.7.2019

 

Qui se souvient de l’“affaire Dutroux” qui, en 1996, avait failli faire littéralement exploser le royaume de Belgique ? Moi, je m’en souviens épisodiquement, sinon fortement par instant, cette sensation effectivement de la potentialité de l’explosion, de la possibilité de tout… Jeffrey Epstein est-il le “Dutroux-globalisé”, est-il au XXIème siècle commençant ce que Dutroux fut au XXème finissant ?

Rien à faire, depuis presque cinq-six jours, je n’arrive pas à me faire une religion sur la façon d’aborder cette affaire, et autant de difficultés par conséquent à prendre la plume pour aller au-delà de ce qui lui vient trop facilement dans l’encrier et qu’on retrouve un peu partout dans le système de la communication… Juste quelques paragraphes le 9 juillet 2019, on s’en rappelle, quelques images d’atmosphère :

Effectivement, atmosphère… « Le roi des “complotistes”, Alex Jones, se fait un délice sur Infowars.com de ressortir ses archives, lui qui a suivi Epstein depuis des années et en a fait, durant la campagne présidentielle de 2015-2016, un des arguments de son accusation concernant la dépravation satanique des élites progressistes et démocrates. La chose avait fait partie effectivement de la fiesta des rumeurs de USA-2016, notamment autour de Hillary Clinton et de ses supposées tendances sataniques, comme cela état rapporté le 6 novembre 2016 :
» “Drôle d’atmosphère, agrémentée de  détails déplorables  (The Deplorable, selon Hillary) sur les déplacements de Bill (une vingtaine) et même d’Hillary (six) vers une sorte de Sex Island (Orgy Island ou Sex Slaves Island, selon d’autres sources) fournie en mineures de bas âge et tenue par un pédophile notoire  et confirmé puisque déjà condamné pour ce délit, Jeffrey Epstein ; la petite île faisant partie semble-t-il, – cela ne s’invente pas quoique restant à confirmer, – des Virgin Islands, ou Îles Vierges…” »

Il est vrai que cette affaire semble à la fois si sordide, si monstrueuse, si incroyable, si “globalisée”, si complètement “fait-divers” et si complètement “ultime décadence du simulacre de l’Empire” ; je l’avoue, je ne sais comment la prendre ; j’hésite, j’envisage une orientation, puis une autre, sans rien décider sinon décider qu’il va bien falloir me décider. S’il s’agit d’une “affaire Dutroux globalisée”, il s’agit aussi d’une “affaire Dutroux-bouffe”, et il s’agit encore d’une affaire qui pèse mille fois le poids de l’“affaire Dutroux”, de la différence qu’il y a entre la Belgique et les USA, de la différence qu’il y a entre ces années 1990 et notre si “étrange époque”.

Lire la suite…

Source : https://www.dedefensa.org/article/epstein-et-la-decadence-de-lempire

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 12 août 2019

 

 

Une fin romaine

 

 

 

 

 

 

 

Une fin romaine

 

 

 

 

 

Manuel de Diéguez

est mort

 

 

 

Ce 8 août 2019, à 7h58

Il venait de célébrer – le 11 mai dernier, son 97e anniversaire.

Ce grand athée s’est éteint chez lui, dans un endroit jadis occupé par des moines et placé sous le patronage de deux saintes.

Les parasites au pouvoir ne le connaissent pas, même de nom.

C’est un honneur mérité.

Aujourd’hui, ceux qui l’ont côtoyé si peu que ce soit n’éprouvent pas seulement du chagrin, mais aussi la fierté d’avoir connu un homme dont l’intégrité et le courage ont été, jusqu’au bout, sans faille.

Depuis le début de l’année, sa condition physique s’était considérablement détériorée, bien que ses facultés intellectuelles fussent demeurées intactes.

Le plus longtemps possible, avec sa femme, Aline, il s’est astreint à traduire chaque matin une page de latin pour maintenir la machine à neurones autant que possible en activité. Mais quand la vue l’a déserté et que la marche puis la station assise lui sont devenues impossibles, il n’a plus guère pu compter que sur l’indestructible Aline – ses yeux et ses oreilles – pour le tenir au courant des nouvelles et lui relire certaines de ses pages préférées.

La déesse à la faux lui a envoyé pour finir des bataillons de globules blancs et une infection mercenaire qui ont eu raison de sa résistance. Il a voulu mourir chez lui et a refusé que l’on s’acharnât pour le maintenir en vie à tout prix. Son épouse et ses médecins ont respecté sa volonté.

 

 

 

 

D’origine latino-américaine et suisse, Manuel de Diéguez était né le 11 mai 1922 à Saint-Gall et avait fait ses études à l’université de Lausanne.

Au cours de sa longue carrière, il a enseigné la philosophie, y compris, comme professeur invité, dans trois universités nord-américaines.

On lui doit un grand nombre d’ouvrages, dont le premier, publié en 1948, s’intitulait prophétiquement La barbarie commence seulement. On a ici, pour des raisons à nous, une tendresse particulière pour son Rabelais, mais il n’y en a pas d’indifférents.

Décrypter la vie onirique de l’humanité aura été sa préoccupation constante. Il nous lègue deux monuments inédits, une Méthode pour une anthropologie historique en 6 volumes intitulée Penser l’imaginaire et un Mémorial de la philosophie, en 4 tomes qui constituent une réécriture entière du destin de la raison occidentale du point de vue de la notion-clé d’intelligibilité. Qu’est-ce que comprendre aura été son obsession permanente.

 

 

 

 

 

Tout le monde ne le sait pas : en 2001, Manuel de Diéguez avait décidé d’abandonner l’édition classique devenue mainstream pour ne plus s’exprimer désormais que sur Internet et dans la gratuité la plus totale. Cette décision lui a permis de le faire en toute liberté, dès les premiers pas d’un média dont il avait immédiatement compris la puissance et les possibilités.

C’est ainsi que les aficionados et les simplement curieux ont pu le suivre non seulement sur son site mais sur de nombreux autres tels qu’AlterInfo, Palestine Solidarité, Réseau International, sur le Blog du Professeur Chahid Slimani, la Nouvelle République de Cherif Abdedaïm,  etc., dont, incidemment, le nôtre. De pieuses mains amies ont entrepris, en outre, de créer un dépôt d’archives en cours de réalisation, qui contiendra l’intégralité de ses oeuvres et des textes inédits, ainsi que des éléments importants de sa correspondance avec des amis et diverses personnalités.

 

 

Ceux qui le connaissaient mieux qu’en surface savent à quel point Manuel de Diéguez s’est interrogé sur les origines du besoin de croire chez ses semblables.

Il savent aussi combien lui-même et Aline se sont très tôt préoccupés du sort des Palestiniens et l’étendue des efforts qu’ils n’ont jamais cessé de déployer pour soutenir, par tous les moyens à leur portée, ce malheureux peuple cyniquement programmé pour la destruction. Ils n’ignorent pas que cela leur a valu, à l’occasion, menaces de mort et intimidations diverses.

Quiconque a suivi ses communications sur Internet ne peut ignorer non plus l’intolérable obsession que représentaient, pour Manuel de Diéguez, les 500 bases militaires US qui déshonorent l’Europe et la rentrée de sa patrie dans l’OTAN : sans relâche, avec angoisse, il n’a cessé d’explorer les multiples facettes de l’avenir intellectuel et politique d’une Europe au déclin de laquelle il souffrait d’assister face à la barbarie d’un empire américain arrogant et dominant. Il n’est donc pas anodin ni surprenant que son dernier texte – publié sur son site personnel, et repris sur ce blog, le 1er janvier 2019 – ait été un cri de colère devant l’inertie et l’impuissance des Européens : L’OTAN, dehors !

Avant que la morphine chargée d’atténuer ses dernières souffrances n’obscurcisse sa lucidité, il a encore voulu dicter quelques lignes pour prendre congé et remercier le médecin sorti de sa retraite pour l’assister. En quoi il a eu bien raison : il y a tant de pauvres gens qui n’ont pas cette chance.

Manuel de Diéguez est mort comme il a vécu : en philosophe.

Et les Palestiniens pourront continuer de compter sur Aline.

Les Grosses Orchades sont et resteront de tout cœur avec elle.

 

 

Mis en ligne le 8 août 2019

 

 

OUF !

 

 

 

 

 

 

 

 

OUF !

 

Premières images d’Asma al-Assad « totalement » guérie de son cancer

RT International – 4.8.2019

 

 

 

 

 

L’épouse du Président syrien, Asma el-Assad, a confié dans une interview diffusée samedi 3 août par la télévision d’État avoir guéri d’un cancer du sein. Elle a loué le soutien de sa famille, de ses enfants et de son mari durant cette épreuve difficile.

Dans un entretien diffusé samedi 3 août par la télévision publique, l’épouse du Président syrien Bachar el-Assad, Asma, a déclaré être « totalement » guérie d’un cancer du sein au terme d’un an de traitement.

 

 

 

 

« Mon périple est terminé […]. Dieu soit loué, j’ai totalement vaincu le cancer », a déclaré Mme al-Assad, qui aura 44 ans le 11 août.

 

 

Source : https://fr.sputniknews.com/international/201908041041863496-lepouse-du-president-syrien-remporte-la-bataille-contre-le-cancer—images/

 

 

 Et bon anniversaire !

 

 

 

 

 

 

 

 

Le coup de maître de Moscou

 

Observatus Geopoliticus – Chroniques du Grand jeu – 3.8.2019

 

 

 

 

Dans la crise du Golfe entre l’Iran et les États-Unis, l’ours russe n’a jamais caché où allait sa préférence. Les terrains d’entente entre Téhéran et Moscou sont nombreux et variés : commune opposition aux folies impériales de Washington, alliance en Syrie, complicité dans le mouvement de dédollarisation ou encore collaboration à la dynamique multipolaire de l’Eurasie. Aucune surprise, donc, de voir le Kremlin apporter son soutien aux fiers Perses, ce qui a d’ailleurs été réaffirmé avec force en juin :

 

Si beaucoup espéraient ou craignaient que Poutine « vende » l’Iran en échange de la Syrie, ils ont été déçus/soulagés. L’inédit sommet tripartite Russie-Israël-USA, lors duquel Washington et Tel Aviv étaient censés convaincre Moscou de lâcher l’Iran, a accouché d’une souris. Pire ! l’envoyé russe, Nikolaï Patrouchev, a renvoyé Bolton & Co dans les cordes :

« L’Iran a toujours été et demeure notre allié, avec qui nous développons nos relations dans un contexte aussi bien bilatéral que multilatéral. Nous croyons donc qu’il est inadmissible de qualifier l’Iran comme la principale menace de la région et de le mettre sur le même plan que l’Etat Islamique ou d’autres organisations terroristes. »

L’ami Nikolaï en a rajouté une couche en déclarant que, selon les données militaires russes, le drone US était bien dans l’espace aérien iranien et que les accusations américaines contre Téhéran concernant l’attaque de pétroliers étaient « de piètre qualité et peu professionnelles ». Pan, sur la moustache de Bolton qui, avec son siamois israélien, ne s’attendait visiblement pas à se faire reprendre aussi vertement. Voilà qui n’a pas dû lui arriver très souvent dans sa carrière…

 

On a vu début juillet que l’ours s’amusait à brouiller/usurper les signaux GPS des avions américains au Moyen-Orient. Les facéties russes semblent arriver doucement mais sûrement vers la zone iranienne, ce qui n’est pas une très bonne nouvelle pour l’US Air Force…

Il y a quelques jours, la coopération entre Moscou et Téhéran a passé la vitesse supérieure. Pendant la visite du chef de la marine iranienne à Saint-Pétersbourg, un mémorandum d’entente a été signé entre les deux armées, incluant de possibles et prochains exercices navals conjoints près, vous l’avez deviné, du fameux détroit d’Ormuz. La portée de cet accord n’a échappé à personne et surtout pas aux stratèges américains.

L’on imagine alors aisément leur fébrilité à la lecture de la véritable bombe qui vient de sortir hier. Avant de vous en faire part, précisons que l’information reste à confirmer (le site en question n’a cependant pas l’habitude de raconter n’importe quoi). On ne peut pas non plus exclure une intox iranienne, bien que l’on ne comprenne pas vraiment quelle en serait la raison. Voici le scoop, qui pourrait être ce que les anglophones appellent un game changer au Moyen-Orient et au-delà.

Téhéran et Moscou se seraient mis d’accord pour ouvrir deux bases navales et une base aérienne russes en Iran ! L’emplacement, sur le Golfe persique, est stratégique au possible : Bouchehr et Chabahar, encadrant le détroit d’Ormuz.

 

 

 

 

Si les Iraniens, habituellement très sourcilleux quant à la présence militaire étrangère sur leur territoire (le fidèle lecteur se rappelle l’affaire d’Hamadan), ont accepté, c’est que ces bases participeraient fortement à la sanctuarisation du pays face aux velléités impériales US. Notamment à Bouchehr, bête noire des Israéliens, qui accueille la centrale nucléaire dont les Russes sont en train de construire deux nouveaux réacteurs.

Quant à l’ours, il peut se lécher les babines avec gourmandise. Un bail à la syrienne (49 ans) marquerait l’entrée fracassante de la Russie dans le Golfe persique et lui donnerait un rôle de garante de la sécurité des hydrocarbures et de la liberté de circulation dans l’un des endroits les plus stratégiques de la planète, fonction que n’arrivent plus à remplir les Etats-Unis.

Ceci est d’ailleurs à mettre en parallèle aux récentes propositions de Moscou à l’ONU sur l’établissement d’une architecture collective de sécurité dans le Golfe, qui pourrait peut-être constituer un complément à l’Organisation de Coopération de Shanghai. Une structure multipolaire dont Moscou aurait l’un des tout premiers rôles. Même Catherine la Grande n’aurait pas osé y penser dans ses rêves les plus fous.

Sanctuarisation de l’Iran, case essentielle du grand échiquier eurasiatique ; évincement de l’empire de sa chasse gardée moyen-orientale ; contrôle des flux pétroliers ; avancée du modèle de l’OCS et de la multipolarité du continent-monde face à l’obsolescence de l’unilatéralisme américain… Les conséquences de ce coup de maître sont potentiellement gigantesques.

Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/08/le-coup-de-maitre-de-moscou.html

 

 

 

 

Il y avait longtemps…

 

 

Irak – Le retour des Moudjahidine du peuple iranien

 

Gilles Munier – France-Irak Acrualités – 4.8.2019

 

 

Maryam Radjavi à la tribune d’une conférence organisée au camp Achraf 3, en Albanie

 

 

En janvier dernier, j’évoquais le projet d’Israël de bombarder des bases militaires en Irak. Maintenant c’est fait, même si l’État dit juif ne le reconnait pas encore officiellement.

 

Selon le site Debkafile, proche des milieux du renseignement de l’armée israélienne, le raid du/ou des chasseurs furtifs F-35 israéliens sur l’ex-camp Achraf, situé à 40 km au nord-est de Bagdad (province de Diyala), a été organisé avec l’aide des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI).

L’ex-camp Achrafprénom de la première épouse de Massoud Radjavi, fondateur de l’OMPI mystérieusement disparu – a été rebaptisé Montazer al-Muhammadavi. Il est aujourd’hui propriété de la Brigade Badr, principale composante des Hachd al-Chaabi.

Toujours selon Debkafile, Maryam Radjavi, épouse de Massoud nommée chef de l’organisation, a effectué une visite secrète en Israël quelques jours avant l’attaque. Elle était accompagnée de responsables présents dans le camp du temps de Saddam Hussein. Ils ont indiqué aux militaires israéliens l’emplacement des infrastructures à bombarder, notamment souterraines.

Maryam Radjavi n’a pas démenti l’information.

Après la dernière guerre du Golfe et le siège du camp Achraf par les milices chiites irakiennes, l’OMPI qui se déclarait jusque-là anti-impérialiste et anti-sioniste  est « passée à l’ennemi avec armes et bagages ». Elle a été retirée, en 2012, de la liste étasunienne des organisations terroristes et ses biens gelés restitués. Ses 2 à 3000 membres ont été transférés par l’ONU, en janvier 2014, du camp Liberty près de Bagdad – où ils étaient protégés par l’armée américaine – en Albanie, seul pays ayant accepté de les accueillir.

 

Un missile balistique pour bombarder l’Iran

Les relations de Maryam Radjavi avec les services secrets israéliens ne datent pas des dernières attaques israéliennes en Irak. Selon le quotidien Haaretz, les meurtres, en janvier 2012, de deux savants iraniens impliqués dans le programme nucléaire de leur pays, auraient été commis par les Moudjahidine avec l’aide du Mossad.

Benyamin Netanyahou n’entend pas s’arrêter là. Mais, il attendra le feu vert du Pentagone, comme il l’a fait pour les raids en Irak. Début juillet, il a déclaré sur une base aérienne que les chasseurs furtifs F-35 israéliens livrés par les États-Unis pouvaient atteindre l’Iran. Récemment, après le test réussi du missile israélo-américain Arrow 3 sur l’île de Kodiak au large de l’Alaska, il a ajouté qu’Israël pourrait désormais « envoyer des missiles balistiques en Iran ». Restera à désigner les cibles : les Moudjahidine du peuple iranien sont là, aussi, pour les conseiller.

 

Abdel Mahdi fait profil bas

Les forces armées américaines, maitresses du ciel irakien, ont elles prévenu le gouvernement de Bagdad que des avions de chasse étrangers violaient son espace aérien ? En tout cas ce dernier n’a pas réagi, alors qu’il le fait parfois lorsque la chasse turque bombarde les bases du PKK au Kurdistan.

Lors de sa dernière visite en Irak, Mike Pompée avait prévenu Adel Abdel Mahdi que les États-Unis n’interviendraient pas si Israël bombardait des bases de milices pro-iraniennes, et l’avait enjoint à les dissoudre. Il s’y emploie, laborieusement.

 

Comment expliquer le silence du gouvernement irakien face à la violation de la souveraineté du pays par Israël ?

S’agit-il d’éviter à l’Irak d’être entrainée dans une nouvelle guerre du Golfe ? Les mafias au pouvoir pensent-elles aux trafics générés par la signature d’un « Accord pétrole contre nourriture » imposé à l’Iran ? C’est possible. Ou alors, faut-il y voir le souci de ménager Israël ? Également possible. 

(Ce sera le sujet d’un prochain article)

 

A propos des Moudjahidine, lire aussi :

Attention ! Moudjahidine du peuple iranien

 

Source : http://www.france-irak-actualite.com/2019/08/irak-le-retour-des-moudjahidine-du-peuple-iranien.html

 

 

 

 

Un camp d’entraînement israélien à Bruxelles

 

Myriam De Ly – LGS31.7.2019

Traduction des extraits : Jean-Marie Flémal

 

 

 

 

La réalité des faits ne plaide pas en faveur d’Israël. Mais en les maquillant avec savoir-faire, on peut redorer le blason de l’État colonial.

Israël s’emploie ainsi à former de jeunes recrues qui pourront plaider la cause sioniste dans les médias ou sur les réseaux sociaux. Un camp de formation vient d’ailleurs de se dérouler à Bruxelles pour mettre sur pied « une armée européenne » de lobbyistes. (IGA)

« Des groupes défendant les intérêts juifs et israéliens » ont entamé la « mise sur pied d’une armée européenne« (sic) de « jeunes activistes engagés » (sic) lors d’un camp de formation qui a débuté dimanche 14 juillet et s’est clôturé lundi 15, peut-on lire sur le site de joods.nl.

Les organisateurs sont : l’European Jewish Association (EJA) avec le partenariat d’Europe Israel Public Affairs (EIPA) et de l’European Center for Jewish Students (ECJS).

Bien évidemment, le ministère israélien des Affaires stratégiques n’était pas absent : il y a envoyé des formateurs de son ONG StandWithUs.

Les participants : « 50 jeunes activistes venus d’Islande et de Roumanie et de tous les pays situés entre les deux ».

Le contenu : « les bases du lobbying et des relations avec les médias » et « des astuces sur la façon d’être efficacement actif dans les médias sociaux ».

Selon l’article : « Les participants représentent la première version d’un nouveau « corps d’officiers » (sic) de jeunes activistes qui retourneront dans leur pays pour y faire la publicité d’Israël, mettre sur pied des « armées » (sic) locales d’activistes pro-israéliens et infirmer efficacement les discours antisionistes et antisémites ; ils seront régulièrement informés et préparés selon les meilleures méthodes et campagnes émanant de Bruxelles et d’Israël, de même qu’ils partageront leur savoir et les meilleures façon de s’épauler mutuellement. »

Source : Pour la Palestine.be

Via :  https://www.investigaction.net/fr/un-camp-dentrainement-en-faveur-disr…

Notre source : https://www.legrandsoir.info/un-camp-d-entrainement-en-faveur-d-israel-a-bruxelles.html

 

 

 

 

 

 

 

Dynamitage de maisons palestiniennes à Jérusalem : les soldats israéliens rient aux éclats, l’Autorité palestinienne suspend toute collaboration avec l’occupant (Vidéo)

 

Sayed Hasan – Le cri des peuples – 26.7.2019

 

 

 

 

La police et les militaires israéliens ont été filmés en train de rire et de manifester leur joie alors qu’ils faisaient exploser des maisons palestiniennes dans le quartier de Wadi Hummus, en Cisjordanie, à Jérusalem-Est, lundi 22 juillet.

Lire la suite…

 

Source : https://lecridespeuples.fr/2019/07/26/dynamitage-de-maisons-palestiniennes-a-jerusalem-est-les-soldats-israeliens-rient-aux-eclats-lautorite-palestinienne-suspend-toute-collaboration-avec-loccupant/

Sources d’origine : https://www.rt.com/news/464832-israeli-laugh-demolish-wadihummus/, https://www.rt.com/news/465082-palestine-abbas-suspends-agreements-israel/

 

 

 

 

 

Israël détruit des maisons palestiniennes sur les territoires occupés en 1967, en violation du droit international et des Accords d’Oslo

 

Sayed Hasan – LE CRI DES PEUPLES –  27.7.2019

 

 

 

 

 

Les troupes israéliennes ont détruit des dizaines de maisons palestiniennes dans le village de Sur Baher, malgré le tollé international.

Des centaines de soldats israéliens assistés de bulldozers ont détruit des maisons dans le village palestinien de Sur Baher malgré les protestations locales et les critiques internationales.

Les habitants du quartier de Wadi al-Hummus, situé dans ce village, ont déclaré lundi 22 juillet aux médias locaux que 16 immeubles résidentiels comptant une centaine d’appartements étaient en train d’être démolis.

« Les préparatifs ont commencé après minuit, alors que des centaines de soldats israéliens armés et assistés de bulldozers ont pris d’assaut la ville. Les familles dont les maisons étaient menacées de démolition ont été réveillées et expulsées de leur domicile », a déclaré l’organisation de libération de la Palestine (OLP) dans un tweet.

Lire la suite…

 

Source : https://lecridespeuples.fr/2019/07/22/en-violation-du-droit-international-et-des-accords-doslo-israel-detruit-des-maisons-palestiniennes-sur-les-territoires-occupes-en-1967/

Source d’origine : Al-Jazeera, le 22 juillet 2019

 

 

 

 

 

 

Voir la mise à jour des articles sur LE CRI DES PEUPLES :

https://lecridespeuples.fr/

 

 

 

 

Pour rappel :

L’Europe utilisera-t-elle les drones israéliens contre les réfugiés ?

 

Mark AkkermanInvestig’Action – 8.11.2018

 

 

 

En matière de sécurité, Israël en connait un rayon. Ses entreprises sont particulièrement actives sur ce marché lucratif et peuvent démontrer l’efficacité de leurs produits en prenant les Palestiniens comme cobayes. Pour contrôler l’arrivée de réfugiés, l’agence européenne Frontex s’intéresse ainsi de près au drone Heron. L’engin a fait ses « preuves au combat » durant l’opération Plomb durci. (IGA)

En septembre, l’Agence de surveillance des frontières de l’Union européenne Frontex a annoncé le démarrage de vols d’essais de drones en Italie, en Grèce et au Portugal. Il y avait une omission majeure dans la déclaration de Frontex : le type de drones testé avait été utilisé auparavant pour attaquer Gaza.

Certains détails sur les compagnies impliquées dans ces essais ont été publiés plus tôt cette année. Un « avis d’attribution de marché » a révélé qu’Israel Aerospace Industries était l’un des deux fournisseurs sélectionnés.

Israel Aerospace Industries a reçu 5.,5 millions de dollars pour jusqu’à 600 heures de vols d’essais.

Le drone qu’Israel Aerospace Industries offre pour la surveillance maritime s’appelle le Heron.

Lire la suite…

Source : https://www.investigaction.net/fr/leurope-utilisera-t-elle-les-drones-israeliens-contre-les-refugies/

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/leurope-utilisera-t-elle-les-drones-israeliens-contre-les-refugies/

 

 

 

 

 

 

On n’ose comprendre, mais : « the other regarding scientific experiments for genetic research » laisse assez loin derrière la « simple » pédomanie…

 

Jeffrey Epstein : Genie Behind the Crash

 

Steve Brown –TheDuran – 4.8.2019

 

 

 

 

Epstein’s secret must be the secret that the Political Class does not want you to know, or to ever learn.

So far, Jeffrey Epstein’s case has largely been limited to allegations of sex trafficking, but when we consider persons of great financial power and influence possibly linked to Epstein, the scope is broadened.  But what if that scope can be broadened to further encompass corruption of the global financial system itself…?

Now there are two patterns to emerge so far with regard to Epstein’s philanthropic activities, one relating to philanthropic donations to Israeli causes, and the other regarding scientific experiments for genetic research. Even so, why would such philanthropy be the basis for Epstein’s obsessive secrecy? There must be a third track.

Read more…

 

Source : https://theduran.com/jeffrey-epstein-genie-behind-the-crash/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=the_duran_daily&utm_term=2019-08-05

 

 

 

 

 

Ça fait quand même beaucoup…

 

 

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 5 août 2019

 

 

 

Chers Européens

 

 

 

 

 

 

Chers Européens…

quand les missiles US et russo-irano-chinois s’affronteront, ce sera au-dessus de vos têtes. Il ne faudra pas venir pleurer, vous l’aurez voulu.

 

 

 

 

 

Le Traité FNI enterré, les nouveaux euromissiles arrivent – Union Européenne complice

 

Manlio Dinucciil manifesto3.8.2019

Traduction : Marie-Ange Patrizio

 

 

 

 

 

Le secrétaire d’état Mike Pompeo a annoncé hier (2 août 2019) après six mois de suspension, le retrait définitif des États-Unis du Traité sur les Forces nucléaires intermédiaires (INF ou FNI), accusant la Russie de l’avoir « délibérément violé, mettant en danger les intérêts suprêmes des USA ». À cette nouvelle n’a été donné en Italie que très peu d’écho politique et médiatique (l’ANSA – agence de presse nationale italienne – ne lui a consacré que quelques lignes). Et pourtant nous sommes devant une décision qui a de dramatiques implications pour l’Italie, exposée comme d’autres pays européens à se tenir en premières lignes dans une nouvelle confrontation nucléaire USA-Russie non moins dangereuse que celle de la guerre froide.

   Le Traité FNI, signé en 1987 par les présidents Gorbachev et Reagan, élimina tous les missiles nucléaires à courte portée et à portée intermédiaire (entre 500 et 5.500 Km) avec base au sol, avant tout les missiles balistiques Pershing 2, déployés par les États-Unis en Grande-Bretagne, Italie, Allemagne de l’Ouest, Belgique et Pays-Bas, et en même temps les missiles balistiques SS-20 (appellation occidentale) basés par l’Union Soviétique sur son propre territoire.

  En 2014 l’administration Obama accusait la Russie, sans apporter aucune preuve, d’avoir expérimenté un missile de croisière (sigle 9M729) de la catégorie interdite par le Traité et, en 2015, annonçait que « face à la violation du Traité FNI par la Russie, les États-Unis sont en train de considérer le déploiement en Europe de missiles avec base au sol ». Le plan a été confirmé par l’administration Trump : en 2018 le Congrès a autorisé le financement d’« un programme de recherche et développement d’un missile de croisière lancé du sol par plate-forme mobile sur route ».

   De son côté, Moscou niait que son missile de croisière violât le Traité et, à son tour, accusait Washington d’avoir installé en Pologne et Roumanie des rampes de lancement de missiles intercepteurs (ceux du « bouclier »), qui peuvent être utilisées pour lancer des missiles de croisière à tête nucléaire. Dans ce cadre il convient de garder à l’esprit le facteur géographique : tandis qu’un missile nucléaire USA à portée intermédiaire, basé en Europe, peut frapper Moscou, un missile analogue basé par la Russie sur son propre territoire peut frapper les capitales européennes, mais pas Washington. Si l’on inverse le scénario, c’est comme si la Russie déployait des missiles nucléaires à portée intermédiaire au Mexique.

   « Les États-Unis – souligne Mike Pompeo dans sa déclaration – apprécient grandement la constante coopération et détermination des alliés OTAN dans leur réponse à la violation russe du Traité ». Appréciation méritée : les alliés, Italie comprise, ont déclaré la Russie coupable d’avoir violé le Traité en acceptant les yeux fermés l’accusation faite par les USA sans aucune preuve réelle.

   L’effacement du Traité FNI, suspendu aussi par la Russie le 3 juillet dernier, s’insère dans une nouvelle course aux armements désormais basée non tant sur la quantité mais sur la qualité des armes nucléaires et de leurs vecteurs, et sur leur localisation. Des sources militaires informent que les États-Unis sont en train de mettre au point de nouveaux missiles nucléaires à portée intermédiaire avec base au sol, aussi bien de croisière que balistiques (ceux-ci capables de frapper leurs objectifs à 6-8 minutes du lancement). La Russie a prévenu que, s’ils sont basés en Europe, elle pointera ses missiles nucléaires sur les territoires où les missiles USA seront installés.

   L’enterrement du Traité FNI a un objectif stratégique ultérieur. C’est ce qu’a révélé Pompeo lui-même, en accusant la Chine de déployer (sur son propre territoire) des missiles nucléaires à portée intermédiaire avec base au sol avec lesquels « elle menace les États-Unis et leurs alliés en Asie ». Le secrétaire d’état Pompeo prévient ensuite : « Il n’y a pas de raison que les États-Unis continuent à concéder cet avantage militaire crucial à des puissances comme la Chine ». Les USA, donc, se préparent à déployer de nouveaux missiles nucléaires à portée intermédiaire non seulement contre la Russie mais aussi contre la Chine. Toutes les deux en mesure de répondre en déployant de nouvelles armes nucléaires.

   Significative la position de la Commission Européenne, qui a déclaré hier : « Nous encourageons à préserver les résultats du Traité FNI, nous devons être attentifs à ne pas prendre la voie d’une nouvelle course aux armements qui réduirait les résultats significatifs atteints après la fin de la Guerre froide». Il faut un sacré toupet pour déclarer cela, après que cette même Union Européenne a contribué à l’enterrement du Traité FNI : à l’Assemblée Générale de l’ONU (21 décembre 2018), l’Union Européenne compacte a rejeté la résolution par laquelle la Russie proposait de préserver le Traité en établissant des mécanismes de vérification et des négociations. 

L’Union Européenne a donné ainsi de fait le feu vert à l’installation de nouveaux missiles nucléaires USA en Europe, Italie comprise.

Édition de samedi 3 août 2019 de il manifesto

https://ilmanifesto.it/affossato-il-trattato-inf-in-arrivo-nuovi-euromissili-europa-complice/ 

 

 

 

 

Mais vous n’aurez pas le temps de pleurer, quoi qu’ils vous fassent croire.

 

 

 

 

Les États-Unis se préparent à une guerre en Europe

 

NewsFront  – 1.8.2019

 

 

Les autorités états-uniennes cherchent à passer des contrats logistiques pour faciliter l’approvisionnement des troupes militaires dans le cas d’une guerre en Europe. Dans les demandes pour les fournisseurs sont indiqués d’éventuels itinéraires militaires concernant à peu près tous les pays européens.

 

 

 

 

Leministère de la Défense des États-Unis est en quête de prestataires pour le transport et le déploiement de forces militaires sur le territoire des pays européens, est-il indiqué sur le site officiel de l’administration des commandes publiques états-uniennes. L’annonce, publiée le 12 juillet, est constamment mise à jour.

Le ministère des Armées compte signer des contrats concernant les mouvements de personnes et de matériel militaire lourd pour le regroupement rapide des armées de terre des États-Unis en Europe (United States Army Europe ou USAREUR).

L’objectif des contrats est d’assurer la relocalisation et le déploiement rapide des troupes aussi bien que des moyens logistiques pour des manœuvres militaires essentielles. La demande officielle comprend des itinéraires approximatifs avec des points d’intersection aux frontières, des modalités de passage des postes de douane, des axes principaux et des distances. Presque tout le territoire européen est concerné, du Royaume-Uni jusqu’aux pays Baltes.

Le chargement et le déchargement de l’équipement militaire et des véhicules blindés seraient effectués par toute une gamme d’appareils de levage capables de soulever jusqu’à 300 tonnes. Le transport à travers l’Europe serait effectué à l’aide de véhicules tracteurs équipés de remorques déplaçant de 2,4 à 80 tonnes.

Des exigences rigoureuses sont imposées aux fournisseurs et aux conducteurs. Des autobus équipés de climatiseurs et de toilettes devraient être prêts à effectuer de longs parcours sans arrêts. Il est de plus indiqué que les conducteurs d’un certain nombre de pays ne pourront pas travailler sous contrat. L’accès limité des bases militaires des États-Unis et de l’OTAN aux tierces personnes fait l’objet d’un point particulier de la demande. Par exemple, le transport militaire sur le territoire du Royaume-Uni, de la Roumanie et de la Pologne n’est réservé qu’aux citoyens des pays membres de l’OTAN alors qu’en Espagne ce n’est le cas que pour les Espagnols. Des restrictions similaires sont appliquées en Italie, en Allemagne, au Luxembourg et en Belgique.

 

« Schengen militaire »

Ce n’est pas la première fois que les autorités états-uniennes prêtent une attention particulière à la logistique au sein de l’UE. Selon Ben Hodges, l’un des chefs militaires américains en Europe, les voies ferroviaires reliant l’Allemagne à la Pologne seront insuffisantes en cas de guerre tandis que la majorité des ponts ne supporteront pas le poids des chars.Il se prononce donc pour la création de la zone «Schengen militaire» qui permettrait l’acheminement rapide des troupes en Lituanie en passant par des pays de transit. À son avis, le ravitaillement pour d’éventuelles actions militaires à l’est de l’Europe sera assuré via la Pologne.

Source : https://fr.news-front.info/2019/08/01/les-etats-unis-se-prepare-a-une-guerre-en-europe/

 

 

 

 

 

 

Pendant qu’on y est, mettons-nous à jour :

 

Le modèle états-unien de gouvernement « souverainiste »

 

Manlio DinucciRéseau Voltaire – 30.7.2019

Traduction : Marie-Ange Patrizio

 

 

À l’occasion du grotesque discours de Giuseppe Conte devant les ambassadeurs italiens, Manlio Dinucci nous rappelle que, quelle que soit la sympathie que nous pouvons avoir pour les États-uniens, leur pays reste le principal prédateur de l’humanité. En aucun cas, nous ne pouvons et ne devons nous réclamer de ses « valeurs ».

 

 

 

 

Même si l’opposition attaque toujours le gouvernement et s’il y a des divergences à l’intérieur même du gouvernement, aucune voix critique ne s’est élevée de tout l’arc parlementaire quand le Premier ministre Giuseppe Conte a exposé à la Conférence des ambassadeurs (26 juillet) les lignes conductrices de la politique extérieure, comme preuve du vaste consensus multipartisan.

Conte a défini avant tout quel est le pivot de la place de l’Italie dans le monde : « Notre rapport avec les États-Unis reste qualitativement différent de celui que nous avons avec les autres puissances, parce qu’il se fonde sur des valeurs, sur des principes partagés qui sont le fondement même de la République et partie intégrante de notre Constitution : la souveraineté démocratique, la liberté et l’égalité des citoyens, la défense des droits fondamentaux de la personne ». Ainsi le Premier ministre Conte non seulement rappelle que les USA sont notre « allié privilégié », mais énonce un principe guide : l’Italie prend les États-Unis comme modèle de société démocratique.

C’est une mystification historique colossale.

En ce qui concerne « la liberté et l’égalité des citoyens », il suffit de rappeler que les citoyens états-uniens sont aujourd’hui encore recensés officiellement sur la base de la « race » — blancs (divisés entre non-hispaniques et hispaniques), noirs, indiens américains, asiatiques, indigènes hawaïens — et que les conditions moyennes de vie des noirs et des hispaniques (latino-américains appartenant à toutes « races ») sont de très loin les pires.

En ce qui concerne la « défense des droits fondamentaux de la personne », il suffit de rappeler qu’aux USA plus de 43 millions de citoyens (14 %) vivent dans la pauvreté et environ 30 millions n’ont pas d’assistance sanitaire, tandis que de nombreux autres en ont une insuffisante (par exemple, pour payer une longue chimiothérapie contre une tumeur). Et toujours concernant la « défense des droits de la personne », il suffit de rappeler les milliers de noirs sans armes assassinés impunément par des policiers blancs.

En ce qui concerne la « souveraineté démocratique » il suffit de rappeler la série de guerres et coups d’État effectuée par les États-Unis, de 1945 à nos jours, dans plus de 30 pays asiatiques, africains, européens et latino-américains, provoquant 20 à 30 millions de morts et des centaines de millions de blessés (voir la recherche de James Lucas présentée par le professeur Michel Chossudovsky sur le site Global Research [1]).

Voilà quelles sont les « valeurs partagées » sur lesquelles l’Italie fonde son rapport « qualitativement différent » avec les États-Unis. Et, pour montrer combien celui-ci est fructueux, Conte assure : « J’ai toujours trouvé chez le Président Trump un interlocuteur attentif aux légitimes intérêts italiens ». Intérêts que Washington considère comme « légitimes » tant que l’Italie reste en position grégaire dans l’Otan dominée par les États-Unis, les suit de guerre en guerre, augmente à leur demande sa dépense militaire, met son territoire à disposition des forces et bases US, forces nucléaires comprises.

Conte essaie de faire croire que son gouvernement, communément défini comme « souverainiste », ait un ample espace d’autonomie de « dialogue avec la Russie sur la base de l’approche Otan à double voie » (diplomatique et militaire) : approche qui en réalité suit la voie unique d’une confrontation militaire de plus en plus dangereuse.

À ce propos — informe La Stampa [2] — l’ambassadeur US Lewis Eisenberg à Rome a téléphoné au vice-président Luigi Di Maio (jugé par Washington le plus « fiable »), en lui demandant un éclaircissement sur les rapports avec Moscou notamment du vice-président Matteo Salvini (dont la visite à Washington, malgré ses efforts, a eu « une issue décevante »).

On ne sait pas si le gouvernement Conte va réussir l’examen. Mais on sait que se perpétue la tradition selon laquelle en Italie le gouvernement doit toujours avoir l’approbation de Washington, confirmant quelle est notre « souveraineté démocratique ».

Édition de mardi 30 juillet 2019 de il manifesto

https://ilmanifesto.it/il-modello-usa-del-governo-sovranista/ 

Source : https://www.voltairenet.org/article207161.html

 

 

 

 

 

 

Dans toutes les manières de faire la guerre aux non-militaires, il y a l’asphyxie financière par expulsion des gêneurs…

 

 

Qui veut tuer le Réseau Voltaire ?

 

 

« The Global Banking System »

 

 

Depuis 8 ans, le Réseau Voltaire ne parvient pas à ouvrir de compte bancaire dans un pays occidental. Où que ce soit, après avoir reçu un accord, nous avons été informés que notre compte était refusé par la Banque centrale du pays, sans motif. Tout se passe comme s’il existait une liste noire internationale confidentielle partagée par les Banques centrales.

Nous devons aujourd’hui rembourser les frais engagés pour l’hébergement et l’entretien du site durant les dernières années, soit 48 000 euros.

Il se trouve qu’un système de cagnotte a été créé en France par une filiale du Crédit mutuel Arkéa pour récolter de l’argent, le site internet Leetchi. En juin dernier, ce site a été bloqué par la justice après qu’il a pris sur lui de fermer une collecte en faveur du boxeur Christophe Dettinger, en l’accusant de vouloir non pas payer ses frais de justice, mais de provisionner pour payer d’éventuelles amendes, ce qui est illégal — M. Dettinger était poursuivi pour avoir frappé à mains nues des gendarmes en tenue d’émeute qui bousculaient une femme pendant une manifestation des Gilets jaunes —.

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Source : https://www.voltairenet.org/article207204.html

 

 

 

 

 

On en est là

 

 

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 4 août 2019

 

 

 

Les avatars du droit

 

 

 

 

 

 

 

Les avatars du droit

 

 

 

 

 

Qui a tué Steve Canico? Qui est responsable et pourquoi est-il mort ?

 

Régis de Castelnau – Vu du droit – 1.8.2019

 

 

 

 

Depuis la découverte du corps du malheureux Steve Canico dans la Loire, on peut assister à l’écœurant spectacle d’une course au mensonge et à la défausse sous la conduite d’un premier ministre dont on a la confirmation que de toute la bande actuellement au pouvoir, il est le plus dangereux pour nos libertés.

De façon entêtante m’est revenue à l’esprit l’extraordinaire chanson de Bob Dylan superbement reprise en français par Graeme Allwright et entendue dans ma jeunesse : « Qui a tué Davy Moore ? » Le refrain lancinant pose et repose la question de savoir pourquoi le boxeur Davy Moore est mort sur le ring au cours d’un combat. Chaque couplet imagine la réponse de tous ceux qui sont responsables mais se justifient et se défaussent, concluant leurs propos d’un terrible : « vous ne pouvez pas m’accuser ! »

Eh bien, à tous ceux, menteurs, enfumeurs, matraqueurs, et autres nervis politiques du système macronien, on va rétorquer : « si, on peut ! ». Et voici pourquoi.

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Source : https://www.vududroit.com/2019/08/qui-a-tue-steve-canico-qui-est-responsable-et-pourquoi-est-il-mort/

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/qui-a-tue-steve-canico/

 

 

 

 

 

 

La France vendue à la découpe

 

 

Après des mois de prison aux États-Unis, l’ancien cadre d’Alstom, Frédéric Pierucci, de retour en France, revient sur la vente des bijoux de famille français.

 

 

 

 

Pour acquérir le livre de Frédéric Pierucci qui raconte l’incroyable piège américain qui s’est refermé sur le nucléaire français, cliquez ICI

 

 

 

 

Source : https://lalettrepatriote.com/la-france-vendue-a-la-decoupe/

 

 

 

 

 

 

 

Un juge US jette un sérieux bâton dans les roues de la procédure visant à l’extradition de Julian Assange.

Le juge fédéral John G. Koeltl vient en effet de passer un jugement selon lequel Wikileaks avait parfaitement le droit de publier les e-mails du DNC (Congrès Démocrate US), ce qui signifie qu’aucune loi US n’a été enfreinte et que les poursuites des États-Unis contre Julian Assange ne sont pas justifiées.

En anglais :

 

Judge’s ruling throws huge spanner into US extradition proceedings against Assange

 

Tom Coburg – I.C.H. 1.8.2019

 

 

 

 

August 01, 2019 « Information Clearing House » –  A US judge has ruled that WikiLeaks was fully entitled to publish the Democratic National Congress (DNC) emails, which means no law was broken. The ruling is highly significant as it could impact upon the US extradition proceedings against WikiLeaks founder Julian Assange, as well as the ongoing imprisonment of whistleblower Chelsea Manning.

 

The ruling

On 30 July, federal judge John G. Koeltl ruled on a case brought against WikiLeaks and other parties in regard to the alleged hacking of DNC emails and concluded that :

If WikiLeaks could be held liable for publishing documents concerning the DNC’s political financial and voter-engagement strategies simply because the DNC labels them ‘secret’ and trade secrets, then so could any newspaper or other media outlet.

In other words, if WikiLeaks is subject to prosecution, then every media outlet in the world would be. The judge argued that:

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Source : http://www.informationclearinghouse.info/52021.htm 

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/un-juge-us-jette-un-serieux-baton-dans-les-roues/

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 2 août 2019

 

 

 

Histoire belge

 

 

 

 

 

 

 

Histoire belge

 

 

Où il est question d’un aède qui pisse où il ne faut pas ; d’un camion polonais piloté par des Ukrainiens qui bousille l’asphalte en pays flamand ; de pandores virtuoses en l’art de remplir leur carnet à souches ; de Maigret, de Thyl Uilenspiegel, de Machiavel et de Jair Bolsonaro ; d’une bouteille de tequila ; du centenaire d’Hiroshima ; de la manière de bien finalement éradiquer les indigènes de la Palestine et du café que faisait la mère de Mahmoud Darwich… mais pas de mondaines polygraphes.

 

 

 

 

 

          Frères en la Sphère

 

 

 « Le Messie peut seulement venir lorsque tous les hôtes seront à table. »

                                                            Ernst BLOCH, L’Esprit de l’Utopie

 

 

La beauté sera CONVULSIVE ou ne sera pas.

Cette évidence ne clôt ni ne conclut Nadja (1928)…

Plus que jamais je m’en convaincs en cette aurore crevant les nuages où s’évanouissent mes fantômes nocturnes, au chant d’un coq mêlant violon et piano, par-dessus l’autoroute E 40 menant à la mer du Nord…

Sphère Convulsiviste : initial manifeste paru voici juste quarante ans, six décennies après qu’Aragon et Breton publièrent leurs textes inauguraux dans une revue baptisée par antiphrase Littérature (1919). Qui, de nos jours, pourrait-il célébrer ce centenaire, quand le surréalisme est devenu principal argument commercial de l’office du tourisme en Belgique ?…

L’Atlas est un calame que je trempe dans le sang de l’Atlantique pour transcrire les messages entre l’Anatolie et l’Atlantide. J’ai sur ma carte d’altérité – pourrais-je crier au défilé des phares par-dessus le garde-fou, avec une solennité d’Atlante anatolien – les identités congolaise et russe, mexicaine et cubaine, maghrébine et palestinienne. Dans la tragédie qui se joue, je rêve d’une confédération de ces nations non limitrophes, mais constituant une entité destinale qui lorsqu’elle s’unira sauvera le monde ! Je m’en suis élu citoyen d’honneur dès réception des papelards du Juge, dont me console cette sonate pour violon et piano dans les nuages. Oui, de la Palestine au Maghreb, du Mexique à Cuba, de la Russie au Congo se prépare pour le 6 août 1945 (centenaire d’Hiroshima) la Révolution de la Fraternité. Tel est le sens de toutes mes écritures. Amen. 

 

Geachte Dames,

Betreffende het schrijven van Mevr. Greet Van Eygen van 30 april, gelieve mij te verontschuldingen als ik me in de franse taal uitdruk, omdat mijn gebruik van de nederlandse taal heel gebrekkig is.

J’avoue la réalité du fait principal qui m’est reproché, mais conteste le rapport tendancieux de l’inspecteur Vandeweyer. Ce 2 avril, je me suis éloigné à bonne distance de la terrasse en plein air qui jouxte le minisupermarket de la pompe ESSO (Grensstraat 10, Diegem), où il n’est pas faux que je me suis permis d’uriner contre une clôture métallique rouilléee, face à un terrain vague, sans témoin de la scène autre que 2 clients situés à une dizaine de mètres. Quand je suis revenu sur mes pas, cet agent de police accompagné d’une collègue m’a apostrophé comme si j’étais un délinquant coupable de grave forfait. J’admets avoir pris à la légère leur interpellation, et regrette l’interprétation qu’ils ont pu faire de cette attitude. J’estimais avoir pris assez de précautions pour que mon acte fût discret. Dans mon esprit, hors de l’espace public, je n’enfreignais aucune loi du code civil ou pénal. La version de l’inspecteur est outrancière, même si je reconnais que mon comportement put favoriser sa perception de l’incident. Oui, j’ai bien demandé s’il y avait une caméra cachée ; oui, j’ai bien affirmé que je n’étais pas un Irakien ou un réfugié clandestin, mais cette ironie n’avait aucune intention raciste. Recevant votre courrier ce 2 mai, j’ai aussitôt tenu à rencontrer Mme Elke Van Rooy, responsable du site, pour lui demander en quelle mesure cet acte constituait un délit. Elle m’a répondu l’ignorer, se montrant stupéfaite en voyant le montant de l’amende possible (350 euros) pour sanctionner une faute qui, selon elle, méritait au plus un avertissement. Je vous prie de croire en la sincérité d’un citoyen conscient de la nécessité de respecter la Loi. Mais j’implore aussi votre indulgence au moment de tenir la balance entre la réalité objective des faits et leur interprétation subjective. La proportionnalité des sanctions, eu égard à la gravité des actes, n’est-elle pas le fondement de toute Justice ? Vu ma précarité matérielle (je ne dispose d’aucune rémunération), pareille amende équivaudrait à une exécution capitale, pour moi-même comme pour ma famille. 

Hoogachtend, Jean-Louis Lippert

 

Ô capitale d’Europe, combien d’anneaux bitumineux te ceignent-ils pour assurer la circularité de tes marchés ? Ces diadèmes et colliers lumineux te parent ainsi qu’une princesse dont la tête est noblement séparée du corps, comme ces altesses espagnoles décrites par mon frère Charles De Coster. C’est à lui que je pense avant l’exécution de mon châtiment, pour un crime comparable à ceux de son Thijl : « Ulenspiegel alors descendit de l’arbre et arrosa les combattants, mais non d’eau claire »…

Quoi d’autre l’esprit doit-il se consacrer à concevoir que l’inconcevable, à l’heure d’Acéphalopolis ? Pour avoir pissé sur le terrain vague voisin d’une tumeur marchande gonflée de pollutions chimiques, dont la plupart sont des produits dérivés du pétrole, tout l’appareil judiciaire d’un pays qui n’est guère le mien me somme, en guise de peine alternative à une amende équivalant à trois ans d’une pension mensuelle de 10 euros, de chausser les godillots d’un gueux pour effectuer une journée de reiniging (nettoyage) en cette suburb cossue traversée par le ring autoroutier…

Hij dient werkschoenen mee te hebben en zijn middageten.

« Là où sont punis les petits délits sont récompensées les fautes graves », écrivait Machiavel. Sentence n’ayant jamais eu tant de sens qu’en cette ère où le crime organisé gouverne les Etats, racketteurs des citoyens pour combler des déficits publics eux-mêmes creusés par les dettes privées…

L’ultime image de Bruxelles sera cette strangulation d’asphalte à l’aube, dans une obscure vapeur gazeuse où sombre l’illusion d’une civilisation. Combien de frêles esquifs en perdition ? Combien de naufragés, mains levées en gestes de détresse dans cet océan de malheur ?…

Hij moet zich aanbieden om 6h naast het containerpark.

Quelles hontes se cachent derrière les riantes façades alentour ? Quelles questions angoissantes jamais posées sous ces visages trompeurs ? Quels  dieux adorés dans les temples de l’universelle marchandise ? Quelles guerres à mort, quelles famines, quelles pestes a fixées comme prix des âmes la transcendante plus-value, dont quelles miettes se distribuent sur ces gazons de parvenus ? Peut-il se trouver un citoyen belge sur cent qui ait lu Charles De Coster ? Quand, dans leurs pays respectifs, est-il un habitant sur cent qui n’ait été instruit par Homère, Dante, Shakespeare, Cervantès, Goethe, Pouchkine, Hugo, Mickiewicz, Ibsen, Pessoa, Joyce ?

Mon frère Charles De Coster, à l’instar de son Thijl, pouvait se dire Sire de Geenland, lui que l’ordre bourgeois fit crever dans la misère pour avoir fustigé dépeceurs de peuples et soiffards de sang colonisé bouffis de morale qui, au XVIe siècle, pillaient déjà l’uranium du Congo belge pour la victoire d’Hiroshima ; bombardaient déjà le Moyen-Orient pour faire triompher les intérêts de l’Occident selon les plans de l’Eternel…

J’ai invoqué les divinités de la Sphère logées en Anatolie et en Atlantide, afin de faire de ce jeudi 25 juillet 2019 le jour le plus chaud de l’histoire de Belgique. Alerte rouge caniculaire. Est-ce un hasard, la destruction de plusieurs citernes d’eau et de milliers d’arbres par les soudards israéliens dans un village palestinien ? Depuis la dernière grande crise financière, c’est par centaines que les infrastructures vitales pour cette race damnée sont anéanties par les armes de la race élue, ces infrastructures et ces armes fournies grâce aux sollicitudes européennes…

Il y a l’histoire telle qu’elle est connue par les puissances manipulatrices, et l’histoire telle qu’elle est vécue par les peuples abusés au nom d’un principe intemporel : ce message de Charles De Coster est dirigé contre les empires de son époque, sa principale cible étant Napoléon III. Celui-ci n’a-t-il pas retrouvé son trône ? Il va sans dire que la première épopée littéraire belge porte en elle une charge explosive contre les manœuvres coloniales du même principe impérial, connues sous le nom de sionisme. « Lauda Jerusalem glô-ô-ria », chantaient les civilisateurs en agitant des palmes sur le parvis de la cathédrale de Stanleyville : voir Mamiwata. Cet hymne se mêle à la sonate venue des nuages en cette aube fatidique. Pour le monde entier désormais, non moins que la question congolaise, la question palestinienne est d’une complexité si rebutante qu’il vaut mieux l’écarter des données indubitables relatives à l’Etat-nation du peuple juif. Cette question n’existe plus, le transfert des ambassades occidentales à Jérusalem étant un simple prélude à la solution finale du problème : une dissolution des peuplades indigènes dans les sables d’un désert que leur barbarie rend inaptes à faire fructifier. L’arbre de vie pousse ? On l’abat ! Pourquoi se préoccuper de la destruction méthodique, au nom du Dieu des Armées, de vulgaires citernes et puits d’eau ? Mais l’eau se dit amen en parler berbère, idiome classé parmi les langues chamitiques, murmure une Voix lointaine qui, par l’Atlantique et la mer du Nord, me parvient en remontant le cours du fleuve autoroutier depuis l’Atlas.

Dans le radieux éclat d’un petit matin déjà torride, j’ai toujours à l’oreille cette Voix quand je me présente, à l’heure dite, sur le quai près du parc à containers. La panse de Lamme Goedzak en personne m’y accueille – du moins me plais-je à l’imaginer – mais les motifs trop catholiques de ses tatouages m’en dissuadent aussitôt. La bâtisse réservée au personnel, d’une architecture audacieuse, est vaste comme une maison de la culture. Plusieurs dizaines de camions voués à l’entretien de la verdure attestent l’opulence de cette commune voisine de l’aéroport, où logent les sièges d’innombrables multinationales. On ne badine pas avec la santé publique là où veille la firme SANOFI. La rumeur de mon pissat d’il y a quelques mois pouvait donc susciter une indignation légitime. La dernière fois qu’on se rappelle avoir vu quelqu’un condamné à cette peine, il s’agissait d’un type ayant volé un bulldozer, au volant duquel il avait embouti six voitures, ce qui me classe dans une gamme de délinquance honorable…

De quoi peut-on parler dans l’habitacle du camion, sinon de Facebook et Twitter, la radio chiant ses excréments sonores auxquels on acquiesce en rythmant de la tête ces bruitages d’ordinateurs. Comme le puritanisme est inséparable de la pornographie, l’hygiénisme ne se dissocie pas d’une dilection pour la pollution. Garés au coin d’un Molenaarsweg (chemin du meunier), vestige des campagnes mutilées par les coulées bétonnières, mes compagnons fument clope sur clope tandis qu’ordre m’est donné de glaner les mégots du trottoir. Muni d’une longue pince à sucre articulée au bout d’un club de golf, et d’un sac-poubelle couleur pétrole qu’il me faut considérer comme un panier de basket, je témoigne de dispositions pour ce sport faisant travailler tous les muscles du corps. Le principe est qu’aucune souillure ne peut entacher l’impeccabilité d’un espace public représentant une vision du monde idéale. Dans cette illustration modèle d’un néofascisme social, où prime la notion de gemeenschap à condition d’une occultation des contradictions intrinsèques à cette communauté, il faut que la rue brille comme un parquet, l’asphalte comme un sou neuf…

Ce à quoi servent les machines embarquées dans la remorque du camion. L’une consiste en un moteur porté sur le dos, d’où part une tuyère dont je n’ai pas compris si elle souffle ou aspire la poussière. L’autre est une tondeuse de forme circulaire, destinée à ce que pas un brin d’herbe ne dépasse l’interstice entre les dalles des allées piétonnières. Incapable de freiner mon zèle, je signale un tas d’ordures près du pont de l’autoroute : message accueilli dans une condescendante indifférence, puisque une autre équipe s’occupe du lourd. Ne sont-ils pas au nombre de quarante ?

Une température de fournaise est appréciable dans l’ordre physique, si l’on approche du degré zéro absolu dans l’univers psychique. Pléthore de personnel et sécurité d’emploi dans un climat d’indolence au travail, non moins que les nombreux lotissements d’habitation populaire agrémentés de toutes les commodités dans de vastes espaces arborés : je n’imaginais pas les protestations que soulèverait ma comparaison de ce cadre avec l’urbanisme soviétique. Il me fallut bien constater qu’outrepassait tous les clichés l’adhésion de cet électorat prolétaire au nationalisme flamand d’extrême-droite, ayant pour paradigme le gouvernement d’Israël…

Tous les immigrés nègres ou arabes sont à leurs yeux des microbes, et je suis leur Palestinien. Celui qui arbore sur le poitrail un fier tatouage de la Madone, et que j’ai baptisé Lamme, d’origine espagnole, revendique un franquisme de combat. Pour illustrer en quoi la situation générale s’est dégradée ces dernières années, il désigne une femme voilée qui emprunte la Molenaarsweg et brandit vers elle une vidange de tequila ramassée sur un coin de gazon. Mon sac et ma pince à bout de bras, je salue la jeune Marocaine en langue de son pays, à quoi répondent les formules rituelles en arabe dialectal. Bien plus que le forfait me valant d’être ici, cette manifestation déloyale d’intelligence avec l’ennemi tribal achève de me discréditer aux yeux de toute l’équipe. A mon tour je lève la bouteille vide et lance à l’Espagnol, jetant dans son linceul noir cette dépouille de l’une de mes vies enfuies, me rappelant une lointaine équipée mexicaine et convoquant Malcolm Lowry : « ? Le gusta este jardin que es suyo ? »

Par bravade, les pauses à l’ombre s’éternisant, leur conversation précise le tir. Ils avouent une commune admiration pour ce député de la N-VA ayant eu le courage de dénoncer le port du foulard au Parlement, tout en revendiquant celui de la kippa lors de sa prestation de serment. Ce signe-ci réfère à Dieu, quand celui-là n’est qu’instrument de la domination. Ce qui m’amène à évoquer les révélations d’aujourd’hui même, relatives à l’occultation systématique des massacres de la nakba par la propagande étatique de Tel Aviv. Mais leur argumentation vaut sentence d’exclusion  définitive : jamais ils n’en ont entendu parler. Conclusion d’autant plus irréfragable qu’elle est assénée par le petit-fils d’un joueur d’Anderlecht de la grande époque, au temps où celui-ci terrassait le Real Madrid…

Ce bavardage caniculaire voyage par tous les étages de la pyramide. Je me soumets à un pouvoir, qui relève d’une gestion de la matière excluant l’esprit dont se réclamait Thijl Ulenspiegel. Or la soldatesque espagnole exécutait les Gueux rétifs à l’occupation militaire des corps et religieuse des esprits, comme de nos jours sont abattus les insurgés palestiniens.

Pour me dédouaner d’une vague suspicion qui pourrait coûter cher, au cas où un rapport défavorable sur ce travail forcé ferait se prolonger la procédure judiciaire, j’évoque maint souvenir d’enfance à propos de Jean Plaskie, défenseur central dont je revois le numéro 5 lorsqu’il jouait aux côtés de Julien Kialunda, quand nous croise un Africain aux cheveux blancs que je salue à la manière du pays natal : « Sanganini ? Mbote ! »

Tout ce temps la Voix ne m’a pas quitté, celle de l’autoroute qui reliait l’Atlantique à l’Atlas. Plus tard, dans un autre espace vert, me reviendra la sonate au piano et violon depuis la haie d’un jardinet. Je rencontrerai Johan Schellemans, rebelle ayant vécu quinze ans à Cuba, marié à Teresa la Havanaise et ils m’offriront un cafecito. Le lendemain – 26 juillet, jour de la fête nationale cubaine – je leur dédicacerais un AJIACO

Nous voici de retour au palace du personnel pour la pause du déjeuner. Du haut de l’escalier extérieur j’aperçois un gigantesque camion polonais tentant une manœuvre en marche arrière sur l’entrée du site. Il s’avère que les chauffeurs sont ukrainiens, parlent en russe, et déplorent le temps où ils ne devaient pas s’expatrier en Pologne pour nourrir leur famille. Le temps de communier dans le regret de l’époque soviétique, le franquiste et d’autres compagnons de travail accourent, leur smartphone à la main, pour photographier les traces laissées par le camion sur le goudron. Les flics de la commune feront le constat et une procédure judiciaire suivra, qui coûtera sans doute 1000 euros aux misérables esclaves ukrainiens. Je m’avise alors du fait qu’en quelques heures, presque toutes les identités de ma carte d’altérité se sont rencontrées au cours de ce voyage : Congo, Russie, Cuba, Mexique et Maghreb. Reste la Palestine…

J’invoque à nouveau les divinités de la Sphère, qui m’ont déjà gratifié de plusieurs miracles en cette plus torride journée de l’histoire nationale. Dans ce réfectoire de luxe aménagé comme un salon récréatif pour club de vacance huppé, les membres de l’équipe devisent, images du portable à l’appui, des avantages comparatifs de l’hôtellerie touristique entre les Canaries et la Turquie. Je comprends : l’Atlantide et l’Anatolie…

C’est alors que retentit la Voix, faisant trembler l’espace au son du piano et du violon qui m’accompagnaient depuis l’aube. Je la reconnais pour avoir capté maint message entre montagne et océan, dont l’éloignement brouille hélas la longueur d’ondes lors des séjours en Belgique. Elle me rappelle combien les cerveaux sont plongés dans un cloaque sans fond.

Trois jours plus tard, à l’heure d’écrire ce témoignage pour j’ignore quel destinataire, comment sans la trahir tenter de reproduire ce qu’elle a dit ? Tout d’abord, il était question d’une civilisation des abysses accouchée voici plusieurs milliards d’années d’une gestation volcanique dans la mer nourricière en plancton, d’où naîtrait la chaîne alimentaire pour toutes les espèces animales, dont deux siècles anéantiraient presque les merveilles. Incendies ravageurs, inondations désastreuses, raz-de-marée meurtriers, cyclones dévastateurs seraient les moindres maux soulevés par la nature pour se désinfecter des ravages d’une culture empoisonnée. L’extension sans fin de la loi du marché, continuait la Voix, creusait un abîme entre profits des actionnaires et misère des prolétaires, donc entre gouvernants et gouvernés. Dans le même temps se trouvaient aplatis tous les aspects de l’expérience humaine, réduite aux dimensions de prothèses portatives. La réification généralisée serait vue comme principal fléau contemporain s’il subsistait une intelligentsia non engluée dans ce marécage à deux dimensions, privé de hauteur et de profondeur. Ainsi prospérait le projet de casques et de masques adéquats branchés sur la machine pour pallier l’absence de pensée, non sans qu’un tel progrès technologique ne clame sa prétention de vaincre la mort grâce à la fondation Mathusalem, afin de coloniser le cosmos après la fin du monde au nom d’Homo Deus

Toutes ces perspectives, suggérait la Voix, ne créaient pas de plus grande urgence que de mobiliser les forces répressives pour punir un type ayant pissé au bord d’un terrain vague. Mais elle ne laissait pas d’envisager un aspect biblique à cette affaire qui manifeste une parole officielle bifide…

Je vis le commissaire Maigret installé au piano, Thijl Ulenspiegel jouant du violon tandis qu’un crâne de 300.000 ans dans l’Atlas conversait avec un autre au fond de l’Atlantique. La scène avait donc lieu en Atlantide…

Ce n’est plus l’auteur qui parle mais sa créature fictive, laquelle entre en scène pour tenir le rôle du narrateur. Les deux crânes, dit la Voix, se sont jadis emparés du cerveau de Charles De Coster et de Georges Simenon, pour leur faire créer les plus importants personnages romanesques épris de justice et de vérité dont s’illumine la littérature belge. Celui de l’Atlas influença le commissaire Maigret dans ses innombrables enquêtes n’en faisant qu’une sur notre société, quand celui de l’Atlantique inspira Thijl Ulenspiegel dans l’éternel combat de l’esprit contre le principe impérial. Comment éclairer le sens du présent non-sens unique sans faire appel à ces deux génies jaillis de leur lampe sous l’effet de la Voix ?

L’histoire occidentale, prélude le piano de Maigret, se caractérise par une extraordinaire problématisation des rapports entre temporel et spirituel pour décider d’une souveraineté suprême. N’est-elle pas fondée sur un double génocide, murmure le violon de Thijl : Canaan et Troie ? Ne recourut-on pas aux plus somptueux artifices divins pour les légitimer ? Entre Athènes et Jérusalem, poursuit le piano, Rome se veut le trône de César et de Dieu. La capitale de l’Empire (violon) devient le point focal d’une civilisation qu’interroge aujourd’hui cette aventure symptomatique d’une vie et d’une œuvre singulières. Celles-ci se confondent (piano) pour suggérer que l’édifice théologico-mythico-politique de l’Occident relève d’une structure pyramidale en crise insoluble, si l’on ne fait pas exploser cette pyramide pour accéder à la Sphère…

Un proverbe a force de loi sur l’Isle Fortunée : les héros de romans se reconnaissent à distance, de siècle en siècle. Aussi puis-je me permettre d’intervenir dans un concert en lequel chacun aura reconnu l’opus 47 de Beethoven, dit sonate à Kreutzer. Ou plutôt, c’est Ludwig en personne qui s’exprime ici, furieux d’avoir été abusé par Napoléon, successeur de César et précurseur d’Hitler puis de l’Empire occidental contemporain : de quelques bains de sang que se tracèrent les histoires fondatrices de la Grèce et d’Israël, et quelque furent les recours qu’on y eut aux divinités justificatrices des carnages et pillages, jamais prophètes et philosophes n’eurent de cesse d’invoquer justice et vérité comme sens ultimes de la vie spirituelle, contre iniquités et tromperies des pouvoirs temporels…

Ainsi va la musique des Sphères. Beethoven a poussé son coup de gueule en affirmant, d’accord avec Ulenspiegel et Maigret, l’urgence de fustiger les hypocrisies du crime organisé se prévalant toujours de l’Eternel…

Cet alibi du Très-Haut justifiant la domination d’une race élue, n’a de corollaire plus évident que la colonisation d’une race damnée privée de toute substance propre à un sujet historique. Le peuple palestinien est à cet égard le paradigme du prolétariat mondial…

Peu importe que Riyad, complice de Washington et de Jérusalem depuis trois quarts de siècle dans une occupation militaire barbare, feigne encore de secourir Gaza et Ramallah : toutes les bombes du Moyen-Orient sont estampillées d’un label monothéiste. Caricaturale est la manière dont se conjuguent les bigoteries superstitieuses d’un catholicisme antichrétien, d’un islamisme antimusulman, d’un judaïsme insultant l’esprit d’Isaïe.

L’emblème de l’aigle impérial romain, planté par Hérode sur le temple de Jérusalem, deux mille ans plus tard déploie toujours ses ailes sur le vestige de ce temple désigné sous le nom de mur des Lamentations. Mais qui peut se lamenter au juste, et où est le lamentable de cette histoire ?…

En Israël comme aux Etats-Unis d’Amérique et en Arabie saoudite, le racisme n’est pas une excroissance de la société qu’il suffirait d’arracher, mais un organe constitutif de l’identité nationale impossible à éradiquer sans mutation radicale du corps social. J’en sais quelque chose, élevé dans un climat d’apartheid au Congo belge, comme un jeune Israélien…

« Les Arabes israéliens qui sont contre nous, il n’y a rien d’autre à faire que de ramasser une hache et de leur trancher la tête » clame le ministre Avigdor Lieberman avec l’approbation de la majorité de ses concitoyens. Les principes humanistes et démocratiques de l’Occident sont jumeaux des colonisations génocidaires. Deux embryons sous une même coquille, d’où éclot une bête à deux têtes. « Le Messie reviendra sur terre quand le peuple élu sera pleinement propriétaire du pays que Yahvé lui octroya de toute éternité », claironne le secrétaire d’Etat Mike Pompeo, soutenu par l’ambassadeur US à Jérusalem David Friedman : « La grande force d’Israël est d’être du côté de Dieu ». A quoi fait écho l’ubuesque malfrat devenu chef du Brésil Bolsonaro : « J’accomplis la mission de Dieu »…

Si l’histoire biblique atteste que souvent déplurent à Yahvé les dirigeants comme les peuples d’Israël et de Juda, pourquoi l’actuel Etat-nation du peuple juif échapperait-il à cette loi ? La Torah ne regorge-t-elle pas de châtiments divins causés par les iniquités d’Israël ? Maintes révoltes juives n’attestent-elles pas le refus d’abandonner des principes spirituels supérieurs, et de se plier à un ordre temporel prétendument universel ?…

Spinoza, Marx, Freud, Adorno, Lukacs, Bloch, Benjamin et d’autres n’en sont-ils pas les héritiers ? « Tout le monde est inclus dans le peuple car tout le monde peut être Israël », écrit dans Histoire de Yahvé  l’historien du judaïsme Ron Naiweld, pour définir le christianisme naissant sous les auspices du Juif Saül devenu l’apôtre Paul. Deux mille ans plus tard, ne peut-on ajouter que chacun est Ismaël et aussi descendant de Cham ?…

La Révolution de la Fraternité aura bien lieu le 6 août 2045 – centenaire d’Hiroshima. Ce 25 juillet 2019 (après Congo, Russie, Mexique, Cuba et Maghreb), j’ai célébré la sixième identité de ma carte d’altérité en citant dans sa langue les mots du poète palestinien Mahmoud Darwich, sur l’air célèbre chanté par Marcel Khalifa : أحنّ إلى خبز   أميوقهوة أمي

(J’ai la nostalgie du pain de ma mère et du café de ma mère).  

spherisme.be

 

 

  

 

 

Et l’étron à plus d’un milliard d’euros qu’est laid et qui pue, c’est quand qu’on l’enlève ?

 

 

 

 

 

 

Nous, ce qu’on en dit… mais à l’étranger, ça fait très mauvais effet :

 

La mue militariste de la Belgique

presstv – 22.7.2019

 

 

 

 

Pour avoir une armée « digne de ce nom », la Belgique doit augmenter son budget militaire de 2,4 milliards d’ici 2024. Après des années de sous-investissement, de coupes budgétaires et de suractivité opérationnelle, la Défense belge est « à l’os ». Certes, le plan stratégique approuvé en 2016 qui doit permettre une modernisation de ses capacités se fera au prix d’une nouvelle réduction de ses effectifs. Pourtant, l’annonce du remplacement des avions F-16 par des F-35A américains, le lancement du programme « CaMo », qui prévoit l’acquisition de 382 véhicules blindés multi-rôles [VBMR] Griffon et de 60 engins blindés de reconnaissance et de combat [EBRC] ainsi qu’une coopération accrue avec la France, l’achat de drones MALE ou encore le renouvellement des capacités en matière de guerre des mines, avec un contrat confié à Naval Group et ECA Group, dans le cadre d’un partenariat avec les Pays-Bas, ont été ces derniers mois une bouffée d’air frais pour les militaires belges.

 

« On a réalisé à peu près environ 80 % de ces investissements pour remplacer du matériel arrivant en fin de vie »,

a relevé le général Marc Compernol, le chef de la Défense belge [CHOD].

Mais cela est encore loin d’être suffisant…

« Il y a encore pas mal d’investissements qui sont moins visibles, mais aussi importants pour rester dans la ‘vision stratégique’ »,

a souligné le général Compernol auprès de l’agence Belga.

« Et tout doucement, on commence à regarder plus loin que la vision stratégique et il y aura d’autres investissements qui seront nécessaires si l’on veut continuer à répondre aux critères de l’OTAN »,

 a-t-il poursuivi.

« À terme, la norme doit atteindre 1,5 ou 1,6 % [du PIB] si l’on veut arriver à un appareil militaire digne de ce nom » pour la Belgique, dont l’économie est l’une des dix plus dynamiques de l’UE, a estimé le général Compernol, qui ne fait cependant pas sien l’objectif de 2 % du PIB fixé par l’OTAN d’ici 2024.

« C’est irréaliste pour la Belgique »,

a-t-il conclu.

 

Source : Opex 360

Notre source : https://www.presstv.com/DetailFr/2019/07/22/601572/O-peut-mener-la-politique-amricaine-dtranglement-conomique-de-lIran

 

 

Piqué à Dmitry Orlov sur LGS

 

 

 

 

Dernière minute :

La guerre a de multiples formes

Et quand les holocausteurs d’hier sont les amis d’aujourd’hui, tout baigne.

 

 

 

 

Une guerre aux herbicides contre les agriculteurs de Gaza

 

Gilles Munier – France-Irak Actualités  – 31.7.2019

 

 

Des milliers d’acres de terres agricoles de la bande de Gaza ont été endommagées par les herbicides pulvérisés par avion par Israël.  (Forensic Architecture)

 

 

Par Maureen Clare Murphy (revue de presse: Agence Médias Palestine – 27/7/19)*

Les propagandistes de l’armée israélienne remettent ça.

Une vidéo récemment twittée par la COGAT, le bras bureaucratique de l’occupation militaire israélienne, se réjouit de ses efforts pour enseigner les fruits et légumes hybrides aux agriculteurs palestiniens de Cisjordanie.

Ce dont l’armée ne se vante pas dans sa courte vidéo enjouée, c’est de son empoisonnement méthodique des terres agricoles les plus fertiles de la bande de Gaza assiégée.

Lire la suite…

Source : http://www.france-irak-actualite.com/2019/07/une-guerre-aux-herbicides-contre-les-agriculteurs-de-gaza.html

 

 

 

 

Mis en ligne le 31 juillet 2019

 

 

Thermidor

 

 

 

 

Naufrage du Vengeur du Peuple – Juin 1794

 

 

Il y a aujourd’hui 225 ans…

THERMIDOR

 

 

Ils savaient leur révolution vaincue. Ils savaient qu’ils allaient mourir. Il y avait eu, au mois d’avril, l’aggravation de la santé de Robespierre et son éloignement de 40 jours des affaires (oui, c’est l’essentiel de la Terreur), non seulement parce qu’il était sans forces mais parce que les freins du char de l’État avaient lâché, sa conduite désormais aux mains des fripons.

Que fait-on dans ces circonstances ?

On démissionne, on se désolidarise.

Sauf en cas d’invasion du territoire : les armées des Coalisés marchaient sur Paris. Membre du gouvernement, il avait signé, la mort dans l’âme, tout ce qu’on lui avait apporté, par principe, sans y regarder.

Le 8 juin, pendant la Fête de l’Être Suprême, alors que tous défilaient, leur petit bouquet de fleurs à la main, suivant le rituel que venait d’ordonner David, Philippe Le Bas, désespéré, avait résolu de se suicider sans attendre et prié sa jeune femme de l’accompagner dans la mort. Elisabeth, qui venait d’accoucher d’un petit Philippe, dont elle ne savait pas encore qu’il deviendrait le Sénèque français, n’avait pu se résoudre à laisser sans protection son nouveau-né. Entre le père et le fils, elle avait choisi.

Moins de trois semaines plus tard, Saint-Just, partant pour le front et bien décidé à « y chercher la mort » était passé par Blérancourt pour se réconcilier avec la terrible mère qui l’avait trahi à même pas dix-huit ans et l’avait fait emprisonner lorsqu’il avait quitté, mineur, le toit familial.

Le 26 juin, il était à Fleurus, aux côtés de son ami le général Jourdan, qu’il avait sauvé des poignards ennemis en le cachant dans son  appartement. Par trois fois, il y avait conduit la charge, traversant sabres et mitraille sans une égratignure. La mort ne le voulait pas là.

Ce même jour, en Corse, le général Napoléon Bonaparte, en congé-maladie, attendait prudemment de savoir qui allait tirer les marrons du feu et au bénéfice de qui.

Le 8 thermidor (26 juillet) Robespierre était venu, devant l’Assemblée, faire son ultime discours, appelé très justement son testament de mort.*

Les conjurés, exaspérés par la peur et l’impatience, avaient empêché Saint-Just de prononcer le sien. L’« Archange de la Terreur » avait alors fait ce que ferait deux siècles plus tard Pierre Mendès France, Premier ministre, au moment de sa propre mise à mort politique : forcé les greffiers à enregistrer ce qu’on ne lui avait pas laissé dire.

La suite est archi-connue : l’arrestation, la délivrance par la Commune, l’appel du peuple aux armes que Robespierre, après avoir tracé les deux premières lettres de son nom, n’avait pu se résoudre à signer, parce que cela eût fait de lui le chef d’une faction. Saint-Just n’avait-il pas dit « Je ne suis d’aucune faction, je les combattrai toutes » ? Le moment venu de choisir, ils avaient choisi.

La fin se déroule comme un mauvais film gore : l’irruption des tueurs à gages dans l’Hôtel de Ville où ils se tenaient, la balle du gendarme Merda lui fracassant la mâchoire. L’invalide Couthon précipité avec sa chaise roulante au bas des escaliers, les autres montés en chaussettes sur le rebord extérieur des fenêtres, appelant à l’aide la Garde en faction sur la place… qu’une traîtrise de Bourdon avait fait renvoyer et remplacer par des complices des conjurés  – c’est donc leurs assassins qu’ils appelaient à l’aide. La longue nuit où, à côté de Robespierre aux outrages, tourmenté sans répit par ses tortionnaires, Saint-Just debout, les bras croisés, avait attendu avec hauteur le moment de leur exécution.

La séquence ultime est non moins connue : le parcours en charrette, l’exécution des 116… les membres de Couthon, moribond, cassés pour pouvoir l’allonger sur la planche, le cadavre de Le Bas guillotiné pour la forme, et enfin, le grand cri de Robespierre à qui Samson venait d’arracher la mâchoire avant de le décapiter.

L’enterrement des cadavres dans une grande fosse commune du cimetière des Errancis, recouverts de chaux vive, et le cimetière définitivement fermé « pour que le peuple n’y vienne pas en pèlerinage ».

Robespierre avait un grand chien, cadeau de quelqu’un, appelé Blount, qui avait disparu au départ de son maître et qui fut retrouvé, trois jours plus tard, sur la fosse.

Pour faire bonne mesure, on construisit sur le charnier une guinguette, et la génération suivante vint y danser sans savoir.

Au nombre de ceux qui sont montés ce jour-là sur la guillotine avec Robespierre, il y avait un général sans-culotte nommé Servais Boulanger. Servais était un ouvrier orfèvre, un Liégeois immigré, habitant du Faubourg Saint-Antoine, qui avait participé à la prise de la Bastille. Hébertiste, il avait été par deux fois au bord de l’exécution et, par deux fois, Robespierre lui avait sauvé la vie en réclamant une commission d’enquête chargée de prouver les crimes qu’on lui reprochait. Il ne put le sauver cette troisième fois. Sans illusions, lorsque les conjurés étaient venus l’arrêter dans la cour de la Halle aux Blés, son aide de camp s’était suicidé d’un coup de pistolet.

Toute cette fin de tragédie s’était déroulée sous une canicule impitoyable. Les exécutions terminées (il y en aurait encore beaucoup d’autres), l’orage, enfin, creva.

 _____________________

  •  Dans l’avant-dernière ligne du Discours de Robespierre, publié par l’Assemblée Nationale, il y a une faute de français manifeste qui vient peut-être des greffiers (?). Robespierre n’a pas pu écrire « hommes de biens ». Sur cette expression, v. H. Guillemin.

 

 

 

 

 

Une commémoration parmi d’autres :

 

 

8, 9, 10 thermidor Robespierre abattu, Révolution française terminée

dimanche 28 juillet 2019.

http://www.gauchemip.org/spip.php?article5584

 

 

 

 

… retour aux fondamentaux

 

 

 

Le grand méchant Robespierre

Marc Belissa et Yannick Bosc

Interviewés par Le Média – 8 juin 2019

 

Dans ce nouveau numéro de La Grande H. consacré au personnage de Robespierre, Julien Théry reçoit les deux historiens Marc Belissa et Yannick Bosc. On y évoque la diabolisation de la figure révolutionnaire depuis sa mort jusqu’à aujourd’hui.

Avec les historiens Marc Belissa (Univ. de Paris Nanterre) et Yannick Bosc (Univ. de Rouen). Avant même son arrestation et son exécution lors de Thermidor (juillet 1794), Maximilien Robespierre a été outrancièrement vilipendé et calomnié par les ennemis de la Révolution, en particulier par les presses royaliste et anglaise. Son élimination a été immédiatement justifiée par une diabolisation destinée à discréditer tout projet de démocratie réelle au profit d’un système représentatif reléguant le peuple à la passivité et laissant aux possédants le monopole d’un gouvernement « des compétences » mené en fonction de leurs intérêts. En évoquant les différents regards successivement portés sur l’« Incorruptible » jusqu’à nos jours, M. Belissa et Y. Bosc montrent la permanence de l’enjeu politique essentiel qui s’est cristallisé autour de cette figure. Enjeu qui demeure on-ne-peut-plus actuel : la démocratie réelle, où l’action des représentants serait strictement contrôlée par le peuple, est-elle possible ? Une émission de Julien Théry.

 

 

 

 

 

 

 

 

Deux ou trois choses qu’on peut lire en dehors du bourrage de crânes biséculaire

 

 

Marc BELISSA, Yannick BOSC

Robespierre, la fabrication d’un mythe

Éd. Ellipses Marketing (19 novembre 2013)

456 pages

 

Présentation des éditeurs

Maximilien Robespierre (1758-1794) fait partie de ces figures historiques qui suscitent toujours le débat, non seulement parmi les historiens, mais aussi dans la société travaillée encore aujourd’hui par la référence à la Révolution française. Si Robespierre n’a jamais cessé d’être d’actualité, c’est parce qu’à chaque étape de leur histoire, les Français se sont affrontés sur la signification et l’héritage de la Révolution dont il fut un des acteurs les plus importants. Deux siècles après son exécution le 10 thermidor an II (28 juillet 1794), il est impossible de comprendre Robespierre sans entreprendre une déconstruction des légendes, des représentations iconographiques, historiographiques ou politiques qui se sont succédés jusqu’à nos jours. C’est l’objet de cet ouvrage qui constitue non une biographie de l’Incorruptible, mais plutôt une histoire de la fabrication du « mythe Robespierre », de sa genèse et de ses enjeux politiques. De ses adversaires thermidoriens jusqu’à ceux qui le voient en ce début de XXIe siècle comme un utopiste glacé et sanglant, de ses admirateurs républicains du début du XIXe siècle jusqu’à ceux qui le considèrent aujourd’hui encore comme une source d’inspiration dans les combats politiques et sociaux de notre temps, Robespierre, ou plutôt les Robespierre, n’ont pas fini d’être un objet d’histoire conflictuel et actuel.

 

Les auteurs

Marc BELISSA est maître de conférences et directeur de recherches en histoire moderne à l’université de Paris Ouest Nanterre. Il a publié de nombreux ouvrages sur le XVIIIe siècle, les Lumières et la Révolution française dont Fraternité Universelle et Intérêt National (1713-1795). Les cosmopolitiques du droit des gens, Paris, Kimé, 1998, Repenser l’ordre européen 1795-1802, Paris, Kimé, 2006, ainsi que Haendel en son temps, Paris, Ellipses, 2011.

Yannick BOSC est maître de conférences en histoire moderne à l’université de Rouen, il a publié notamment Les voix de la Révolution : projets pour la démocratie (avec Sophie Wahnich), Paris, La Documentation française, 1990, une anthologie des discours de Robespierre, Pour le bonheur et pour la liberté (avec Florence Gauthier et Sophie Wahnich), Paris, La Fabrique, 2000 ainsi que l’ouvrage collectif Républicanismes et droit naturel (avec Marc Belissa et Florence Gauthier), Paris, Kimé, 2009.

 

 

 

 

 

 

 

Gertrud Kolmar et Robespierre

 

 

Gertrud Kolmar (1894 – 1943)

 

On ne se plaindra pas que, du monde mystérieux de l’édition française, nous arrivent parfois, de véritables pépites. C’est le cas du recueil de poèmes Robespierre [poésie], suivi de Le portrait de Robespierre, de la poétesse Gertrud Kolmar, publié par les éditions Circé. Qui connaît Gertrud Kolmar ? Ce recueil de poèmes ? Qui plus est, consacré à Robespierre ?

[..

Gertrud Kolmar

Robespierre

Circé, 2017

217 pages

 

Les Amis d’Henri Guillemin ont consacré à ce livre et à Gertrud Kolmar (morte en 1941 au camp d’Auschwitz) un article très documenté, suivi d’un commentaire de Patrick Rödel. Les voici :

http://www.henriguillemin.org/livres/robespierre-toujours-vivant/

 

 

 

 

 

 

Bronterre O’Brien et Maximilien

 

 

Du côté de la poésie, il restera à publier un jour (?) les Élégies sur la mort de Maximilien, pièces de vers du chartiste Bronterre O’Brien,  qui sont conservées en feuilles volantes à la British Library, sans rapport autre que leur objet avec la dissertation qui suit, conservée, elle, à la National Library of Australia :

 

 

Pour lire ce document de 93 pages [y compris l’Ode à Louis-Napoléon Bonaparte : « Imperial puppet ! – idol of an hour ! »], voir ici :

https://nla.gov.au/nla.obj-52889799/view?partId=nla.obj-112244027#page/n5/mode/1up

 

 

Incidemment… Qu’est allée faire en Australie cette publication anglaise si particulière ?

C’est que nos amis grand-bretons ont beaucoup pratiqué, au XIXe siècle, la déportation à vie des opposants. De là que bon nombre d’Australiens et de Néo-Zélandais d’aujourd’hui descendent, peut-être sans le savoir, de militants du chartisme.

 

 

 

 

 

 

À propos de Bronterre…

Ce que généralement on ignore, c’est que le long séjour que l’auteur avait fait à Paris, et les nombreux entretiens qu’il y avait eus avec les témoins encore en vie du parcours de Robespierre, dont il est question dans le document ci-dessus, devaient fournir la matière du IIe volume de sa biographie de Maximilien, mais que le manuscrit jamais publié est sans doute irrémédiablement perdu : son séjour en France avait si fort mis à mal ses finances, que le pauvre Bronterre ne pouvait plus payer son loyer. Jeté à la rue et tous ses biens saisis, il a ainsi vu disparaître aux mains des huissiers son précieux manuscrit, sans aucun espoir de le revoir jamais. Tous les efforts des historiens du chartisme pour le retrouver, et ce jusqu’à la fin des  années 1980, sont restés vains. 

 

 

 

 

 

 

De la Nakba française à la Nakba haïtienne

 

 

 

 

 

Toussaint Louverture, la dignité révoltée

 

Brève histoire du précurseur de l’indépendance d’Haïti par Salim Lamrani, université de La Réunion .

 

 

 

Première partie

 

 

 

Introduction

Depuis la révolte de Spartacus en 73 avant Jésus-Christ contre l’oppression de l’esclavage dans la Rome antique, aucun peuple asservi ne s’était soulevé avec succès contre le joug des chaînes. En 1791, Toussaint Louverture, fidèle au principe selon lequel les droits naturels de l’être humain étaient imprescriptibles, reprit le flambeau de la lutte pour l’émancipation, tout comme le légendaire gladiateur romain, revendiquant ainsi le droit du peuple noir à la liberté[1].

L’insurrection des exploités brisa les chaînes de l’asservissement colonial et ouvrit la voie à l’indépendance d’Haïti, première nation du Nouveau-Monde à conquérir sa liberté. L’influence décisive de Toussaint Louverture et du peuple haïtien dans l’indépendance de l’Amérique latine n’est toujours pas considérée à sa juste valeur. Les esclaves noirs de Saint-Domingue, en menant une lutte acharnée contre les oppresseurs français, montrèrent le chemin de l’affranchissement aux peuples assujettis du continent et changèrent le cours de l’Histoire.

Quelle fut la trajectoire du héros national haïtien ? Comment a-t-il réussi à renverser le système esclavagiste, conquérant ainsi la liberté de son peuple ? Comment est-il devenu le premier organisateur de la nation ?

Toussaint Louverture, révolté dès son plus jeune âge par l’esclavage qu’il subira dans sa propre chair, mènera la révolte des écrasés et combattra la violence coloniale de l’Empire français. Le Premier des Noirs rejoindra ensuite la Révolution émancipatrice menée par Maximilien Robespierre, réunifiera l’île en chassant les Espagnols et les Anglais et organisera la nation en la dotant d’une ambitieuse Constitution. Trahi par Napoléon Bonaparte, qui refusera obstinément d’accepter la destinée de la première nation d’Amérique latine à conquérir son indépendance, Toussaint Louverture finira ses jours dans un cachot du Jura, loin de la terre qu’il a libérée, léguant au Nouveau-Monde l’exemple de la dignité conquise par la lutte. En effet, la Révolution haïtienne, mère de toutes les Révolutions d’Amérique latine, ouvrira la voie à l’émancipation des peuples du continent de la tutelle coloniale européenne.

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URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/toussaint-louverture-la-dignite-revoltee-i/

 

 

 

 

Deuxième partie

 

 

 

L’unification de l’île et l’instauration du pouvoir

La partie espagnole de l’île était devenue française le 22 juillet 1795 avec la signature du traité de Bâle. Mais la République, qui consacrait toutes ses forces à l’avènement de la Révolution et à ses soubresauts émanant de la trahison thermidorienne et de l’assassinat de Robespierre, n’avait pas encore pris possession du territoire. Celui-ci était encore sous le contrôle d’un gouverneur espagnol. Le 26 janvier 1801, Toussaint Louverture décida alors de procéder à l’unification territoriale et, par ses efforts, arriva à instaurer la paix civile dans l’île. Les colons qui s’étaient enfuis suite à la Révolution louverturiste furent incités à rentrer et à apporter leur concours au développement de l’île[1].

L’Assemblée centrale de Saint-Domingue, sous l’autorité de Toussaint Louverture, adopta une constitution le 2 juillet 1801 qui octroyait une importante autonomie à l’île, l’émancipant ainsi de la tutelle de la France sans pour autant rompre définitivement les liens avec la puissance coloniale. Elle se basait sur l’article 91 de la Constitution française de 1799 qui stipulait que « le régime des colonies françaises [était] déterminé par des lois spéciales ». Toussaint Louverture fut alors nommé gouverneur à vie de Saint-Domingue[2].

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Troisième partie

 

 

 

 

La trahison de Napoléon Bonaparte

Face à la ténacité des habitants, accablé par le climat et les maladies, le général Leclerc proposa la fin des hostilités[1]. Pour sauver les vies humaines, Toussaint accepta le pacte à condition qu’il s’agît d’une paix digne et honorable. « L’intérêt public exigeait que je fisse de grands sacrifices », écrivit-il dans ses mémoires[2]. L’accord fut conclu sur les bases suivantes : liberté pour tous les citoyens de l’île et conservation de leur grade et fonction pour tous les officiers civils et militaires. De son côté, le leader noir conserverait son état-major et choisirait son lieu de résidence[3].

L’accord de paix fut conclu et Toussaint Louverture décida de se retirer à Ennery[4]. Mais les promesses ne furent pas tenues. Ainsi, les généraux Jean-Jacques Dessalines et Charles Belair, qui devaient conserver leurs commandements respectifs à Saint-Marc et à l’Arcahaye, furent démis de leurs fonctions[5]. Conscient de la popularité du leader de Saint-Domingue, le général Leclerc dépêcha une troupe de 500 soldats dans le petit bourg où Toussaint Louverture avait élu demeure, afin de le surveiller[6]. Ce dernier était lucide sur la situation et n’était pas dupe du sort qui l’attendait : « Le lendemain, je reçus dans cette habitation la visite du commandant d’Ennery, et je m’aperçus fort bien que ce militaire, loin de me rendre une visite d’honnêteté, n’était venu chez moi que pour reconnaître ma demeure et les avenues, afin d’avoir plus de facilité de s’emparer de moi, lorsqu’on lui en donnerait l’ordre[7] ».

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URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/toussaint-louverture-la-dignite-revoltee-iii/

 

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, spécialiste des relations entre Cuba et les États-Unis. 

Son dernier ouvrage s’intitule Fidel Castro, héros des déshérités, Paris, Editions Estrella, 2016. Préface d’Ignacio Ramonet. 

Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr 

Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel

 

 

 

 

 

Napoléon et Toussaint face à face :

Ce que l’histoire officielle ne dit pas et que Salim Lamrani pourrait tenter de vérifier, c’est que Napoléon n’aurait rien épargné pour faire dire à Toussaint prisonnier « où il avait caché son trésor » et n’aurait jamais pu se résoudre à croire qu’il n’y en avait pas.

L’idée qu’un homme puisse, à la pointe du sabre, prendre la direction d’un pays sans s’emplir les poches au passage était inconcevable pour le futur empereur. On peut même penser qu’à ses yeux, elle était anathème.

 

L.G.O.

 

 

 

 

« Il nous lisait Voltaire, le soir à la veillée. »

Élisabeth Duplay

 

Dédié à Dieudonné M’Bala M’Bala

 

 

En ces temps de persécution d’artistes qui ne pensent pas en file indienne, il nous plaît de rappeler que non seulement ces persécutions ne sont pas nouvelles, puisque nombre d’œuvres de François-Marie Arouet et de quelques-uns de ses illustres confrères furent publiées à l’étranger, notamment en Hollande et au Pays de Liège, mais que, de notre vivant, alors que Dieudonné était encore dans les choux, les États-Unis d’Amérique ont vu une vague de persécutions sans précédent même dans leur histoire archi-bigote…

Il s’agit de la chasse lancée par le sénateur du Wisconsin Joseph MacCarthy sur la fleur de l’intelligentsia US, souvent d’origine juive d’Europe centrale ou orientale, qui se retrouva du jour au lendemain frappée au fer rouge de la marque infamante : « communiste ».

Hollywood, qui était en particulier leur fief, se trouva dépeuplé de son élite (pour une fois que le mot était approprié !). Beaucoup de personnes de grand talent – artistes et intellectuels, poètes, romanciers, essayistes, scénaristes – se retrouvèrent du jour au lendemain sans gagne-pain et poursuivis par un tribunal d’exception : la trop fameuse Commission MacCarthy.

Certains d’entre eux, grâce à des sympathies anonymes, continuèrent à s’exprimer tant bien que mal sous des pseudonymes, mais le mal fut irréparable.

 

 

 

 

 

À ce propos, on rappellera entre parenthèses que la même chose s’était produite en Allemagne nazie, et que le chef d’œuvre du cinéma allemand à grand spectacle, Les fantastiques aventures du baron de Munchausen, tourné à la demande de Goebbels en 1943, pour les 25 ans de la UFA, a eu pour scénariste un auteur (allemand et non juif) frappé d’interdiction par le même Goebbels (ses livres brûlés en public, il y assista en cachette) : Erich Kästner, lequel, grâce à l’insistance de dieusait qui à la UFA, fut exceptionnellement autorisé à écrire le scénario du film, à condition qu’il le fît sous un pseudonyme : celui de Berthold Bürgerle.

 

 

 

 

 

« Berthold Bügerle » ne fut pas invité à la première en fanfare du film, et même, aussitôt après, son autorisation d’écrire lui fut retirée. C’est ce que raconte, dans ses addenda, la version splendidement restaurée du film, sortie en DVD en 2013.

 

 

 

 

On rappellera enfin que dans leur entreprise de nivelage par le bas, les USA, non contents de se priver aussi bêtement d’un grand nombre d’intellectuels et d’artistes étiquetés « communistes » et qui l’étaient peut-être – parmi lesquels Charlie Chaplin, qui, ayant perdu sa nationalité US, reçut à Paris l’accueil d’un roi en exil impossible à imaginer dans le Paris dégénéré d’aujourd’hui – les Zuniens se privèrent aussi de non communistes qui n’eurent droit, eux, qu’à la stigmatisation « génie trop coûteux », notamment Eric von Stroheim et Orson Welles.

Deux de ceux qui avaient été ainsi frappés, Lilian Hellman et Leonard Bernstein, eurent l’idée de commenter indirectement ces méandres désastreux de l’histoire en mettant en musique le Candide de Voltaire. C’est ainsi qu’en 1957 naquit l’opéra-comique le plus brillant de la deuxième moitié du XXe siècle et un authentique chef d’œuvre.

Que faire de mieux, puisque l’histoire se répète, que vous offrir, en ce jour de sombre anniversaire, l’enregistrement historique d’une version de concert donnée à Londres, au Barbican, en décembre 1989, par le compositeur et une pléiade de grands chanteurs qui, tous, eurent, ce soir-là, une miraculeuse ressemblance physique avec les créatures de Voltaire auxquelles ils donnaient voix.

 

 

Candide

Dir. : Leonard Bernstein

Londres – Décembre 1989

 

 

 

 

 

Pour mesurer ce que l’Amérique a perdu avec l’interdiction professionnelle de Lilian Hellman  et de tant d’autres (ici Dorothy Parker, John Latouche, Stephen Sondheim, John Wells et Richard Wilbur), y compris Leonard Bernstein lui-même, qui aimait  rappeler à l’occasion, comment « on » lui avait confisqué son passeport pour qu’il ne pût sortir des USA :

(à 40:00)

What a day, what a day for an auto da fé !

(qui contient ce petit bijou d’air de la vérole)

 

CHORUS
What a day, what a day
For an auto-da-fé !
What a sunny summer sky !
What a day, what a day
For an auto-da-fé !
It’s a lovely day for drinking
And for watching people fry !
Hurry, hurry, hurry,
Watch’em die !
Hurry, hurry, hurry,
Hang ’em high !

BEAR-KEEPER
See the great Russian bear !

COSMETIC MERCHANT
Buy a comb for your hair !

WOMEN
But the price is much too high !

DOCTOR
Here be potions and pills
For your fevers and chills !

WOMEN
But we haven’t any money
So there’s nothing we can buy !

JUNKMAN
Any kind of metal
Bought and sold !

ALCHEMIST
Any kind of metal
Turned to gold !

JUNKMAN
Pots and pans,
Metal cans,
Bought or traded or sold !
Pans and pots
And what-nots !
Trading new ones for old !

ALCHEMIST
Pots and pans,
Metal cans,
I can turn them into gold !
Pans and pots
And what-nots !
For a tiny fee
My alchemy
Can turn them into gold !

CHORUS
Hurry, hurry, hurry,
Come and buy !
Hurry, hurry, hurry,
Come and try !
What a fair, what a fair !
Things to buy everywhere,
But the prices are too high !
It’s not fair, it’s not fair,
Things to buy everywhere;
But we haven’t any money
So there’s nothing we can buy !

PANGLOSS
But you can’t execute me; I’m too sick to die !

CHORUS
What d’ya mean sick ?

PANGLOSS
Oh my darling Paquette,
She is haunting me yet
With a dear souvenir
I shall never forget.
‘Twas a gift that she got
From a seafaring Scot,
He received he believed in Shalott !
In Shalott from his dame
Who was certain it came
With a kiss from a Swiss
(She’d forgotten his name),
But he told her that he
Had been given it free
By a sweet little cheat in Paree.
Then a man from Japan,
Then a Moor from Iran,
Though the Moor isn’t sure
How the whole thing began;
But the gift we can see
Had a long pedigree
When at last it was passed on to me !

CHORUS
Then a man from Japan,
Then a Moor from Iran,
Though the Moor isn’t sure
How the whole thing began;
But the gift we can see
Had a long pedigree
When at last it was passed on to he !

PANGLOSS
Love is sweet, love is sweet,
And the custom is sound,
For it makes the world go ’round.

CANDIDE, PANGLOSS
I repeat, love is sweet,
And the custom is sound,
For as we/I have shown it’s love alone
That makes the world go ’round.

PANGLOSS
Well, the Moor in the end
Spent a night with a friend
And the dear souvenir
Just continued the trend
To a young English lord
Who was stung, they record,
By a wasp in a hospital ward !
Well, the wasp on the wing
Had occasion to sting
A Milano soprano
Who brought home the thing
To her young paramour,
Who was rendered impure,
And forsook her to look for the cure.
Thus he happened to pass
Through Westphalia, alas,
Where he met with Paquette,
And she drank from his glass.
I was pleased as could be
When it came back to me;
Makes us all just a small family !

CHORUS
Oh, he happened to pass
Through Westphalia, alas,
Where he met with Paquette,
And she drank from his glass.
He is pleased as can be
For it shows him that we
One and all are a small family !

PANGLOSS
I am pleased as can be
For it shows us that we
One and all are a small family !

CHORUS
What a day, what a day
For an auto-da-fé !
What a lovely day for drinking
And for watching people fry !
What a day, what a day,
Oh, what a day,
What a perfect day for hanging !

GRAND INQUISITOR
Silence !

INQUISITORS
Shall we let the sinners go or try them ?

CHORUS
Try them.

INQUISITORS
Are the culprits innocent or guilty ?

CHORUS
Guilty.

INQUISITORS
Shall we pardon them or hang them ?

CHORUS
Hang them.
What a lovely day, what a jolly day,
What a day for a holiday !
He don’t mix meat and dairy,
He don’t eat humble pie,
So sing a miserere
And hang the bastard high !

INQUISITORS
Are our methods legal or illegal ?

CHORUS
Legal.

INQUISITORS
Are we judges of the law, or laymen ?

CHORUS
Amen.

INQUISITORS
Shall we hang them or forget them ?

CHORUS
Get them !
What a perfect day, what a jolly day,
What a day for a holiday !
When foreigners like this come
To criticize and spy,
We chant a pax vobiscum,
And hang the bastard high !

GRAND INQUISITOR
The supreme moment has arrived. All ye faithful –
genuflect !

CHORUS, INQUISITORS
Oh, pray for us, pray for us!
Fons pietatis, pray for us !
Davidis turris, pray for us !
Rex majestatis, pray for us !
(The crowd scatters in fear.)

PANGLOSS
Ladies and gentlemen, one final word. God in his
wisdom made it possible to invent the rope…
aaargh.

CHORUS
What a lovely day what a jolly day,
What a day for a holiday !
At last we can be cheery,
The danger’s passed us by.
So sing a Dies Irae
And hang the bastard high !
Oh, what a day !!

MAXIMILIAN
Pangloss is hanged, Candide flogged. Candide still believes
Pangloss was right.

 

 

 

Mis en ligne le 28 juillet 2019

10 Thermidor An 225