Sentences ardentes

 

 

 

 

 

 

 

Sentences ardentes

 

Théroigne  –  22.9.2019

 

 

Il s’agit aujourd’hui de vous parler d’un livre aui vient de sortir.

 

Qui n’a rêvé de flinguer, comme pipes sautillantes à la foire, quelques-uns de ces animaux, couronnés ou pas, qui se prennent pour des élites sous prétexte qu’ils se sont hissés, à coups de consultations populaires truquées (voire ignorées) jusqu’à l’endroit d’où on peut nourrir l’illusion d’exercer un pouvoir, alors qu’on n’est qu’une toute petite courroie de transmission de la machine à écraser les peuples ? Sans parler de ceux qui ne passent même pas par la case électorale, version corrigée à Bruxelles du « Jeu de l’Oie renouvelé des Grecs »…

Que fait-on, quand la situation est devenue si intolérable que l’envie vous démange d’arroser à la kalachnikov et qu’on ne veut pas risquer perpète en passant à l’acte ? Si on est écrivain, on se défoule en racontant ses fantasmes, en accumulant par écrit les cadavres d’excellences à portefeuille et en variant avec délectation les modus operandi, une grande partie de la joie que procure l’hécatombe – fût-elle de fiction – naissant de l’inventive diversité des façons d’occire.

Quelquefois, l’un ou l’autre de ces exaspérés accède ainsi au bienheureux orgasme.

Cette fois, c’est Liège, Cité Ardente (d’où le titre), qui sert d’écrin à une brochette roborative de meurtres politiques. En sus, l’auteur, le commissaire, les flics, la magistrature et les cadavres sont liégeois, ce n’est vraiment pas tous les jours que pareille conjonction se produit. Il est loin le temps où Simenon et Denoël, modestes rastignacs, s’en allaient à Paris chercher, à leurs talents, des débouchés qu’ils ne trouvaient pas chez eux, et bien de l’eau sale a coulé sous le Pont des Arches depuis le Pendu de Saint-Pholien.

L’auteur, Patrick Ledent, n’est pas allé aussi loin que ses illustres prédécesseurs : il s’est arrêté à la gare des Guillemins, où il a trimé assez longtemps pour la voir se transformer en la merveille pharaonique de Calatrava, dont il est aussi fier que s’il en était lui-même l’architecte. Stakhanoviste de la nouvelle – en un temps où nul ne lit plus, à fortiori des nouvelles – et auteur de deux ou trois romans fantastiques (on ne naît pas impunément au-dessus d’un temple ardennais de Mithra) encore inédits, le voilà qui se lance sur le tard dans le polar (mais est-ce bien un polar ?) et « sur le tard » est relatif, puisqu’il lui a fallu ramer guère loin de dix ans avant de tomber sur un de ces éditeurs suicidaires qui ont l’inconscience de publier des inconnus. Au point qu’arrivé au pied des presses, le « débutant » s’est senti obligé de tout réécrire. Généralement, ce repentir de peintre littéraire a pour résultat de démolir ce qui avait été plus ou moins réussi du premier coup. Heureusement, ce coup-ci, on y échappe (on le sait parce qu’on avait lu l’autre) et, si le style, la construction et la cohérence de la version corrigée sont en nette amélioration sur la première mouture, pour le reste, l’auteur a su sagement s’en tenir au nombre initial de cadavres – six – et aux causes de l’hécatombe, qui n’ont pas varié. Tout au plus, après fignolements, le cynisme et le désenchantement ont-ils progressé de quelques crans sur leur échelle de Richter, mais à qui la faute ?

 

 

Patrick LEDENT

Sentences ardentes

Noir Dessin Production

188 pages – 18 x 24 cm

15 €

 

Note de l’éditeur :

On n’aimait pas le premier, un député. Personne ne pleura son assassinat. On n’aimait pas davantage le deuxième, un autre député. Tué lui aussi. Quand un troisième rejoignit ses confrères, personne ne crut à un geste de solidarité : le milieu politique ne s’y prête guère. On comprit qu’un citoyen avait décidé de prendre le coq par la crête et d’assainir le Parlement wallon.

Note sur l’auteur :

Né à Nessonvaux (province de Liège) en 1960. Cheminot depuis 1980. Résident liégeois depuis 1985. Une quarantaine d’années à travailler sa plume lui donne l’occasion de rencontrer de nombreux succès d’estime à l’occasion de concours de nouvelles en Belgique et en France. En 2009, un premier recueil de nouvelles, Joli coup, paru aux éditions Calliopées permet à Patrick Ledent des rencontres littéraires. Autant d’occasions de côtoyer d’illustres confrères et de se rendre compte qu’il y a encore du boulot !

 

 

Pour l’histoire, sachez donc, chers internautes, que, d’entrée de jeu, un mystérieux assassin s’en prend à un élu haï de tous. Jusque-là, rien que de normal. Mais il s’avère assez vite qu’on a affaire à un « serial killer » et que ses assassinats sont ciblés et perpétrés d’une manière qu’on peut dire voyante. Exprès.

Le commissaire Bontemps – Antoine de son prénom – se voit, en fin de carrière, investi de la tâche ardue de trouver et de livrer à la justice un bienfaiteur public.

C’est peu dire que personne ne l’aide, quelle que soit la bonne volonté de ses deux jeunes subordonnés – Marc et Baptiste – clones de cette nouvelle génération de post-baby-boomers, dont les vêtures l’affligent et dont le recours systématique à tout ce qui est binaire le désole. Côté femelles, la petite stagiaire Alexandra s’efforce de ne pas faire mentir les statistiques selon lesquelles les filles – et celles issues de l’immigration principalement –  ont en tout tendance à dépasser aujourd’hui les mâles. Ce n’est pas sa faute si elle se plante : c’est que l’assassin est, dans son domaine, un surdoué.

Ajoutez à cela un placide chef de corps nommé Luc Caruba « pris en étau entre son caractère plutôt affable et les exigences de sa direction », un procureur sur les dents et un juge aussi timoré qu’aux abois, qui veut bien signer tous les mandants qu’on veut, mais « Vous comprenez, Caruba, il nous faut du solide, la propriété privée, ça se respecte, en démocratie. Je joue ma réputation là-dessus, vous n’allez pas me mettre dans l’embarras, n’est-ce pas ? » et patati et patata. Et, donc, paf : entrée en scène de la brigade d’intervention, réquisitionnée par ledit juge, histoire de faire dans la dentelle et d’opérer une arrestation en douceur : « boules en brosse à dents, nez plats de trop de castagnes, biceps gonflés aux élastiques et carrures taillées dans la masse au symposium de Comblain-au-Pont ». Oh, il n’y a pas que le personnel politique à se faire tirer en sautillantes pipes. Et qui dit brigade d’intervention (anti-islamiste cela va de soi) dit, tôt ou tard, l’Armée. Car qui peut le moins peut le plus.

Après le troisième meurtre – ou doit-on dire exécution ? – le ministre de l’Intérieur et la ministre de la Justice pointent leur nez, que la dame, dite « la maîtresse du palais Poelaert » a pointu. (Le palais Poelaert est à Bruxelles ce que le Sacré Cœur est à Paris, à la différence qu’il est de Justice et non d’Église.) Mais quand Diane Larbran, exemplaire et estimée conseillère générale des Ardennes (françaises) se fait à son tour estourbir par un serial killer, quoiqu’un autre, d’ailleurs immédiatement arrêté et en aveux, le chaos s’installe comme si Brzezinski, Bolton et Pompeo s’en occupaient eux-mêmes. Entre alors en scène Claude Maturin, commissaire de police de Charleville-Mézières et vieux pote de Caruba… (voir notre seconde pincée de bonnes feuilles). La suite non pas à l’écran mais sur le papier.

 

 

 

 

 

 

 

« Est-ce bien un polar ? » avons-nous dit, ou est-ce un « roman », point barre ? Certes, sept cadavres et des flics, dont deux commissaires, il faut l’admettre, c’est du roman policier. Mais le style, car il y en a un, mais l’allure autobiographique des « ombres » du commissaire « éternel découragé », de son goût pour les échecs et l’arithmétique, de son faible pour la bonne chère et les vins qui se laissent boire, sans parler de la marche à pied, mais aussi de ses dégoûts, voire de ses répugnances… tout cela ressemble quand même un peu au faux narcissisme des écrivains lyriques tels que les a définis Louis-Ferdinand Céline. Ce qu’ils écrivent, alors, a toujours un peu l’air d’une Comédie humaine, la différence entre eux étant justement dans le style et dans le plus ou moins grand degré de violence que leur inspire la force des choses. Or, de la violence réelle, il y en a, car si le commissaire Bontemps est le frère siamois de son auteur, l’assassin l’est un aussi : l’âpreté presque tragique de sa véhémence, au chapitre XVI, ne permet pas d’en douter.

Mais n’avons-nous pas dit, ailleurs, en son temps, que toute l’histoire du XXe-XXIe siècle passera par le polar, dont la variété est infinie ? Alors, à quoi sert de pinailler ? Sentences ardentes est à la fois un roman policier et un de ces romans tout court qui brossent, au niveau d’une province ou d’un  pays, le fidèle tableau d’une époque, en même temps qu’ils témoignent de la sensibilité personnelle du peintre.

Le mieux, pour que vous sachiez à quoi et à qui vous avez affaire, était encore de vous proposer des extraits (deux) en guise de bonnes feuilles. Les voilà :

 

Extrait I – Chapitre II

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/bonnes-feuilles-extrait-1/

 

Extrait II – Chapitre VIII

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/bonnes-feuilles-extrait-ii/

 

 

 

 

 

 

Histoire de donner un coup de main à l’éditeur téméraire…

Points de vente à Liège

Librairie du Baty à Beyne Heusay

Librairie L’Oiseau lire à Visé

Librairie Hesbignonne à Hannut

Fnac Liège (en date du 9,08,2019)

Carrefour : Flémalle, Boncelles, Ans, Herstal et Fléron

Ava Liège

Carrefour Market Bois de Breux et Barchon

Press Shop Régence Liège

Cora Rocourt

Espace 3D Chaudfontaine

Papeteries CLUB de la région liégeoise

Trésors des saveurs à Aywaille

Roka à Aywaille

Librairie P’tit Vatel à Blegny

Librairie de Tilff à … Tilff

Librairie Youyou à Saint-Nicolas

Libraire Titi à Romsée

Librairie RP en Outre Meuse

La Commanderie à Liège (rue de la Boucherie)

Librairie Nathalie à Saint-Nicolas

Librairie de Fléron à … Fléron

Librairie Richelieu à Liège

Li botike di Lîdje… à Lîdje.

Et, on le suppose, chez Noir Dessin : http://www.noirdessin.be/

 

 

 

 

 

 

En lieu et place du Goncourt, du Renaudot ou du siège d’académicien qu’ils n’auront jamais, Les Grosses Orchades se font une joie d’offrir à Patrick Ledent (qui saura pourquoi) et à Anatole Atlas ci-dessous (qui aura vite compris aussi), un vrai Prix Nobel de littérature (par erreur, assurément) dans une œuvre où il s’accorde l’inestimable plaisir de flinguer un de ses hommes politiques les plus joyeusement exécrés. Reconnaissons-le : l’Italie a cette supériorité sur les autres pays que, colonisée jusqu’au trognon au point de pouvoir sembler belge, elle réussit néanmoins à donner sans désemparer au monde, comme elle le fait depuis de siècles, des artistes incomparables, en pleine décadence du continent. Rien que sur ce seul sujet – Il cavaliere – il y a déjà eu, au cinéma, le superbe Loro de Paolo Sorrentino (dont il fut question ici récemment) et le seul de ses films dont Nanni Moretti ne soit pas le sujet, Il caimano. Bien sûr, c’est la Commedia dell’Arte que privilégie, en improvisant sur le thème, un Dario Fo octogénaire – quarante minutes seul en scène sans une gorgée d’eau – par la grâce de qui tout y passe, la genèse d’Ubu, Jarry et ses féaux, les Bergamasques (accent du terroir) racistes anti-Napolitains, les Français du Midi « avé l’assent » mais en italien, etc. etc.

Saluez, c’est du génie !

 

 

UBU la vera storia di Berlusconi

Di DARIO FO

 

[Ce n’est pas sous-titré ni sous-titrable. Apprenez les langues, bordel !]

 

 

 

 

 

 

 

Puisqu’on parlait d’éditeurs :

 

 

Acheter un livre comme un chat dans un sac ?

Oui, à Rome.

 

 

On en profite pour signaler aux italianophones l’initiative plus qu’intéressante de l’éditeur ARDUINO SACCO, de Rome, qui non seulement publie beaucoup d’auteurs inconnus ou dédaignés par les éditeurs dominants, mais qui en assure en outre la promotion et la vente en ligne.

Son originalité est qu’il a également imaginé la vente de livres « à la surprise » : le lecteur curieux désigne une des tranches de prix qui lui sont proposées et reçoit le nombre de livres qu’il souhaite, publiés dans cette tranche, dont il découvre les titres à réception.

 

 

 

 

On ne saurait trop louer une idée aussi inhabituelle, dont l’ambition est de faire échapper aussi bien les lecteurs que les auteurs à la censure très efficace que constitue le pouvoir incontesté mais pas incontestable de l’édition-diffusion mainstream.

 

ARDUINO SACCO EDITORE

www.arduinosaccoeditore.com

Catalogo

https://www.arduinosaccoeditore.com/catalogo/

 

 

 

 

 

 

 

Retournons chez les (vrais) écrivains belges :

 

 

ULENSPIEGEL

La septième identité

 

Anatole Atlas – spherisme.be – 19.9.2019

 

 

« La littérature authentique est prométhéenne » profère Georges Bataille dans La Littérature et le Mal. Nul n’est plus apte à traduire le message de Prométhée que son frère Atlas. Quelle autre ambition que d’assumer ses liens fraternels avec un lointain passé, pour fraterniser avec la postérité ? C’est sous l’effigie du titan qui déroba le feu sacré aux dieux pour l’offrir à l’humanité, que j’ai rencontré Richard Miller voici quatre décennies…

Lors de sa carrière politique ultérieure, jamais je n’ai cru que les fards de la social-démocratie libérale avaient estompé son fond de teint marxiste. Il me faut ici le remercier d’avoir accordé crédit à mes écritures, même si je ne crois guère qu’il ait jamais voulu concrétiser le projet, lorsqu’il était ministre, d’inviter en Belgique mon autre frère Patrick Chamoiseau…

 

 

 

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URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/la-septieme-identite/

Source :  spherisme.be

 

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le   septembre 2019

 

 

 

Annie (Lacroix-Riz) in Paxtonland – SUITE

 

 

 

 

 

 

 

Annie (Lacroix-Riz) in Paxtonland

SUITE

 

 

 

 

 

Deux éminentes contributions à l’étude de l’histoire contemporaine que nous avons ratées de peu dans notre précédent post :

 

 

LA NON-ÉPURATION EN FRANCE DE 1943 AUX ANNÉES 1950 :


LA LEÇON MAGISTRALE D’ANNIE LACROIX-RIZ…

 

Richard Labévière – Proche&Moyen-Orient.ch – 16.9.2019

 

 

 

 

 

L’ENVERS DES CARTES

 

À Max Molliet, Bizule Novarina, Néné Jacquier, Du Fer et tous les autres.

En marge de ses tentatives pour comprendre, ou plus modestement pour proposer quelques contrechamps aux discours dominants sur les crises internationales, prochetmoyen-orient.ch a choisi, cette semaine, de parler d’un livre-événement1 dont la grande presse n’a pas parlé et, sans doute, ne parlera plus davantage. Certes, le maniement de cette somme de plus de 600 pages requiert une bonne musculation, mais aussi une lecture attentive, sinon symptômale, tant le sujet sonde en profondeur l’un des virages les plus obscurs de notre histoire contemporaine. Davantage encore, l’entreprise de l’historienne Annie Lacroix-Riz constitue une leçon magistrale de politique générale.

Si on ne la voit guère sur les plateaux de télévision, parce qu’elle passe plus de temps à déchiffrer les archives que dans les dîners en ville, Annie Lacroix-Riz n’est pas n’importe quelle historienne. Professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université de Paris-7, on lui doit nombre d’ouvrages importants, notamment : Le Vatican, l’Europe et le Reich ; Le Choix de la défaite ; De Munich à Vichy ; Industriels et banquiers sous l’occupation ; Les Elites françaises – 1940/1944 ; De la collaboration avec l’Allemagne à l’alliance américaine ; Aux origines du carcan européen – 1900/1960.

Annie Lacroix-Riz est aujourd’hui l’un de nos grands historiens de la Seconde guerre mondiale et de ses filiations à la fois plus anciennes et tellement actuelles. Impossible de résumer l’ouvrage, mais voyons plutôt quelques-unes de ses importantes découvertes.

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Source : https://prochetmoyen-orient.ch/la-non-epuration-en-france-de-1943-aux-annees-1950-la-lecon-magistrale-dannie-lacroix-riz/

 

 

 

 

 

Quartier Libre

Un entretien d’Aude Lancelin avec Annie Lacroix-Riz enregistré pour QUARTIER GÉNÉRAL

le 15 septembre 2019

 

 

 

 

 

 

 

Pendant qu’on y est :

Petite contribution additionnelle à l’étude de l’histoire contemporaine ou « Les Grands-Bretons rois du suspense »

 

Brexit : et maintenant, il reste un moyen tout simple de tenir l’échéance

 

Pierre Lévy – RT France – 16.9.2019

 

À un mois et demi du Brexit annoncé, Pierre Levy revient sur le chemin que prend le Royaume-Uni pour sortir de l’Union Européenne.

Texte publié en partenariat avec le mensuel Ruptures

 

 

Panneau d’affichage transmettant le message du gouvernement britannique

 

 

Le Royaume-Uni quittera-t-il irréversiblement de l’Union européenne le 31 octobre prochain ? Ou bien cette échéance fera-t-elle l’objet d’un ultime report de quelques mois ? Seule la conclusion est certaine : le Brexit aura bel et bien lieu. Mais la première hypothèse – une sortie à la Toussaint – est la plus probable. Pourquoi ?

Sans doute faut-il rappeler ici quelques repères. Car la « saga » que vit la Grande-Bretagne a une apparence : une incroyable succession de coups de théâtre, de rebondissements, de retournements, de coups de force, et d’interminable procédure parlementaire : une histoire à laquelle le citoyen de base ne comprend plus grand-chose ; elle a une réalité : un référendum tenu le 23 juin 2016, à l’issue duquel le peuple britannique décide de dire Bye Bye à Bruxelles, et ce, face à une majorité de parlementaires qui tente par tous les moyens de faire capoter cette issue, avec le soutien de tout ce que l’Europe compte de forces opposées aux verdicts populaires.

À la question parfaitement claire (« le Royaume-Uni doit-il rester un membre de l’Union européenne ou quitter l’Union européenne ? »), 51,9% des électeurs du pays ont répondu sans ambiguïté. Le 29 mars 2017, Londres a envoyé la lettre officielle concrétisant juridiquement la sortie de l’UE. En juin 2018, une large majorité de députés a dû acter le rapatriement juridique des compétences nationales et a fixé l’échéance de la sortie au 29 mars 2019.

Or les partisans de l’UE n’ont jamais accepté de se déclarer vaincus. La négociation d’un accord de divorce entre le Royaume-Uni et les Vingt-sept a fourni un prétexte à une guérilla dont le seul résultat fut un blocage institutionnel total. Les députés ont par exemple refusé à trois reprises de valider un projet d’accord négocié par le premier ministre d’alors, Theresa May. Ils ont aussi également voté Non à… huit alternatives envisagées.

 

« Le 24 juillet, Boris Johnson remplace Theresa May, avec un seul mot d’ordre : mettre en œuvre le Brexit au 31 octobre, quoiqu’il arrive.

 

Bref, la chambre des Communes fait barrage mais est trop divisée pour proposer une issue. En mai de cette année, madame May est alors poussée vers la sortie par ceux qui, au sein du Parti conservateur, considèrent que sa faiblesse – la volonté de préserver un compromis boiteux avec l’UE – n’a que trop duré.

Le 24 juillet, Boris Johnson la remplace, avec un seul mot d’ordre : mettre en œuvre le Brexit au 31 octobre, quoiqu’il arrive. Quitte pour cela à suspendre la session d’un Parlement paralysé et paralysant pendant cinq semaines, ce qui est inhabituel mais légal. Tant les forces pro-UE dans le pays que les médias européens dominants crient au coup de force, comme si le refus parlementaire de mettre en œuvre la volonté populaire depuis plus de trois ans n’était pas le véritable scandale…

Début septembre se forme donc un « front anti-Brexit » hétéroclite à Westminster, dont l’objectif officiel est d’empêcher une sortie sans accord (« no deal »), en réalité de faire capoter le Brexit. Fait sans précédent : une majorité de députés a voté pour se substituer au chef du gouvernement et forcer ce dernier à mendier un nouveau délai auprès de Bruxelles, une demande censée être examinée par le Conseil européen le 17 octobre.

Cerise sur le gâteau : les Travaillistes, qui ne cessaient de réclamer depuis deux ans des législatives anticipées comme seul moyen de résoudre la crise, ont finalement… bloqué cette voie qui nécessitait un vote de deux tiers des députés. Pour la plupart des observateurs, l’impasse paraît totale. D’autant qu’un nouveau report n’aboutirait à rien d’autre qu’à prolonger un feuilleton sans dessiner aucune issue.

Il reste désormais – parmi d’autres solutions – un moyen simple au chef du gouvernement : s’affranchir du vote du Parlement censé lui dicter sa conduite et ne pas quémander aux Vingt-sept le énième report voulu par les députés. Les dirigeants européens ne pourront alors accorder ce dernier, et le pays sera ipso facto hors de l’UE le 31 octobre au soir. Variante : Londres transmet formellement la demande parlementaire, mais indique que le gouvernement ne soutient pas cette dernière.

 

 

 

 

Certes, on entend déjà les cris d’orfraie des uns et des autres, qui dénonceront certainement un « coup d’Etat » dans ce que la grande presse – en France comme en Allemagne, notamment – décrit comme « le berceau de la démocratie parlementaire dans l’histoire mondiale ». Mais ce moyen est possible, car le seul verdict qui suivra sera celui des électeurs, puisqu’une motion de défiance sera, dans ce cas, certainement adoptée. Et, dans les semaines qui suivront, les citoyens ne devraient pas manquer de récompenser celui qui aura – après 40 mois de tergiversations – enfin réussi à trancher le nœud gordien.

 

Il faut « qu’on en finisse » clament non seulement les partisans de la sortie, mais également une part de ceux qui avaient voté contre cette dernière

 

Pour le locataire de Downing Street, employer ce moyen est à la fois nécessaire et faisable. Et d’abord pour une raison largement sous-estimée par nombre d’analystes européens : l’immense ras-le-bol des électeurs face à un feuilleton grotesque, traumatisant et interminable. Il faut « qu’on en finisse » clament non seulement les partisans de la sortie, mais également une part de ceux qui avaient voté contre cette dernière, mais qui souhaitent que le résultat de 2016 soit respecté plutôt que de voir se prolonger la paralysie et les divisions qui s’immiscent jusque dans l’intimité des familles.

Un dernier élément doit également être pris en compte : à supposer que le premier ministre accepte de demander le report comme l’exigent les députés, rien n’indique que les Vingt-sept l’acceptent, car ils doivent se prononcer à l’unanimité. Certes, jusqu’à présent, les dirigeants de l’UE avaient une priorité : montrer que sortir de la secte UE conduisait au chaos (afin de dissuader d’autres peuples de suivre cette voie).

Or ledit chaos s’étend désormais au-delà de la Manche. À Paris, notamment, il se dit que la succession des reports finit par provoquer des incertitudes économiques menaçantes, sans apporter quelque issue que ce soit. C’était déjà ce qu’avait fait valoir Emmanuel Macron lors du sommet européen du 10 avril dernier, avant de se rallier à contrecœur à l’échéance d’octobre promue notamment par Angela Merkel.

Quoiqu’il en soit, l’essentiel est ce fait politique majeur : la volonté populaire de sortir a été exprimée en juin 2016 (et rien n’indique qu’elle se soit inversée) ; or l’époque est révolue où l’on pouvait s’asseoir sur cette dernière comme du temps des référendums français, néerlandais, mais aussi irlandais ou danois.

C’est cette réalité qu’oublient ceux qui ont les yeux rivés sur le prochain rebondissement du feuilleton, voire finissent par se convaincre que les manœuvres pourraient finalement berner le peuple britannique. Boris Johnson a assis sa crédibilité politique sur sa capacité à imposer le choix de celui-ci.

Il a désormais un moyen simple de toucher au but.

Source : https://francais.rt.com/opinions/65809-brexit-maintenant-il-reste-un-moyen-simple-de-tenir-l-echeance

 

 

 

 

 

« L’art de la guerre »

Hong Kong, le Traité de Nankin revient

 

Manlio Dinucci – il manifesto – 17.9.2019

via Réseau Voltaire

Traduction : Marie-Ange Patrizio

 

Manifestement, des jeunes Hongkongais ont adopté la culture britannique —après la rétrocession à la Chine de leur province spéciale—. Ils ignorent l’histoire de leur pays et ce qu’ils doivent à la Chine populaire. Pour leurs arrières arrières grands-parents, Londres n’avait apporté que la misère et la désolation, provoquant l’effondrement de l’Empire du Milieu.

 

 

Les « Guerres de l’opium » représentent le paradigme du colonialisme britannique : Londres ne chercha pas à dominer politiquement la population chinoise, mais exclusivement à l’exploiter économiquement. Pour imposer la consommation de drogues, Sa Très Gracieuse Majesté, la reine Victoria, livra deux guerres qui firent plusieurs millions de morts.

 

 

Des centaines de jeunes Chinois, devant le Consulat britannique à Hong Kong, chantent le God Save the Queen et crient « Grande-Bretagne sauve Hong Kong », appel recueilli à Londres par 130 parlementaires qui demandent qu’on donne la citoyenneté britannique aux résidents de l’ex-colonie. Ainsi fait-on apparaître la Grande-Bretagne à l’opinion publique mondiale, en particulier aux jeunes, comme garante de légalité et des droits humains. Pour le faire on efface l’Histoire.

Il est donc nécessaire, avant toute autre considération, de connaître les épisodes historiques qui, dans la première moitié du 19ème siècle, amènent le territoire chinois de Hong Kong sous domination britannique.

Pour pénétrer en Chine, gouvernée alors par la dynastie Qing, la Grande-Bretagne recourt à l’écoulement de l’opium, qu’elle transporte par mer de l’Inde où elle en détient le monopole. Le marché de la drogue se répand rapidement dans le pays, provoquant de graves dégâts économiques, physiques, moraux et sociaux qui suscitent la réaction des autorités chinoises. Mais quand celles-ci confisquent à Canton l’opium emmagasiné et le brûlent, les troupes britanniques occupent avec la première Guerre de l’Opium cette ville et d’autres cités côtières, contraignant la Chine à signer en 1842 le Traité de Nankin.

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Édition de mardi 17 septembre 2019 de il manifesto 

Source : https://www.voltairenet.org/article207657.html

 

 

 

 

 

 

Histoire contemporaine en cours…

 

Féminicides, fait social ? Accidents du travail, faits divers ?

 

Rosa LLORENS – LGS – 17.9.2019

 

 

 

 

Après Greta, après le foot féminin, les médias ont ouvert un nouveau front, lancé une nouvelle campagne : le féminicide. Impossible d’y échapper, le féminicide est partout – du moins en paroles, car, dans les faits, voyons-nous, chaque matin, nos rues jonchées de cadavres féminins ? Est-ce vraiment le problème le plus massif et le plus angoissant pour tous les Français et les Françaises ? Les Françaises sont-elles, dans la République, une population à part, menacée par l’espèce des mâles rugissants ? Ne sont-elles pas aussi des travailleuses, et, à ce titre, sujettes à un fléau bien plus présent : les accidents du travail ?

Replacé dans son contexte, le « féminicide » apparaît comme une nouvelle application de la stratégie consistant à saturer journaux, radios, télés, romans (voir le dernier tome de Millenium, La Fille qui devait mourir) et on attend les films, d’un sujet promu cause du siècle, pour occulter des situations bien plus dramatiques, mais dérangeantes, comme la guerre au Yemen (combien de femmes et de fillettes tuées par l’Arabie Saoudite avec des armes françaises ?), ou en Syrie (combien de femmes violées ou assassinées par les terroristes islamistes, protégés par les Etats-Unis, Israël, la Turquie, la France… voir les fameuses paroles de Fabius : « Al Nosra fait du bon boulot ». Plutôt que d’informer, on préfère donc répéter : « Bachar bombarde son peuple », quand il s’efforce de libérer un tiers de son pays encore occupé). Mais, pour rester en France, pourquoi ne pas parler des accidents mortels au travail ?

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Source : https://www.legrandsoir.info/feminicides-fait-social-accidents-du-travail-faits-divers.html

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 18 septembre 2019

 

 

 

Annie (Lacroix_Riz) in Paxtonland

 

 

 

 

 

 

Annie (Lacroix-Riz) in Paxtonland

 

 

 

Il y a quelques jours, nous avons reçu, de Marie-Ange PATRIZIO, le communiqué suivant :

 

Bonsoir à tous, 

je vous fais suivre ce courrier de l’historienne Annie Lacroix-Riz, donnant une idée de l’état des « moeurs académiques » sources des révisionnismes médiatiques et scolaires à tous les niveaux.

Je vous recommande la vivifiante pièce jointe (PAXTON5. doc), courrier à l’historien Robert Paxton sans réponse de l’intéressé. 

Bonne lecture, 

M-A

 

Et voici le courrier qu’elle venait elle-même de recevoir d’Annie Lacroix-Riz :

 

Chers amis,

Je ne réponds jamais à un individu, d’une grande vulgarité d’expression, qui se targue depuis plus de deux ans (après qu’Aude Lancelin m’a reçue sur Le Média) d’avoir été mon collègue à l’université de Toulouse-Le Mirail, ce dont je n’ai pas conservé le souvenir, me fustige régulièrement et vient de déclencher une nouvelle salve à laquelle je ne comptais pas répondre plus qu’à l’ordinaire (il s’est plaint de mon mutisme ces jours-ci à ses destinataires, dont moi-même, me qualifiant joliment de « buveuse de sang » notoirement connue comme telle à Toulouse, si, si). Mais, ce qui n’est peut-être pas vrai d’ailleurs, il prétend que des étudiants de mon ancienne université se demandent si je profite des misères de la classe ouvrière ariégeoise, dans un courriel qu’il vient de consacrer à l’ancienne usine Riz-Lacroix vendue par ses propriétaires aux Américains. C’est évidemment un argument public que je ne puis négliger.

Je vous remercie de communiquer à vos listes un échange journalistique datant de près de 20 ans, époque où Robert Paxton avait, et depuis un moment, résolu de suivre « les historiens du consensus » dans leur croisade, entamée depuis le début de la décennie 1990, contre l’idée même d’une « collaboration économique » et ses tenants, ligne qu’avait annoncée sa participation à la campagne de Libération, historiens « reconnus » à l’appui, lancée à trois reprises entre 1997 et 1999 contre mes travaux. Des collègues de l’Institut historique du temps présent et/ou de l’Institut d’études politiques lui ayant raconté que la recherche sur le capital financier se bornait à un règlement de comptes avec ma famille grande-bourgeoise, Robert Paxton n’a pas jugé bon de vérifier, et l’a répété publiquement après avoir « descendu » en flammes le premier Industriels et banquiers français sous l’Occupation (1999) – en près d’une page dans le Times Literary Supplement, tout de même…

Le caractère public des échanges ci-joints, par Times Literary Supplement interposé, complète le chapitre 3 de L’histoire contemporaine toujours sous influence, Paris, Delga-Temps des cerises, 2012, qui évoquait la mise en valeur systématique des historiens congrus contre « le vilain petit canard » Lacroix-Riz, Robert Paxton à l’appui, p. 62-64 et notes 91 et 101. Je m’étais abstenue dans cette seconde édition (2012) autant que dans la première (2004) de révéler que Robert Paxton s’était livré à des attaques personnelles, en sus erronées. Mais la résurrection de ces sornettes m’oblige à préciser davantage jusqu’à quel niveau se porte la « cabale » des « historiens du consensus » contre toute problématique gênante pour la bonne réputation de nos élites dirigeantes.

Les non-anglophones ‑‑ et les autres aussi ‑‑ percevront mieux, en lisant ma réaction personnelle, le 30 mai 2000, à l’assaut de Paxton, les enjeux de pratiques dont la cruauté fait penser, assassinats en moins, à celles que décrit Shlomo Sand dans son excellent roman policier La mort du Khazar rouge, impitoyable sur les milieux académiques israéliens, si semblables aux nôtres. Inutile de dire à quel point j’ai déploré que Robert Paxton, avec lequel j’avais entretenu d’excellentes relations intellectuelles depuis la fin des années 1980, se soit laissé entraîner à pareille bassesse. Il n’a jamais répondu au courrier personnel du 30 mai 2000, transmis par la voie électronique, pas plus qu’il n’avait répondu au courrier qui exprimait ma stupéfaction de sa participation à l’attaque de Libération, en mai 1997, livrée dans des conditions au moins aussi malhonnêtes que celui de 2000. Ces deux courriers sont ci-joints.

Que ceux qui imaginent que je règle mes comptes avec des ascendants appartenant au grand capital sachent que la question ne se pose pas : je n’ai rien à voir avec les Riz-Lacroix, mais ai pour grands-parents des « métèques » non privilégiés. Mais, à supposer que je sois d’ascendance grande bourgeoise, qu’y aurait-il à me reprocher en tant qu’historienne? Le travail d’un historien s’évalue à l’aune de son respect de la méthodologie, de sa fréquentations assidue des sources originales et de son honnêteté intellectuelle. Quant aux choix de classe, on entend moins de critiques contre les plébéiens qui se consacrent à la défense et illustration du capital financier et s’assurent ainsi carrière et honneurs…

Notons que le deuxième Industriels et banquiers français sous l’Occupation, de 2013, nouvel ouvrage appuyé sur des années de recherches supplémentaires, a été beaucoup plus sévère et précis sur les pratiques de cette catégorie sociale et l’ancienneté de sa collaboration avec le capital financier allemand. Une réponse à Robert Paxton irait aujourd’hui beaucoup plus loin qu’en 2000.

Bien amicalement,

Annie

On observera cependant que, depuis plus de vingt ans (et même bien davantage), les mœurs académiques ne se sont pas améliorées, mais plutôt dégradées…

 

 

 

 

Pour savoir de quoi on parle :

 Article de Robert Paxton paru dans le Times Literary Supplement du 19 mai 2000 – pdf

 

 

 

 

 

Pour complément d’info, voir ici l’article de Libération, de 1997, dont il est question ci-dessus :

https://www.liberation.fr/france-archive/1997/03/18/un-probleme-de-sources-robert-paxton-ne-partage-pas-la-these-d-annie-lacroix-riz_199608

 

 

 

 

Et voici les deux courriers envoyés à Robert Paxton, auxquels le docte professeur n’a pas jugé utile de répondre

 

I.

 

Le Pecq, le 21 mars 1997


Annie LACROIX-RIZ

Professeur d’Histoire contemporaine
6, impasse des Pêcheries
78230 LE PECQ
Tél. : 01 39 73 96 03
Fax : 01 39 73 98 08

M. le Professeur Robert PAXTON

Department of History
Fayerweather Hall, room 605
NEW YORK

Monsieur et cher collègue,

C’est avec une extrême surprise que j’ai lu dans Libération du 18 mars 1997 (copie ci-jointe) votre interview qui souligne la fragilité de l’hypothèse relative au Zyklon B dans mon long article, « Les élites françaises et la collaboration économique : la Banque, l’Industrie, Vichy et le Reich », censuré en juillet 1995 (censure que vous connaissiez, puisque je vous en ai informé à Paris à l’automne 1995, à la fin d’une conférence que vous avez faite en compagnie notammment d’Henri Rousso au centre Beaubourg). Votre propos paraît dater de plusieurs mois – de la période où l’affaire de la censure de cette étude a été rendu publique; et il est publié alors même que de nouvelles recherches approfondies, menées dans la perspective d’un ouvrage sur la collaboration économique, m’ont conduite à livrer au public la documentation « analytique » qui, sur le Zyklon (mais aucunement sur les autres dossiers traités) vous semblait faire défaut à mon étude. J’ai en effet sur ce point précis complété ma documentation sur la base des archives allemandes (série AJ 40, fonds économiques) et françaises (F1 a).

Vous savez, puisque l’article inédit vous est curieusement parvenu alors que je ne vous l’ai pas envoyé et qu’il paraît en France cette semaine seulement, que « l’hypothèse » relative au Zyklon n’en occupait qu’une partie minuscule, et qu’elle figurait bien comme hypothèse. C’est devant l’écho international suscité par cette dernière que j’ai décidé de faire connaître les éléments nouveaux que je découvre sans attendre la publication de mon livre, prévue pour l’automne 1998. Le 11 mars 1997, L’Humanité a donc, sous la signature de Gilles Smadja, résumé ou cité plusieurs documents allemands et un français établissant avec précision un certain nombre de données nouvelles. Outre la photocopie de cet article du quotidien, je vous livre les textes dans une annexe ci-jointe, contenant à la fois tous ceux que j’ai envoyés à M. Smadja et un nouveau document allemand, découvert ces jours-ci, relatif à de nouveaux investissements de la Schering, pilleur des biens juifs de l’ancienne société filiale d’Ugine mariée à Degussa-Degesch au début de 1941. Il n’avait pas été jugé nécessaire de donner aux lecteurs d’un journal les précisions relatives aux cotes, mais il va de soi que je les mentionne dans le texte que je vous adresse. Il est donc incompréhensible que vous me réprimandiez sur le dossier Zyklon alors que je commence à donner satisfaction votre logique demande.J’en déduis que ce que Mme Lévy-Willard présente comme une prise de position « à chaud » résume des propos que vous lui avez tenus il y a un certain temps. Par exemple lorsqu’elle vous aurait remis ce texte que je lui avais confié, comme je l’ai précisé à Laurent Joffrin, directeur de la rédaction de Libération, , à sa demande et à titre personnel, le 10 octobre 1996.

Pour le reste, et tout en respectant votre légitime droit à la critique, je souhaite ajouter quelques mot aux arguments dont j’ai usé dans le courrier à M. Joffrin. Je ne prétends naturellement pas être la seule à travailler sur la collaboration économique en France. Cependant, le chercheur vigilant que vous êtes ne devrait guère être choqué par le fond des objections que je présente dans l’article contre la méthodologie de M. Rousso et d’un certain nombre de collègues dans le n° spécial de la revue histoire, économie et société consacré en 1992 aux entreprises françaises pendant la Seconde Guerre mondiale. Vous rendez un hommage appuyé à quelques historiens qui n’ont pas souscrit à l’obligation de consultation de fonds allemands et d’entreprises: serait-elle édictée pour moi? Parmi les noms que vous citez, figurent des spécialistes de la période – mais pas spécifiquement de la collaboration entre détenteurs des moyens de production; je ne manque d’ailleurs pas de les citer dans un travail qui date, je le rappelle, du début de 1994.

Je crains, pour les autres, que vous ne fassiez allusion à leur contribution à un ouvrage au titre ambitieux – La vie des entreprises sous l’occupation (Paris, Belin, 2è trimestre 1994) – mais au contenu modeste, comme l’annoncent ses responsables – A. Beltran, R. Frank et H. Rousso – dans un « avant-propos »: « Dès l’origine, il s’agissait moins d’écrire une histoire économique de la période, que d’analyser en détail les conditions dans lesquelles des entreprises françaises, prises dans divers secteurs et diverses régions, avaient traversé la guerre, l’occupation et la libération. De ce fait, on trouvera malheureusement peu de renseignements sur les grandes entreprises mais beaucoup en revanche sur la vie économique locale, y compris sur le destin de très petites entités économiques. L’enquête, en effet, a été tributaire des sources immédiatement disponibles », lesquelles, comme le lecteur peut ensuite en juger, sont fort limitées (op. cit., p. 4).

Vous avez vous-même et pendant si longtemps été si contesté en France pour l’étroitesse prétendue du choix de vos archives – sources allemandes pour La France de Vichy, préfectorales pour Vichy et les juifs – que je m’étonne de votre sévérité pour l’étroitesse du mien. Je présume en outre que vous allez traiter avec la même sévérité l’incontestable paresse de l’historiographie française, surtout quand on la compare à l’activité des chercheurs suisses ou de Gillingham pour le cas belge.D’autant que, je vous le rappelle, j’ai rédigé là un article, pas une thèse d’Etat. Concernant votre jugement politique, je prétends sur la stratégie des classes dirigeantes m’inspirer de votre analyse d’il y dix ans sur le cas français des années trente et la priorité donnée décisivement en 1936 à «l’ennemi intérieur [sur…] l’ennemi extérieur» («France, the Church, the Republic and the Fascist temptation, 1922-1945», WOLFF R. et J.HÖNSCH, éd., Catholics, the State and the European Right, 1919-1945, New York, Columbia University Press, 1987, p. 77-79 (67-91).

Je suis profondément touchée par ce que considère comme votre désaveu public de mon travail, et comme une contribution à une tentative de marginalisation mise en oeuvre depuis des années par tout ce qui gravite autour de l’IHTP, organisme qui a toujours repoussé la collaboration que je lui proposais, et qui prétend en France à un exclusivisme sur la Deuxième Guerre mondiale que je conteste. Je suis aussi fort inquiète de ce qui a constitué une manoeuvre de manipulation autour de votre nom prestigieux.

Dans l’attente de votre réponse et d’une explication franche, je vous prie d’agréer, Monsieur et cher collègue, l’expression de mes pensées les meilleures.

Annie LACROIX-RIZ

 

 

II.

 

 

Le Pecq, le 30 mai 2000

 

Annie LACROIX-RIZ
Professeur d’Histoire contemporaine
6, impasse des Pêcheries
78230 LE PECQ
Tél. : 01 39 73 96 03
Fax : 01 39 73 98 08
e-mail : annie.lacroix-riz @wanadoo.fr

M. le Professeur Robert PAXTON

Department of History
Fayerweather Hall, Room 605
NEW YORK

Monsieur et cher collègue,

Je dois d’abord vous remercier de m’accorder l’honneur d’une page dans le Times Literary Supplement, alors même qu’aucun de mes travaux antérieurs sur la collaboration ne figure dans la bibliographie, quasi exhaustive, que vous avez en 1997 ajoutée à votre grande œuvre, La Vis-à-vis de Vichy. Votre alacrité du 19 mai contraste avec votre quasi silence lors de l’appel téléphonique de mars 1997 (le 21 ?) et le silence total qui a accueilli le courrier que je vous ai adressé en même temps (ci-joint copie). Je ne puis vous obliger à m’apprécier, et c’est beaucoup que de consacrer un tel volume, dans une publication si prestigieuse, au travail d’une besogneuse excitée.

Je relève pour mémoire la liste des historiens de qualité qui auraient, par opposition à moi, fait beaucoup avancer la question traitée, ce qui nous ramène au problème que je soulevais dans le courrier du 21 mars 1997. En lisant l’Argus de la Presse, vous disposerez de la liste, pas si ridicule, des critiques parues en Vis-à-vis (je la tiens à votre disposition). Elle n’inclut certes pas Libération, qui a préféré à une critique les douceurs de Peschansky, le 23 décembre 1999 (correspondent-elles à votre conception du débat historique ?) ; pas plus, il est vrai, que Le Monde qui, recensant en général tout ouvrage traitant de l’aryanisation, n’a pas jugé le mien digne de son intérêt. Pour tout vous dire, M. Rioux, qui y avait naguère, sans doute avec d’autres, bloqué la recension du Vatican, a rejoué le même air. Il n’eût tenu qu’à vous de lever ce verrouillage que vous semblez imputer à ma seule médiocrité.

Bientôt sans doute relèverez-vous publiquement les carences de la documentation de mes collègues, puisque vous évoquez les archives que je n’ai pas consultées, sans parler des coupures « sélectives » que j’aurais pratiquées dans celles que j’ai vues. Vous savez aussi bien que moi ce que vaut un tel argument. La référence à Higham, fort longue, est particulièrement scandaleuse : cet auteur a peut-être commis des ouvrages indignes, que je ne connais pas, mais celui que j’ai évoqué ne l’est pas, et quoique non classique par son manque de notes de référence, il est largement étayé par des citations de sources (télégrammes du Trésor, du Département d’État, etc.) : il concorde avec des archives originales que je cite, avec des documents de renseignement que vous brocardez curieusement, avec les sources des biographies de John Foster Dulles (dont celle de Pruessen), les témoignages documentés de Russell Nixon ou Bernard Bernstein devant la Commission Kilgore (J. S. Martin, qui les a utilisés, et les archives françaises concordent parfaitement, et la récente synthèse de Carolyn Eisenberg s’y réfère), etc. Je vous renvoie aux sources citées par le chapitre 9, qui méritaient autre chose que cette vilenie.

Vous vous gaussez de mes propos sur « la fête de l’économie de guerre allemande » en ne répondant toujours pas à l’argument, antagonique avec votre hypothèse d’octobre 1996-mars 1997, que cet enrichissement fut acquis, excusez-moi de me citer, « en livrant non seulement de stricts produits de guerre comme l’a cru R. Paxton, mais tout ce que fabriquait encore l’industrie de consommation, du champagne au pot de chambre, de la dentelle à la peau de lapin, des parfums à la confection ». Vous ne disposez, parmi les études que vous prêtez à mes collègues « moins sévères », d’aucun élément sérieux établissant les pertes du « grand capital » pendant la guerre. On aimerait, sur le Zyklon B, que vous arrêtiez avec la même vigueur que vous me réservez l’opération, ignominieuse, de certains historiens ou associés de l’IHTP (notamment M. Hervé Joly, dont les arguments de mars 1997, faibles et erronés, nourrissent les attaques menées contre moi depuis lors). Sur les bombardements, je ne vois pas à quelle source a posteriori vous vous référez : ma documentation, gigantesque, date des années 1941-44. L’observation populaire, en Vis-à-vis et en Vis-à-vis – quelle horreur, en effet, comparée au témoignage post bellum des élites dont maint historien français fait actuellement tant de cas – a parfaitement concordé avec le renseignement, gaulliste ou non, sur la mise à l’écart fréquente des usines, intactes alors que les zones populaires habitées étaient dévastées (j’ai consulté toutes les sources que je cite, et elles sont considérables). Sur les patrons « résistants », mes sources sont à la fois françaises et allemandes, ce qui ne borne pas le cas aux « seuls patrons dont les Allemands avaient entendu parler ». Une carence, d’ailleurs, que vous n’avez pas signalée : mon oubli, dans la bibliographie, des si riches fonds F 37 Barnaud largement cités dans l’ouvrage.

Votre mutisme sur les cartels, les cessions de titres, phénomène généralisé, engagement forcé des titres juifs inclus, et sur les engagements de long terme du « grand capital » (association de capitaux en tête), et, plus largement votre discrétion sur le rôle des banques ouvrent sur deux hypothèses : soit vous n’avez pas lu les chapitres concernés (5 à 8) ; soit ils vous ont semblé incompatibles avec le tableau de la loufoque « pasionaria de la collaboration économique ». J’aimerais, dites-vous, les « complots ». Vous-même avez naguère cru que les classes dirigeantes avaient une stratégie ; je continue à le croire, et la question de la synarchie n’est pas fermée : je vais même m’efforcer de la rouvrir si les archives, qui vous ont tant manqué pour rédiger votre Dorgères, s’ouvrent enfin. Votre hypothèse sur ma « famille » grande bourgeoise est erronée : je ne suis pas une Riz-Lacroix, mais une demoiselle Riz, femme d’un M. Lacroix, et mon grand-père maternel était un petit ébéniste de Belleville immigré de Pologne en 1919 (le paternel, aussi modeste et venu plus tôt de Lituanie, était mort avant la guerre). Votre ironie sur la classe ouvrière et le parti communiste devrait céder devant une consultation systématique des archives sociales, économiques, politiques et policières.

Concernant votre vibrant éloge de Hayes à la cheville duquel je ne parviendrais pas, je note : 1° que le rôle de l’historien ne consiste pas à « se mettre à la place » des patrons de l’IG Farben, trop souvent sur la base de leurs « affidavit » du procès de Nuremberg ; 2° que le talentueux Hayes a été pris en flagrant délit, notamment par Roth, de complaisance pour les mêmes (en particulier sur l’origine du choix d’Auschwitz, qui n’a pas consisté à « suivre le drapeau » comme il le dit, mais à le précéder). Pour résumer, votre critique ressemble à un règlement de comptes, sans justification d’ailleurs entre nous deux. Le grand Paxton de la Vis-à-vis de Vichy ne s’est grandi ni en octobre 1996, en acceptant, sans m’en aviser, de Mme Lévy-Villard un texte inédit dont je lui avais un an auparavant conté les aléas, ni en mars 1997 en consentant une interview datant en fait d’octobre 1996, ni en mai 2000 en rédigeant ce papier pétri du mépris et de l’arrogance d’un historien reconnu pour une petite historienne isolée et bêtement rouge. Vos relations régulières avec la coalition IHTP-Sciences Politiques (dont certains professeurs se vantent de week-ends passés « chez Bob à New York », selon le témoignage d’un étudiant d’un de vos hôtes) vous incitent désormais à soutenir résolument le camp hégémonique dans le débat français (dans la mesure où il y en aurait un). Les années vous ont rendu moins sévère, ou peut-être préférez-vous aux politiques (je vous renvoie à votre condamnation sans appel de Vichy) les grands patrons, pour qui le profit ne serait qu’une motivation secondaire (quid de ceux installés au cœur économique de Vichy ?). Je préfère me rappeler le grand Paxton, si isolé naguère dans une Vis-à-vis qui aime tant le consensus ; et me réjouis, malgré ses rigueurs, de demeurer dans l’honorable camp de l’anticonformisme : il y a même à mes yeux quelque chose de profondément réjouissant dans la morgue du WASP vis-à-vis de la petite-fille d’immigrée érigée en dinosaure qui s’obstine à croire à l’existence de la lutte des classes.

Je vous prie d’agréer, Monsieur et cher collègue, l’expression de mes pensées les meilleures.

Annie LACROIX-RIZ

 

 

 

Enfin, voici le mail qu’a fait circuler le personnage qui dit avoir été le collègue de Mme Lacroix-Riz à l’université de Toulouse…

 

—–Message d’origine—–
De : Christian Durand <xian.durand@icloud.com>
Envoyé : dimanche 1 septembre 2019 16:22
À :….
Objet : Demandez le programme … – …

Plusieurs étudiants toulousains me demandent si Annie a des liens avec le papier Riz Lacroix dont l’usine de Mazéres a été vendue aux Yankees puis fermée juste après, laissant plusieurs centaines de prolos sur le carreau ?

Merci Impérial Tobacco.

L’usine est devenue un lieu culturel assez tristounet…

 

Il y a recherche et recherche…

 

 

 

 

Puisque la polémique semble avoir refait surface à propos de la parution de son dernier livre – on dirait que chacun de ses ouvrages est une épine de plus dans le pied de ces « gens de biens » – la moindre des choses est qu’il vous soit présenté. Le voici :

 

 

 

 

Nous laisserons, à son propos, la parole à l’excellente revue En attendant Nadeau (que nos lecteurs auront ainsi l’occasion de découvrir), puisqu’elle vient justement d’en faire une recension d’une grande clarté :

 

 

Le mythe de l’épuration

(Claude Grimal – En attendant Nadeau – 10.9.2019)

https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/09/10/mythe-epuration-lacroix-riz/

 

 

 

 

Enfin… pour Le patriote Résistant, Annie Lacroix-Riz a accordé un entretien à Hélène Amblard

(entretien qui répond de façon circonstanciée aux questions angoissantes que se posent M.Christian Durand et ses « étudiants toulousains »)

 

L’invitée du mois : Annie Lacroix-Riz

 

Entre ce qui se dit

et la réalité…

 

Docteur ès lettres, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris VII-Diderot, ses publications, notamment sur la période 1939-1945 lui ont valu nombre de critiques. Il n’empêche, elle persévère, continue d’éplucher des archives révélatrices, pour un autre regard sur l’histoire du monde contemporain. Rencontre.

 

 

D’où vous vient cette opiniâtreté ?

Je suis née fin 1947, d’une mère dont les parents étaient Juifs polonais. Son père fut pris sur la ligne de démarcation en août 1942 et envoyé au camp de Pithiviers, puis déporté à Auschwitz. Un communiste de Goussainville lui avait fourni de faux papiers, et il avait caché les vrais dans ses chaussures. Les Allemands les avaient trouvés ! Mes grands- parents maternels habitaient rue Piat (Paris XXe). Tout leur immeuble avait été prévenu par les flics de la rafle de juillet 1942. La famille est tout de suite montée au deuxième étage, dont l’occupant était connu pour ne pas être juif ; personne n’a sonné chez lui. Ma grand-mère et ses filles sont parties dans le Gers, où ma mère, secrétaire, a tricoté pour gagner sa vie. Mon grand-père, resté à Paris, est parti les rejoindre en août… Ma grand-mère Anna, était arrivée de Pologne en 1920 très « rouge » ; elle emmenait son aînée Suzanne, ma mère, à la maison des syndicats de la CGTU, la Grange aux Belles, voir des films sur la mort de Lénine. Elle l’avait surnommée Nacht Feugele, « Oiseau de nuit » en yiddish… Mon grand-père, artisan ébéniste qui faisait des meubles « au tampon », est mort à Auschwitz dans les marches de la mort. Il avait « tenu » de 1942 à 1945 ! Ma mère n’en a su les circonstances qu’au début des années 1970, de la bouche du frère de mon grand-père en Israël, où il était parti après avoir survécu. Lui, était resté en Pologne avant-guerre : ils s’étaient retrouvés au camp !

Lire la suite…

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/entre-ce-qui-se-dit-et-la-realite/

 

 

 

 

Bibliographie d’A. L-R (10 derniers ouvrages parus) :

 

  • Industrialisation et sociétés (1880-1970). L’Allemagne, Paris, Ellipses, 1997, 128 p.
  • Industriels et banquiers français sous l’Occupation : la collaboration économique avec le Reich et Vichy, Paris, Armand Colin, coll. « Références » Histoire, 1999, 661 p. puis 2007.
  • L’Histoire contemporaine sous influence, Paris, Le Temps des cerises, 2004, 145 p., puis, 2e édition (1er, 120 p.), 2010.
  • Le choix de la défaite : les élites françaises dans les années 1930, Paris, Armand Colin, 2009, 2eéd. (1re éd. 2006), 679 p.
  • L’intégration européenne de la France : La tutelle de l’Allemagne et des États-Unis, Paris, Pantin, Le Temps des cerises, 2007, 108 p.
  • De Munich à Vichy : l’assassinat de la Troisième République, 1938-1940, Paris, Armand Colin, 2008, VIII-408 p.
  • L’Histoire contemporaine toujours sous influence, Pantin, Le Temps des cerises, 2012, 263 p.
  • Aux origines du carcan européen (1900–1960) : la France sous influence allemande et américaine, Pantin, Delga / Le Temps des cerises, 2014, 197 p.
  • Les élites françaises entre 1940 et 1944 : de la collaboration avec l’Allemagne à l’alliance américaine, Paris, Armand Colin, 2016, 496 p.
  • La non-épuration en France de 1943 aux années cinquante, Paris, Armand Colin, 2019, 672 p.

 

 

 

 

 

Petit addendum des G.O.

À l’intention surtout de ceux qui sont trop jeunes pour savoir à quel point tout ceci est important

 

Il serait difficile, même à une chatte, de retrouver ses petits dans les conflits entre chercheurs et mandarins. Mais ces conflits ne sont pas anodins. Par conséquent…

Un peu d’histoire :

Tout le monde connaît ou devrait connaître Annie Lacroix-Riz. Depuis quelque trente-six ans qu’elle publie le résultat de ses travaux et que les vidéos de ses conférences circulent sur le net, on peut estimer que – assurément sans le vouloir – elle a pris la suite d’Henri Guillemin, dont elle partage si peu, pourtant, la sensibilité philosophique que c’est à l’issue d’une représentation du Vicaire de Hochhuth que lui est venue sa vocation d’historienne. Pour abréger, Annie Lacroix-Riz est aussi communiste que Guillemin était catholique. Ce qu’ils ont en commun, c’est l’hostilité jamais démentie du « parti de l’égoïsme » (Buonarroti), découlant du choix qu’ils ont fait l’un et l’autre de la défense des humiliés et des offensés, en plus de ce qu’ils estiment être la vérité : « les faits, la façon dont les choses se sont réellement passées » (von Ranke). Qu’Annie Lacroix-Riz ait déjà, par deux fois, participé aux travaux de l’Association des Amis d’Henri Guillemin, prouve son absence de sectarisme.

Annie Lacroix-Riz est donc en permanente bisbille avec les clercs bien en cour auprès des puissants. Elle est allée jusqu’à écrire un livre exprès pour déplorer les mœurs académiques et la morale élastique des tenants de l’histoire officielle (celle des « vainqueurs » comme on sait). L’état des choses dans les Alma Mater de France est à peu près identique à ce qu’il est partout ailleurs en Europe, c’est un fléau du genre peste/choléra dont il serait urgent que notre continent se soigne. Annie Lacroix-Riz pour sa part s’y emploie, contre vents et marées.

On se tromperait pourtant si on pensait que « la trahison des clercs » (Benda) est un phénomène purement européen. Ce qui nous amène à Robert Paxton.

Robert PAXTON est un historien américain né en 1932 qui s’est rendu internationalement célèbre en 1982, avec un livre intitulé Vichy France : Old Guard and New Order, 1940-1944, publié en français, au Seuil, en 1983, sous le titre La France de Vichy 1940-1944. Nous avons ici le souvenir d’Henri Guillemin disant tout le bien qu’il pensait d’un livre venu de l’étranger qui rendait caduc et obsolète tout ce que l’histoire bien-pensante avait décrété vrai jusque-là. Nous venons de voir qu’Annie Lacroix-Riz elle-même ne lui ménageait pas son admiration.

On pourrait dès lors penser que les deux spécialistes d’une même époque de l’histoire de France aient toujours été et restent sur la même longueur d’ondes. Or, il n’en est rien et, ce qui est plus grave, le Pr. Paxton paraît de bien mauvaise foi en s’attaquant à sa consoeur d’aussi loin, dans les colonnes d’un journal qui n’a pas pour habitude de publier des critiques de livres parus dans une autre langue que l’anglais.

Que s’est-il donc passé ?

Il s’est passé, selon toute vraisemblance, que le Pr. Paxton, qui n’avait pourtant plus rien à prouver, a succombé aux sirènes de la corruption.

Corruption ? Comme vous y allez !

Eh, c’est qu’on ne corrompt pas les gens qu’avec de l’argent. La reconnaissance sociale, par exemple, est un agent très efficace. Bref, entre une obscure historienne française et les fripouilles heureuses au pouvoir chez lui et ailleurs, le docte savant a choisi les fripouilles. La connivence avec Libé ne laisse pas grand doute là-dessus. Ce sont des choses qui arrivent. Souvent. Sic transit…

Reste qu’Annie Lacroix-Riz a eu raison de rendre enfin public le différend qui l’oppose à un homme qui a eu jadis son heure de gloire et de rigueur.

 

 

 

 

Glanes en hommage au Pr. Lacroix-Riz

 

 

 

 

 

La réussite soviétique

George CallaghanTheDuran – 16.8.2019

 

 

 

 

La plupart des gouvernements ont refusé de reconnaître la légitimité du gouvernement soviétique. En dépit de ces circonstances peu prometteuses, l’URSS a réussi à mettre à son actif quelques accomplissements remarquables.

Je suis un anti-communiste convaincu mais, en personne de bonne foi, je ne puis m’empêcher de m’émerveiller devant les exploits de l’URSS. Considérez les problèmes insurmontables auxquels était confrontée la Russie en 1917. La Première Guerre Mondiale était toujours en cours ; le pays vacillait au bord de la guerre civile ; 70% de la population était illettrée ; le réseau des transports ne fonctionnait pas ; il y avait grave pénurie alimentaire dans les villes et l’armée était en pleine mutinerie. Lorsque la Guerre Civile russe a éclaté, plusieurs pays étrangers y ont pris directement part en soutenant les Blancs contre les Rouges.

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URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/la-reussite-sovietique/

Source : https://theduran.com/the-soviet-achievement/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

 

 

 

Petit commentaire des G.O.

 

« L’URSS a aussi présenté des aspects très négatifs »… Georges Callaghan est, comme il le dit, une personne de bonne foi. Et c’est de bonne foi qu’il répète que :

« Les cruelles répressions de Staline y ont causé des souffrances incommensurables. L’économie planifiée par l’État n’a pas été efficace. Une rigidité idéologique excessive a été cause que Staline n’a pas voulu reconnaître que ses politiques mal inspirées provoquaient des famines. »

parce que c’est ce qui a servi de « vérité historique » accessible en Occident. On peut avoir des opinions, sinon des informations, différentes des siennes, quand on sait ce qu’est, aujourd’hui encore, jusqu’en France – surtout en France ! – la réputation sanguinaire de Robespierre, que n’ont jamais réussi à entamer les preuves irréfutables et la phrase pourtant si claire de Lamartine (« Ils l’ont noyé dans le sang qu’ils avaient tiré pour le perdre »). Or, rien ne permet d’affirmer qu’il ne peut pas en avoir été de même pour Staline. Peut-être découvrira-t-on un jour que Staline a été pire que la réputation qu’on lui a faite… quand des historiens dignes de ce nom en auront apporté, encore une fois, les preuves. À l’heure actuelle, on ne sait RIEN d’assuré sur Staline. Pas même en Russie, du moins officiellement. Mais on le juge néanmoins avec la bonne conscience et l’absence d’états d’âme de l’ignorance absolue. Nous attendrons, pour notre part, l’avancée des travaux des historiens sérieux qui s’y sont attelés, tels que, par exemple, Andreï Fursov en Russie et Grover Furr aux États-Unis.

Et sur les famines « voulues et organisées » par Staline, nous croirons plus volontiers Mme Lacroix-Riz que l’insubmersible Ouy-Dire.

La campagne internationale sur « La famine en Ukraine », de 1933 à nos jours, par Annie Lacroix-Riz from Les Films de l’An 2 on Vimeo.

 

« …l’architecture, la musique, le ballet, la littérature et le cinéma ont tous connu un remarquable épanouissement »

George Callaghan ne dit rien de la peinture. Pourtant, une exposition d’art soviétique vue à Liège il y a quelques années, nous a convaincus de l’incroyable richesse et diversité des arts plastiques en URSS, avant, pendant et après la guerre, et nous attendons avec impatience, le moment où quelqu’un, à Paris par exemple ou à Bruxelles, osera en organiser une vraie rétrospective.

Pourquoi ce long, cet obstiné et si complet black out ?

L’article qui suit y répond en partie, quoi qu’il ne soit pas le premier du genre. Il y a déjà pas mal d’années qu’ont circulé, notamment en Allemagne, de saignantes révélations sur le sujet. Rien n’interdit aux curieux de les rechercher et d’en constituer un dossier révélateur. En attendant :

 

L’Amérique et l’art abstrait : quand l’art devient une arme politique

 

Entelekheia – 2.9.2019

 

 

 

 

Un article de 1995 qui, outre qu’il reste d’actualité, est particulièrement éclairant sur les tendances actuelles de l’art en Occident. Quelles sont les racines des œuvres contemporaines omniprésentes dans nos espaces publics, malgré un rejet à peu près général du public ? Des documents déclassifiés dans les années 90 donnent la réponse : la Guerre froide.

Note : Dans cet article, le terme art moderne (« modern art ») s’applique exclusivement à ses productions américaines, ou adoubées par les USA, d’après la Deuxième Guerre mondiale.

 

Par Frances Stonor Saunders

Paru sur The Independent sous le titre Modern art was CIA ‘weapon’

 

Comment l’agence d’espionnage a utilisé à leur insu des artistes comme Jackson Pollock et Willem de Kooning dans sa Guerre froide culturelle.

Pendant des décennies, dans les milieux artistiques, c’était soit une rumeur, soit une plaisanterie mais aujourd’hui, c’est un fait confirmé. La Central Intelligence Agency a utilisé l’art moderne américain – y compris les œuvres d’artistes tels que Jackson Pollock, Robert Motherwell, Willem de Kooning et Mark Rothko – comme arme pendant la Guerre froide. À la manière d’un prince de la Renaissance – à cette différence près qu’elle agissait en secret – pendant plus de 20 ans, la CIA a encouragé et promu la peinture expressionniste abstraite américaine dans le monde entier.

Le lien est improbable. C’était une période, dans les années 1950 et 1960, où la grande majorité des Américains n’aimaient pas ou méprisaient même l’art moderne – le président Truman a résumé l’opinion populaire en ces termes : « Si c’est de l’art, alors je suis un Hottentot. » Quant aux artistes eux-mêmes, nombre d’entre eux étaient d’anciens communistes à peine acceptables dans l’Amérique de l’ère maccarthyste, et certainement pas le genre de personnes normalement susceptibles de recevoir le soutien du gouvernement américain.

Pourquoi la CIA les a-t-elle soutenus ?

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Source : http://www.entelekheia.fr/2019/09/02/lamerique-et-lart-abstrait-quand-lart-devient-une-arme-politique/

 

 

 

 

«We want Georges Ibrahim Abdallah in jail !»

 

Et tout le monde a obtempéré, et obtempère depuis 35 ans, dont, au premier rang : François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Emmanuel Macron…

 

 

Souscription pour le tournage d’un film sur le plus vieux prisonnier politique en Europe

 

Le Grand Soir – 10.9.2019

 

Grâce à une souscription lancée ici, un livre sur les Gilets Jaunes (« La rue était noire de jaune ») va être bientôt en librairie. Le Grand Soir a été pressenti pour aider de la même manière au tournage d’un film sur GEORGES IBRAHIM ABDALLAH.

Le réalisateur est Pierre Carles.

 

 

 

Le réalisateur

Journaliste qui a travaillé pour plusieurs chaînes de télévision, Pierre Carles s’est fait connaître en dénonçant par l’image en 1992 la fausse interview de Fidel Castro par Patrick Poivre d’Arvor.

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URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/we-want-georges-ibrahim-abdallah-in-jail/

Source : https://www.legrandsoir.info/souscription-pour-le-tournage-d-un-film-sur-le-plus-vieux-prisonnier-politique-en-europe.html

 

 

 

 

 

Cela va sans dire, et mieux encore en le disant :

 

Deux acharnements judiciaires en France, « pays [qui fut] des droits de l’homme »

 

Communiqué du Comité de soutien au commandant « Carlos » Ilich Ramirez, président Dieudonné M’bala M’bala

 

 

 

 

Deux  communistes;  deux condamnations à perpétuité pour des actes terroristes dans le cadre du combat anticolonialiste et antisioniste; deux hommes debout qui ont déjà purgé en France 33 ans et 25 ans de prison respectivement (G. I. Abdallah, né en 1951, condamné en 1986, est libérable depuis 1999; « Carlos », né en 1949, était libérable en 2014; condamné à nouveau pour une affaire pourtant déjà jugée, en 2018, il pourrait finir de purger sa peine dans son pays, le Venezuela: mais les autorités françaises veulent absolument les garder encore sous les verrous).

Nous exigeons la libération pour Abdallah, le rapatriement au Venezuela pour « Carlos ». Il s’agit de deux combattants anticolonialistes et antisionistes, d’expérience et de bon conseil. Au moment où M. Netanyahou prétend bafouer encore plus le droit international et les droits des Palestiniens en annexant la Cisjordanie, nous insistons : ce serait un honneur pour la France que notre gouvernement prenne ses distances avec les néocolonialistes israéliens et américains. Georges Ibrahim Abdallah et « Carlos » sont des résistants qui ont donné leur vie et leur liberté pour la libération de la Palestine, et qui continuent le combat, en dénonçant constamment l’ingérence israélienne mortifère dans notre pays ainsi que les crimes commis en Palestine occupée par l’entité sioniste.

25 ans de prison pour « Carlos », 33 ans pour Georges Ibrahim Abdallah, des peines largement purgées en France, ça suffit !

 

Liberté pour Georges Ibrahim Abdallah

Rapatriement pour Ilich Ramirez Sanchez « Carlos »

 

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/deux-acharnements-judiciaires-en-france/

Source : Ginette Hess Skandrani.

 

 

 

 

 

 

Que signifie la décision de Poutine d’affecter autrement Glazyev ?

 Aleksandr Khaldey – The Saker.is – 24.8.2019

 

 

Comme on vient de l’apprendre, le conseiller du Président sur les questions économiques, l’académicien Sergueï Glazyev, quitte son poste et assumera désormais la fonction de ministre pour l’Intégration et la Macroéconomie auprès de la Commission Économique Eurasienne. L’approbation de la candidature de Glazyev par tous les chefs d’État de l’UEEA est prévue pour le 1er octobre.

 

 

 

 

Un changement de cet ordre dans le format des relations de Vladimir Poutine avec Sergueï Glazyev ressemble, vu de l’extérieur, à une prise de distance du Président, dans le cadre de la crise économique, donc politique, en cours. Cependant, croire cela serait une erreur.

En dépit du fait que, si on en croit certains canaux de Telegram, des plaintes ont été récemment adressées à l’administration présidentielle au sujet de ce que faisait Glazyev, son transfert à un poste de responsabilité d’un cran inférieur à celui qu’il occupait en qualité de conseiller, ne signifie nullement un effondrement de sa carrière politique.

Le fait est que la nouvelle affectation de Glazyev, d’après un certain nombre de sources, résulte de pressions exercées par Mikhaïl Babich, et ce détail change complètement les choses. Dans ce cas, la nomination de Glazyev ressemble à une reconcentration des forces par-dessus la tête du système des libéraux russes, en vue d’une tâche à accomplir dans le champ d’action de l’Union Économique Eurasiatique.

 

 

 

 

À l’heure actuelle, pour Poutine, il est inutile d’avoir Glazyev à ses côtés, et même pour Glazyev, le statut formel de conseiller de Poutine a perdu de son opportunité politique, parce que le discours économique est tout entier accaparé par les libéraux. Poutine n’a nul besoin de Glazyev en ce moment pour servir de contrepoids symbolique aux libéraux.

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URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/que-signifie-la-decision-de-poutine-daffecter-autrement-glazyev/

 

Source : https://thesaker.is/what-does-putins-staffing-decision-vis-a-vis-glazyev-mean/

Source d’origine : https://regnum.ru/news/economy/2694061.html

 

Traduit du russe par Ollie Richardson et Angelina Siard pour The Saker.is

Traduit de l’anglais par c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

 

 

 

 

C’est long mais roboratif et tout chaud :

 

Petites et grandes manœuvres

Observatus Geopoliticus – Chroniques du Grand jeu – 14.9.2019

 

 

 

 

Temps incertains et passionnants, faits de continuités et de recompositions, d’alliances inamovibles ou d’étonnants retournements de veste…

Le limogeage de John Bolton continue de faire couler de l’encre. Peut-être trop d’ailleurs car, malgré l’erratisme du Donald, il n’est pas du tout sûr que Washington change de ligne du jour au lendemain. Ces précautions d’usage formulées, le toujours excellent Bhadrakumar s’essaie au petit jeu du qui gagne/qui perd. A première vue, le débarquement du néo-con moustachu est une bonne nouvelle pour l’Iran et pour la Chine, une mauvaise pour Israël. Quant à la Russie, c’est business as usual.

Curieusement, et contrairement à la grande majorité du Deep State US, Bolton n’a en effet jamais présenté Moscou comme l’ennemi absolu à abattre. Ceci ne devrait nous étonner qu’à moitié, tant il est vrai que l’Etat profond, constitué de courants variés, n’est pas un tout homogène. Si sa stratégie fondamentale – diviser l’Eurasie – est forgée dans le bronze, les moyens pour y arriver font l’objet de débats et de divisions parfois importantes.

A ceux (establishment de la CIA, hauts pontes Démocrates) qui considèrent l’ours comme la Némésis suprême s’oppose la branche « kissingérienne », souhaitant au contraire jouer la Russie contre la Chine. Cette ritournelle est dans l’air depuis quelques années, autour de revues influentes (The National Interest), depuis que la folie des grandeurs impériale de la fin des années 90 puis les gaffes bushesques et obamesques ont fortement rapproché Moscou et Pékin.

Cette stratégie consistant à diviser les deux poids lourds continentaux est un grand classique de la thalassocratie anglo-saxonne. En 1900, âge d’or de l’Angleterre victorienne, Joseph Chamberlain (père de Neville, signataire des fameux accords de Munich en 1938), résumait parfaitement l’objectif fondamental de l’empire maritime : « Il est de notre intérêt que l’Allemagne s’oppose aux Russes. Notre principale crainte est de les voir s’allier. Nous devrions faire tout notre possible pour accentuer la cassure entre l’Allemagne et la Russie, ainsi qu’entre la Russie et le Japon« . Londres tentait tour à tour, selon ses gouvernements, de s’allier avec l’Allemagne contre la Russie ou avec la Russie contre l’Allemagne, l’essentiel étant que ces deux-là demeurent dans des camps opposés.

Après la Seconde Guerre Mondiale, les Etats-Unis reprennent le flambeau laissé par un Royaume-Uni déclinant, l’Eurasie remplace l’Europe et le Grand jeu passe à l’échelle-monde. Les fondamentaux, eux, ne changent guère. Dans les années 70, Kissinger (déjà) est l’artisan de la visite de Nixon en Chine populaire pour profiter de la rupture sino-soviétique et soutenir Mao contre l’URSS. Si le vénérable vieillard a aujourd’hui changé son fusil d’épaule et préfère jouer la carte russe, le scénario reste le même : séparer les deux géants eurasiatiques.

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Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/09/petites-et-grandes-manoeuvres.html

 

 

 

 

De Paxtonland en Geenland… Le premier de ces deux billets est à la bourre. Nos excuses à Anatole Atlas

 

 

Sire de Geenland

 

Anatole Atlas – spherisme.be – 19.8.2019

 

«  Toute poésie se meut dans un cadre, pour ainsi dire, apocalyptique. »

Cette citation du poète communiste grec Yannis Rítsos, je l’avais mise en exergue de Tango tabou de l’Ombu, paru l’année même (2002) où Richard Miller, ministre de la Culture, affichait son accord pour inviter en Belgique mon frère de loin Patrick Chamoiseau…

Le thème de l’Apocalypse hante explicitement mon œuvre romanesque depuis Pleine lune sur l’existence du jeune bougre (1990) – et Yannis Rítsos fut l’inspirateur d’une figure aédique la traversant de part en part…

(Rítsos dont Aragon suffoquait, au printemps 1981, à me décrire le sort dans un ancien camp nazi réaménagé par les Colonels du monde libre.)

 

 

Yannis Ritsos et Louis Aragon

 

 

Un roi boiteux se cramponne à son chambellan borgne : ils ne croient pas former le couple de l’aveugle et du paralytique. Ne jouissent-ils pas d’omnipotence, omnivoyance et omniscience bibliques, sous les formes de Kapitotal et de la tour Panoptic  ? Ce qui devait décider le même Richard à me solliciter pour collaborer à une revue littéraire usurpant le nom d’Ulenspiegel, dont le thème du premier numéro serait Israël…

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URL de  cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/6524-2/

 

 

 

 

 

Nauséabondieuseries

 

Anatole Atlas – spherisme.be – 7.9.2019

 

Tel graphomane entame-t-il sa carrière en déféquant des abominations contre les Juifs ? Repéré par BHL, celui qui le décrivait en 1990 comme un « youpin dont le crâne n’a, hélas, pas été rasé par les amis d’Adolf » est bientôt recruté par l’insulté, pour mettre ses immondices aux gages du judaïsme et de l’État d’Israël. On lui reproche d’appartenir aux milices de l’extrême-droite la plus moisie ? Quelle importance ! L’État-nation du peuple élu n’exhale-t-il pas de comparables pestilences ?…

Ainsi se comprend la magnanime absolution prodiguée par BHL à son protégé dans un article du Point (guetté comme un oracle par tous les clans rivaux au sein de la tour Panoptic) : Ce que je sais de Yann Moix.

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URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/6541-2/

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 15 septembre 2019

Merci à Secours rouge pour l’étoile en cage

 

 

Pendant ce temps…

 

 

 

 

 

Le « Christophe de Margerie », premier-né des 17 transporteurs de LNG de la Sovcomflots, dans le port de Sabetta

 

 

 

Pendant ce temps…

 

 

Les Grosses Orchades ne comptent probablement pas beaucoup d’étudiants de Sciences Po parmi leurs lecteurs, et c’est bien dommage (pour eux). Car si ces jeunes gens lisaient la mise à jour qui suit des Chroniques du Grand jeu, ils apprendraient infiniment plus de choses utiles et vraies qu’en six mois du lavage de cerveau que leur dispense l’Éducation Nationale (dont la restauration s’impose et qui adviendra, espérons-le, un jour ou l’autre).

En attendant cette issue bénie, on leur conseillerait de suivre pas à pas Observatus Geopoliticus dans sa déambulation énergétique si rigoureusement informée et de, surtout, cliquer sans faute sur chacun des liens qui sont bien plus que les traditionnelles « notes de bas de page » de rigueur dans tout essai universitaire qui se respecte.

L’exercice leur prendrait sans doute une bonne semaine de lecture assidue ou même plus. Et alors ?

 

 

 

 

Pendant ce temps, le Grand jeu énergétique…

 

Observatus Geopoliticus – Chroniques du Grand jeu – 7.9.2019

 

 

 

 

Alors que la situation se réchauffe en plusieurs points du globe, le bras de fer énergétique entre l’empire et ses adversaires irréconciliables n’est pas en reste. Au vu des dernières nouvelles fort intéressantes, un état des lieux s’impose mais, auparavant, un rappel fondamental n’est peut-être pas inutile pour les nouveaux lecteurs du blog :

 

 

Pipelineistan ou la guerre des tubes

 

En plus d’être le pivot du monde, le point névralgique du globe, l’Eurasie est également terre de richesses, d’immenses richesses. Les soieries, le jade, les épices, les tapis persans ou le caviar ont été remplacés par les hydrocarbures, pétrole et gaz, principalement en Russie et autour de la Caspienne

Aussi important sinon plus que les ressources elles-mêmes, c’est leur acheminement par les gazoducs et oléoducs et le moyen d’influence qui en découle qui cristallise les tensions et les grandes manœuvres, ce que d’aucuns nomment la géopolitique des tubes. Complétant la pensée de Mackinder, un nouvel axiome est apparu : « Qui contrôle les sources et les routes d’approvisionnements énergétiques mondiales contrôle le monde. » C’est particulièrement vrai pour les Etats-Unis dont les stratèges sont conscients de l’inévitable déclin américain : le monde est devenu trop vaste, trop riche, trop multipolaire pour que les Etats-Unis puissent le contrôler comme ils l’ont fait au XXème siècle. Du Projet pour un nouveau siècle américain des néo-conservateurs au Grand échiquier de Brzezinski, une même question prévaut en filigrane : comment enrayer ce déclin, comment le retarder afin de conserver aux Etats-Unis une certaine primauté dans la marche du monde ? La réponse, qui n’est certes pas ouvertement explicitée, passe par le contrôle de l’approvisionnement énergétique de leurs concurrents. « Contrôle les ressources de ton rival et tu contrôles ton rival », Sun Tzu n’aurait pas dit autre chose. Et c’est toute la politique étrangère américaine, et subséquemment russe et chinoise, de ces vingt-cinq dernières années qui nous apparaît sous un jour nouveau.

Les pipelines jouent ainsi un rôle crucial, leur tracé étant la matérialisation sur le terrain des objectifs stratégiques de leur promoteur. Les tubes russes sont autant de flèches visant à percer le Rimland afin de gagner les marchés de consommation européen ou asiatique. Ceux promus par les Américains courent le long de ce même Rimland et tentent d’isoler la Russie tout en contrôlant l’approvisionnement énergétique de leurs « alliés », européens notamment, pour garder un levier de pression sur eux.

La bataille pour les sources et les routes énergétiques combinée à la domination du Heartland et du Rimland, sont les éléments constitutifs de ce nouveau Grand jeu qui définira les rapports de force mondiaux pour les siècles à venir.

 

Ceci posé, que nous offrent ces derniers jours ? Un florilège de nouvelles importantes…

Les habituels contempteurs de la « perfidie moscovite » en sont une nouvelle fois pour leurs frais. On ne compte plus, ces dernières années, les articles de la presstituée occidentale ou israoudienne annonçant que, cette fois c’est sûr, Poutine est sur le point de lâcher ses alliés : au choix, Assad, l’Iran ou encore le Venezuela. En échange de xxxxx, le Kremlin va abandonner Maduro… Manque de bol pour nos petits propagandistes en herbe, la réalité ne colle jamais à leurs fantasmes infantiles.

Washington sanctionne les exportations de pétrole de Caracas ? Qu’à cela ne tienne : Rosneft est devenu le principal acquéreur d’or noir du Venezuela (40% en juillet, 66% en août) et fait office d’intermédiaire entre sa compagnie nationale (la PDVSA) et ses acheteurs internationaux, notamment indiens et chinois. Le géant russe abandonne de plus en plus le dollar, le monde continue d’acheter du pétrole vénézuélien, le gouvernement légal de Caracas continue de recevoir des dividendes ô combien précieux, les sanctions impériales sont contournées et Bolton en mord sa moustache de rage…

Il ne doit pas non plus être fou de joie d’apprendre que les Russes vont construire, en coopération avec les Sud-Coréens de Samsung, une flotte de 17 méthaniers brise-glace pour transporter le GNL arctique de la péninsule de Yamal. Un nom qui n’est pas inconnu du fidèle lecteur :

 

L’eldorado gazier actuel s’appelle Yamal, en Sibérie arctique :

 

 

 

Total par exemple y mène un projet GNL pharaonique et financé par les banques russes et chinoises pour cause de sanctions occidentales – titre de l’épisode : Les euronouilles ou comment se tirer une balle dans le pied. Le tour de table est intéressant : outre la major française, on retrouve Novatek (second producteur russe derrière Gazprom), le géant chinois CNPC et le Silk Road Fund (Fonds de la Route de la Soie).

On le voit, le plan est bien ficelé et englobera l’Eurasie grâce au transport par méthaniers brise-glace, dont le premier (intelligemment appelé par les Russes Christophe de Margerie en hommage au PDG de Total tué en 2014) vient d’être livré.

 

 

 

 

Tout cela fait dire à Vladimirovitch que la Russie deviendra bientôt le premier producteur mondial de gaz naturel liquéfié. Mais le GNL ne constitue qu’une partie du trésor d’or bleu du Yamal : plus de 26 000 Mds de m3 de réserves de gaz et une production qui pourra atteindre 360 Mds de m3. Brzezinski en a des sueurs dans le dos…

 

Le fait que Samsung participe à la construction de cette nouvelle flotte n’est pas anecdotique. Coréens et Japonais sont très intéressés par le gaz naturel liquéfié du Yamal, région de plus en plus stratégique pour Moscou qui y prévoit d’ailleurs des investissements colossaux et installe ses S-400. Les compagnies chinoises ne sont pas en reste, même si Pékin recevra également l’or bleu russe par pipeline.

A ce propos, le Sila Sibirii, chantier pharaonique bien connu de nos lecteurs, est quasiment terminé et Gazprom commence à y faire ses premiers essais. La coopération entre les deux géants eurasiatiques dans la région touche également l’industrie pétrochimique, à grands coups de milliards. Et l’on apprend que le forum de Vladivostok dont nous avons parlé dans le dernier billet a déjà accouché d’une bombe : un autre gazoduc reliant les deux géants eurasiatiques et passant par la Mongolie est peut-être dans les tuyaux. Au même moment, et ce n’est sans doute pas un hasard, une délégation de Gazprom était à Pékin pour discuter entre autres de la « route Ouest », c’est-à-dire le tracé d’un second tube…

La grande kermesse énergétique du continent-monde, qui donne tant de vertiges aux stratèges de Washington, ne serait pas complète sans les Indiens. Ca tombe bien, Modi (invité d’honneur à Vladivostok) et Poutine en ont longuement discuté et des pré-accords ont déjà été signés. Une sorte de « Route de la Soie maritime » russo-indienne s’additionnant aux voies chinoises pour arrimer encore un peu plus Heartland et Rimland.

A l’Ouest, du nouveau. Si, cette année, les exportations d’or bleu russe à destination de l’Europe vont échouer à quelques longueurs du record absolu de l’année dernière, Gapzrom, qui engrange d’ailleurs de jolis bénéfices, n’a pas à se plaindre. Malgré les atermoiements dus à la valse danoise, le Nord Stream II est aux trois-quarts construit et le consortium insiste sur le fait qu’il sera terminé dans les délais (en fait, avec un peu de retard par rapport aux plans initiaux). Il se pourrait même que les gogoleries du Donald à propos du Groenland poussent Copenhague à se ranger finalement du côté russe.

Zelinsky peut bien pousser l’habituelle chansonnette sur le « danger » du Nord Stream II pour conserver à Kiev quelques royalties sur le passage du gaz russe, le président ukrainien en est réduit à quémander quelques gouttes de GNL américain bien plus cher et transitant par la Pologne.

Bon prince, l’ours pourrait tendre la main à son turbulent voisin et lui lâcher un peu de lest lors des négociations gazières tripartites UE-Russie-Ukraine prévues plus tard dans le mois. L’échange inédit de prisonniers entre Kiev et Moscou, qui doit bien faire grincer quelques dents du côté de Washington et du baby Deep State ukrainien, est clairement à mettre au crédit de Zelinsky. Celui-ci a largement dévié de la ligne fanatiquement russophobe de son prédécesseur, ayant même dû lutter contre son propre Ministère des Affaires étrangères pour pouvoir passer son premier appel téléphonique à Poutine il y a quelques semaines !

Fin juillet, nous nous posions une question fondamentale à la fin de notre billet sur l’arraisonnement d’un bateau russe sur le Danube :

 

En Ukraine, pièce centrale du grand échiquier de Brzezinski et de tout stratège américain digne de ce nom, le mois d’avril fut un petit séisme. L’élection de Zelensky et la gifle monumentale reçue par Tapiocachenko ont quelque peu rebattu la donne et marqué la fin d’une époque. Nous l’expliquions alors :

 

Russophone, proposant un référendum conditionnant l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN ou l’UE (entrée qui n’est de toute façon qu’hypothétique), ne promettant rien sur la Crimée ou le Donbass, Zelensky semble plus disposé à reprendre langue avec Moscou.

Cependant, il ne faut pas exagérer la portée de l’élection du comédien. D’abord parce que, comme chacun sait, il officiait sur les plateaux-télé de Kolomoiski. On se rappelle que cet oligarque s’était certes retourné contre Chocochenko dès 2015, mais que cela ne l’empêchait pas de financer certains bataillons néo-nazis férocement russophobes. Bref, un personnage bien peu recommandable dont l’ombre plane au-dessus du néo-président, même si l’on ne connaît pas tout à fait le niveau réel de leurs relations…

Ensuite parce que le nouveau venu n’a pas de plateforme politique. Il vient de créer, le mois dernier, un parti attrape-tout portant le même nom que la série télévisée dans laquelle il joue. Pas sûr que cela suffise pour gagner la Rada en octobre. Or, le baby Deep State ukrainien mis en place par Washington après le Maïdan y tient les rênes du pouvoir et s’est d’ailleurs précipité, juste après l’élection, pour passer une loi renforçant l’usage de l’ukrainien. Même le Figaro, inhabituellement objectif, voit la grossière manœuvre :

Le Parlement ukrainien a adopté ce jeudi une loi renforçant l’usage de la langue ukrainienne, au risque de crisper des populations russophones du pays au moment où le président élu Volodymyr Zelensky dit vouloir leur tendre la main. Le but, évident : savonner la planche du nouveau président et torpiller toute possibilité de rapprochement.

 

Bingo ! Nous ne pouvions pas mieux pressentir l’avenir, le schéma des événements s’étant presque déroulé comme prévu.

Zelensky lui-même n’est sans doute pas un mauvais bougre et l’a montré d’emblée, le 8 mai, en honorant les vétérans soviétiques de la Seconde Guerre Mondiale. Son prédécesseur, Poroclown, aurait préféré voire fondre ses palais en chocolat plutôt que de serrer la main d’un vieillard décoré du ruban de Saint-Georges…

Au fil des semaines, un certain dégel des relations a vu le jour (…) Le fait que Zelensky ait passé sa vie d’acteur sur les plateaux de la télé de Kolomoiski ne semble pas non plus avoir joué un grand rôle, finalement. Comme beaucoup, l’oligarque est d’ailleurs revenu de ses mirages maïdanites, rompant dès 2015 avec Porochenko. Fin mai, dans un discours remarqué, il se lâchait en diatribes contre le FMI et les Occidentaux : « C’est votre jeu, votre géopolitique. Vous n’en avez rien à faire de l’Ukraine. Vous voulez atteindre la Russie et l’Ukraine n’est qu’un prétexte. »

Aussi, c’est avec une fébrilité de plus en plus grande que le système impérial a assisté au lent rapprochement entre Moscou et Kiev, la conversation téléphonique du 11 juillet entre les deux présidents ayant même fait couler quelques gouttes de sueur du côté du Deep State US ou de son avorton ukrainien. Il faut dire que Zelensky a fait montre d’une certaine indépendance d’esprit (…) Sans surprise, certains think thanks de l’empire tentent, déjà (!), de discréditer Zelensky, le montrant sous un jour pusillanime. Des cris d’orfraie assurent le bon public que cette conversation est une victoire de Poutine qui ouvre la voie au plan de Moscou : un Donbass rattaché formellement à l’Ukraine mais avec une grande autonomie, empêchant l’intégration de l’Ukraine dans la communauté euro-atlantique (…)

Quoi qu’en disent les habituelles officines, dont la paranoïa atteint des niveaux étonnants, ce n’est certes pas un simple appel téléphonique qui règlera le conflit. Mais il symbolise, il est vrai, une (très) relative normalisation des relations interrompues depuis le putsch de 2014. Il matérialise également le désir de paix, très majoritaire (69%) dans la population ukrainienne qui en a assez des excès guerriers de la junte post-Maïdan. On imagine les signaux d’alarme clignoter frénétiquement sur l’écran de contrôle impérial…

La vieille garde maïdanite, qui a tout de même récemment réussi à empêcher une prometteuse émission intitulée « Nous devons nous parler », organisée par des chaînes ukrainienne et russe, est d’autant plus sur les nerfs que les élections législatives, initialement prévues pour octobre, viennent d’avoir lieu. Nous le disions, la marge de manœuvre de Zelensky restait forcément réduite jusqu’à ce vote crucial. L’éclatante victoire de son parti lui donne désormais les mains libres ; du fait d’un mode de scrutin particulier, celui-ci obtient même la majorité absolue, une grande première dans l’histoire de la Rada.

 

 

 

 

Le fait qu’une liste pro-russe arrive en deuxième position met encore plus de sel sur la plaie du McCainistan qui croit deviner, sans rire, la main de Moscou. Quant aux chouchous de l’Occident, mis en place par lui au lendemain en 2014, ils sont humiliés, même s’ils arrivent quand même à passer la barre symbolique des 5%. Les années en 9 sont décidément maudites pour Washington : en 2009, Yanukovitch remporte les élections et met fin à la première « révolution de couleur » organisée par Bush & Co. En 2019, la victoire de Zelensky enterre le Maïdan, fomenté par qui vous savez.

En mai, le petit gang des ONG made in Soros/USAID/NED, inquiet des premiers pas du néo-président, l’avait déjà averti de manière surréaliste d’un certain nombre de lignes rouges à ne pas franchir. Entre autres joyeusetés : mener des négociations bilatérales avec la Russie sans la participation des « partenaires occidentaux, retarder ou saboter la marche à l’OTAN, initier un processus qui pourrait mener à la levée des sanctions contre Moscou…

On a vu que ce singulier avertissement, qui confine presque à une menace de renversement, n’a pas empêché Zelensky d’appeler Poutine. Avec sa victoire de dimanche, il est largement conforté dans son choix, au grand dam de la clique impériale qui doit trouver d’autres expédients. Est-ce tout à fait un hasard si, juste avant la mise en place du nouveau gouvernement, la junte de Kiev a arraisonné un bateau russe sur le Danube ?

Cet acte de piraterie ne trompe personne, surtout pas à Moscou : il s’agit d’une ultime provocation de la vieille garde sur le départ visant à savonner la planche de la nouvelle direction ukrainienne et tenter de torpiller tout rapprochement avec la Russie. Un grand classique, quoique désespérément routinier : Obama avait fait la même chose avant d’être remplacé par Trump, de même que la Rada avec sa loi linguistique provocatrice juste après l’élection de Zelensky… Le Deep State, démocratiquement balayé, mine d’avance le chemin de l’équipe qui lui succède. Après moi, le déluge. Si on repassera pour l’originalité de la manœuvre, qu’en sera-t-il de son efficacité ?

 

Si l’on en croit l’échange de prisonniers et l’optimisme de Zelensky de parvenir à un accord de paix, la manœuvre a échoué. Au Kremlin, maintenant, d’éviter de mettre le pas-si-comique-que-ça président ukrainien en difficulté et de laisser un peu de gaz russe transiter par l’Ukraine en guise d’ouverture. D’autant que le Turk Stream entre, lui, dans sa phase terminale et que la Serbie a déjà construit une partie des branches du tube qui irriguera les Balkans.

Les concurrents sont, comme nous l’avons expliqué maintes fois, illusoires et ce n’est certainement pas la chimère du gaz israélien qui risque de déranger l’ours. Que n’avait-on entendu sur le bassin oriental de la Méditerranée ? Découverte historique, Réserves extraordinaires, Changer la donne géopolitique… Ces absurdités sensationnalistes, typiques de la basse-cour médiatique inculte mais également reprises, avec effroi, par une certaine presse alternative qui a tendance à voir partout la main d’Israël, ne méritaient pourtant pas autant d’attention. Cela aussi, nous l’expliquions il y a bien longtemps :

 

Ca gaze pour Moscou. Et ce n’est pas une « trouvaille » de dernière minute qui empêchera le tsar des hydrocarbures de dormir. Une délégation européenne a en effet rendu une petite visite à Israël pour discuter la construction d’un éventuel pipeline Israël-Chypre-Grèce susceptible de fournir du gaz à partir de Léviathan (…)

Les réserves ont été revues à la baisse (500 Mds de m3 au lieu de 620 Mds), ce qui explique peut-être le soudain désintérêt de Gazprom, et ces quantités sont de toute façon bien faibles pour alimenter aussi bien la consommation domestique israélienne et l’exportation vers l’Europe. Pour donner un ordre de grandeur, les réserves totales de Léviathan sont cinquante-deux fois moins importantes que celles de Yamal et équivalent à ce que transporte le Nord Stream pendant dix petites années.

Dans ces conditions, construire un gazoduc sous-marin long de 1 300 km passant au-dessus d’une faille géologique pour transporter une douzaine de malheureux Mds de m3 paraît pour le moins alambiqué.

 

Votre serviteur est maintenant rejoint dans son analyse par Foreign Policy, rien que ça. Dans un article remarqué, la revue se pose la question de savoir si, en réalité, un seul mètre cube sera exporté en Europe au vu des coûts énormes du projet et des réserves somme toute modestes. Que quelques malheureuses gouttes de gaz israélien atteignent finalement l’Europe ou pas ne changera de toute façon strictement rien à l’échiquier énergétique.

On ne peut pas en dire autant de l’Iran, géant des hydrocarbures harcelé par l’empire. Après avoir versé dans la piraterie du côté de Gibraltar, les petits génies de Washington n’ont pas peur de sombrer dans le ridicule en proposant de corrompre les capitaines des pétroliers iraniens afin d’amener leur bateau dans des ports où il pourra être saisi. Même Barbe-Noire n’avait pas pensé à ça…

Le degré d’exaspération impuissante des Américains, obligés de s’abaisser à ce genre de manigance pathétique, laisse rêveur et Téhéran a beau jeu de moquer ces méthodes de gangsters. Toujours est-il que les Iraniens ne se démontent pas, continuant à affirmer leur stature de patron du Golfe en saisissant un tanker transportant du pétrole de contrebande. Relâché de Gibraltar, l’Adryan Darya I a tranquillement débarqué ses millions de barils en Syrie, ce pour la plus grande rage de Bolton.

Mais c’est dans l’arc chiite lui-même que des choses fort intéressantes se passent. Les habitués de nos Chroniques connaissent la valeur stratégique du poste d’Al Bukamal/Al Qaïm, que nous expliquions notamment début mai :

 

Aujourd’hui, attardons-nous sur une petite info lourde de conséquence. Dans un billet intitulé Arc chiite an I, nous écrivions il y a vingt mois :

 

C’est dans ce contexte que l’on apprend, et c’est tout sauf un hasard, que le 4+1 a décidé de passer la vitesse supérieure le long de la frontière syro-irakienne, pierre angulaire de l’arc chiite potentiellement (re)constitué.

Du côté syrien, l’armée et le Hezbollah ont, avec le précieux soutien de l’aviation russe, relancé les opérations vers Al Bukamal / Al Qaïm, point nodal crucial de la recomposition moyen-orientale. Dans le même temps et en parallèle, de l’autre côté de la frontière, l’armée irakienne et les UMP chiites ont libéré la zone d’Akashat.

 

 

 

 

La coordination avec Damas semble évidente. A ce rythme et au vu de l’effondrement daéchique, l’alliance chiite ne devrait pas tarder à arriver en vue d’Al Bukamal / Al Qaïm. La prise de ce dernier bastion califal ne sera certes pas chose aisée, mais c’est la grande image qu’il faut prendre en compte : suppression définitive du corridor sunnite nord-sud et mise en place de l’arc chiite est-ouest. Au grand dam de qui vous savez.

 

Bingo ! Depuis qu’Al Bukamal est revenue, fin 2017, dans le giron loyaliste, les Iraniens y sont présents. Le noeud stratégique est en effet fondamental pour la marche de Téhéran vers le ponant :

 

L’arc chiite, en partie reconstitué après la victoire des syro-russo-iraniens en Syrie, (re)devient le cauchemar stratégique de Washington, Tel Aviv et Riyad. Les Iraniens s’établissent sur la Méditerranée tandis que la construction d’une autoroute Iran-Irak-Syrie a commencé (elle finira par relier Téhéran à Beyrouth) et qu’un projet de voies ferrées ressort du sable. Les futures routes de la Soie chinoises doivent passer par là…

 

 

 

 

Or, qu’apprend-on ? Les Iraniens ont entrepris des travaux pour ouvrir un nouveau passage près d’Al Bukamal (l’ancien étant totalement détruit par la guerre). Il n’en fallait pas plus pour que le système impérial entre en mode panique et imagine déjà les cargaisons d’armes à destination du Hezbollah ou de pétrole pour alléger les sanctions US.

Avec ténacité, Téhéran joue sa carte et avance ses pions pour rejoindre la Méditerranée, profitant de la reconstitution partielle de l’arc chiite. Un bémol toutefois, cette route doit serpenter entre les bases américaines en Irak, puis les zones occupées par l’empire en Syrie (zone « kurde » et Al Tanaf), sans compter les régions où la présence de Daech n’a pas été totalement éliminée :

 

 

 

 

On ne sait pas très bien ce que seraient censés faire les soldats US si un convoi iranien leur passait sous le nez, ni le cadre légal (vote du Congrès ?) d’une éventuelle intervention. Pour compliquer encore un peu la situation, se pose d’ailleurs toujours la question de la présence états-unienne en Irak. Ces bases sont en tout cas un moyen de pression visant à contrôler et à contrarier l’arc chiite renaissant.

Une chose est sûre : des sables du désert aux corridors du pouvoir à Bagdad, l’affrontement à fleurets mouchetés entre Téhéran et Washington n’est pas prêt de s’arrêter. Un petit jeu dans le Grand…

 

Nous y sommes. Après cinq ans, Bagdad et Damas vont rouvrir le poste-frontière dans les heures qui viennent. Plusieurs officines occidentales s’alarment, sans doute à juste titre pour le coup, de la construction d’une grande base iranienne en ce lieu stratégique entre tous de l’arc chiite.

Comme par magie, un projet de pipeline revient sur le devant de la scène, accompagnant les évolutions géostratégiques sur le terrain. Vous l’avez deviné, il s’agit de l’oléoduc Iran-Irak-Syrie, dont l’acceptation par Assad au détriment des tubes pétromonarchiques fut une des principales raisons du conflit syrien.

Enterré dans les cartons pour cause de guerre et de sunnistan daéchique, le projet est remis au goût du jour par Téhéran qui tente de convaincre les Irakiens de son bien-fondé. Une nouvelle fois, beaucoup sinon tout se jouera dans les couloirs du pouvoir à Bagdad, où Iraniens et Américains ont engagé depuis longtemps une sourde lutte d’influence et s’affrontent par factions interposées.

Pour compliquer encore un peu les choses, la fameuse province d’Anbar, dans l’Ouest irakien, possède des réserves non négligeables de pétrole et de gaz. Il y a un mois et demi, cette région revenait sous les feux de l’actualité :

 

Alors que les Iraniens ont mis en ligne la spectaculaire vidéo de l’arraisonnement du pétrolier britannique dans le Golfe persique, il se passe des choses intéressantes dans la province d’Anbar, fondamentale pour la reconstitution de l’arc chiite :

 

 

 

 

Un coup de théâtre a éclaté début juillet, le commandant militaire de la région, le général Falahi, étant pris la main dans le sac en train de fournir à la CIA des renseignements sur les bases des Unités de Mobilisation Populaire chiites pro-iraniennes de la zone. Ces informations servaient à orienter les raids aériens US qui, de temps en temps, frappent les milices de la région sans aucun rapport avec l’amusante « guerre contre Daech ». La trahison de Falahi a déclenché un tollé et est remontée jusqu’à Bagdad, où le ministre de la Défense a ordonné l’ouverture d’une enquête officielle.

Relation de cause à effet ? Les forces américaines se seraient (conditionnel de mise) retirées de la base de Rutba, en plein désert d’Anbar et à 175 km à l’Est de la fameuse Al Tanaf, bien connue des lecteurs.

 

 

 

 

Ce que nous écrivions en mai 2017, après le bombardement par l’USAF d’une colonne chiite qui se dirigeait vers Al Tanaf et avant que les loyalistes syriens n’aient rejoint la frontière, n’a pas perdu une ride :

 

Empêcher la jonction chiite à la frontière syro-irakienne a toujours été le grand but des principaux alliés de l’empire – Israël, Saoudie, Turquie, Jordanie même – et le Donald n’a jamais caché sa sympathie pour au moins l’un d’entre eux (le premier cité). Il n’aura également échappé à personne que cette attaque intervient deux jours après la rencontre Trump-Erdogan, même si celui-ci est plus préoccupé par le soutien US aux YPG kurdes.

Quoi qu’il en soit, la course pour le contrôle de la frontière syro-irakienne est le nouveau chapitre important du grand et interminable livre de la guerre syrienne et c’est évidemment dans ce contexte qu’il faut replacer ce bombardement. Et peut-être un autre d’ailleurs, si l’info est confirmée : des avions américains auraient attaqué des Unités de Mobilisation Populaire irakiennes chiites de l’autre côté de la frontière.

Le conditionnel reste de mise car, pour l’instant, un seul média irakien en parle ; de plus, le lieu évoqué (« près d’Al Boukhamal ») est difficilement possible, Daech contrôlant la zone. Toutefois, cela collerait parfaitement avec le tableau général : empêcher Bagdad et Damas de reconstituer l’arc terrestre chiite. Coïncidence, cela intervient au moment même où un envoyé irakien discute avec Assad de « coopération dans la lutte anti-terroriste », c’est-à-dire évidemment de la reprise du territoire de l’EI qui sépare encore les deux pays.

Si les Américains persistent à vouloir remplacer Daech par leurs hommes de paille et couper l’axe Damas-Bagdad, ils prennent le risque d’entrer en collision directe avec l’Iran, ce dont s’inquiète jusqu’à The Atlantic. C’est en effet la politique de Téhéran, non de Moscou, de reconstituer l’arc chiite et la poussée loyaliste vers la frontière est plus d’obédience perse que russe.

 

Dix jours plus tard, Moon of Alabama allait dans le même sens, ajoutant d’ailleurs que les Américains avaient confié à une compagnie privée de sécurité, héritière de la sinistre Blackwater, la mission de sécuriser l’autoroute Bagdad-Amman qui traverse la province d’Anbar et dont une branche court jusqu’à Al Tanaf. Le but, évident : couper l’arc chiite, problématique principale de la guerre syrienne.

Comme souvent, les plans disneylandiens des stratèges de Washington se sont fracassés sur la réalité. Les UMP chiites restent fortement présentes à Anbar, au grand dam de la CIA qui doit débaucher des généraux irakiens pour en savoir plus (voir plus haut), et Soleimani se permet régulièrement des visites impromptues et provocatrices. Selon un bon observateur, s’il est confirmé, le retrait US de Rutba pourrait, dans le contexte particulier de scandale suite à la haute trahison de Falahi, signifier le renoncement des Américains devant l’inexorable avancée iranienne.

 

Si peu d’informations nous parviennent des sables d’Anbar et s’il est quelque peu difficile de savoir où en sont exactement les forces américaines, les réserves en hydrocarbures de la province attirent un nouvel acteur dans la danse, sous forme de pied de nez à Washington. Le ministre du Pétrole irakien a en effet décidé de confier l’exploration et le développement d’un bloc pétrolier et gazier prometteur à… une société russe !

 

Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/09/pendant-ce-temps-le-grand-jeu-energetique.html 

 

 

 

 

 

L’Iran est à la mode. Ou du moins, au premier rang de toutes les préoccupations : Guerre ou pas guerre ? Etc. Ceci est en anglais, parce qu’on n’a pas quatre bras et seulement quelques neurones de reste. Pour les anglophones, donc, avec les excuses d’usage.

[Pour ceux qui lisent l’italien, c’est ici : http://sakeritalia.it/interviste/il-saker-intervista-il-professore-seyed-mohammad-marandi/.]

 

 

 

 

The Saker interviews Professor

Seyed Mohammad Marandi

 

The Saker – Saker.is – 21.8.2019

[this interview was made for the Unz Review]

 

 

 

 

Introduction : first, several friends recently suggested that that I should interview Professor Seyed Mohammad Marandi; then I read this most interesting text on Moon of Alabama and I decided to ask Professor Marandi to share his views of the current situation in Iran, the Persian Gulf the rest of the Middle-East who very kindly agreed to reply to my question in spite of his most hectic and busy schedule. I am most grateful to Prof. Marandi for his time and replies. Crucially, Prof. Marandi debunks the silly notion that Russia and Israel are allies or working together. He also debunks that other canard about Russia and Iran having some major differences over Syria. Prof. Marandi, who is currently in Iran, is superbly connected and informed, and I hope that with this interview some of the more outlandish rumors which were recently circulated will finally be seen for what they are: utter, total, nonsense. Enjoy the interview!

The Saker

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The Saker : It is often said that there is an “axis of resistance” which comprises Syrian, Hezbollah, Iran, Russia and China. Sometimes, Venezuela, Cuba or the DPRK are added to this list. Do you believe that there is such an “axis of resistance” and, if yes, how would you characterize the nature of this informal alliance? Do you think that this informal alliance can ever grow into a formal political or military alliance or a collective security treaty?

Professor Marandi : I definitely believe there is an Axis of Resistance that currently includes Iran, Syria, Iraq, Gaza Lebanon, parts of Afghanistan, and Yemen. I do not think that we can include the DPRK in any way or form. I believe that Russia could be considered to a certain degree as aligned or affiliated to this resistance, but that this is not something many would feel the need to acknowledge. At certain levels, there is a lot of overlap between Russian and Chinese policy and the policies of the countries and movements in this region that are affiliated to this Axis of Resistance. The same is true with countries such as Venezuela, Bolivia, and Cuba, which I do not consider to be similar to North Korea at all. Just as almost everywhere else, American policy in the Korean Peninsula is ugly, hegemonic and malevolence, but the nature of the DPRK government is fundamentally different from that of Venezuela or Cuba, whether the Americans or Europeans like to acknowledge that or not. Others can interpret the Axis of Resistance to include or exclude certain countries, but it is pretty clear that Iran and Russia have similar policy objectives when it comes to certain key issues. Nevertheless, Russia has a close relationship with the Israeli regime whereas Iran considers it to be an apartheid state, almost identical to that of apartheid South Africa. Or for example the Syrian government position regarding Israel is different from that of Iran’s. The official Syrian position is that the West Bank and Gaza Strip must be returned to the Palestinians, in accordance with UN Security Council resolutions, and that the occupied Golan Heights have to be handed back to the Syrian people, which are legitimate demands. But the Iranian position is different, Iran firmly believes that Israel is a colonial and apartheid regime and that it is morally unacceptable for it to exist in its present form. Therefore, at least officially, there are substantial differences. So people can interpret the Axis of Resistance in different ways. It is important to keep in mind that despite Syria, Iran, Turkey and Qatar are also moving closer together partially thanks to US, Saudi, and UAE hostility towards the Muslim Brotherhood. What is important is that there is a growing consensus about key issues in this region and what the major problems are, and I think that as time goes on this loose alliance of countries and movements is growing more influential and more powerful. I cannot say whether there will be a formal or open collective security treaty or military alliance created by any of these countries in the near or foreseeable future and I do not see such a necessity. However, I think this convergence of ideas is very important and I think that the formal and informal links that exist between these countries is in many ways more important and more significant than formal political or military alliances or security treaties.

Read more…

Source : https://thesaker.is/the-saker-interviews-professor-seyed-mohammad-marandi/

 

 

 

 

 

 

On s’en voudrait d’oublier Hong Kong :

 

Hong-Kong : un infiltré chez les « chemises noires » raconte 

 

Entelekheia – 4.9.2019

 

 

 

 

A la base des émeutes de Hong Kong, on trouve le même ressort qu’en Ukraine post-Maïdan : une haine ethnique fabriquée de toutes pièces, avec un violent rejet envers les Russes dans un cas, de la sinophobie dans l’autre, et dans un cas comme dans l’autre, savamment attisée par des intérêts étrangers. Récit d’un Hongkongais infiltré chez les émeutiers.

 

Par Thomas Hon Wing Polin
Posté sur Facebook sous le titre Undercover in Hong Kong : behind the blackshirt lines

 

Pourquoi tant de jeunes Hongkongais sont-ils si en colère ? Pourquoi détestent-ils tant la Chine, alors que Hong Kong, sous la souveraineté de Pékin, est visiblement plus libre et plus démocratique qu’elle ne l’a jamais été sous les Britanniques ? Qu’est-ce qui rend leurs émeutiers de première ligne si violents, tels des zombies ? Qu’est-ce qui les motive vraiment ?

Le récit suivant circule sur diverses plate-formes en ligne. Il s’agirait de quelqu’un qui s’est joint aux chemises noires pendant deux mois et qui les a observés de près. Les observations semblent correspondre à d’autres observations directes et indirectes :

« Après deux mois de contact sous couverture, j’ai pu sonder la pensée de certains des chemises noires. Il m’avait été difficile d’être admis dans leurs rangs et d’être accepté. Mais après avoir crié des slogans avec eux et critiqué le gouvernement, j’ai réussi le test et je suis devenu une chemise noire. Mais j’ai découvert des choses surprenantes après avoir commencé à comprendre la mentalité des émeutiers.

Lire la suite…

Source : http://www.entelekheia.fr/2019/09/04/hong-kong-un-infiltre-chez-les-chemises-noires-raconte/

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 9 septembre 2019

 

 

 

FEU !

 

 

 

 

 

 

 

Feu !

 

 

Quand les méthodes de colonisation de la minuscule Palestine sont appliquées à l’immense Brésil…

 

 

 

 

 

 

 

De sa prison, Lula déclare au monde entier qu’il est de retour dans la partie.

 

Pepe Escobar – The Saker.is – 29.8.2019

(En direct du Brésil, avec permission d’Asia Times)

 

 

Pendant ce temps, les feux font rage en Amazonie et le président brésilien Bolsonaro est devenu la cible de l’indignation universelle.

 

 

 

L’ex-Président Lula s’entretient avec des reporters, dans une cellule de la prison de Curitiba, au sud du Brésil. Photo : Editora Brazil 247

 

 

Le Brésil a toujours été un pays de superlatifs. Pourtant, rien ne vaut la configuration perverse actuelle : un homme d’État de stature mondiale croupit en prison alors qu’un bouffon voyou est au pouvoir, ses pitreries étant désormais considérées comme une menace pour la planète entière.

Au cours d’une grande interview de deux heures, en exclusivité mondiale, réalisée dans une cellule de la prison de la Police Fédérale de Curitiba, dans le sud du Brésil, l’ancien Président Luiz Inácio Lula da Silva a non seulement défendu devant l’opinion publique mondiale son innocence dans toute la saga de corruption du Lava Jato, innocence confirmée par le véritable pavé dans la mare des fuites de l’Intercept, mais il s’est également positionné en vue de reprendre sa place de dirigeant mondial. Plutôt tôt que tard – dépendant d’une prochaine décision de la Cour Suprême du Brésil, pour qui la justice n’est pas complètement aveugle.

La demande de permission d’interview a été introduite il y a cinq mois. Lula s’est entretenu avec les journalistes Mauro Lopes, Paulo Moreira Leite et moi-même, représentant dans les trois cas le site Brasil 247 et dans mon cas Asia TimesUn montage préliminaire, avec une seule caméra se concentrant sur Lula, a été publié jeudi dernier, jour de l’interview. Une version intégrale, sous-titrée en anglais, destinée à l’opinion publique mondiale, devrait être publiée d’ici la fin de la semaine.

 

 

 

Pepe Escobar, premier plan gauche avec keffieh, rencontre Lula en prison

 

 

Lula est une incarnation visible de la maxime de Nietzsche : tout ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort. En pleine forme (il fait du tapis roulant au moins deux heures par jour), vif, avec beaucoup de temps pour lire (sa lecture la plus récente était un essai sur Alexander von Humboldt), il a montré l’ampleur et la portée de sa parfaite maîtrise de multiples sujets – qu’on dirait sortie d’un récit réaliste fantastique de Garcia Marquez.

L’ancien Président vit dans une cellule de trois mètres sur trois, sans barreaux, avec la porte ouverte, mais toujours deux policiers fédéraux à l’extérieur, sans accès à Internet ou à la télévision par câble. L’un de ses assistants lui apporte tous les jours une clé USB Pen Drive, comble à ras bords de nouvelles politiques, et repart avec une brassée de messages et de lettres.

L’interview apparaît encore plus étonnante dans le contexte littéralement incendiaire de la politique brésilienne actuelle, qui flirte activement avec une forme hybride de semi-dictature. Alors que Lula parle de questions essentielles et retrouve indiscutablement sa voix, même en prison, le président Jair Bolsonaro, se fait prendre à son propre piège en suscitant l’indignation du monde, qui le considère comme une menace (à contenir) envers l’humanité..

 

 

 

Carte des feux en Amérique du Sud (état du 26 août).

 

 

 

 

Tout vient de « La Journée du Feu »

Coup d’oeil sur le G7 à Biarritz, au mieux une attraction, un entracte bavard où l’Occident qui se dit libéral va baigner dans son impuissance à s’attaquer aux graves problèmes mondiaux en l’absence des dirigeants des pays du Sud.

Et ceci nous amène à la question littéralement brûlante des incendies de forêts d’Amazonie. Dans notre interview, Lula est allé droit au but en pointant la responsabilité absolue de la base électorale de Bolsonaro.

Le G7 n’a rien fait d’autre que répéter les propos de Lula, le Président français Emmanuel Macron rappelant comment les ONG et de multiples acteurs judiciaires soulèvent, depuis des années, la question de la nécessité de définir un statut international pour l’Amazonie, question que la politique de Bolsonaro a réussi à elle seule à propulser au premier rang de l’Ordre du Jour mondial.

Pourtant, l’offre, par le G7, de 20 millions de dollars pour aider les pays de l’Amazonie à lutter contre les feux de forêt, puis à lancer une initiative mondiale en vue de protéger la forêt géante, équivaut à peine à une goutte de pluie.

 

[Le Brésil, après la rédaction de cet article, a rejeté l’aide offerte par les pays du G7, un haut fonctionnaire disant lundi au Président français Macron de « s’occuper de son pays et de ses colonies », d’après l’AFP. « Peut-être ces ressources sont-elles plus appropriées au reboisement de l’Europe » a déclaré Onyx Lorenzoni, ministre principal du Cabinet de Bolsonaro, sur le site internet G1 News. « Macron n’a même pas su éviter un incendie prévisible dans une église classée au patrimoine mondial. Qu’a-t-il l’intention d’apprendre à notre pays ? »  Il faisait référence à l’incendie qui a ravagé la Cathédrale Notre-Dame en avril dernier. « Le Brésil est une nation démocratique et libre qui n’a jamais eu de pratiques colonialistes et impérialistes, comme c’est peut-être l’objectif du Français Macron » a ajouté Lorenzoni. –Ndéds]

 

 

Un incendie échappe à tout contrôle après s’être propagé jusqu’à une ferme de Nova Santa Helena au nord de l’État du Mato Grosso, dans le bassin sud de l’Amazone au Brésil, le 23 août 2019

 

 

 

Fait significatif, le Président américain Donald Trump n’a même pas assisté à la session du G7, qui portait sur le changement climatique, les attaques contre la biodiversité et les océans, et, bien sûr, la déforestation en Amazonie. Pas étonnant que Paris ait simplement renoncé à publier une déclaration commune à l’issue du sommet.

Au cours de notre interview, Lula a souligné son rôle historique lors du sommet sur le changement climatique de la Conférence des Parties (COP-15) qui s’est tenue à Copenhague en 2009. Mais pas seulement, car il nous a raconté aussi comment les négociations s’y sont déroulées et comment il est intervenu pour défendre la Chine, contre les États-Unis qui l’accusaient d’être le plus grand pollueur du monde.

À l’époque, Lula avait dit :

 

« Il n’est pas nécessaire d’abattre un seul arbre en Amazonie pour cultiver du soja ou pour faire paître le bétail. Si quelqu’un le fait, c’est un crime – et un crime contre l’économie brésilienne ».

 

La COP-15 était censée faire progresser les objectifs fixés par le Protocole de Kyoto, qui arrivaient à échéance en 2010. Mais le sommet a échoué après que les États-Unis – et l’UE – aient refusé de relever leurs projections de réduction de CO2 tout en blâmant les acteurs du Sud.

En opposition absolue avec ce que préconise Lula, le projet de Bolsonaro équivaut en fait à une destruction non créative d’actifs brésiliens comme l’Amazonie, au bénéfice des intérêts qu’il représente.

Aujourd’hui, le clan Bolsonaro reproche au Cabinet de Sécurité Institutionnelle – équivalent du Conseil National de Sécurité – dirigé par le Général Augusto Heleno, de ne pas avoir évalué l’ampleur et la gravité des feux de forêt amazoniens actuels.

Heleno, soit dit en passant, est celui qui a réclamé la peine de prison à vie pour Lula.

 

 

 

Un Brésilien proteste à Curitiba le 23 août 2019 contre la recrudescence des incendies de forêt en Amazonie, avec portraits des gens qu’il accuse : le Président américain Trump et le Président brésilien Bolsonaro

 

 

 

Pourtant, cela n’explique pas tout – même compte tenu du fait que Bolsonaro n’a pas arrêté d’accuser des « ONG » d’être les incendiaires.

La véritable histoire confirme ce que Lula a déclaré dans l’interview. À savoir que le 10 août, un groupe de 70 riches fermiers, tous partisans de Bolsonaro, ont organisé sur WhatsApp une « Journée du Feu » dans la région de l’Altamira du vaste État du Pará.

Il se trouve que c’est la région qui compte le plus grand nombre d’incendies de forêt au Brésil, infestée qu’elle est de promoteurs ruraux agressifs se consacrant à la déforestation massive et caractérisée ; ces gens se sont investis dans l’occupation des terres et mènent une guerre sans merci aux paysans sans terre et aux petits producteurs agricoles. « La Journée du Feu » était censée soutenir la volonté de Bolsonaro de mettre fin à la surveillance officielle et d’effacer les amendes infligées à un des « B » du lobby BBB qui l’a élu (Bœuf, Balles, Bible).

Lula était évidemment bien informé :

 

« Il suffit de regarder les photos satellites, de savoir qui est le propriétaire de la zone en feu et de le suivre à la trace pour savoir qui brûle. Si le propriétaire foncier ne s’est pas plaint, n’est pas allé à la police pour dire que sa terre brûle, c’est qu’il en est responsable. »

 

 

Sur la route avec le Pape

Une brutale stratégie de guerre hybride post-vérité est peut-être en cours de déploiement au Brésil. Deux jours après l’interview que nous a accordé Lula, une paella fatidique a eu lieu à Brasilia, au palais du vice-Président, où Bolsonaro a rencontré tous les généraux, y compris le vice-Président Hamilton Mourao. Des analystes indépendants admettent sérieusement l’hypothèse de travail d’une vente corps et biens du Brésil, à la faveur de l’inquiétude mondiale actuelle pour l’Amazonie, toute l’arnaqudéguisée sous les oripeaux d’une fausse rhétorique nationaliste.

Cela ne ferait que suivre le modèle récent qui a consisté à vendre le champion national de l’aviation Embraer, à privatiser d’importants blocs de réserves pré-salifères et à louer la base de lancement du satellite Alcantara aux États-Unis. La souveraineté du Brésil sur l’Amazonie est bel et bien en jeu.

Compte tenu de la richesse des informations contenues dans l’interview de Lula, sans parler de ses récits sur le fonctionnement réel des couloirs du pouvoir, Asia Times va publier d’autres articles spécifiques, notamment sur le Pape François, les BRICS, Bush et Obama, l’Iran, l’ONU et la gouvernance mondiale. C’était la première interview de Lula en prison où il se soit senti suffisamment détendu pour raconter des histoires à propos de relations internationales.

 

Ce qui est clair, c’est que Lula est le seul facteur de stabilité possible au Brésil. Il est prêt, il a un programme, non seulement pour la nation mais pour le monde. Il a dit que dès qu’il sortira, il descendra dans les rues – et accumulera, en avion, des kilomètres et des kilomètres de « voyageur fréquent » : il veut s’engager aux côtés du Pape François dans une campagne mondiale contre la faim, la destruction néolibérale et la montée du néo-fascisme.

 

Maintenant, comparez un véritable homme d’État en prison avec un voyou incendiaire lâché dans son propre labyrinthe.

 

Source : Asia Times

Via : https://thesaker.is/lula-tells-world-hes-back-in-the-game-from-jail/

Traduction : Mohamed Bouhamidi

(pinaillée  – pardon à lui – par c.l. pour Les Grosses Orchades)

 

 

 

 

Mis en ligne le 7 septembre 2019

 

 

 

Merveilleux Roger Waters

 

 

 

 

 

 

Merveilleux Roger Waters au bout de ses forces et de sa voix

 

Venu réclamer Assange à la bande innommable occupée à saboter le BREXIT en muselant le Parlement.

 

 

 

 

 

 

 

Regardez la légende du rock et leader des Pink Floyd chanter son non moins légendaire succès Wish You Were Here devant le Ministère de l’Intérieur britannique au cours d’une manifestation de soutien à Julian Assange.

 

Se produisant sur une scène bricolée, juste sous les fenêtres du Home Office, le rocker entendait avant tout adresser un message de solidarité au fondateur de Wikileaks arrêté en avril, qui est sous le coup d’une extradition vers les États-Unis. On se rappelle que, supporter de longue date d’Assange et de Wikileaks, Waters avait déclaré « avoir honte d’être anglais », lors de l’arrestation du militant de la transparence.

 

 

 

 

 

 

En présence du plus grand journaliste US vivant

 

 

 

 

Le très célèbre journaliste et cinéaste lauréat de nombreux prix internationaux John Pilger, qui avait tenu à être présent après avoir rendu visite au prisonnier à Belmarsh, a confirmé qu’Assange est soumis à une torture psychologique incessante mais qu’il reste inébranlé.

 

 

 

Pilger a transmis un message de Julian Assange :

 

  Ce n’est pas seulement moi. C’est bien plus que ça. C’est nous tous. Ce sont tous les journalistes et tous les éditeurs qui essaient de faire leur travail qui sont en danger. »

 

Ajoutant :

« Le danger auquel Julian Assange est confronté peut très facilement s’étendre aux éditeurs passés et présents, au Guardian, au New York Times, à Der Spiegel, à El Païs en Espagne, au Sydney Morning Herald et à beaucoup d’autres journaux et médias qui ont publié les révélations de Wikileaks sur les mensonges et les crimes de nos gouvernements » a poursuivi Pilger.

« En défendant Julian Assange, nous défendons nos droits les plus sacrés. Parlez haut et fort maintenant, sous peine de vous réveiller un de ces matins dans le silence absolu d’une nouvelle forme de tyrannie. », a-t-il asséné pour finir

 

Rappelons qu’Assange a été livré (contre espèces) aux Britanniques, par l’actuel président de l’Équateur, et emprisonné pour avoir prétendument violé les règles de sa liberté conditionnelle au royaume Uni. En fait, il a été livré, de la façon la plus déshonorante, parce que les États-Unis le réclament en l’accusant d’avoir publié, en 2010, des milliers de télégrammes militaires et de documents diplomatiques classés « secret-défense » que lui avait transmis le soldat US Brad-Chelsea Manning.

 

 

 

 

 

Pas un seul, PAS UN SEUL merdia occidental n’a couvert l’événement.



Ce qu’ont fait, en revanche, les Russes et les Turcs, et, soyons honnêtes, RT (toujours pas accrédité à l’Élysée)

 

 

 

 

 

Ce silence écrasant des organes de presse dominants n’est pas passé inaperçu des internautes, dont beaucoup se sont exprimés sur les réseaux sociaux.

 

« Si Roger Waters avait ouvert l’étui de sa guitare et s’était mis à chanter à n’importe quel coin de rue de la planète, on en aurait parlé comme d’un  événement culturel majeur dans tous les médias mainstream » a écrit l’un d’eux, « MAIS, parce qu’il va le faire pour Julian Assange, pas un seul organe de la presse dominante dans le monde n’en parle.»

 

Adam Garrie‏ @adamgarriereal

If @rogerwaters were to open his guitar case and sing on any street corner in the world, this would be major cultural news on mainstream media. BUT because he is going to do so for Julian Assange, not a single major news outlet in the world is talking about it. #FreeAssangeNOW

 

 

 

 

Un autre, mentionnant l’absence de couverture par le Guardian a estimé que c’était « une preuve de plus que ce canard n’est qu’un porte-parole des Services Secrets britanniques » :

 

Alan Freestone‏ @AlanFreestone

No mention of the Roger Waters gig for Julian Assange yesterday in that rag @guardian. More evidence that it’s just a propaganda mouthpiece for British Intelligence. @OffGuardian0

 

Enfin, des centaines de commentaires exprimés sur le Net, nous retiendrons encore celui-ci :

THINK AGAIN

think again il y a 2 jours

Where are the Australian Singers? Where is the Australian Government? Where is the Australian Public? SHAME AUSTRALIA. Your own freedom is being taken away from you today. An honest Australian sits in a cell while WAR CRIMINALS AND CORRUPT GOVERNMENTS seek a new illegal war on Iran. More children, women and men were killed in Iraq than both atomic bombs combined….and they didn’t have any so called weapons of mass destruction. American super rich only gained from that war and the people of America and Australia and England were poorer. This is all a sham, a scam, a lie, a curse. Stand up to your governments now or your children will lose their rights to freedom.

Ce qui revient à dire :

Où sont les chanteurs australiens ? Où est le gouvernement australien ? Où est le public australien ? HONTE SUR VOUS L’AUSTRALIE ! C’est votre propre liberté qu’on arrache en ce moment.. Un Australien honnête croupit dans une prison parce que DES CRIMINELS DE GUERRE ET DES GOUVERNEMENTS CORROMPUS veulent se payer une nouvelle guerre illégitime contre l’Iran. Beaucoup plus d’enfants de femmes et d’hommes ont été tués en Irak que n’en avaient tué les deux bombes atomiques ensemble… et ils n’avaient pas d’armes de destruction massives. Les super-riches américains se sont enrichis par cette guerre et les peuples américain, australien et anglais se sont appauvris. Tout ça n’est qu’une imposture, une arnaque, une craque, une malédiction.. Gueulez maintenant sur vos gouvernements, ou vos enfants n’auront jamais aucune liberté.

 

 

 

 

 

Pardon ! La RTBF l’a fait :

 

Et donne même des nouvelles du film qui va sortir : « Nous + Eux »

https://www.rtbf.be/classic21/article/detail_roger-waters-liberez-assange?id=10306830

 

 

 

 

 

Une recherche Google News a trouvé trace de l’événement de ce lundi  sur le site du World Socialist Website, de l’Irish Examiner, de l’antenne équatorienne de Telesur, de certains organes de presse turcs, ainsi que de RT et de Sputnik. Plus, comme nous l’avons dit, celui de la Radio Télévision Francophone belge.

 

Notons encore le député travailliste Chris Williamson, qui a déclaré dans un tweet être « le seul membre du Parlement à avoir assisté à cette manifestation », ajoutant que le scandaleux emprisonnement d’Assange était « une agression contre la liberté d’expression et contre le journalisme ». Il se dit aussi très heureux d’avoir rencontré le grand journaliste John Pilger, qu’il admire depuis le Vietnam, et très fier d’avoir pu lui parler.

 

 

John Pilger (G) et Chris Williamson (D)

 

 

Chris Williamson MP #GTTO‏Compte certifié @DerbyChrisW 2 sept.

I believe I was the only MP to attend today’s demo called by @rogerwaters outside the Home Office against the continued imprisonment of Julian Assange. His outrageous treatment is an assault against freedom of speech and journalism. He must be released immediately. #FreeAssange

 

 

 

 

 

Un autre a tweeté :

 

En réponse à @DerbyChrisW @rogerwaters

Je n’ai pas encore vu la moindre mention de cette manifestation de masse en faveur de Julian Assange sur la BBC : c’est précisément la raison pour laquelle nous tiendrons une manif de protestation devant les locaux de la BBC de 2 à 4 h de l’après-midi, le samedi 26 octobre, pour exiger d’eux qu’ils nous disent pourquoi ils ne s’expriment pas haut et clair en défense de l’OTAGE D’ÉTAT, de l’héroïque véritable journaliste et éditeur Julian Assange.

Truman human‏ @lord_truman 2 sept.

I have not seen this Mass gathering for Heroic Julian Assange on the BBC yet + this is the exact reason why we will b holding a Protest outside the BBC @ 2pm on Sat 26th Oct to Demand why they don’t Stand up for STATE HOSTAGE Heroic real Journalist + Publisher Julian Assange

 

 

 

Et pourquoi quelques GILETS JAUNES ne retraverseraient-ils pas la Manche le 26 octobre ?

 

 

La journaliste australienne indépendante Caitlin Johnstone a souhaité attirer l’attention sur le fait que le concert organisé par le milliardaire Richard Branson contre le président du Venezuela Nicolas Maduro, à la frontière du pays, en février dernier, avait au contraire fait l’objet de très nombreux reportages, parce qu’il correspondait au lavage de cerveaux propagandiste mainstream.

Roger Waters lui-même avait alors violemment éreinté le show de Branson “Venezuela Aid Live”, et il s’est avéré par la suite que les millions collectés à cette occasion pour « la liberté et la démocratie » ont été détournés et engloutis en Colombie par des aides du putschiste pantin des USA Juan Guaido, ainsi que l’avait également rapporté Caitlin Johnstone ici :

 

 

 

Anyone Buying This Venezuela Bullshit Is A Complete Fucking Moron

 

 

 

 

Nos sources :

RT  

https://www.rt.com/news/467881-media-roger-waters-assange/

https://www.rt.com/news/467821-roger-waters-assange-song/

https://www.rt.com/news/467833-pilger-julian-assange-warning/

Russia Insider

https://russia-insider.com/en/media-criticism/pink-floyds-roger-waters-plays-concert-assange-outside-home-office-media-refuse

 

 

 

 

Un peu d’histoire de la musique, pendant qu’on y est  :

(Merci à Pierpaolo Ceccherini de Planck Machine)

 

 

Paroles et traduction de la chanson « Wish You Were Here » par Pink Floyd

 

 

 

 

 

Wish You Were Here (Je voudrais que tu sois ici)

So, so you think you can tell
Alors, alors tu penses que tu peux distinguer
Heaven from Hell
Le paradis de l’enfer
Blue skies from pain
Le ciel bleu de la douleur
Can you tell a green field
Peux-tu distinguer un champ tout vert
From a cold steel rail ?
D’un rail d’acier froid ?
A smile from a veil ?
Un sourire d’un voile ?
Do you think you can tell ?
Penses-tu que tu le peux ?

And did they get you to trade
Et ont-ils réussi à te faire échanger
Your hero’s for ghosts ?
Tes héros contre des fantômes ?
Hot ashes for trees ?
Des cendres chaudes contre des arbres ?
Hot air for a cool breeze ?
De l’air chaud contre une fraîche brise ?
Cold comfort for change ?
Un confort froid pour quelques pièces ?
And did you exchange
Et as-tu échangé
A walk on part in the war
Un rôle de figurant dans la guerre
For a lead role in a cage ?
Contre un premier rôle dans une cage ?

How I wish, how I wish you were here
Comme je souhaiterais, comme je souhaiterais que tu sois ici
We’re just two lost souls
Nous ne sommes que deux âmes perdues
Swimming in a fish bowl
Nageant dans un aquarium
Year after year
Année après année
Running over the same old ground
Courant sur la même terre usée
What have we found ?
Qu’avons-nous trouvé ?
The same old fears
Les mêmes vieilles peurs
Wish you were here
Je souhaiterais que tu sois ici

 

 

 

 

 

Wish you were here a été composée par Roger Waters et David Gilmour pour prendre place dans un album consacré à la profonde déception que s’est avérée être, pour ces jeunes gens aux idéaux meurtris, l’industrie de la musique. Ils l’ont composée pour leur camarade Sid Barrett, qu’ils n’arrivaient plus à atteindre, plongé qu’il était dans la folie. [On a dit que des « amis » de Sid Barrett s’étaient fort divertis à mettre du LSD dans son café, jusqu’à ce qu’il décroche de tout pour s’enfoncer définitivement dans la schizophrénie.]

C’est à lui que la chanson s’adressait alors. S’il n’avait été totalement aliéné, chacun de ces vers lui aurait dit quelque chose. Ce n’est plus à lui que Waters s’adresse aujourd’hui. Pas à Assange non plus. C’est à nous, drogués au LSD de la passivité, de l’indifférence et de la médiocrité.

 

 

 

 

Pink Floyd – Wish you were here – 1975

 

Ceux qui ont l’oreille fine capteront peut-être le violon de Stéphane Grappelli, venu d’un autre studio d’Abbey Road, où il enregistrait lui aussi, donner un coup d’archet en voisin.

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 5 septembre 2019

 

 

 

De l’ignominie humaine en général

 

 

 

 

 

 

 

De l’ignominie  humaine en général

 

Si vous pensiez que le docteur Mengele était champion du monde de l’horreur… revoyez vos notions

 

 

 

 

Les massacres de Serbes pour prélever leurs organes n’ont pas débuté au Kosovo

 

 

Grey Carter Oriental Review – 5.8.2019

via Saker Italia

Traduction Raffaele Ucci

 

 

 

 

 

Contrairement à la croyance générale, le trafic le plus sanguinaire de l’histoire, celui d’organes de Serbes du Kosovo enlevés et emprisonnés, n’a pas commencé au Kosovo. Comme cela a été rapporté par les médias serbes lors du procès intenté par la mission EULEX au Kosovo, « un des accusés a avoué avoir participé à la vente d’organes humains ».

 

Driton Jiljta s’est déclaré coupable d’« abus d’autorité et (de) pratiques médicales illégales ». Cette affaire faisait partie d’un procès plus large, où sept Albanais et deux étrangers avaient été incriminés de trafic d’organes, de criminalité organisée et de prélèvements d’organes décrits comme « activités médicales illégales », à l’hôpital Médicus de Pristina. Selon l’accusation, cet hôpital avait effectué, en 2008, trente transplantations de reins illégales, alors que, selon l’enquête, des pauvres de Turquie, de Russie, de Moldavie et du Kazakhstan affluaient à la clinique, attirés par la fausse promesse de 15.000 € pour leurs organes.

Lire la suite…

 

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/les-massacres-de-serbes-pour-leur-prelever-des-organes-nont-pas-commence-au-kosovo/

Source : http://sakeritalia.it/europa/jugoslavia/le-uccisioni-di-massa-di-serbi-per-espiantargli-gli-organi-non-sono-iniziate-in-kosovo/

Source d’origine : https://orientalreview.org/2019/08/05/mass-killings-of-serbs-for-organs-started-in-croatia/

Traduction en italien par Raffaele Ucci pour SakerItalia

Traduction en français : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

 

 

 

…et européenne en particulier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour sur Srebrenica…

 

Stephen Karganović interviewé par Le Saker

 

Saker.is – 30.6.2019

via SakerItalia

 

 

 

 

Le Saker : Peux-tu, s’il te plaît expliquer qui tu es, et quelles sont tes activités politiques passées et présentes ?.

Karganović : Je m’appelle Stephen Karganovic. Mes oprigines sont serbes, russes et polonaises. Du côté de mon père, j’ai pu retrouver des racines familialnes dans la ville de Khmelita, district de Smolensk. Dans la première moitié du XIXe siècle, Yuri Karganović y remplissait la fonction probablement obsolète de стольник (stolnik) au chef-lieu régional d’Isokorosten. Peut-être à cause de mes antécédents œcuméniques, je préfère me définir simplement comme un chrétien orthodoxe. Je suis diplômé en jurisprudence et j’ai aussi une licence en philosophie. Je n’ai jamais eu d’actualités politiques en tant que telles. Ce qui m’intéresse, ce sont les questions qui ont une dimension morale, et s’il se trouve qu’elles empiètent sur la politique, ainsi soit-il.

Le Saker : Tu es un des meilleurs « spécialistes de Srebrenica » en circulation. Donc, pourrais-tu, s’il te plaît, avec tes propres mots, décrire pas à pas ce qui s’est effectivement passé à Srebrenica, à partir du moment où les Bosniaques musulmans ont fait irruption dans les villages serbes autour de Srebrenica, moment où a été lancée la grande opération psychologique stratégique du « génocide » ?

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URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/stephen-karganovitch-interviewe-par-le-saker/

Source : http://sakeritalia.it/interviste/il-saker-intervista-stephen-karganovic/

Source d’origine : https://thesaker.is/the-saker-interviews-stephen-karganovic/

Traduction en italien : Raffaele Ucci pour SakerItalia

Traduction en français : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

 

 

 

 

 

Israël en Palestine

 

 

 

 

Relayé par principe.

Même si c’est trop tard pour l’appel au rassemblement du 31/8 à Paris

 

 

CAPJPO EuroPalestine

 

 

Chères amies, chers amis,

L’été aura été terriblement difficile pour le peuple palestinien :  bombardements sur Gaza, assassinats et blessés lors des marches pour la liberté qui ont continué tous les vendredis, démolitions de maisons à Jérusalem-Est, attaques de la Mosquée Al-Aqsa, arrestations d’enfants et interrogatoires (comme vous le savez, ils ont même convoqué un enfant de 4 ans pour l’interroger !), répression et agressions physiques d’opposants israéliens, expulsion par Israël ou interdiction d’entrée pour tous les témoins gênants, du directeur de Human Rights Watch aux deux élues américaines Ilhan Omar et Rashida Tlaib, en passant par des universitaires internationaux venus pour enseigner dans des universités palestiniennes.

A l’approche des élections législatives israéliennes, la surenchère des candidats dans la brutalité, le racisme et la persécution des Palestiniens bat son plein, et permet de faire oublier que certains, comme Netanyahou pour ne pas le nommer, sont impliqués jusqu’au cou dans des affaires de corruption.

Pour faire bonne mesure, les dirigeants de ce régime va-t-en guerre multiplient les agressions militaires dans tout le Proche-Orient, au Liban (attaque de drones contre un centre du Hezbollah dans le sud de Beyrouth), comme en Syrie et en Irak, sous prétexte de contrecarrer l’Iran, alors que Trump lui-même semble se détourner d’un affrontement avec ce pays.

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URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/israel-en-palestine/

 

 

 

 

 

 

La honte !

La Croix : un journal qui a choisi son camp, celui de l’occupant

 

 

 

 

 

 

… ailleurs…

 

 

Affaire Epstein, l’humeur reste Mossad et Robert Maxwell a bien été assassiné.

 

Jacques-Marie Bourget – LGS – 28.8.2019

 

 

 

 

Le sex-people autour de l’affaire Epstein, après l’avatar Wenstein, n’a aucun n’intérêt pour qui ne remonte le passé. Celui de Ghislaine Maxwell, décrite aujourd’hui comme rabatteuse d’adolescentes pour le plaisir du millionnaire pédophile et celui de ses amis puissants. Intérêt encore si on remonte aussi dans la vie de son père, Robert Maxwell, tycoon de presse, mort par noyade aux Canaries le 5 novembre 1991.

La carrière de Robert Maxwell – un Tchèque de confession juive – commence en 1940 quand, parvenant à échapper à l’Holocauste, il se réfugie à Londres pour devenir interprète de l’armée britannique. Cette jeune carrière va bientôt le conduire à Prague et sur le front de l’Est, là où se rencontrent deux lames des forces de libération du nazisme : celle des Occidentaux et celle des Soviétiques. Le plus souvent l’ambiance vécu par le jeune traducteur ressemble à celle décrite dans le film « Le Troisième Homme » : espionnage, trahison, double jeu. L’habile Maxwell, devenu citoyen britannique, sait se faire l’ami et le confident de certains as du KGB. A Berlin, dans une ville qui n’est plus qu’une ombre, il lance de petits réseaux de marché noirs. Avec cet argent il peut prendre la main chez l’éditeur allemand Springer Verlag, spécialiste des publications scientifiques, mais interdit d’exercice après son engagement nazi. C’est le début d’une aventure qui va, en 1985 alors qu’il a été élu député travailliste, le conduire à la tête du groupe britannique « Mirror » journal « de caniveau » (mais « de gauche ») qui publie le « Daily » et le « Sunday » Mirror.

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Source : https://www.legrandsoir.info/affaire-epstein-l-humeur-reste-mossad-et-robert-maxwell-a-bien-ete-assassine.html

 

 

 

 

 

Pour ceux qui essayeraient de se faire croire que l’affaire Epstein est exceptionnelle…

 

 

De Dutroux et Outreau à Epstein : flash-back sur la pédocriminalité, arme suprême de biopouvoir

 

Un entretien avec Frédéric Lavachery

 

Fausto Giudice – Tlaxcala – 27.8.2019

S’il existe une conspiration autour de l’affaire Jeffrey Epstein, c’est bien celle de l’aplatissement : l’ensemble des grands médias et des faiseur·ses d’opinion du monde démocratique ont présenté à ce sujet un parfait encéphalogramme plat. Autant l’affaire Weinstein avait remué ciel et terre, autant l’affaire Epstein ne remue rien du tout. On s’est contenté de rapporter des faits supposés, allégués ou établis, et surtout d’en minimiser la portée.

Dans le monde francophone, la palme du voilage de face et du refus de creuser revient sans conteste à Arnaud Leparmentier, correspondant du Monde à New York, dont le dialogue en ligne avec les lecteurs est une très riche anthologie de perles médiamensongères et de réductions ad minimum (lire ici).

Comment est-il possible que le dossier Epstein n’ait pas mobilisé le ban et l’arrière-ban du journalisme d’investigation à l’exception notable du Miami Herald ? Pourquoi cette absence d’appels, de hashtags, de metoo ? L’hypothèse la plus vraisemblable tient sans doute au profil des victimes et des bourreaux : d’une part des très jeunes filles anonymes, d’autre part des hommes puissants comme « clients ». L’implication de services de renseignements – CIA et Mossad principalement – est sans doute l’autre facteur de refroidissement des ardeurs.

Comment briser l’omertà ? Eh bien, en commençant par réfléchir à partir de l’expérience historique du dernier quart de siècle en matière de lutte contre la pédocriminalité. J’ai donc posé quelques questions à un vieil ami, Frédéric Lavachery. Avant de s’assumer comme fils naturel de Haroun Tazieff et de se lancer dans la volcanologie dans les monts d’Auvergne, Frédéric, exilé en Belgique après Mai 1968, a été actif dans le mouvement qui a fait suite à l’explosion de ce qu’on a appelé l’affaire Dutroux. Il nous livre ici une sorte de bilan d’expérience, propre à alimenter la réflexion nécessaire. –FG

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Source :  http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=26829

 

 

 

 

 

 

Anniversaire

 

La France ou du moins certains Français fêtent ce mois-ci non seulement la saint Napoléon (si, si, ça existe, c’est le 15 août et que la Sainte Vierge aille se rhabiller !), mais aussi le 250e anniversaire de la naissance de Bonaparte, qualifié par d’aucuns de « grand homme d’État ».

Nous, on préfère Staline. Question de classe.

 

 

« J’ai besoin, vous dis-je- de me débarrasser de soixante-mille hommes ! »

 

 

Allez, coupons la poire en deux…

 

Vive Koutouzov !

 

 

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 31 août 2019

 

 

 

Toutes les personnes qui ont été accusées d’une certaine forme de conspirationnisme…

 

 

 

 

 

Passager de l’Open Arms lisant le Coran, au large de Lampedusa

 

 

Toutes les personnes qui ont été accusées d’une certaine forme de conspirationnisme devraient recevoir des excuses

 

 

 

 

De la déflagration

 

Strategika51 16.8.2019

 

 

Avec les soubresauts de l’affaire Epstein et la tentative de révolution colorée à Hong Kong, toutes les personnes qui ont été accusées d’une certaine forme de conspirationnisme devraient recevoir des excuses officielles et officieuses car la réalité du grand show médiatique actuel dépasse et de loin, toutes les hypothèses les plus folles jamais imaginés par un auteur de fiction.

Nous y voilà. L’Inde vient de mettre les pieds dans le grand plat du Jammu et Cachemire comme une puissance qui n’a jamais eu de véritable diplomatie ou de réflexion stratégique. Le conflit explosif du Cachemire n’a jamais été résolu et voilà que l’Inde l’aggrave et le pérennise pour des générations. La politique du fait accompli puis celle de l’autruche ont rarement réussi à faire perdurer la paix. Le risque d’une guerre généralisée en Asie est très élevé et le sera jusqu’en 2035. Les duels d’artillerie et les accrochages entre les Armées indienne et pakistanaise vont se multiplier par un facteur de vingt sinon plus. Modi semble avoir oublié comment jouer au poker ou aux échecs. Il se contente de jeter des dés pipés d’un seul côté. C’est le règne de l’Amaya en Inde. Jusqu’à l’Apocalypse.

L’affaire Epstein n’est pas terminée. Elle vient juste de commencer. Que le personnage ait eu le cou brisé par un ou plusieurs tueurs en mission commandée ou retiré de la scène en le faisant suicider importe très peu. Sa proximité avec les élites de ce monde en perdition en disent long sur la nature réelle de ce beau monde.

En attendant le grand déballage car il se fera bien un jour, le Grand Jeu continue de plus belle. Comme prévu, la guerre a repris en Syrie depuis la tête de pont d’Idleb et toute avancée de l’axe Damas-Téhéran-Moscou sur cet axe sera contrée de l’Est par les forces US ou du Sud par Israël. On poursuit la politique de ses moyens et le président syrien le sait fort bien. Que faire de plus quand on est entrain de reconstruire laborieusement et fort difficilement une force armée laminée par une très longue guerre de bientôt une décennie? Quand vos alliés jouent à la Realpolitik pour protéger leurs arrières car l’Empire est fou de rage? Pas grand chose. Les syriens devront encore se battre. Il n’y a aucune autre solution pour eux que de mettre fin à cette enclave rebelle sous protectorat militaire turc quitte à se heurter à la Turquie et à l’OTAN. Erdogan se veut indépendant et un héritier du Grand Turc mais en réalité, il continue à contribuer à la stratégie de l’Empire.

Donc nous avons un point très chaud au Cachemire ou plutôt le Jammu-Cachemire avec un risque de guerre nucléaire de près de 1200%, un autre point chaud au Levant avec un jeu de décomposition qui vise toujours à abattre le régime syrien et en complément à ce conflit ouvert, la tension dans le Golfe et les menaces de guerre contre l’Iran, deuxième objectif après la Syrie et devant la Russie. Pour cette dernière, Washington commence à espérer en pensant que la Russie ne survivra jamais à Vladmir Poutine et que le départ ou la disparition de ce dernier signera la fin de l’Etat russe.

La Chine est ciblée par une nouvelle tentative de guerre hybride de type révolution colorée dans sa Région Administrative Spéciale de Hong Kong. Cela signifie que l’usage de l’Islamisme politique soutenu par la CIA et Ryad au Xinjiang, une province chinoise à majorité turcophone et musulmane n’a pas abouti et que les question du Tibet et de la mer de Chine orientale ont échoué ) faire pression ou ralentir la montée irrésistible d’un pays qui a non seulement réussi à donner à manger à plus d’un milliard de prolétaire mais qui aspire à devenir la première puissance mondiale tout court. Cette éventualité effraie au plus point l’Empire lequel ne laissera aucune option lui échapper des mains.

Enfin au sein de l’Empire se joue actuellement une guerre sourde et tenace entre deux factions ennemies et résolues à se neutraliser. Ces factions dépassent largement les cadres nationaux et se superposent à des alliances historiques. La guerre fait rage aux Etats-Unis mais également chez leurs vassaux européens. Ces derniers soutiennent tous une faction US contre l’autre. C’est à ce moment précis qu’éclate l’affaire Epstein, provoquant l’un des plus grands scandales de l’histoire contemporaine. L’Empire a besoin d’une guerre car s’il continue ainsi il succombera à la tentation des révolutions de couleur sur son propre territoire.

Le Grand Jeu va finir en grand feu d’artifice en bourse et dans le ciel

 

 

Source : https://strategika51.org/archives/66779

 

 

 

 

Parce que M. Igor Ogorodnev, qu’on ne connaît pas, se place (d’après nous) un cran au-dessus des autres analystes par l’intelligence de son raisonnement…

 

 

 

 

Pédocriminalité des élites : Epstein fait-il figure de règle ou d’exception ?

 

Igor Ogorodnev – Le cri des peuples – 15.8.2019

Source : Russia Today, le 14 août 2019

Traduction : lecridespeuples.fr

 

 

 

 

 

Oubliez son décès : le vrai mystère est de savoir comment Jeffrey Epstein a vécu en commettant des actes qui mèneraient une personne normale en prison, tout en côtoyant les hommes les plus surveillés au monde. Comment a-t-il pu créer une bulle protectrice autour de lui ?

Prenons, par exemple, la carrière financière d’Epstein, qui est à la base de nombre de ses autres activités criminelles.

Alors que des doutes sur ses méthodes d’enrichissement circulaient à Wall Street depuis des années, il a été unanimement décrit tout au long de cette période comme un financier et un milliardaire, sans que la moindre question se soit posée.

Au cours des derniers mois, nous avons découvert qu’il n’était probablement pas un milliardaire, et personne ne sait vraiment s’il a jamais mené d’activités commerciales légitimes, ni même d’où provient son argent.

Pourtant, il y avait clairement beaucoup d’argent en jeu, comme en témoignent des transactions inexplicables de plusieurs millions de dollars percolant à travers un réseau de comptes à l’étranger, et les biens de luxe très réels qu’il avait accumulés (demeures fastueuses, jet et île privées, etc.).

Malgré le fait que les États-Unis aient la réputation d’employer les agents du fisc les plus agressifs au monde, prêts à aller bien au-delà de leurs frontières, Epstein n’a jamais été mis en accusation, ni même n’a fait l’objet d’une enquête approfondie, tandis que les banques les plus réputées au monde étaient heureuses de continuer à faire affaire avec lui jusqu’à une période très récente encore.

La portée de ses crimes sexuels impunis est encore plus criante.

Ce n’était pas un agresseur banal comme Harvey Weinstein, qui soutirait des faveurs sexuelles à des femmes adultes sur lesquelles il avait du pouvoir, dans une série de rencontres dans des chambres d’hôtel.

Au lieu de cela, Epstein était apparemment l’opérateur d’un réseau international d’exploitation sexuelle regroupant des centaines « d’esclaves » mineures recrutées dans les écoles ou les centres commerciaux, transportées au-delà des frontières internationales (et donc munies de passeports et de visas en règle, ou de passe-droits extraordinaires), se connaissant bien mutuellement, et tout cela avec une multitude de témoins.

Pourtant, Epstein a été arrêté plusieurs décennies après avoir commencé ses prédations, s’est vu infliger une punition incroyablement clémente, et aurait été autorisé à poursuivre son mode de vie tout en éludant facilement les poursuites judiciaires.

Pendant tout ce temps, ce délinquant sexuel condamné a été traité avec une indulgence extraordinaire par les médias, qui sont si fascinés par cette affaire à présent, mais à l’exception de plusieurs journalistes locaux tenaces, ne semblaient pas assez intrigués pour aller au fond des choses et établir qui était vraiment Epstein.

Même si Epstein n’avait pas été un personnage plus grand que nature, un proche collaborateur de l’ancien homme le plus puissant du monde (Bill Clinton) – dont l’épouse (Hillary) a tenté d’obtenir le même poste –, et un ami du prince Andrew et de Woody Allen, tout enquêteur ambitieux aurait fait de sa vie l’objet d’une chasse au trésor.

Certes, certaines des allégations auraient peut-être été difficiles à prouver, et on ne peut pas s’attendre à ce que des journalistes s’infiltrent dans la soute du Lolita Express. Mais au moins depuis 2005, il existe des bases solides pour construire un sujet de reportage ou d’article de presse autour du mode de vie d’Epstein. Dans un monde où un seul article de #MeToo peut détruire une carrière, Epstein a été cajolé comme un Gatsby tombé en disgrâce, recevant les journalistes du New York Times dans sa cour et vantant ses liens avec Mohammed bin Salman.

Pour beaucoup, la tentation la plus forte maintenant est de considérer cela comme un complot. De penser qu’Epstein était un homme protégé en raison de ses liens avec les Clinton, qu’il était une façade pour les combines de la CIA ou du Mossad, que quiconque se mettait en travers de son chemin, qu’il s’agisse d’enquêteurs, de procureurs ou de journalistes, était acheté, écarté par des menaces ou soumis au chantage – ce qui est fort possible.

A part l’acteur Alec Baldwin (qui a affirmé qu’Epstein avait été assassiné par la Russie), tout le monde devrait reprendre son souffle et attendre que d’autres faits émergent, en particulier à propos de Ghislaine Maxwell, la partenaire d’Epstein actuellement difficile à localiser, et dont le nom a été cité à maintes reprises. Mais quiconque espère qu’un inventaire exhaustif et détaillé des crimes commis par Epstein et son cercle émergera un jour se fourvoie probablement.

Mais pour moi, une découverte peut-être plus terrifiante serait qu’il n’y ait pas eu de complot en tant que tel.

Que le seul pouvoir que lui conféraient sa richesse et ses relations, multiplié par la capacité de mener un style de vie international, ait tout simplement mis Epstein hors de la portée des contraintes légales et sociales normales.

Nous présumons déjà que les ploutocrates, l’élite politique et les célébrités vivent selon des règles différentes de celles du commun des mortels. Mais nous ne parlons pas des excès normaux des riches : les yachts, les majordomes et les piscines du sous-sol londonien.

Nous parlons de crimes égalant ceux des méchants qu’on trouve dans les films de James Bond. Une île privée avec un temple secret. Des plans pour « ensemencer » son ADN dans des dizaines de femmes. Un recrutement  de scientifiques de premier plan pour réaliser des études transhumanistes afin de créer une nouvelle super race.

Si nous avions appris qu’au lieu d’asservir des jeunes femmes, le passe-temps d’Epstein était de traquer et de transporter des sans-abri, serions-nous plus surpris ? Aurait-il été beaucoup plus difficile pour lui de s’en tirer ?

 

 

 

 

Nous pouvons nous dire que Jeffrey Epstein était un psychopathe unique, rusé et dépravé, ayant les bonnes connexions. Mais il semble également plausible que ce monde souterrain opulent, mondial et sans foi ni loi soit capable de cacher d’autres transgresseurs dépravés, moins avides de publicité et plus dangereux encore dans leurs intentions.

Le travail consiste à essayer de les arrêter maintenant avant qu’ils ne meurent dans une cellule de prison à New York, laissant derrière eux une traînée de victimes. Mais qui aura le courage d’entreprendre cette tâche ?

Source : https://lecridespeuples.fr/2019/08/15/pedocriminalite-des-elites-epstein-fait-il-figure-de-regle-ou-dexception/

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Parce que c’est sur l’usure et sur la lassitude du public qu’ils comptent, il ne faut jamais cesser de pendre à leur cou ce carcan d’infamie !

 

Le père d’Assange: « La détermination de Julian est farouche »

 

Oscar GrenfellMondialisation.ca – 8.8.2019

wsws.org – 5.8.2019

 

 

 

 

John Shipton, le père de Julian Assange et l’un des principaux militants pour sa liberté, a parlé dimanche avec le World Socialist Web Site (WSWS) à Sydney des conditions de détention de son fils en Grande-Bretagne et de la lutte pour empêcher son extradition vers les États-Unis. Le fondateur de WikiLeaks risque 175 ans de prison aux États-Unis pour son rôle dans la dénonciation des crimes de guerre américains.

Shipton s’était adressé à une petite manifestation devant la New South Wales State Library, où le gouvernement australien accueillait le secrétaire d’État américain Mike Pompeo pour des consultations ministérielles annuelles entre l’Australie et les États-Unis. Pompeo cherche à obtenir un soutien pour les préparatifs américains de la guerre contre l’Iran et pour sa confrontation avec la Chine.

Pompéo a joué un rôle central dans la persécution d’Assange. En tant que directeur de la CIA, il a déclaré en 2017 que WikiLeaks était un «service de renseignement hostile non étatique» et qu’Assange était un «démon» qui ne méritait pas les protections du premier amendement de la Constitution américaine. En tant que secrétaire d’État, il a été intimement impliqué dans la campagne américaine visant à faire pression sur l’Équateur pour qu’il mette fin illégalement à l’asile politique d’Assange.

Lire la suite…

Source : https://www.mondialisation.ca/le-pere-dassange-la-determination-de-julian-est-farouche/5635963

 

 

 

 

Comment Téhéran s’insère dans la stratégie Russie-Chine

 

Pepe Escobar – The Saker.is – 12.8.2019

posté avec permission

 

 

 

 

Une image prélevée dans une émission de la television  de la République Islamique d’Iran le 22 juillet montre des vedettes rapides des Gardiens de laz Révolution patrouillant a utour du tanker Stena Impero, à l’ancre au large du port iranien de Bandar Abbas (Photo AFP/HD/IRIB)

Le mot “complexe” ne commence même pas à décrire le positionnement Iran-Russie sur l’échiquier géopolitique. Ce qui est clair, en ce volatile moment, c’est qu’ils sont partenaires, ainsi que je l’ai précédemment rapporté. Bien qu’ils ne soient pas des partenaires stratégiques, comme dans le cas du lien Russie-Chine, l’alliance Russie-Chine-Iran reste la triade cruciale dans le processus à facettes multiples du processus à long terme en cours de l’intégration eurasiatique.

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Source : https://thesaker.is/how-tehran-fits-into-russia-china-strategy/

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/comment-teheran-sinsere-dans-la-strategie-russie-chine/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

 

 

L’essentiel de ceci a été dit de façon lapidaire par le même Pepe Escobar (v/n/post du 12 août), mais Bruno Guigue revient sur l’historique des faits, qu’il traite en détail, et c’est un Bruno Guigue des grands jours…

 

Hong Kong : L’ingérence occidentale prise la main dans le sac !

 

Bruno GuigueMondialisation.ca – 15.8.2019

 

 

 

 

La main dans le sac ! Lorsque la presse chinoise a publié la photo de quatre dirigeants du mouvement de protestation hongkongais en compagnie du chef du département politique du consulat des Etats-Unis, on a senti comme un trou d’air dans la rhétorique anti-Pékin. Difficile, tout-à-coup, de nier l’intervention d’une puissance étrangère – à 15 000 km de ses frontières – dans une crise qui ne la concerne pas. Tenter d’occulter ce qui saute aux yeux est toujours un exercice de haute voltige, et l’on sait la propagande occidentale coutumière de ces acrobaties !   Depuis le début des récents événements de Hong Kong au mois de juin 2019, la narration de ces événements par les officines du monde libre offre un concentré de mauvaise foi et d’inversion des signes qui passionnera certainement les politologues du futur. Multipliant les distorsions de langage, en effet, elle fait passer une affaire intérieure chinoise pour un conflit international, une décolonisation pour une colonisation et l’ingérence étrangère pour une entreprise humanitaire.

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Source : https://www.mondialisation.ca/hong-kong-lingerence-occidentale-la-main-dans-le-sac/5636042

 

 

 

 

Belgique :

 

OUÏ – DIRE

 

 

 

 

Nul meilleur symptôme d’un effondrement de la pyramide idéelle que papotages et commérages magazinesques honorant chaque automne les étals sous apparence livresque au label de la baronne Amélie…

S’en prend-elle à la figure de Jésus ? Ses bavardages d’école maternelle inversent l’idéologie paternelle et colonisent, avant même publication, trois pages du quotidien belge de référence…

Quelque stupide que soit la prétention d’une péronnelle de pérorer sur tout ce qu’elle ignore, quelque insultants pour la littérature que soient ces propos de cloaque, ordures et décombres sont annuellement renouvelés pour encrasser davantage les cerveaux en ruines…

On se grime de plâtre sanguinolent, se chapeaute à l’excentrique, soudoie la valetaille prostituée des gazettes, et déblatère les plus niaises platitudes bourgeoises en mimant par ouï-dire l’esprit des gendelettres d’un autre siècle…

Tout cela pue le cadavre avarié, donc s’impose conformément à l’air du temps : celui d’une ère gouvernée par l’image de marque, garante des positions dominantes. Car cette morgue est celle de la domination de classe, qui ferait illusion si ne manquait l’inspiration. Qui s’en aperçoit, quand on n’existe que par la tour Panoptic et pour Kapitotal ?   

A. A.

www.spherisme.be

 

Ce qu’Ouï-Dire ne dit pas, c’est que la famille de la dame a fait pendant un siècle ou deux son beurre sur les affres du malheureux crucifié, à qui [« Doux Jésus » eût dit François Mauriac en caressant un col de vison] la baronne à chapeaux semble vouloir livrer, si on comprend bien, un combat d’arrière-gard

 

 

 

 

France :

 

Brigitte Bardot appelle Édouard Philippe à supprimer le ministère de l’Écologie

 

Sputnik.fr – 16.8.2019

 

 

 

 

Brigitte Bardot a publié une lettre ouverte destinée au Premier ministre Philippe. Dans celle-ci, elle réclame la suppression du ministère de l’Écologie qui « n’a rien d’écologique ».

Après la récente visite d’une corrida par deux ministres LREM, Brigitte Bardot a publié sur son compte Twitter le texte de sa lettre ouverte adressée à Édouard Philippe.

« Scandalisée » par la récente présence de Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de ce fait chargé du bien-être animal, à une corrida le 14 août aussi bien que par l’invitation de la « minorité meurtrière » des chasseurs par Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, Brigitte Bardot a critiqué les actions du gouvernement en déplorant que celles-ci se moquent « de la condition animale » alors que les Français « sont très majoritairement soucieux du respect de l’animal ».

Lire la suite…

Source : https://fr.sputniknews.com/france/201908161041940275-brigitte-bardot-appelle-philippe-a-supprimer-le-ministere-de-lecologie/

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/brigitte-bardot-appelle-edouard-philippe-a-supprimer-le-ministere-de-lecologie/

 

 

 

 

Nous vivons pour marcher sur la tête des rois

 

Théophraste R. – LGS – 17.8.2019

 

 

 

 

« C’est la goutte noire qui fait déborder le réservoir. Un indigné sommeille en chacun de nous, réveillons-le. Souriez, vous êtes gazés. A trop presser le citron, il ne reste que l’amertume. Je vœux dormir avec toit. Les sans dents ont les crocs. Pour les riches, des couilles en or, pour les pauvres, des nouilles encore. Travail-famine-pâtes-riz. Nous aussi, on veut payer l’ISF. Poulet partout, curry nulle part. Soyez vous-mêmes, les autres sont déjà pris. Regarde ta Rolex, c’est l’heure de la révolte. Macron, toi aussi tu es en train de perdre la main. Je cherchais une idée de slogan, « Bandes d’ordures ! » suffira. Je n’ai pas voté pour les banques, pourquoi elles gouvernent ? Résultat d’un sondage : une chaussure sur deux serait de gauche. Avenue des Champs et Gilets. Les CRS ne sont pas nos fils (signé : les putes). Ils ont la police, on a la peau dure. Ni d’yeux, ni maître ! Je n’ai plus les moyens d’être pauvre. Enfin, les ronds-points servent à quelque chose. J’avais d’beaux yeux, tu sais ? Arrêtez la pédagogie, on a tout compri$. IGPN, tu dors ? Condoléances aux familles des vitrines. Pétain, reviens, t’as oublié tes chiens ! Fin de moi, début de nous. La presse nous dénonce, la police nous défonce, la justice nous enfonce. Allumez, le feu (hommage à Jauni). Pas de Cartier pour les riches. Merci de laisser l’Etat dans les toilettes où vous l’avez trouvé. Le jaune m’émeute beaucoup. Une étude scientifique a démontré qu’un militant LREM sur trois est aussi con que les deux autres. Ils sont morts, leur cœur ne bat plus. Pour quelques profits de plus, ils tueraient terre et mer. ».

C’étaient quelques-uns des 500 documents du livre « La rue était noire de jaune » (272 p. 8,90€) recueillis par le Comité de soutien 31 aux Gilets Jaunes et le site legrandsoir.info

En librairie cet automne. Pour les impatients, il sera présenté et dédicacé aux Amfis d’été à Toulouse du 22 au 25 août et il peut d’ores et déjà être acheté sur le site de l’éditeur : éditions du Croquant : www.editions-croquant.org

Théophraste R. (Critique littéraire engagé auprès des petits, des obscurs, des sans grade).

Source : https://www.legrandsoir.info/nous-vivons-pour-marcher-sur-la-tete-des-rois.html

 

 

 

 

Un film et un livre pour les Gilets Jaunes

 

« J’veux du soleil ! » et « La rue était noire de jaune » jeudi 22 aux amfis d’été à Toulouse

 

          

 

 

Le livre sera présenté aux amfis d’été 2019 à l’issue de la projection du film de François Ruffin « J’veux du soleil ! », jeudi 22 août, 19h30.

Quelques centaines d’exemplaires seront disponibles et dédicacés par les auteurs à la librairie des amfis et au stand du PG du 22 au 25 août, avant la sortie officielle.

Il est le fruit d’une collaboration bénévole du site d’information alternative legrandsoir.info et du Comité de soutien31 aux Gilets jaunes.

Une souscription (merci à nos lecteurs) a permis de réduire le coût de fabrication (il y a des dessins, des photos, de la couleur).

Il est composé de 500 slogans, affiches, pancartes, photos, banderoles, tags, dessins, cueillis les samedis, souvent dans le parfum des lacrymos, au milieu des violences des RoboCops et des machinations de la BAC qui ont valu 42 heures de GAV et un procès à un des auteurs du livre (1) .

Ce livre donne à voir l’incroyable imagination du peuple, son humour, son impertinence, sa lucidité, son intelligence collective, sa férocité parfois. Sa poésie aussi. En un mot : son génie quand il fait l’Histoire et que le monde entier se met à le regarder.

Sur sollicitation des initiateurs du livre, Jean-Luc Mélenchon a rédigé une (magistrale) préface.

« La rue était noire de jaune » , 272 pages. 8,90 €. Éditions du Croquant : www.editions-croquant.org
Les futurs droits d’auteurs seront versés aux avocats des Gilets Jaunes.
Le livre sera disponible en librairie à l’automne. Il peut d’ores et déjà être acheté sur le site de l’éditeur.

LGS

Note (1). Il s’agit de Raphaël Vivas (fils de…). Voir ses déclarations dans une atmosphère de liesse à la sortie du tribunal qui l’a acquitté (reportage de France 3 Occitanie). C’est lui qui présentera le livre jeudi aux amfis.

Source : https://www.legrandsoir.info/j-veux-du-soleil-et-la-rue-etait-noire-de-jaune-jeudi-22-aux-amfis-d-ete-a-toulouse.html

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 18.8.2019

 

 

En vrac (suite)

 

 

 

 

 

 

En vrac (suite)

 

La Chine refuse d’autoriser l’accès au port de Hong Kong à deux navires de guerre US

 

 

 

 

Signe de tensions persistantes dans les relations entre Washington et Pékin, la Chine a annulé l’escale à Hong Kong de deux navires de la marine américaine.

Des responsables américains ont déclaré que le gouvernement chinois avait rejeté les demandes de deux navires de la marine américaine d’effectuer des escales à Hong Kong.    

Un porte-parole de la flotte américaine du Pacifique, Nate Christensen a déclaré mardi que le navire de transport amphibie USS Green Bay devait se rendre à Hong Kong le 17 août et que le croiseur lance-missiles Lake Erie devait s’y rendre en septembre.

Lire la suite…

Source : https://www.presstv.com/DetailFr/2019/08/14/603512/Navires-US-interdits-de-faire-escale–Hong-Kong  

 

 

 

 

Bien entendu…

Hong Kong : le piège d’un Tien-An-Men bis, objectif principal des agitateurs du désordre

 

Strategika51  – 14.8.2019

 

 

 

 

Dans la crise secouant depuis des semaines la Région Administrative Spéciale de Hong Kong, Pékin a su jusqu’ici éviter de tomber dans le piège tendu par ses ennemis: un Tien-An-Men bis en plein Hong Kong à l’ère des réseaux sociaux et de la manipulation de masse.

C’est ce scénario rêvé qu’attendent les services spéciaux US et britanniques qui manipulent et orientent les meneurs du désordre dans l’ancienne colonie britannique restituée à la Chine en 1997.

Une intervention chinoise à Hong Kong est l’objectif assigné par Washington et Londres aux agitateurs de la Région Administrative Spéciale afin de la transformer en une répression caricaturale d’un régime dictatorial tel qu’imaginé par Hollywood. Ce qui ferait d’une pierre deux coups : une sorte de révolution colorée à la sauce cantonaise enclenchant un second Tien-An-Men et le tour est joué.

Pékin a saisi le message dès le début des troubles à l’ordre public à Hong Kong. Après tout, ce n’est pas la première fois que Washington tente soit des révolutions colorées douces soit des manigances politiques dans la région pour amener les pays entourant la Chine à lui tourner le dos. Que ce soit en Thaïlande ou au Laos ou encore au Myanmar, la machine tournait à plein régime. Ce qui change, cette fois, c’est que la vague ait atteint l’un des pivots de l’économie chinoise.

Les stratèges chinois connaissent la portée des risques d’une intervention directe. Les protestataires, à Hong Kong, ressemblent à s’y méprendre aux manifestants arabes du Printemps arabe en Tunisie et en Egypte. Ils en diffèrent par leur propension manifeste à la provocation, avant un passage à des actes de terrorisme, lequel n’est plus qu’une question de temps.

Si Pékin intervient, le ciel lui tombera sur la tête. Et c’est d’ailleurs l’appellation du nom de code de l’opération en cours à Hong Kong contre la Chine. Dans le cas où Pékin s’abstient d’intervenir directement, continuant à déléguer le maintien de l’ordre public à la police locale de Hong Kong, les agents du renseignement US et britanniques, secondés par ceux d’autres pays alliés de l’OTAN et de la région ASEAN, continueront à avoir de larges marges de manœuvre et à fomenter des troubles.

C’est la solution à ce dilemme qui va mettre fin à la crise à Hong Kong. Cela requiert le recours à une forme de lutte asymétrique qui semble inévitable dans ce genre d’imbroglio. Après tout, il s’agit d’un nouveau front de la guerre imposée à la Chine par les puissances atlantistes. Ce point de tension s’ajoute à ceux du Détroit de Taïwan (revendication territoriale), de la Corée du Nord (conflit géostratégique), par exploitation de l’Islamisme politique et militant).

La décision finale appartient à la Chine. Une intervention rapide et expéditive pourrait théoriquement tenter les dirigeants chinois. Mais la Chine de 2019 n’est plus la Chine de 1989 et Pékin dispose de suffisamment de ressources de cyberguerre pour contrer la guerre médiatique et autres propagandes adverses.

En attendant une prise de décision chinoise, Washington tente d’abattre les portes du ciel sur la Chine, sur fond de guerre économique et commerciale. L’Empire ne supporte plus la concurrence de l’Empire du Milieu pour l’hégémonie planétaire.

Le Grand Jeu s’étend et devient bien plus complexe à saisir. Il couvre désormais l’ensemble de la planète habitée.

 

Le célèbre acteur Jackie Chan prend parti pour la Chine :

 

 

 

 

 

 

 

CACHEMIRE : « La guerre, c’est la continuation de la politique par d’autres moyens… »

 


Richard Labévière – Comité Valmy  – 12.8.2019

 

 

 

 

 

C’est sans doute la bombe géopolitique de l’été… Et la question qui vient aussitôt à l’esprit, c’est pourquoi maintenant ? alors qu’aucune menace terroriste imminente ou autre (quoi qu’en dise New Delhi) ne vise particulièrement l’Inde et ses intérêts. Un ambassadeur européen en poste en Asie le dit plus clairement : « En dépit de tout complotisme, c’est bien les Etats-Unis qui ont décidé d’allumer tous les feux possibles contre la Chine qui ose leur résister commercialement. Le Cachemire est l’un d’eux ! ».

Dans sa logique d’agent immobilier, Donald Trump a pris la responsabilité de réveiller la question du Cachemire pour deux raisons principales : faire rendre gorge à Pékin dans la phase actuelle du bras de fer économico-monétaire et « surtout, endiguer, sinon casser l’irrésistible avancée des Routes de la soie et du Collier de perles… », ajoute notre ambassadeur.

Que s’est-il passé ? Annoncée le 5 août dernier par décret présidentiel, la révocation de l’article 370 de la constitution indienne met fin au « statut d’autonomie relative » qui prévalait au Jammu-et-Cachemire depuis sept décennies. Les habitants perdent leur droit exclusif à posséder des terres dans la vallée himalayenne. De plus, selon une loi ratifiée cette semaine par le parlement indien, l’Etat fédéré est scindé en deux « territoires de l’Union », placés sous administration directe de New Delhi.

Selon le Premier ministre Narendra Damodardas Modi, ces mesures vont « donner une chance historique au changement… ». L’abrogation de l’article 370 devrait permettre à New Delhi, estime-t-il, d’assainir les comptes du Cachemire, de débloquer des projets d’infrastructures et d’encourager la croissance régionale. Le premier ministre affirme miser sur les investissements des entreprises et la création d’emplois pour dynamiser la région et susciter au sein de la population « de nouveaux espoirs et de nouvelles aspirations ».

L’opposition dénonce un « projet nationaliste » qui vise « une assimilation forcée du Cachemire au reste de l’Inde, et qui ne pouvait se faire qu’avec l’abolition de l’article 370 ».

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Source : http://www.comite-valmy.org/spip.php?article11486

 

 

 

 

Le gouvernement indien risque-t-il d’être pris au piège par Israël ?

 

PressTV – 8.8.2019

 

 

Un membre des forces de sécurité indiennes monte la garde dans une rue sous couvre-feu à Srinagar le 8 août 2019, alors que de larges restrictions de mouvement et une coupure de toutes les communications sont restées en place après que le gouvernement indien a révoqué l’autonomie du Jammu-et-Cachemire.

 

 

Le gouvernement indien a annulé l’article 370 de sa Constitution, révoquant l’autonomie constitutionnelle du Jammu-et-Cachemire depuis son adhésion au pays en 1947, jetant ainsi de l’huile sur le feu à un moment où les tensions montent avec le Pakistan. Pour un grand nombre d’analystes, Israël y est pour quelque chose.

Après trois jours de couvre-feu au Cachemire, les manifestations contre l’occupation des militaires indiens ont atteint leur apogée.

En dépit du couvre-feu, les habitants du Cachemire ont été, ce jeudi 8 août, des milliers à descendre dans la rue pour scander des slogans contre le gouvernement indien et revendiquer le rétablissement des règles.

Les derniers rapports font état de six morts et de centaines de blessés suite aux tirs directs des militaires indiens qui, durant les trois dernières décennies, ont tué plus de 100 000 individus au Cachemire et en ont fait disparaître 10 000 autres.

Les Nations unies ont qualifié les actions de l’Inde au Cachemire de violation flagrante des droits de l’homme et ont appelé à l’organisation d’un référendum libre pour que la population de la région puisse déterminer le sort du Cachemire.

Une semaine à peine après l’envoi de 10 000 soldats supplémentaires au Cachemire, le gouvernement de Narendra Modi y a envoyé 25 000 soldats de plus, suscitant la crainte des habitants.

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Source : https://www.presstv.com/DetailFr/2019/08/08/603019/Cachemire–Isral-impliqu-

 

 

 

 

 

 

 

 

Golfe Persique : l’armée chinoise débarque ?

 

PressTV – 12.8.2019

 

Le lundi 12 août l’ambassadeur de Chine aux Émirats arabes unis, Ni Jian, a déclaré que la marine chinoise pourrait rejoindre la coalition américaine dans le golfe Persique.

L’annonce a fait couler beaucoup d’encre, dans un moment où le torchon brûle entre Pékin et Washington et que les Chinois, au mépris des sanctions US, continuent d’acheter du pétrole iranien.

Pékin s’engagera-t-il sous le drapeau US ?

Fabrice Beaur, expert pour l’ONG EODE, s’exprime sur ce sujet :

 

 

 

 

 Et pourquoi pas ?

 

 

Source : https://www.presstv.com/DetailFr/2019/08/13/603449/GPersique-larme-chinoise-dbarque

 

 

 

 

 

 

Gibraltar relâche le tanker iranien Grace 1 en dépit des pressions US

 

PressTV – 15.8.2019

 

 

 

 

Gibraltar a libéré le pétrolier iranien Grace 1 malgré la tentative américaine de blocage.

En dépit de la demande du département américain de la Justice de prolonger la détention du pétrolier iranien, la Cour suprême de Gibraltar a autorisé son départ.

L’ambassadeur iranien au Royaume-Uni affirme que le Grace 1 quittera bientôt Gibraltar, soulignant  ce qu’il appelle « la défaite misérable des tentatives américaines d’empêcher la libération du pétrolier ».

Confirmant la demande américaine de détenir le Grace 1, le juge de la Cour suprême de Gibraltar, qui avait reporté à cet après-midi l’énoncé du verdict au sujet du pétrolier iranien, a prétendu que l’ordre ne lui était pas parvenu à temps et que sa décision avait été prise sur la base des preuves disponibles.

« Le département américain de la Justice a demandé que le Grace 1 soit saisi sur la base d’un certain nombre d’allégations actuellement examinées », a déclaré le gouvernement de Gibraltar dans un communiqué, ajoutant : « L’affaire sera renvoyée devant la Cour suprême de Gibraltar à 16 h (14 h GMT) aujourd’hui. »

Les médias britanniques ont annoncé que la libération du navire était imminente à la suite d’une série d’échanges diplomatiques entre Téhéran et Londres.

Le ministère espagnol des Affaires étrangères a annoncé après l’annonce de la décision que le Royaume-Uni avait saisi le navire à la demande des États-Unis, qui tentaient de perturber la circulation sans entraves des navires pétroliers internationaux iraniens dans le cadre de sa campagne de pression économique contre la République islamique.

Un différend diplomatique a éclaté entre le Royaume-Uni et l’Iran le 4 juillet, lorsque les forces navales britanniques ont intercepté illégalement Grace 1 et sa cargaison de 2,1 millions de barils de pétrole dans le détroit de Gibraltar sous prétexte que le supertanker était soupçonné de transporter du pétrole brut en Syrie, en violation des sanctions unilatérales de l’Union européenne contre ce pays.

Cependant, des rapports montrent que l’interception a eu lieu à la suite d’un appel des États-Unis.

Téhéran a rejeté l’affirmation de Londres selon laquelle le pétrolier se dirigeait vers la Syrie, qualifiant l’acte de « piraterie maritime ».

L’organisation iranienne des ports et de la navigation maritime a annoncé mardi que le Royaume-Uni allait bientôt libérer Grace 1, après que les deux parties aient échangé certains documents en vue de préparer la libération du supertanker.

Source : https://www.presstv.com/DetailFr/2019/08/15/603616/Grace-1-libr-malgr-les-USA-

 

 

 

 

Tour d’horizon…

 

De l’Argentine, de la Baltique et de quelques autres choses

 

Observatus Geopoliticus – Chroniques du Grand jeu – 13.8.2019

 

 

 

 

Tour d’horizon des points chauds du Grand jeu…

À tout seigneur tout honneur, le chef de l’Organisation de Coopération de Shanghai a appelé la grande formation eurasienne à intensifier la coopération avec le Caspian Five (Iran, Russie, Azerbaïdjan, Kazakhstan et Turkménistan), notamment dans les infrastructures de transport afin de mieux intégrer le continent-monde. Chose intéressante, il a convié l’Afghanistan à y participer au moment où Washington, la queue entre les jambes, tente piteusement de s’extraire de l’interminable bourbier.

Ces déclarations de l’OCS sonnent familièrement à l’oreille du fidèle lecteur de nos Chroniques qui en avait eu un avant-goût il y a trois ans :

Le corridor RAI (Russie-Azerbaïdjan-Iran) se combinera avec les voies chinoises pour former un maillage eurasien serré par lequel transiteront marchandises et hydrocarbures. De Lisbonne à Pékin et de l’Océan indien à l’Océan arctique. Un seul absent dans tout cela : les Etats-Unis, dont la capacité de nuisance s’amenuise à mesure que l’intégration de l’Eurasie se poursuit.

Le RAI est sur les rails et sera à terme raccordé aux Nouvelles routes de la Soie. On comprend la fébrilité des stratèges impériaux, qui ont d’ailleurs bien d’autres raisons de se prendre la tête à deux mains…

En Argentine, le président Mauricio Macri, gentil toutou des USA, vient de se prendre une volée aux élections primaires, répétition générale de l’élection présidentielle du mois d’octobre. Pour Washington, c’est une bien mauvaise nouvelle, d’autant que le grand vainqueur est le parti de l’ancienne présidente Cristina Kirchner, elle aussi bien connue des lecteurs. Nous en parlions entre autres dans un billet consacré à l’établissement d’une base radar chinoise dans la pampa :

L’accord sino-argentin avait été signé en 2015, du temps de Cristina Kirchner, égérie de la multipolarité. Ironie du sort, l’objet de l’accord se réalise sous son successeur et adversaire, pion de l’empire comme nous l’expliquions il y a deux ans :

Macri, dans la plus pure tradition des leaders latino-américains dévoyés, est l’homme de paille des Etats-Unis en Argentine, permettant l’installation de deux bases US dans son pays, plaçant sa fortune chez son maître, s’attirant les louanges de son suzerain.

… et acceptant avec gloutonnerie tout accord avec le FMI visant à esclavagiser un peu plus son pays. Sans surprise, la Cristina, maintenant sénatrice, s’y oppose résolument et préfère les prêts de la banque des BRICS ou de la Chine. D’où la base radar, facilité donnée au dragon contre des espèces sonnantes et trébuchantes à un moment où l’Argentine était étranglée financièrement. Le combat continue entre la pasionaria et le vassal. Macri est largement devancé par C.K dans les projections du premier tour (39%-30%). Quel que soit le résultat, la base chinoise est là pour rester, l’accord ayant été signé pour 50 ans.

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Source : http ://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/08/de-l-argentine-de-la-baltique-et-de-quelques-autres-choses.html

 

 

 

 

 

 

France

 

Pour un Secours Rouge de masse et populaire !

 

Parti Communiste Maoïste – LGS – 14.8.2019

 

 

 

 

 

La situation des prisonniers politiques dans l’État français. La situation de la répression dans l’État français appelle, particulièrement aujourd’hui en 2019, au développement d’une solidarité de classe plus importante contre l’État bourgeois. Nous pouvons prendre quelques exemples pour expliquer pourquoi la solidarité contre la répression est d’une importance capitale :

D’abord, prenons celui du Camarade Théo El Ghozzi, militant ouvrier révolutionnaire. Emprisonné depuis le 22 Juillet 2019 et en grève de la faim depuis cette date. Ce Camarade explique dans une lettre, publiée sur la Cause du Peuple, les conditions d’arrestation et de détention des prisonniers politiques dans l’État français aujourd’hui :

« La police est venue m’arrêter dans mon usine – je suis soudeur. Tout a été très vite ; les flics m’ont notifié que j’étais en rétention judiciaire par rapport à une action menée le 23 juin 2016 (lors du mouvement contre la loi travail) où j’avais été condamné à 6 mois de prison avec sursis. Je ne serais pas venu à des “convocations” envoyées à une adresse où je n’ai jamais résidé et desquelles je n’avais pas connaissance, alors ils auraient révoqué mon sursis. Le lundi à 18h, me voilà en taule !

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Source : https ://www.legrandsoir.info/pour-un-secours-rouge-de-masse-et-populaire.html

 

 

 

 

 

 

 

Quant à nous, nous croirons que les GILETS JAUNES ont un avenir, quand on les verra, aux ronds-points, discuter entre eux le Lénine de Gérard Walter (pour commencer !). Non pas dans le but d’imiter servilement ce qu’a fait quelqu’un d’autre, mais pour prendre, les yeux ouverts, la mesure de ce qui les attend, dont RIEN ne leur sera épargné.

Les Grosses Orchades

 

 

 

Gérard WALTER

Lénine

Éditions. Marabout (Format poche)

Collection Université : MU N°23 (1963)

 

Gérard WALTER

Lénine

Éd. Jules Tallandier – 1971

Illustrations

560 pages

 

Gérard WALTER

Lénine

Présenté par Leonid Brejnev. Suivi d’une vue panoramique de l’œuvre de Lénine commentée par Gérard Walter

Albin Michel – 1974

674 pages

 

Gérard WALTER

Lénine

Albin Michel – 2003

Identique à l’édition ci-dessus – Format Kindle.

678 pages

Présentation de l’éditeur

Spécialiste de la Révolution française, Gérard Walter (1896-1974) a consacré plusieurs ouvrages à cette période (Les Massacres de septembre, Histoire de la Terreur, 1793-1794)…

Parallèlement à la publication d’études sur le communisme (Histoire du Parti communiste français) et l’Antiquité (Brutus et la fin de la république, La Ruine de Byzance), il a écrit plusieurs biographies sur Robespierre, Marat, Marie-Antoinette, Brutus, César, Néron, Lénine…

 

 

 

 

Dernière minute :

L’imbitable même par viol Lénín Moreno vient de faire lancer, par une juge à ses ordres, un nouveau mandat d’arrêt international contre l’ex-président Rafael Correa, réfugié en Belgique. Et sur une charge aussi indiscutable que les précédentes  : corruption (défense de rire, ce n’est pas drôle !). À quand un « tournant » à la mode argentine pour débarrasser l’Équateur (et le monde) de cette putride engeance ?

 

 

 

 

Christine, la mère de Julian Assange, secoue à nouveau le cocotier : les Britanniques sont occupés à assassiner son fils à petit feu.

Lire ici :

Christine Assange : « Mon fils est lentement, cruellement et illégalement assassiné »

 

Il semble que, faute de pouvoir s’opposer sans doute au juge US qui a récemment statué sur les responsabilités de Wikileaks, « on » ait décidé en hauts lieux de neutraliser autrement le gêneur.

Rappelons que son « informateur » Manning est maintenu en prison pour un an au moins. À la suite de quel jugement ? Oooh !

Lire aussi :

Assange trahi par les siens ? Quand les réseaux Soros s’affairent autour de Wikileaks

Aymeric Monville – LGS – 15.8.2019

 

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 15 août 2019

 

 

 

En vrac

 

 

 

 

 

 

 

En vrac…

pour accompagner les Perséides

 

Une attaque contre l’Iran serait une attaque contre la Russie

Pepe Escobar – Entelekheia – 8.8.2019

 

 

 

Serguei Lavrov et son homologue iranien Mohammed Javad Zarif dans une conférence commune à Moscou

 

 

Moscou propose une vision diamétralement opposée aux sanctions, menaces et guerres économiques occidentales, qui la rapproche de Téhéran.

La Russie enchaîne méticuleusement des coups sur l’échiquier eurasien qui doivent être observés conjointement, car Moscou propose au Sud global une approche diamétralement opposée aux sanctions, aux menaces et à la guerre économique occidentales. En voici trois exemples récents.

Il y a dix jours, par le biais d’un document officiellement approuvé par les Nations unies, le ministère russe des Affaires étrangères a proposé un nouveau concept de sécurité collective pour le golfe Persique.

Moscou souligne que « le travail pratique sur le lancement du processus de création d’un système de sécurité dans le Golfe persique » devrait commencer par « des consultations bilatérales et multilatérales entre les parties intéressées, y compris les pays de la région et d’ailleurs », avec en outre des organisations comme le Conseil de sécurité des Nations Unies, la Ligue arabe, l’Organisation pour la coopération islamique et le Conseil de coopération du Golfe.

La prochaine étape devrait être une conférence internationale sur la sécurité et la coopération dans le golfe Persique, suivie de la création d’une organisation spécialisée – ce qui ne ressemblera certainement pas à l’incompétente Ligue arabe.

L’initiative russe doit être interprétée comme une sorte de pendant et surtout de complément de l’Organisation de coopération de Shanghai, qui s’épanouit enfin en tant qu’organe sécuritaire, économique et politique. La conclusion inévitable est que les principaux membres de l’ Organisation de coopération de Shanghai – la Russie, la Chine, l’Inde, le Pakistan et, dans un avenir proche, l’Iran et la Turquie – auront une influence majeure sur la stabilité régionale.

Cela ne va pas amuser le Pentagone.

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Source : http://www.entelekheia.fr/2019/08/08/une-attaque-contre-liran-serait-une-attaque-contre-la-russie/

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/une-attaque-contre-liran-serait-une-attaque-contre-la-russie/

 

 

 

 

 

La Russie se retire du Traité FNI pour paralyser l’OTAN

Ljuba Luiko – Saker Italia 11.8.2019

 

 

Le retrait de la Russie du Traité FNI paralysera l’OTAN, parce que l’incertitude sur la solidarité de ses membres est le plus grand défi que l’alliance pourrait devoir affronter.

 

 

 

 

 

Le 2 août, les États-Unis se sont retirés officiellement du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (Traité FNI) après six mois d’ultimatum à la Russie.

« Le 2 août 2019, sur initiative américaine, il a été mis fin au Traité signé par l’Union Soviétique et les États-Unis d’Amérique le 8 décembre 1987 à Washington et portant sur l’élimination des missiles à moyenne portée », a déclaré le ministère des Affaires étrangères russe. Le 1er février, les États-Unis avaient entamé leur retrait de l’accord historique signé pendant la Guerre froide, en le reportant ensuite à six mois.

L’OTAN a officiellement approuvé la position des États-Unis, affirmant que le missile russe 9M729 viole le Traité FNI. Moscou a catégoriquement réfuté l’accusation, en insistant sur le fait que le nouveau missile a une portée maximale de 480 kilomètres.

Le 3 juillet, le président russe Vladimir Poutine a ratifié la suspension de la participation de la Russie au Traité FNI. Du fait de l’absence d’évolution dans les discussions, la Russie et les États-Unis se sont automatiquement retirés du Traité le 2 août.

À présent, les deux pays peuvent développer et fabriquer des missiles terrestres d’une portée de 500 à 5.500 kms. Le Pentagone a ainsi obtenu la possibilité de moderniser son arsenal pour affronter la Chine, qui vise selon lui la supériorité militaire en Asie.

Selon Thomas Mahnken, professeur et chercheur senior au Centre pour les études stratégiques Philip Merrill de l’université Johns Hopkins,

 

« …les États-Unis devraient déployer de nouvelles unités terrestres à portée intermédiaire sur le territoires des États-Unis et sur celui des pays alliés, tout  le long des archipels du Pacifique occidental. Le déploiement de ces missiles aidera à prévenir les cauchemars qui empêchent les fonctionnaires du Pentagone de dormir. Ce genre d’armes, capables d’interdire à la Chine l’accès aux eaux littorales, serait un puissant moyen de dissuasion d’une agression chinoise. »

 

Pour ce qui concerne l’Europe, Washington a promis de ne pas y déployer de nouveaux missiles nucléaires, mais n’a rien promis concernant le déploiement d’armes conventionnelles. Les technologies modernes permettent le développement d’armes à moyen rayon d’action beaucoup plus précises par rapport à celles d’il y a 30 ans. « La technologie en est changée, au point de les rendre militairement attractives », a déclaré William Courtney, expert en contrôle des armements de la Rand Corporation.

Moscou a renouvelé aux États-Unis et à ses alliés de l’OTAN, sa proposition d’adopter un moratoire sur le déploiement de ce genre de systèmes. Ce moratoire signifierait que, si les États-Unis ne déployaient pas cette sorte d’armes dans des régions déterminées, la Russie n’en déploierait pas non plus.

Vendredi, le Secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a déclaré que la proposition de Moscou n’était pas crédible :

 

« Ce n’est pas une offre crédible parce que la Russie déploie des missiles depuis des années. Il n’y a aucune crédibilité à offrir un moratoire sur des missiles qu’on est déjà en train de développer. Il n’y a pas de nouveaux missiles US ni de nouveaux missiles de l’OIAN en Europe. Mais il y a toujours plus de nouveaux missiles russes » a-t-il déclaré dans sa conférence de presse de vendredi à Bruxelles.

 

Le scientifique et homme politique Nikolaj Platoshk a déclaré à Pravda.ru que ce sont les États-Unis qui bénéficient de la mort du Traité FNI, parce que la Russie ne serait pas en mesure de répondre de façon adéquate à une attaque de missiles contre Moscou en provenance de la Roumanie ou de la Pologne. En d’autres termes, si l’OTAN (c’est-à-dire Washington) attaque Moscou, Moscou n’aura pas assez de temps pour attaquer Washington.

En revanche, Moscou peut lancer une attaque par missiles contre toutes les capitales d’Europe excepté Lisbonne. Ceci soulève la question de la solidarité à l’intérieur de l’OTAN. Car la Pologne pourrait se demander si Washington lancerait ou non une contre-attaque, au cas où la Russie attaquerait la Pologne

Source : http://sakeritalia.it/sfera-di-civilta-russa/la-russia-si-ritira-dal-trattato-inf-per-paralizzare-la-nato/

Source d’origine : pravdareport.ru du 5.8.2019

Traduction du russe : Raffaele Ucci pour Saker Italia.

Traduction de l’italien : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

 

 

 

DES AMIS INATTENDUS : la Turquie condamne l’embargo US contre le Venezuela

 

Paul Antonopoulos – FortRuss – 10.8.2019

 

 

 

 

ANKARA« La Turquie s’oppose à la décision de Washington d’adopter davantage encore de mesures restrictives à l’encontre des avoirs des autorités vénézuéliennes » a déclaré vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères turc Hami Aksoy.

 

.Jeudi, le président US Donald Trump a signé le décret présidentiel bloquant les avoirs du gouvernement vénézuélien dans la juridiction US, y compris ceux appartenant à la Banque Centrale du pays et à la compagnie pétrolière PDVSA. Ce décret autorise également les sanctions contre quiconque soutient le président du Vénézuela Nicolas Maduro.

 

« Nous désapprouvons le “décret présidentiel” qui ordonne de bloquer les avoirs du gouvernement vénézuélien, et prévoit des sanctions globales contre le Venezuela. Nous sommes préoccupés par le fait que ce décret va encore aggraver les épreuves économiques auxquelles doit déjà faire face le peuple vénézuélien et peser négativement sur les tentatives de trouver une solution politique au Venezuela. » a déclaré M. Aksoy dans son communiqué.

 

Le décret US a été signé le 5 août, alors même qu’étaient en cours les négociations entre le gouvernement vénézuélien et l’opposition, à la Barbade, arbitrées sous l’arbitrage de la Norvège.

La Turquie estime que, pour trouver la meilleure solution possible à la crise au Venezuela, toutes les parties doivent continuer à contribuer au processus de dialogue.

En même temps, Rafael Araújo, professeur en relations internationales à l’UERJ de Rio de Janeiro, expert en politique et en histoire vénézuéliennes, a dit que le Groupe de Lima s’efforce de jouer un rôle dominantl dans les négociations sur le Venezuela.

Pour cet expert, les sanctions US, imposées le jour précédant la rencontre, montrent bien que le Groupe de Lima veut obtenir la chute de Nicolas Maduro.

 

« Je ne dirais pas qu’il y a tentative, par le Groupe de Lima, de faire concurrence à la Norvège qui négocie bilatéralement avec le gouvernement et l’opposition, je dirais que c’est une tentative de plus. Suivant ce scénario, ce n’est pas par coïncidence que les sanctions US contre le Venezuela ont été annoncées ce jour-là », a-t-il expliqué.

 

Rafael Araújo a dit encore que, d’autre part, la Russie, la Chine, Cuba et la Turquie boycottent la conférence du Groupe de Lima, précisément parce que ce bloc représente la volonté de chercher une issue à la crise du Venezuela sans que Maduro reste au pouvoir.

 

« La position de ces quatre pays n’est pas de s’opposer à une tentative de paix, mais seulement de s’opposer à l’initiative du Groupe de Lima, qui représente des gouvernements radicalement opposés à Nicolas Maduro », a-t-il encore ajouté.

 

Le Venezuela subit une crise politique et humanitaire à grande échelle qui s’est aggravée en janvier lorsque, après avoir contesté la réélection de Maduro, le leader de l’opposition Juan Guaido s’est illégalement déclaré président par intérim. Les USA et quelques autres pays ont reconnu Guaido. La Turquie, tout comme la Chine, Cuba, la Bolivie, la Russie et d’autres nations continuent à ne reconnaître que Maduro pour président légitime du pays sud-américain.

Source : https://www.fort-russ.com/2019/08/the-unlikely-friends-turkey-condemns-us-embargo-against-venezuela/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

 

 

Hong Kong, Cachemire : Histoire de deux occupations

 

Pepe Escobar – Saker.is – 9.8.2019

Avec la permission de Strategic Culture

 

Des lecteurs que j’ai sous toutes les latitudes m’interrogent beaucoup sur Hong Kong. Ils savent que c’est un de mes précédents points d’attache, et il est vrai que j’ai développé, avec Hong Kong, une relation complexe et multiforme, depuis la rétrocession de 1997, dont j’ai assuré la couverture en long, en large et en travers. Dans l’immédiat, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je préférerais aller plutôt à l’essentiel.

Malheureusement pour les néocons et autres impérialistes humanitaires, il n’y aura pas de répression féroce des manifestations de Hong Kong par la République Populaire de Chine, ni de « Tien An Men bis ». Pourquoi ? Parce que ça n’en vaut pas la peine.

Pékin a clairement identifié la provocation de type révolution colorée contenue dans ces manifestations, avec la NED jouant les CIA soft pour faciliter l’étalement de la Ve colonne jusque chez les fonctionnaires civils.

Il y a d’autres composantes, évidemment. Le fait, par exemple que les habitants de Hong Kong soient à juste titre furieux contre ce qui s’avère être de facto une oligarchie du genre Club des Magnats contrôlant les moindres coins et recoins de l’économie, la réaction locale plutôt violente contre « l’invasion des continentaux » et la guerre culturelle opiniâtre des Cantonais contre Pékin, du nord contre le sud, de la province contre le centre politique, etc.

Ce que ces récentes manifestations ont accéléré, c’est la prise de conscience du fait que Hong Kong ne mérite pas qu’on lui fasse confiance pour jouer le rôle de nœud-clé dans le projet massif d’intégration/développement de la Chine. Pékin n’a pas investi moins de 18,8 milliards de dollars dans la construction du pont Hong Kong-Zhuhai-Macao, qui fait partie de la « Greater Bay Area », et qui est destinée à intégrer Hong Kong au continent, pas à la traiter par-dessus la jambe.

 

 

 

 

Et voilà qu’une bande de crétins utiles vient d’archi-prouver qu’elle ne mérite assurément plus la moindre espèce de traitement préférentiel.

 

 

 

 

 

Mais la grosse affaire, à Hong Kong, ce ne sont pas les manifestations sauvages contre-productives (imaginez-les en France, où l’armée de Macron est occupée à estropier pour de bon et même à tuer les Gilets Jaunes !). La grosse affaire, le scoop, c’est la pourriture en train de dévorer HSBC, qui présente toutes les particularités d’un nouveau scandale du genre Deutsche Bank.

HSBC détient 2.6 trillions de dollars (=2.6 000 000 000 000 000 000) d’actifs, mais aussi une horde intergalactique de cafards dans ses caves, occupés à poser des questions sérieuses à propos de blanchiment d’argent et de toutes sortes d’opérations louches combinées par des élites mondialistes turbo-capitalistes.

Au bout du compte,  Hong Kong sera abandonnée à sa lente dégradation et à ses systèmes de corrosion interne, jusqu’à ce qu’elle ait atteint son état définitif de Dsneyland chinois sous le placage occidental. La croissance assistée de Shanghai devrait en faire bientôt le centre financier absolu de la Chine. Zhenzhen est déjà le sanctuaire de sa haute technologie. Hong Kong ne sera bientôt plus qu’un vague souvenir.

 

Préparez-vous au retour de flamme

Tandis que la Chine identifiait correctement « Occupy Hong Kong » comme un complot instrumentalisé par l’Occident, l’Inde, pour sa part, y allait bille en tête de son « Occupy Cachemire »

Un couvre-feu a été impose dans la vallée du Cachemire. L’Internet a été coupé. Tous les politiques du Cachemire ont été rassemblés et arrêtés. En fait, tous les Kashemiris – loyalistes (à l’Inde), nationalistes, sécessionnistes, indépendantistes, apolitiques – ont été marqués du sceau « Ennemis ». Bienvenue dans la « démocratie » indienne sous les crypto-fascistes Hindutvas.

Le Jammu et Cachemire que nous connaissions n’est plus. Ce sont à présent deux entités distinctes et le Ladakh géologiquement si spectaculaire sera directement administré par New Delhi. Un retour de flamme y est certain. Des comités de résistance surgissent déjà un peu partout.

Au Cachemire, le choc en retour sera encore plus fort parce qu’il n’est pas question qu’il y ait des élections avant longtemps. New Delhi ne veut pas de cette sorte de nuisance, non plus que d’avoir affaire à des représentants élus et autres fariboles.

Dans les premières années de la décennie 1990, je me suis rendu plusieurs fois dans les deux parties du Cachemire. Le côté pakistanais, on le sent bien, est véritablement le Cachemire Azad (« libre »). Le côté indien est indubitablement le Cachemire Occupé. On pourrait difficilement faire mieux que cette analyse, pour décrire ce que cela signifie de vivre au IOK (« Cachemire occupé par les Indiens »).

Les godillots du BJP (« Bharatiya Janata Party ») piaillent que le Pakistan a « illégalement » qualifié le Gilgit-Baltistan – ou région du Nord – de région administrée fédéralement. Il n’y a rien d’illégal là-dedans. J’ai fait un reportage en Gilgit-Baltistan à la fin de l’année dernière, pour suivre le Corridor Économique Chine-Pakistan (CPEC). Personne ne s’y plaignait d’aucune « illégalité ».

 

 

Corridor Économique Chine-Pakistan

 

 

Le Pakistan a officiellement déclaré qu’il « aurait recours à toutes les options possible pour parer aux démarches illégales de l’Inde au Cachemire ». C’est extrêmement diplomatique de sa part. Imran Khan ne recherche pas la confrontation, même s’il sait très bien que Modi se plie aux exigences des fanatiques Hindutva, dont l’objectif est de faire d’une province à majorité musulmane une province à majorité hindoue. À la longue, pourtant, il est inévitable que quelque chose émerge :  sous la forme d’une guerre de guérilla ou celle d’un front uni.

Bienvenue dans l’Intifada Kashmiri.

 

Source : https://thesaker.is/hong-kong-kashmir-a-tale-of-two-occupations/

Source d’origine : https://www.strategic-culture.org/news/2019/08/07/hong-kong-kashmir-a-tale-of-two-occupations/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

 

 

 

L’Amérique, les tueries de masse et le néant

 

James Howard Kunstler – Entelekheia – 6.8.2019

 

 

 

 

Dans une nation affligée par des engouements de masse, des tocades, des passions et les dernières lubies-en-date-qui-font-fureur, le meurtre de masse est un jackpot pour nihilistes – ce qui soulève la question : pourquoi les USA en produisent-il autant ? Réponse : c’est l’exact résultat normal que vous obtenez forcément dans une culture où tout se vaut et où rien n’a d’importance. Videz notre séjour sur terre de tout sens et but, effacez autant de barrières que possible dans les coutumes et les comportements, et constatez ce qui se passe, en particulier parmi des jeunes hommes éduqués par des jeux de massacre vidéo.

Pour beaucoup, il n’y a plus de structures dans leur vie, plus de communautés, plus de pères, plus de mentors, plus d’initiation à la responsabilité personnelle, plus de principes d’organisation quotidienne, plus d’instruction dans des métiers utiles, plus d’activités productives, plus de possibilités d’amour et d’affection, plus de porte de sortie. Cet abîme d’absence de relations sociales est aggravé par un cadre physique de vie quotidienne qui ne repose sur rien : juste le terrain vague de parcs de stationnement à perte de vue que l’Amérique est devenue. Le mythe irrésistible du Nouveau Monde en tant que table rase est tel que nous nous sommes sentis obligés de la reconstituer, et d’en effacer même la nature, y compris la nature humaine, en particulier tout ce qui peut être noble et sacré dans la nature humaine.

Le vieux truisme reste : quand plus rien n’est sacré, tout est profane, et qu’est-ce qu’il y a de plus profane que massacrer vos semblables en masse sans raison valable ? Juste parce que vous en aviez envie à un moment donné ? Une autre fois, vous pourriez avoir envie de vous faire des tacos, ou d’aller faire un tour sur les sites pornos gratuits, ou encore de sniffer de l’oxycontin écrasé. Un message haut et clair de la culture du « tout se vaut » et « rien n’a d’importance » est : si ça vous fait plaisir, faites-le ! Et si vous sentez mal, faites quelque chose pour vous sentir mieux.

Ce qui est étonnant, c’est que notre mode de vie actuel n’ait pas poussé encore plus de gens vers la folie meurtrière, compte tenu du nombre de personnes qui se sentent mal dans ce paysage grotesque de voitures omniprésentes, de vies sans but et d’aspirations perdues – à moins que ces escarmouches sanglantes ne soient le prélude à une épidémie plus générale de chaos sanguinaire. Il n’est pas difficile de nos jours d’imaginer que l’animosité politique actuelle finira par déboucher sur quelque chose comme une nouvelle guerre civile. Si cela finit par se produire, ce sera l’événement politique le plus psychologiquement désordonné de l’histoire moderne.

Le Walmart est l’endroit parfait pour ces rituels de furie nihiliste. L’immensité de ces lieux fait que les « consommateurs » à l’intérieur se sentent petits, et leur rappelle à chaque pas qu’ils sont à la merci de forces colossales pour leurs pitoyables besoins quotidiens, leurs burritos micro-ondables, leurs couches jetables, leurs sprays anti-cafards. Le tireur n’est qu’un concentré momentané de tout le reste de ce qui broie toute dignité et tout sens dans la vie américaine. Le mauvais karma de cette dynamique oblige à un défoulement périodique. Inscrivez-y un jeune homme esclave de ses propres hormones et d’une conception des relations humaines de pouvoir tout droit sortie d’une bande dessinée.

Je ne suis pas persuadé qu’une interdiction des vente d’armes à feu fera quoi que ce soit pour prévenir le retour périodique de ces épisodes mortels, parce qu’il y a déjà trop d’armes à feu en circulation aux États-Unis. Mais il est probablement nécessaire de marquer les esprits, par exemple par une interdiction des armes de type militaire, et je m’attends à ce que cela se produise. Mais le processus politique de reconnaissance de ce qui afflige vraiment cette société est enlisé dans la mauvaise foi, l’idiotie et la névrose. Et les acteurs politiques signalent clairement leur incompétence, ce qui ne fait qu’ajouter à la démoralisation générale de tous les autres.

Nous attendons de leur part une restructuration de la vie américaine en véritables communautés de personnes travaillant ensemble à des choses importantes, et cela exigera la mise à bas de tout ce qui a travaillé si dur à détruire cela, à savoir la tyrannie des géants, les Walmarts qui tuent les villes, le monstre suffocant du gouvernement, les manipulateurs de réalité des médias, les banques « too-big-to-fail ». Par eux-mêmes, les gens ne se libéreront pas de l’emprise de ces monstres et, honnêtement, ils n’ont même pas la volonté d’imaginer la vie sans tout cela. Mais l’histoire le fera pour eux, d’abord sous la forme d’un crash financier qui bouleversera le sens de ce qu’est « l’argent » et de tous les instruments calibrés sur lui ; et ensuite avec un effondrement économique de l’approvisionnement, et des activités que nous ne pouvons plus nous permettre de mener.

Il se peut que les gens doivent être traînés de force dans cette nouvelle disposition des choses, simplement parce qu’il est difficile de lâcher ce à quoi on est habitué. Quelque chose de ce type semble être en cours dans le monde des affaires et sur les marchés mondiaux. Dans un premier temps, cela ne fera qu’ajouter à la confusion. La clarté est un effet retard.

 

James Howard Kunstler est écrivain, critique social et conférencier. Son travail a été publié dans Rolling Stone, le New York Times et The Atlantic Monthly. Il est enregistré au Parti démocrate. 

Source : http://www.entelekheia.fr/2019/08/05/lamerique-les-tueries-de-masse-et-le-neant/

Article d’origine paru sur Kunstler.com sous le titre Hold the Teddy Bears and Candles  – Traduction Entelekheia – Photo Pixabay

 

 

 

 

 

Une mort si surprenante…

 

 

 

 

Jeffrey Epstein était-il un pédophile ? 

Régis de Castelnau – Vu du droit – 11.8.2019

 

 

 

 

Pour n’avoir pas suivi l’affaire Epstein depuis l’arrestation de celui-ci, je n’en savais vraiment pas grand-chose. Simplement qu’il était accusé d’un certain nombre d’infractions à caractère sexuel et qu’il avait fait une tentative de suicide en détention au mois de juillet.

J’ai appris avec stupéfaction qu’on l’avait trouvé mort dans sa cellule et que les autorités parlaient de suicide. Juste quelques premières réflexions, si le gars était suicidaire, la surveillance n’a pas dû être bien rigoureuse. Et il se dégage un drôle de fumet de tout cela.

Si j’ai bien compris, Epstein était richissime et semblait avoir de gros appétits sexuels qu’il assouvissait avec des mineurs en en faisant profiter ses riches et puissants amis. Le profil d’un gros porc s’est rapidement dessiné et comme pour Harvey Weinstein, la cohorte d’amis s’est instantanément dispersée comme une volée de moineaux.

La mort d’Epstein éteint l’action publique, il n’y aura par conséquent pas de procès, donc de grand déballage. Comme par ailleurs, des rumeurs insistantes parlent de réseaux de prostitution, et de personnalités de l’élite oligarchique impliquées, la thèse du suicide a eu tout de suite du plomb dans l’aile. La scénario de l’assassinat pour l’empêcher de parler fait florès et il est difficile d’accuser ceux qui y souscrivent de complotisme.

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Source : https://www.vududroit.com/2019/08/jeffrey-epstein-etait-il-un-pedophile/

 

 

 

 

Le faux fantôme d’Epstein

 

Strategika51  – 11.8.2019

 

 

 

 

On a raté pas mal de choses cette semaine. Outre le retrait et la liquidation de Jeffrey Epstein, philanthrope, lobbyiste, espion, maître-chanteur et dispensateur de chair fraîche pour le gratin du grand égout Washingtonien, la crédibilité du monde dit libre ne vaut même pas celle d’une petite dictature exotique et tropicale fictive. Les faits sont trop flagrants.

L’affaire Epstein a beau être le plus grand scandale historique depuis l’assassinat du président John F. Kennedy à Dallas. Elle a fini par exposer les ressorts cachés d’un immense réseau de contrôle des élites basé sur le chantage sexuel et des moeurs. Dès lors on comprends mieux pourquoi le puritanisme d’une certaine Amérique pudibonde est exacerbé par les médias dominants et aux ordres. C’est un processus de contrôle des marionnettes propulsées au pouvoir par les maîtres-chanteurs. Évoquer les maîtres-chanteurs ne relève d’aucune théorie du complot : c’est l’une des bases du travail du renseignement humain (Humint).

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Source : https://strategika51.org/archives/66488

 

 

 

 

 

 

 

Il n’est pas question, dans tout ceci, des fonds mirifiques par icelui collectés pour financer les recherches en biologie génétique d’Israël. Peut-être ne serait-il, dès lors, pas superflu de lire ou de relire ce qu’en disait Grasset « avant » le suicide réussi envers et contre absolument tout…

 

EPSTEIN, SERIAL-ILLUSIONIST

Philippe Grasset – DeDefensa.org – 1.8.2019

 

On aurait pu croire qu’on le qualifierait de serial-raper, à l’image des serial-killer, parce qu’ainsi on aurait eu l’impression de rester, disons dans le même domaine, la même spécialisation, et qu’ainsi l’on aurait conservé une certaine cohérence même si c’est celle du Malin comme dirait tel moine qui aurait fait vœu de silence et de solitude, sans crainte de l’acédie, devant l’étrangeté de la turpitude du monde de notre “étrange époque”. Mais non, le fameux quotidien de référence a d’autres projets, d’autres révélations.

Le New York Times, qui ne craint pas les aspects les plus croustillants et lunatiques dans cette affaire pleine de simulacres, choisit, pour qualifier Epstein, le terme de serial-illusionist. (C’est assez classe, non ?) Cette idée conduit la longue analyse-NYT du 31 juillet 2019 où l’on est informé des projets d’Epstein, de transgénisme, de transexualisme, de transfécondationnisme, de transcongélationnisme (j’aurais pu écrire cryogénisation, mais c’est un peu trop simple pour lui, et pas assez pour moi) ; ce dernier domaine est détaillé pour nous confirmer qu’il s’agit essentiellement de la congélation de sa tête et de son pénis (transpénisme ? transérectionnisme ?) qu’il importait de conserver, selon les projets à long terme d’Epstein, pour cette démarche toute entière consacrée au culte du transhumanisme sous toutes ses formes possibles. (Des amis, nous précise le NYT, auraient précieusement recueilli ces confidences lors d’élégants dîners que donnait le serial-illusionist.)

(A ce point, une précision : tout ce bavardage, sarcastique j’en conviens, implique qu’on me pardonnera l’emploi de nombreux néologisme, pléonasmes et tautologies diverses. Face à un Epstein et à ce qu’il révèle, non pas tant ou “pas que” [oups] des mœurs mais des intellects spasmodiques de nos élites zombieSystème mœurs comprises, on se fait un peu serial-neologist, ou quelque chose du genre… Damned, on n’a pas froid aux yeux !)

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Source : https://www.dedefensa.org/article/epsteinserial-illusionist

 

 

 

 

Article qui avait été précédé – le 15 juillet – par un autre. À quoi bon lésiner !

 

EPSTEIN ET LA DÉCADENCE DE L’EMPIRE

Philippe Grasset – DeDefensa.org – 15.7.2019

 

Qui se souvient de l’“affaire Dutroux” qui, en 1996, avait failli faire littéralement exploser le royaume de Belgique ? Moi, je m’en souviens épisodiquement, sinon fortement par instant, cette sensation effectivement de la potentialité de l’explosion, de la possibilité de tout… Jeffrey Epstein est-il le “Dutroux-globalisé”, est-il au XXIème siècle commençant ce que Dutroux fut au XXème finissant ?

Rien à faire, depuis presque cinq-six jours, je n’arrive pas à me faire une religion sur la façon d’aborder cette affaire, et autant de difficultés par conséquent à prendre la plume pour aller au-delà de ce qui lui vient trop facilement dans l’encrier et qu’on retrouve un peu partout dans le système de la communication… Juste quelques paragraphes le 9 juillet 2019, on s’en rappelle, quelques images d’atmosphère :

Effectivement, atmosphère… « Le roi des “complotistes”, Alex Jones, se fait un délice sur Infowars.com de ressortir ses archives, lui qui a suivi Epstein depuis des années et en a fait, durant la campagne présidentielle de 2015-2016, un des arguments de son accusation concernant la dépravation satanique des élites progressistes et démocrates. La chose avait fait partie effectivement de la fiesta des rumeurs de USA-2016, notamment autour de Hillary Clinton et de ses supposées tendances sataniques, comme cela état rapporté le 6 novembre 2016 :
» “Drôle d’atmosphère, agrémentée de  détails déplorables  (The Deplorable, selon Hillary) sur les déplacements de Bill (une vingtaine) et même d’Hillary (six) vers une sorte de Sex Island (Orgy Island ou Sex Slaves Island, selon d’autres sources) fournie en mineures de bas âge et tenue par un pédophile notoire  et confirmé puisque déjà condamné pour ce délit, Jeffrey Epstein ; la petite île faisant partie semble-t-il, – cela ne s’invente pas quoique restant à confirmer, – des Virgin Islands, ou Îles Vierges…” »

Il est vrai que cette affaire semble à la fois si sordide, si monstrueuse, si incroyable, si “globalisée”, si complètement “fait-divers” et si complètement “ultime décadence du simulacre de l’Empire” ; je l’avoue, je ne sais comment la prendre ; j’hésite, j’envisage une orientation, puis une autre, sans rien décider sinon décider qu’il va bien falloir me décider. S’il s’agit d’une “affaire Dutroux globalisée”, il s’agit aussi d’une “affaire Dutroux-bouffe”, et il s’agit encore d’une affaire qui pèse mille fois le poids de l’“affaire Dutroux”, de la différence qu’il y a entre la Belgique et les USA, de la différence qu’il y a entre ces années 1990 et notre si “étrange époque”.

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Source : https://www.dedefensa.org/article/epstein-et-la-decadence-de-lempire

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 12 août 2019