Pour les curieux de leur propre histoire, même partiellement rêvée :

 

 

« Il n’est pas une réforme religieuse, politique ou sociale, que nos pères n’aient été forcés de conquérir de siècle en siècle, au prix de leur sang, par l’insurrection. »

Eugène Sue, Les mystères du peuple, 1848.

 

 

 

 

 

EUGÈNE SUE (1804-1857), fils d´un chirurgien de la garde de Napoléon Ier, ses parrains sont Joséphine et Eugène de Beauharnais. Il fait des études secondaires médiocres; ensuite, poussé par son père et toute une lignée familiale de médecins, il entre comme sous-aide chirurgien à l’hôpital de la maison du roi. Mais bientôt il démissionne et son père le force à s’embarquer sur le Breslau, comme sous-aide chirurgien. Il n’a pas encore 28 ans lorsque son grand-père, puis son père, meurent, lui léguant une fortune colossale qu’il dilapidera en sept ans. Il devient socialiste militant et écrit dans des journaux d’extrême-gauche, tout en appelant à la révolte et à l’anarchie… C´est en cette époque qu´il écrit un roman-feuilleton à caractère social : Les Mystères de Paris (1842-1843). Afin de se documenter, il se déguise et visite les bas-fonds de la capitale dans ses recoins les plus sordides. Du socialisme, il évolue vers le fouriérisme et publie Le Juif errant (1844-1845), tableau idyllique d’une société communautaire. Il se présente aux élections et est finalement élu député républicain et socialiste de la Seine. Il vit dans un luxe insolent et signe des contrats d’édition fabuleux. Les Mystères du peuple est vendu par souscription depuis 1849 et envoyé aux lecteurs par la poste pour déjouer la censure. L’ouvrage est mis à l’Index par Rome et son auteur est souvent inquiété par la police. Eugène Sue sera très éprouvé par la saisie des 60.000 exemplaires chez son éditeur. Il meurt le 3 août 1857.

 

 

Eugène Sue

Les mystères du peuple

Robert Laffont – 2003

Matthieu Letourneux (Éditeur scientifique)

1031 pages

Dernière grande oeuvre d’Eugène Sue à avoir été publiée de son vivant, Les Mystères du peuple est aussi sa réalisation la plus ambitieuse. Écrit pendant près de dix ans, de 1849 à 1857, ce roman-fleuve retrace, sur plusieurs milliers de pages, la vie d’une famille de prolétaires de l’an 57 avant Jésus-Christ à l’avènement de Napoléon III. À travers des tableaux mouvementés de l’Histoire – de la Gaule pastorale aux cruautés des Francs, en passant par les débauches romaines et la geste du Christ – Sue tente de démontrer qu’« il n’est pas une réforme religieuse, politique ou sociale, que nos pères n’aient été forcés de conquérir de siècle en siècle, au prix de leur sang, par l’insurrection ». C’est cette vaste fresque du combat du peuple à travers les siècles pour son émancipation que raconte Les Mystères du peuple, dans ce style trépidant du feuilleton qui fait le charme de l’auteur du Juif errant et des Mystères de Paris : batailles, massacres, révoltes et conspirations remplissent ces pages fébriles. Longtemps interdit par la censure pour ses attaques contre le pouvoir et la religion, victime de coupes et de réécritures, Les Mystères du peuple est l’une de ces oeuvres maudites qui gagnent à être redécouvertes avec le temps.

 

Qui se présente faussement comme une version intégrale et qui en est très loin (± 5 volumes sur 16).

Il nous souvient d’une édition de Régine Deforges, préfacée par François Mitterrand, qui ne dépassa pas, elle non plus, les premiers volumes (deux, si notre mémoire ne nous trompe pas)

On la trouve également en version kindle, qui se dit complète et qui ne le serait pas tout à fait (nous ne sommes pas allés voir) :

 

 

Eugène Sue

Les mystères du peuple

Version intégrale en 16 volumes

Format Kindle

Résumé :
Épopée prolétarienne, Les Mystères du peuple retracent la vie d’une famille ouvrière de 57 av. J.-C. jusqu’à la révolution de 1848. Parue en livraisons dans les années 1850, cette odyssée connut un immense succès, mais les idées d’Eugène Sue furent jugées subversives dans toute l’Europe… Au fil de 6.000 pages, Sue nous raconte l’histoire millénaire des Lebrenn, famille gauloise d’abord libre, heureuse et prospère au sein d’une civilisation druidique démocratique [ha ha ha !], fédéraliste, féministe et fraternelle [hi hi hi !], puis vaincue, asservie par les Romains d’abord, par les Francs ensuite, et qui reconquiert petit à petit, au fil des siècles, sa liberté, ses droits et sa souveraineté [si seulement c’était vrai !].

 

On peut aussi consulter :

Eugène Sue l’oublié

Les Mystères du peuple d’Eugène Sue, une politique fiction de 1848 : de quoi demain sera-t-il fait ?

 

Et surtout, sur la Gallica, l’original :

 

 

Les Mystères du Peuple

ou

Histoire d’une famille de prolétaires à travers les âges

Eugène Sue

Administration de librairie, 1849-1850

 

LES GRAVURES DES MYSTÈRES DU PEUPLE (intégrales)[1]

 

TOME I

 

Le casque de dragon, l’anneau du forçat, ou La famille Lebrenn (1848-1849).

L’Auteur aux abonnés des Mystères du peuple

La faucille d’or, ou Héna, la vierge de l’île de Sên, (an 57 av. J.-C.).

La clochette d’airain, ou Le chariot de la mort (an 56 à 40 av. J.-C.), (chapitres I à III)

Notes du Tome I

 

TOME II

 

La clochette d’airain (chapitres IV à VI)

L’Auteur aux abonnés des Mystères du peuple

Le collier de fer, ou Faustine et Siomara (de 40 av. J.-C. à l’an 10 de l’ère chrétienne).

Chers lecteurs…

La croix d’argent, ou Le charpentier de Nazareth, (10-130), (chapitres I à IV)]]

Notes du Tome II

 

TOME III

 

La croix d’argent (chapitre V.)

Chers lecteurs

L’alouette du casque, ou Victoria, la mère des camps (130-395).

La garde du poignard, Karadeuk le Bagaude et Ronan le Vagre ; prologue : les Korrigans (375-529)

Notes du Tome III

 

TOME IV

 

La garde du poignard, prologue (fin)

L’auteur aux abonnés des Mystères du peuple

La garde du poignard, (chapitres I à IV) (529-615)

Épilogue : Le Monastère de Charolles (560-615) (chapitre I)

L’Auteur aux abonnés des Mystères du peuple.

Notes du Tome IV.

 

TOME V

 

Le Monastère de Charolles, (chapitres II à III.)

La Crosse abbatiale (615-793).

Les pièces de monnaie karolingiennes (727-814)

Les pièces de monnaie karolingiennes, épilogue (818-912)

 

TOME VI

 

L’Auteur aux abonnés des Mystères du peuple.

Le fer de flèche (818-912).

Le crâne d’enfant, ou La fin du monde (912-1042).

L’Auteur aux abonnés des Mystères du peuple.

La coquille du pèlerin, I : Le château féodal (1035-1120)

L’auteur aux abonnés des Mystères du peuple

Notes du Tome V.

Notes du Tome VI.

 

TOME VII

 

La coquille du pèlerin, II : La croisade (1098-1140)

L’auteur aux abonnés des Mystères du peuple

La coquille du pèlerin, III : La Commune de Laon (1112-1147)

L’auteur aux abonnés des Mystères du peuple

Les tenailles de fer, I : La Cour d’amour (1140-1300)

Les tenailles de fer, II : Les hérétiques de l’Albigeois.

Notes du Tome VII

 

TOME VIII

(Intitulé : Les Mystères du peuple et les Mystères du monde)

 

L’auteur aux abonnés des Mystères du peuple

Le trépied de fer et la dague (1300-1428)

L’auteur aux abonnés des Mystères du peuple

Notes du Tome VIII

 

TOME IX

(Intitulé : Les Mystères du peuple et les Mystères du monde)

 

Le couteau de boucher, ou Jeanne-la-Pucelle (1412-1461)

L’auteur aux abonnés des Mystères du peuple

Le procès de Jeanne Darc

 

TOME X

 

Résumé historique (1452-1534).

L’auteur aux abonnés des Mystères du peuple

La Bible de poche (1534-1610) (Première partie)

 

TOME XI

 

La Bible de poche (Seconde partie)

La Bible de poche (Troisième partie)

 

TOME XII

 

La Bible de poche (Suite et fin)

Le marteau de forgeron — 1re partie (1610-1672)

L’auteur aux abonnés des Mystères du peuple

Le marteau de forgeron — 2e partie (1672-1715)

 

TOME XIII

 

Le Sabre d’Honneur (1715-1851)

L’Auteur aux abonnés des Mystères du peuple.

Le Sabre d’Honneur (1715-1851)

 

TOME XIV

 

Le Sabre d’honneur (Suite)

Le Sabre d’honneur, 2e partie.

 

TOME XV

 

Le Sabre d’honneur (Suite)

 

TOME XVI

 

Le Sabre d’honneur (Suite et fin)

Chapitre dernier

L’Auteur aux lecteurs des Mystères du peuple.

 

fin des Mystères du Peuple ;

 

________________ 

  1. En fait, il y a un mélange de gravures avec Martin l’enfant trouvé.

 

 

 

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