Un “think tank” sioniste publie un projet de génocide des Palestiniens

 

 

Kit Klarenberg The Grayzone – 21.10.2023

 

Traduction : c.l. pour L.G.O.

 

 

 

 

Un village de tentes à Khan Younis, Gaza, pour les Palestiniens forcés de fuir les zones nord de la bande de Gaza assiégée.

 

 

 

Alors que le tapis de bombes israélien sur Gaza entre dans sa troisième semaine, faisant plus de 5.000 morts et déplaçant au moins un million d’habitants, un think tank basé à Tel-Aviv publie un projet de solution finale de l’État juif autoproclamé.

 

Dans un livre blanc publié plus d’une semaine après l’attaque surprise du Hamas contre les bases militaires et les kibboutz israéliens, l’Institut pour la Sécurité Nationale et la Stratégie Sioniste a présenté « un plan de réinstallation et de réhabilitation finale en Égypte de l’ensemble de la population de Gaza », fondé sur « ‘occasion unique et rare d’évacuer l’ensemble de la bande de Gaza » offerte par le dernier assaut d’Israël contre l’enclave côtière assiégée.

Publié en hébreu sur le site web de l’organisation, le document a été rédigé par Amir Weitman, « gestionnaire d’investissements et chercheur invité » à l’Institut, qui dirige également le groupe parlementaire libertaire du Likoud, le parti au pouvoir en Israël. Le document commence par noter qu’il y a 10 millions de logements vacants dans l’Égypte voisine qui pourraient être « immédiatement » occupés par des Palestiniens. Weitman assure ensuite aux lecteurs que le « plan durable… s’aligne bien sur les intérêts économiques et géopolitiques de l’État d’Israël, de l’Égypte, des USA et de l’Arabie saoudite ».

La proposition de nettoyage ethnique de Weitman fait écho aux plans de transfert forcé avancés ces derniers jours par d’anciens responsables israéliens, tout en capitalisant sur les ordres d’évacuation donnés par l’armée israélienne à l’ensemble de la population civile du nord de la bande de Gaza.

Le sinistre plan de Weitman prévoyait l’achat par Israël de ces propriétés pour un coût de 5 à 8 milliards de dollars, un prix sans doute énorme mais qui ne représente que 1 à 1,5 % du PIB d’Israël.

Alors que les bombardements israéliens sur Gaza entrent dans leur troisième semaine, faisant plus de 5.000 morts et déplaçant au moins un million de personnes, un think tank (groupe de réflecion) basé à Tel-Aviv publie un plan pour la solution finale de l’État juif autoproclamé.

Dans un livre blanc publié plus d’une semaine après l’attaque surprise du Hamas contre les bases militaires et les kibboutz israéliens, l’Institut pour la sécurité nationale et la stratégie sioniste a présenté un « plan de réinstallation et de réhabilitation finale en Égypte de l’ensemble de la population de Gaza », fondé sur « l’occasion unique et rare d’évacuer l’ensemble de la bande de Gaza » offerte par le dernier assaut d’Israël contre l’enclave côtière assiégée.

Publié en hébreu sur le site web de l’organisation, le document a été rédigé par Amir Weitman, « gestionnaire d’investissements et chercheur invité » à l’Institut, qui dirige également le groupe parlementaire libertaire du Likoud, le parti au pouvoir en Israël. Le document commence par noter qu’il y a 10 millions de logements vacants dans l’Égypte voisine qui pourraient être « immédiatement » occupés par des Palestiniens. Weitman assure ensuite aux lecteurs que le « plan durable… s’aligne bien sur les intérêts économiques et géopolitiques de l’État d’Israël, de l’Égypte, des États-Unis et de l’Arabie saoudite ».

La proposition de nettoyage ethnique de Weitman fait écho aux plans de transfert forcé avancés ces derniers jours par d’anciens responsables israéliens, tout en capitalisant sur les ordres d’évacuation donnés par l’armée israélienne à l’ensemble de la population civile du nord de la bande de Gaza..

Le sinistre plan de Weitman prévoit qu’Israël achète ces propriétés pour un montant de 5 à 8 milliards de dollars, prix d’apparence énorme, mais qui ne représente que 1 à 1,5 % du PIB d’Israël.

 « Ces sommes d’argent [nécessaires pour nettoyer Gaza] sont minimes par rapport à l’économie israélienne », affirme Weitman. « Investir des milliards de dollars individuels pour résoudre ce problème difficile est une solution innovante, bon marché et durable. »

Weitman a reconnu que son plan revenait pratiquement à ce qu’Israël « achète la bande de Gaza », tout en affirmant que cette opération serait « un investissement très rentable » pour les sionistes, car elle « apporterait une grande valeur ajoutée au fil du temps ». Il a affirmé que les « conditions foncières » de la région offriraient à « de nombreux » colons israéliens un niveau de vie élevé, permettant ainsi une expansion des colonies dans le Gush Dan, près de la frontière égyptienne, et donnant « un formidable élan à la colonisation dans le Néguev ».

En décembre 2021, Tel-Aviv a approuvé des plans visant à établir quatre colonies dans le Néguev afin d’y loger 3.000 familles de colons.

 

Une guerre génocidaire pour mettre fin à toutes les guerres

Bien que l’Égypte ait jusqu’à présent rejeté les pressions israéliennes en faveur d’un exode massif des habitants de Gaza par le point de passage de Rafah, au sud du pays, Weitman estime que le Caire accueillera l’exode massif des réfugiés palestiniens comme « un stimulant immédiat » qui « apportera un bénéfice énorme et immédiat au régime d’al-Sisi ».

Weitman prétend que les principaux créanciers du Caire – dont la France, l’Allemagne et l’Arabie saoudite – sont susceptibles d’accueillir favorablement une économie égyptienne revitalisée, grâce à « l’investissement israélien », par l’expulsion permanente des Palestiniens. Il suppose que l’Europe occidentale accueillera favorablement « le transfert de l’ensemble de la population de Gaza vers l’Égypte », car cela « réduira considérablement le risque d’immigration illégale… avantage considérable ». Par ailleurs, il s’attend à ce que Riyad accueille favorablement cette initiative, car « l’évacuation de la bande de Gaza signifie l’élimination d’un allié important de l’Iran ».

Le nettoyage ethnique de Gaza signifierait la fin des « combats incessants et répétés qui attisent les feux de la haine contre Israël ». En outre, « le règlement de la question de Gaza garantira un approvisionnement stable et accru de l’Égypte en gaz israélien et sa liquéfaction », à partir des vastes réserves saisies par Israël près des côtes de Gaza.

Les Palestiniens, quant à eux, sont censés sauter sur l’occasion d’être transférés de force de leurs maisons plutôt que de « vivre dans la pauvreté sous la domination du Hamas ». Il est donc nécessaire qu’Israël « crée les bonnes conditions » pour qu’ils « immigrent » de Gaza au Caire. Weitman note que les deux millions d’habitants de Gaza « représentent moins de 2 % de la population égyptienne totale, qui compte déjà aujourd’hui 9 millions de réfugiés. Une goutte d’eau dans l’océan ».

Le document concluait de manière inquiétante : « Il ne fait aucun doute que pour que ce plan se réalise, de nombreuses conditions doivent être réunies en même temps. Actuellement, ces conditions sont réunies et l’on ne sait pas quand une telle occasion se présentera à nouveau, si elle se présente jamais. C’est le moment d’agir. Maintenant ».

 

« Si nous voulons rester en vie, il nous faudra tuer, tuer et tuer. »

Si barbares que ces propositions puissent paraître, elles reflètent ce que de nombreux responsables israéliens semblent murmurer en privé et ce qu’au moins un ancien porte-parole du gouvernement a ouvertement présenté comme une solution altruiste au « problème » palestinien.

 « Il y a une immense étendue, un espace presque infini dans le désert du Sinaï, juste de l’autre côté de Gaza », a déclaré l’ancien vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, dans une interview accordée à Marc Lamont Hill d’Al Jazeera, faisant écho à la logique sioniste génocidaire qui sous-tend la proposition de Weitman. « L’idée est – et ce n’est pas la première fois que cela sera fait – qu’ils partent vers les zones ouvertes où nous et la communauté internationale préparerons l’infrastructure – vous savez, 10 villes avec de la nourriture et de l’eau – exactement comme pour les réfugiés de Syrie. »

En 2004, le démographe sioniste Arnon Sofer, de l’université de Haïfa, a présenté directement au gouvernement d’Ariel Sharon des plans détaillés pour l’isolement de Gaza. Cela impliquait le retrait total des forces israéliennes de la région et la mise en place d’un rigoureux système de surveillance et de sécurité pour s’assurer que rien ni personne n’entre ou ne sorte sans l’aval des sionistes. Il prédisait un bain de sang perpétuel :

 « Lorsque 2,5 millions de personnes devront vivre dans une bande de Gaza fermée, ce sera une catastrophe humaine. Ces gens deviendront des animaux encore plus gros qu’aujourd’hui… La pression à la frontière sera terrible. Ce sera une guerre affreuse. Alors, si nous voulons rester en vie, il nous faudra tuer, tuer et tuer. Toute la journée, tous les jours… la seule chose qui me préoccupe, c’est de savoir comment faire en sorte que les garçons et les hommes qui devront tuer puissent rentrer chez eux retrouver leur famille et être des humains normaux ».

L’Institut a proposé une solution simple et claire pour atteindre le même objectif que celui proposé par Sofer. Pour qu’il réussisse, il suffit que les Palestiniens déposent leurs armes et se dirigent vers le désert de l’exil permanent.

 

Source : https://thegrayzone.com/2023/10/24/zionist-think-tank-palestinian-genocide/

 URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/un-think-tank-sioniste-publie-un-projet-de-genocide-des-palestiniens/

 

 

 

Octobre 2023

 

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