C’était il y a six ans, sur Les Grosses Orchades

 

 

 

 

 

Suite Annoncée / 1

 

Dans notre post du 11/1 nous en annoncions au moins deux où on vous parlerait de Juifs. Mais les blogueurs proposent et l’actualité dispose. En outre, le récent article du Saker (« Poutine et Israël ») a élargi le sujet. Deux mises en ligne ne suffiront pas. Ce sera donc au petit bonheur la chance et en plusieurs fois.

Pourquoi tenons-nous tant à vous en parler alors que c’est interdit ? Parce qu’il s’agit d’un tabou et que les tabous sont faits pour être brisés. Et aussi parce que tout ce qui se passe sous nos yeux ne se conçoit pas sans le rôle qu’y jouent les Khazars (eux principalement), que ce soit pour le pire ou pour le meilleur. Donc, vogue la galère et Inch’Allah !

 

 

 

 

Un cas extrême de Chutzpah

 

 

Dans l’article susmentionné, le Saker évoque à juste titre l’émigration massive des Juifs russes vers la Palestine, sans s’étendre sur les conditions dans lesquelles elle advint, puisque c’était sans rapport direct avec Vladimir Poutine, qui n’a fait qu’hériter de la situation.

 

Elle vaut pourtant la peine qu’on rappelle ce qu’elle est.

 

Au début des années 1980, un Américain du nom de Jonathan Pollard, né en 1954 au Texas d’une famille juive, officier dans les services de renseignements de la marine US, vole plus de mille documents liés au « secret défense » pour le compte d’Israël.

En 1985, il est interrogé par le FBI, car ses chefs ont eu l’attention attirée par des piles de documents confidentiels sans rapport avec son travail qui se retrouvent régulièrement dans son bureau. Le pot aux roses est découvert quand une secrétaire, qui a distraitement visionné les films de surveillance intérieure, le voit en pleine action « prendre » et emporter dans une serviette qu’il a du mal à fermer des paquets de documents.

 

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=rBrmzsQsOnM

 

 

Inculpé d’espionnage « au bénéfice d’un pays allié », il est condamné en 1987 à la réclusion à perpétuité. Soit dit en passant, il y a tous les ans, aux États-Unis, quantité de malheureux qu’on exécute pour des crimes infiniment moindres, voire pour pas de crimes du tout. Mais Pollard s’en tire avec la vie sauve.

On sait, sans pouvoir le prouver, qu’il n’était que la partie émergée d’un iceberg et qu’il était l’agent d’« officiers traitants » beaucoup plus haut placés que lui. On parle même de quelqu’un à la Maison Blanche.

 

« Ses informations auraient aussi aidé Israël à bombarder en 1985 le QG de l’Organisation de libération de la Palestine, alors exilée en Tunisie, et à assassiner le numéro deux de l’OLP, à Tunis, lors de l’opération Jambe de Bois en 1988. Pollard aurait livré des copies sur les livraisons d’armes de l’URSS à la Syrie et à d’autres nations arabes, ainsi que des cartes satellites des arsenaux irakiens, syriens et iraniens. Jonathan Pollard aurait notamment approché les gouvernements du Pakistan, d’Australie et d’Afrique du Sud. » (Wikipedia)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jonathan_Pollard

 

 

Au nombre des documents volés : les codes d’accès et de chiffrement des écoutes de la NSA dans le monde entier.

Que voulait faire Israël de tous ces secrets ? Les vendre aux Soviétiques. C’est-à-dire les échanger contre le permis d’émigration vers la Palestine d’un million de Juifs russes. Ce qui fut fait. C’est ce qu’évoque le Saker dans son article sur Poutine.

Or, depuis la condamnation de leur agent, jamais les Israéliens non seulement n’ont exprimé le moindre regret ou proféré la moindre excuse, mais ils n’ont jamais cessé au contraire de le réclamer  à cor et à cris, comme si c’étaient les États-Unis qui avaient commis quelque crime à leur encontre et non l’inverse. Ils ont, pendant qu’ils y étaient, donné son nom à une place de Jérusalem et fait de lui un héros national. Vous avez dit chutzpah ?  

 

 

 

 

Cependant, avoir acheté tout le Congrès ne sert de rien à « la puissance alliée » dans ce cas précis, car il y a aussi l’Armée, qui ne veut pas entendre parler de libération. Au fil des ans, les pressions pleuvent de partout pour tenter de faire libérer l’espion : Henry Kissinger écrit en 2011 une lettre à Obama ; le député français (et vice-président du CRIF) Meyer Habib, pas gêné, s’en mêle ; de même que l’ancien directeur de la CIA Seymour Reich, qui est certes aussi président du B’nai B’rith ; Abraham Foxman, président de l’Anti Defamation league trouve, lui, que cette obstination à appliquer la sentence d’un jugement légitime n’est que « de l’intimidation basée sur des stéréotypes antisémites ».

 

 

Obama assimilé à Pharaon et Pollard aux « Juifs esclaves en Égypte » ?

À quoi bon lésiner.

 

 

En face, George Tenet, chef de la CIA, menace de démissionner si Pollard est libéré et Joe Biden lui-même, oui, le Vice-Président, affirme que Pollard ne sera libéré que « si on marche sur mon cadavre ! ». Le 14 mai 2008, George W. Bush est attendu à Tel Aviv pour participer aux célébrations du 60e anniversaire de la fondation d’Israël. Il s’est laissé arracher la promesse d’apporter Pollard, en guise de birthday gift. Pourtant, à la grande fureur des Israéliens, il arrive les mains vides. C’est qu’en nombre impressionnant, des officiers des trois armes ont promis de démissionner si Pollard était libéré. Le scandale eût été trop grand, trop visible. Bush n’a pas osé.

Pour Bret Stephens, ancien éditeur en chef du Jerusalem Post et journaliste au Wall Street Journal :

 

« Ça n’aide vraiment pas Israël de faire passer pour héros un menteur compulsif, arrogant, cocaïnomane, violant ses propres serments, espionnant son propre pays, infligeant pour des milliards de dégâts, touchant de l’argent, ne montrant aucun remord au moment de sa condamnation, se montrant un véritable exemple pour tout complotiste antisémite, et qui plus est, qui a la chutzpah de se déclarer martyr du peuple juif. »

 

Et pourtant… le 20 novembre dernier, Pollard a été libéré, avec interdiction de quitter le territoire des États-Unis pendant cinq ans, certes, mais quand même.

Que s’est-il passé ?

Doit-on en conclure qu’entre 2008 et 2015, les trois armées US ont été purgées de leurs éléments patriotes par leurs éléments corrompus ? Que leurs éléments patriotes se sont laissé corrompre ? Ou quoi ?

En 1998-99, Benjamin Netanyahou, lors de l’affaire Lewinski, s’était servi de vidéos qu’il détenait pour faire chanter le président d’alors, Bill Clinton, et tenter de lui arracher la grâce de Pollard. Pure peine perdue.

 

 

 

 

En 2004, la veuve de Pollard (pardon, sa femme, la 2e, épousée en prison) écrivait au Jerusalem Post :

 

« L’affaire n’a pas progressé d’un pouce en 21 ans. Même s’il (Pollard) ne fera jamais rien qui puisse nuire à Israël, il n’a pas l’intention de tenir sa langue plus longtemps et, s’il n’est pas bientôt libéré, il est prêt à révéler des informations sur le rôle de Rafi Eitan dans le réseau d’espionnage et sur les mensonges qu’il a proférés, des révélations qui pourraient éclabousser tout le monde, notamment des Premiers ministres et surtout Shimon Pérès. »

 

Bref, Netanyahou faisait chanter Clinton et Pollard faisait chanter Netanyahou… entre autres.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Qui tient qui par la barbichette ? Dans quel sens ? Dans quel but ?

Tout cela sent délicieusement bon. Et les citoyens lambda que nous sommes ne peuvent que regarder ce théâtre d’ombres en faisant des suppositions si le courage leur en reste.

Les Palestiniens dans tout ça ? Pffft !

 

 

 

 

Un cas extrême de totale soumission

 

 

 

 

 

Ça dépend pour qui…

 

 

 

 

 

10 janvier 2016

 

USA/France : Un mail de Hillary Clinton à Laurent Fabius pour bloquer la libération de Georges Abdallah

 

 

Les États-Unis viennent de déclassifier un ensemble d’e-mails d’Hillary Clinton, (hrod17@clintonemail.com) alors Secrétaire d’État. Sur le site officiel du département d’État US on peut trouver la retranscription d’un « call » du 11 janvier 2013 de Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères à Hillary Clinton son équivalent aux USA. La veille, le 10 janvier 2013, des juges français avaient décidé de la libération de Georges Abdallah sous réserve qu’il soit expulsé au Liban. Le mail de Clinton demande à Laurent Fabius de trouver un moyen pour empêcher que cette décision de justice soit appliquée. Trente ans auparavant, Reagan était déjà intervenu directement auprès de Mitterrand pour que Georges Abdallah ne sorte pas de prison.

 

 

 

 

Tout ceci ayant été mis en ligne en janvier 2016

 

 

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/cetait-il-y-a-six-ans-sur-les-grosses-orchades/

 

 

0 Comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.