Les avatars du droit

 

 

 

 

 

 

 

Les avatars du droit

 

 

 

 

 

Qui a tué Steve Canico? Qui est responsable et pourquoi est-il mort ?

 

Régis de Castelnau – Vu du droit – 1.8.2019

 

 

 

 

Depuis la découverte du corps du malheureux Steve Canico dans la Loire, on peut assister à l’écœurant spectacle d’une course au mensonge et à la défausse sous la conduite d’un premier ministre dont on a la confirmation que de toute la bande actuellement au pouvoir, il est le plus dangereux pour nos libertés.

De façon entêtante m’est revenue à l’esprit l’extraordinaire chanson de Bob Dylan superbement reprise en français par Graeme Allwright et entendue dans ma jeunesse : « Qui a tué Davy Moore ? » Le refrain lancinant pose et repose la question de savoir pourquoi le boxeur Davy Moore est mort sur le ring au cours d’un combat. Chaque couplet imagine la réponse de tous ceux qui sont responsables mais se justifient et se défaussent, concluant leurs propos d’un terrible : « vous ne pouvez pas m’accuser ! »

Eh bien, à tous ceux, menteurs, enfumeurs, matraqueurs, et autres nervis politiques du système macronien, on va rétorquer : « si, on peut ! ». Et voici pourquoi.

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Source : https://www.vududroit.com/2019/08/qui-a-tue-steve-canico-qui-est-responsable-et-pourquoi-est-il-mort/

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/qui-a-tue-steve-canico/

 

 

 

 

 

 

La France vendue à la découpe

 

 

Après des mois de prison aux États-Unis, l’ancien cadre d’Alstom, Frédéric Pierucci, de retour en France, revient sur la vente des bijoux de famille français.

 

 

 

 

Pour acquérir le livre de Frédéric Pierucci qui raconte l’incroyable piège américain qui s’est refermé sur le nucléaire français, cliquez ICI

 

 

 

 

Source : https://lalettrepatriote.com/la-france-vendue-a-la-decoupe/

 

 

 

 

 

 

 

Un juge US jette un sérieux bâton dans les roues de la procédure visant à l’extradition de Julian Assange.

Le juge fédéral John G. Koeltl vient en effet de passer un jugement selon lequel Wikileaks avait parfaitement le droit de publier les e-mails du DNC (Congrès Démocrate US), ce qui signifie qu’aucune loi US n’a été enfreinte et que les poursuites des États-Unis contre Julian Assange ne sont pas justifiées.

En anglais :

 

Judge’s ruling throws huge spanner into US extradition proceedings against Assange

 

Tom Coburg – I.C.H. 1.8.2019

 

 

 

 

August 01, 2019 « Information Clearing House » –  A US judge has ruled that WikiLeaks was fully entitled to publish the Democratic National Congress (DNC) emails, which means no law was broken. The ruling is highly significant as it could impact upon the US extradition proceedings against WikiLeaks founder Julian Assange, as well as the ongoing imprisonment of whistleblower Chelsea Manning.

 

The ruling

On 30 July, federal judge John G. Koeltl ruled on a case brought against WikiLeaks and other parties in regard to the alleged hacking of DNC emails and concluded that :

If WikiLeaks could be held liable for publishing documents concerning the DNC’s political financial and voter-engagement strategies simply because the DNC labels them ‘secret’ and trade secrets, then so could any newspaper or other media outlet.

In other words, if WikiLeaks is subject to prosecution, then every media outlet in the world would be. The judge argued that:

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Source : http://www.informationclearinghouse.info/52021.htm 

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/un-juge-us-jette-un-serieux-baton-dans-les-roues/

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 2 août 2019

 

 

 

Histoire belge

 

 

 

 

 

 

 

Histoire belge

 

 

Où il est question d’un aède qui pisse où il ne faut pas ; d’un camion polonais piloté par des Ukrainiens qui bousille l’asphalte en pays flamand ; de pandores virtuoses en l’art de remplir leur carnet à souches ; de Maigret, de Thyl Uilenspiegel, de Machiavel et de Jair Bolsonaro ; d’une bouteille de tequila ; du centenaire d’Hiroshima ; de la manière de bien finalement éradiquer les indigènes de la Palestine et du café que faisait la mère de Mahmoud Darwich… mais pas de mondaines polygraphes.

 

 

 

 

 

          Frères en la Sphère

 

 

 « Le Messie peut seulement venir lorsque tous les hôtes seront à table. »

                                                            Ernst BLOCH, L’Esprit de l’Utopie

 

 

La beauté sera CONVULSIVE ou ne sera pas.

Cette évidence ne clôt ni ne conclut Nadja (1928)…

Plus que jamais je m’en convaincs en cette aurore crevant les nuages où s’évanouissent mes fantômes nocturnes, au chant d’un coq mêlant violon et piano, par-dessus l’autoroute E 40 menant à la mer du Nord…

Sphère Convulsiviste : initial manifeste paru voici juste quarante ans, six décennies après qu’Aragon et Breton publièrent leurs textes inauguraux dans une revue baptisée par antiphrase Littérature (1919). Qui, de nos jours, pourrait-il célébrer ce centenaire, quand le surréalisme est devenu principal argument commercial de l’office du tourisme en Belgique ?…

L’Atlas est un calame que je trempe dans le sang de l’Atlantique pour transcrire les messages entre l’Anatolie et l’Atlantide. J’ai sur ma carte d’altérité – pourrais-je crier au défilé des phares par-dessus le garde-fou, avec une solennité d’Atlante anatolien – les identités congolaise et russe, mexicaine et cubaine, maghrébine et palestinienne. Dans la tragédie qui se joue, je rêve d’une confédération de ces nations non limitrophes, mais constituant une entité destinale qui lorsqu’elle s’unira sauvera le monde ! Je m’en suis élu citoyen d’honneur dès réception des papelards du Juge, dont me console cette sonate pour violon et piano dans les nuages. Oui, de la Palestine au Maghreb, du Mexique à Cuba, de la Russie au Congo se prépare pour le 6 août 1945 (centenaire d’Hiroshima) la Révolution de la Fraternité. Tel est le sens de toutes mes écritures. Amen. 

 

Geachte Dames,

Betreffende het schrijven van Mevr. Greet Van Eygen van 30 april, gelieve mij te verontschuldingen als ik me in de franse taal uitdruk, omdat mijn gebruik van de nederlandse taal heel gebrekkig is.

J’avoue la réalité du fait principal qui m’est reproché, mais conteste le rapport tendancieux de l’inspecteur Vandeweyer. Ce 2 avril, je me suis éloigné à bonne distance de la terrasse en plein air qui jouxte le minisupermarket de la pompe ESSO (Grensstraat 10, Diegem), où il n’est pas faux que je me suis permis d’uriner contre une clôture métallique rouilléee, face à un terrain vague, sans témoin de la scène autre que 2 clients situés à une dizaine de mètres. Quand je suis revenu sur mes pas, cet agent de police accompagné d’une collègue m’a apostrophé comme si j’étais un délinquant coupable de grave forfait. J’admets avoir pris à la légère leur interpellation, et regrette l’interprétation qu’ils ont pu faire de cette attitude. J’estimais avoir pris assez de précautions pour que mon acte fût discret. Dans mon esprit, hors de l’espace public, je n’enfreignais aucune loi du code civil ou pénal. La version de l’inspecteur est outrancière, même si je reconnais que mon comportement put favoriser sa perception de l’incident. Oui, j’ai bien demandé s’il y avait une caméra cachée ; oui, j’ai bien affirmé que je n’étais pas un Irakien ou un réfugié clandestin, mais cette ironie n’avait aucune intention raciste. Recevant votre courrier ce 2 mai, j’ai aussitôt tenu à rencontrer Mme Elke Van Rooy, responsable du site, pour lui demander en quelle mesure cet acte constituait un délit. Elle m’a répondu l’ignorer, se montrant stupéfaite en voyant le montant de l’amende possible (350 euros) pour sanctionner une faute qui, selon elle, méritait au plus un avertissement. Je vous prie de croire en la sincérité d’un citoyen conscient de la nécessité de respecter la Loi. Mais j’implore aussi votre indulgence au moment de tenir la balance entre la réalité objective des faits et leur interprétation subjective. La proportionnalité des sanctions, eu égard à la gravité des actes, n’est-elle pas le fondement de toute Justice ? Vu ma précarité matérielle (je ne dispose d’aucune rémunération), pareille amende équivaudrait à une exécution capitale, pour moi-même comme pour ma famille. 

Hoogachtend, Jean-Louis Lippert

 

Ô capitale d’Europe, combien d’anneaux bitumineux te ceignent-ils pour assurer la circularité de tes marchés ? Ces diadèmes et colliers lumineux te parent ainsi qu’une princesse dont la tête est noblement séparée du corps, comme ces altesses espagnoles décrites par mon frère Charles De Coster. C’est à lui que je pense avant l’exécution de mon châtiment, pour un crime comparable à ceux de son Thijl : « Ulenspiegel alors descendit de l’arbre et arrosa les combattants, mais non d’eau claire »…

Quoi d’autre l’esprit doit-il se consacrer à concevoir que l’inconcevable, à l’heure d’Acéphalopolis ? Pour avoir pissé sur le terrain vague voisin d’une tumeur marchande gonflée de pollutions chimiques, dont la plupart sont des produits dérivés du pétrole, tout l’appareil judiciaire d’un pays qui n’est guère le mien me somme, en guise de peine alternative à une amende équivalant à trois ans d’une pension mensuelle de 10 euros, de chausser les godillots d’un gueux pour effectuer une journée de reiniging (nettoyage) en cette suburb cossue traversée par le ring autoroutier…

Hij dient werkschoenen mee te hebben en zijn middageten.

« Là où sont punis les petits délits sont récompensées les fautes graves », écrivait Machiavel. Sentence n’ayant jamais eu tant de sens qu’en cette ère où le crime organisé gouverne les Etats, racketteurs des citoyens pour combler des déficits publics eux-mêmes creusés par les dettes privées…

L’ultime image de Bruxelles sera cette strangulation d’asphalte à l’aube, dans une obscure vapeur gazeuse où sombre l’illusion d’une civilisation. Combien de frêles esquifs en perdition ? Combien de naufragés, mains levées en gestes de détresse dans cet océan de malheur ?…

Hij moet zich aanbieden om 6h naast het containerpark.

Quelles hontes se cachent derrière les riantes façades alentour ? Quelles questions angoissantes jamais posées sous ces visages trompeurs ? Quels  dieux adorés dans les temples de l’universelle marchandise ? Quelles guerres à mort, quelles famines, quelles pestes a fixées comme prix des âmes la transcendante plus-value, dont quelles miettes se distribuent sur ces gazons de parvenus ? Peut-il se trouver un citoyen belge sur cent qui ait lu Charles De Coster ? Quand, dans leurs pays respectifs, est-il un habitant sur cent qui n’ait été instruit par Homère, Dante, Shakespeare, Cervantès, Goethe, Pouchkine, Hugo, Mickiewicz, Ibsen, Pessoa, Joyce ?

Mon frère Charles De Coster, à l’instar de son Thijl, pouvait se dire Sire de Geenland, lui que l’ordre bourgeois fit crever dans la misère pour avoir fustigé dépeceurs de peuples et soiffards de sang colonisé bouffis de morale qui, au XVIe siècle, pillaient déjà l’uranium du Congo belge pour la victoire d’Hiroshima ; bombardaient déjà le Moyen-Orient pour faire triompher les intérêts de l’Occident selon les plans de l’Eternel…

J’ai invoqué les divinités de la Sphère logées en Anatolie et en Atlantide, afin de faire de ce jeudi 25 juillet 2019 le jour le plus chaud de l’histoire de Belgique. Alerte rouge caniculaire. Est-ce un hasard, la destruction de plusieurs citernes d’eau et de milliers d’arbres par les soudards israéliens dans un village palestinien ? Depuis la dernière grande crise financière, c’est par centaines que les infrastructures vitales pour cette race damnée sont anéanties par les armes de la race élue, ces infrastructures et ces armes fournies grâce aux sollicitudes européennes…

Il y a l’histoire telle qu’elle est connue par les puissances manipulatrices, et l’histoire telle qu’elle est vécue par les peuples abusés au nom d’un principe intemporel : ce message de Charles De Coster est dirigé contre les empires de son époque, sa principale cible étant Napoléon III. Celui-ci n’a-t-il pas retrouvé son trône ? Il va sans dire que la première épopée littéraire belge porte en elle une charge explosive contre les manœuvres coloniales du même principe impérial, connues sous le nom de sionisme. « Lauda Jerusalem glô-ô-ria », chantaient les civilisateurs en agitant des palmes sur le parvis de la cathédrale de Stanleyville : voir Mamiwata. Cet hymne se mêle à la sonate venue des nuages en cette aube fatidique. Pour le monde entier désormais, non moins que la question congolaise, la question palestinienne est d’une complexité si rebutante qu’il vaut mieux l’écarter des données indubitables relatives à l’Etat-nation du peuple juif. Cette question n’existe plus, le transfert des ambassades occidentales à Jérusalem étant un simple prélude à la solution finale du problème : une dissolution des peuplades indigènes dans les sables d’un désert que leur barbarie rend inaptes à faire fructifier. L’arbre de vie pousse ? On l’abat ! Pourquoi se préoccuper de la destruction méthodique, au nom du Dieu des Armées, de vulgaires citernes et puits d’eau ? Mais l’eau se dit amen en parler berbère, idiome classé parmi les langues chamitiques, murmure une Voix lointaine qui, par l’Atlantique et la mer du Nord, me parvient en remontant le cours du fleuve autoroutier depuis l’Atlas.

Dans le radieux éclat d’un petit matin déjà torride, j’ai toujours à l’oreille cette Voix quand je me présente, à l’heure dite, sur le quai près du parc à containers. La panse de Lamme Goedzak en personne m’y accueille – du moins me plais-je à l’imaginer – mais les motifs trop catholiques de ses tatouages m’en dissuadent aussitôt. La bâtisse réservée au personnel, d’une architecture audacieuse, est vaste comme une maison de la culture. Plusieurs dizaines de camions voués à l’entretien de la verdure attestent l’opulence de cette commune voisine de l’aéroport, où logent les sièges d’innombrables multinationales. On ne badine pas avec la santé publique là où veille la firme SANOFI. La rumeur de mon pissat d’il y a quelques mois pouvait donc susciter une indignation légitime. La dernière fois qu’on se rappelle avoir vu quelqu’un condamné à cette peine, il s’agissait d’un type ayant volé un bulldozer, au volant duquel il avait embouti six voitures, ce qui me classe dans une gamme de délinquance honorable…

De quoi peut-on parler dans l’habitacle du camion, sinon de Facebook et Twitter, la radio chiant ses excréments sonores auxquels on acquiesce en rythmant de la tête ces bruitages d’ordinateurs. Comme le puritanisme est inséparable de la pornographie, l’hygiénisme ne se dissocie pas d’une dilection pour la pollution. Garés au coin d’un Molenaarsweg (chemin du meunier), vestige des campagnes mutilées par les coulées bétonnières, mes compagnons fument clope sur clope tandis qu’ordre m’est donné de glaner les mégots du trottoir. Muni d’une longue pince à sucre articulée au bout d’un club de golf, et d’un sac-poubelle couleur pétrole qu’il me faut considérer comme un panier de basket, je témoigne de dispositions pour ce sport faisant travailler tous les muscles du corps. Le principe est qu’aucune souillure ne peut entacher l’impeccabilité d’un espace public représentant une vision du monde idéale. Dans cette illustration modèle d’un néofascisme social, où prime la notion de gemeenschap à condition d’une occultation des contradictions intrinsèques à cette communauté, il faut que la rue brille comme un parquet, l’asphalte comme un sou neuf…

Ce à quoi servent les machines embarquées dans la remorque du camion. L’une consiste en un moteur porté sur le dos, d’où part une tuyère dont je n’ai pas compris si elle souffle ou aspire la poussière. L’autre est une tondeuse de forme circulaire, destinée à ce que pas un brin d’herbe ne dépasse l’interstice entre les dalles des allées piétonnières. Incapable de freiner mon zèle, je signale un tas d’ordures près du pont de l’autoroute : message accueilli dans une condescendante indifférence, puisque une autre équipe s’occupe du lourd. Ne sont-ils pas au nombre de quarante ?

Une température de fournaise est appréciable dans l’ordre physique, si l’on approche du degré zéro absolu dans l’univers psychique. Pléthore de personnel et sécurité d’emploi dans un climat d’indolence au travail, non moins que les nombreux lotissements d’habitation populaire agrémentés de toutes les commodités dans de vastes espaces arborés : je n’imaginais pas les protestations que soulèverait ma comparaison de ce cadre avec l’urbanisme soviétique. Il me fallut bien constater qu’outrepassait tous les clichés l’adhésion de cet électorat prolétaire au nationalisme flamand d’extrême-droite, ayant pour paradigme le gouvernement d’Israël…

Tous les immigrés nègres ou arabes sont à leurs yeux des microbes, et je suis leur Palestinien. Celui qui arbore sur le poitrail un fier tatouage de la Madone, et que j’ai baptisé Lamme, d’origine espagnole, revendique un franquisme de combat. Pour illustrer en quoi la situation générale s’est dégradée ces dernières années, il désigne une femme voilée qui emprunte la Molenaarsweg et brandit vers elle une vidange de tequila ramassée sur un coin de gazon. Mon sac et ma pince à bout de bras, je salue la jeune Marocaine en langue de son pays, à quoi répondent les formules rituelles en arabe dialectal. Bien plus que le forfait me valant d’être ici, cette manifestation déloyale d’intelligence avec l’ennemi tribal achève de me discréditer aux yeux de toute l’équipe. A mon tour je lève la bouteille vide et lance à l’Espagnol, jetant dans son linceul noir cette dépouille de l’une de mes vies enfuies, me rappelant une lointaine équipée mexicaine et convoquant Malcolm Lowry : « ? Le gusta este jardin que es suyo ? »

Par bravade, les pauses à l’ombre s’éternisant, leur conversation précise le tir. Ils avouent une commune admiration pour ce député de la N-VA ayant eu le courage de dénoncer le port du foulard au Parlement, tout en revendiquant celui de la kippa lors de sa prestation de serment. Ce signe-ci réfère à Dieu, quand celui-là n’est qu’instrument de la domination. Ce qui m’amène à évoquer les révélations d’aujourd’hui même, relatives à l’occultation systématique des massacres de la nakba par la propagande étatique de Tel Aviv. Mais leur argumentation vaut sentence d’exclusion  définitive : jamais ils n’en ont entendu parler. Conclusion d’autant plus irréfragable qu’elle est assénée par le petit-fils d’un joueur d’Anderlecht de la grande époque, au temps où celui-ci terrassait le Real Madrid…

Ce bavardage caniculaire voyage par tous les étages de la pyramide. Je me soumets à un pouvoir, qui relève d’une gestion de la matière excluant l’esprit dont se réclamait Thijl Ulenspiegel. Or la soldatesque espagnole exécutait les Gueux rétifs à l’occupation militaire des corps et religieuse des esprits, comme de nos jours sont abattus les insurgés palestiniens.

Pour me dédouaner d’une vague suspicion qui pourrait coûter cher, au cas où un rapport défavorable sur ce travail forcé ferait se prolonger la procédure judiciaire, j’évoque maint souvenir d’enfance à propos de Jean Plaskie, défenseur central dont je revois le numéro 5 lorsqu’il jouait aux côtés de Julien Kialunda, quand nous croise un Africain aux cheveux blancs que je salue à la manière du pays natal : « Sanganini ? Mbote ! »

Tout ce temps la Voix ne m’a pas quitté, celle de l’autoroute qui reliait l’Atlantique à l’Atlas. Plus tard, dans un autre espace vert, me reviendra la sonate au piano et violon depuis la haie d’un jardinet. Je rencontrerai Johan Schellemans, rebelle ayant vécu quinze ans à Cuba, marié à Teresa la Havanaise et ils m’offriront un cafecito. Le lendemain – 26 juillet, jour de la fête nationale cubaine – je leur dédicacerais un AJIACO

Nous voici de retour au palace du personnel pour la pause du déjeuner. Du haut de l’escalier extérieur j’aperçois un gigantesque camion polonais tentant une manœuvre en marche arrière sur l’entrée du site. Il s’avère que les chauffeurs sont ukrainiens, parlent en russe, et déplorent le temps où ils ne devaient pas s’expatrier en Pologne pour nourrir leur famille. Le temps de communier dans le regret de l’époque soviétique, le franquiste et d’autres compagnons de travail accourent, leur smartphone à la main, pour photographier les traces laissées par le camion sur le goudron. Les flics de la commune feront le constat et une procédure judiciaire suivra, qui coûtera sans doute 1000 euros aux misérables esclaves ukrainiens. Je m’avise alors du fait qu’en quelques heures, presque toutes les identités de ma carte d’altérité se sont rencontrées au cours de ce voyage : Congo, Russie, Cuba, Mexique et Maghreb. Reste la Palestine…

J’invoque à nouveau les divinités de la Sphère, qui m’ont déjà gratifié de plusieurs miracles en cette plus torride journée de l’histoire nationale. Dans ce réfectoire de luxe aménagé comme un salon récréatif pour club de vacance huppé, les membres de l’équipe devisent, images du portable à l’appui, des avantages comparatifs de l’hôtellerie touristique entre les Canaries et la Turquie. Je comprends : l’Atlantide et l’Anatolie…

C’est alors que retentit la Voix, faisant trembler l’espace au son du piano et du violon qui m’accompagnaient depuis l’aube. Je la reconnais pour avoir capté maint message entre montagne et océan, dont l’éloignement brouille hélas la longueur d’ondes lors des séjours en Belgique. Elle me rappelle combien les cerveaux sont plongés dans un cloaque sans fond.

Trois jours plus tard, à l’heure d’écrire ce témoignage pour j’ignore quel destinataire, comment sans la trahir tenter de reproduire ce qu’elle a dit ? Tout d’abord, il était question d’une civilisation des abysses accouchée voici plusieurs milliards d’années d’une gestation volcanique dans la mer nourricière en plancton, d’où naîtrait la chaîne alimentaire pour toutes les espèces animales, dont deux siècles anéantiraient presque les merveilles. Incendies ravageurs, inondations désastreuses, raz-de-marée meurtriers, cyclones dévastateurs seraient les moindres maux soulevés par la nature pour se désinfecter des ravages d’une culture empoisonnée. L’extension sans fin de la loi du marché, continuait la Voix, creusait un abîme entre profits des actionnaires et misère des prolétaires, donc entre gouvernants et gouvernés. Dans le même temps se trouvaient aplatis tous les aspects de l’expérience humaine, réduite aux dimensions de prothèses portatives. La réification généralisée serait vue comme principal fléau contemporain s’il subsistait une intelligentsia non engluée dans ce marécage à deux dimensions, privé de hauteur et de profondeur. Ainsi prospérait le projet de casques et de masques adéquats branchés sur la machine pour pallier l’absence de pensée, non sans qu’un tel progrès technologique ne clame sa prétention de vaincre la mort grâce à la fondation Mathusalem, afin de coloniser le cosmos après la fin du monde au nom d’Homo Deus

Toutes ces perspectives, suggérait la Voix, ne créaient pas de plus grande urgence que de mobiliser les forces répressives pour punir un type ayant pissé au bord d’un terrain vague. Mais elle ne laissait pas d’envisager un aspect biblique à cette affaire qui manifeste une parole officielle bifide…

Je vis le commissaire Maigret installé au piano, Thijl Ulenspiegel jouant du violon tandis qu’un crâne de 300.000 ans dans l’Atlas conversait avec un autre au fond de l’Atlantique. La scène avait donc lieu en Atlantide…

Ce n’est plus l’auteur qui parle mais sa créature fictive, laquelle entre en scène pour tenir le rôle du narrateur. Les deux crânes, dit la Voix, se sont jadis emparés du cerveau de Charles De Coster et de Georges Simenon, pour leur faire créer les plus importants personnages romanesques épris de justice et de vérité dont s’illumine la littérature belge. Celui de l’Atlas influença le commissaire Maigret dans ses innombrables enquêtes n’en faisant qu’une sur notre société, quand celui de l’Atlantique inspira Thijl Ulenspiegel dans l’éternel combat de l’esprit contre le principe impérial. Comment éclairer le sens du présent non-sens unique sans faire appel à ces deux génies jaillis de leur lampe sous l’effet de la Voix ?

L’histoire occidentale, prélude le piano de Maigret, se caractérise par une extraordinaire problématisation des rapports entre temporel et spirituel pour décider d’une souveraineté suprême. N’est-elle pas fondée sur un double génocide, murmure le violon de Thijl : Canaan et Troie ? Ne recourut-on pas aux plus somptueux artifices divins pour les légitimer ? Entre Athènes et Jérusalem, poursuit le piano, Rome se veut le trône de César et de Dieu. La capitale de l’Empire (violon) devient le point focal d’une civilisation qu’interroge aujourd’hui cette aventure symptomatique d’une vie et d’une œuvre singulières. Celles-ci se confondent (piano) pour suggérer que l’édifice théologico-mythico-politique de l’Occident relève d’une structure pyramidale en crise insoluble, si l’on ne fait pas exploser cette pyramide pour accéder à la Sphère…

Un proverbe a force de loi sur l’Isle Fortunée : les héros de romans se reconnaissent à distance, de siècle en siècle. Aussi puis-je me permettre d’intervenir dans un concert en lequel chacun aura reconnu l’opus 47 de Beethoven, dit sonate à Kreutzer. Ou plutôt, c’est Ludwig en personne qui s’exprime ici, furieux d’avoir été abusé par Napoléon, successeur de César et précurseur d’Hitler puis de l’Empire occidental contemporain : de quelques bains de sang que se tracèrent les histoires fondatrices de la Grèce et d’Israël, et quelque furent les recours qu’on y eut aux divinités justificatrices des carnages et pillages, jamais prophètes et philosophes n’eurent de cesse d’invoquer justice et vérité comme sens ultimes de la vie spirituelle, contre iniquités et tromperies des pouvoirs temporels…

Ainsi va la musique des Sphères. Beethoven a poussé son coup de gueule en affirmant, d’accord avec Ulenspiegel et Maigret, l’urgence de fustiger les hypocrisies du crime organisé se prévalant toujours de l’Eternel…

Cet alibi du Très-Haut justifiant la domination d’une race élue, n’a de corollaire plus évident que la colonisation d’une race damnée privée de toute substance propre à un sujet historique. Le peuple palestinien est à cet égard le paradigme du prolétariat mondial…

Peu importe que Riyad, complice de Washington et de Jérusalem depuis trois quarts de siècle dans une occupation militaire barbare, feigne encore de secourir Gaza et Ramallah : toutes les bombes du Moyen-Orient sont estampillées d’un label monothéiste. Caricaturale est la manière dont se conjuguent les bigoteries superstitieuses d’un catholicisme antichrétien, d’un islamisme antimusulman, d’un judaïsme insultant l’esprit d’Isaïe.

L’emblème de l’aigle impérial romain, planté par Hérode sur le temple de Jérusalem, deux mille ans plus tard déploie toujours ses ailes sur le vestige de ce temple désigné sous le nom de mur des Lamentations. Mais qui peut se lamenter au juste, et où est le lamentable de cette histoire ?…

En Israël comme aux Etats-Unis d’Amérique et en Arabie saoudite, le racisme n’est pas une excroissance de la société qu’il suffirait d’arracher, mais un organe constitutif de l’identité nationale impossible à éradiquer sans mutation radicale du corps social. J’en sais quelque chose, élevé dans un climat d’apartheid au Congo belge, comme un jeune Israélien…

« Les Arabes israéliens qui sont contre nous, il n’y a rien d’autre à faire que de ramasser une hache et de leur trancher la tête » clame le ministre Avigdor Lieberman avec l’approbation de la majorité de ses concitoyens. Les principes humanistes et démocratiques de l’Occident sont jumeaux des colonisations génocidaires. Deux embryons sous une même coquille, d’où éclot une bête à deux têtes. « Le Messie reviendra sur terre quand le peuple élu sera pleinement propriétaire du pays que Yahvé lui octroya de toute éternité », claironne le secrétaire d’Etat Mike Pompeo, soutenu par l’ambassadeur US à Jérusalem David Friedman : « La grande force d’Israël est d’être du côté de Dieu ». A quoi fait écho l’ubuesque malfrat devenu chef du Brésil Bolsonaro : « J’accomplis la mission de Dieu »…

Si l’histoire biblique atteste que souvent déplurent à Yahvé les dirigeants comme les peuples d’Israël et de Juda, pourquoi l’actuel Etat-nation du peuple juif échapperait-il à cette loi ? La Torah ne regorge-t-elle pas de châtiments divins causés par les iniquités d’Israël ? Maintes révoltes juives n’attestent-elles pas le refus d’abandonner des principes spirituels supérieurs, et de se plier à un ordre temporel prétendument universel ?…

Spinoza, Marx, Freud, Adorno, Lukacs, Bloch, Benjamin et d’autres n’en sont-ils pas les héritiers ? « Tout le monde est inclus dans le peuple car tout le monde peut être Israël », écrit dans Histoire de Yahvé  l’historien du judaïsme Ron Naiweld, pour définir le christianisme naissant sous les auspices du Juif Saül devenu l’apôtre Paul. Deux mille ans plus tard, ne peut-on ajouter que chacun est Ismaël et aussi descendant de Cham ?…

La Révolution de la Fraternité aura bien lieu le 6 août 2045 – centenaire d’Hiroshima. Ce 25 juillet 2019 (après Congo, Russie, Mexique, Cuba et Maghreb), j’ai célébré la sixième identité de ma carte d’altérité en citant dans sa langue les mots du poète palestinien Mahmoud Darwich, sur l’air célèbre chanté par Marcel Khalifa : أحنّ إلى خبز   أميوقهوة أمي

(J’ai la nostalgie du pain de ma mère et du café de ma mère).  

spherisme.be

 

 

  

 

 

Et l’étron à plus d’un milliard d’euros qu’est laid et qui pue, c’est quand qu’on l’enlève ?

 

 

 

 

 

 

Nous, ce qu’on en dit… mais à l’étranger, ça fait très mauvais effet :

 

La mue militariste de la Belgique

presstv – 22.7.2019

 

 

 

 

Pour avoir une armée « digne de ce nom », la Belgique doit augmenter son budget militaire de 2,4 milliards d’ici 2024. Après des années de sous-investissement, de coupes budgétaires et de suractivité opérationnelle, la Défense belge est « à l’os ». Certes, le plan stratégique approuvé en 2016 qui doit permettre une modernisation de ses capacités se fera au prix d’une nouvelle réduction de ses effectifs. Pourtant, l’annonce du remplacement des avions F-16 par des F-35A américains, le lancement du programme « CaMo », qui prévoit l’acquisition de 382 véhicules blindés multi-rôles [VBMR] Griffon et de 60 engins blindés de reconnaissance et de combat [EBRC] ainsi qu’une coopération accrue avec la France, l’achat de drones MALE ou encore le renouvellement des capacités en matière de guerre des mines, avec un contrat confié à Naval Group et ECA Group, dans le cadre d’un partenariat avec les Pays-Bas, ont été ces derniers mois une bouffée d’air frais pour les militaires belges.

 

« On a réalisé à peu près environ 80 % de ces investissements pour remplacer du matériel arrivant en fin de vie »,

a relevé le général Marc Compernol, le chef de la Défense belge [CHOD].

Mais cela est encore loin d’être suffisant…

« Il y a encore pas mal d’investissements qui sont moins visibles, mais aussi importants pour rester dans la ‘vision stratégique’ »,

a souligné le général Compernol auprès de l’agence Belga.

« Et tout doucement, on commence à regarder plus loin que la vision stratégique et il y aura d’autres investissements qui seront nécessaires si l’on veut continuer à répondre aux critères de l’OTAN »,

 a-t-il poursuivi.

« À terme, la norme doit atteindre 1,5 ou 1,6 % [du PIB] si l’on veut arriver à un appareil militaire digne de ce nom » pour la Belgique, dont l’économie est l’une des dix plus dynamiques de l’UE, a estimé le général Compernol, qui ne fait cependant pas sien l’objectif de 2 % du PIB fixé par l’OTAN d’ici 2024.

« C’est irréaliste pour la Belgique »,

a-t-il conclu.

 

Source : Opex 360

Notre source : https://www.presstv.com/DetailFr/2019/07/22/601572/O-peut-mener-la-politique-amricaine-dtranglement-conomique-de-lIran

 

 

Piqué à Dmitry Orlov sur LGS

 

 

 

 

Dernière minute :

La guerre a de multiples formes

Et quand les holocausteurs d’hier sont les amis d’aujourd’hui, tout baigne.

 

 

 

 

Une guerre aux herbicides contre les agriculteurs de Gaza

 

Gilles Munier – France-Irak Actualités  – 31.7.2019

 

 

Des milliers d’acres de terres agricoles de la bande de Gaza ont été endommagées par les herbicides pulvérisés par avion par Israël.  (Forensic Architecture)

 

 

Par Maureen Clare Murphy (revue de presse: Agence Médias Palestine – 27/7/19)*

Les propagandistes de l’armée israélienne remettent ça.

Une vidéo récemment twittée par la COGAT, le bras bureaucratique de l’occupation militaire israélienne, se réjouit de ses efforts pour enseigner les fruits et légumes hybrides aux agriculteurs palestiniens de Cisjordanie.

Ce dont l’armée ne se vante pas dans sa courte vidéo enjouée, c’est de son empoisonnement méthodique des terres agricoles les plus fertiles de la bande de Gaza assiégée.

Lire la suite…

Source : http://www.france-irak-actualite.com/2019/07/une-guerre-aux-herbicides-contre-les-agriculteurs-de-gaza.html

 

 

 

 

Mis en ligne le 31 juillet 2019

 

 

Thermidor

 

 

 

 

Naufrage du Vengeur du Peuple – Juin 1794

 

 

Il y a aujourd’hui 225 ans…

THERMIDOR

 

 

Ils savaient leur révolution vaincue. Ils savaient qu’ils allaient mourir. Il y avait eu, au mois d’avril, l’aggravation de la santé de Robespierre et son éloignement de 40 jours des affaires (oui, c’est l’essentiel de la Terreur), non seulement parce qu’il était sans forces mais parce que les freins du char de l’État avaient lâché, sa conduite désormais aux mains des fripons.

Que fait-on dans ces circonstances ?

On démissionne, on se désolidarise.

Sauf en cas d’invasion du territoire : les armées des Coalisés marchaient sur Paris. Membre du gouvernement, il avait signé, la mort dans l’âme, tout ce qu’on lui avait apporté, par principe, sans y regarder.

Le 8 juin, pendant la Fête de l’Être Suprême, alors que tous défilaient, leur petit bouquet de fleurs à la main, suivant le rituel que venait d’ordonner David, Philippe Le Bas, désespéré, avait résolu de se suicider sans attendre et prié sa jeune femme de l’accompagner dans la mort. Elisabeth, qui venait d’accoucher d’un petit Philippe, dont elle ne savait pas encore qu’il deviendrait le Sénèque français, n’avait pu se résoudre à laisser sans protection son nouveau-né. Entre le père et le fils, elle avait choisi.

Moins de trois semaines plus tard, Saint-Just, partant pour le front et bien décidé à « y chercher la mort » était passé par Blérancourt pour se réconcilier avec la terrible mère qui l’avait trahi à même pas dix-huit ans et l’avait fait emprisonner lorsqu’il avait quitté, mineur, le toit familial.

Le 26 juin, il était à Fleurus, aux côtés de son ami le général Jourdan, qu’il avait sauvé des poignards ennemis en le cachant dans son  appartement. Par trois fois, il y avait conduit la charge, traversant sabres et mitraille sans une égratignure. La mort ne le voulait pas là.

Ce même jour, en Corse, le général Napoléon Bonaparte, en congé-maladie, attendait prudemment de savoir qui allait tirer les marrons du feu et au bénéfice de qui.

Le 8 thermidor (26 juillet) Robespierre était venu, devant l’Assemblée, faire son ultime discours, appelé très justement son testament de mort.*

Les conjurés, exaspérés par la peur et l’impatience, avaient empêché Saint-Just de prononcer le sien. L’« Archange de la Terreur » avait alors fait ce que ferait deux siècles plus tard Pierre Mendès France, Premier ministre, au moment de sa propre mise à mort politique : forcé les greffiers à enregistrer ce qu’on ne lui avait pas laissé dire.

La suite est archi-connue : l’arrestation, la délivrance par la Commune, l’appel du peuple aux armes que Robespierre, après avoir tracé les deux premières lettres de son nom, n’avait pu se résoudre à signer, parce que cela eût fait de lui le chef d’une faction. Saint-Just n’avait-il pas dit « Je ne suis d’aucune faction, je les combattrai toutes » ? Le moment venu de choisir, ils avaient choisi.

La fin se déroule comme un mauvais film gore : l’irruption des tueurs à gages dans l’Hôtel de Ville où ils se tenaient, la balle du gendarme Merda lui fracassant la mâchoire. L’invalide Couthon précipité avec sa chaise roulante au bas des escaliers, les autres montés en chaussettes sur le rebord extérieur des fenêtres, appelant à l’aide la Garde en faction sur la place… qu’une traîtrise de Bourdon avait fait renvoyer et remplacer par des complices des conjurés  – c’est donc leurs assassins qu’ils appelaient à l’aide. La longue nuit où, à côté de Robespierre aux outrages, tourmenté sans répit par ses tortionnaires, Saint-Just debout, les bras croisés, avait attendu avec hauteur le moment de leur exécution.

La séquence ultime est non moins connue : le parcours en charrette, l’exécution des 116… les membres de Couthon, moribond, cassés pour pouvoir l’allonger sur la planche, le cadavre de Le Bas guillotiné pour la forme, et enfin, le grand cri de Robespierre à qui Samson venait d’arracher la mâchoire avant de le décapiter.

L’enterrement des cadavres dans une grande fosse commune du cimetière des Errancis, recouverts de chaux vive, et le cimetière définitivement fermé « pour que le peuple n’y vienne pas en pèlerinage ».

Robespierre avait un grand chien, cadeau de quelqu’un, appelé Blount, qui avait disparu au départ de son maître et qui fut retrouvé, trois jours plus tard, sur la fosse.

Pour faire bonne mesure, on construisit sur le charnier une guinguette, et la génération suivante vint y danser sans savoir.

Au nombre de ceux qui sont montés ce jour-là sur la guillotine avec Robespierre, il y avait un général sans-culotte nommé Servais Boulanger. Servais était un ouvrier orfèvre, un Liégeois immigré, habitant du Faubourg Saint-Antoine, qui avait participé à la prise de la Bastille. Hébertiste, il avait été par deux fois au bord de l’exécution et, par deux fois, Robespierre lui avait sauvé la vie en réclamant une commission d’enquête chargée de prouver les crimes qu’on lui reprochait. Il ne put le sauver cette troisième fois. Sans illusions, lorsque les conjurés étaient venus l’arrêter dans la cour de la Halle aux Blés, son aide de camp s’était suicidé d’un coup de pistolet.

Toute cette fin de tragédie s’était déroulée sous une canicule impitoyable. Les exécutions terminées (il y en aurait encore beaucoup d’autres), l’orage, enfin, creva.

 _____________________

  •  Dans l’avant-dernière ligne du Discours de Robespierre, publié par l’Assemblée Nationale, il y a une faute de français manifeste qui vient peut-être des greffiers (?). Robespierre n’a pas pu écrire « hommes de biens ». Sur cette expression, v. H. Guillemin.

 

 

 

 

 

Une commémoration parmi d’autres :

 

 

8, 9, 10 thermidor Robespierre abattu, Révolution française terminée

dimanche 28 juillet 2019.

http://www.gauchemip.org/spip.php?article5584

 

 

 

 

… retour aux fondamentaux

 

 

 

Le grand méchant Robespierre

Marc Belissa et Yannick Bosc

Interviewés par Le Média – 8 juin 2019

 

Dans ce nouveau numéro de La Grande H. consacré au personnage de Robespierre, Julien Théry reçoit les deux historiens Marc Belissa et Yannick Bosc. On y évoque la diabolisation de la figure révolutionnaire depuis sa mort jusqu’à aujourd’hui.

Avec les historiens Marc Belissa (Univ. de Paris Nanterre) et Yannick Bosc (Univ. de Rouen). Avant même son arrestation et son exécution lors de Thermidor (juillet 1794), Maximilien Robespierre a été outrancièrement vilipendé et calomnié par les ennemis de la Révolution, en particulier par les presses royaliste et anglaise. Son élimination a été immédiatement justifiée par une diabolisation destinée à discréditer tout projet de démocratie réelle au profit d’un système représentatif reléguant le peuple à la passivité et laissant aux possédants le monopole d’un gouvernement « des compétences » mené en fonction de leurs intérêts. En évoquant les différents regards successivement portés sur l’« Incorruptible » jusqu’à nos jours, M. Belissa et Y. Bosc montrent la permanence de l’enjeu politique essentiel qui s’est cristallisé autour de cette figure. Enjeu qui demeure on-ne-peut-plus actuel : la démocratie réelle, où l’action des représentants serait strictement contrôlée par le peuple, est-elle possible ? Une émission de Julien Théry.

 

 

 

 

 

 

 

 

Deux ou trois choses qu’on peut lire en dehors du bourrage de crânes biséculaire

 

 

Marc BELISSA, Yannick BOSC

Robespierre, la fabrication d’un mythe

Éd. Ellipses Marketing (19 novembre 2013)

456 pages

 

Présentation des éditeurs

Maximilien Robespierre (1758-1794) fait partie de ces figures historiques qui suscitent toujours le débat, non seulement parmi les historiens, mais aussi dans la société travaillée encore aujourd’hui par la référence à la Révolution française. Si Robespierre n’a jamais cessé d’être d’actualité, c’est parce qu’à chaque étape de leur histoire, les Français se sont affrontés sur la signification et l’héritage de la Révolution dont il fut un des acteurs les plus importants. Deux siècles après son exécution le 10 thermidor an II (28 juillet 1794), il est impossible de comprendre Robespierre sans entreprendre une déconstruction des légendes, des représentations iconographiques, historiographiques ou politiques qui se sont succédés jusqu’à nos jours. C’est l’objet de cet ouvrage qui constitue non une biographie de l’Incorruptible, mais plutôt une histoire de la fabrication du « mythe Robespierre », de sa genèse et de ses enjeux politiques. De ses adversaires thermidoriens jusqu’à ceux qui le voient en ce début de XXIe siècle comme un utopiste glacé et sanglant, de ses admirateurs républicains du début du XIXe siècle jusqu’à ceux qui le considèrent aujourd’hui encore comme une source d’inspiration dans les combats politiques et sociaux de notre temps, Robespierre, ou plutôt les Robespierre, n’ont pas fini d’être un objet d’histoire conflictuel et actuel.

 

Les auteurs

Marc BELISSA est maître de conférences et directeur de recherches en histoire moderne à l’université de Paris Ouest Nanterre. Il a publié de nombreux ouvrages sur le XVIIIe siècle, les Lumières et la Révolution française dont Fraternité Universelle et Intérêt National (1713-1795). Les cosmopolitiques du droit des gens, Paris, Kimé, 1998, Repenser l’ordre européen 1795-1802, Paris, Kimé, 2006, ainsi que Haendel en son temps, Paris, Ellipses, 2011.

Yannick BOSC est maître de conférences en histoire moderne à l’université de Rouen, il a publié notamment Les voix de la Révolution : projets pour la démocratie (avec Sophie Wahnich), Paris, La Documentation française, 1990, une anthologie des discours de Robespierre, Pour le bonheur et pour la liberté (avec Florence Gauthier et Sophie Wahnich), Paris, La Fabrique, 2000 ainsi que l’ouvrage collectif Républicanismes et droit naturel (avec Marc Belissa et Florence Gauthier), Paris, Kimé, 2009.

 

 

 

 

 

 

 

Gertrud Kolmar et Robespierre

 

 

Gertrud Kolmar (1894 – 1943)

 

On ne se plaindra pas que, du monde mystérieux de l’édition française, nous arrivent parfois, de véritables pépites. C’est le cas du recueil de poèmes Robespierre [poésie], suivi de Le portrait de Robespierre, de la poétesse Gertrud Kolmar, publié par les éditions Circé. Qui connaît Gertrud Kolmar ? Ce recueil de poèmes ? Qui plus est, consacré à Robespierre ?

[..

Gertrud Kolmar

Robespierre

Circé, 2017

217 pages

 

Les Amis d’Henri Guillemin ont consacré à ce livre et à Gertrud Kolmar (morte en 1941 au camp d’Auschwitz) un article très documenté, suivi d’un commentaire de Patrick Rödel. Les voici :

http://www.henriguillemin.org/livres/robespierre-toujours-vivant/

 

 

 

 

 

 

Bronterre O’Brien et Maximilien

 

 

Du côté de la poésie, il restera à publier un jour (?) les Élégies sur la mort de Maximilien, pièces de vers du chartiste Bronterre O’Brien,  qui sont conservées en feuilles volantes à la British Library, sans rapport autre que leur objet avec la dissertation qui suit, conservée, elle, à la National Library of Australia :

 

 

Pour lire ce document de 93 pages [y compris l’Ode à Louis-Napoléon Bonaparte : « Imperial puppet ! – idol of an hour ! »], voir ici :

https://nla.gov.au/nla.obj-52889799/view?partId=nla.obj-112244027#page/n5/mode/1up

 

 

Incidemment… Qu’est allée faire en Australie cette publication anglaise si particulière ?

C’est que nos amis grand-bretons ont beaucoup pratiqué, au XIXe siècle, la déportation à vie des opposants. De là que bon nombre d’Australiens et de Néo-Zélandais d’aujourd’hui descendent, peut-être sans le savoir, de militants du chartisme.

 

 

 

 

 

 

À propos de Bronterre…

Ce que généralement on ignore, c’est que le long séjour que l’auteur avait fait à Paris, et les nombreux entretiens qu’il y avait eus avec les témoins encore en vie du parcours de Robespierre, dont il est question dans le document ci-dessus, devaient fournir la matière du IIe volume de sa biographie de Maximilien, mais que le manuscrit jamais publié est sans doute irrémédiablement perdu : son séjour en France avait si fort mis à mal ses finances, que le pauvre Bronterre ne pouvait plus payer son loyer. Jeté à la rue et tous ses biens saisis, il a ainsi vu disparaître aux mains des huissiers son précieux manuscrit, sans aucun espoir de le revoir jamais. Tous les efforts des historiens du chartisme pour le retrouver, et ce jusqu’à la fin des  années 1980, sont restés vains. 

 

 

 

 

 

 

De la Nakba française à la Nakba haïtienne

 

 

 

 

 

Toussaint Louverture, la dignité révoltée

 

Brève histoire du précurseur de l’indépendance d’Haïti par Salim Lamrani, université de La Réunion .

 

 

 

Première partie

 

 

 

Introduction

Depuis la révolte de Spartacus en 73 avant Jésus-Christ contre l’oppression de l’esclavage dans la Rome antique, aucun peuple asservi ne s’était soulevé avec succès contre le joug des chaînes. En 1791, Toussaint Louverture, fidèle au principe selon lequel les droits naturels de l’être humain étaient imprescriptibles, reprit le flambeau de la lutte pour l’émancipation, tout comme le légendaire gladiateur romain, revendiquant ainsi le droit du peuple noir à la liberté[1].

L’insurrection des exploités brisa les chaînes de l’asservissement colonial et ouvrit la voie à l’indépendance d’Haïti, première nation du Nouveau-Monde à conquérir sa liberté. L’influence décisive de Toussaint Louverture et du peuple haïtien dans l’indépendance de l’Amérique latine n’est toujours pas considérée à sa juste valeur. Les esclaves noirs de Saint-Domingue, en menant une lutte acharnée contre les oppresseurs français, montrèrent le chemin de l’affranchissement aux peuples assujettis du continent et changèrent le cours de l’Histoire.

Quelle fut la trajectoire du héros national haïtien ? Comment a-t-il réussi à renverser le système esclavagiste, conquérant ainsi la liberté de son peuple ? Comment est-il devenu le premier organisateur de la nation ?

Toussaint Louverture, révolté dès son plus jeune âge par l’esclavage qu’il subira dans sa propre chair, mènera la révolte des écrasés et combattra la violence coloniale de l’Empire français. Le Premier des Noirs rejoindra ensuite la Révolution émancipatrice menée par Maximilien Robespierre, réunifiera l’île en chassant les Espagnols et les Anglais et organisera la nation en la dotant d’une ambitieuse Constitution. Trahi par Napoléon Bonaparte, qui refusera obstinément d’accepter la destinée de la première nation d’Amérique latine à conquérir son indépendance, Toussaint Louverture finira ses jours dans un cachot du Jura, loin de la terre qu’il a libérée, léguant au Nouveau-Monde l’exemple de la dignité conquise par la lutte. En effet, la Révolution haïtienne, mère de toutes les Révolutions d’Amérique latine, ouvrira la voie à l’émancipation des peuples du continent de la tutelle coloniale européenne.

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URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/toussaint-louverture-la-dignite-revoltee-i/

 

 

 

 

Deuxième partie

 

 

 

L’unification de l’île et l’instauration du pouvoir

La partie espagnole de l’île était devenue française le 22 juillet 1795 avec la signature du traité de Bâle. Mais la République, qui consacrait toutes ses forces à l’avènement de la Révolution et à ses soubresauts émanant de la trahison thermidorienne et de l’assassinat de Robespierre, n’avait pas encore pris possession du territoire. Celui-ci était encore sous le contrôle d’un gouverneur espagnol. Le 26 janvier 1801, Toussaint Louverture décida alors de procéder à l’unification territoriale et, par ses efforts, arriva à instaurer la paix civile dans l’île. Les colons qui s’étaient enfuis suite à la Révolution louverturiste furent incités à rentrer et à apporter leur concours au développement de l’île[1].

L’Assemblée centrale de Saint-Domingue, sous l’autorité de Toussaint Louverture, adopta une constitution le 2 juillet 1801 qui octroyait une importante autonomie à l’île, l’émancipant ainsi de la tutelle de la France sans pour autant rompre définitivement les liens avec la puissance coloniale. Elle se basait sur l’article 91 de la Constitution française de 1799 qui stipulait que « le régime des colonies françaises [était] déterminé par des lois spéciales ». Toussaint Louverture fut alors nommé gouverneur à vie de Saint-Domingue[2].

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URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/toussaint-louverture-la-dignite-revoltee-ii/

 

 

 

Troisième partie

 

 

 

 

La trahison de Napoléon Bonaparte

Face à la ténacité des habitants, accablé par le climat et les maladies, le général Leclerc proposa la fin des hostilités[1]. Pour sauver les vies humaines, Toussaint accepta le pacte à condition qu’il s’agît d’une paix digne et honorable. « L’intérêt public exigeait que je fisse de grands sacrifices », écrivit-il dans ses mémoires[2]. L’accord fut conclu sur les bases suivantes : liberté pour tous les citoyens de l’île et conservation de leur grade et fonction pour tous les officiers civils et militaires. De son côté, le leader noir conserverait son état-major et choisirait son lieu de résidence[3].

L’accord de paix fut conclu et Toussaint Louverture décida de se retirer à Ennery[4]. Mais les promesses ne furent pas tenues. Ainsi, les généraux Jean-Jacques Dessalines et Charles Belair, qui devaient conserver leurs commandements respectifs à Saint-Marc et à l’Arcahaye, furent démis de leurs fonctions[5]. Conscient de la popularité du leader de Saint-Domingue, le général Leclerc dépêcha une troupe de 500 soldats dans le petit bourg où Toussaint Louverture avait élu demeure, afin de le surveiller[6]. Ce dernier était lucide sur la situation et n’était pas dupe du sort qui l’attendait : « Le lendemain, je reçus dans cette habitation la visite du commandant d’Ennery, et je m’aperçus fort bien que ce militaire, loin de me rendre une visite d’honnêteté, n’était venu chez moi que pour reconnaître ma demeure et les avenues, afin d’avoir plus de facilité de s’emparer de moi, lorsqu’on lui en donnerait l’ordre[7] ».

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URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/toussaint-louverture-la-dignite-revoltee-iii/

 

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, spécialiste des relations entre Cuba et les États-Unis. 

Son dernier ouvrage s’intitule Fidel Castro, héros des déshérités, Paris, Editions Estrella, 2016. Préface d’Ignacio Ramonet. 

Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr 

Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel

 

 

 

 

 

Napoléon et Toussaint face à face :

Ce que l’histoire officielle ne dit pas et que Salim Lamrani pourrait tenter de vérifier, c’est que Napoléon n’aurait rien épargné pour faire dire à Toussaint prisonnier « où il avait caché son trésor » et n’aurait jamais pu se résoudre à croire qu’il n’y en avait pas.

L’idée qu’un homme puisse, à la pointe du sabre, prendre la direction d’un pays sans s’emplir les poches au passage était inconcevable pour le futur empereur. On peut même penser qu’à ses yeux, elle était anathème.

 

L.G.O.

 

 

 

 

« Il nous lisait Voltaire, le soir à la veillée. »

Élisabeth Duplay

 

Dédié à Dieudonné M’Bala M’Bala

 

 

En ces temps de persécution d’artistes qui ne pensent pas en file indienne, il nous plaît de rappeler que non seulement ces persécutions ne sont pas nouvelles, puisque nombre d’œuvres de François-Marie Arouet et de quelques-uns de ses illustres confrères furent publiées à l’étranger, notamment en Hollande et au Pays de Liège, mais que, de notre vivant, alors que Dieudonné était encore dans les choux, les États-Unis d’Amérique ont vu une vague de persécutions sans précédent même dans leur histoire archi-bigote…

Il s’agit de la chasse lancée par le sénateur du Wisconsin Joseph MacCarthy sur la fleur de l’intelligentsia US, souvent d’origine juive d’Europe centrale ou orientale, qui se retrouva du jour au lendemain frappée au fer rouge de la marque infamante : « communiste ».

Hollywood, qui était en particulier leur fief, se trouva dépeuplé de son élite (pour une fois que le mot était approprié !). Beaucoup de personnes de grand talent – artistes et intellectuels, poètes, romanciers, essayistes, scénaristes – se retrouvèrent du jour au lendemain sans gagne-pain et poursuivis par un tribunal d’exception : la trop fameuse Commission MacCarthy.

Certains d’entre eux, grâce à des sympathies anonymes, continuèrent à s’exprimer tant bien que mal sous des pseudonymes, mais le mal fut irréparable.

 

 

 

 

 

À ce propos, on rappellera entre parenthèses que la même chose s’était produite en Allemagne nazie, et que le chef d’œuvre du cinéma allemand à grand spectacle, Les fantastiques aventures du baron de Munchausen, tourné à la demande de Goebbels en 1943, pour les 25 ans de la UFA, a eu pour scénariste un auteur (allemand et non juif) frappé d’interdiction par le même Goebbels (ses livres brûlés en public, il y assista en cachette) : Erich Kästner, lequel, grâce à l’insistance de dieusait qui à la UFA, fut exceptionnellement autorisé à écrire le scénario du film, à condition qu’il le fît sous un pseudonyme : celui de Berthold Bürgerle.

 

 

 

 

 

« Berthold Bügerle » ne fut pas invité à la première en fanfare du film, et même, aussitôt après, son autorisation d’écrire lui fut retirée. C’est ce que raconte, dans ses addenda, la version splendidement restaurée du film, sortie en DVD en 2013.

 

 

 

 

On rappellera enfin que dans leur entreprise de nivelage par le bas, les USA, non contents de se priver aussi bêtement d’un grand nombre d’intellectuels et d’artistes étiquetés « communistes » et qui l’étaient peut-être – parmi lesquels Charlie Chaplin, qui, ayant perdu sa nationalité US, reçut à Paris l’accueil d’un roi en exil impossible à imaginer dans le Paris dégénéré d’aujourd’hui – les Zuniens se privèrent aussi de non communistes qui n’eurent droit, eux, qu’à la stigmatisation « génie trop coûteux », notamment Eric von Stroheim et Orson Welles.

Deux de ceux qui avaient été ainsi frappés, Lilian Hellman et Leonard Bernstein, eurent l’idée de commenter indirectement ces méandres désastreux de l’histoire en mettant en musique le Candide de Voltaire. C’est ainsi qu’en 1957 naquit l’opéra-comique le plus brillant de la deuxième moitié du XXe siècle et un authentique chef d’œuvre.

Que faire de mieux, puisque l’histoire se répète, que vous offrir, en ce jour de sombre anniversaire, l’enregistrement historique d’une version de concert donnée à Londres, au Barbican, en décembre 1989, par le compositeur et une pléiade de grands chanteurs qui, tous, eurent, ce soir-là, une miraculeuse ressemblance physique avec les créatures de Voltaire auxquelles ils donnaient voix.

 

 

Candide

Dir. : Leonard Bernstein

Londres – Décembre 1989

 

 

 

 

 

Pour mesurer ce que l’Amérique a perdu avec l’interdiction professionnelle de Lilian Hellman  et de tant d’autres (ici Dorothy Parker, John Latouche, Stephen Sondheim, John Wells et Richard Wilbur), y compris Leonard Bernstein lui-même, qui aimait  rappeler à l’occasion, comment « on » lui avait confisqué son passeport pour qu’il ne pût sortir des USA :

(à 40:00)

What a day, what a day for an auto da fé !

(qui contient ce petit bijou d’air de la vérole)

 

CHORUS
What a day, what a day
For an auto-da-fé !
What a sunny summer sky !
What a day, what a day
For an auto-da-fé !
It’s a lovely day for drinking
And for watching people fry !
Hurry, hurry, hurry,
Watch’em die !
Hurry, hurry, hurry,
Hang ’em high !

BEAR-KEEPER
See the great Russian bear !

COSMETIC MERCHANT
Buy a comb for your hair !

WOMEN
But the price is much too high !

DOCTOR
Here be potions and pills
For your fevers and chills !

WOMEN
But we haven’t any money
So there’s nothing we can buy !

JUNKMAN
Any kind of metal
Bought and sold !

ALCHEMIST
Any kind of metal
Turned to gold !

JUNKMAN
Pots and pans,
Metal cans,
Bought or traded or sold !
Pans and pots
And what-nots !
Trading new ones for old !

ALCHEMIST
Pots and pans,
Metal cans,
I can turn them into gold !
Pans and pots
And what-nots !
For a tiny fee
My alchemy
Can turn them into gold !

CHORUS
Hurry, hurry, hurry,
Come and buy !
Hurry, hurry, hurry,
Come and try !
What a fair, what a fair !
Things to buy everywhere,
But the prices are too high !
It’s not fair, it’s not fair,
Things to buy everywhere;
But we haven’t any money
So there’s nothing we can buy !

PANGLOSS
But you can’t execute me; I’m too sick to die !

CHORUS
What d’ya mean sick ?

PANGLOSS
Oh my darling Paquette,
She is haunting me yet
With a dear souvenir
I shall never forget.
‘Twas a gift that she got
From a seafaring Scot,
He received he believed in Shalott !
In Shalott from his dame
Who was certain it came
With a kiss from a Swiss
(She’d forgotten his name),
But he told her that he
Had been given it free
By a sweet little cheat in Paree.
Then a man from Japan,
Then a Moor from Iran,
Though the Moor isn’t sure
How the whole thing began;
But the gift we can see
Had a long pedigree
When at last it was passed on to me !

CHORUS
Then a man from Japan,
Then a Moor from Iran,
Though the Moor isn’t sure
How the whole thing began;
But the gift we can see
Had a long pedigree
When at last it was passed on to he !

PANGLOSS
Love is sweet, love is sweet,
And the custom is sound,
For it makes the world go ’round.

CANDIDE, PANGLOSS
I repeat, love is sweet,
And the custom is sound,
For as we/I have shown it’s love alone
That makes the world go ’round.

PANGLOSS
Well, the Moor in the end
Spent a night with a friend
And the dear souvenir
Just continued the trend
To a young English lord
Who was stung, they record,
By a wasp in a hospital ward !
Well, the wasp on the wing
Had occasion to sting
A Milano soprano
Who brought home the thing
To her young paramour,
Who was rendered impure,
And forsook her to look for the cure.
Thus he happened to pass
Through Westphalia, alas,
Where he met with Paquette,
And she drank from his glass.
I was pleased as could be
When it came back to me;
Makes us all just a small family !

CHORUS
Oh, he happened to pass
Through Westphalia, alas,
Where he met with Paquette,
And she drank from his glass.
He is pleased as can be
For it shows him that we
One and all are a small family !

PANGLOSS
I am pleased as can be
For it shows us that we
One and all are a small family !

CHORUS
What a day, what a day
For an auto-da-fé !
What a lovely day for drinking
And for watching people fry !
What a day, what a day,
Oh, what a day,
What a perfect day for hanging !

GRAND INQUISITOR
Silence !

INQUISITORS
Shall we let the sinners go or try them ?

CHORUS
Try them.

INQUISITORS
Are the culprits innocent or guilty ?

CHORUS
Guilty.

INQUISITORS
Shall we pardon them or hang them ?

CHORUS
Hang them.
What a lovely day, what a jolly day,
What a day for a holiday !
He don’t mix meat and dairy,
He don’t eat humble pie,
So sing a miserere
And hang the bastard high !

INQUISITORS
Are our methods legal or illegal ?

CHORUS
Legal.

INQUISITORS
Are we judges of the law, or laymen ?

CHORUS
Amen.

INQUISITORS
Shall we hang them or forget them ?

CHORUS
Get them !
What a perfect day, what a jolly day,
What a day for a holiday !
When foreigners like this come
To criticize and spy,
We chant a pax vobiscum,
And hang the bastard high !

GRAND INQUISITOR
The supreme moment has arrived. All ye faithful –
genuflect !

CHORUS, INQUISITORS
Oh, pray for us, pray for us!
Fons pietatis, pray for us !
Davidis turris, pray for us !
Rex majestatis, pray for us !
(The crowd scatters in fear.)

PANGLOSS
Ladies and gentlemen, one final word. God in his
wisdom made it possible to invent the rope…
aaargh.

CHORUS
What a lovely day what a jolly day,
What a day for a holiday !
At last we can be cheery,
The danger’s passed us by.
So sing a Dies Irae
And hang the bastard high !
Oh, what a day !!

MAXIMILIAN
Pangloss is hanged, Candide flogged. Candide still believes
Pangloss was right.

 

 

 

Mis en ligne le 28 juillet 2019

10 Thermidor An 225

 

 

 

Vous avez dit Révolution Culturelle ? II de II

 

 

 

 

 

 

Vous avez dit Révolution Culturelle ?

II/II

 

Théroigne – L.G.O. – Mai-Juin 2019

 

 

 

 

 

 

Ce que l’Occident peut apprendre :

les GILETS JAUNES réclament une Révolution Culturelle

(8 de 8)

 

Ramin Mazaheri – The Saker’s Blog – 23.5.2019

 

 

 

 

 

Il y a des années que je parle de « Révolution des déchets blancs »  [White Trash Revolution]1, et l’émergence des Gilets Jaunes prouve que j’avais mis le doigt sur le pouls des choses : les seuls à avoir porté publiquement des gilets jaunes dans les rues de Paris avant le 17 novembre 2018 étaient les éboueurs.

Alors, imaginez-moi, avec mon amour des révolutions de toutes les couleurs (La Révolution des va-nus-pieds de 1979 en Iran équivaut à peu près à cela)… et voilà que les Français prenaient pour uniforme le costume des collecteurs d’ordures – je n’aurais pas pu être plus heureux !!!

Mais cette idée n’est pas nouvelle : même dans notre monde moderne où la politique sévit 24h sur 24, sept jours sur sept, il faut des années à un véritable processus historique pour atteindre son point culminant. En 2016, à la suite de l’élection de Donald Trump aux USA, Slavoj Zizek a exprimé cavalièrement la même idée : « Désolé. Les déchets blancs sont notre seul espoir. Il nous faut les gagner. »2

Je ne pourrais pas être davantage d’accord. Mais nous devons aller plus loin que juste gagner les laissés pour compte : nous devons les laisser gagner.

C’est l’essence de la Révolution Culturelle chinoise.

J’ai écrit cette série de huit articles parce que les Gilets Jaunes nous montrent – dans l’urgence, courageusement, nécessairement, violemment – à quel point la Révolution Culturelle chinoise (RC) concerne les Occidentaux en 2019.

Lire la suite…

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/ce-que-loccident-peut-apprendre/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

Voir notre précédent post : Vous avez dit Révolution Culturelle ? – I de II : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/2019/07/06/vous-avez-dit-revolution-culturelle-i-ii/

 

 

 

 

 

 

La campagne française en province…

 

 

… et à Paris

 

 

 

(Diaporama)

https://fr.sputniknews.com/photos/201907191041706566-paris-moutons-photos/

 

 

 

 

 

 

Commentaire et réflexions sur les articles de Ramin Mazaheri, principalement le 8 ème consacré aux GILETS JAUNES)

 

 

Théroigne – LGOMai-Juin 2019

 

 

Pourquoi publier trois articles de quelqu’un, si c’est pour les discuter après ? C’est que l’entreprise de Ramin Mazaheri – faire connaître le livre de son ami Dongping Han et les perspectives nouvelles qu’il ouvre – était digne d’attention et qu’il écrit, dans ces articles, un certain nombre de choses qui méritent qu’on s’y arrête tandis que, par ailleurs, il y énonce, de bonne foi, un certain nombre d’autres choses qu’on ne peut pas laisser passer sans s’écrier « attention ! » à moins de les cautionner. C’est donc ce que je vais m’efforcer de faire ici. En ne prenant en compte que ce dernier des 8 articles.

Ramin Mazaheri est jeune, iranien, il habite Paris depuis dix ans et il prend fait et cause pour les Gilets Jaunes. On doit lui en savoir gré. Il regarde les choses françaises (et accessoirement européennes) avec la lorgnette de sa génération et celle de sa formation.

Essayons de nous en tenir à ce qui est le plus important.

Lire la suite

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/commentaire-et-reflexions-sur-les-articles-de-ramin-mazaheri/

 

 

 

  

 

 

Pour ceux qui auraient envie de se cultiver ès révolutions…

 

Conspiration pour l’Égalité dite de Babeuf :

 

Extraits

 

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/buonarroti-conspiration-pour-legalite/

 

 

 

 

« Messieurs, vouliez-vous une révolution sans révolution ? »

Voir ici

 

 

 

 

Victor Hugo sur la Révolution et 93 :

Extraits de William Shakespeare

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/victor-hugo-sur-la-revolution-et-93/

 

 

 

CHINE 

 

 

On ne pouvait laisser passer ceci inaperçu :

 

De la stratégie inversée ou quand des pays musulmans soutiennent la Chine sur la question du Xinjiang

 

Strategika51 – 14.7.2019

 

 

 

 

 

Le Saint-Graal des stratèges de l’Alliance Atlantique est de pouvoir instrumentaliser l’Islam politique militant contre la République populaire de Chine comme au bon vieux temps du grand Djihad Afghan soutenu à tours de bras (de la CIA et du Mi6) et de missiles Sol-Air portatifs Stinger contre la défunte Union Soviétique.

La Chine est en effet un grand morceau et il faut bien plus qu’une seule approche pour abattre l’Empire du Milieu. À la question de Taïwan et de la Mer de Chine méridionale, il y a la question de la péninsule coréenne et, le cas échéant, les bases US au Japon. Ce n’est pas suffisant et c’est pour cela que la question du Tibet est toujours une thématique à prendre. Cela ne suffisait pas. Il fallait jouer sur un clivage religieux. La Secte Moon ne sert pas à grand-chose, pas plus que les divergences entre Pékin et le Vatican sur l’indépendance des évêques. Cela ne motivait presque personne en Chine et le peu de gens qui s’y intéressent ne formait pas une force sociale capable d’influer sur le cours des choses. Il fallait un très puissant levier : un clivage entre l’islam et le monde chinois. Le rêve du libéralisme triomphant des années 90.

Lire la suite…

Source : https://strategika51.org/archives/64643

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/de-la-strategie-inversee/

 

 

 

Guerres « new look » (suite)

Affaire Huawei : 19 personnes dont un Canadien et des Britanniques arrêtés en Chine

 

Strategika51 – 14.7.2019

 

 

 

 

 

Les autorités chinoises viennent de démanteler un autre réseau d’espionnage autofinancé par le trafic de stupéfiants et régi par un ressortissant canadien et quatre britanniques.

Cette Affaire est liée à l’affaire Huawei.

Au total, 19 personnes dont 16 étrangers ont été arrêtées par la redoutable sécurité d’État dans l’est de la Chine la semaine dernière.

Certaines de ces personnes travaillaient pour « Education First » et toutes sont accusées de trafic de drogues.

Source : https://strategika51.org/archives/64677

 

P.S. Education First a trois bureaux en Belgique : un par région linguistique. Quand même pas pour attiser les conflits ?

 

 

 

 

 

Pour le 70e anniversaire de la RPCC :

 

 

 

 

 

Une super chorégraphie collective de Kung-Fu de moines Shaolin au mont Song (province du Henan)

 

 

Vous avez dit « collectif » ? 

 

Source  :  https://strategika51.org/archives/64798

 

 

 

 

Mis en ligne le 23 juillet 2019

 

 

 

Niouzes plus ou moins fraîches

 

 

 

 

 

 

Niouzes

plus ou moins fraîches

(une pincée de)

 

 

 

 

Turquie-Chine, le sultan à la cour du Roi Dragon

 

Entelekheia –  13.7. 2019

 

 

 

 

Un article publié il y a quatre jours dont les événements, depuis, ont corroboré la justesse. Alors que la Turquie commence à recevoir des parties du système de défense antimissile russe S-400 dans le silence – probablement dû à la sidération – du Pentagone, le Congrès des USA réclame à cor et à cris des sanctions contre le « faux frère » turc. Qui n’en a cure.

Voici pourquoi :

 

Pepe Escobar

Paru sur Asia Times le 9.7.2019 sous le titre Sultan shines in the court of the Dragon King

 

 

 

 

Erdogan semble prêt à acheter le système de défense antimissile russe au mépris des États-Unis et de l’OTAN, liant son wagon à la locomotive de la Chine et de la Russie. [Les livraisons de pièces et de véhicules du système S-400 ont commencé à arriver en Turquie hier, le 12 juillet, NdT].

L‘image crue de la Turquie s’éloignant de l’OTAN au profit du partenariat stratégique russo-chinois a été fournie, de plusieurs façons, par le président turc Tayyip Erdogan lors de sa visite au président chinois Xi Jinping à Pékin, juste après le G20 d’Osaka.

La Turquie est une plate-forme de la nouvelle Route de la Soie (New Silk Roads, ou Belt and Road Initiative) qui voit le jour. Erdogan est un maître pour vendre la Turquie comme carrefour ultime Est-Ouest. Il a également manifesté beaucoup d’intérêt envers le statut de membre de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), dirigée par la Russie et la Chine, dont le sommet annuel a eu lieu à Bichkek, quelques jours avant Osaka.

Parallèlement, contre vents et marées – des menaces de sanctions du Congrès américain aux avertissements de l’OTAN – Erdogan n’a jamais dévié de la décision d’Ankara d’acheter des systèmes russes de missiles de défense S-400, un contrat de 2,5 milliards de dollars, selon Sergei Chemezov, de Rostec.

Les S-400 commencent à être expédiés en Turquie dès cette semaine. Selon le ministre turc de la Défense Hulusi Akar, Ils devraient commencer à être déployés en octobre. Au grand dam de Washington, la Turquie est le premier État membre de l’OTAN à acheter des S-400.

Xi, en accueillant Erdogan à Pékin, a souligné le message qu’il avait élaboré avec Poutine lors de leurs précédentes réunions à Saint-Pétersbourg, Bichkek et Osaka : La Chine et la Turquie doivent « maintenir un ordre mondial multilatéral avec les Nations-Unies en son centre, un système fondé sur le droit international ».

Erdogan, pour sa part, a mené une offensive de charme – de la publication d’une tribune dans le Global Times [parution affiliée au People’s Daily, titre de presse officiel du Comité central du PCC, NdT] vantant une vision commune de l’avenir jusqu’à sa présentation assez détaillée. Son objectif est de consolider les investissements chinois dans de nombreux domaines en Turquie, qu’ils soient directement ou indirectement liés à la Belt and Road.

Sur le très sensible dossier ouïghour, Erdogan a habilement exécuté une pirouette. Il a contourné les accusations de son propre ministère des Affaires étrangères selon lesquelles « de la torture et du lavage de cerveau politique » étaient pratiqués dans des camps de détention ouïghours et a préféré dire que les Ouïghours « vivent heureux » en Chine. « C’est un fait que les peuples de la région chinoise du Xinjiang vivent heureux grâce au développement et à la prospérité de la Chine. La Turquie ne permet à personne de créer des désaccords dans les relations Turquie-Chine. »

C’est d’autant plus surprenant qu’Erdogan lui-même, au cours de la dernière décennie, avait accusé Pékin de génocide. Et dans une célèbre affaire de 2015, des centaines de Ouïghours sur le point d’être expulsés de Thaïlande vers la Chine avaient fini, à grand bruit, par être réinstallés en Turquie.

 

La nouvelle caravane géopolitique

Erdogan semble avoir enfin réalisé que les nouvelles Routes de la Soie sont la version numérique 2.0 de l’ancienne Route de la soie, dont les caravanes reliaient l’Empire du Milieu, via le commerce, à de multiples terres d’Islam – de l’Indonésie à la Turquie et de l’Iran au Pakistan.

Avant le XVIe siècle, la principale ligne de communication à travers l’Eurasie n’était pas maritime, mais une suite de steppes et de déserts, du Sahara à la Mongolie, comme Arnold Toynbee l’avait merveilleusement observé. Sur ses routes, on trouvait des marchands, des missionnaires, des voyageurs, des lettrés, jusqu’à des Turco-Mongols d’Asie centrale qui migraient vers le Moyen Orient et la Méditerranée. Ils ont tous représenté l’interconnexion et les échanges culturels entre l’Europe et l’Asie – bien au-delà des différences géographiques.

On peut dire qu’Erdogan est maintenant capable de lire les signes des temps. Le partenariat stratégique entre la Russie et la Chine – directement impliqué dans l’intégration de la Belt and Road dans l’Union économique eurasienne et le Corridor de transport international Nord-Sud – considère la Turquie et l’Iran comme des plate-formes absolument indispensables au processus de l’intégration eurasiatique en cours et ce, à plusieurs niveaux.

Un nouvel axe géopolitique et économique Turquie-Iran-Qatar progresse lentement mais sûrement en Asie du Sud-Ouest [C’est ainsi que Pepe Escobar appelle le Moyen-Orient, NdT], de plus en plus lié à la Russie et à la Chine. Le dessein en est l’intégration de l’Eurasie, visible par exemple à travers une frénésie de construction de voies ferrées destinées à relier les Nouvelles Routes de la Soie et le corridor de transport Russie-Iran à la Méditerranée orientale et à la Mer Rouge et, vers l’est, le corridor Iran-Pakistan au Corridor économique Chine – Pakistan, l’une des entreprises-phares de la Belt and Road.

Tout cela est soutenu par des accords de coopération en matière de transport interdépendants Turquie-Iran-Qatar et Iran-Irak-Syrie.

Le résultat final consolide non seulement l’Iran en tant que plate-forme de la connectivité de la Belt and Road et partenaire stratégique de la Chine, mais aussi, par contiguïté, la Turquie – le pont vers l’Europe.

Comme le Xinjiang est le passage, à l’ouest de la Chine, qui se connecte aux multiples corridors de la Belt and Road, Erdogan a dû trouver un compromis – minimisant ainsi, dans une large mesure, les vagues de désinformation et la sinophobie venues de l’Occident. En appliquant la pensée de Xi Jinping, on pourrait dire qu’Erdogan a choisi de privilégier la compréhension culturelle et les échanges interpersonnels plutôt que la lutte idéologique.

 

Prêt à jouer les médiateurs

Parallèlement à son succès à la cour du Roi Dragon, Erdogan se sent maintenant suffisamment sûr de lui pour offrir ses services de médiateur entre Téhéran et l’administration Trump – reprenant une suggestion qu’il avait faite au Premier ministre japonais Shinzo Abe au G20.

Erdogan n’aurait pas fait cette offre si elle n’avait pas été discutée au préalable avec la Russie et la Chine – qui, rappelons-le, sont membres signataires de l’accord nucléaire iranien ou du Plan d’action global conjoint (JCPOA).

Il est facile de voir pourquoi la Russie et la Chine peuvent considérer la Turquie comme la médiatrice parfaite : Elle est voisine de l’Iran, c’est le pont légendaire entre l’Orient et l’Occident, et c’est un membre de l’OTAN. La Turquie est certainement beaucoup plus représentative que l’UE-3 (France, Royaume-Uni, Allemagne).

Trump semble vouloir – ou du moins donne l’impression d’imposer – un JCPOA 2.0, mais sans la signature Obama. Le partenariat russo-chinois pourrait facilement mettre fin à son bluff en proposant une nouvelle négociation incluant la Turquie, après l’avoir préparée avec Téhéran. Même si l’ inefficace UE-3 demeurait, avec la Russie, la Chine et la Turquie, il y aurait un véritable contrepoids aux exigences des USA.

De tous ces mouvements importants dans l’échiquier géopolitique, une motivation ressort parmi les principaux acteurs : L’intégration eurasienne ne peut pas progresser de manière significative sans remettre en cause l’obsession des sanctions de Trump.

Traduction et note d’introduction Entelekheia
Photo Pixabay

Mise à jour d’Entelekheia : Via son agence de presse officielle Anadolu, la Turquie a éclairci l’identité du pays dont elle souhaite se protéger avec le S-400 russe: sur le graphique qu’elle présente de ses capacités, page de gauche, sous l’intitulé « Le système peut éliminer » vient toute une liste d’avions militaires… américains.

Source : http://www.entelekheia.fr/2019/07/13/turquie-chine-le-sultan-a-la-cour-du-roi-dragon/

 

 

 

 

 

 

 

 

Situation extrêmement tendue au Moyen-Orient et dans le Golfe arabo-persique

 

Strategika51– 18.7.2019

 

 

 

 

Situation extrêmement tendue dans le Golfe :

/1. Les forces d’élite du Corps des Gardiens de la Révolution iranienne ont saisi un tanker avec un million de litres de carburant qu’ils accusent de contrebande. Cette saisie est probablement la réponse directe de Téhéran à la saisie d’un de ses tankers à Gibraltar par les britanniques.

 

 

/2. Des renforts de troupes US et britanniques continuent d’affluer aux Émirats Arabes Unis et en Arabie Saoudite dont des éléments du 22ème régiment des SAS mais également le SBS (Special Boat Service).Un deuxième navire de guerre britannique est entré dans le Golfe.  

 

 

/3. Des chasseurs F-22 Raptors et des bombardiers B-2 Spirit de l’U.S Air Force déployés récemment à la base d’Al-Odeid au Qatar sont en état d’alerte.

 

 

/4. Le consul-général adjoint de la Turquie à Erbil dans le Kurdistan irakien a été tué lors d’une violente fusillade dans cette ville où le Mossad dispose d’un commandement régional.

 

 

/5. Washington et ses alliés ont doublé les subventions et l’assistance technique à tous les groupes paramilitaires et les  « rebelles anti-iraniens » dans la région.

/6. Les Iraniens et les syriens se demandent de quel droit Jeremy Hunt subordonne la libération de l’équipage du tanker iranien à des garanties que ce tanker n’ira pas en Syrie alors qu’officiellement Londres n’a pas déclaré la guerre à la Syrie même si la Grande-Bretagne et la France sont officieusement en guerre avec la Syrie.

/7. Les forces armées iraniennes sont dans un état d’alerte maximal.

/8. Un autre réseau d’espionnage vient d’être démantelé en Iran dans la plus grande discrétion. Il s’agit cette fois d’un vaste réseau totalement invisible et anodin supervisé en partie par le Mi6 et la DGSE pour le compte de Washington. Des dizaines d’arrestations sont en cours.

/9. Le Hezbollah libanais est en état d’alerte maximale en Syrie et au Liban.

/10. Le président syrien Bachar Al-Assad a réuni à cinq reprises consécutives son conseil de sécurité restreint pour évaluer la situation dans l’enclave terroriste d’Idleb ou des unités militaires turques sont maintenant officiellement déployées et la posture stratégique à adopter face à Israël en cas de conflit généralisé dans la région.

Source : https://strategika51.org/archives/65056

 

 

 

 

 

Chroniques du Grand jeu

(4 d’un coup !)

 

Brouille et brouillage

Observatus Geopoliticus – 3.7.2019

 

 

 

 

Après que l’envoyé russe au sommet de Jérusalem ait renvoyé Washington et Tell Aviv dans les cordes concernant l’Iran, des accusations avaient paru dans la presse israélienne faisant état de brouillages systématiques de la part de l’ours. Peut-être pas tout à fait à tort…

On sait que l’OTAN avait déjà pleurniché en novembre de l’année dernière, lorsque sa petite fiesta scandinave avait été sérieusement perturbée par le brouillage, forcément intentionnel, du GPS de ses appareils. L’Alliance atlantique en est encore toute retournée. Si on ne peut plus organiser de grandes manœuvres militaires aux portes de la Russie, où va-t-on, ma bonne dame ? On savait aussi que les false flags d’avril avaient vu un flop retentissant de la petite démonstration américaine, la plupart des missiles tirés sur la Syrie étant descendus ou brouillés. Le couac français a même poussé Paris à s’équiper en urgence et à installer des récepteurs plus fiables sur ses navires. Pas sûr que ça change grand chose, tant l’avance russe en matière de guerre électronique est connue de tous, particulièrement des Etats-Uniens qui en bavent de rage et tentent aux aussi de trouver la parade.

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Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/07/brouille-brouillage.html

 

 

 

 

 

Gazprom…enade

 Observatus geopoliticus  – 10.7.2019

 

 

 

Dans le grand jeu pour le contrôle des ressources énergétiques de la planète, la bête noire de l’empire américain avance inexorablement ses pièces sur l’échiquier. Balade sur les pipelines de Gazprom…

Le géant russe a le vent en poupe et vient d’ailleurs de payer des dividendes records à ses actionnaires. Cette année, la compagnie prévoit d’exporter vers l’Europe 200 Mds de m3 de gaz, soit peu ou prou la même quantité que le plus haut historique de l’année dernière. De quoi préparer sereinement le raz-de-marée qui se profile pour 2020, quand le Nord Stream II, le Turk Stream et le Sila Sibirii entreront tous ensemble en service. A Washington, on en a déjà des frissons dans le dos.

« Le point de non-retour sur ce projet a été atteint depuis longtemps, il n’y a aucune possibilité légale de l’arrêter ». C’est avec une belle confiance que le patron de Gazprom parle du Nord Stream II. Nous avions évoqué la position ô combien inconfortable du Danemark vis-à-vis du gazoduc baltique :

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Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/07/gazprom.enade.html

 

 

 

 

La presstituée dans toute sa splendeur

Observatus Geopoliticus  – 16.7.2019

 

 

Si certains pensaient qu’après avoir été prise à de multiples reprises la main dans le sac, la journaloperie mettrait le holà à son entreprise de désinformation, ils se fourraient le doigt dans l’œil. Telle une éruption cutanée, les mensonges ont, ces derniers jours, fleuri sur la vérolée peau médiatique…

L’arrestation, à Turin, d’un groupe néo-nazi en possession d’un arsenal militaire a été l’occasion pour notre bonne presstituée en service commandé de pointer un doigt accusateur vers Moscou. Evidemment, qui d’autre ? De l’imMonde au Fig à rot en passant par le Nouvel Oups, BFM ou la BBC, ce n’est qu’un seul cri : ces fanatiques ont combattu aux côtés des séparatistes pro-russes du Donbass. Salissez, salissez, il en restera toujours quelque chose…

Seul petit problème, la police italienne dit exactement le contraire ! Ces néo-nazis se sont engagés pour soutenir leurs petits amis du Maidan CONTRE les séparatistes :

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Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/07/la-presstituee-dans-toute-sa-splendeur.html

 

 

 

 

 

Escalade persique

Observatus Geopoliticus – 19.7.2019

 

 

 

 

« La plupart des Perses sont une foule sans discipline ni expérience des dangers, amollie devant la guerre et mieux formée à la servitude que les esclaves de chez nous. La richesse leur avachit le corps, la monarchie leur rend l’âme misérable et craintive. »

 

Que de chemin parcouru depuis les discours fielleux d’Isocrate… L’orateur athénien doit se retourner dans sa tombe en constatant, vingt-quatre siècles plus tard, que les descendants de ses Perses honnis tiennent tête à l’empire et répondent du tac au tac à ses provocations. Le dernier épisode en date pourrait d’ailleurs mener à une sérieuse escalade.

Début juillet, les Britanniques avaient saisi un pétrolier iranien au large de Gibraltar, symbolisant à merveille l’une des principales problématiques du Grand jeu : la nécessaire intégration de l’Eurasie continentale face au harcèlement naval de la thalassocratie anglo-saxonne.

Réponse du berger perse à la bergère anglaise.  Deux semaines après l’acte de piraterie de la perfide Albion et quelques minutes après que la justice de Gibraltar ait décidé de prolonger d’un mois l’immobilisation du bateau, les Gardiens de la révolution viennent d’arraisonner un tanker british près du détroit d’Ormuz. Et, à l’heure où nous parlons, il se peut même qu’un second pétrolier ait été stoppé et prenne la direction des côtes iraniennes. De quoi pimenter les historiquement difficiles relations entre Londres et Téhéran…

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Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/07/escalade-persique.html

 

 

 

 

 

Hexagone

 

 

Juste pour rire un peu…

 

 

Ministres kleenex de l’« écologie »…

 

Vote parlementaire sur le CETA, Macronie en crise, ou… le combat écologique Borné !

 

Georges Gastaud – L.G.S. – 17.7.2019

 

 

 

 

F.  Rugy démissionné emporté par les nouvelles affaires de la Macronie, Macron nomme E. Borne à la tête du ministère de la Transition écologique et solidaire, dont elle était secrétaire d’état au transport. Au passage le rang de ministère d’état est supprimé, démontrant le peu de considération accordé à ce ministère regroupement les services publics des transports, de l’équipement, de l’aménagement du territoire, du logement et de l’environnement. Un ministère exsangue et sacrifié au nom de l’austérité, après des années de suppressions d’emplois par milliers et de baisse des budgets. Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF dénonce la nomination de la Tatcher française du rail. Dont il faut rappeler qu’en matière d’affaire, on ne devrait pas oublier sa rémunération indécente empochée en tant que patronne de la RATP. Sans oublier qu’il a deux jours depuis le Chateau, Macron avait imposé comme chef de cabinet, c’est à dire n°2 du ministère de l’écologie, rien moins qu’un ex vice président de… PSA Peugeot. Borne est cette secrétaire d’état qui vient de mettre des dizaines de milliers de camions sur les routes en mettant à l’arrêt le train des primeurs entre Perpignan et Rungis (lire ici) Quelle meilleure démonstration que le régime Macron c’est l’exact opposé de l’écologie. Cette nomination de Borne n’est que le symptôme de ce que le capitalisme c’est la transition écologique Bornée, pour ne pas dire interdite !

Au-delà des agissements scandaleusement dilapidateurs reprochés à l’ex-ministre de l’Environnement, l’usure de plus en plus rapide des ministres macronistes de l’écologie, Hulot d’abord puis Rugy, est symptômatique ; elle témoigne de l’incompatibilité croissante entre le bavardage écolo de Macron et les choix néolibéraux, libre-échangistes et oligarchiques de l’ainsi-dit « Nouveau Monde »[1].

Comment un gouvernement qui vient de signer un accord délétère de libre-échange avec le Mercosur et qui, au cœur de l’été, s’apprête à faire voter le honteux CETA par ses députés-godillots[2] peut-il se réclamer de l’ « urgence climatique » ? Même le millionnaire Hulot voit désormais dans le libre-échangisme mondial voulu par les transnationales le principal obstacle à une transition écologique à laquelle le réchauffement climatique, la montée des pollutions et l’effondrement en cours de la biodiversité confèrent une urgence vitale. Chacun sait en effet que les accords transcontinentaux signés par l’UE avec le soutien de Merkel et de Macron ne feront qu’accélérer les délocalisations industrielles, l’affaissement des productions agricoles locales, que stimuler les transports intercontinentaux polluants, qu’aggraver la « malbouffe » et les soucis de santé publique qui l’accompagnent, qu’abonder le sous-emploi ouvrier et paysan dans notre pays tout en durcissant la surexploitation des pays du Sud et de l’Est.

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Source : https://www.legrandsoir.info/vote-parlementaire-sur-le-ceta-macronie-en-crise-ou-le-combat-ecologique-borne.html 

 

 

 

 

 

 

De Rugy rhabillé pour l’hiver avant de disparaître :

 

Rugy, suite et peut-être enfin fin

 

Mathieu Morel – Vu du droit – 18.7.2019

 

 

 

 

François de Rugy dernière petite oraison avant mise en terre

Touitteur : « Comment ne pas penser aux mots de François Mitterrand en hommage à Pierre Bérégovoy » (François de R., indic, rabatteur, prébendier puis cocu).

Ce n’est pas que le bonhomme, en lui-même, soit particulièrement intéressant, ni même influent, mais pourtant, il n’en finit pas de nous prodiguer d’utiles leçons sur l’époque que nous traversons.

Sur l’homme, il n’y a rien à dire de neuf, ni rien à apprendre : il s’est donné suffisamment de mal pour montrer qu’on pouvait s’asseoir éhontément sur absolument tout (les principes, les convictions voire rien du tout) pourvu que la carrière avance (et les points de retraite aussi, surtout à ce régime). Magie du « nouveau monde libre » où la putasserie crasse et le parjure deviennent des gages de « sincérité » (et donc de « transparence »).

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Source : https://www.vududroit.com/2019/07/rugy-suite-et-peut-etre-enfin-fin/

 

 

 

 

 

 

Et une réflexion importante de Régis de Castelnau. On aimerait bien savoir qui est l’« ami prof de philo de Facebook »…

 

Nouvelle traite humaine : le Capital et ceux qui le servent

 

Régis de Castelnau – Vu du droit – 16.7.2019

 

 

 

 

À la suite des incidents consécutifs aux victoires de l’Algérie dans la coupe africaine des nations et de l’envahissement par des travailleurs clandestins du Panthéon, j’avais publié un petit statut agacé sur Facebook. Qui m’avait valu des soutiens et quelques insultes, l’accusation de « rouge brun » revenant le plus fréquemment. Je vais donc publier ici ce « statut/mouvement d’humeur » en rappelant tout d’abord que j’ai toujours soutenu l’équipe d’Algérie de foot. Et en particulier à la coupe du monde 1982 de triste mémoire, quand elle fut victime d’une tricherie éhontée des équipes d’Allemagne et d’Autriche (tiens tiens…) qui naturellement ne fut suivie d’aucune sanction de la FIFA. Et en rappelant également que je considère que les « migrants » sont d’abord et avant tout les victimes d’un trafic odieux, voulu et organisé par l’alliance de l’oligarchie néolibérale et de la « gauche du capital » comme l’appelle Jean-Claude Michea.

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Source : https://www.vududroit.com/2019/07/nouvelle-traite-humaine-le-capital-et-ceux-qui-le-servent/

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/nouvelle-traite-humaine-le-capital-et-ceux-qui-le-servent/

 

 

 

 

 

Affaires sordides en tous genres

(et partiellement en anglais)

 

 

 

 

The Epstein Epiphany

 

Steve Brown – TheDuran – 17.7.2019

 

To discover the connection, we must finally return to the sequence of events with which we began, namely the embassy deal, the JCPOA, the Golan giveaway, and tensions with Iran.

 

 

 

 

Unless you’re another Rip van Winkel, it’s impossible to miss the revived and relentless calls for war with Iran, from US State and the media.  Braying for war with Iran is extant far beyond the halls of US State power, to encompass a virtual media frenzy in the west.

After a spate of curious and fruitless false flags intended to incite war between Iran and the United States, we must consider several other related events, at least one of which does not appear to be geopolitical, but certainly is.

To critically consider the Epstein case in the context of a geopolitical event — and not simply as a unique criminal case — let’s first consider this rather strange selection of bizarre world events, since 2017 :

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Source : https://theduran.com/the-epstein-epiphany/

 

 

 

 

 

Qui avait été précédé de…

 

Robert & Ghislaine Maxwell, the bridge between London and New York in Epstein’s case

 

TheDuran –16.7.2019

 

The Duran’s Alex Christoforou and Editor-in-Chief Alexander Mercouris provide some insight and context as to the history and backstory of Robert Maxwell and his youngest daughter Ghislaine Maxwell, who ended up to be intimately connected to Jeffery Epstein.

Robert Maxwell rose from a World War 2 hero, to UK publishing mogul and possible triple spy. His daughter Ghislaine may have been the glue that connected the London and New York socialite circles where Epstein operated his sex traffic network.

 

 

 

 

Since hedge fund manager and well-connected billionaire Jeffrey Epstein was arrested on Saturday and charged with sex trafficking and sex trafficking conspiracy, the names of powerful men in his social circle — including President Donald Trump, former President Bill Clinton, and, weirdly, former lead investigator of the Clinton/Lewinsky scandal Kenneth Starr — have popped up over and over and over again. Notably, only one woman’s name has made a recurring appearance in discussions of Epstein’s crimes: that of Ghislaine Maxwell, a British socialite and Epstein’s longtime confidante, who is alleged to have played a pivotal role in procuring young women for him.

 

Via Rolling Stone. Click here to read the full article:

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Source : https://theduran.com/robert-ghislaine-maxwell-the-bridge-between-london-new-york-in-epstein-case-video/

 

Bref, une des spécialités du MOSSAD serait d’exercer à peu près partout le pouvoir en compromettant « sexuellement » ceux qui l’exercent ou croient l’exercer. Qui est surpris ?

 

 

 

 

 

 

Ce coup-ci, ce n’est pas sexuel, c’est financier, et c’est encore un coup des Russes, si ! si !

 

Globalists target Italy’s Matteo Salvini for destruction

 

TheDuran  – 18.7.2019

 

 

 

 

Salvini is now flirting with the possibility of a snap election before voters as the scandal that has become known as Italy’s version of “Russiagate” continues to make headlines across the main stream media.

Speculation that the government could collapse has intensified with Salvini in non-stop campaign mode, routinely criticizing his coalition ally in the populist, anti-establishment Five Star Movement leader Luigi Di Maio.

The Duran’s Alex Christoforou and Editor-in-Chief Alexander Mercouris discuss the latest “Russia meddling” globalist attack aimed at Itay’s de facto leader Matteo Salvini.

Salvini is now flirting with the possibility of a snap election before voters as the scandal that has become known as Italy’s version of “Russiagate” continues to make headlines across the main stream media.

Speculation that the government could collapse has intensified with Salvini in non-stop campaign mode, routinely criticizing his coalition ally in the populist, anti-establishment Five Star Movement leader Luigi Di Maio.

Salvini is fighting tooth and nail against suggestions that his far-right League party tried to get covert Russian payments during talks in Moscow last year.

But the revelation by news website Buzzfeed of a conversation recorded in a Moscow hotel between one of Salvini’s top lieutenants and three Russians discussing covert payments has put him on the back foot.

The first reports of these meetings surfaced in the Italian press in February. But the scoop by online news website Buzzfeed — based on an audio recording of the talks — pushed it back centre stage and was widely reported in Italy.

The deal under discussion was to covertly divert $65 million (58 million euros) to the League by means of discounted Russian oil transactions through intermediaries.

Buzzfeed identified Gianluca Savoini of the League as one of three Italians talking to three Russians. It said the talks took place in October.

Former journalist Savoini, 56, is married to a Russian and is president of the Lombardy-Russia association. He is considered one of the League’s main contacts with Russia.

« A hoax, a fraud, a piece of dirt, » Savoini told Italian daily La Repubblicca, describing the Buzzfeed story.

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Source : https://theduran.com/globalists-target-italys-matteo-salvini-for-destruction-video/

 

 

 

 

 

 

Comment Raspoutine a-t-il été assassiné et les Britanniques y sont-ils pour quelque chose ?

 

Georgui Manaïev  – Russia Beyond – 19.7.2019

 

 

 

 

Grigori Raspoutine, le fameux « moine fou » et ami intime du dernier empereur russe et de sa famille, a été tué le 17 décembre 1916. Mais est-il vrai que les services de renseignement britanniques ont été impliqués dans sa mort ?

En 2004, la BBC a diffusé le documentaire Qui a tué Raspoutine? Le complot britannique, affirmant que le meurtre tout entier avait été prémédité par le service de renseignements extérieurs du Royaume-Uni, le MI6, et que c’était l’officier britannique Oswald Rayner qui avait tiré le coup ultime dans la tête de la victime, avec un revolver Webley .455. Mais qu’en est-il réellement ?

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Source : https://fr.rbth.com/histoire/83238-raspoutine-mort-explication-britanniques-services-secrets

 

Dans le récit de la BBC, il est question de l’ambassadeur de Grande Bretagne en Russie, sir George Buchanan. Que l’auteur croie ou ne croie pas à l’implication de sir George, c’est aux historiens à démêler l’imbroglio. Ces lignes, cependant, nous ont remis en mémoire, à son propos, une récente lecture. Nous citons ici le passage qui nous avait frappés :

 

Aux environs du 13 avril [1918, nda] sir George Buchanan, ambassadeur de S.M. le roi d’Angleterre, avait déclaré à « son » ministre des Affaires étrangères, Milioukov, venu prendre des ordres, qu’il fallait absolument régler la « question Lénine », le plus vite possible. « Je lui ai dit, note l’ambassadeur dans son journal, que le moment d’agir était venu pour le gouvernement et que la Russie ne gagnerait jamais la guerre, si on laissait Lénine exciter les soldats à la désertion, au partage des terres et à l’assassinat. » Milioukov lui répondit : « Le gouvernement n’attend que le moment psychologique qui, j’en ai le sentiment, n’est plus bien éloigné », et l’assura que la « question Lénine »  serait dès lors réglée, et une fois pour toutes. Elle le fut en effet, mais d’une manière que cet éminent savant mué en homme d’État, n’avait certes pas prévue.

Gérard WALTER, Lénine, p. 307.

 

On se rappellera aussi que dans son roman À la guerre comme à la guerre, consacré à « 14-18 », l’auteur serbe Aleksandar Gatalika y va d’un petit clin d’œil à l’histoire en faisant assassiner Raspoutine non pas par trois mais par quatre Anglais, dont le dernier, pour mettre la main à la pâte, traverse l’Europe en guerre à bord d’un..  autocar, qu’on n’y verra surgir que bien des années plus tard.

Pourquoi la Grande Bretagne en a-t-elle tellement voulu au « moine fou » et à l’homme au couteau entre les dents ? C’est que le premier s’efforçait de persuader le tsar, avec de bonnes chances d’y parvenir, que l’entrée de la Russie dans cette guerre serait fatale aux Romanov, et que Lénine s’escrimait à persuader « les masses » que cette « Grande Guerre » impérialiste n’était pas la leur et qu’elle se livrait contre elles. On sait que ses dons de persuasion ont fini par prévaloir.

Mais il faut dire aussi que le lavage des cerveaux et la diabolisation du Kaiser avaient été si efficaces, en cet historique mois d’avril, qu’un groupe de ses propres bolcheviks (ils étaient 15.000 à Saint Petersbourg) se mit en route pour aller fusiller sans procès « ce défaitiste » de Lénine, promettant de lui faire subir « le sort de Raspoutine ». Il fut si seul, alors, et tombé si bas, qu’il n’y eut plus à un certain moment pour se tenir à ses côtés que trois femmes : Kroupskaia, Inès Armand, Mme Kollontaï, et un homme : Staline.

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 20 juillet 2019

 

 

 

 

Au coup par coup quand ça vaut le coup

 

 

 

 

 

 

Au coup par coup quand ça vaut le coup.

 

(Avec nos excuses pour la nature sporadique des publications de ce blog. LGO)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Note de la traductrice :

Cet entretien a été réalisé (questions réponses par écrit), avant la visite en Italie du Président de la Fédération de Russie, par deux journalistes du Corriere della Sera. Seuls des extraits ont été reportés dans la presse française. Qui a d’ailleurs parfois ignoré les détails au point de faire référence à un entretien réalisé par le même quotidien en 2015…

M-A P. 

 

 

 

 

Entretien avec Vladimir Poutine

 

Fabrizio Dragosei et Paolo Valentino – Corriere della Sera – 4.7.2019

Traduction : Marie-Ange Patrizio

 

 

 

 

Les rapports entre Russie et Italie semblent positifs. Notre gouvernement est parmi les rares en Europe à pousser pour une révision des sanctions. Et pourtant nous sommes ceux qui souffrent le plus du blocus de divers biens de consommation que votre gouvernement a décidé comme contre-mesure. Ne serait-ce pas un geste vers une possible détente si la Russie, unilatéralement, commençait à abolir les contre-sanctions ?

V. Poutine : « Avec l’Italie nous avons vraiment des rapports particuliers, qui ont fait leurs preuves au fil du temps. Un dialogue fondé sur la confiance avec ses dirigeants a été mis au point. Constamment, un travail conjoint est conduit dans la sphère politique, économique, scientifique et humaniste. Nous apprécions beaucoup ce capital de confiance réciproque et partenariat. Nous avons sans aucun doute tenu compte de ce fait. Et nous n’avions pas le désir d’étendre les limitations aux liens économiques avec l’Italie. Mais le fait est qu’en prenant les mesures de riposte -contre les sanctions illégitimement introduites – nous ne pouvions pas agir de façon sélective parce que, sinon, nous nous serions heurtés à des problèmes dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce. J’ajoute que les décisions sur l’introduction des sanctions contre la Russie ont été adoptées par la Commission européenne et que tous les pays de l’UE ont voté pour celles-ci. Je souligne, cependant, que les mesures russes ont un caractère partiel et ne nous empêchent pas dans l’ensemble de développer avec succès l’échange d’investissements et une coopération productive. Ainsi aucune entreprise italienne n’a quitté le marché russe. Au récent Forum de Saint Petersbourg ont été conclus des contrats bilatéraux prometteurs dans les secteurs industriels, du pétrole, du gaz et dans la pétrochimie. Pour ce qui concerne, par contre, l’abolition des sanctions, le premier pas doit être fait par celui qui les a promues, c’est-à-dire l’Union Européenne. Alors la Russie pourra effacer les mesures de riposte adoptées. Nous comptons qu’à la fin le bon sens prévaudra, que l’Europe se laissera guider avant tout par ses propres intérêts et pas par les suggestions des autres. Et nous pourrons développer pour notre bénéfice réciproque une collaboration tous azimuts tournée vers l’avenir ».

 

Dans un monde qui, dans un certain sens, semble plus instable maintenant qu’à la période de la guerre froide, les accords sur le désarmement entre Russie et États-Unis sont en crise. Sommes-nous à la veille d’une nouvelle course aux armements, aux issues imprévisibles malgré ce qui paraissait un bon début entre vous et Donald Trump. Dans quelle mesure votre pays a-t-il la responsabilité d’un tel développement ?

« En aucune mesure ! Le délitement du système de la sécurité internationale a commencé avec l’abandon unilatéral du Traité sur la défense anti-missile (ABM) par les États-Unis. Et celle-ci était la pierre angulaire de tout le système de contrôle sur les armements. Comparez ce que dépense pour sa défense la Russie – environ 48 milliards de dollars – et ce qui est le budget militaire des USA, plus de 700 milliards de dollars. Où est alors en réalité la course aux armements ? Nous n’avons pas l’intention de nous laisser entraîner dans une telle course, mais nous sommes obligés de garantir aussi notre sécurité. C’est justement pour cela que nous avons été obligés d’arriver à faire des projets de moyens et d’armements très modernes, en répondant à l’augmentation des dépenses militaires et aux actes manifestement délétères des USA. Un exemple éloquent en ce sens est la situation relative au traité FNI (missiles de portée intermédiaire, ndr). Nous avons plusieurs fois proposé aux États-Unis de clarifier de façon objective et concrète les questions qu’il y a dans ce document mais nous nous sommes trouvés face à un refus.  En conséquence les  USA sont de fait en train de démanteler encore un autre accord. Les perspectives de notre interaction dans la sphère de la réduction des armements stratégiques restent nébuleuses. Au début de 2021 viendra à échéance la durée du traité New Start (sur les missiles intercontinentaux, ndr). Mais aujourd’hui nous ne voyons pas de la part des USA de disponibilité pour parler de son prolongement ou de l’élaboration d’un nouvel accord complet. Il faut mentionner un autre fait encore. En octobre de l’an dernier nous avons proposé aux USA d’adopter une déclaration conjointe sur la “non admissibilité” d’une guerre nucléaire et sur la reconnaissance de ses conséquences destructrices. Mais, aujourd’hui encore, de la part étasunienne il n’y a pas eu de réaction. Ces derniers temps à Washington il semble qu’on commence à réfléchir à une relance du dialogue bilatéral sur un vaste agenda stratégique. Je pense qu’arriver à des ententes concrètes dans le domaine du contrôle sur les armements contribuerait à un renforcement de la stabilité internationale. La Russie a la volonté politique de faire un tel travail. Maintenant, cela appartient aux USA. J’ai parlé de cela avec le président Trump au cours de la récente rencontre en marge du sommet du G20  au Japon ».

 

En Russie on parle de l’expansion de l’OTAN, tandis que de nombreux pays européens, surtout de l’Est, affirment redouter d’éventuelles manifestations agressives de Moscou. Comment fait-on pour calmer ces peurs réciproques ? Peut-on faire l’hypothèse d’un nouvel accord d’Helsinki ? Pensez-vous qu’Italie et Russie pourraient lancer ensemble une nouvelle initiative de dialogue comme le conseil Russie-OTAN qui fut lancé à Pratica di Mare en 2002 ? 

« Pour dépasser la situation toxique actuelle il est nécessaire de renoncer aux conceptions archaïques du temps de la guerre froide, de “dissuasion” et “logique des blocs”. Le système de sécurité doit être unique et indivisible. Il doit reposer sur les principes fondamentaux fixés dans la Charte de l’ONU et dans l’Acte conclusif d’Helsinki y compris le non usage de la force ou de la menace de force, la non ingérence dans les affaires intérieures des États souverains, la recomposition pacifique, et politique des controverses. Nous apprécions l’engagement de l’Italie pour renforcer la compréhension réciproque dans l’aire euro-atlantique. Nous sommes toujours ouverts à un travail conjoint avec des partenaires italiens et occidentaux pour contrer les défis et les menaces réels à la sécurité, y compris le terrorisme international, le narcotrafic et la criminalité cybernétique »

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On a beaucoup parlé d’interférences de hackers basés dans votre pays pendant la campagne électorale [présidentielle aux USA] qui a précédé le vote. Certains pays ont directement accusé votre gouvernement. Que répondez-vous ? Ne croyez-vous pas que ces interférences sont un grave problème dans les rapports avec l’Europe ?

« Le comble de l’absurde a été l’accusation faite à la Russie d’ingérences dans les élections étasuniennes. On sait bien comment tout cela s’est terminé : un coup d’épée dans l’eau. Et claires sont les conclusions de la commission Mueller sur l’absence d’un tel complot ; on n’est pas arrivé à grappiller des faits concrets, tout simplement parce qu’ils n’existaient pas. Le point intéressant est que les sanctions lancées contre notre pays sous le prétexte de ces accusations, sont toujours en vigueur. Du même type est l’effervescence soulevée à propos d’une ingérence russe même dans les processus électoraux dans l’UE. Elle a été diffusée avec insistance à la veille des élections au Parlement européen. On aurait dit qu’on cherchait, de façon anticipée, à suggérer aux Européens que c’était justement la “maléfique interférence russe” qui était la cause des maigres résultats de certaines forces politiques aux élections. Mais l’objectif principal de leurs auteurs est là aussi demeuré identique : continuer à “diaboliser” la Russie aux yeux des citoyens européens ordinaires. Je veux le dire avec une extrême clarté : nous ne nous sommes pas ingérés et nous n’entendons pas nous ingérer dans les affaires intérieures que ce soit des pays membres de l’UE ou des autres États du monde. C’est en cela que réside notre différence de fond avec les USA et avec une série de leurs alliés lesquels, par exemple, ont soutenu un coup d’état en Ukraine en février 2014. Nous sommes intéressés par un rétablissement des rapports “de plein format” entre la Russie et l’Union, par un maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans notre continent commun. Et nous sommes prêts pour une relation constructive avec toutes les forces politiques qui ont obtenu un mandat des électeurs européens ».

 

Quels sont exactement les rapports de la Russie avec la Lega de Matteo Salvini ? Est-il votre leader de référence en Italie ? Comment définiriez-vous vos relations avec Silvio Berlusconi ?

« Les contacts avec les partis politiques des États étrangers restent en général sur une base inter-parti. Ainsi la Lega italienne et notre Russie Unie collaborent dans le cadre d’un accord de coopération. La Lega et son leader Salvini sont des soutiens actifs d’un remodelage de la pleine coopération entre Italie et Russie ; ils se prononcent pour une abolition plus rapide des sanctions anti-russes introduites par les USA et par l’UE. En ce point nos vues coïncident. Salvini a une attitude chaleureuse envers notre pays, il connaît bien la réalité russe. Nous nous sommes rencontrés en 2014 à Milan, nous avons discuté de perspectives de développement des liens italo-russes et des relations entre Russie et Union européenne. Depuis lors, pour ce que je sais, Monsieur Salvini et des représentants de son parti gardent des contacts avec les collègues russes intéressés au développement de la coopération avec leurs propres partenaires italiens. Je l’ai dit en diverses circonstances et je le répète : dans nos rapports avec les États étrangers nous nous référons aux dirigeants légalement élus, légitimes. Nous sommes prêts à travailler et nous travaillerons avec ceux qui ont été choisis par le peuple italien, abstraction faite de leur appartenance politique. En ce qui concerne Berlusconi, des rapports d’amitié de plusieurs années nous lient. Silvio est un homme politique de stature mondiale, un vrai leader qui défend fermement les intérêts de son pays dans l’arène internationale. Sa volonté sincère de préserver et multiplier le potentiel accumulé dans les rapports entre nos deux pays mérite le respect. Nous n’arrivons pas à nous rencontrer souvent, mais quand cette occasion se présente, il ne se permet jamais de discuter de questions de politique intérieure. Et je ne le fais pas non plus. C’est un fait important qu’il y ait en Italie un consensus absolu entre toutes les forces politiques autour du développement des bons rapports avec la Russie. Et nous répondons à cela avec une totale réciprocité ».

 

Pendant la récente visite du Premier ministre Conte à Moscou a-t-on parlé d’une éventuelle acquisition par la Russie de dette publique italienne ?

« Nous n’avons pas parlé de ce sujet. Et, que je sache, aucune requête officielle ne nous est même parvenue du côté italien ».

 

Avec l’élection de Vladimir Zelensky à la présidence ukrainienne, nombreux sont ceux qui s’attendaient à un dégel avec Moscou pour arriver à une solution rapide du conflit dans le Donbass et à la mise en place d’un dialogue constructif. Est-ce possible ?

« Oui, c’est possible si Zelensky commence à réaliser ses promesses pré-électorales. Y compris celle d’initier des contacts directs avec ses propres concitoyens dans le Donbass et de cesser de les appeler séparatistes. Si les autorités ukrainiennes  respectent les accords de Minsk, au lieu de les ignorer. L’”ukrainisation” coercitive, les interdictions d’employer la langue russe (qui est la langue maternelle de millions de citoyens de l’Ukraine), y compris son enseignement dans les universités et dans les écoles, les tentatives des pouvoirs précédents de détruire la fragile paix inter-confessionnelle, ne sont qu’une petite partie du bagage indigne que le nouveau président devra régler. Pour cela, je répète : les citoyens d’Ukraine attendent de Zelensky et de son équipe non pas des déclarations mais des actions concrètes et des changements au plus tôt. Et les autorités de Kiev doivent certes comprendre finalement qu’il n’y a pas d’intérêt commun à une confrontation entre Russie et Ukraine, mais bien un développement de la coopération pragmatique sur la base de la confiance et de la compréhension réciproque. Nous, nous sommes prêts ».

 

Vous n’avez pas de vrais adversaires politiques, vous avez obtenu presque 77% des voix aux élections présidentielles l’an dernier, l’opposition est quasi inexistante. Pourquoi alors vos plans de développement ont-ils du mal à décoller ? Quels sont les plus grands obstacles ?

« Ce n’est pas une question de pourcentage de votes aux élections mais des réalités économiques que la Russie se trouve devoir affronter : chutes ou oscillations des prix internationaux pour les marchandises traditionnelles de notre export, du pétrole au gaz, aux métaux. Et puis il y a aussi l’influence de limites extérieures. Toutefois nous sommes en train de mener une politique pondérée et réaliste. Nous assurons la stabilité macro-économique, nous ne nous permettons pas de croissance du chômage. Nous avons même pu concentrer de notables ressources pour lancer la réalisation de projets nationaux de grandes dimensions qui doivent assurer un développement décisif des secteurs clé de l’économie et de la sphère sociale, une hausse de la qualité de la vie pour les gens. Quant à la réalisation des plans, en vérité, ceux-ci ne sont pas toujours opérés aussi rapidement que nous voudrions. Des imprévus, des complications, des inexactitudes surgissent. Mais c’est là un problème commun à tous les pays et c’est compréhensible : aujourd’hui des devoirs immenses se posent face à nous tous. Ils ne concernent pas seulement l’économie mais aussi d’autres sphères. L’essentiel est que, à bien des égards, les gens doivent changer, prendre conscience des nécessités des transformations, de leur propre place dans ces processus, s’insérer dans le travail commun. Ce genre de choses n’advient pas sur commande. Il faut que chacun perçoive que le monde autour de soi change vertigineusement. Les technologies se développent à des rythmes croissants. De ce fait nos plans se tendent dans l’avenir. Nous sommes en train de créer des conditions pour la réalisation des talents, des capacités de tout un chacun, surtout pour les jeunes. Parmi les nombreux programmes nécessaires dans cette sphère, je considère comme très important le projet “La Russie est le pays des opportunités” consacré à un développement personnel et professionnel des gens de diverses générations. Nous atteindrons certainement nos objectifs en nous fondant sur énergie, liberté et initiative des citoyens ».

 

Pensez-vous à une Russie d’après Poutine à partir de 2024 ? Quitterez-vous la politique ou, comme beaucoup le croient, resterez-vous dans une autre fonction ?

« Il est prématuré d’en parler. Il y a encore cinq années de travail intense et avec ce dynamisme vertigineux que nous observons à présent dans le monde, il est difficile de faire des prévisions. Croyez-moi, j’ai en ce moment de quoi m’occuper dans le rôle qui m’incombe ».

 

Qu’est-ce qui constitue la base des relations économiques et commerciales entre l’Italie et la Russie ? Quels sont les projets à présent réalisés et discutés ?

« L’Italie est un des principaux partenaires commerciaux de notre pays, au cinquième rang dans le monde après la Chine, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Biélorussie. En Russie sont représentées environ 500 entreprises italiennes. Et malgré les sanctions dont nous avons parlé, les liens bilatéraux sont en train de se développer avec succès. Les échanges ont augmenté en 2018 de 12,7% à 26,9 milliards de dollars. Les investissements directs italiens au début de l’année en cours ont atteint 4,7 milliards de dollars, et même les investissements russes en Italie sont importants, équivalents à 2,7 milliards de dollars. Des sociétés des deux pays ont déjà réalisé une série de gros projets d’investissements. Parmi les plus importants il y a quatre centrales électriques dans les régions de Tver, Ekaterinburg et Sebastopol gérées par ENEL (Ente Nazionale per l’Energia Elettrica, Société nationale pour l’énergie électrique, NdT) ; deux joint ventures pour la production de pneumatiques à Voronezh et à Kirov avec Pirelli ; un établissement à Chelyabinsk qui fabrique des pompes pour l’industrie pétrolifère avec Termomeccanica SpA. À Chelyabinsk fonctionnent cinq autres entreprises en joint venture avec des partenaires italiens incluant une production sidérurgique, la fabrication d’équipements énergétiques et de machines cryogéniques. L’an dernier dans cette région a été mis en fonction un établissement pour la production de moteurs électriques à haut voltage avec la société italienne NIDEC. Investissent activement dans l’économie russe des géants comme ENI, Maire Tecnimont, IVECO. En Italie, comme exemple d’importants investissements russes je citerais le raffinement et la distribution de produits pétrolifères de LUKOIL, ainsi qu’une des plus grandes usines d’aluminium en Europe, en Sardaigne, propriété de RUSAL. Une série de gros projets d’investissements en Russie avec la participation italienne sont maintenant dans la phase d’élaboration. Des plans pour l’énergie éolienne d’ENEL ; la construction d’une usine chimique dans la région de Samara et d’une usine de transformation du méthane dans la région de l’Amour avec la participation de Maire Tecnimont ; une nouvelle fabrique de pâtes de BARILLA. Important aussi un gros projet russo-italien hors des frontières de notre pays, en Égypte. Je fais référence au gisement Zohr où travaillent ENI et ROSNEFT. Je voudrais remercier nos partenaires d’affaires italiens pour leur position en faveur du développement des liens entrepreneuriaux. Nous l’apprécions beaucoup et nous espérons que la coopération économique russo-italienne serve aussi à l’avenir pour le bien de nos pays et de nos peuples ». 

 

Source : Édition du 4 juillet 2019 du Corriere della Sera

https://www.corriere.it/esteri/19_luglio_04/siamo-prontia-riannodareil-filo-strategicocon-l-america-11aac0fc-9dd0-11e9-9326-3d0a58e59695.shtml 

 

 

 

 

NdT : Cet entretien a été publié par le Corriere sous le titre : « Poutine : “Prêts à dialoguer avec les USA. Contacts constants avec la Lega de Salvini”.

Le président russe sur les relations avec l’Occident : “Nous apprécions l’engagement de l’Italie pour renforcer la compréhension réciproque dans l’aire euro-atlantique. Silvio Berlusconi est un homme politique de stature mondiale”. »

Le lecteur jugera de la représentativité de ces titres et introduction par rapport à la totalité des propos du président Poutine qui “a accepté de répondre par écrit aux questions du Corriere”.

Par ailleurs, certains commentaires dans la presse française se réfèrent à un entretien fait par Il Corriere… en 2015. D’où l’intérêt, peut-être, de pouvoir disposer en français de l’intégralité de l’entretien, questions et réponses, ainsi que titre et chapeau de la rédaction du Corriere. 

 

 

 

 

 

 

 

Vous avez dit « Propagande » ?

 

 

 

 

 

Petit addendum des GO pour les cinéphiles :

 

 

 

Sur le 7 fois Premier ministre Giulio Andreotti

Auteur : Paolo Sorrentino

Réalisateur : Paolo Sorrentino

Acteurs : Toni Servillo, Anna Bonaiuto, Piera Degli Esposti, Paolo Graziosi, Giulio Bosetti

DVD  et  BLU-RAY

 

 

 

 

 

 

 

Titre original : Loro

Titre français : Silvio et les Autres

Réalisation : Paolo Sorrentino

Scénario : Paolo Sorrentino et Umberto Contarello

Acteurs : Toni Servillo, Elena Sofia Ricci

V.O. : italien

  • Loro 1 : 104 minutes
  • Loro 2 : 100 minutes

Version française

  • Silvio et les autres : 158 minutes

DVD et BLU RAY

 

 

 

 

 

 

Bande-annonce de Silvio et les autres

 

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 15 juillet 2019

 

 

 

On s’en fait volontiers l’écho

 

 

 

 

 

 

On s’en fait volontiers l’écho !

 

 

Appel : « Le 14 juillet doit redevenir le fête de la souveraineté nationale et populaire » – L Landini, M Debray, P Pranchère, G Blache, G Gastaud, O Delorme, A Lacroix-Riz] #14Juil.

Dans un appel lancé à la veille du 14 juillet, des personnalités, communistes, gaullistes républicains, figures de la résistance, appellent à ce que le 14 juillet redevienne « la fête de la souveraineté nationale et populaire » et à rompre la soumission de la France à l’OTAN et la collaboration militaire franco-allemande.

 

 

 

par Fadi Kassem, secrétaire national adjoint du PRCF

 

 

 

De la Révolution à la sauce réactionnaire…

 

 

 

Le 14 juillet 1989, la France célébrait le bicentenaire de la prise de la Bastille dans une parade ayant fait grand bruit, mais aussi grincé des dents. Et pour cause : était alors véhiculée la vision « furetiste » de la Révolution française, transposée avec de grossiers mensonges et des contre-vérités historiques de tendance réactionnaire dans le film La Révolution française sorti la même année. En effet, après le Danton de Wajda sorti en 1983, Richard T. Heffron reprenait dans Les Années terribles (qui commencent curieusement une fois le roi évincé du pouvoir après la prise du palais des Tuileries par les Fédérés le 10 août 1792…) la légende urbaine d’un Robespierre tyran, sanguinaire, qui pratiquerait la Terreur à l’encontre de tout le monde, et notamment de l’héroïque et vertueux Danton – pourtant célèbre pour avoir été rémunéré par la Couronne, suivant en cela la ligne de son ancien ami Mirabeau – ou des malheureux Girondins, qui auraient été « modérés »[i]. De fait, cette image est encore véhiculée dans les « manuels » du secondaire et les médias dominants, mais aussi par les politiques les plus ignares, y compris parfois même à « gauche » : ainsi, Jean-Christophe Cambadélis[ii], ancien trotskiste devenu social-libéral (soit le parfait exemple du « bobo-gaucho » …), déclarait-il que « Si la révolution est un bloc, nul n’ignore la Terreur et Robespierre »[iii].

Mais, outre le fait que cette image ne correspond qu’à un mensonger fantasme, développé du vivant même de Robespierre par ses adversaires enragés et/ou bourgeois conventionnels – que l’on songe notamment à Fouché, futur ministre de l’Intérieur de Napoléon Ier et à qui Robespierre reprocha avec fureur les grandes fusillades menées à Lyon en 1793 – et désormais bien démonté par la recherche historique[iv], elle n’est certainement pas neutre idéologiquement et politiquement – comme si d’ailleurs la « neutralité » existait en histoire ! Bien au contraire, cette caricature porte en elle les germes de la Réaction en Marche et de la Contre-révolution : ses ardents défenseurs tantôt pleurent la mort du roi – à commencer par « Jupiter » Macron qui affirmait avant son élection : « Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là ! »[v] ; tantôt défendent un « Pacte girondin »[vi] détruisant la République une et indivisible, pourtant au cœur de l’égalité promue par les Jacobins et les Sans-culottes[vii] ; tantôt (comme le « philosophe » Michel Onfray, qualifié de « girondiste » par Yann Moix[viii]) reprennent la thèse de l’extrême droite royaliste et fascisante selon laquelle il y aurait eu un génocide perpétré envers les Vendéens en 1793[ix] ; tantôt enfin assimilent les révolutionnaires de 1793… à la SS, à l’instar de Yann Moix qui déclarait qu’il y a une « corrélation entre la pensée rousseauiste et la pensée totalitaire » et que « Collot d’Herbois, Fouché, quand il exécutent les gens à la mitraillette ou au fusil de manière serial, ça rappelle évidemment la Shoah par balles, d’une certaine manière »[x]

 

Car l’année du bicentenaire de la Révolution française marque de fait le triomphe de la vision farouchement réactionnaire et contre-révolutionnaire de cet épisode historique….

Lire la suite…

 

Source : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/14juillet-1789-1989-2019-pour-216588

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 13 juillet 2019

 

 

 

 

Le joli monde où nous vivons

 

 

 

 

 

 

Le joli monde où nous vivons

 

 

TV5MONDE

Libye : « Il n’est pas impossible que le pays en tant qu’entité politique ne puisse pas survivre »

Pierre Desorgues  – 6.7.2019

 

 

 

La Libye est en proie aux violences des milices armées depuis 2011, comme ici à Tripoli en septembre 2018.

 

L’Union africaine organise une réunion ce dimanche 7 juillet à Niamey sur la situation humanitaire et sécuritaire en Libye. Le 5 juillet dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU appelait à un « cessez-le feu urgent ». Le pays est en proie au chaos politique depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Une issue politique au conflit est-elle possible ? Analyse.
 

C’est un désastre humanitaire. Depuis le 4 avril 2019, les troupes du maréchal Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, sont engagées dans une offensive militaire pour s’emparer de Tripoli où siège le Gouvernement d’Union nationale ( le GNA). Les combats au sol et les raids aériens dans la bataille de Tripoli ont poussé, selon l’ONU, plus de 100.000 personnes à la fuite. Et d’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 1.000 personnes ont été tuées et près de 5.000 blessées dans les violences aux portes de la capitale libyenne en trois mois.

L’attaque aérienne du 2 juillet sur un centre de détention de migrants à Tajoura, une banlieue de Tripoli, a tué 53 personnes dont six enfants, selon l’ONU. Le GNA a accusé les forces du maréchal Khalifa Haftar de la frappe, mais celles-ci ont démenti. La communauté internationale peut-elle aider le pays à résoudre cette crise humanitaire et politique ? Éléments de réponse avec Brahim Oumansour, chercheur à l’IRIS, l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques.

 

 

Brahim Oumansour est chercheur associé à l’IRIS

 

TV5MONDE : Où en est la situation politique et militaire en Libye ?
Brahim Oumansour : Le maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle actuellement l’est du pays, pensait s’emparer de Tripoli au cours d’une guerre éclair de quelques jours, et faire ainsi tomber le gouvernement de Tripoli reconnu par l’ONU. Son offensive lancée il y a trois mois s’est enrayée et il vient de subir un revers militaire dans la ville de Gharyan, à 100 kilomètres au sud-ouest de Tripoli, qu’il a dû abandonner. Cette contre-offensive des forces du GNA est un coup d’arrêt pour l’homme fort de l’Est du pays qui espérait réunir le pays sous sa botte. À l’image de Mouammar Kadhafi.

L’échec devant Tripoli des forces de Khalifa Haftar peut-il relancer un processus de négociations entre les deux parties, puisqu’aucune résolution militaire du conflit ne semble possible pour l’instant ?

Lire la suite…

Source : https://information.tv5monde.com/afrique/libye-il-n-est-pas-impossible-que-le-pays-en-tant-qu-entite-politique-ne-puisse-pas-survivre

 

 

 

 

C’est en anglais mais vous comprendrez sans peine…

 

Ukraine Transports Heavy Weaponry to Tripoli

 

Steve Brown – TheDuran – 7.7.2019

 

 

 

 

It’s quite possible and even likely that the shipment contains a mixture or Russian weapons sourced from the Ukraine and/or Israeli weapons, in conjunction with Turkish- supplied NATO armaments and possibly tanks.

Alpha (Alfa) Air Ukraine engages in cargo transport by contract with other nations, or on behalf of the Ukraine government.  Alpha Air operates with aircraft such as the Ilyushin IL-76 heavy cargo lifter. For example it has been reported that on July 6th, 2019, IL-76 TD UR-COZ was employed to transport weaponry form Ankara, Turkey to Tripoli, Libya.”

Read more…

Source : https://theduran.com/ukraine-transports-heavy-weaponry-to-tripoli/

 

 

 

 

Une personnalité politique égyptienne « torturée à mort » en prison

 

Gilles Munier – France-Irak Actualités – 7.7.2019

 

 

 

Abdel Moneim Aboul Fotouh, ancien candidat à la présidentielle de 2012, a été victime de huit crises cardiaques en détention, a déclaré son fils (AFP)

 

 

Par le correspondant de Middle East Eye (MEE) en Egypte (5/7/19)*

Un éminent homme politique égyptien et ancien candidat à la présidentielle (en 2012) est victime d’un « meurtre à petit feu » en prison et pourrait connaître le même sort que Mohamed Morsi, alors que les autorités continuent de lui refuser l’accès à des soins médicaux, a averti son fils.

Lire la suite…

Source : http://www.france-irak-actualite.com/2019/07/une-personnalite-politique-egyptienne-torturee-a-mort-en-prison.html

 

 

 

 

La perte de réseaux d’espionnage en Iran et en Chine derrière le pic de tension entre Washington et Téhéran

 

Strategika51 – 7.7.2019

 

 

 

 

La crispation subite des tensions entre les États-Unis et la République islamique d’Iran ont coïncidé avec le démantèlement d’un immense réseau d’espionnage s’étendant de Téhéran jusqu’à Pékin, et à l’issue duquel une dizaine de réseaux souterrains ont été anéantis.

Après la formidable cyber-attaque de Stuxnet, en 2009, qui fut implanté en Iran, au moyen d’une clé USB, par un ingénieur de Siemens travaillant avec le renseignement US, la communauté du renseignement occidental s’était à nouveau focalisée sur le renseignement humain ou HUMINT en exploitant la très grave crise économique que subit l’Iran jusqu’à présent. Comme prévu, cette crise économique a aliéné des millions d’Iraniens au gouvernement dominé par le clan modéré du président Rouhani. Sur le terrain, cela a rendu possible une tentative de révolution colorée (la Révolution verte) qui a été neutralisée  par le redoutable ministère iranien du Renseignement et grâce au refus de larges fractions de la population de suivre un mouvement sponsorisé par les ennemis de la République .

Lire la suite…

Source : https://strategika51.org/archives/64428

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/la-perte-de-reseaux-despionnage-en-russie-et-en-chine/

 

 

 

 

 

 

En 2015, le site Les Crises avait consacré un dossier en deux parties à « l’affaire Nisman », autrement dit, au suicide maquillé en assassinat d’un sémillant procureur aux relations curieuses, par nos chers merdias de référence aux ordres de… qui a les moyens de leur en donner.

Il s’agissait alors de faire tomber la présidente de l’Argentine Christina Kirchner, qui gênait certains intérêts. Le procureur s’y était employé en vain. C’était donc elle qui…

 

 

[Propagande 1/2] Les médias chiens de garde à l’attaque de l’Argentine…

Les Crises – 28.5.2015

 

 

 

 

Nous allons ici décrypter l’affaire Nisman dont vous avez sans doute entendu parler – sans en connaitre le fin mot… (ce qui ne veut pas dire que cette série vise à dédouaner de toute critique la présidente argentine – je n’en sais rien. C’est la traitement médiatique qui est très intéressant…)

La narrative était simple : la très très méchante présidente argentine a fait maquiller en suicide le meurtre du gentil gentil juge qu’elle avait commandité, vu qu’il allait prouver à la face du monde sa malhonnêteté… (tiens, ça ne vous rappelle rien, en changeant juge par opposant ?)

Ce qu’on vous a montré :

 

LE MONDE

En Argentine la présidence Kirchner minée parl’affaire Nisman (C.Legrand)

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2015/02/05/en-argentine-la-presidence-kirchner-minee-par-l-affaire-nisman_4570528_3222.html?xtmc=kirchner_nisman&xtcr=20

« Deux semaines après la mort suspecte du procureur Alberto Nisman, et alors que l’enquête piétine, des milliers de personnes ont défilé dans Buenos Aires, mercredi 4 février, pour exiger « la fin de l’impunité … La

Lire la suite…

Source : https://www.les-crises.fr/propagande-1-2-les-medias-chiens-de-garde-a-lattaque-de-largentine/

 

 

 

 

 

 

Oups ! Pardon… sans aucun rapport.

 

 

 

 

 

 [Propagande 2/2] Ce que vous n’avez pas appris dans les médias à propos de l’affaire Nisman

Les Crises – 28 .5.2015

 

 

 

 

 

Merci à Bernard Guerrien qui m’a proposé et a réalisé ce dossier pour nous…

On se souvient de l’énorme campagne médiatique mondiale sur le « petit magistrat suicidé-assassiné », alors qu’il venait de demander l’inculpation de la présidente de la République, de son ministre des affaires étrangères et de quelques députés et hauts fonctionnaires pour « félonie » – sombres manœuvres visant à disculper des dirigeants iraniens de l’attentat contre la mutuelle juive (AMIA), en 1994, à Buenos Aires. Gros titres dans la presse mondiale. Une « manifestation immense », une « marée humaine » selon Le Monde, d’une population meurtrie et « indignée». 400.000 personnes « selon la police de Bs As » (Le Monde, 19/2/2015). Le Monde omet de signaler que la police dont il parle dépend du maire, de droite, de la capitale, très hostile au gouvernement. 50.000 personnes selon la police fédérale et, le plus crédible, 80.000 selon une étude de densité faite par un journal trotskyste d’opposition (de gauche). Tout cela dans « une ambiance de fin de règne » pour une présidente cernée par les affaires de corruption :

Lire la suite…

Source : https://www.les-crises.fr/laffaire-nisman-ce-que-vous-ne-trouverez-pas-dans-les-media/

 

 

 

 

Aujourd’hui, Entre la plume et l’enclume y revient. Pourquoi ? Parce qu’il semble que d’aucuns comptent bien s’en servir… contre l’Iran, qu’on va sans doute ré-accuser d’un attentat pas du tout commis sous faux drapeau. Car c’est dans les vieilles casseroles qu’on fait les meilleures soupes.

 

Argentine : retour sur la sombre affaire Nisman

Entre la plume et l’enclume – 4.7.2019

 

 

 

 

En juillet 2015, le site http://plumenclume.net publiait ce qui suit ; nous le republions en prélude à la prochaine opération de propagande anti-iranienne qui va bientôt déferler, à l’occasion du 25e anniversaire de l’attentat terroriste contre le centre communautaire juif AMIA, qui eut lieu à Buenos Aires le 18 juillet 1994, et qui fit 85 morts et des centaines de blessés.

 

1. Le MOSSAD cherche à détourner l’attention, après le suicide du procureur Nisman, le 18 janvier 2015

Le site DEBKA vient de sortir un document qui raconte concrètement comment l’État iranien aurait fait assassiner le procureur Nisman, avec étapes bien détaillées, localisation précise de celles-ci, noms et prénoms à l’appui. Un superbe roman, qui ne peut qu’avoir été inspiré que par un modèle bien réel, et à lire avec admiration ici. (22.2.2015)

Lire la suite…

Source : https://plumenclume.org/blog/469-argentine-retour-sur-la-sombre-affaire-nisman

 

 

 

On rappellera pour ceux qui n’étaient pas nés qu’un prétendu agent iranien avait alors été accusé de l’attentat contre le centre juif, et que, vingt ans plus tard et l’accusation-bidon dégonflée, la justice argentine poursuivait ses investigations, s’obstinant à rechercher la vérité vraie, en dépit des pressions extraordinaires qui étaient exercées sur elle pour qu’elle les abandonne.

 

 

 

 

 

Ou est la très sage Hellois
Pour qui chastré fut et puis moyne
Pierre Esbaillart a Saint Denis ?

 

Et ça continue…

Non pas, cette fois, les malheurs des Argentins et des Iraniens…

Sachez seulement que, cette fois, « des universitaires » se sont plaint à l’ONU du Rapporteur sur la torture Nils MELZER, qui ne met pas l’enthousiasme qu’on attend de lui à faire déchiqueter tout cru cet affreux violeur qui, que… vous savez : Assange.

Une jeune femme qui s’est fait violer – quoique pas par lui – a tenté de les contacter (les « universitaires ») pour leur dire qu’elle n’était pas d’accord avec leur démarche. Et, vous savez quoi ? Ils l’ont envoyée se faire f… Vous nous étonnez Suzie ! (elle s’appelle Suzie).

Du coup, elle fait comme eux : elle écrit à l’ONU pour se plaindre. D’eux. Vous pouvez même co-signer sa bafouille.

(L’article est un peu longuet et pas très clair dans les débuts, mais on finit par très bien voir ce qu’elle veut dire et même par l’approuver. Prenez cinq minutes pour la lire.)

 

Pas en mon nom : Des universitaires s’en prennent publiquement au Rapporteur de l’ONU sur la torture

Suzie Dawson – Contraspin – 7.7.2019

via Le Grand Soir

 

 

Suzie Dawson, citoyenne journaliste neo-zélandaise

 

 

Je suis la survivante d’un viol, d’un viol collectif et des abus des procédures policières auxquelles j’ai été confrontée lorsque je l’ai signalé, et j’en ai plus qu’assez de voir la violence sexuelle servir de couverture à des attaques politiques contre Julian Assange, ses collègues et ses supporters.

Je ne suis pas seule. De nombreuses autres survivantes m’ont tendu la main ce soir pour exprimer le même sentiment et nous méritons d’être entendues.

Aujourd’hui, des membres de ce qui est censé être un groupe de défense des droits des femmes ont publié une lettre ouverte adressée à la haute direction de l’ONU, du Secrétaire général jusqu’en bas, pour se plaindre d’un article écrit par le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, Nils Melzer [version française], et tenter de mettre en doute son aptitude à remplir son rôle.

Melzer a récemment transformé le débat autour de la situation de Julian Assange, nominé au prix Nobel de la paix 2019, en constatant officiellement qu’Assange est victime d’une torture psychologique parrainée (et perpétrée publiquement) par l’État.

Lire la suite…

Source :  https://www.legrandsoir.info/pas-en-mon-nom-des-universitaires-s-en-prennent-publiquement-au-rapporteur-de-l-onu-sur-la-torture-contraspin.html

 

 

 

 

 

Dernière minute :

Mais qu’est-ce que le président cubain va f… sur Twitter ?!

 

« Mensonges et calomnies » : Cuba rejette la liste noire des USA sur le trafic d’êtres humains.

teleSUR – ICH 7.7.2019

 

 

 

 

 

Les États-Unis viennent de mettre Cuba sur une liste noire, au prétexte que l’île se servirait de son programme international d’aide médicale pour s’adonner au trafic d’êtres humains.

Cuba dénonce cette nouvelle invention des États-Unis, qu’elle qualifie de « mensonges et calomnies ».

Le rapport annuel de Département d’État sur le trafic d’êtres humains, publié jeudi, ajoute Cuba et l’Arabie Saoudite à la liste des pays qui « n’en font pas assez » pour prévenir le trafic d’êtres humains et annonce que des sanctions pourraient s’ensuivre. Pour ajouter l’insulte à l’injure, les USA accusent également Cuba de se servir de son programme international d’aide médicale pour se livrer à ce genre de trafic.

Le Président de Cuba, Miguel Diaz-Canel, a tenu à rejeter ces accusations sur Twitter, où il écrit : « Encore des mensonges et des calomnies des USA, qui classent Cuba au niveau le plus bas des trafiquants en êtres humains, tout en attaquant le programme cubain de coopération médicale, exemple de solidarité, d’humanité, de noble et légitime coopération entre les pays du Sud. « Nous sommes Cuba. Nous sommes la continuité » a écrit le président Miguel Diaz Canel, toujours sur Twitter.

« Ce sont là les idées conservatrices qui prévalent aux USA et embrouillent les gens. Nous dénonçons ces accusations menteuses et perverses. Nous sommes Cuba : sont des médecins internationalistes, esclaves uniquement de leur amour pour les autres. »

Le programme cubain d’aide internationale Opération Miracle voyage dans le monde entier, en offrant un traitement médical gratuit aux communautés appauvries et nécessiteuses. Ses docteurs ont été loués par de nombreuses organisations internationales pour leur dévouement désintéressé à leurs patients et la rapidité de leur réaction à aider les régions frappées par des désastres.

Discréditer le programme en l’accusant d’aider au trafic d’êtres humains revient à discréditer, par association, les centaines de chirurgiens qui ont travaillé pour aider les victimes de cyclone au Mozambique, les habitants des villages les plus reculés de Bolivie, les victimes porto-ricaines d’ouragan , les survivants du tremblement de terre en Équateur et les patients cancéreux de Tchernobyl..

Diaz-Canel a dénoncé la manoeuvre comme un moyen d’encore accroître les « sanctions » contre l’île caribéenne. Les Nations Unies ont dénoncé l’accumulation d’agressions dénommées « sanctions » imposées à Cuba par les USA  comme étant une violation des droits humains et des lois internationales.

 

Source d’origine : teleSUR

Notre source : http://www.informationclearinghouse.info/51883.htm

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

Il est gênant de voir un  pays comme Cuba se préoccuper des gesticulations zuniennes comme si elles étaient dignes d’attention. Il est vrai que la Russie le fait aussi. Allez comprendre…

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 8 juillet 2019

 

 

 

Vous avez dit Révolution Culturelle ? – I/II

 

 

 

 

 

 

Vous avez dit Révolution Culturelle ?

I/II

Théroigne – L.G.O. – Mai-Juin 2019 

 

 

 

 

Parlant un jour à votre servante de Révolution Culturelle chinoise, M. Henri Guillemin lui confia : « Mon fils Philippe [attaché d’ambassade à Pékin pendant ces événements, nda]  m’a dit que ce qu’il a vu lui avait fait penser à l’An II en France ».

Influencée par tout ce qu’on en savait et surtout par les images dont nous avions été submergés, j’avoue m’être demandé alors : « Mais que sait M. Philippe Guillemin de l’An II ? » tant il me semblait  qu’il y avait entre les deux périodes, une différence à mes yeux capitale : l’An II avait été agité, certes, et riche en débordements, tous ses acteurs ayant tiré à hue et à dia dans des directions différentes en fonction de leurs intérêts ou de leurs convictions, mais ce qui était sûr, c’est qu’aucun n’avait obéi à un « mot d’ordre », qu’aucune poigne de fer n’avait dirigé d’en haut le chaos, qu’il fût constructif ou destructeur. Or, c’est bien ce qui avait paru être le cas en Chine : la Révolution Culturelle était quand même bien née d’une injonction du président Mao, oui ou non ?

À lire ce qui va suivre, je me dis qu’à propos de la Chine, j’avais peut-être tout faux…

 

[Incidemment, M. Philippe Guillemin étant toujours parmi nous, il serait peut-être opportun et en tout cas intéressant de lui demander quels souvenirs il a gardés de ce qu’il a vu il y a un peu plus d’un demi-siècle.]

 

Pour apprécier les événements historiques, il faut juste avoir assez de temps – de recul ? – et ne sauter aucun témoignage, aucune analyse.

Dans cet ordre d’idées, on ne perd jamais son temps à se promener sur le site du Saker, où s’expriment bien d’autres que lui, correspondants privilégiés d’un peu partout dans le monde. Dans le cadre du Saker’s Blog par exemple, qui devient de plus en plus riche.

C’est donc sur le Saker’s Blog que je suis tombée sur M. Ramin Mazaheri, un Iranien qui vit à Paris, où il est le chef-correspondant de Press-TV. Inutile de dire qu’il s’intéresse – et très fort – aux Gilets Jaunes et qu’il a bien des choses à en dire. Mais, tout récemment, il s’est embarqué dans une série d’articles (huit en tout) consacrés à cette fameuse Révolution Culturelle chinoise de 1966 à 1976.

À l’origine, un livre de l’auteur chinois Dongping Han, qui vit et enseigne aujourd’hui aux États-Unis, mais qui, lorsqu’il parle de Révolution Culturelle, parle de ce qu’il connaît car il l’a vécue.

S’inspirant du livre de son ami Han, Ramin Mazaheri vient à son tour de faire paraître un ouvrage de son cru.

 

Les voilà tous les deux (encore inédits en français) :

 

DONGPING Han

The Unknown Cultural Revolution : Life and Change in a Chinese Village

[La Révolution Culturelle inconnue – Vie et changement dans un village chinois]

En anglais.

Édit. Monthly Review Press,U.S. (24 mars 2009)

192 pages

Présentation de l’éditeur :

The Unknown Cultural Revolution challenges the established narrative of China’s Cultural Revolution, which assumes that this period of great social upheaval led to economic disaster, the persecution of intellectuals, and senseless violence. Dongping Han offers a powerful account of the dramatic improvements in the living conditions, infrastructure, and agricultural practices of China’s rural population that emerged in this period. Drawing on extensive local interviews and records in rural Jimo County, in Shandong Province, Han shows that the Cultural Revolution helped overthrow local hierarchies, establish participatory democracy and economic planning in the communes, and expand education and public services, especially for the elderly. Han lucidly illustrates how these changes fostered dramatic economic development in rural China.

The Unknown Cultural Revolution documents a neglected side of China’s Cultural Revolution, demonstrating the potential of mass education and empowerment for radical political and economic transformation. It is a bold and provocative work, which demands the attention not only of students of contemporary Chinese history but of all who are concerned with poverty and inequality in the world today.

 

Ramin MAZAHERI

I’ll Ruin Everything You Are – Ending Western Propaganda on Red China

[Je détruirai tout ce que vous êtes – Pour mettre fin à la propagande occidentale sur la Chine rouge]

En anglais

Édit. PT. Badak Merah Semesta (12 mars 2019)

312 pages

Extrait de la Préface de DONGPIN Han :

“I’LL RUIN EVERYTHING YOU ARE: Ending Western Propaganda on Red China” is a compilation of serialised articles published by The Saker and The Greanville Post. Ramin Mazaheri challenges the Western academics on their bad scholarship/propaganda on China. “It is time that the public in the US and the West wake up to modern reality. I recommend Mr. Mazaheri’s book to readers in China and the rest of the world because it is a refreshingly new perspective, and one which we urgently need right now. At this critical moment of our world, we need critical views like Mr. Ramin Mazaheri’s.” ~ Dongping Han (Author of The Unknown Cultural Revolution: Life and Change in a Chinese Village)

 

 

 

 

J’ai d’abord découvert la 2e Partie…

 

Histoire d’un martyre subi POUR et non PAR la Révolution Culturelle de Chine

(2 de 8)

 

Ramin Mazaheri – The Saker’s Blog – 4.4.2019

 

 

 

 

 

Adressez-vous à des paysans chinois, et vous entendrez certainement parler de gens qui ont souffert le martyre POUR la Révolution Culturelle ; adressez-vous à des élites déshonorées du Parti, à des patrons d’usine abusifs, à des enseignants tyranniques, à des technocrates suffisants, à des médecins charlatans ou à des moines parasites, et vous entendrez des histoires de gens martyrisés PAR la Révolution Culturelle.

Bon retour à votre lointain premier jour à l’école du journalisme ! « Le terroriste de l’un est le combattant de la liberté de l’autre ». Je ne suis pas en train de vous débiter des sottises du genre « toute vérité est relative », je vous dis simplement que le point de vue détermine l’opinion (il ne contrôle pas le fait).

Le fait est que vous n’avez probablement jamais entendu l’histoire d’une personne chinoise morte en soutenant la Révolution Culturelle (R.C.).

Et sans doute n’avez-vous jamais entendu parler non plus des bénéficiaires de la RC, probablement vous imaginez-vous même qu’il n’y en a pas eu, en dehors d’un Mao Tse Toung assoiffé de pouvoir.

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Source : https://thesaker.is/the-story-of-a-martyr-for-and-not-by-chinas-cultural-revolution-2-8/

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/histoire-dun-martyre-subi-pour-et-non-par-la-revolution-culturelle-de-chine/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

 

 

DONGPING Han enseigne l’histoire et la science politique au Warren Wilson College (Caroline du Nord). Il est originaire du district agricole de Jimo, en Chine.

 

Ramin MAZAHERI est le correspondant en chef à Paris de PressTV et il vit en France depuis 2009. Il a été reporter pour un quotidien US en Iran, à Cuba, en Égypte, en Tunisie, en Corée du Sud et ailleurs. Ses articles sont publiés dans divers journaux, magazines et sites web, et il  s’exprime aussi à la radio et à la télévision.

 

 

 

 

Ce 2e article nous a incités à traduire aussi le premier. Vous pouvez les lire dans l’ordre que vous voulez.

 

Une révolution si nécessaire : la Révolution Culturelle de Chine

Discussion en huit parties

(1 de 8)

 

Ramin Mazaheri – The Saker’s Blog – 26.3.2019

 

 

 

 

Peut-être la plus importante dichotomie encore irrésolue en Occident n’est-elle pas la fracture mâle/femelle mais le clivage urbain/rural. Le mouvement Me-Too accomplit des avancées [?!! ndt] vers une plus grande égalité entre les sexes – résultat direct de l’élection du président US Donald Trump – mais la ville et la campagne restent bloquées dans un combat qui paraît sans issue.

Aux USA, c’est ce qui est connu comme la guerre socio-politique entre les Red States & Blue States, qui, pour l’essentiel, oppose les zones urbaines aux zones rurales plus conservatrices et réputées arriérées ; au Royaume-Uni, ce sont les Brexiters qui réclament leur souveraineté contre les anti-Brexiters ; en France, c’est le mouvement des Gilets Jaunes qui s’engage dans la désobéissance civile sur les Champs-Élysées, en réponse à la négligence méprisante et au snobisme glacé de ceux qui ont les moyens de vivre dans les principaux centre-villes*

Tout cela explique pourquoi je sens qu’étudier la Révolution Culturelle de Chine (CR) est plus important que jamais, vu qu’il n’existe aucun pays moderne qui ait fait jusqu’ici des efforts aussi radicaux pour corriger ce déséquilibre entre les villes et les campagnes, déséquilibre qu’on retrouve dans toutes les nations et qui est aussi fondamental à l’existence humaine que les oppositions féminin/masculin ou Yin/Yang

Cependant, et en particulier pour les pays en voie de développement, dans des endroits comme l’Inde, l’Afrique et l’Amérique Latine, où le travail agricole se fait toujours comme dans la Chine d’avant le XXIe siècle, les incroyables bénéfices pour la ruralité – économiques, politiques et culturels – qui furent l’objectif explicite de la RC, ne sont pas qu’importants, ils sont aussi une extraordinaire source d’inspiration. Cet article va rapidement prouver que tout ceci n’est pas de l’hyperbole, parce que les faits, en ce qui concerne « les incroyables bénéfices » qu’elle a entraînés pour le monde agricole, vont être dévoilés, en lieu et place d’un Nième entassement d’inventions propagandistes de l’impérialisme capitaliste destinées à les occulter.

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Source : http://thesaker.is/a-necessary-revolution-in-discussing-chinas-cultural-revolution-an-8-part-series-1-8/

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/une-revolution-si-necessaire-la-revolution-culturelle-de-chine-1-de-8/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

 

Puisqu’on en est à revisiter l’histoire de la Chine…

 

À la mémoire de Domenico Losurdo, qui en est l’auteur, ce texte de 2009.

Tien an Men, c’était il y a 30 ans maintenant.

 

 

L’échec de la première « révolution colorée »

Tienanmen, 20 ans après

par Domenico Losurdo

traduction : Marie-Ange Patrizio

Réseau Voltaire | Urbin (Italie) | 9 juin 2009

 

 

 

 

Il y a 20 ans, Zhao Ziyang tentait de prendre le pouvoir en Chine avec l’appui de la CIA. Ce qui devait être la première « révolution colorée » de l’Histoire échoua. Dans une présentation totalement tronquée, la propagande atlantiste a imposé l’image d’un soulèvement populaire écrasé dans le sang par la cruelle dictature communiste. La presse occidentale en célèbre aujourd’hui l’anniversaire en grande pompe pour mieux dénigrer la Chine populaire, devenue seconde puissance économique du monde. Domenico Losurdo revient sur cette grande manipulation.

Cette photo symbolise les événements de Tienanmen. Pour la presse atlantiste, elle représente un homme défiant les chars de la dictature communiste. Pour les Chinois, elle illustre la maîtrise des forces de l’ordre qui réussirent à empêcher le coup d’État pro-US de Zhao Ziyang en évitant un bain de sang.

Ces jours-ci la grande presse d’ « information » s’emploie à rappeler le vingtième anniversaire du « massacre » de la place Tienanmen. Les évocations « émues » des événements, les interviews des « dissidents » et les éditoriaux « indignés », les multiples articles qui se succèdent et se préparent visent à recouvrir d’infamie perpétuelle la République Populaire de Chine, et à rendre un hommage solennel à la civilisation supérieure de l’Occident libéral. Mais qu’est-il réellement advenu il y a vingt ans ?

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Sources : http://domenicolosurdoblogtienanmen.blogspot.com/

https://www.voltairenet.org/article160446.html

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/a-la-memoire-de-domenico-losurdo-tien-an-men-cetait-il-y-a-30-ans/

 

 

  

 

Aujourd’hui en France

 

Malgré la promesse de Macron, 400 écoles primaires rurales devraient fermer à la rentrée 2019

RT3.7.2019

 

 

 

 

Selon un document du ministère de l’Education nationale consulté par Le Parisien, 400 écoles devraient fermer dans les zones rurales. Au terme du grand débat, Emmanuel Macron s’était engagé à n’en fermer aucune… sans l’accord du maire.

C’était l’une des annonces phares d’apaisement d’Emmanuel Macron au terme du Grand débat, destiné à répondre aux attentes des Gilets jaunes : pas de fermetures d’écoles et d’hôpitaux jusqu’en 2022… mais il existait pourtant une nuance importante : sans l’accord du maire de la commune. Du moins « d’ici à la fin du quinquennat », avait-il promis lors de la conférence de presse de restitution du débat, le 25 avril dernier.

Mais l’engagement, pourtant confirmé par le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer deux jours plus tard, le 27 avril, sur France Info, serait caduque. Enquête du ministère de l’Éducation nationale à l’appui, Le Parisien daté de ce 2 juillet révèle que 400 écoles pourraient fermer pour la rentrée 2019. Car les maires des communes concernées auraient donné leur accord. 150 fermetures sur les 400 dépendraient de l’administration. 250 seraient le résultat de fusions ou de regroupements d’établissements scolaires, les Regroupements pédagogiques concentrés (RPC).

De quoi hérisser encore un peu plus la « France périphérique » (selon le terme consacré par le géographe français Christophe Guilluy dans le livre du même nom) où l’éloignement des services publics et le coût des transports restent des questions cruciales. Le Parisien rapporte le cas de la Somme, département particulièrement touché, avec 30 fermetures d’écoles qui fonctionnaient sur le principe, faute d’élèves en nombre suffisant, de la classe unique.  

Source : https://francais.rt.com/france/63589-malgre-promesse-macron-400-ecoles

 

 

 

 

 

On ne va pas se mettre à reprendre ici point par point ce que préconise Ramin Mazaheri pour mettre la France à l’heure de la Révolution Culturelle Chinoise [voir nos deux prochains posts]. C’est un débat pour les enseigants et les enseignés, et nous ne sommes pas les uns et plus les autres. Mais il nous semble qu’on ne peut pas passer sous silence ceux qui ont eu des idées là-dessus et même qui se sont battus pour ce qu’ils préconisaient. Exemple : Liliane Lurçat, qui vient de mourir à 90 ans.

 

Hommage à Liliane Lurçat, pour son combat contre l’école totalitaire

Evelyne Tschirhart – 23.5.2019

(On notera avec intérêt qu’Évelyne Tschirhart a enseigné le français en Chine pendant la Révolution Culturelle.)

 

 

 

 

Liliane Lurçat vient de nous quitter. Insuffisamment connue du grand public, bien qu’elle ait publié de nombreux ouvrages, elle eut cependant un vrai succès d’estime auprès de ceux qui se sont intéressés à l’école et à sa lente destruction depuis bientôt cinquante ans. Son dernier livre, co-signé avec Laurent Lafforgue, des enseignants et philosophes : « La débâcle de l’école, une tragédie incomprise » sonnait le tocsin afin de susciter un sursaut des autorités de l’Éducation nationale, sursaut qui ne s’est pas produit mais l’Institution s’est enlisée un plus avant dans une vision de l’école égalitariste et déstructurante, qui ne pouvait que déboucher sur des résultats catastrophiques et une inégalité toujours plus grande.

Docteur en psychologie et docteur ès lettres, elle a été directrice de recherche au CNRS. Ses investigations l’ont menée à enquêter dans les écoles maternelles et primaires de Paris et de la région parisienne pendant toute sa carrière.

Enseignante, j’avais pris connaissance des œuvres de Liliane Lurçat dans les années 1990 quand j’ai été confrontée à la destruction programmée de l’école de Jules Ferry, imposée par les « penseurs » de l’éducation qui sévissent, hélas, encore aujourd’hui.

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Source : https://ripostelaique.com/hommage-a-liliane-lurcat-pour-son-combat-contre-lecole-totalitaire.html

 

 

 

 

À paraître : 

Vous avez dit Révolution Culturelle ? II/II

  • Ce que l’Occident peut apprendre – Les Gilets Jaunes réclament une Révolution Culturelle – Ramin Mazaheri
  • Commentaire et réflexions sur les articles de Ramin Mazaheri, principalement le 8e LGO.

 

 

 

 

Justin Raimondo est mort

 

On savait qu’il se battait depuis des mois avec une chimio sans doute aussi pire que le mal, sinon pire. On n’a donc pas été surpris de l’issue. Mais l’annonce de sa mort sur ICH, où il était précisé que « son mari » avait été jusqu’au bout à, ses côtés, nous avait hérissés au point que nous n’avons pas relayé, assurés que nous étions que cet homme intrépide et discret n’eût jamais employé ce genre de langage et n’eût pas supporté, surtout, que sa vie privée fût étalée sur la place publique.

Philippe Grasset y va aujourd’hui de son eulogie et de son salut. On ne peut que s’y associer. LGO.

 

L’adieu aux armes

Philippe Grasset – R.I. – 1.7.2019

 

 

Dans notre époque si étrange, les mots, les phrases, les analyses, les recherches acharnées des vérités-de-situation, le système de la communication sont plus que jamais les armes des hommes plongés dans cette ultime bataille de notre-Armageddon postmoderniste. Le “lynchage médiatique”, qui passe par les mots et le système de la communication, est une pratique courante de la guerre d’aujourd’hui. L’internet est, pour nous les combattants, un fantastique champ de bataille où vous savez pourquoi vous vous battez. Nous savons tous, d’une façon ou d’une autre, avec des mots différents, des perceptions dissemblables, nous savons tous que nous menons la bataille suprême face au Système.

Je parle pour ceux qui savent. Pour ceux-là, il y a dans ces quelques jours, dans un instant ou pour un moment, une grande tristesse qui passe son chemin et qu’il faut éprouver dans toute sa force. Je ne connaissais pas Justin Raimondo et il m’étonnerait beaucoup qu’il ait jamais entendu parler de moi. Mais, comme moi, comme nous, comme vous qui nous lisez, c’était un guerrier engagé dans cette guerre, et sa mort est une triste nouvelle. Elle n’est nullement une surprise puisqu’il avait informé ses lecteurs de son état (un cancer de la gorge), mais pour moi c’est comme s’il était mort au combat. Il lutta héroïquement durant ces derniers mois, donnant épisodiquement un texte à sa chronique d’Antiwar.com dont il était le co-fondateur.

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Source : https://reseauinternational.net/ladieu-aux-armes/

 

 

 

 

Mis en ligne le 6 juillet 2019

 

 

 

Tous des Hitler !

 

 

 

 

 

 

 

TOUS DES HITLER !

 

 

 

 

 

Ça nous a bien fait rire, mais…. c’est drôlement fortiche.

 

La hitlérisation de Jeremy Corbyn (et de quelques autres).

 

C.J. Hopkins – The Unz Review – 26.6.2019

Via Les Saker francophone

 

 

 

 

Chaque fois que vous pensez que l’hystérie de l’antisémitisme fabriqué par la « corporatocratie » a déjà atteint le sommet de l’absurde, elle réussit d’une certaine façon à se surpasser. OK, suivez-moi bien maintenant, parce que c’est bizarre.

Apparemment, l’Hitler américain [Lien en français] et ses acolytes conspirent avec un groupe secret de « hauts personnages juifs » pour empêcher l’Hitler britannique [Lien en français] de devenir premier ministre et d’exterminer tous les Juifs de Grande-Bretagne. Bizarre, non ? Mais ce n’est pas le plus bizarre, parce qu’il se pourrait que l’Hitler Américain veuille exterminer lui-même tous les Juifs de Grande-Bretagne, plutôt que de laisser à l’Hitler britannique [Lien en français] le soin de le faire… Les Hitlers étant notoirement jaloux de leurs actes génocidaires.

Non, le plus bizarre est que tout le monde sait que l’Hitler américain ne fait rien sans l’approbation de l’Hitler russe [Lien en français], qui est lui aussi obsédé par l’extermination des Juifs et la destruction du tissu démocratique occidental. Alors pourquoi l’Hitler russe voudrait-il laisser l’Hitler américain et ses hommes de main contrecarrer la montée en puissance de l’Hitler britannique qui, en plus de vouloir exterminer tous les Juifs, veut aussi détruire la démocratie en renflouant, de manière fasciste, la sécurité sociale, en renationalisant le système ferroviaire, etc.

Tout cela n’a pas beaucoup de sens, n’est-ce pas ? Pourtant, c’est bien l’histoire officielle.

Dans « un enregistrement qui a fait l’objet d’une fuite au Washington Post », puis largement monté en mayonnaise par le reste des médias grand public, le Reichsminister des Auswärtigen, Mike Pompeo, a déclaré à un groupe de « hauts personnages juifs » anonymes que l’Hitler américain (c’est-à-dire Donald Trump) va « repousser » (c’est-à-dire intervenir) contre l’Hitler britannique (Jeremy Corbyn) pour protéger la vie des Juifs en Grande-Bretagne, au cas où l’Hitler britannique deviendrait Premier ministre (et il est fort possible qu’il le fasse déjà). L’identité de ces « hauts personnages juifs » n’a pas été révélée par les médias grand public, vraisemblablement pour les protéger d’assassinats perpétrés par l’escouade nazie dirigée par Corbyn. Qui qu’ils soient, ils voulaient savoir si l’Hitler américain et son cabinet fasciste étaient « prêts à travailler avec eux pour prendre des mesures si la vie devenait très difficile pour les Juifs » après que Jeremy Corbyn ait pris le pouvoir, se déclare Führer de la Grande-Bretagne communiste et ordonne l’invasion immédiate de la France.

 

 

 

 

Pour quiconque a suivi de près la couverture médiatique implacable du Culte de la mort nazi de Jeremy Corbyn (c’est-à-dire le Parti travailliste britannique) et de la pandémie mondiale d’antisémitisme, il n’est pas vraiment surprenant que ce groupe de « hauts personnages juifs » (qui qu’ils soient) veuille l’empêcher de devenir Premier ministre. En réalité, je doute que leurs motivations aient beaucoup à voir avec la lutte contre l’antisémitisme, ou quoi que ce soit d’autre spécifiquement « juif », mais… enfin, je suis un peu démodé de penser de cette façon. Je pense encore qu’il existe une différence fondamentale entre « les Juifs »  et les classes dirigeantes capitalistes mondiales.

Je me rends compte que tant l’establishment néolibéral que la frange néo-fasciste ne sont pas d’accord avec moi, et que les deux sont déterminés (pour des raisons différentes) à confondre les deux dans l’esprit du public, mais c’est mon opinion, et je m’y tiens. Je ne pense pas que le monde soit contrôlé par « les Juifs ». Je pense qu’il est contrôlé par le capitalisme mondial.

 

 

 

 

Allez-y, dites que je suis un complotiste. Voici à quoi me fait penser la panique antisémite au Royaume-Uni.

Après près de 40 ans de privatisation et de restructuration, la société britannique est sur le point de se transformer définitivement en un cauchemar sauvage, néo-féodal et ploutocrate, comme les États-Unis le sont déjà. Les classes dirigeantes capitalistes mondiales sont extrêmement satisfaites de cette situation. Elles aimeraient maintenant terminer la privatisation de la Grande-Bretagne, afin de pouvoir privatiser le reste de l’Europe. La dernière chose dont elles ont besoin en ce moment critique est que Jeremy Corbyn devienne premier ministre et commence à essayer de transformer leur marché néolibéral naissant en une société… vous savez, où les soins de santé sont garantis à tous, où vous n’avez pas besoin d’une hypothèque pour acheter un billet de train et où les gens n’ont pas à manger dans les poubelles.

Contrairement aux États-Unis, où il n’y a pas de gauche politique fonctionnelle et où le « système biparti » non parlementaire est presque totalement contrôlé par la « corporatocratie », au Royaume-Uni il y a encore quelques socialistes démodés et ils ont repris le contrôle du Parti travailliste aux néolibéraux partisans de Blair qui avaient géré la transformation de la Grande-Bretagne en ce cauchemar néo-feodal mentionné ci-dessus. Jeremy Corbyn est le leader de ces socialistes. La « corporatocratie » doit donc le détruire, reprendre le contrôle du Parti Travailliste pour qu’il reste un faux parti de gauche, comme le Parti Démocrate aux États-Unis, et se concentre sur la lutte contre les populistes de droite. Ainsi, ils doivent « hitleriser » Corbyn, afin de pouvoir le faire rentrer dans leur récit officiel, Démocratie Vs. les Poutino-Nazis.

Et, voyez-vous, c’est ce qui rend la guerre de la « corporatocratie » contre le populisme si visiblement psychotique… au moins pour quiconque y prête attention.

Aux États-Unis, l’insurrection populiste est avant tout un phénomène de droite (parce que, encore une fois, il n’y a pas de gauche pour parler). Ainsi, les classes dirigeantes néolibérales « hitlérisent » Donald Trump, stigmatisant les millions d’Américains qui ont voté pour lui en les faisant passer pour une bande de nazis. « Hitlériser » Trump a été ridiculement facile (il s’est presque hitlérisé lui-même), mais le but ultime est de délégitimer le sentiment populiste qui l’a mis au pouvoir. Ce sentiment est avant tout néo-nationaliste. Il s’agit donc d’une opération contre-insurrectionnelle à front unique (c.-à-d. le néo-libéralisme contre le néo-nationalisme).

 

 

 

 

Au Royaume-Uni, les choses ne sont pas si simples. Là-bas, les classes dirigeantes néolibérales mènent une opération anti-insurrectionnelle contre les forces populistes sur deux fronts majeurs : (1) les Brexiters (c’est-à-dire le nationalisme) ; et (2) les Corbynistes (c’est-à-dire le socialisme). Ils sont attaqués par la gauche et la droite, ce qui fout en l’air le récit officiel (selon lequel les « ennemis de la démocratie » sont censés être des néo-nationalistes de droite). Aussi contradictoire et absurde que cela puisse paraître, ils ont donc dû mélanger le populisme de gauche et de droite en un grand ennemi hitlérien effrayant. Ils ont donc eu besoin « d’hitlériser » Corbyn. Et hop… une crise d’antisémitisme au Parti travailliste !

 

 

 

 

Maintenant, quiconque n’est pas un idiot complet sait que Jeremy Corbyn n’est pas antisémite et que le Parti travailliste n’est pas un essaim de nazis. Le fait qu’une telle déclaration doive quand même être faite témoigne de la puissance des médias grand public… mais, bien sûr, c’est le but de la campagne de dénigrement menée par ces médias néolibéraux au cours des trois dernières années.

Les campagnes de diffamation sont simples et efficaces. Le but est de forcer votre cible et ses alliés à proclamer des choses comme « Je ne suis pas antisémite », « Je n’ai jamais eu de rapports sexuels avec des garçons mineurs », ou n’importe quelle calomnie que vous voulez les forcer à nier. Vous n’avez pas à prouver la culpabilité de votre cible. Vous essayez simplement de créer une « réalité » dans laquelle chaque fois que quelqu’un pense à votre cible, il l’associe immédiatement au contenu de vos diffamations.

C’est exactement ce que les médias grand public ont fait, ou font, à Jeremy Corbyn, à Donald Trump, à Poutine et à d’autres personnages moins connus. Ils l’ont fait à Sanders en 2016. Ils le font maintenant à Tulsi Gabbard. Le but n’est pas seulement de salir ces cibles, mais aussi, et surtout, de conjurer un « monde »  qui réifie le récit de ces diffamations… un monde binaire du « bien contre le mal », un monde dans lequel tout ce à quoi ils veulent accuser leurs cibles d’être liées (terrorisme, fascisme, racisme, ou autre) est l’ennemi officiel du bien.

Depuis le référendum sur le Brexit et l’élection de Trump, les classes dirigeantes racontent un monde où la « démocratie » est perpétuellement attaquée par une conspiration mondiale de « Russes » et de « nazis » (tout comme elles évoquaient auparavant un monde où elle était perpétuellement attaquée par des « terroristes »). Ils ont créé une réalité post-orwellienne où la « démocratie » (c’est-à-dire le capitalisme mondial) est la seule alternative au « néofascisme »  (c’est-à-dire à tout ce qui s’oppose au capitalisme mondial).

Et c’est pourquoi Corbyn a dû être « hitlérisé », et pourquoi Poutine, Trump, Assad, Gabbard, Assange, les manifestants Gilets Jaunes en France, et quiconque s’oppose au néolibéralisme mondial doit être « hitlérisé ». Le socialisme, le nationalisme… cela ne fait aucune différence pour les classes dirigeantes capitalistes mondiales. Il n’y a toujours que deux camps dans ces « mondes » que les classes dominantes nous évoquent, et il ne peut y avoir qu’un seul ennemi officiel. L’ennemi officiel du moment est le « fascisme ». Par conséquent, tous les « méchants » sont des Hitler, des nazis, des racistes, des antisémites, ou une autre variante « hitlérienne ».

Le fait que cette « réalité » qu’elles nous ont fabriquée est complètement psychotique ne la rend pas moins réelle. Et cela ne fera que s’aggraver jusqu’à ce que la « corporatocratie » rétablisse la « normalité ». Alors, allez-y, si vous vous considérez « normal », et essayez de forcer votre esprit à croire que les Juifs ne sont plus en sécurité en Grande-Bretagne, en Allemagne, en France, ou aux États-Unis, et que Donald Trump est un agent russe, mais aussi, littéralement, un Adolf Hitler, et un antisémite suprématiste blanc qui conspire pourtant avec Israël et l’Arabie Saoudite dans leur campagne pour détruire l’Iran et la Syrie, qui sont pourtant des alliés de son maître russe, comme le Venezuela, qu’il menace également, et que le plan secret de Jeremy Corbyn est de transformer le Royaume-Uni en Allemagne nazie, avec le soutien de Trump, qui pourtant essaie de le détruire, que les Gilets Jaunes sont des fascistes soutenus par la Russie, que Julian Assange est un espion violeur qui a conspiré avec la Russie pour que Trump soit élu, c’est pourquoi Trump veut le poursuivre en justice, dès qu’il aura fini d’exterminer les juifs, avant de les protéger de Jeremy Corbyn ou de l’Iran, puis enfin de laver le cerveau des Noirs américains pour qu’ils le réélisent en 2020, avec l’aide d’une poignée de pubs russes sur Facebook.

Allez-y, essayez de concilier tout ça… ou peu importe, laissez tomber. Prenez n’importe quel médicament, allumez CNN, MSNBC, ou n’importe quel autre chaine médiatique grand public, et signalez-moi à la police de l’Internet pour avoir posté du contenu dangereux et « extrémiste ». Tu le sais, au fond de ton cœur, je le mérite probablement.

J. Hopkins

Source UNZ Review

Traduit par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone

Source : https://lesakerfrancophone.fr/cette-narrative-mediatique-remplie-dapprentis-hitler sous le titre : « Cette narrative médiatique remplie d’apprentis Hitler »

Sources d’origine : http://www.unz.com/chopkins/the-hitlerization-of-jeremy-corbyn-among-others/

https://southfront.org/the-hitlerization-of-jeremy-corbyn-among-others/

 

 

 

 

C.J. Hopkins est un citoyen US né en 1961, auteur dramatique, romancier et satiriste politique, lauréat de nombreux prix. Ses pièces (il a débuté off-off Broadway dans les années 1990) ont été représentées à Londres, New York, Édimbourg, Sydney, Toronto, Los Angeles, Atlanta et on en oublie.

Ses satires politiques paraissent dans des publications telles que NPR Berlin, Counterpunch, ColdType, The Unz Review, Black Agenda Report et autres de même acabit.

Il est l’auteur d’un roman décrété « hilarant » par ceux qui l’ont lu, qui se situe dans un  avenir post catastrophique.

 

C.J. HOPKINS

Zone 23

En anglais.

Snoggsworthy, Swaine & Cormorant, 2017

502 pages

 

 

 

 

 

Oups ! Pardon…

 

 

 

 

 

 

Ce n’est pas le général Delawarde qui démentira M. Hopkins, ou…  « Le Moyen Orient pour les nuls »

 

Pour mieux comprendre les politiques de défense et la diplomatie au Proche et Moyen-Orient

 

Gal Dominique Delawarde – R.I. – 25.6.2019

 

 

Ce sujet est à la fois très complexe à maîtriser pour l’homme de la rue, mais plus facile à comprendre et à exposer pour celui qui connaît quelques dessous des cartes.

 

 

 

 

Pour faire simple et aller droit au but, il existe deux grands types de politiques de défense et de diplomatie qui s’opposent clairement au Moyen Orient. Le premier est celui de la coalition occidentale conduite par le trio USA, Royaume-Uni et France qui comprend aussi l’état hébreu et l’Arabie Saoudite comme partenaires majeurs. Le second est celui de l’ensemble des pays qui s’opposent à cette «coalition occidentale». Au Moyen-Orient, cet ensemble est conduit aujourd’hui par la Russie, l’Iran et, à un certain degré la Turquie, sous l’oeil compréhensif de la Chine. Il comprend aussi, sur le terrain, la Syrie, le Hezbollah, l’Irak et le Yemen (Ansar Allah).

Ces politiques et ces diplomaties sont élaborées par des hommes, chefs d’état bien-sûr, mais aussi et peut-être surtout par leurs entourages, leurs ministres, leurs conseillers, ceux qui contrôlent vraiment les ministères des affaires étrangères et de la défense des pays concernés. Bien comprendre ces politiques, c’est d’abord et avant tout bien connaître les individus qui les ont élaboré. Comment ils ont été élus et/ou qui les a aidé à parvenir aux postes où ils sont. En clair, il faut savoir qui tire vraiment les ficelles et quels sont les objectifs que ces individus recherchent.

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Source : https://reseauinternational.net/pour-mieux-comprendre-les-politiques-de-defense-et-la-diplomatie-au-proche-et-moyen-orient/

 

 

 

 

 

 

Confirmation en quelque sorte…

 

Lettres persanes

 

Observatus geopoliticus  – Chroniques du Grand jeu – 25.6.2019

 

 

 

Lorsqu’il publia son roman épistolaire en 1721, Montesquieu ne s’imaginait peut-être pas que sa chère Perse serait dans l’oeil du cyclone géopolitique 298 ans plus tard… Beaucoup a déjà été dit, ici ou ailleurs, sur la crise du Golfe 3.0 ou 4.0 (on ne compte plus). Contentons-nous de revenir sur les tous derniers éléments pertinents.

Si beaucoup espéraient (du côté impérial) ou craignaient (du côté de la multipolarité) que Poutine « vende » l’Iran en échange de la Syrie, ils ont été déçus/soulagés. L’inédit sommet tripartite Russie-Israël-USA, lors duquel Washington et Tel Aviv étaient censés convaincre Moscou de lâcher l’Iran, a accouché d’une souris. Pire ! l’envoyé russe, Nikolaï Patrouchev, a renvoyé Bolton & Co dans les cordes :

« L’Iran a toujours été et demeure notre allié, avec qui nous développons nos relations dans un contexte aussi bien bilatéral que multilatéral. Nous croyons donc qu’il est inadmissible de qualifier l’Iran comme la principale menace de la région et de le mettre sur le même plan que l’Etat Islamique ou d’autres organisations terroristes. »

L’ami Nikolaï en a rajouté une couche en déclarant que, selon les données militaires russes, le drone US était bien dans l’espace aérien iranien et que les accusations américaines contre Téhéran concernant l’attaque de pétroliers étaient « de piètre qualité et peu professionnelles ». Pan, sur la moustache de Bolton qui, avec son siamois israélien, ne s’attendait visiblement pas à se faire reprendre aussi vertement. Voilà qui n’a pas dû lui arriver très souvent dans sa carrière…

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Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/06/lettres-persanes.html

 

 

 

 

 

ET DEUX CHRONIQUES DE THÉOPHRASTE R. POUR  LE PRIX D’UNE

 

Parlons (inter) net

 

Peut-on rire avec nos « fous du roi » qui se disent humoristes ?

Théophraste R – LGS – 23.6.2019

 

 

 

 

Un de mes amis anglophone m’assure que les humoristes états-uniens, par l’inspiration et l’impertinence, écrabouillent les nôtres. Oublions Gad Elmaleh(1), plagiaire avéré et si peu contestataire qu’il fréquenta la fille aînée de Caroline de Monaco assez longtemps pour lui faire (lui-même, semble-t-il) un enfant.

Les autres comiques de chez nous, à de rares exceptions près, virevoltent autour du Pouvoir comme des papillons de nuit autour d’une ampoule et se vautrent sur les puissants, les riches ou les notoires comme des mouches… je n’en dis pas plus.

Blanche Gardin (photo) fait exception.Elle vient d’écrire à Macron que sa décoration des Arts et des Lettres il pouvait se la mettre… je n’en dis pas plus.

– Impertinente, elle avoue en public (parmi lequel se sont « glissés des juifs », comme au temps de Desproges) qu’elle a obtenu le prix Molière de l’Humour, l’année de l’affaire Weinstein (coïncidence, mon oeil !) et alors que le « règne de la bienséance » a fait sélectionner un noir, un arabe, un Réunionnais, une femme et un « normal » (un mâle blanc de 40 ans) qui n’aura pas le prix, prédit-elle, « à moins qu’il ne soit pédé ».

Il me plait de parler ici (avant qu’elle me déçoive) de quelqu’un qui, comme moi, semble se demander chaque matin : « Comment faire pour ruiner en peu de mots et en se marrant mon capital de sympathie ? »

Théophraste R. Auteur de l’opuscule (inachevé) : « Un bon rire vaut-il un plat végétarien et peut-on rire fort avec les copains-copines en mangeant du quinoa-sauce-soja et en buvant de l’eau du robinet loin des fumeurs même pas abonnés à Télérama et infoutus de raconter une histoire sur les conductrices blondes, voire belges ? ».

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Note
(1) Inconscient et hors sol, il twetta, le 28 janvier 2013 : « Longue vie aux Restos du cœur ! ».

Source : https://www.legrandsoir.info/peut-on-rire-avec-nos-fous-du-roi-qui-se-disent-humoristes.html

 

 

 

 

 

Sur l’quai de Nantes, un bal y est donné….

Théophraste R – LGS – 25.6.2019

 

 

 

 

Ouest France, 24 juin 2019 : « Quatorze personnes qui participaient à une soirée électro, dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juin, ont chuté en Loire après l’intervention des forces de l’ordre lors de la Fête de la musique à Nantes. Mais un jeune homme est toujours porté disparu. Des recherches sont en cours ».

Notez que les baigneurs nocturnes ont « chuté » (maladroits, imprudents, avinés…) et que les cops n’y sont pour rien car cela s’est produit « après » l’attaque policière.

Castaner a annoncé une enquête de l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) dont la cheffe vient de dire qu’il n’y a pas eu de violence policière contre les Gilets Jaunes, passants ou vieille dame à sa fenêtre.

Circulez (dans la Loire, ou au fond) y a rien à voir.

Voici un reportage (presque vrai) de BFMTV :

 

«  Eh bien, je me trouve sur le quai de Nantes où un bal eh bien y était donné et où des jeunes obstinés eh bien sont venus danser et où le quai s’est écroulé et où eh bien 14 jeunes gens, à l’approche de la police se sont jetés dans les flots noirs de la Seine. Ceux qui ont cru à une arrivée de voyous ont continué à boire tranquillement eh bien leur bière et sont restés secs. L’identité des baigneurs nocturnes eh bien a été relevée et une amende de 135 euros leur a été eh bien infligée en application eh bien de l’arrêté signé par le maire de, heu, de Nantes qui interdit les burkinis dans la Garonne. Un baigneur s’est débrouillé pour ne pas payer. Il est activement recherché par les sapeurs-pompiers, les hommes-grenouilles et les femmes -crapaud qui fouillent le Rhône ».

 « Merci Anne-Sophie Bécassine. Retour dans le studio pour notre débat : Faut-il écouter de la musique au bord du Rhin quand on sait que la police risque d’arriver ? Si oui, faut-il rendre obligatoire les gilets, non pas jaunes, mais de sauvetage ? Pour en parler, etc… ».

 

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Théophraste R. Auteur du calembour policier : « Pousse-toi de là que je t’humecte » et de la nouvelle noire (inachevée) : « Chef, ils ont des tronches de Gilets Jaunes mais pas de lunettes de piscine, je les jette à l’eau ? Ben oui, t’as peur de quoi ? De l’IGPN ? Il est con, çui-là ! A croire qu’il est de la BAC ».

Source : https://www.legrandsoir.info/sur-l-quai-de-nantes-un-bal-y-est-donne.html

 

 

 

 

 

Et pour ceux qui éprouveraient le bizarroïde besoin de se rassurer :

 

L’ère des petits drones de combat lanceurs de grenades et de mitraille

 

Strategika51 – 23.6.2019

 

 

 

 

 

Cela rappelle un peu les débuts de l’aviation militaire entre 1911 et 1916. Les petits drones militaires lanceurs de grenades ou équipés de mitrailleuses sont déjà utilisées aussi bien par des armées régulières que par acteurs non-étatiques.

Ces drones bon marché et facilement accessibles au plus grand nombre préfigurent ce que sera la guerre durant les dix prochaines années.

 

 

 

 

En provenance de The Shenzhen International UAV Expo .

Source : https://strategika51.org/archives/63906

 

 

 

 

 

 

On vous l’avait bien dit que quand on laisse les femmes accéder à une fonction, c’est qu’elle est devenue obsolète !

 

 

Mme Carme Chacon († 2017), ministre de la « Défense » d’Espagne, passant en revue les troupes espagnoles en Afghanistan, enceinte de sept mois, en 2008.

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 27 juin 2019