Rapprocher le passé de la Chine et l’avenir de l’humanité – Partie 2

 

 

Straight Bat – The Saker’s Blog – 29.6.2020

 

Traduction : c.l. pour L.G.O. – 27.6.2022

 

 

 

5. LA CHINE POST-DENG

La Chine post-Deng a connu trois variantes de trajectoires socio-économiques associées à trois dirigeants différents. Même si le programme de réforme économique initié par Deng s’est poursuivi sans entrave, il y a eu des styles très différents dans sa mise en œuvre. Un bref récapitulatif est présenté ci-dessous :

 

A. Jiang Zemin (jusqu’en 2003)

En 1997, après le départ de Deng, Jiang Zemin est devenu le leader suprême de la Chine. Les réformes économiques et les problèmes économiques profonds se sont accentués sous la direction de Jiang. La corruption politique, le déséquilibre de la croissance entre les régions et entre les classes sociales, l’exode rural, le chômage, les inégalités et les écarts de richesse, ainsi que le taux de criminalité ont fortement augmenté en Chine. En 1998 et 1999, de nombreuses entreprises d’État ont été privatisées avec des licenciements massifs et des transferts d’actifs à des hommes d’affaires privés, et beaucoup d’autres ont été restructurées pour les rendre rentables. Les systèmes de protection sociale et de bien-être des employés qui étaient intégrés dans les entreprises d’État (depuis l’ère Mao) ont été complètement dissous – ce qui a également créé une classe ouvrière urbaine à faible revenu. Le gouvernement a suivi une politique consistant à conserver les secteurs cruciaux au sein des entreprises d’État, tandis que les petites et moyennes entreprises d’État étaient soit privatisées, soit fermées. Les secteurs cruciaux ou « sommets » étaient les suivants :

  • Réseaux de services à l’échelle nationale tels que les chemins de fer, l’aviation, les télécommunications, l’électricité, etc.
  • l’exploitation et l’exploration du charbon, du pétrole et du gaz naturel
  • Traitement des métaux de base comme l’acier et l’aluminium
  • Traitement de base des hydrocarbures comme la raffinerie et la pétrochimie.
  • Machines industrielles lourdes telles que les machines-outils, les équipements de production d’énergie, le matériel roulant.
  • Ingénierie et construction d’infrastructures : routes, chemins de fer, ports, barrages.
  • Principaux biens de consommation durables tels que les automobiles
  • Machines militaires

Outre la réduction du nombre d’entreprises d’État (de 262.000 unités employant 113 millions de personnes au cours de la période 1995-1997 à 110.000 unités employant 64 millions de personnes en 2007-2008) et la restructuration des plus grandes entreprises d’État, le gouvernement a réduit les droits de douane, les barrières commerciales, les réglementations et réformé le système bancaire. Le rendement moyen des actifs des entreprises d’État est passé de 0,2 % en 1998 à 5 % en 2007. Au cours de la même période, les bénéfices des entreprises d’État sont passés de 0,3 % à 6,6 % du PIB. Les fonds ont continué à être versés dans les ZES et l’industrie manufacturière orientée vers l’exportation. Selon le Bureau national chinois des statistiques, Hong Kong-Taiwan-Japon-Corée du Sud-Singapour ont contribué à environ 71 % des IDE qui ont afflué en Chine entre 1990 et 2004. Pour résumer, on peut dire que le gouvernement chinois a poursuivi un programme économique néolibéral avec les conseils des banquiers et des capitalistes américains. La Chine a rejoint l’Organisation Mondiale du Commerce en décembre 2001. Au cours de la période 1990-2004, l’économie chinoise a connu une croissance moyenne de 10% par an.

Une observation très intéressante peut être faite concernant les relations extérieures pendant l’ère Jiang – tous les voyages à l’étranger des dirigeants et la communication avec les médias étrangers étaient consciemment axés sur le modèle de croissance économique de la Chine (de l’époque) et ses impératifs. Des incidents tels que le bombardement de l’ambassade de Chine à Belgrade par les États-Unis et la collision avec un avion américain près de l’île de Hainan ont été minimisés après quelques échanges de documents. Apparemment, les hauts dirigeants ne visaient qu’à maintenir la stabilité du gouvernement et de l’économie.

Une transformation très importante a eu lieu au sein du PCC lui-même – d’un parti composé principalement de paysans et d’ouvriers, le PCC s’est transformé en un parti comptant un grand nombre de petits bourgeois de la classe moyenne. Cette classe s’est développée au cours de la restructuration industrielle des années 1990 et est devenue le principal bénéficiaire grâce à son esprit d’entreprise et à ses liens avec les dirigeants locaux et centraux du PCC de l’époque ; plus important encore, cette classe a servi de base solide au PCC dans les régions urbaines de la Chine.

 

B. Hu Jintao (2003 à 2012)

Hu Jintao a dû continuellement nager à contre-courant de l’effet domino de la réforme économique (capitaliste) et de l’ouverture, initiées principalement par Deng en 1979. Au cours du troisième plénum d’octobre 2003, des amendements à la constitution ont été discutés – une politique économique gouvernementale globale serait introduite pour réduire le taux de chômage, rééquilibrer la distribution des revenus et protéger l’environnement. Les droits de propriété privée seraient également protégés. En raison de la pauvreté, des inégalités et du mécontentement généralisés, le gouvernement chinois a été contraint de rechercher avant tout une société équilibrée. En utilisant le concept de « société socialiste harmonieuse », la distribution équilibrée des richesses, l’amélioration de l’éducation et des soins de santé ont reçu une priorité élevée.

En 1995, les exportations des pays d’Asie de l’Est vers la Chine ne représentaient pas un pourcentage très important de leurs exportations totales (le Japon a exporté 4,95%, la Corée du Sud 7,0%, Taiwan 0,3%, Singapour 2,3%). En 1995, les exportations totales de la Chine représentaient environ 149 milliards USD. Cependant, en 2013, on a assisté à une croissance explosive des exportations des pays d’Asie de l’Est vers la Chine en pourcentage de leurs exportations totales – (le Japon a exporté 18,1%, la Corée du Sud 26,1%, Taiwan 26,8%, Singapour 11,8%). Et, en 2013, les exportations chinoises vers le monde valaient environ 2210 milliards USD (un peu plus de 30% de la valeur ont été exportés par des entreprises à capitaux entièrement étrangers, et 12% de la valeur ont été exportés par des coentreprises entre des entreprises à capitaux étrangers et des entreprises à capitaux chinois). Apparemment, au cours de cette période, la Chine est devenue le « noyau » et l’Asie de l’Est la « périphérie » d’un nouveau sous-système au sein du système mondial global (avec les États-Unis et l’Europe occidentale comme « noyau » et le reste du monde comme « périphérie »).

Le PIB de la Chine a augmenté de 10,1 % en 2004 et de 10,4 % en 2005, malgré les tentatives du gouvernement de refroidir l’économie. En 2006, les échanges commerciaux ont dépassé les 1.760 milliards de dollars, faisant de la Chine la troisième nation commerciale du monde. En 2007 encore, la Chine a enregistré une croissance de 13 % de son PIB (3.552 milliards de dollars), devenant ainsi la troisième économie mondiale par son PIB. Selon les estimations de l’ONU en 2007, environ 130 millions de personnes dans les zones rurales des provinces intérieures arriérées vivaient toujours dans la pauvreté, avec une consommation inférieure à 1 dollar par jour, tandis qu’environ 35 % de la population chinoise vivait avec moins de 2 dollars par jour. L’indice de Gini officiel du gouvernement chinois a culminé à 0,49 en 2008-2009 et n’a ensuite que très peu diminué, pour atteindre 0,47 en 2014. La crise financière mondiale de 2008 a révélé la faiblesse innée de l’économie chinoise : une économie orientée vers l’exportation dépend des conditions économiques des pays étrangers bien plus que de la consommation intérieure. Le gouvernement chinois a pris des décisions politiques très efficaces en matière de relance économique et les a mises en œuvre de manière non moins efficace (cependant, cela a également augmenté le fardeau déjà élevé de la dette). Les mesures de relance (environ 600 milliards de dollars US au taux de change de l’époque) ont impliqué des investissements de l’État dans les infrastructures physiques telles que le réseau ferroviaire, les routes, les ponts et les ports, les complexes de logements urbains, l’assouplissement des restrictions de crédit et la réduction des taxes sur l’immobilier. Selon le Bureau national des statistiques de la Chine, en 2010, le PIB de la Chine s’élevait à 40.850 milliards de yuans, qui peuvent être ventilés selon les catégories de dépenses suivantes :

  1. Dépenses de consommation des ménages – 14.146,55 milliards de yuans (34,63% du PIB)
  2. Dépenses de consommation des gouvernements – 6.011,59 milliards de yuans (14,71 % du PIB)
  3. Formation brute de capital (fixe) – 19.186.69 milliards de yuans (46.96% du PIB)
  4. Exportations nettes de biens et services – 1.505,71 milliards de yuans (3,68% du PIB)

La consommation des ménages n’a pas augmenté de manière substantielle avec la croissance économique, ce qui pourrait être l’une des raisons pour lesquelles les salaires et les traitements de la classe ouvrière n’ont pas augmenté au même rythme. Même si les réformes ont contribué à améliorer les indicateurs socio-économiques, en tenant compte de la différence entre la région côtière et les régions intérieures ainsi qu’entre les régions urbaines et rurales, la Chine a difficilement pu surmonter la pauvreté et les inégalités qui prédominent dans les régions intérieures et rurales.

En 2011, il y avait moins de 10 des 40 principaux secteurs industriels dans lesquels les entreprises d’État représentaient plus de 20 % de la production. Une autre statistique importante de 2012 sur les entreprises industrielles (selon le Bureau national des statistiques, Chine) montre que :

         

Entreprises d’État Entreprises privées Entreprises IDE/privées
Actifs totaux (milliards Yuan) 31,209 15,255 17,232
Bénéfices (milliards Yuan) 1,518 2,019 1,397

 

Les statistiques ci-dessus pourraient laisser penser, à première vue, que les entreprises d’État sont à la traîne en matière de rentabilité. Cependant, une telle conclusion sera clairement erronée si l’on note qu’il existe une grande différence de propriété des actifs dans les différents secteurs – dans l’exploitation minière et l’extraction du charbon, du pétrole, du gaz naturel, etc. les entreprises d’État représentent 93 % des actifs sectoriels, tandis que dans le secteur textile, les entreprises privées représentent 90 % des actifs sectoriels. Les différents secteurs de l’industrie ont un ratio différent des actifs de bénéfices-capital employés.

 

C. Xi Jinping (depuis 2013)

Depuis 2010 environ, le gouvernement chinois et le CPC s’emploient à mettre en œuvre des politiques économiques visant à poursuivre une « croissance économique fondée sur la consommation intérieure » tout en maintenant une économie axée sur les exportations, vieille de plusieurs décennies. Avec Xi Jinping à la tête du pays, une tâche longtemps attendue mais prioritaire a été entreprise : la guerre contre la corruption et le népotisme. Le CPC a pris des mesures énergiques pour que les corrompus parmi les cadres du parti au pouvoir et les fonctionnaires du gouvernement soient identifiés et punis. Les principes marxistes ont été appliqués comme ligne directrice du CPC afin que la société et l’économie puissent être orientées vers l’égalité et la justice. Le CPC est également devenu proactif en prenant des mesures pour renforcer sa base géopolitique et géoéconomique dans le monde entier. Simultanément, le gouvernement chinois a pris des mesures concrètes pour moderniser toutes les branches de l’armée par la recherche et le développement d’avions militaires furtifs de 5ème génération, de navires de guerre, de sous-marins nucléaires, de missiles hypersoniques, de missiles antisatellites, ainsi que par l’acquisition du système de défense aérienne S400 et des systèmes de guerre électronique les plus meurtriers auprès de la Russie.

Cependant, la Chine a obtenu d’excellents résultats en matière de réduction de la pauvreté. En 2015, le groupe de la Banque Mondiale a estimé que seulement 0,7 % des citoyens chinois vivent sous le seuil de pauvreté extrême de 1,9 $ (PPA 2011) par jour, tandis que 7,0 % de la population chinoise vit sous le seuil de pauvreté moyenne inférieure de 3,2 $ (PPA 2011) par jour. Une réduction aussi rapide de la pauvreté est une réalisation sans précédent dans l’histoire de l’humanité.

Selon le Bureau national des statistiques de Chine, en 2019, le PIB de la Chine s’élevait à 99.492,74 milliards de yuans (estimés à partir des dépenses), qui peuvent être ventilés dans les catégories suivantes :

  • Dépenses de consommation des ménages – 38.589,56 milliards de yuans (38.78% du PIB)
  • Dépenses de consommation des administrations publiques – 16.559,90 milliards de yuans (16.64% du PIB)
  • Formation brute de capital (fixe) – 42.862,78 milliards de yuans (43.08% du PIB)
  • Exportations nettes de biens et services – 1.480,50 milliards de yuans (1,49 % du PIB)

Par rapport aux statistiques de 2010, en 2019, la consommation des ménages a évolué à la hausse à près de 39% du PIB. Toutefois, les chiffres de 2019 concernant la consommation des ménages inférieure à 50 % du PIB ne peuvent être considérés comme sains, et la formation brute de capital supérieure à 30 % du PIB ne peut être qualifiée de croissance équilibrée. Cela ne veut pas dire que la période 1970-1975 était meilleure, car la consommation des ménages représentait environ 60 à 65 % du PIB (le PIB lui-même étant très faible).

L’inégalité entre les villes et les campagnes est restée trop flagrante même en 2019 – comme on peut le constater dans les données suivantes selon le Bureau national des statistiques de Chine (données 2019),

i. Revenu disponible par habitant à l’échelle nationale – 30.733 yuans.

ii. Revenu disponible par habitant des ménages urbains – 42.359 yuans.

       iii. Revenu disponible par habitant des ménages ruraux – 16.021 yuans

iv. Dépenses par habitant à l’échelle nationale – 21.559 yuans

v. Dépenses par habitant des ménages urbains – 28.063 yuans

vi. Dépenses par personne des ménages ruraux – 13.328 yuans

Le modèle de croissance choisi par Deng et renforcé par Jiang est déjà à bout de souffle. Il a eu son utilité pour fournir des emplois de masse et pour construire le capital fixe de l’économie nationale. Le gouvernement chinois doit faire pivoter la croissance économique sur la consommation intérieure le plus rapidement possible, sans trop endommager le secteur des exportations. Pour stimuler la consommation, la « demande » de biens et de services devra être renforcée – en Chine, le « pouvoir d’achat » est la clé pour stimuler la demande et donc la consommation intérieure. Les revenus des citoyens ordinaires devraient être augmentés par le biais de réglementations forcées en vertu desquelles le surplus des opérations industrielles (qui est empoché par les capitalistes pour l’accumulation de capital) sera distribué à la classe ouvrière. De même pour le secteur agricole, le gouvernement devrait fournir des prix d’achat beaucoup plus élevés pour les produits agricoles. Un autre domaine clé qui nécessite l’intervention du gouvernement est le système de sécurité sociale et d’aide sociale, dans lequel le logement, l’éducation et les soins de santé pour toutes les personnes vivant en milieu rural et urbain avec des dépenses quotidiennes inférieures à 10 USD seront organisés par le gouvernement (contre un montant symbolique de prime d’assurance annuelle). La plupart de ces personnes seront suffisamment confiantes pour dépenser au lieu d’économiser de l’argent pour les jours de pluie. Les élites capitalistes bien établies résisteront parce que de telles mesures restreindraient leur processus continu d’accumulation de capital – cependant, la Chine étant une démocratie socialiste populaire, elle doit donner la priorité aux gens ordinaires.

 

BRI – Un défi pour le système mondial actuel ?

L’initiative « Belt and Road » (anciennement « One Belt One Road » – programme OBOR) de la Chine est en fait un cadre dans lequel des investissements d’un à deux milliards de dollars américains dans différents pays d’Asie, d’Europe, d’Afrique et d’Amérique du Sud seront réalisés dans le cadre de projets de gouvernement à gouvernement. Lorsqu’elle sera mise en œuvre avec succès, peut-être vers 2035, la BRI transformera complètement l’économie et le confort des populations dans plus de cent pays. Les investissements sont principalement destinés aux infrastructures physiques, à l’exploitation minière et à l’exploration, à la production d’électricité, aux centres de production industrielle, aux centres de production agricole et aux réseaux de communication. Au lieu de s’éloigner de l’économie capitaliste libérale existante, la BRI s’appuie sur le système capitaliste existant avec un programme plus inclusif que le système financier dominé par le capitalisme sioniste. Ainsi, les projets de la BRI tentent de réduire la pauvreté et le chômage dans les États participants sans se soucier de l’idéologie du gouvernement.

La BRI profite à la Chine principalement de quatre façons :

    1. Les corridors tels que le CPEC (à travers le Pakistan) et le CMEC (à travers le Myanmar), lorsqu’ils seront pleinement établis, fourniront aux entreprises basées en Chine des routes commerciales alternatives pour importer de l’énergie et des matières premières et exporter des produits finis à travers la mer d’Arabie et le golfe du Bengale respectivement ; les corridors contourneront le « goulet d’étranglement » du détroit de Malacca.

    2. Les corridors Chine-Mongolie-Russie et Chine-Asie centrale-Asie de l’Ouest serviront de canaux pour de nouveaux investissements chinois en Asie ; à long terme, les exportations et les importations entre ces États eurasiens connaîtront un bond considérable.

    3. Le « capitalisme d’État » sera stimulé par le fait que la plupart des projets de la BRI sont de type G-à-G ; la plupart des gouvernements participants contrôleront les nouveaux projets, qui reproduiront ainsi les relations de production de la société capitaliste, l’« État » jouant le rôle du capitaliste qui fera des « profits » et accumulera du « capital ».

    4. Amélioration de l’« image » de la Chine grâce aux échanges socioculturels.

    5. Renforcement de l’« influence » de la Chine par des contacts de gouvernement à gouvernement.

D’autres corridors de la BRI, ainsi que la « route de la soie maritime », sont prévus dans le cadre de la BRI. Je n’entrerai pas dans les détails d’un programme aussi gigantesque (composé de centaines de projets gigantesques), qui constitue en soi un sujet distinct. Toutefois, il sera très intéressant d’analyser si et comment la BRI représentera un défi pour le système mondial existant coordonné par l’État Profond.

La BRI suit le modèle économique capitaliste traditionnel du « profit », mais contrairement au système propulsé par le capitalisme sioniste, le système de la BRI vise des marges de profit nominales qui créeront un énorme « facteur d’attraction » parmi les pays en développement pour qu’ils recherchent les projets de la BRI. Autre différence essentielle : Le système de la BRI est radicalement différent du système capitaliste existant. En évitant l’hégémonie et la force, la BRI favorise une intégration mondiale harmonieuse. Selon toute probabilité, la BRI créera un « noyau bénin » et une « périphérie exaltée » à l’échelle mondiale, ce qui ressemble étrangement aux concepts confucéens de gouvernance familiale et étatique. L’ordre mondial hégémonique existant et l’État Profond auront beaucoup de mal à digérer un tel déclin de leur stature et la formation d’un nouveau noyau-périphérie. Cependant, ce nouveau développement ne menacera en aucun cas de bouleverser l’ordre mondial capitaliste sioniste existant – le nouveau noyau-périphérie formera un sous-système non impérial significatif au sein du système mondial existant. Les États-Unis, le groupe « 5-Yeux » et Israël devront partager l’hégémonie, la Chine étant le noyau de la BRI et la Russie la semi-périphérie (avec une faible population et donc un marché intérieur limité, la Russie ne peut pas jouer un rôle beaucoup plus important).

En pratique, l’ordre mondial de l’après-guerre a vu le fonctionnement du système noyau-périphérie avec les États-Unis (et l’OTAN) imposant leur volonté aux pays faibles de la « périphérie » chaque fois qu’une menace à la primauté du « capital d’accumulation » était perçue par la cabale de l’État Profond. Le capital de l’État Profond, par le biais du contrôle des médias et des universités, s’assure qu’une telle menace pour le capital soit dépeinte comme une menace pour la « démocratie et les droits de l’homme », ce qui fournit à la superpuissance hégémonique un terrain moral pour envahir n’importe quel pays à volonté. Dans le système de la BRI, on ne s’attend pas à une telle suprématie du capital, simplement parce que la vision chinoise du « système mondial » s’est construite typiquement sur la praxis confucéenne.

 

Observations significatives sur la Chine post-Deng :

1. Le comité central du PCC, lors d’une conférence en 2015, a formulé huit principes de « l’économie politique socialiste aux caractéristiques chinoises » :

i. Science et technologie sont au service de la durabilité.

ii. Orientation de la production dans le but d’améliorer les moyens de subsistance de la population.

iii. Primauté à la propriété publique dans les droits de propriété nationaux.

iv. Primauté au travail dans la distribution des richesses.

v. Principe du marché piloté par l’État.

vi. Développement rapide et performant.

vii. Développement équilibré avec une coordination structurelle.

viii. Souveraineté économique et ouverture.

Il ne fait aucun doute que les huit principes ci-dessus (comme l’enseignement « asta-marga » de Bouddha) sont des principes très sains – mais ils ne sont pas axés sur l’idéologie marxiste au sens où tout autre parti politique capitaliste démocratique libéral pourrait également suivre ces principes pour une gestion efficace de l’économie et de la société. Il faudrait donc que les dirigeants du PCC tiennent compte de l’idéologie fondamentale de Marx-Engels-Lénine-Mao pour explorer cela; ceux qui possèdent du capital ne pourront jamais se réconcilier avec le prolétariat et les petits-bourgeois (par petits-bourgeois, j’entends uniquement le groupe à revenu moyen des paysans ruraux propriétaires de terres, des professionnels urbains et des travailleurs indépendants qui possèdent très peu de capital pour gagner leur vie) – la théorie du matérialisme historique le prédit clairement et correctement : à long terme, les capitalistes quels qu’ils soient persisteront à accumuler du capital en exploitant sans fin 90% de la population; ils finiront par avoir raison de l’organisation du PCC (en tant qu’initié comme le PCUS en URSS, ou en tant qu’outsider comme le Mouvement Solidarność en Pologne) et créeront un État qui sera « capitaliste libéral » dans la lettre et dans l’esprit. Mao et Deng ne différaient que sur la stratégie pour parvenir à une économie marxiste et à une société sans classes, ils n’ont jamais différé sur l’objectif final – les dirigeants successifs du PCC ne devraient pas oublier d’en prendre note.

Des questions seront soulevées : « pourquoi Mao n’a-t-il pas créé une société sans classes depuis 1950 ou pourquoi Mao a-t-il également essayé d’accumuler du capital pour commencer ? » ou, d’ailleurs, encore avant Mao, « pourquoi, en 1921, Lénine a-t-il misé sur une nouvelle politique économique (NEP) pour introduire le marché libre et le capitalisme sous contrôle de l’État ? »

Pour chercher la réponse, rendons visite au plus grand leader de la transformation – Lénine. Lénine considérait la NEP comme un recul stratégique par rapport aux principes du socialisme – les dirigeants du parti bolchevique devaient créer la « base matérielle » du développement économique en Union Soviétique avant de pouvoir lancer la première étape du socialisme, qui serait suivie de la deuxième. C’était exactement la situation de Mao et Deng en Chine, qui voulaient d’abord créer la base de l’économie chinoise dont les forces de production étaient soit dépassées, soit inexistantes. Il est intéressant de noter que le PCUS et le PCC ont tous deux essayé de créer des « communes » comme construction communiste idéale pour les régions rurales et le secteur agricole : surtout en raison de la mauvaise gestion des membres du parti et du manque de connaissances doctrinales de la population rurale, les deux expériences ont échoué. La question la plus pertinente reste cependant de savoir pourquoi le PCUS et le PCC se sont égarés dans le bourbier du « développement capitaliste initial » et ne sont-ils jamais revenus à leurs objectifs finaux, même après avoir atteint un niveau de base de « formation de capital fixe » en URSS en 1960 et en Chine en 2010 ! Peut-être parce que les événements géopolitiques étaient insurmontables. À ma connaissance, cette question reste sans réponse à ce jour.

2. Une autre question liée aux exportations très élevées et à un certain excédent commercial occulte deux points importants :

(a) En 2019, la Chine (avec un PIB de 99.492,74 milliards de yuans, soit 14.140 milliards d’USD) a non seulement exporté des biens et services pour une valeur de 2.486,69 milliards d’USD, mais les importations également ont été énormes : à hauteur de 2.135,74 milliards d’USD (selon le Bureau national des statistiques de Chine). Même si l’excédent d’exportation global n’est pas substantiel, lorsque les valeurs sont regroupées par continent, on constate un déséquilibre important dû à l’excédent d’exportation pour les îles océaniques et pacifiques (environ 64 milliards d’USD), l’Europe (environ 95 milliards d’USD), l’Amérique du Nord (environ 330 milliards d’USD), tandis qu’un déséquilibre marginal de 5 à 10 milliards d’USD d’excédent d’exportation/importation existe dans le cas de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique latine. Si l’on va plus loin au niveau des pays, on constate davantage de déséquilibres. La raison principale en est que les exigences de la Chine en matière d’approvisionnement (énergie, matières premières, composants de fabrication, denrées alimentaires, etc.) et les pays d’approvision-nement sont, la plupart du temps, différents de la nature du produit exporté (produits finis manufacturés), de la quantité et de la destination où les opportunités d’exportation existent.

(b) Le plus souvent, les économistes oublient de mentionner que les importations de la Chine se répartissent en plusieurs catégories, notamment les importations effectuées par des entreprises étrangères orientées vers l’exportation pour ajouter de la valeur avant d’exporter des marchandises, les importations effectuées par des entreprises chinoises pour ajouter de la valeur avant d’expédier des marchandises à l’exportation ou de les vendre sur le marché intérieur, les importations d’usines et de machines, etc. En revanche, les exportations n’ont pratiquement qu’une seule dimension : les produits finis manufacturés, principalement des biens de consommation, mais aussi quelques biens industriels. Il existe une dépendance écrasante à l’égard des exportations qui met en péril l’économie chinoise dans la mesure où, sans une croissance continue de la demande des pays étrangers, l’économie chinoise connaîtra une croissance lente. À l’avenir, il est possible que des pays partenaires commerciaux (autres que les USA) réduisent leurs importations de biens en provenance de Chine afin de produire dans leur pays (pour réduire le chômage).

3. L’excédent commercial résultant des exportations et l’épargne interne élevée ont permis aux pays d’Asie de l’Est comme le Japon et la Chine d’accumuler les plus grandes réserves de change (ensemble, ils représentent plus de 6.000 milliards de dollars) qui ont été utilisées pour acheter des obligations du Trésor U.S. Les bons du Trésor U.S. sont émis par le gouvernement U.S. pour couvrir son déficit fiscal – la Chine et le Japon sont donc les principaux créanciers des USA. Grâce à ce système de financement du déficit, les gouvernements américains successifs ont fait preuve d’imprudence en réduisant les impôts (de l’oligarchie) et en augmentant les dépenses publiques directes pour satisfaire les électeurs. Les prix des exportations de l’Asie de l’Est vers les USA ont été maintenus à un niveau bas pour qu’ils restent attractifs sur le marché U.S. Enfin, l’augmentation de la demande de produits de l’Asie de l’Est a accru l’excédent commercial, ce qui a entraîné une augmentation des achats d’obligations du Trésor. Une relation mutuelle à double sens entre les USA et la Chine et le Japon a donc permis aux USA de s’engager dans des guerres sans fin tout en maintenant l’inflation à un faible niveau aux États-Unis. Par conséquent, même si les dirigeants U.S. adoptent une position anti-importations, ce ne sera que pour satisfaire leurs électeurs nationalistes. Cependant, la Chine ne sera pas seulement la victime d’une restriction soudaine de ses exportations, elle devrait aussi se préparer au pire des scénarios, lorsque, à l’avenir, les USA refuseront tout simplement de payer leur dette.

Il faudra que la Chine prenne une sérieuse initiative sur la façon dont le dollar américain peut se faire retirer le statut de monnaie de réserve mondiale. Avec la Russie, la Chine devrait étudier la possibilité d’introduire une nouvelle monnaie internationale soutenue par l’or – ce n’est pas ce qui mènera  à une économie socialiste, mais cela contribuera certainement à limiter l’avantage indu du gouvernement américain d’imprimer autant de dollars fiduciaires qu’il lui plaît et de les utiliser comme monnaie de réserve mondiale sans qu’ils soient garantis par de l’or.

4. Il est indéniable que la Chine a réalisé des exploits incroyables en matière de croissance économique et d’indicateurs socio-économiques au cours des dernières décennies. Mais ces réalisations dépendaient aussi, dans une large mesure, de la politique de crédit (en dehors des IDE et des exportations). Par conséquent, le fardeau de la dette totale de la Chine, y compris celle des ménages, du gouvernement (central, régional, local), du secteur industriel non financier (y compris l’immobilier) et du secteur financier, a augmenté au fil des décennies, quoique lentement. Apparemment, au début de 2019, la dette des ménages a atteint plus de 50% du PIB, la dette du gouvernement a dépassé 50% du PIB, la dette du secteur financier a atteint plus de 40%, celle du secteur industriel non financier a dépassé 150% du PIB. Dans l’ensemble, le gouvernement chinois se trouve dans une position précaire pour contrôler une dette aussi importante (40.000 milliards de dollars au total) : sans un contrôle strict, la croissance économique sera en jeu. Même si le gouvernement chinois a périodiquement essayé de désendetter l’économie par des mesures de contrôle, jusqu’à présent, la croissance économique a déjoué toutes ces tentatives.

Le problème des créances douteuses a d’abord frappé le gouvernement Jiang à la fin des années 1990. Les prêts non productifs (PNP) ont attiré l’attention des dirigeants à l’époque. Et pour résoudre ce problème brûlant, une société de gestion d’actifs a été créée en 1999, qui a absorbé les 2.000 milliards de yuans de créances douteuses des banques d’État, laissant les banques normales et saines. Pour le gouvernement chinois, la question des NPL restera une épine dans le pied.

5. Les conflits frontaliers maritimes en mer de Chine méridionale et orientale ont des racines historiques depuis que le Japon a évincé les puissances européennes de ces deux régions maritimes. Il est également vrai que, depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, la plupart des pays riverains (à l’exception du Vietnam et de la Corée du Nord) sont soutenus par l’État Profond et, par lui, armés jusqu’aux dents. Toutefois, si la Chine parvenait à résoudre sans conflit les problèmes de ses frontières maritimes, en partageant éventuellement les ressources sous-marines avec ces États côtiers, ce serait un pas de géant pour la diplomatie et pour l’image de la Chine.

Pour ce qui est des différends relatifs aux frontières terrestres, la Chine les a tous résolus, à l’exception du différend avec l’Inde. Cette frontière terrestre a été tracée par la puissance coloniale britannique qui a régné sur la majeure partie de l’Asie du Sud jusqu’en 1947, mais le gouvernement chinois n’a jamais accepté cette frontière. Le gouvernement chinois ne devrait négliger aucune piste pour amener l’Inde, le Pakistan et la Chine à une même table de discussion, avec l’ONU comme observateur. Il serait bénéfique pour les trois pays de régler ce différend une fois pour toutes par des concessions mutuelles, en appliquant la politique du donnant-donnant. Une guerre frontalière pour un territoire de faible valeur économique (quoique de grande valeur stratégique géopolitique) n’a aucun sens.

6. Entre 1700 et 1840, la Chine était la plus grande économie du monde et le deuxième plus grand empire terrestre. Cela n’a pas empêché les puissances européennes de se déchaîner à leur guise et de piller jusqu’à plus soif  le territoire chinois. L’empire chinois a perdu pied en raison de son incapacité à rester en phase avec les changements technologiques mondiaux, alors que, pour les puissances européennes, les progrès de quelques technologies industrielles et militaires se sont avérés décisifs. En n’oubliant pas ce tournant critique, le gouvernement chinois devrait se mettre en quête de solutions extraordinaires (comme la création d’une équipe de recherches spéciale par exemple, etc.) afin de réussir à combler les écarts technologiques en matière de fabrication qui ont été soulignés par le McKinsey Global Institute dans son rapport « La chine et le monde» publié en juillet 2019, dont certains sont les suivants :

i. Composants électroniques

    1. Affichage
    2. Circuits intégr

ii. Produits pharmaceutiques

    1. Médicaments à petites molécules
    2. Médicaments biomoléculaires

iii. Génomique

    1. Séquençage des gènes
    2. Édition de gènes

Les éléments sus-mentionnés ne sont pas nécessairement de nature militaire – le retard en matière de technologie militaire est bien connu et le gouvernement chinois y remédie depuis deux décennies, les moteurs à réaction avec technologie de contrôle de la poussée faisant partie des plus importants.

 

6. LA GÉOPOLITIQUE À PARTIR DE 1930

Avec la création de la Banque des Règlements Internationaux (BRI) en Suisse en 1930, les conflits et les luttes entre les familles de banquiers juifs et anglo-saxons les plus importantes (comme Rothschild, Rockefeller, Morgan, Warburg, Lazard, etc.) quant au type d’activité, à la région géographique d’influence et à la tranche d’opérations du secteur bancaire ont été résolus. Les élites capitalistes sionistes ont été totalement unies en paroles et en actes, en dépit des rivalités et des divergences d’opinion occasionnelles entre les partisans de deux camps : Rothschild et Rockefeller. L’objectif à long terme de la clique de l’État Profond sioniste et capitaliste (représentant principalement les familles d’oligarques et d’aristocrates juifs, anglo-saxons, néerlandais, français et allemands qui avaient accumulé des richesses et étaient engagés dans des affaires dans le secteur bancaire, l’industrie et le commerce) après la Première Guerre mondiale a été d’établir un ordre mondial hégémonique :

  1. Être les propriétaires de « la procédure et (du) pouvoir politiques » dans chaque société/pays de la planète.
  2. Être les propriétaires de « la procédure économique et (de) la richesse » dans chaque masse terrestre/pays/océan sur la terre.
  3. Contrôler « la procédure socio-culturelle et la population » dans chaque région/pays de la planète.la procédure

Je trouve difficile de considérer que « gagner » le pouvoir politique n’importe où dans le monde ait jamais été un objectif de l’État Profond – ce qu’il veut, c’est « dominer » (posséder) le processus par lequel n’importe quel parti politique peut être amené à « gagner » ou « perdre » le pouvoir, en fonction des ses intérêts d’État Profond à court et à long terme.

L’État Profond sioniste et capitaliste s’est cristallisé sous sa forme actuelle lorsque la Deuxième Guerre mondiale a commencé en 1936 (avec la signature du pacte anti-communiste entre l’Allemagne, l’Italie et le Japon). Les objectifs de l’État Profond capitaliste sioniste étaient et restentala destruction des sociétés puissantes (qui ne soient ni anglo-juives, ni néerlandaises, ni françaises) dotées de la possibilité de développer une économie avancée, et l’expansion de l’empire capitaliste sioniste :

a. L’Allemagne fasciste et de l’Union soviétique communiste décimant mutuellement (i) leurs forces militaires, (ii) leurs infrastructures physiques et (iii) leurd.s populations dans toute l’Eurasie ;

b. Le Japon fasciste et la Chine nationaliste décimant mutuellement (i) leurs forces militaires, (ii) leurs infrastructures physiques et (iii) leurs populations dans toute l’Asie orientale ;

c. les étapes (a) et (b) seraient suivies par l’occupation de l’ensemble de l’Europe et de l’Asie par les militaires anglo-américains « bienveillants » qui prétendraient avoir « libéré » ces anciennes civilisations des « dictatures autoritaires » du fascisme et du communisme ;

d. l’étape (c) serait suivie de l’établissement d’une version de l’empire fondée sur le « capitalisme démocratique libéral » (par opposition à la version du « capitalisme extractif colonial ») dans l’ensemble de l’Europe et de l’Asie, afin de poursuivre le pillage des richesses de la manière la plus efficace possible.

Malheureusement, la moitié des objectifs n’ont pu être atteints au cours de la Deuxième Guerre mondiale, qui s’est terminée en 1945 grâce à deux partis politiques : Le Parti Communiste de l’URSS (PCUS) et le Parti Communiste Chinois (PCC), dont les dirigeants ont mobilisé leurs concitoyens dans un esprit patriotique collectif, ce qui a permis à l’URSS et à la Chine de ne pas capituler, mais au contraire de battre leurs adversaires directs (Allemagne et Japon). La phase II devenait une nécessité pour l’État Profond.

 

Deuxième guerre mondiale – Phase II :

La phase II de la Deuxième Guerre mondiale a été lancée dès la fin de la phase I. L’« 0pération Impensable » a été planifiée par le plus ardent des impérialistes, Churchill, dans le but de lancer une attaque surprise contre l’URSS pour atteindre les objectifs initiaux qu’Hitler n’avait pas réussi à atteindre, puisqu’il s’était fait battre. Réalisant qu’un bloc militaire composé de toutes les sociétés réunies en un seul État Profond capitaliste sioniste serait plus efficace pour démolir :

  • une puissance suprême – tant moralement que militairement – telle que l’URSS  en train de se redresser économiquement,
  • une puissance nouvelle telle que la Chine communiste (où, en janvier 1949, l’Armée Populaire de Libération avait déjà remporté trois grandes campagnes dans les derniers bastions du parti Kuo Mintang – régions de l’est et du sud de la Chine),

l’OTAN fut créée en avril 1949.

Pour atteindre l’objectif à long terme d’un ordre mondial hégémonique ainsi que les quatre objectifs qu’avait poursuivis la Deuxième Guerre mondiale, l’État Profond a fait preuve de créativité en concevant et en déployant des outils et des méthodes diplomatiques, politiques, économiques et culturels qui se sont avérés très durables et extrêmement efficaces :

  1. L’ONU et ses principales organisations sœurs ont été créées pour contrôler les incidents politiques internationaux dans toutes les régions du monde.
  2. Par le biais du Groupe de la Banque Mondiale, du FMI et de la Banque Asiatique de Développement, les sociétés bancaires et financières mondiales ont étendu leurs tentacules à toutes les régions du monde pour contrôler les ressources naturelles et l’économie.
  3. Le dollar américain est devenu la monnaie de référence dans le monde entier – non seulement l’or a été retiré du dollar en 1971 par le gouvernement américain, mais l’hégémon a également manipulé les dirigeants arabes pour qu’ils utilisent le dollar comme monnaie pour le commerce des matières premières les plus importantes (pétrole).
  4. Des pactes commerciaux comme le GATT, l’OMC et d’autres pactes similaires conclus par les États-Unis, l’Europe occidentale et le Japon ont été mis en œuvre afin que la puissance hégémonique maintienne son emprise sur le commerce mondial.
  5. Promotion de « l’élection périodique », de « l’économie de marché » et de « la propriété privée » sous le couvert de la « démocratie » dans le monde entier.
  6. Promotion de la littérature, du cinéma et des beaux-arts tournant autour de la duplicité commerce-sexe-drogue dans toutes les langues principales du monde.
  7. Promotion des médias grand public pour la diffusion et la publication de propagande 24 heures sur 24 sur les outils mentionnés ci-dessus (i) à (vi) dans toutes les langues principales du monde.
  8. Promotion des institutions universitaires et intellectuelles pour la diffusion de programmes d’études sur les outils (i) à (vi) susmentionnés dans toutes les langues principales du monde.
  9. Promotion des groupes fondamentalistes religieux (chauvinistes mâles imbus d’une gloire passée dans des sociétés professant des croyances religieuses telles que l’Islam sunnite, le christianisme catholique, le christianisme puritain, l’hindouisme brahmanique, etc.) ainsi que des groupes fondamentalistes ethniques (croyant à la supériorité de leur ethnie) dans toutes les régions du monde.
  10. Développement de systèmes informatiques hautement complexes et d’autres technologies industrielles pour remplacer autant que possible le travail humain dans toutes les sphères du travail productif.

Au cours des quatre décennies et demie qui ont suivi, de 1945 à 1990, les principales tâches accomplies par le Deep State ont été les suivantes :

  1. Les élites capitalistes sionistes situées principalement de part et d’autre de l’Atlantique (force motrice de groupes aristocratiques tels que le Club Bilderberg, le Club de Rome, la Commission trilatérale ainsi que des groupes de réflexion tels que le Council for Foreign Relations) ont réussi à mobiliser la plupart des institutions universitaires et des entités médiatiques à travers le monde pour diffuser de la propagande parmi les populations du monde entier sur « l’échec » du socialisme/communisme/principes marxistes en URSS et dans les pays d’Europe de l’Est ainsi qu’en Chine. S’il est vrai que ces pays, qui ont été dévastés pendant la Deuxième Guerre mondiale, ne pouvaient pas offrir à leurs citoyens le même niveau de vie que les pays impérialistes/colonialistes d’Europe occidentale, ces pays socialistes ont fourni toutes les commodités fondamentales de la vie à tous leurs citoyens.
  2. Dans la seconde moitié des années 1950, le PCUS dirigé par Khrouchtchev (un sioniste convaincu) a dénoncé la direction de Staline en URSS, laquelle a non seulement vaincu la machine de guerre la plus cruelle jamais construite sur terre, mais est devenue la deuxième superpuissance du monde en 1945 (22 ans après que Staline ait obtenu le poste de dirigeant). Cela a créé un fossé idéologique infranchissable entre le PCUS et le PCC qui a divisé l’ensemble du mouvement socialiste/communiste dans le monde. Après l’éviction de Khrouchtchev du poste de dirigeant de l’URSS, la situation politique a été sauvée sur le plan intérieur, mais la Chine est devenue complètement aveugle au changement de paysage de l’URSS. Le manque de confiance des dirigeants chinois envers les dirigeants soviétiques a été utilisé par les élites de l’État Profond, dans les années 1980, pour saigner l’URSS en Afghanistan et en Angola.
  3. En 1960, la plupart des pays d’Asie et d’Afrique se sont libérés des puissances impérialistes et colonialistes d’Europe occidentale comme le Royaume-Uni, la France, la Belgique, etc. La plupart de ces pays étaient dirigés par des partis nationalistes qui mélangeaient fortement les principes idéologiques socialistes avec leurs croyances nationalistes. La plupart de ces pays [d’Asie et d’Afrique, NdT], soutenus par l’Union soviétique, avaient un parti au pouvoir très corrompu. Ces dirigeants devenaient facilement la proie des élites capitalistes-impérialistes mondiales et, simultanément, ces sociétés semi-alphabétisées étaient sous le charme de l’illusion promue par Hollywood et de la culture « drogue-sexe-violence ». Le bloc important dirigé par l’Union Soviétique et les îles relativement petites de la sphère chinoise se sont retrouvés à une croisée des chemins – ils ont pris du retard dans leur effort pour accoupler le progrès technologique à la croissance économique, ce qui a entraîné un niveau de vie relativement bas pour la majorité des populations, tandis que les fonctionnaires des gouvernements et les dirigeants des partis au pouvoir jouissaient d’un niveau de vie bien meilleur.
  4. L’État pProfond s’est efforcé de manipuler la politique du gouvernement et de la bureaucratie ainsi que de coopter les principaux partis politiques dans tous les pays afin de créer des politiques pro-USA, pro-5-Yeux, pro-Israël ainsi que des politiques anti-Union Soviétique et anti-Chine. Simultanément, des familles oligarques-aristocrates et des élites serviles envers l’idéologie sioniste capitaliste (c’est-à-dire les entreprises capitalistes, la propriété privée, l’« impérialisme libéral » européen) ont été promues au sein de la direction politique, de la bureaucratie et du système judiciaire de ces mêmes pays, dans le but de transformer ces politiques en actes, de manière à faire avancer les intérêts de l’oligarchie mondiale.
  5. Dans de nombreux grands pays à travers le monde, l’État Profond capitaliste sioniste a manipulé la politique intérieure pour renverser les dirigeants patriotes et incorruptibles qu’il ne réussissait pas à coopter : Congo, Iran, Indonésie, Chili, Guatemala, Afghanistan, Bangladesh, etc. Dans ces pays, l’État Profond a principalement mobilisé les forces militaires, pour s’emparer du pouvoir en tuant le ou les hauts dirigeants et en créant un environnement répressif. Parfois, cela inclut le meurtre en masse des dirigeants et des membres du parti socialiste/parti communiste, comme cela a été le cas en Indonésie, où, dans la seconde moitié des années 1960, entre un et deux millions de membres du parti communiste ont été assassinés par la junte militaire. Dans tous les cas susmentionnés, peu après son arrivée au pouvoir, la junte militaire mettait en place des politiques économiques favorisant les multinationales des États-Unis, des 5-Yeux et des pays d’Europe occidentale, et réduisait simultanément, en proportion, les contacts avec l’Union Soviétique et la Chine.
  6. Développant des forces conventionnelles, des forces nucléaires, des armes biologiques, chimiques et d’autres armes spéciales et les assortissant d’une force militaire terrestre, maritime, aérienne et spatiale capable de dominer tous les autres pays dans toutes les régions, cette force militaire étant, si nécessaire, en état de prendre des mesures punitives contre n’importe quel pays, et même de se livrer à une « première frappe » contre d’autres puissances nucléaires telles que l’Union Soviétique et la Chine sans aucune possibilité de riposte, les États-Unis, à ce jeu, ont construit et installé plus de 700 bases militaires sur la planète.

Les agents de l’État Profond ont réussi à mener à bien leur projet initial de détruire l’URSS de l’intérieur. Au début des années 1980, deux dirigeants ont accédé à des postes politiques puissants au sein du bloc soviétique – Youri Andropov est devenu le principal dirigeant du PCUS et Lech Walesa le principal dirigeant syndical en Pologne. Ces dirigeants anti-socialistes de haut rang ont rapidement fait des incursions dans la structure et les politiques de l’État, en URSS et en Pologne. Après qu’Andropov ait choisi Gorbatchev pour diriger le PCUS, ce n’était qu’une question de temps pour que l’État Profond mette fin à l’expérience socialiste qu’était l’URSS. Gorbatchev et sa clique de soi-disant réformistes ont systématiquement mis l’économie soviétique hors d’état de nuire fonctionner, et ont en outre activement encouragé la chute des gouvernements de tous les pays d’Europe de l’Est dirigés par un parti socialiste aligné sur le PCUS. Cette clique a été aidée par des professionnels U.S. et d’Europe occidentale. Ils espéraient également que le dirigeant du PCC, Zhao Ziyang, deviendrait « le Gorbatchev de la Chine » et ferait tomber le gouvernement dirigé par le PCC, mais ce fut un échec total, Zhao lui-même confiant à Gorbatchev lors d’une manifestation sur la place Tiananmen à Pékin en 1989, que « Deng (était) le principal dirigeant ». Sans qu’un seul coup de feu ne soit tiré par les ailes militaires de la cabale sionisto-capitaliste, la phase II de la Deuxième Guerre mondiale s’est ainsi accomplie. Au lieu d’une introspection sérieuse et d’une correction de trajectoire chez les fonctionnaires des partis au pouvoir et des départements gouvernementaux dans le but de concevoir des politiques en phase avec les changements socio-économiques et technologiques, tous ces dirigeants « réformistes » ont décidé que la meilleure façon de s’épanouir (personnellement ?) était de se joindre à l’ordre mondial sionisto-capitaliste, après avoir fait tomber les gouvernements dirigés par leurs propres partis communistes/socialistes.

En 2020, toute l’Europe et la moitié de l’Asie étaient occupées par les « bienveillants » militaires anglo-américains de l’OTAN, qui prétendent garantir l’« indépendance » de ces « pays libérés » de l’emprise du communisme « autoritaire » et font en sorte que le « capitalisme démocratique libéral » de l’empire y suce bien à sec la terre et les citoyens. Il n’est pas surprenant que les mémoriaux et les monuments de guerre soviétiques de la Deuxième Guerre mondiale aient été systématiquement détruits en Europe de l’Est. Combien de temps l’État Profond tolérera-t-il que le drapeau antisioniste et anticapitaliste ait été hissé par l’Armée rouge soviétique en Europe au prix d’immenses sacrifices et de souffrances des dirigeants, des soldats et du peuple de l’URSS ?

Parallèlement au contrôle complet de tous les partis politiques (à travers le large spectre de leurs idéologies professées) des deux côtés de l’Atlantique : Amérique du Nord, Amérique du Sud, Europe, l’avisée cabale sionisto-capitaliste entretient une toile d’araignée complexe reliant entre eux tous les membres clés et les faisant aisément passer d’un rôle à l’autre. Ainsi, un directeur à la retraite des services de renseignement des USA occupera le siège de président d’une grande société d’investissement financier, en même temps qu’il sera professeur d’université ! La cabale maintient une façade soigneusement construite où des professionnels de différentes sphères de la société apparaissent conjointement, dans ses effectifs, comme une aile hautement éduquée, expérimentée et intelligente : industriels, banquiers, politiciens, bureaucrates, militaires, directeurs d’entreprise, professionnels du droit et des médias, universitaires, directeurs d’ONG, metteurs en scène de cinéma et artistes de tous horizons sont présents : rien n’y manque.

[Lien : https://www.zerohedge.com/news/2016-06-10/does-bilderberg-really-run-world-one-chart-help-you-decide ]

 

Interlude ?

Après que l’URSS ait été mise à bas, les dirigeants soviétiques corrompus et perfides et leurs laquais, soutenus par l’oligarchie et les élites capitalistes sionistes, se sont empressés de déchirer le tissu socio-économique de la société russe. Le trésor public a été pillé de manière flagrante, les ressources naturelles ont été réparties entre les membres de la nomenklatura soviétique devenus des hommes d’affaires, le capital industriel a été en grande partie détruit ou privatisé sans qu’aucune compensation significative ait été versée à l’État, les travailleurs ont été licenciés ou paupérisés sans salaires réguliers, et les paysans ont été laissés sans moyens de culture appropriés. Non seulement les gens ont été contraints d’essayer de s’en sortir en se livrant au commerce du sexe, de la drogue, de la contrebande, etc., mais la chute brutale du taux de natalité dans toutes les provinces dissidentes de l’URSS a donné l’impression que la masse continentale entière de l’Eurasie allait être dépeuplée en deux générations. L’État Profond a en outre voulu diviser la Russie (qui, après la dissolution de l’URSS, était devenue le plus grand État d’Eurasie) en 4 ou 5 régions, en créant et en soutenant des mouvements séparatistes régionaux avec l’aide des « élites » et de l’oligarchie de la 5e colonne en Russie. Sans financement, les capacités militaires de la Russie sont tombées dans l’oubli. La recherche et le développement technologiques ainsi que la fabrication d’équipement de défense se sont retrouvés dans l’impasse. Des troupes démoralisées et une corruption à visage découvert sont devenues le symbole de l’armée russe.

Alors, les différentes factions de la cabale sionisto-capitaliste étaient-elles satisfaites de la fin réussie de la Deuxième Guerre mondiale en 1991 ? Que pensaient-elles de l’échec flagrant de la destruction du pouvoir du PCC en Chine ? Apparemment, l’État Profond n’était pas seulement satisfait de sa performance dans la destruction du PCUS et de l’URSS, il était également tout à fait persuadé que la Chine allait devenir un « pays normal » avec un système économique capitaliste démocratique libéral à grande échelle et des élections périodiques pour élire les gouvernements qui seraient dirigés par l’ordre mondial capitaliste sioniste bien caché dans les coulisses (comme cela s’est produit pour tous les pays du monde en 1992, sauf pour la Chine, le Vietnam, la Corée du Nord, l’Iran, le Zimbabwe, l’Angola et Cuba). Nous devons nous demander comment il se faisait que l’État Profond fût si sûr que la Chine serait bientôt à bord avec les autres.

À partir de 1978, l’impulsion vers le capitalisme industriel en Chine,  dans le cadre de la finance mondiale détenue par les banquiers et industriels capitalistes sionistes, a été donnée par Deng et renforcée par Jiang Zemin avec un tel sérieux que les représentants de l’État Profond du genre Kissinger et les institutions financières telles que JP Morgan ont dû en conclure que le légendaire flair chinois pour les affaires et le commerce allait à coup sûr transformer la société chinoise en une société capitaliste. Le Japon faisait déjà partie de la triade de l’ordre mondial USA-Europe occidentale-Japon, et avec l’entrée de la Chine, il ne faisait aucun doute que la triade allait devenir la triade USA-Europe occidentale-Asie orientale. Le gouvernement chinois a tout fait pour offrir un « terrain de chasse heureux » aux intérêts capitalistes sionistes mondiaux, qui voulaient toujours plus de profits pour une accumulation sans fin de capital et qui étaient donc occupés à déplacer leur base manufacturière vers la Chine pour en exploiter au maximum la main-d’œuvre à faible coût et les réglementations laxistes. En 2008, c’est-à-dire après 30 ans de réformes, la Chine est devenue la troisième plus grande économie en termes de PIB nominal (selon les estimations du FMI : 4.604 milliards de dollars) et la plus grande base d’exportation au monde (en 2007-2008, son ratio exportations/PIB a atteint 32% et son ratio exportations/PIB était de 59%). mais elle est également devenue une société où les inégalités étaient parmi les plus élevées au monde – le coefficient de Gini de la Chine (mesure de l’inégalité où « 0 » représente une égalité parfaite, « 1 » une inégalité parfaite) est passé d’environ 0,3 au début des années 1980 à environ 1,5. au début des années 1980 à 0,49 en 2008. Les médias, les universités et les institutions multilatérales financées par l’État Profond ont tout fait pour convaincre les dirigeants du PCC d’ouvrir une ère de « réformes politiques » après le succès éclatant des « réformes économiques ». Par « réformes politiques », ils entendaient l’introduction d’un système électoral multipartite et la privatisation des entreprises publiques. Après une décennie et demie de tentatives de persuasion, au milieu des années 2000, la cabale de l’État Profond a compris que le PCC n’avait jamais eu l’intention de changer son idéologie de l’économie politique.

À peu près au même moment, au cours de la conférence de Munich sur la sécurité de 2007, Vladimir Poutine, en tant que dirigeant de la Russie, a prononcé son célèbre discours de Munich. Dans des termes très clairs, il a critiqué la domination hégémonique des États-Unis et leur « hyper usage quasi incontrôlé de la force dans les relations internationales ». Ce discours a été un choc pour la clique sioniste capitaliste – c’était comme se réveiller en sursaut d’un profond sommeil. Pendant toutes ces années, ils avaient cru que la Deuxième Guerre mondiale était enfin terminée à leur avantage et que l’Union Soviétique était entièrement décimée, et voilà qu’au bout de 16 ans à peine, ils subissaient l’ignominie de participer, sur le sol européen, à une conférence où un dirigeant russe les réprimandait sur leur usage de la force dans le règlement des différends !

En fait, depuis l’an 2000, il y avait eu, en Russie, une incessante recherche de l’homme providentiel au sein des sphères dirigeantes. Il s’agissait de stopper la décadence générale de la Russie qui s’était produite en l’espace de 10 ans seulement : entre 1985 et 1995. Le résultat fut que le gouvernement russe et une partie du parti au pouvoir dirigé par Poutine mirent en place des politiques économiques qui permirent de créer de nouvelles industries de biens de consommation, d’améliorer la production agricole et de renforcer l’extraction du pétrole et du gaz. En quelques années, la Russie s’est remise sur pied, a créé une économie basée sur la « consommation intérieure » et a poussé l’exportation de pétrole et de gaz pour gagner des devises étrangères. Cependant, l’oligarchie capitaliste sioniste, dirigée en Russie par une faction puissante du parti au pouvoir, plongeait de profondes racines dans la bureaucratie, l’université et les médias, qui soutenaient (et profitaient de) son accumulation illégale de richesses. La corruption, le népotisme et l’extorsion parmi les cadres du parti au pouvoir et les fonctionnaires du gouvernement sont restés le plus souvent impunis. Les flux de capitaux vers l’extérieur et les allègements fiscaux pour les riches hommes d’affaires ont également continué à se produire, bien qu’à un rythme plus lent. Mais en observant l’essor général de la société russe, l’État Profond s’est alarmé – l’« odieux » ours russe est une fois de plus en train de cuisiner un bortsch qui pourrait s’avérer difficile à digérer à la longue !

 

Source : Bridging China’s past with humanity’s future – Part 2 | The Vineyard of the Saker

 

URL de cet article : http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/rapprocher-le-passe-de-la-chine-et-lavenir-de-lhumanite-partie-2/

 

 

 

 

 

Juin 2022

 

 

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