Deux d’un coup

 

Parce qu’il y a les catastrophes qu’on commémore et les catastrophes qui se pressent en se poussant du coude pour nous engloutir plus vite.

 

 

 

 

Pour rappel : « le capitalisme », c’est jusqu’au dernier des manœuvres d’usine qui l’impose à tous en l’acceptant pour lui-même.

 

Détruire le capitalisme avant qu’il ne nous détruise (à propos de Lubrizol).

 

Frédéric Lordon – Le Monde Diplomatique – 7.10.2019

 

 

 

 

 

On se croyait en start-up nation. On se retrouve à Tchernobyl. Qu’en un instant tout le glamour de pacotille de la Station F et des écrans tactiles s’écroule pour faire revenir d’un coup des images d’URSS n’aura pas été le moindre des paradoxes de l’explosion Lubrizol. Il faut pourtant s’y rendre : des pompiers envoyés en toute méconnaissance de ce qui les attendait, avec pour tout équipement « spécial » de pauvres masques de bricolage pareils à ceux des manifestants, à piétiner des heures dans la sauce qui troue les bottes et leur promet des pieds comme des choux-fleurs — et tout ceci, parfaite ironie, alors que la série Chernobyl venait de remporter un succès de visionnage bien fait pour consolider la commisération réservée aux régimes soviétiques et le sentiment de supériorité capitaliste (au prix tout de même de devoir oublier que Tchernobyl était en sandwich entre Three Miles Island et Fukushima).

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Source : https://blog.mondediplo.net/detruire-le-capitalisme-avant-qu-il-ne-nous

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons déjà dit que Mme Donna Leon est une moraliste. Et que chacun de ses polars vénitiens s’attaque à une tare de notre société.

Ses fans savent qu’elle a, au moins deux fois en 28 livres, traité le sujet qui fait aujourd’hui fumer par tous les naseaux Frédéric Lordon.

Ayons pitié des autres.

 

 

Donna LEON

Mort en terre étrangère

Calmann-Levy, 1997

308 pages

Résumé :

Le cadavre d’un jeune homme est repêché à l’aube dans un canal de Venise. Après examen du corps par le médecin légiste, tout laisse penser que le mort a été victime d’une agression crapuleuse, sans toutefois que le commissaire Guido Brunetti en soit convaincu. Il s’avèrera que la victime est un sergent médecin de l’armée américaine, stationné sur la base de Vicence, à une soixantaine de kilomètres de Venise.

Parallèlement, Brunetti est chargé d’enquêter sur un curieux cambriolage ayant eu lieu dans la demeure d’un riche homme d’affaires, sans qu’un lien puisse être fait entre les deux enquêtes, sauf dans l’intuition du commissaire.

Après le meurtre initial, d’autres victimes viendront compliquer la situation, tout en l’éclaircissant dans l’esprit de l’enquêteur, tandis que diverses strates de la société italienne sont impliquées dans un complot visant à la dissimulation d’un vaste trafic de déchets toxiques.

 

Donna LEON

Les disparus de la lagune

Calmann-Levy, 2018

360 pages

Résumé :

Le commissaire Brunetti, surmené par des dossiers compliqués, s’offre une retraite solitaire dans une superbe villa de l’île de Sant’Erasmo, loin de sa femme Paola et de son patron. Il a bien l’intention d’y passer ses journées à ramer sur la lagune vénitienne et à déguster des plats locaux. Mais soudain, le paradis vire au cauchemar quand le gardien de la villa, Davide Casati, disparaît lors d’un violent orage. Personne, pas même la femme qu’il rencontrait le soir en secret, ne sait où il se trouve. Brunetti prend aussitôt l’affaire en main, ignorant que son enquête va le mener à rouvrir d’anciennes blessures et à révéler des secrets scandaleux dissimulés depuis des années dans les brumes de la lagune.

 

 

Biographie de l’auteur :

Elle a soutenu une thèse sur Jane Austen.

Elle a exercé plusieurs métiers comme guide de voyage à Rome, rédactrice publicitaire à Londres et enseignante de littérature, notamment en Suisse, en Iran, en Arabie saoudite et, de 1981 à 1999, dans une base de l’armée américaine située près de la Cité des Doges. C’est là qu’elle a commencé à écrire des romans policiers.

Son premier roman, Mort à la Fenice, a été couronné par le prestigieux prix japonais Suntory, qui récompense les meilleurs suspenses.

Alors que ses romans sont traduits dans une vingtaine de langues, elle refuse, selon un article reproduit sur le site géré par son éditeur français, qu’ils soient traduits en italien2, par souci de protection de son anonymat à Venise où elle vit, trente ans après son installation. Elle déménage ensuite en Suisse, ne gardant qu’un pied-à-terre à Venise, notamment à cause du flot incessant de touristes.

Pour son travail d’écriture, elle rédige une page par jour, tous les jours de l’année1.

Passionnée d’opéra baroque, elle mécène depuis sa création l’ensemble Il Pomo d’Oro et participe à des enregistrements et à des répétitions.

Mme Leon est une célibataire endurcie.

 

 

 

 

 

Restons dans la chose écrite pour signaler la parution, chez Les 7 du Québec, d’une étude sur… les GILETS JAUNES !

 

Robert BIBEAU

Khider MESLOUB

Autopsie du mouvement des Gilets Jaunes

L’Harmattan, septembre 2019

190 pages

18 € (20 sur Amazon)

Ce qu’en disent les auteurs-éditeur :

Nous aborderons tous les aspects de la révolte des Gilets jaunes en mettant l’accent sur la vision et l’action de la classe prolétarienne, distinguant ses attitudes, son comportement et ses activités de ceux de la classe petite-bourgeoise très active dans ce mouvement populiste qui, finalement, ne se sera jamais transformé en mouvement d’insurrection populaire. Notre objectif n’est pas de relater, de décrire ou de présenter les évènements (…) Notre objectif est de tirer des enseignements de ce mouvement innovant, enseignements que la classe prolétarienne conservera comme enrichissement de sa conscience de classe et comme apprentissages à réutiliser lors des prochaines manches de cette guerre à terminer entre le salariat prolétarisé et le grand capital financiarisé.

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Source : http ://www.les7duquebec.com/7-au-front/autopsie-du-mouvement-des-gilets-jaunes/

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Nous ne l’avons pas encore lu. Lisez-le et faites-nous savoir ce que vous en pensez. Les « Commentaires » vous sont ouverts !

L.G.O.

 

 

 

 

Peut-être qu’à force de taper sur le clou…

 

 

 

 

En Belgique – France – Palestine – Suède – Suisse

http://freeabdallah.red/

 

 

 

 

 

Dernière minute !

 

Au nord, c’était les dindons

 

Observatus Geopoliticus – Chroniques du Grand jeu – 12.10.2019

 

 

 

 

 

Ainsi, après avoir aboyé pendant des années, le cabot sultanesque a fini par mordre et engagé l’invasion du Rojava qu’il promettait depuis si longtemps. Dans le Nord syrien, la Turquie (dinde en anglais) a lancé une attaque générale contre les Kurdes syriens, véritables dindons de la farce américaine.

 

 

 

 

Les combats sont violents et ont déjà fait des dizaines de morts de part et d’autre. Si les chiffres officiels présentés par Ankara frisent le ridicule (la propagande de part et d’autre va bon train), il est clair que les YPG kurdes ont senti le vent passer. Les barbus « modérés », supplétifs ottomans dans cette histoire, également tandis que les Turcs eux-mêmes ont connu leurs premières pertes. Pour Erdogan, ce sera tout sauf une partie de plaisir…

Les efforts turcs se concentrent autour de deux villes : Tell Abyad (1) et Ras al-Ayn (2).

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Source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/10/au-nord-c-etait-les-dindons.html

 

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 12 octobre 2019

 

One Responses

  • Sémimi

    L’article de Lordon est formidable . Inspirez, expirez bonnes gens, buvez votre eau polluée – c’est sans danger . Pendant ce temps, le « c’est moi le chef » s’est prudemment planqué à Rodez, à 800km , à blablater sur je ne me souviens même plus de quoi. Sa délicate constitution n’aurait pas supporté une atmosphère aussi dangereuse. C’est bon pour les ploucs rouennais. Et puis, c’est salissant. Y aurait-il eu suffisamment de lingettes dans le carrosse présidentiel pour effacer les traces pestilentielles de la suie puante sur les mains et les chaussures ?

    Et puis, il avait mieux à faire, Chirac venait de mourir et les médias
    retransmettaient non stop les déclarations d’amour post-mortem de ceux qui l’avaient détesté de son vivant. Dans un journal de trente minutes à France inter, vingt-cinq minutes pour Chirac , deux minutes pour Rouen enfumée, trois minutes pour la météo et le sens du vent qui transportait la suie polluante vers le nord. Voilà qui révèle ce qui était important aux yeux des médias, miroirs du pouvoir! Préparer un bon discours destiné à glorifier le grand Chirac méritait plus de sollicitude que la population enfumée d’une ville normande.

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