« Chaos total » au Brésil, où les gangs se déchaînent  contre la répression déchaînée par Bolsonaro

 

Tyler Durden  – Zero Hedge 9.1.2019

 

Le Brésil vient d’être balayé par une vague de violence, les gangs réagissant à la répression des crimes déclenchée par le président Jair Bolsonaro, qui implique la prise du pouvoir par l’armée dans les villes brésiliennes et l’ordre de « tirer pour tuer » donné aux escadrons de tireurs d’élite.

 

 

Cinq cents hommes de la garde nationale ont été déployés dans la ville de Fortaleza, dans l’état de Ceara (Nordeste), où les autorités étaient débordées, après plus d’une semaine de violence, qui a vu se produire plus de 160 attaques, rapporte The Guardian

 

 

Les forces de sécurité disent que les gangs de la drogue rivaux ont fait cause commune pour perpétrer plus de 160 attaques, en représailles à la décision de mettre fin à la pratique de séparer les différentes factions de narcotrafiquants dans les prisons du Brésil.

Des bus, des camions de transport postal et des voitures ont été incendiés. Des postes de police, des bâtiments gouvernementaux et des banques ont été attaqués aux cocktails Molotov et aux explosifs. Dimanche, des criminels ont fait sauter un central téléphonique, laissant douze villes sans service de téléphonie mobile. D’autres explosifs ont endommagé un viaduc autoroutier et un pont. Guardian

Il y a eu 148 arrestations liées à ces attaques, tandis qu’au moins 20 prisonniers soupçonnés d’avoir ordonné les attaques ont été transférés de prisons d’états dans des prisons fédérales – où l’administration Bolsonaro dit qu’elle ne reculera pas dans sa détermination de combattre les activités des gangs.

 

 

Via The Guardian

 

 

Des membres de gangs ont fait exploser un IED sur la colonne de soutien d’un viaduc, faisant courir au viaduc un risque d’effondrement.

https://twitter.com/rdayt_ Ross Dayton (@rdayt_) January 7, 2019

Commande Rouge (Comando Vermelho) de Rio de Janeiro est engagée dans une lutte à mort, à la fois avec les Gardes d’État de Fortaleza et avec la « Famille  du Nord » de l’État d’Amazonas.

Le PCC et Commande Rouge s’affrontent pour le contrôle du marché de la drogue brésilien, et Fortaleza est considérée comme une place stratégique, parce qu’elle est le plus grand port vers l’Europe et l’Afrique. Guardian.

« On voyait cette espèce de sauvagerie à Rio de Janeiro, par la télévision. Les choses étaient plutôt calmes, ici. » dit Carlos Robério, co-propriétaire d’un minibus à Fortaleza, après avoir vu, sur CCTV, un groupe de jeunes asperger d’essence un de ses kiosques avant d’y mettre le feu.

Robério dit que cet effondrement du comportement civilisé l’a décidé à s’armer. « C’est le chaos complet, ici, et je me sens comme quelqu’un qui est au milieu de l’océan sans le moindre petit radeau de sauvetage.

À cet effet, d’ailleurs, Bolsonaro a déclaré la semaine dernière sur Twitter [!!! ndt] qu’il allait rendre plus accommodantes les lois sur le port d’armes, pour en faciliter l’autorisation aux adultes de plus de 25 ans sans casier judiciaire. Il a notamment déclaré que permettre aux « braves » gens de posséder des armes découragera les criminels tout en faisant baisser le taux d’homicides du Brésil, qui aligne près de 64.000 meurtres l’an dernier

Le taux d’homicides, à Fortaleza et dans d’autres villes du Nordeste, a grimpé en flèche ces dernières années, tandis que des guerres de territoires éclataient entre les principaux gangs du Brésil : la Première Commande de la Capitale (PCC), de São Paulo, et la Commande Rouge.

 

 

Les forces de sécurité du Brésil ont tué 5.000 personnes en 2017, une moyenne de 14 par jour.

En attendant, les autorités de Rio de Janeiro ont entraîné jusqu’à 120 tireurs d’élite, qui accompagneront les forces de police de la ville à l’intérieur des favelas proches pour y éradiquer les criminels armés les plus violents.

Les tireurs opéreront par paires : un tireur et un guetteur qui contrôlera les conditions des exécutions et les vidéofilmera, d’après Bloomberg, les deux officiers de polices échangeant alternativement leurs rôles.

 

 

« Le protocole consistera à neutraliser immédiatement et à abattre quiconque sera porteur d’une arme » a dit le 12 décembre Witzel, un ex-marine brésilien et juge au fédéral. « Ceux qui ont des armes ne se préoccupent pas de la vie des autres, ils sont prêts à descendre le premier qui croise leur chemin. C’est un grave problème, pas seulement à Rio de Janeiro, mais aussi dans d’autres états. »

Source : https://www.zerohedge.com/news/2019-01-09/complete-chaos-brazils-gangs-go-ballistic-over-bolsonaro-crackdown?mc_cid=38e778a81c&mc_eid=a6bc8ffe32

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

Reste à savoir comment les exécuteurs des hautes œuvres de M. Bolsonaro feront la différence entre un criminel armé « prêt à tirer » et un « brave » citoyen autorisé à s’armer pour se défendre. Reste à savoir si M. Bolsonaro tient absolument à ce qu’ils fassent une différence ou si…

 

 

 

 

13 janvier 2019

 

 

 

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