« L’accès stratégique à l’Afrique, à son espace aérien et à ses eaux environnantes est vital pour la sécurité nationale des U.S.A. »,

 

 

 

La carte des bases américaines en Afrique établie par le Pentagone contredit son affirmation d’une présence « légère ».

 

 

Une carte ex-secrète de l’AFRICOM montre un réseau de 29 bases militaires U.S., qui s’étendent d’un côté à l’autre de l’Afrique.

 

 

Nick Turse – Information Clearing House – 11.8.2023

Traduction : c.l. pour L.G.O.

 

 

Carte émise par le Pentagone des Bases militaires U.S. en Afrique

 

 

Le mois dernier, une douzaine de combattants d’Al-Shabab se sont infiltrés dans le périmètre d’une base militaire à Manda Bay, au Kenya. L’un d’entre eux a visé un avion de surveillance U.S. au moyen d’une grenade propulsée par fusée, déclenchant une fusillade qui a duré plusieurs heures. À la fin, les deux pilotes U.S. de l’avion et un soldat U.S. étaient morts, deux autres militaires U.S. avaient été blessés, six avions et hélicoptères de surveillance avaient été détruits et une partie de l’aérodrome était en flammes

Là où il y a des bases U.S., il y a un potentiel pour de telles attaques, parce que ces bases ne sont pas uniquement des bases de lancement pour des opérations militaires offensives, mais aussi des cibles pour ce genre d’opérations. Depuis le « 11 septembre », l’armée U.S. a construit un réseau tentaculaire d’avant-postes dans plus d’une douzaine de pays africains. The Intercept a obtenu des documents de l’armée U.S. accompagnés d’une série de cartes indiquant l’emplacement de ces bases africaines en 2019, celle de Manda Bay y comprise. Ces documents anciennement secrets, créés par le Commandement Afrique (AFRICOM) du Pentagone et obtenus en vertu de la loi sur la liberté de l’information, ouvrent une fenêtre exclusive sur l’empreinte réelle des opérations militaires U.S. en Afrique.

Cartes des bases américaines « durables » et « non durables » en Afrique. Le Pentagone définit les bases « durables » comme offrant « un accès et une utilisation stratégiques pour soutenir les intérêts de sécurité des États-Unis dans un avenir prévisible ». Les avant-postes « non durables » – également connus sous le nom de « sites de contingence » – sont définis comme soutenant « les opérations pendant les contingences ou d’autres opérations ». Les sites de contingence peuvent être classés comme initiaux, temporaires ou semi-permanents. Images : Commandement des U.S.A pour l’Afrique

Lors de sa déposition devant la commission des forces armées du Sénat à la fin du mois dernier, Stephen Townsend, le commandant de l’AFRICOM, s’est fait l’écho d’une ligne privilégiée par ses prédécesseurs, selon laquelle l’AFRICOM maintient une « empreinte légère et relativement peu coûteuse » sur le continent. Cette empreinte « légère » consiste en une constellation de plus de deux douzaines d’avant-postes qui s’étendent d’un côté à l’autre de l’Afrique. Les documents de planification pour 2019 prévoient l’emplacement de 29 bases situées dans 15 pays ou territoires différents, les plus fortes concentrations se trouvant dans les États du Sahel, à l’ouest du continent, ainsi que dans la Corne de l’Afrique, à l’est. Selon le porte-parole de l’AFRICOM, John Manley, deux bases ont été fermées depuis la création des plans, laissant les États-Unis avec un archipel de 15 « sites durables » et 12 « sites de contingence » moins permanents. Les documents indiquent toutefois que l’AFRICOM cherche activement à renforcer sa présence et qu’il est prêt à s’étendre à l’avenir.

 

 

EMPREINTES DURABLES 2019 EMPREINTES NON-DURABLES 2019
Chebelley, Djibouti Bizerte, Tunisia
Camp Lemonnier, Djibouti Arlit, Niger
Entebbe, Uganda Dirkou, Niger
Mombassa, Kenya Diffa, Niger
Manda Bay, Kenya Ouallam, Niger
Liberville, Gabon Bamako, Mali
St. Helena, Ascension Island Garoua, Cameroon
Accra, Ghana Maroua, Cameroon
Ouagadougou, Burkina Faso Misrata, Libya
Dakar, Senegal Tripoli, Libya
Agadez, Niger Baledogle, Somalia
Niamey, Niger Bosasso, Somalia
N’Djamena, Chad Galcayo, Somalia
Kismayo, Somalia
Mogadishu, Somalia
Wajir, Kenya

Empreintes durables et non durables du commandement des USA pour l’Afrique en 2019.

 

L’extrémisme violent et l’insécurité sur le continent ont augmenté de manière exponentielle au cours des années mêmes où les États-Unis ont construit leur réseau de bases, fourni des milliards de dollars d’assistance à la sécurité aux partenaires locaux, mené des opérations antiterroristes persistantes, notamment des raids de commandos, des combats menés par les forces d’opérations spéciales américaines dans au moins 13 pays africains entre 2013 et 2017, et un nombre record de frappes aériennes U.S. en Somalie (un peu plus d’une attaque par semaine en 2019). Selon le Centre d’études stratégiques pour l’Afrique du ministère de la Défense, environ 25 groupes islamistes militants opèrent aujourd’hui en Afrique, contre seulement cinq en 2010, soit un bond de 400 %. L’activité des islamistes militants a également atteint des niveaux record en 2019. L’année dernière, 3.471 événements violents liés à ces groupes ont été signalés, soit une augmentation de 1.105 % depuis 2009. Les décès signalés résultant de l’activité des groupes islamistes militants africains ont également augmenté de 7 % par rapport à l’année dernière, pour atteindre un nombre estimé à 10.460 décès. La situation est devenue si sombre que les objectifs militaires U.S. en Afrique de l’Ouest ont récemment été revus à la baisse, passant d’une stratégie de dégradation de la force et de la portée des groupes terroristes à un simple « endiguement ».

L’archipel actuel des avant-postes U.S. en Afrique représente une diminution de sept sites par rapport aux 34 bases détaillées dans une série de documents d’information du conseiller scientifique de l’AFRICOM, Peter Teil, qui ont été publiés par The Intercept en 2018. Les nouveaux documents de planification 2019 de l’AFRICOM fournissent des informations sur cinq bases destinées à être fermées, dont un site « durable » de longue date à Gaborone, au Botswana, et quatre sites de contingence, ou CL, à Faya Largeau, au Tchad, à Lakipia, au Kenya, à Benina, en Libye, et à Gao, au Mali. La fermeture des CL, selon les documents, fait partie d’un effort visant à « rechercher l’efficacité en consolidant … les fonctions sur un nombre réduit de sites », tandis que le retrait de Gabrone a été attribué à « un manque de propriété du DoD [Département de la Défense] ou de présence régulière du DoD » et au fait que « le Botswana ne reconnaît pas ou ne souhaite pas d’accès officiel du DoD à l’aéroport international ».

M. Manley a refusé de dire quelles étaient les deux bases supplémentaires supprimées de la liste de 2019. « La fluctuation du nombre n’est pas liée à Misrata et Tripoli », a-t-il déclaré à The Intercept en réponse à une question visant à déterminer si les avant-postes libyens étaient les autres bases fermées. Il convient toutefois de noter que depuis la publication du document sur la situation de la base en 2019, les États-Unis ont retiré leurs forces du pays nord-africain. « En raison de l’augmentation des troubles en Libye, un contingent de forces U.S. soutenant le Commandement des U.S.A. pour l’Afrique a été temporairement déplacé du pays en réponse aux conditions de sécurité sur le terrain », a annoncé l’AFRICOM en avril dernier, alors que la guerre civile libyenne reprenait de plus belle. Ces troupes ne sont jamais revenues, selon M. Manley, et un récent rapport de l’inspecteur général indique qu’elles ne seront pas redéployées tant qu’il n’y aura pas de cessez-le-feu dans la guerre civile libyenne.

Il convient également de noter que les documents indiquent que l’armée U.S. en Afrique utilise de l’espace dans des « installations de la nation hôte » à Theis, au Sénégal, et à Singo, en Ouganda, même si ces bases ne figurent pas sur les cartes de l’AFRICOM. Bien que ces « sites de formation en coopération » ne soient pas officiellement considérés comme des avant-postes par le commandement, ils soulèvent la question de savoir si le nombre de 29 bases est plus exact. Quel que soit le nombre réel de bases, la récente modification de l’empreinte de l’AFRICOM en 2019 semble être une consolidation stratégique, le commandement renforçant sa présence dans certains des points chauds du continent. Sur les quelque 6.000 membres du personnel U.S. déployés en Afrique, environ 1.200, selon M. Manley, se trouvent en Afrique de l’Ouest, dont un pourcentage important au Niger, qui est devenu la principale plaque tournante américaine de ce côté du continent. Environ 500 forces d’opérations spéciales seraient déployées de l’autre côté du continent, en Somalie, théâtre de la guerre non déclarée la plus intense et la plus longue des U.S.A. en Afrique..

Alors que les cinq avant-postes U.S. en Somalie ne sont dépassés que par les six avant-postes au Niger en ce qui concerne l’empreinte U.S. sur le continent, l’AFRICOM cherche activement à étendre sa présence dans la Corne de l’Afrique. « Une position et/ou une capacité supplémentaire est nécessaire en Afrique de l’Est afin d’utiliser plus efficacement les ressources aériennes limitées pour soutenir les activités des U.S.A. dans le sud de la Somalie », selon les dossiers anciennement secrets, qui mentionnent également « l’établissement potentiel d’un ou de plusieurs [sites de contingence] en Somalie pour soutenir le développement de la force de sécurité nationale somalienne ». Les documents de planification pour 2019 indiquent également qu’il a été recommandé de faire passer cinq « sites de contingence » au statut « semi-permanent » : Baledogle, Kismayo et Mogadiscio en Somalie, et Arlit et Diffa au Niger.

Que font les forces présentes dans ces bases ? À Diffa, selon un récent rapport de l’inspecteur général, une petite unité des forces spéciales U.S. a fourni des conseils et une assistance au 51e bataillon d’intervention spéciale du Niger, qui mène des opérations dans la région du lac Tchad. Un autre détachement des forces spéciales a participé à des activités de formation, de conseil et d’assistance avec une force antiterroriste locale à Arlit, au Niger.

La présence de commandos U.S. à Diffa et Arlit a d’abord été largement remarquée à la suite de l’embuscade tendue en octobre 2017 par des militants de l’État islamique à Tongo Tongo, au Niger, qui a tué quatre soldats U.S. La base américaine de Baledogle a attiré l’attention en septembre dernier lorsqu’elle a été attaquée par le groupe terroriste somalien, al-Shabab. Manda Bay, au Kenya, où al-Shabab a tué le soldat et les pilotes U.S., est un autre lieu « durable » de la liste 2019 de l’AFRICOM. À la suite de l’attaque du mois dernier, ses défenses ont également été renforcées et les effectifs de ses troupes ont été sensiblement augmentés.

 « Je pense qu’il est évident que nous n’étions pas aussi bien préparés qu’il le fallait à Manda Bay », a déclaré M. Townsend de l’AFRICOM à la commission sénatoriale des forces armées le 30 janvier. « Al-Shabab a réussi à pénétrer sur cet aérodrome. Beaucoup de gens l’ignorent, mais la base où vivent nos troupes n’est pas celle où se trouve l’aérodrome. Mais ils ont pu accéder à cet aérodrome, tuer trois Américains et détruire six avions. (…) Environ 120 fantassins sont actuellement sur le terrain pour sécuriser cet endroit, et ils travaillent dur depuis le 6 janvier pour mettre en place le niveau de défense approprié. Je suis donc convaincu que lorsqu’ils auront terminé, Manda Bay sera beaucoup mieux défendue ».

L’attaque au Kenya s’est produite à un moment où le secrétaire à la Défense, Mark Esper, envisageait déjà des propositions de réduction importante des forces américaines de l’autre côté du continent, en Afrique de l’Ouest, y compris l’abandon éventuel d’une base de drones récemment construite pour 110 millions de dollars à Agadez, au Niger. Selon M. Manley, le processus de révision du Pentagone, appelé « Blank Slate Review », est toujours en cours, et aucun changement n’a encore été apporté au « dispositif de forces » des États-Unis en Afrique. « Je n’ai encore pris aucune décision concernant l’Afrique de l’Ouest ou l’Afrique de l’Est », a récemment déclaré M. Esper, tout en appelant les pays européens à « s’impliquer davantage en Afrique ».

L’idée d’une réduction du dispositif et de la présence des USA en Afrique a suscité de vives réactions au Congrès. « Ce personnel et ces installations sont essentiels pour combattre le nombre sans cesse croissant de groupes extrémistes violents dans la région, qui représentent une menace immédiate pour nos partenaires et nos alliés », ont écrit les sénateurs américains Lindsey Graham, R-S C., et Chris Coons, D-Del, dans une lettre datée du 15 janvier à Esper. Les sénateurs ont fait valoir que « tout retrait ou réduction entraînerait probablement une recrudescence des attaques extrémistes violentes sur le continent et au-delà, ainsi qu’une augmentation de l’influence géopolitique de concurrents tels que la Russie et la Chine ». James Inhofe, président de la commission des forces armées du Sénat, s’est fait l’écho de ces préoccupations : « Aujourd’hui, plus d’une douzaine de groupes terroristes liés à Al-Qaïda et à ISIS opèrent à travers l’Afrique », a-t-il déclaré à la fin du mois dernier. « Beaucoup de ces groupes ont l’ambition d’attaquer les Américains et nos partenaires. Sans une pression soutenue, la menace posée par ces groupes va augmenter. »

Mais face à la détérioration de la sécurité et aux évaluations sombres du Pentagone, certains experts remettent en question ce raisonnement. « L’approche actuelle, excessivement militarisée, de la lutte contre le terrorisme en Afrique ne fonctionne pas », a déclaré William Hartung, directeur du projet sur les armes et la sécurité au Center for International Policy (CIP). « Au fur et à mesure que l’empreinte militaire et les activités militaires des U.S.A. ont augmenté, la violence terroriste s’est accrue et les groupes terroristes ont proliféré. »

Sa collègue, Temi Ibirogba, associée au programme Afrique du CIP, a fait remarquer que la montée de l’extrémisme violent en Afrique face à l’engagement militaire persistant des U.S.A. depuis le 11 septembre devrait inciter au scepticisme quant à la stratégie du « plus, c’est mieux ». « L’armée U.S. devrait envisager d’autres approches, comme une meilleure coordination avec les organisations régionales et continentales africaines et encourager les gouvernements africains à envisager des négociations dans certains cas », a-t-elle déclaré à The Intercept.

Ces dernières années, l’armée U.S. a mené non moins de 36 opérations et activités en Afrique, dont au moins huit programmes « 127-echo », qui tirent leur nom de l’autorisation budgétaire permettant aux forces d’opérations spéciales U.S. d’utiliser des unités militaires du pays hôte comme mandataires dans le cadre de missions visant des organisations extrémistes violentes (OEV). Dirigées par le Joint Special Operations Command [= « kill chain », NdT] l’organisation secrète qui contrôle la SEAL Team 6 de la marine et la Delta Force de l’armée, ou par des forces d’opérations spéciales, ces unités de 80 à 120 personnes, opérant avec l’aide de commandos U.S., sont principalement engagées dans des opérations de lutte contre le terrorisme, en particulier celles visant des cibles de grande valeur.

Le document de planification 2019 de l’AFRICOM indique que les forces U.S. « continueront à mener des activités de lutte contre les OEV » à partir de 16 bases distinctes. Même en excluant les deux bases anti-OEV en Libye qui semblent avoir été fermées depuis que la carte a été créée par l’AFRICOM, il en reste une au Kenya, au Mali et en Tunisie, ainsi que cinq en Somalie, quatre au Niger et deux au Cameroun, à Garoua et à Maroua. Le site de Garoua est une base de drones qui a été décrite par The Intercept en 2016. En 2017, The Intercept a révélé que si l’armée U.S. a fortifié sa base de Maroua, connue sous le nom de Camp Salak, l’avant-poste a également été le théâtre d’emprisonnements illégaux, de tortures et même d’assassinats.

Confronté à une réduction potentielle de ses forces, l’AFRICOM a fait valoir que ses bases et les missions qui y sont menées font partie intégrante des intérêts U.S.. « L’accès stratégique à l’Afrique, à son espace aérien et à ses eaux environnantes est vital pour la sécurité nationale des États-Unis », a déclaré M. Townsend à la commission sénatoriale des forces armées à la fin du mois dernier. Lui et d’autres ont défendu ce qu’ils considèrent comme le meilleur rapport qualité-prix de l’AFRICOM. « Ce que le Commandement U.S. pour l’Afrique accomplit avec relativement peu de personnel et peu d’argent, sur un continent trois fois et demie plus grand que les États-Unis continentaux, est une aubaine pour le contribuable U.S. », a déclaré M. Manley à The Intercept.

Mais un récent rapport de l’inspecteur général, examinant les efforts antiterroristes des U.S.A. en Afrique, soulève de sérieuses questions quant à l’utilité des milliards de dollars dépensés par les contribuables pour les bases américaines, les opérations et l’assistance aux partenaires locaux. Même après plus d’une décennie passée à combattre les militants en Somalie, « la menace posée par Al Shabaab et ISIS-Somalia en Afrique de l’Est reste “élevée”, malgré la poursuite des frappes aériennes américaines et de la formation des forces de sécurité somaliennes », a déclaré l’Agence de renseignement de la défense à l’inspecteur général du ministère de la défense. Le DoDIG a également noté qu’al-Shabab non seulement « reste une menace puissante » en raison de sa « capacité à mener des attaques très médiatisées, à recruter des combattants et à financer des opérations en cours », mais que le groupe « semble être une menace croissante pour le personnel et les intérêts des U.S.A. dans la région ».

L’évaluation du DoDIG concernant l’Afrique de l’Ouest était encore plus désastreuse. « La violence des OEV en Afrique de l’Ouest a augmenté rapidement au cours des deux dernières années ; au Burkina Faso, au Mali et dans l’ouest du Niger, la violence des OEV a augmenté de 250% depuis 2018 », selon le rapport. L’AFRICOM a déclaré au DoDIG que la sécurité en Afrique de l’Ouest a continué de se détériorer au cours du dernier trimestre de 2019, les groupes terroristes ayant « lancé un nombre croissant d’attaques offensives contre des installations militaires et des troupes … entraînant souvent un grand nombre de victimes » pour les forces armées alliées des U.S.A. « Les OEV en Afrique de l’Ouest n’ont pas diminué ni ne sont contenues dans la région du Sahel et du lac Tchad », a admis le commandement.

Compte tenu de la situation actuelle, M. Hartung, du Center for International Policy, estime que les U.S.A. doivent réévaluer leur approche. « Il est temps de réévaluer honnêtement la stratégie antiterroriste des U.S.A. en Afrique, et notamment de faire preuve d’une plus grande transparence quant à la taille et à la portée des opérations militaires U.S. dans cette région », a-t-il déclaré à The Intercept. « Les moteurs sous-jacents du terrorisme, notamment la pauvreté, la corruption et la répression, n’ont pas de solutions militaires. »

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N.B. un grand nombre de liens insérés par l’auteur ne peuvent s’ouvrir de ce côté-ci de l’océan : interdiction pure et simple.

Source : https://www.informationclearinghouse.info/57715.htm

Source d’origine : Pentagon Map Shows Network of 29 U.S. Bases in Africa (theintercept.com)

 

On ne le rappellera jamais trop : Tom Feeley, d’Information Clearing House, anime seul son site d’information en se battant seul contre un cancer, toute forme d’assistance médicale sociale lui ayant été refusée.

L’auteur :

Nick Turse collabore à la rédaction de The Intercept et publie des articles sur la sécurité nationale et la politique étrangère. Il est l’auteur de “Next Time They’ll Come to Count the Dead : War and Survival in South Sudan” (La prochaine fois qu’ils viendront compter les morts : guerre et survie au Sud-Soudan), ainsi que de “Tomorrow’s Battlefield : U.S. Proxy Wars and Secret Ops in Africa” (Le champ de bataille de demain : guerres par procuration et opérations secrètes U.S. en Afrique) et “Kill Anything That Moves : The Real American War in Vietnam” (Tuez tout ce qui boufge : la véritable guerre U.S. au Vietnam). Il a écrit pour le New York Times, le Los Angeles Times, le San Francisco Chronicle, The Nation et Village Voice, entre autres publications. Il a reçu le prix Ridenhour pour le reportage d’investigation, le prix James Aronson pour le journalisme de justice sociale et une bourse Guggenheim. Turse est membre du Nation Institute  et rédacteur en chef de TomDispatch.com.

 

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Août – Septembre 2023

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