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Permis de tuer : Pourquoi la CPI ne poursuivra jamais Netanyahou pour Gaza

 

 

Rachel Hamdoun – 19.11.2023

 

Re-traduction : c.l. pour L.G.O.

 

 

Reconnaître le meurtre de bébés à Gaza est une chose, mais contribuer à le commettre main dans la main, c’est coopérer dans une entreprise vouée à l’échec avec la certitude de la voir exploser en emportant tout l’Occident avec elle, c’est étaler au grand jour l’instabilité qui règne dans les cadres du droit international destinés à protéger la population de Gaza. 

 

 

 

Une image du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et du président américain Joe Biden en arrière-plan (Illustré par : Arwa Makki, Al Mayadeen anglais)

 

 

« S’il n’y avait pas d’Israël, les États-Unis devraient en inventer un »

– une citation aussi ancienne que le temps et aussi vieille que celui qui l’a dit – « Genocide Joe »,

aka Président américain Joe Biden.

 

Les États-Unis ont façonné et formé « l’Israël » d’aujourd’hui, et les États-Unis en jouent comme d’une marionnette. Il est également vrai de dire que les États-Unis ont joué avec les principes du droit international comme on joue d’un fil en  l’enroulant autour d’un doigt.

Par conséquent, comprendre l’échec de la Cour pénale internationale aujourd’hui, c’est absorber la décadence des racines de la Cour Pénale Internationale (CPI).

La CPI a été créée au sein de l’Assemblée générale des Nations Unies, elle-même créée par les États-Unis, la Chine, l’Union Soviétique, la France, et le Royaume-Uni. Elle comprend des états-parties qui reconnaissent le Statut de Rome. Lequel définit les crimes en droit international.

Les États-Unis ne sont pas membres de la CPI, pas plus que ne l’est Israël – et ils refusent de l’être – car ils ont voté contre le Statut de Rome de 1998, autrement dit le traité qui définissait avec précision le génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et le crime d’agression et qui a ensuite conduit à la création de la CPI.

S’il n’y avait pas de forces d’occupation d’« Israël » – commandées, dirigées et manipulées par les États-Unis – il n’y aurait pas de porte d’entrée pour les États-Unis au Moyen-Orient. Les États-Unis sont ouvertement complices du génocide à Gaza, par les bons soins de Genocide Joe et d’Antony (l’Antagoniste) Blinken. Reconnaître le meurtre de bébés à Gaza est une chose, mais contribuer à le commettre main dans la main, c’est coopérer dans une entreprise vouée à l’échec, avec la certitude de la voir exploser en emportant tout l’Occident avec elle.

 

Mettre le monde à genoux

Plonger dans la liste interminable des violations du droit international commises par « Israël » dans ce contexte ne nous conduira pas au point de vérité où il nous faut arriver, alors que tout est connu et s’étale sur tous les écrans numériques du monde, quelque mal que se donne l’Occident pour tenter de le dissimuler. 

Étant donné que la CPI poursuit des individus et non des pays, contrairement à la Cour Internationale de Justice, Netanyahou peut être poursuivi devant la CPI et poursuivi même si « Israël » n’est pas un des États-parties qui ont adhéré au Statut de Rome.

Cela, donc, peut se produire parce que les personnes accusées d’avoir commis des crimes énumérés dans le Statut de Rome peuvent être poursuivies, quand bien même l’État auquel elles appartiennent n’a pas reconnu le Statut de Rome.

Netanyahou peut faire appel de la décision d’engager des poursuites et les États-Unis peuvent potentiellement soutenir cet appel, et un procès encore plus long avoir lieu – dans le cas où la CPI accepte les demandes qui lui sont adressées pour qu’elle engage des poursuites – ce qui ne manquera pas de retarder le service de la justice (comme cela a toujours été le cas avec les États-Unis dans le jeu).

La Turquie a déjà déposé une demande auprès de la CPI pour que Netanyahu soit poursuivi pour crimes de guerre, tout comme l’ont fait la Colombie, l’Algérie, l’Afrique du Sud, le Bangladesh, Djibouti, les Comores et la Bolivie. Peut-être que si même tous les pays du monde soumettaient à la CPI une demande de poursuites contre Netanyahou, mais que les États-Unis veuillent l’en empêcher, ils le feraient, iraient dans tous les coins et retourneraient chaque pierre pour s’assurer qu’« Israël » n’ait pas à assister à une seule audience du tribunal, pour les crimes de génocide qu’il continue de commettre contre le peuple de Palestine occupée.

Cependant, une, deux ou 200 demandes peuvent constituer un test de véracité de la CPI à l’égard de ses principes et des valeurs fondamentales en matière de droits de l’homme sur lesquelles elle a été fondée, tout en étant sûre qu’elle sera bousculée et manipulée par la main de l’hégémonie occidentale, c’est-à-dire la cupidité des États-Unis et de l’Europe.

Il est donc important de préciser d’abord la définition juridique du mot « génocide » à l’article 6 du Statut de Rome. Il le définit comme « l’un quelconque des actes suivants commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, en tant que tel »  :

 

  • a) Tuer des membres du groupe ;
  • b) Causer des dommages corporels ou mentaux graves aux membres du groupe ;
  • c) Infliger délibérément au groupe des conditions d’existence propres à entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
  • d) Imposer des mesures visant à empêcher les naissances au sein du groupe ;
  • e) Transférer de force des enfants du groupe vers un autre groupe »

L’article 7 définit les « crimes contre l’humanité » comme faisant partie d’une attaque généralisée ou systématique dirigée contre une population civile, en pleine connaissance de l’attaque :

 

  • a) Le meurtre ;
  • b) L’extermination ;
  • c) L’esclavage ;
  • d) La déportation ou le transfert forcé de populations ;
  • e) L’emprisonnement ou toute autre privation grave de liberté physique en violation des règles fondamentales du droit international ;
  • f) La torture ; 
  • g) Le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée, la stérilisation forcée ou toute autre forme de violence sexuelle d’une gravité comparable;
  • h) Les persécutions à l’encontre d’un groupe ou d’une collectivité identifiable sur les bases politiques, raciales, nationales, ethniques, culturelles, religieuses, de genre…
  • i) La disparitions forcées de personnes ;
  • j) Le crime d’apartheid ;
  • k) D’autres actes inhumains de même nature causant intentionnellement de grandes souffrances ou des atteintes graves au corps ou à la santé mentale  ou physique.

 

Même si l’on croit qu’Israël ou Netanyahou n’ont pas commis tous les crimes mentionnés ci-dessus, la guerre contre Gaza après le 7 octobre est un ensemble flagrant de preuves et seuls ceux qui sont aveuglés par l’ignorance peuvent soutenir le contraire.

Netanyahou et son cabinet de guerre ont ordonné le meurtre d’hommes, de femmes et d’enfants palestiniens, ont causé de graves lésions corporelles par des armes chimiques et du phosphore blanc (laissant la peau carbonisée et brûlée), et ont délibérément infligé des conditions pour contribuer à la destruction de la vie palestinienne, à la déportation forcée (comme cela se fait actuellement à Gaza où on ordonne aux gens de se déplacer vers le sud pour les bombarder tandis qu’ils le font). la torture et les violences sexuelles (comme on en a vu dans les prisons de l’occupation), les persécutions, le crime d’apartheid et d‘autres actes inhumains causant intentionnellement des souffrances graves et de sérieux dommages mentaux et physiques.

Si les mots ne parlent pas, alors les images des enfants de Gaza amputés, se réveillant à la vue du sang, en morceaux séparés dans des sacs mortuaires et jetés dans des fosses communes non identifiées devraient suffire à mettre le monde à genoux et à lui faire admettre l’échec de la justice internationale à protéger un peuple qui n’a jamais vu la lumière du jour ni un jour de paix.

 

Le duo diabolique et les affaires (qui) continuent.

Si on met de côté le Statut de Rome, le droit international n’est plus qu’une option comme une autre pour « Israël » et son paternaliste parent les États-Unis. Qu’est-ce que les droits de l’homme s’ils ne profitent pas à l’économie, au statut dans la société ou à la poignée de main politique ? Les droits de l’homme, pour le duo diabolique sont devenus une transaction comme une autre dans un monde où « les affaires continuent » quoi qu’il arrive.

 « Israël » a pris pour cibles non seulement du personnel médical et des journalistes, mais aussi des hôpitaux entiers abritant des centaines, voire des milliers de blessés. Ces trois catégories de personnes sont protégées par le droit international et le Protocole Additionnel I de la Convention de Genève.

 « Israël » a coupé la nourriture, le carburant, l’eau et l’électricité à Gaza – un nettoyage ethnique indiscutable du peuple palestinien (voir ci-dessus ce qui est dit sur les conditions délibérément infligées pour contribuer à la destruction de la vie palestinienne) en plus du fait que s’y ajoute l’utilisation de la famine comme méthode de guerre, ce qui viole en outre le Protocole Additionnel I.

Pourtant, pas un seul président ou chef de gouvernement européen ne s’est levé et n’a osé clairement qualifier l’effusion de sang en cours à Gaza comme un « massacre », parce que les affaires qui continuent ne seront peut-être plus jamais des affaires et d’ailleurs qu’est-ce que vaut la vie humaine dans les affaires ?

Lorsque les États-Unis menacent de représailles la CPI en cas de dépôt d’une plainte contre l’un de ses ressortissants ou l’un de ses alliés – « Israël » en l’occurrence – et que la CPI reste bouche cousue pendant que les cris des enfants sont étouffés par le bruit des bombes, que vaut ce qui reste d’une institution censée représenter la justice due aux  victimes de crimes de guerre.  ?

En mars 2021, lorsque la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a ouvert une enquête sur Gaza et la Cisjordanie, le secrétaire d’État US Antony Blinken a déclaré : « Les États-Unis s’opposent fermement à cette décision et en sont profondément déçus ». Netanyahou a également condamné l’enquête, déclarant : « La décision de la Cour Internationale d’ouvrir une enquête contre Israël aujourd’hui pour crimes de guerre est absurde. C’est de l’antisémitisme pur et dur et un comble d’hypocrisie ». Le visa de Bensouda pour les États-Unis lui a alors été retiré par le président US alors en exercice Donald Trump.

 

Droits de l’homme sélectifs ET démocratie sélective, Mesdames et Messieurs !

Les enfants de Gaza finissent par en faire les frais après que des accords aient été conclus entre « Israël » et les États-Unis, ou entre « Israël » et leurs partenaires dans les « affaires qui continuent » partenaires qui ont tous été jadis des colonisateurs (la pomme ne tombe jamais trop loin de l’arbre, n’est-ce pas ?).

Le nombre de martyrs et d’enfants assassinés continue de grimper, tandis que la complicité des États-Unis et de l’Europe continue de s’intensifier aux mains de gouvernements qui prêchent la démocratie mais ne la pratiquent pas, nourrissant un monstre créé pour perpétuer l’héritage du colonialisme avec un arc fait de sionisme et une flèche faite pour percer le cœur d’un enfant à Gaza et pour frapper une terre prise aux Palestiniens grâce au produit des terres prises aux Amérindiens.

 

Source : Pourquoi la CPI ne poursuivra jamais Netanyahou pour Gaza | Groupe Gaulliste Sceaux

Source :d’origine  https://english.almayadeen.net/news/politics/-license-to-kill—why-the-icc-will-never-prosecute-netanyah

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21 Novembre 2023

 

 

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