Le mariage de Julian Assange

 

 

 

Julian Assange et Stella Moris se sont mariés ce mercredi, 23 mars, à la prison de Belmarsh. Pour ne pas faillir aux traditions de la démocratie occidentale, le témoin du marié a été interdit d’entrée, sa présence « mettant en danger la sécurité de la prison » (on espère qu’il en est fier) et dès la brève cérémonie expédiée en moins d’une demi heure, la mariée a été « priée » de quitter les lieux sans tarder (sans doute était-elle menaçante elle aussi, avec ses deux enfants, pour la sécurité des lieux). 

Les invités et les curieux étaient bien entendu tous dehors. Pas aussi nombreux – et de loin – que les foules qui acclamèrent naguère sur des kilomètres, deux petits animaux couronnés qui venaient de légaliser leur concubinage. Mais les foules parcimonieuses d’aujourd’hui étaient d’une qualité inversement proportionnelle à leur quantité. On ne peut pas tout avoir.

Quant aux mariés, ce n’étaient pas, cette fois, des personnages d’opérette mais un authentique héros planétaire, égal des Che Guevara et des Patrice Lumumba, et une héroïne méconnue du grand public mais pas des combattants de plusieurs pays.

 

 

 

 

Le mariage de Julian Assange

 

Chris Hedges – L.G.S. – 26.3.2022

 

 

 

 

 

 

J’étais à Londres en tant qu’invité de Julian Assange et Stella Moris pour leur mariage, mais même ce jour-là, les autorités ont poursuivi leur implacable campagne de cruauté contre Julian.

 

LONDRES – Je me trouve aux portes de la prison de Belmarsh, un établissement pénitentiaire de haute sécurité situé dans le sud-est de Londres, en compagnie de Craig Murray, ambassadeur britannique en Ouzbékistan jusqu’à ce qu’il soit renvoyé pour avoir dénoncé les sites noirs et les centres de torture de la CIA dans ce pays. À l’intérieur de la prison, Julian Assange et Stella Moris se marient. Craig et moi figurions sur la liste des six invités au mariage, mais les autorités de la prison, dans un exemple du sadisme institutionnel qui caractérise toutes les prisons, nous ont refusé l’entrée. Craig, qui devait être l’un des deux témoins, a été informé qu’il ne pouvait pas entrer car il « mettrait en danger la sécurité de la prison ».

Craig est venu d’Edimbourg en train. J’ai pris l’avion de New York. On serait au moins à l’entrée de la prison avec 150 partisans d’Assange. Craig, vêtu d’une tenue écossaise complète – et d’un kilt qu’il a admis élargir tous les deux ans pour s’adapter à sa silhouette en expansion – a fait une démonstration de mode et peut-être une remarque sur l’indépendance de l’Écosse – Il a été surpassé par Stella, qui portait une robe de mariée fluide de couleur lilas glacé, un corset avec des baleines en plastique pour pouvoir passer les quatre détecteurs de métaux, et un voile conçu et offert par les créateurs de mode Vivienne Westwood et Andreas Kronthaler.

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Source :  https://www.legrandsoir.info/le-mariage-de-julian-assange.html

 

 

 

 

Craig Murray et Chris Hedges prennent la parole au mariage d’Assange.

Où ?

Mais dehors, voyons.

 

 

 

 

 

 

Allez-y en masse.

Faites au moins ce geste-là.

 

Ça nous changerait du honteux « Classical Music for Ukraine » !

 

 

 

Annoncé le 22 mars 2022 par Le Grand Soir

 

 

BRUXELLES 23 AVRIL RALLY/CONCERTS POUR JULIAN ASSANGE

 

 

Place de la Monnaie à 14h

 

 

Concerts en plein air : Chicks on Speed, Rovic…

 

 

Interventions : Stella Assange, Jeremy Corbyn, Dr Deepa Driver, Ogmundur Jonasson, Stefania Maurizi, Jack O-Shea…

 

 

Soutenu par RSF, Amnesty International, Artists for Assange, Pen International

 

 

Soutien financier : https://www.gofundme.com/f/advertising-eu-free-assange-rally

 

Source : https://www.legrandsoir.info/bruxelles-23-avril-rally-concerts-pour-julian-assange.html

 

 

 

 

 

La famille Assange : Sara-Stella, Gabriel, Max et le chat dont on ne sait pas le nom et qui a plutôt l’air d’une chatte.

 

 

1er anniversaire de l’incarcération du chef de famille

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De gauche à droite : Gabriel Shipton, frère et John Shipton, père du marié, Stella Assange et Thereza Devant, mère de la mariée.

 

 

 

 

 

 

Pour ceux que cela intéresse, à supposer qu’il y en ait. (On se sent un peu de l’humeur de Viktor Dedaj)

 

Le vrai nom de Stella Moris est Sara Gonzalez Devant. Son père est un Suédois d’origine cubaine et sa mère est espagnole. Elle est née à Johannesburg en 1983, et elle a vécu au Botswana, au Lesotho, en Suède et en Espagne, avant de se rendre en Grande Bretagne pour poursuivre sa carrière d’avocate engagée dans la protection des droits humains.

Sa mère, Thereza Devant, metteur en scène de théâtre, a, pendant les années de lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, fait partie du Medu Art Ensemble basé à Gaborone, au Botswana, qui a joué un rôle significatif dans cette lutte, jusqu’à ce qu’il soit débandé, suite au raid meurtrier des Forces de Défense sud-africaines sur Gaborone, qui a entraîné la mort de douze personnes, dont quatre artistes du Medu.

Sara-Stella est née en 1983, juste après ces terribles événements.

Pendant toute son enfance et ses études, jusqu’à son arrivée en Grande Bretagne, Sara-Stella a partagé les luttes de sa mère.

 

 

 

À droite, Thereza Devant, mère de la mariée

 

 

 

Elle a rencontré Julian en 2011, alors qu’il était en résidence surveillée chez le capitaine Vaughan Smith, supporter de Wikileaks, sous le coup d’une menace d’extradition vers la Suède.

 

 

 

2011

 

 

 

Avocate et experte en droit international, Stella-Sara avait été engagée pour faire partie de l’équipe d’avocats qui le défendait et participer à sa défense contre cette extradition-là.

En 2012, elle a changé son nom de Devant en Moris, pour protéger autant que faire se pouvait sa famille et elle-même.

Les époux d’aujourd’hui se sont officiellement fiancés en 2017 et ils ont deux fils : Gabriel (4 ans) et Max (2 ans). Le frère de Julian, Gabriel Shipton, doit être le parrain de l’aîné, puisqu’il porte son nom.

Le lien qui les unissait est devenu public lorsque Stella-Sara a tenté d’obtenir une libération sous caution en avril 2020

Le public ne verra donc jamais Julian en kilt violet, beige et noir, c’est interdit par les humanistes de la geôle où il réside.

 

 

 

Toutefois, ceux de ses fils sont rigoureusement les mêmes.

 

 

 

Et pourquoi Julian Assange ne serait-il pas, un jour, président d’une Écosse qui aurait enfin réussi à effacer Culloden ?

Après tout, M. Abdul Qayyum Zakir, kidnappé par les Américains au début des année 2000, n’est-il pas, après de longues années de détention et de torture à Guantanamo, ministre de la Défense d’Afghanistan ?

 

 

 

 

 

 

Mais nous ne sommes pas Écossais…

 

 

 

 

 

Quoi qu’il en soit…

 

 

 

TOUS À BRUXELLES LE 23 AVRIL !

 

Place de la Monnaie à 14 h

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 27mars 2022

 

 

 

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