Qui sont ces gueux ?

 

 

 

 

QUI SONT CES GUEUX ?

 

Il y a longtemps qu’un sujet n’avait autant passionné l’opinion, pour ou contre. Et ce n’est pas fini : re-belote ce samedi paraît-il. Tout le monde a quelque chose à en dire, voire à en prédire. En attendant les événements : dans le désordre, une brassée de ce que nous avons trouvé de plus intéressant.

 

« Pourquoi ce n’est sans doute pas une révolte mais une révolution »

Charles Sannat – Insolentiae 21.11.2018

 

 

Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Même si parfois j’aime faire le naïf, l’âge venant, je le suis tout de même de moins en moins. Lorsque j’entends quelques éditorialistes de talents et médiatisés expliquer que la faiblesse du mouvement c’est son absence d’organisation et des revendications disparates, je me dis que vraiment, « ils » n’ont rien compris.

Bon, en fait, « ils » ont très bien compris que les vents de la grande histoire commençaient peut-être à souffler.

 

L’absence d’organisation et les revendications disparates sont la faiblesse d’un mouvement, mais la force d’une révolution.

En réalité, l’absence d’organisation et de revendication ce sont exactement les symptômes non pas des révoltes, mais des révolutions.

Alors comme il semble qu’il y ait beaucoup de lacunes en termes de comprenettes chez nos « zautorités », je leur pose la question et leur donne immédiatement la réponse afin de faire œuvre de pédagogie.

C’est un cours que j’enseigne à l’ENAm en dernière année… mais les étudiants sont distraits. Oui, je suis prof à l’ENAm, l’École nationale des ânes de mamamouchis.

 

Comment faire la différence entre une révolution et un mouvement social ?

Premier critère : la base

Quelle est la base ? Base large ou base étroite ? La notion de base n’a rien à voir avec la quantité de têtes de pipe dans la rue. Le mouvement des gilets jaunes est une base large. La grève de la SNCF est une base étroite. D’un côté, des centaines de milliers de personnes qui sortent spontanément dans les rues. De l’autre côté, des cheminots uniquement pris dans des revendications catégorielles spécifiques avec un syndicat, et des revendications très claires.
Une révolution a toujours une base large.

 

Deuxième critère : les leaders et l’organisation

Dans un mouvement social, les gouvernements font face à des mouvements structurés par des organisations souvent professionnelles (syndicats) avec des leaders identifiés.

Dans une révolution, il n’y a aucun leader national, mais une multitude de « leaders » locaux. Le type qui tient le rond-point de la poupée qui tousse, ou la fille debout sur les barricades du parking du Leclerc.

Une révolution n’a jamais de leader au départ. Ils émergeront plus tard, quand la grande anarchie aura eu lieu.

À ce stade, il est évident qu’un mouvement structuré avec organisation et leader peut être « cassé », « brisé » ou « corrompu » même. D’ailleurs, récemment, les dotations aux syndicats ont été augmentées. On voit leur silence.
Les syndicats ont été brisés par le gouvernement. Macron a cassé les corps intermédiaires qui ne sont plus représentatifs. Résultat ? Il est seul face à la « populace » qui pue les « clopes et le gasoil ».

Lire la suite…

Source : https://insolentiae.com/pourquoi-ce-nest-sans-doute-pas-une-revolte-mais-une-revolution-ledito-de-charles-sannat/

 

 

Les #GiletsJaunes et l’Histoire de France

Ariane WalterAgoravox 19.11.2018

 

 

Je ne sais si, à toutes les époques et dans tous les pays, les grands mouvements de l’Histoire ont été connus pour tels par leurs contemporains. 

En ce qui concerne les révoltes et les révolutions, quelle que soit leur importance future, elles ont sans doute été accueillies par un bouquet de sentiments divers : de l’ignorance à l’engagement fervent, de la crainte à la peur haineuse de voir son monde changer.

Que représente, aujourd’hui et pour l’avenir le mouvement des Gilets jaunes ?

Il est immense, à mon avis, et pour la France et pour le monde. 

Il est porté par les réseaux sociaux, un insupportable sentiment d’injustice et pour cette raison, jamais il ne s’apaisera tant que cette injustice condamnera de plus en plus d’hommes et plus encore, notre monde même.

C’est tout un peuple, en dehors de toute attache politique, qui se lève. Et se lève partout sur le territoire. Bâillonnez-les à droite, ils se relèveront à gauche. Ils sont rejoints par tous les malheureux de ce temps.

Notre gouvernement dirigé par des paltoquets est à la merci d’un soutien de la police et de l’armée.

Ce mouvement n’aura pas de fin.

C’est impossible. 

Il est impossible que toute une classe sociale qui vivait juste mais qui vivait, se retrouve à ne plus vivre à partir du 20 du mois. Ils ne cèderont pas car ce serait accepter la misère. 

On les traite comme des gueux mais ils ne veulent pas le devenir.

Face à cette révolte, à cet engagement humain au-delà des menaces, des dangers, des blessés et d’une malheureuse morte, nous avons un gouvernement de paltoquets. Un Macron élu sur sa bonne mine et qui a été choisi par Rothschild parce qu’il savait « raconter des histoires ». 

Je crois qu’ils se sont un peu plantés, chez Rothschild, et que son talent de bonimenteur est en train de se prendre une claque définitive.

Que demandent les #GiletsJaunes ? 

1/ Le renvoi de cette assemblée nationale qui est à la botte de Macron et du capital. Ce sont eux qui ne veulent pas que les autistes soient aidés, qui votent la nuit des lois honteuses, qui poussent discrètement les pions d’une dictature naissante, qui augmentent tranquillou leurs salaires pendant qu’ils baissent ceux des autres.

Ils sont indignes. La nation doit les chasser. 

2/ Ensuite il faudra créer une nouvelle constitution qui luttera vraiment contre l’évasion fiscale et les jeux boursiers, qui protègera le peuple des excès de la finance qui est devenue une mafia

Ensuite il faudra que le respect de la Nature devienne la règle. L’écologie ne doit pas être payée par les pauvres car ils sont nombreux mais par les riches car cette richesse, ils l’ont volée grâce à des jeux d’évasion fiscale.

 3/ Il faudra enfin sortir du carcan de l’Union Européenne. Non, L’Europe n’est pas l’union européenne. Non, les peuples européens ne sont pas fascistes ou populistes. Ils sont simplement volés par des puissances criminelles, qui veulent les traiter comme les Indiens des premiers colons. Et la défense s’organise. De toutes les façons. 

Les #GiletsJaunes sont debout à l’aube d’un hiver guerrier. 

Il faut les soutenir. Les remercier.

La survie de notre monde dépend de cette bataille.

Ce n’est pas une révolte. C’est une révolution. 

« Allons, enfants de la patrie Terre ! Sinon le dernier jour est arrivé ! »

Source : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-giletsjaunes-et-l-histoire-de-209733

 

 

Gilets jaunes : nous sommes le peuple

Sophie Chazaud – Vu du Droit  – 19.11.2018

 

 

 

Au soir de la manifestation des gilets jaunes du 17 novembre, incontestable succès populaire avec plus de 280000 participants selon les chiffres du Ministère de l’Intérieur (ce qui laisse imaginer une mobilisation bien supérieure au regard des pratiques habituelles), parmi les quelques centaines de révoltés qui tentaient encore de s’approcher du Palais de l’Elysée afin, disaient-ils, que le président Macron entende le bruit de la colère de ses propres oreilles et non par médias interposés, l’un d’entre eux déclarait au micro de BFMTV à l’adresse du chef de l’Etat « avec notre pognon, vous nous prenez notre liberté ».

 

LA RÉPUBLIQUE EN MARCHE CENSITAIRE

Car c’est bien de liberté qu’il s’agit, au premier plan, derrière les grands principes, les beaux discours et les mots creux. Celle qui a été évoquée de manière menaçante dans les jours qui ont précédé le mouvement, celle d’aller et venir, de circuler. Les mises en garde avec amendes et peines d’emprisonnement ont été constamment brandies par le gouvernement et les préfets : tout blocage ferait l’objet d’une répression impitoyable, entravant la liberté fondamentale de circuler. On n’avait jamais vu depuis longtemps un discours aussi ouvertement répressif à l’encontre d’un mouvement social et l’on s’était pris à rêver que la même morgue implacable fût employée contre les black blocks, casseurs professionnels, brûleurs de flics et racailles patentées auxquelles on n’hésite pas à abandonner des portions entières du territoire national sans se demander si leur présence néfaste nuit aux libertés fondamentales de ceux qui sont obligés de les côtoyer. Et qu’en est-il de la liberté de circuler de ceux qui sont sans cesse ponctionnés, taxés, comme punis de ne pas appartenir à quelque minorité ou communauté protégée ? Qu’en est-il de la liberté lorsque le 15 du mois on n’a plus rien ? Qu’en est-il de la liberté lorsque la seule perspective est le déclassement et la paupérisation ? Qu’en est-il de la liberté lorsqu’on en est réduit à payer toujours plus pour simplement travailler ?

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Source : http://www.vududroit.com/2018/11/gilets-jaunes-sommes-peuple/

 

 

Gilets jaunes : la dérangeante odeur du pauvre.

Ambroise de Rancourt Vu du droit 20.11.2018

 

 

Ces gilets jaunes. Tout ce bruit pour quelques litres d’essence et de gazole. Alors même que la planète court à la catastrophe environnementale, tous gyrophares dehors, sirènes hurlantes. Et d’ailleurs, est-ce qu’ils sont si malheureux, si pauvres que ça ? Tous ces beaufs de sortie, qui exposent sans honte leur crasse et leurs caprices sur nos ronds-points, ont-ils vraiment de quoi se plaindre ? Ne cacheraient-ils pas, dans le secret de leurs pavillons flambant neufs, de coupables écrans plats, de honteux 4×4 et, en cherchant bien, des billets dans leurs matelas ?

Honte de cette nouvelle pauvreté qui défile dans l’espace public. Un peu de pudeur, les ploucs ! Surtout : pas de scandale. Ne faites pas honte à la Nation, avec vos pneus brûlés et vos sales gueules. Dans le Nouveau Monde, on marche, ou on crève. Et en silence. De la dignité : la planète vous regarde ! Et ce n’est pas avec vos revendications puantes et vos caprices de sales gosses trop gâtés que vous nous ferez regagner la confiance de l’Allemagne. Vous savez combien ils gagnent, en Bulgarie ? Vous ne voyez donc pas que vous gênez, avec vos sales comportements ?

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Source : http://www.vududroit.com/2018/11/gilets-jaunes-derangeante-odeur-pauvre/

 

 

Élections, démocratouille et gilets jaunes

Vincent MORET – Le Grand Soir19.11.2018

 

 

 

  • Celui qui ne vote pas perd le droit de parler ensuite.
  • Celui qui a voté pour un candidat qui a été battu doit respecter « le verdict des urnes » et attendre le prochain scrutin.
  • Celui qui a voté pour le candidat élu n’a pas le droit de le critiquer après (« Il ne fallait pas voter pour lui »).

Dans tous les cas, nous sommes libres de nous exprimer le temps du passage furtif dans un isoloir.

 Le reste du temps, nous devons nous taire et subir.

« Le peuple anglais pense être libre, il se trompe fort : il ne l’est que durant l’élection des membres du parlement ; sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien [1]. Dans les courts moments de sa liberté, l’usage qu’il en fait mérite bien qu’il la perde ».

Jean-Jacques Rousseau a écrit ça en 1762 (Du contrat social ou Principes du droit politique).

Et il ajoutait par ailleurs :

« Si donc le peuple promet simplement d’obéir, il se dissout par cet acte, il perd sa qualité de peuple ».

Vincent MORET du GILET

__________

Note [1] Rousseau pense évidemment à la phrase de Macron sur les gens qu’on croise dans les gares.

Source : https://www.legrandsoir.info/elections-democratouille-et-gilets-jaunes.html

 

 

 

 

Le Comité Valmy se félicite du succès 
du mouvement des « gilets jaunes » et le soutient.

Communiqué du Comité Valmy 21.11.2018

 

 

Le Comité Valmy soutient la dynamique de révolte du peuple de France qui prend son essor contre la politique énergétique et budgétaire du gouvernement français.

Cette révolte « en marche » est incarnée aujourd’hui dans l’actuel mouvement des « gilets jaunes » et connait un grand succès de mobilisation, ce dont notre organisation se félicite.

Le Comité Valmy souligne que cette politique découle directement des directives européennes dont celle de 2009 sur l’énergie (2009/28 CE et 2009/72/CE), préconisant, sous prétexte de « transition énergétique », une hausse massive des taxes sur les carburants, associée au démantèlement et à la privatisation du système national de production d’énergie (EDF, GDF, barrages…)

Cette politique doit d’ailleurs être amplifiée par la loi PPE (Programmation Puriannuelle de l’Énergie), cet automne.

Le comité Valmy, face à cette politique de soumission aux intérêts oligarchiques et supranationaux qui pilotent l’Union Européenne, appelle à la solidarité nationale, à l’union de notre peuple-nation – union qui selon nous- peut seule conduire à la reconquête de l’indépendance et de la souveraineté de la France, au rejet de sa vassalisation à la maîtrise de ses entreprises et de sa production nationale.

 

 

Devant l’exacerbation de la situation qui ne cesse de s’aggraver depuis « l’élection » de Macron qui multiplie des provocations qui agressent l’immense majorité des Français, le Comité Valmy a lancé un appel à construire un mouvement de libération nationale s’inspirant de l’union de la Résistance. Nous y travaillons avec quelques succès mais sommes conscients qu’il s’agit d’une course contre la montre. La grande importance de la mobilisation d’aujourd’hui indique manifestement que de vastes possibilités de rassemblement existent.

Vive l’union du peuple de France.

Le Comité Valmy,

Paris, le 17 novembre 2018

 

 

Voir aussi :

La journée d’action des gilets jaunes
vu par un rat des champs et des montagnes.

par Claude GAUCHERAND 

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article10619

 

 

Fin de régime ?
par Henri ROURE 

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article10625

 

 

 

AUX URGENCES III.

 

Mme Pamela Anderson a profité de son passage à l’émission de télévision US « 60 minutes » pour lancer au Premier sinistre australien un appel pressant pour qu’il fasse son devoir d’élu envers son compatriote Julian Assange. La réaction qu’elle a provoquée l’a incitée à persister et signer par lettre :

 

Lettre au Premier ministre Scott Morrison, Australie

Pamela Anderson – ICH – 19.11.2018

 

 

 

Cher Premier ministre Morrison,

Vos commentaires, après l’appel que je vous ai lancé via « 60 minutes » sont décevants.

Vous avez banalisé les souffrances d’un Australien et de sa famille, et vous en avez ri.

Vous avez fait suivre cette réaction de commentaires grossiers sur une femme exprimant son opinion politique.

Nous méritons tous autre chose de nos dirigeants, spécialement dans l’état où est le monde aujourd’hui.

À la suite de son émission, « 60 minutes » a fait procéder à un sondage en ligne, pour connaître le sentiment des Australiens. Les gens y ont répondu par milliers, massivement : 92% de plus de 7.000 personnes se sont prononcées pour que Julian soit ramené chez lui.

Plutôt que de vous livrer à des allusions salaces à mon égard, vous devriez penser à ce que vous allez dire aux millions d’Australiens qui vous demanderont des comptes quand un des leurs sera traîné à Guantanamo Bay en combinaison orange pour avoir publié la vérité. Vous pouvez empêcher cela.

Julian Assange va bientôt affronter son septième Noël isolé de sa famille et de ses amis, après huit ans de détention sans accusation. Depuis six ans, il est interdit d’accès à l’air frais, au soleil, à tout exercice et aux soins médicaux ou dentaires appropriés.

En 2016, le Groupe de Travail des Nations Unies sur les Détentions Arbitraires (OHCHR) a déclaré que sa détention était illégale.

Depuis sept mois, il est interdit à M. Assange de recevoir des visiteurs, d’avoir accès à l’Internet, d’émettre et de recevoir des communications téléphoniques.

Cet Australien-là n’est pas traité équitablement, ses droits humains sont ouvertement violés.

J’espère que l’Australie a un dirigeant qui possède suffisamment de force et de conviction pour le ramener chez lui.

L’Australie et le monde entier regardent comment vous traitez votre compatriote, votre éditeur qui a si gravement besoin de l’aide de son gouvernement.

Avec espoir,

Pamela Anderson

Source : http://www.informationclearinghouse.info/50631.htm

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

Voulons-nous parier que l’obscénité des propos tenus sur l’actrice par le fanfaron ministre n’aura pas dérangé les MeToo ?

 

 

 

 

QUEUES DE COMMÉMORATIONS

 

Pétain, la vie d’un salaud, la persistance des ordures.

Jacques-Marie BOURGET – Le Grand Soir 11.11.2018

 

 

Pétain grand chef de guerre à Verdun : faux. Pétain complotant contre la République dès 1935 : vrai. Pétain complice des banques des financiers, des industriels pour que nous ayons Hitler plutôt sue le Front Populaire : vrai. C’est vrai que ça méritait un éloge.

J’aime beaucoup le Président Macron. Dans cette période où l’on doit chaque soir passer la balayette sous son lit afin de débusquer le terroriste qui doit s’y cacher, avec lui on rigole. Macron c’est, recyclé, le vieux slogan publicitaire d’un grand magasin : « A tout instant il se passe quelque chose aux Galeries Lafayette ». Cette fois le Président a décidé de nous distraire avec Pétain. C’est inattendu, ça fait vieux monde… Mais tant pis. Après avoir fait la guerre aux Russes – par son émanation de RT France – il était logique qu’il louât le Maréchal ; que revoilà.

Pour être juste, car le temps est au certifié, à l’exact, au vérifié, à l’équitable, remarquons que ce malheureux Macron est mal entouré. Autour de lui s’ébat une nuée de jeunes gens qui ne l’aident guère. Paresseux ? Non. Mais le hasard fait que tous ces biens diplômés n’avaient qu’un seul livre d’histoire, et qu’ils ont fini de le colorier. Benalla aurait pu être un rempart en rendant, par l’écran de ses larges épaules, le discours pétainiste inaudible. Mais Benalla, « l’épaule droite », nous manque, j’espère que les prud’hommes vont le réintégrer.

Lire la suite…

Source : https://www.legrandsoir.info/petain-la-vie-d-un-salaud-la-persistance-des-ordures.html

 

 

Qui croit en avoir fini avec le Maréchal se trompe. Car, justement, le 17 novembre, « Les amis d’Henri Guillemin » tenaient un colloque qui lui était consacré. On vous en parle dès qu’on sort des embouteillages.

 

 

 

Mais on commémore aussi aux États-Unis… ou plutôt on « exprime sa gratitude » aux vétérans (ce sont leurs anciens combattants), et pour le Saker, c’est tout aussi immérité.

 

Remercier les Vets pour leur « service »… Pourquoi ?

Le Saker – The Unz Review 15.11.2018

 

 

Selon le contexte, le petit mot « pourquoi » peut être inoffensif ou au contraire le plus subversif et même sacrilège qu’on puisse prononcer. C’est probablement pourquoi je l’aime tant : pour son extraordinaire capacité à déchaîner une offensive extraordinaire contre toutes sortes de vaches sacrées et de croyances indiscutées. Ainsi, aujourd’hui, j’ai envie de demander pourquoi tout le monde, pourquoi tant de gens éprouvent le besoin de remercier les vétérans pour leur « service » ?

Mais commençons d’abord par déboulonner quelques mythes.

Premièrement, il convient d’ôter du chemin le mythe n°1 : l’idée que les USAméricains n’aiment pas les guerres. C’est totalement faux. Les USAméricains détestent perdre les guerres, mais s’ils les gagnent, ils les aiment à la folie. En d’autres termes, la réaction typique US à une guerre dépend de la manière dont l’issue de cette guerre est perçue. Si c’est un succès, ils l’aiment (même si c’était du tir aux pigeons, comme la Tempête du Désert). Si c’est une défaite qu’on peut nier (disons les opérations aériennes US/OTAN contre les forces serbes au Kosovo ou l’invasion à fragmentation de La Grenade), ils l’« oublient » simplement. Et si c’est une indéniable défaite (disons l’Irak ou l’Afghanistan), alors, c’est vrai, la plupart des Américains seront catégoriquement contre.

Lire la suite…

Sources :

http://www.unz.com/tsaker/thanking-vets-for-their-service-why/

https://thesaker.is/thanking-vets-for-their-service-why/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

Manlio Dinucci est bien du même avis…

 

De 1945 à aujourd’hui : 20 à 30 millions de personnes tuées par les USA

Manlio Dinucci – il manifesto 20.11.2018

via Réseau Voltaire

Traduction : Marie-Ange Patrizio

 

C’est un fait, pas une analyse, ni même une opinion : « l’ordre international libre et ouvert » promu depuis 1945 par les États-Unis a coûté la vie à 20 à 30 millions de personnes dans le monde. Aucun président, quel qu’il soit, n’est parvenu à modifier le rythme de cette machine à tuer.

 

 

Dans le résumé de son ultime document stratégique —2018 National Defense Strategy of the United States of America (dont le texte intégral est classifié)— le Pentagone soutient qu’« après la Seconde guerre mondiale les États-Unis et leurs alliés ont instauré un ordre international libre et ouvert pour sauvegarder la liberté des peuples de l’agression et de la coercition », mais que « cet ordre se trouve à présent miné de l’intérieur par la Russie et la Chine, qui violent les principes et les règles des rapports internationaux ». Renversement total de la réalité historique.

Le professeur Michel Chossudovsky, directeur du Center for Research on Globalization, rappelle que ces deux pays, classés aujourd’hui comme ennemis, sont ceux qui, quand ils étaient alliés aux États-Unis pendant la Seconde guerre mondiale, payèrent la victoire sur l’Axe nazi-fasciste du plus haut prix en vies humaines : environ 26 millions l’Union Soviétique et 20 millions la Chine, par rapport à un peu plus de 400 000 aux États-Unis.

Lire la suite…

Source : http://www.voltairenet.org/article204013.html

 

 

Et, pendant qu’on y est, l’article précédent que nous avons manqué :

Les destructeurs de la Libye, maintenant « pour la Libye »

Manlio Dinucci

Traduction : Marie-Ange Patrizio

 

 

Après l’échec d’Emmanuel Macron à régler la crise libyenne, c’est au tour de Giuseppe Conte de tenter quelque chose. Rome est mieux placé que Paris dans la mesure où il dispose du soutien de la Maison-Blanche. Cependant il y a peu de chances de parvenir à quoi que ce soit, les « bonnes fées » étant les anciens loups qui ont dévoré la Libye.

http://www.voltairenet.org/article203879.html

 

 

 

 

 

In cauda venenum…

Viatique pour la lecture d’ AJIACO

Anatole Atlas – Sphérisme.be 11.11.2018

 

La gigantesque mascarade ayant eu lieu pour falsifier le souvenir du 11 novembre en brouillant le sens d’une guerre entre impérialismes, devant une centaine de propriétaires du globe, illustre l’inversion du réel opérée par la tour Panoptic, donc l’occultation du rapport social antagonique en quoi consiste Kapitotal…

Cette inversion, cette occultation systématiques ont pour condition la forclusion d’une pensée dialectique ouverte sur un devenir historique…

A ce titre, l’ouvrage Histoire et conscience de classe (écrit à partir de 1918) de Georg Lukacs est assurément le travail théorique ayant fait l’objet de l’omerta la plus absolue dans les milieux universitaires et médiatiques au cours du XXe siècle ; et La Société du Spectacle de Guy Debord, celui qui fit le plus d’usage idéologique depuis cinquante ans…

(Ces jours-ci éclate en France un scandale concernant le milliardaire et mécène français Edouard Carmignac, gestionnaire de fonds spéculatifs, qui dans une interview voici quelques mois se disait « situationniste »)…

Ce sont quelques réalités contemporaines mises en lumière par AJIACO – seule oeuvre littéraire de notre époque affichant une telle ambition…

Un aède grec y traverse le siècle dernier lesté d’un bagage homérique : mémoire qui lui permet d’éclairer le séisme créatif déclenché par 14-18, comparable à celui de 1870, et dont les manipulations d’aujourd’hui ne font que réitérer l’onde de choc dans une Mélopée…   

Car il n’est rien de plus important que d’inventer une esthétique, afin de refonder une éthique apte à rendre possible une autre politique.

A.A., le 11 novembre 2018        

www.spherisme.be

 

Trop tard pour rattraper ?

 

 

Georg Lukàcs

Histoire et conscience de classe

Essais de dialectique marxiste
Traduit de l’allemand par Kostas Axelos et Jacqueline Bois
Préface de Kostas Axelos

Les éditions de minuit – 1960
Collection Arguments , Nouvelle édition augmentée, 1974,

422 pages
ISBN : 9782707301161
34.50 €

Présentation

Cette œuvre célèbre du grand philosophe hongrois peut être considérée comme le livre-clé de la pensée marxiste de la première moitié du XXe siècle. Elle paraît aujourd’hui pour la première fois en traduction, dans un texte intégral précédé d’une étude philosophique et historique par Kostas Axelos.

Rédigé directement en langue allemande, et tiré à quelques centaines d’exemplaires seulement, Geschichte und Klassenbewusstsein a été publié à Berlin en 1923 et ses théories furent tout de suite violemment combattues par les communistes orthodoxes et par la social-démocratie, alors qu’elles étaient ignorées de la pensée de droite. L’auteur sera amené à désavouer lui-même ce livre qui n’en continuera pas moins d’exercer une grande influence, en dépit de la destruction de la quasi-totalité des exemplaires existants.

 

 

 

 

Bis repetita…

[Où l’on apprend que quand le roi du Maroc avait trop forcé de trop petits garçons et qu’il fallait les recoudre, on appelait l’armée française…]

 

Nous, on n’a pas la télé, mais ceux qui l’ont partagent quelquefois ce qu’ils y trouvent (on ne sait pas sur quelle chaîne).

DEALER DU TOUT-PARIS: LE FOURNISSEUR DES STARS PARLE (VIDÉO)

« Dernier survivant des grands voyous qui ont tenu le haut du pavé dans les années 1970-1980, Gérard Fauré a décidé de parler. Le film de sa vie dépasse toutes les fictions. Né au Maroc d’un père officier français et d’une mère berbère, il s’initie au trafic sur le port de Tanger et devient contrebandier. »

 

 

La question qu’on se pose : ils font semblant d’être surpris ou ils sont assez nuls pour l’être vraiment ? Pour ne pas savoir que tout ça n’est pas l’exception mais la règle ?

Quant aux deux jeunes filles botoxées, si elles continuent, elles vont finir comme les frères Bogdanov.

 

 

 

 

S’il n’y avait pléthore de choses à vous raconter, on se serait fait l’écho de l’Im-Monde qui ne trouve rien de mieux, en ces jours effervescents, que de s’en prendre à la plus adorable bande dessinée pour enfants qu’on puisse voir. Il est vrai qu’elle est russe…

Heureusement qu’ils nous défendent contre les vrais dangers !

 

 

Mis en ligne le 22 novembre 2018

 

 

 

Commémorations et autres bricoles

 

 

 

 

COMMÉMORATIONS ET AUTRES BRICOLES

 

 

Et, bien entendu, la suite de :

AUX URGENCES !

 

 

 

Ouvrez le ban : congrès de criminels sous l’Arc de triomphe.

Jacques-Marie BOURGET – Le Grand Soir – 17.11.2018

 

 

« Certes, en fin de carrière avec son club Paris St Germain, Pétain a marqué bien trop de buts contre son camp. Mais, pour la partie jouée à Verdun, quel as ! ». C’est ce que j’ai compris du commentaire présidentiel, livré lors de l’interminable procession de Macron sur le front national. Après de telles louanges honteuses, il a bien fallu contrer, se battre, colmater les brèches de l’histoire, comme les sacs de sables écartent la crue. Ça prend du temps, ça éloigne l’attention et c’est fatigant. Résultat, aujourd’hui le souvenir du Maréchal me voit las.

Et pourtant, pendant ces commémorations nous en avons vu défiler des monstres. Qui ont été léchés, embrassés, caressés, félicités comme des vainqueurs du Tour de France. La priorité allant au scandale né de la réhabilitation d’un total salaud, l’urgence nous a laissé échapper de beaux spécimens de criminels, « contre l’humanité » ou « de guerre ». Comme on veut, c’est à la carte. Celle du monde. L’Arc était donc le triomphe du travail de bourreau. Et un soldat inconnu ventriloque aurait pu, depuis la tombe, lancer à l’intention des maîtres et ex-maîtres de monde (Hollande étant absent pour cause de patinoire, Obama au golf et des deux Clinton à la banque) : « je suis le mort inconnu libyen, syrien, afghan, malien, yéménite. » La liste reste ouverte. Sans doute pas totalement fier de cette assemblée sanglante, l’Elysée a peu « communiqué » sur la liste des excellences, celles qui pourvoient les petits cimetières sans lune, mais avec croissants.

Devant l’écran de télévision, c’est comme au ball trap que j’ai tenté de noter quelques assassins plus assassins que les autres. Avant de citer quelques reîtres et sicaires majeurs, je souhaite parler d’un autre crime, celui-ci (encore) contre l’histoire. Quand on connait les règles de la symbolique diplomatique, on sait que le chef d’état du Zanzibar occidental doit s’asseoir au fauteuil 3, alors que le maître du Zanzibar oriental, lui, ne vaut pas mieux que la chaise 52, si ce n’est l’électrique. Il suffit qu’il ait envoyé une carte de bonne année à Poutine pour mériter le placard à balais. Et là, sous l’Arc, le scandale a été que Hashim Thaçi, le mafieux qui se présente comme le « président » d’un état qui n’existe pas, le Kosovo, a été assis directement dans les effluves du Vétiver d’Angela Merkel. Un poil plus et il était au premier rang. Dommage que Pol Pot nous ait quitté prématurément, ici il aurait été assis sur la flamme.

En revanche Aleksander Vuvic lui, le garçon qui préside la Serbie, a été rejeté à deux pas de la dame pipi. Poli, ce président d’un vrai état, allié historique de la France, n’a pas protesté. Pas même d’un propos acerbe. Je l’ai déjà écrit, j’aime Macron car il a un côté Trump, c’est un petit prince de l’invention (rappelons que l’excellent Donald, lors d’une réception, vient de confondre les Balkans et les Etats Baltes). Avec lui pas besoin de faire gaffe, il la fait pour vous. S’il est en manque, Benjamin Griveaux qui confond l’héroïque Marc Bloch avec l’épouvantable Charles Maurras, prendra le relais. Ainsi donc, Aleksandar Vucic a été mis au coin.

Lire la suite ici…

 

 

 

En anglais sur le même sujet

 

War Criminals in High Office Commemorate the End of World War I

Michel Chossudovsky – Global Research – 14.11.2018

 

 

November 14, 2018 « Information Clearing House » –   In a bitter irony, several of the World’s leaders who were “peacefully” commemorating the end of World War I in Paris including Trump, Netanyahu, Macron and May are the protagonists of war in Afghanistan, Palestine, Syria, Libya, Iraq and Yemen.

To put it bluntly they are war criminals under international law.

They have blood on their hands.

What on earth are they commemorating?

In the words of Hans Stehling: “As We Honour the 15 Million Dead of 1914-1918, a Demented US President Flies into Paris with Plans to Attack Iran” [with nuclear weapons] (Global Research, November 12, 2018)

Lest we forget: War is the ultimate crime, “The Crime against Peace” as defined under Nuremberg.

The US and its allies have embarked upon the ultimate war crime, a Worldwide military adventure, “a long war”, which threatens the future of humanity.

The Pentagon’s global military design is one of world conquest.

 

[Un remake de « Je suis Charlie » ?]

 

The War to End all Wars??? 

One hundred years later: What’s happening NOW in November 2018 ?

READ MORE…

Source : https://www.globalresearch.ca/video-war-criminals-in-high-office-commemorate-the-end-of-world-war-i/5659628

 

 

Et n’oubliez pas la bande à Mermet bannie de France Inter, qui fait du si bon boulot (pas à la manière de l’autre).

Dossier : 14-18 dans les archives de Là-bas

NI PÉTAIN, NI AUCUN !

 

 

 

Ni Pétain, ni les autres. En honorant nos brutes galonnées, Macron ne fait que rabâcher le vieux mensonge des maitres et de leurs larbins : historiens, militaires et politiciens. Faire croire que, du poilu au maréchal, ils ont héroïquement donné leur sang pour nous autres et pour la France. Des Résistants en somme ?

« Ils se battirent pour que la France reste la France ». Des sanglots dans la voix, Macron repeint les poilus en résistants et en héros qui seraient morts pour sauver la France. Mais la France depuis un siècle rejette ce mensonge des maitres et des brutes galonnées. Non, ils ne se sont pas sacrifiés, ils ont été sacrifiés. Le Chemin des Dames n’est pas le Vercors. Non, ils n’ont pas consenti, ils ont été contraints. Chacun en France a un grand-père qui fut un morceau de cette chair à canon. Sous ces quatre années de commémoration insipide la mémoire a fait son chemin souterrain malgré tout. Une lettre retrouvée, un nom sur du marbre, un dessin sur un carnet, un bout de soulier, des silences. Rien de glorieux dans ces silences mais des souffrances sans fond, sans nom. Un hébètement. En faire des résistants est une insulte à leur mémoire tout comme à la mémoire des résistants du Limousin ou de l’affiche rouge. Fous de peur, de poux et de pinard, la gueule arrachée dans la boue des tranchées, jamais la chair à canon n’a accepté d’être de la chair à canon. Jamais. Le poilu, ce héros, c’est la figure que l’oligarchie impose depuis un siècle, de commémorations en représentations, de films en livres scolaires, de recherches savantes en bandes dessinées. Pour Macron et son vieux monde il s’agit d’effacer ce que disait Anatole France « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels ». Voilà pourtant bien de quoi débattre âprement aujourd’hui.

Cette guerre fut la matrice de la violence totalitaire mais aussi le moyen d’amputer la force ouvrière et paysanne. Le chauvinisme a servi à détruire le profond mouvement social du début du 20eme siècle. Dans les neufs premiers mois de la guerre, 500 000 petits français furent tués. Par consentement ? Pour que la France reste la France ? Oui, celle de Nivelle, de Foch, de Mangin, de Pétain, des banques et de la grande industrie, et du monde politique à leur service, c’est à dire le monde de Macron, le beau monde avec du sang de pauvre sur ces gants blancs, le beau monde qui porte l’entière responsabilité de ce massacre, le beau monde criminel. « Un massacre entre des gens qui ne se connaissent pas au profit des gens qui se connaissent et ne se massacrent pas » disait Paul Valéry. Est-ce là, une manière de voir a posteriori, après la bataille en somme ? Non. En 1915, depuis la prison où elle était enfermée pour incitation à la désobéissance, Rosa Luxembourg écrivait dans son journal :

« La guerre entre les nations est venue imposer la lutte des classes, le combat fratricide du prolétariat, massacre d’une ampleur sans précédent. Ces millions de morts, neuf sur dix sont des ouvriers et des paysans, c’est une guerre inédite, industrielle, déclenchée au nom du nationalisme mais menée pour la domination des marchés. Cette guerre ouvre en vérité la voie à la mondialisation du capital, à la conversion de toute richesse , de tout moyen de production en marchandise et en action boursière. Elle transforme les êtres en matériel humain. C’est l’avenir d’un socialisme humaniste que cette guerre est en train de détruire ».

Nous, nos héros, nos résistants, sont les 15 000 qui désertèrent chaque année, ce sont d’abord les mutins, les milliers de mutins qui mirent la crosse en l’air, les 3 700 qui furent condamnés, les 953 fusillés pour l’exemple, nos héros sont aussi les mutilés volontaires et tout ceux qui fredonnaient la chanson de Craonne, quitte à se faire casser les dents à coups de crosse. Oui, ceux là « se battirent pour que la France reste la France ». La nôtre. Celle de Georges Mermet, mon père. Pas un héros non plus celui là, mais « de la viande », une de ses expressions quand il nous racontait le Chemin des Dames, la Somme, l’Italie, « On était de la viande ». Né en mai 1897, mon père, apprenti orfèvre de Belleville, mobilisé au début de 1916 fut de tous les fronts et de toutes les blessures jusqu’au bout. Éventré, brûlé, traumatisé, il n’a pas fait ça pour votre France monsieur Macron. Je ne veux pas parler à sa place, on n’ouvre pas une boutique dans un cimetière mais, en hommage à sa mémoire je veux juste évoquer ce 13 mai 1993, lors de son enterrement dans l’église de notre banlieue rouge. Discours, fleurs et recueillement, lorsque deux messieurs s’approchèrent et déployèrent un drapeau tricolore sur le cercueil. De la part de la mairie ? De la part d’une organisation d’anciens combattants ? Toujours est-il qu’aussitôt, à la demande de notre mère, l’un d’entre nous se glissa jusqu’à eux et leur demanda d’enlever immédiatement ce bout de tissu. Ce qu’ils firent aussitôt, lentement, laissant apparaître le beau bois blond du cercueil, blond comme la chevelure de Georges lorsqu’il avait vingt ans au Chemin des Dames.

Daniel MERMET

 

Retrouvez-ci dessous notre dossier sur 14-18, une sélection de 4 émissions, radio et vidéo, un fragment de mémoire populaire à écouter et réécouter, pour que plus jamais nous ne soyons de la chair à canon.

 

À écouter

 

Craonne, rose rouge pour Georges Accès libre

Écouter

Il y a cent un ans, au Chemin des Dames, tout ceux qui montaient tombaient dans le ravin. 40 000 en sept jours, dont beaucoup de tirailleurs sénégalais. Les bidasses se révoltèrent, crosses en l’air. Longtemps interdite, la chanson de (…)

Les lettres de Craonne Accès libre

Écouter

En novembre 1998, Là-bas si j’y suis avait proposé aux auditeurs une série d’émissions pour commémorer la 1ère Guerre mondiale et les centaines de milliers de sacrifiés de cette Grande boucherie. Quatre émissions qui ont beaucoup marqué les (…)

 

À voir

1er Juillet 1916, beau temps sur la Somme Accès libre

Voir

Vingt mille soldats britanniques tués ce jour-là. Dix mille dans la première heure. 58 000 victimes au total. La bataille la plus imbécile et la plus meurtrière de l’Histoire, pire que Verdun. Malgré l’hécatombe, l’état-major s’entête. Plus (…)

La grande guerre des classes Accès libre

Voir

La première guerre mondiale en abrégé : il y a un siècle, Zorro est arrivé, les méchants ont perdu, et la paix est revenue grâce au sacrifice héroïque des braves soldats Américains. Pour ceux qui auraient des doutes sur cette version de (…)

 

Source : https://la-bas.org/la-bas-magazine/dossiers/ni-petain-ni-aucun

 

 

 

Mais on n’arrête pas l’histoire ni la défense de nos terres d’héroïsme et de liberté contre les Huns, Cocos, Russes…

 

Israël va assurer le maintien de l’ordre sur les côtes européennes – Pour protéger le continent des réfugiés ?

 

« Il faut que deux millions de Palestiniens soient à toute force maintenus dans leur camp de concentration au grand air, continuent à y être torturés, bombardés, affamés et finalement éliminés. »

Peter Koenig  – I.C.H. – 14.11.2018

 

 

 

On dirait une mauvaise plaisanterie mais ce n’en est pas une. C’est la réalité. Un gouvernement fasciste va aider un autre gouvernement fasciste. Oui, j’ai déjà écrit sur l’Occident envahi par le fascisme, en avertissant que l’Union (la non-union !) Européenne était en train de devenir – et de le devenir de plus en plus vite –une dictature fasciste, sous couleur de protéger la démocratie, en se prétendant une démocratie ; et ce, grâce à ses dirigeants (sic) non-élus de la Commission Européenne (CE). Les citoyens de l’U.E. ont le cerveau tellement lavé par les mensonges de la propagande néo-libérale, qu’ils croient vivre au cœur de la démocratie, qu’ils sont libres et qu’ils sont protégés 24 heures par jour, 7 jours sur 7, par leurs armées et leurs polices.

En fait, on peut voir ce genre de protection à peu près à tous les coins de rues des principales villes de France, le pays qui a eu le front d’inscrire l’état d’urgence dans sa Constitution. D’autres se font bien entendu un devoir d’imiter l’exemple de Macron. Ce n’est pas surprenant : les gouvernements des pays membres de l’U.E. ont tous été « mis en place » par des élections bidon, avec l’aide de Cambridge Analytica – et autres arnaques de médias sociaux désormais connus de la terre entière – et celle des myriades de MSM (= médias mainstream). Ce serait vraiment par une étrange coïncidence que pratiquement tous les chefs des États de l’Union Européenne adoptent des doctrines néo-libérales ou nazies. Il n’y a entre eux que quelques détails qui diffèrent. Plus évident encore : les néo-nazis sont qualifiés de « populistes » sans se préoccuper du fait qu’un populiste est quelqu’un qui est aimé par le peuple. Est-ce que ce ne serait pas justement ça, la démocratie ?

Lire la suite ici…

Source : http://www.informationclearinghouse.info/50608.htm

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

AUX URGENCES

II.

Quand on fonce sur les urgences, il n’est pas question de lever le pied…

 

Julian Assange, ce héros

Maria Poumier – Entre la plume et l’enclume 18.11.2018

 

Certains ont reproché à Julian Assange de ne pas s’attaquer aux petits secrets puants de « l’État juif » alors que Wikileaks a mis à nu les ulcères de chaque pays au monde, dynamitant les diplomaties, dynamisant les oppositions justes. Mais ce choix est probablement un bouclier bien choisi : Assange a le soutien de la gauche la plus honnête, nul n’a pu le classer « antisémite à abattre par tous les moyens » : réjouissons-nous qu’il y ait des causes autour desquelles les querelles, mesquineries, trahisons et coups bas paraissent s’évanouir au profit d’un vrai front de la résistance. Inch Allah, du moins… Voir le film sur Wikileaks Mediastancensuré par youtube – ici sur dailymotion :

 

« Mediastan », doc sur WikiLeaks (VOSTFR / part.1)

 

 

Spiralia23

Depuis sa création en 2006 en Australie par ses fondateurs dont le célèbre et charismatique Julian Assange, l’organisation médiatique connue sous le nom de WikiLeaks a fait énormément parler d’elle par sa diffusion publique mondiale, à travers la plateforme de publication certifiée anonyme qu’elle a développé avec ses moyens informatiques, de plusieurs lots de milliers, centaines de milliers et même de millions de documents officiels classés « confidentiels », dévoilant des crimes de corruption, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

Que ce soit par les « Irak War Logs », les « Afghan War Logs », le « Cablegate », les « Stratfor Files » ou encore les « Kissinger Files », les révélations de WikiLeaks, rendues possibles grâce aux lanceurs d’alerte qui ont osé se servir de la plateforme de publication anonyme de WikiLeaks (dans le cas des Kissinger Files, ces dossiers sont en fait accessibles à tout public mais leur regroupement et leur diffusion par WikiLeaks permet de donner un éclairage intéressant sur la diplomatie US en rapport avec Henry Kissinger), ont permis l’exposition de crimes d’états, de grandes entreprises et d’individus qui restent encore à ce jour impunis, comme par exemple avec la vidéo « Collateral Damage », montrant des militaires US tuant des civils de sang-froid en Irak.

Le film Mediastan concerne le « Cablegate », c’est-à-dire cette opération de WikiLeaks qui a consisté en la diffusion de quelques 250.000 câbles diplomatiques étasuniens, représentant l’ensemble des messages échangés entre le State Department US et 274 de ses Ambassades, Consulats et Représentations Diplomatiques à travers le monde, entre 1966 et 2010. En 2011 donc, une équipe de journalistes emmenée par le Suédois Johannes Wahlström a parcouru le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Turkménistan, l’Ouzbékistan et l’Afghanistan pour y rencontrer et travailler avec des journalistes locaux sur le matériel récupéré par WikiLeaks et concernant leur pays. Certains passages se concentrant également sur le Royaume-Uni ou un partenariat avait été conclu avec The Guardian, et aux USA à New York, où celui-ci existait avec le New York Times.

Outre le contrôle sur les médias exercé par les autorités en Asie Centrale avec plus ou moins d’intensité, selon le degré dictatorial atteint dans les gouvernements de ces pays qui faisaient anciennement partie de l’Union Soviétique et dans le cas de l’Afghanistan, par les autorités militaires US et le pouvoir coopté de Kaboul, le film nous apporte des éclaircissements subtils mais clairs et non moins forts sur les zones sombres où les médias grand public – « mainstream » – décident ce que les occidentaux se permettent ou ne se permettent pas de diffuser. Pour la première fois et officiellement – c’est à dire en accord avec ses producteurs dans le cadre de sa diffusion – ce film a été sous-titré en français (par l’auteur de ces lignes) pour sa diffusion la plus large possible, en la langue de Molière.

Source : http://plumenclume.org/blog/398-julian-assange-ce-heros

 

 

L’  « État juif » a une logique mafieuse détestable

Une interview de Maria Poumier par Mohsen Abdelmoumen pour l’American Herald Tribune

Entre la Plume et l’enclume – 16.11.2018

 

 

 

[Tandis que « l’État juif » traverse une crise existentielle qui va certainement faire empirer la situation et l’avenir des Palestiniens, il est hors de question de baisser les bras.]

 

Mohsen Abdelmoumen : Pourquoi, à chaque fois que quelqu’un soutient la cause juste du peuple palestinien, on lui fait subir un véritable lynchage avec des accusations d’antisémitisme, négationnisme, etc. ?

Maria Poumier : Il est évident que les Israéliens ont peur, précisément, que la défense des Palestiniens conduise à remettre en question les mythes fondateurs de la politique israélienne. Et ils savent que c’est une bataille perdue d’avance pour eux. La récurrence de leur férocité contre les Palestiniens, contre les militants occidentaux qui défendent la cause palestinienne, et contre les historiens qui pointent du doigt toutes les fraudes et les chantages pour imposer une version aussi dogmatique qu’incohérente sur l’histoire des persécutions subies par un certain nombre de juifs pendant la Deuxième guerre mondiale, tout cela est de plus en plus voyant. Cette répression valide, globalement, l’idée que depuis le début, l’État juif a une logique mafieuse détestable et pratique le mensonge historique à une échelle inédite : de quoi traîner devant des tribunaux internationaux de nombreuses personnalités politiques israéliennes. Et les descendants de victimes seront horrifiées de découvrir comment les authentiques victimes juives ont été dupées et instrumentalisées. Je vais plus loin, si l’on additionne les crimes de l’État juif en matière de manipulation mentale autour de la mémoire collective, les crimes permanents contre les Palestiniens, et les ingérences dans la politique de chaque État européen, ainsi qu’au niveau de l’UE, je demande la rupture des relations diplomatiques avec l’État juif, de façon durable.

Lire la suite ici…

Source : http://plumenclume.org/blog/397-letat-juif-a-une-logique-mafieuse-detestable-

 

 

 

 

 

En anglais parce qu’on n’a pas le temps de vous les traduire. Si quelqu’un le fait, on vous le dira.

 

The DOJ Is Preparing To Indict Julian Assange

Ecuador’s relationship with Assange has deteriorated considerably with the election of President Lenin Moreno.

Tyler Durden TheDuran –  16.11.2018

Via Zero Hedge

 

 

The US Justice Department is preparing to indict WikiLeaks founder Julian Assange which, after sensitive international negotiations, would likely trigger his extradition to the United States to stand trial, according to the Wall Street Journalciting people in Washington familiar with the matter.

 

Over the past year, U.S. prosecutors have discussed several types of charges they could potentially bring against Mr. Assange, the people said. Mr. Assange has lived in the Ecuadorean embassy in London since receiving political asylum from the South American country in 2012.

The people familiar with the case wouldn’t describe whether discussions were under way with the U.K. or Ecuador about Mr. Assange, but said they were encouraged by recent developments.

[…]

The exact charges Justice Department might pursue remain unclear, but they may involve the Espionage Act, which criminalizes the disclosure of national defense-related information. –WSJ

 

In short, the DOJ doesn’t appear to have a clear charge against Assange yet. Then there’s the optics of dragging Assange out of Ecuador’s London Embassy and into the United States, then prosecuting him, and if successful – jailing him.

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Source : http://theduran.com/the-doj-is-preparing-to-indict-julian-assange/?mc_cid=4dcd157448&mc_eid=a6bc8ffe32

Source d’origine : https://www.zerohedge.com/news/2018-11-15/assange-indictment-doj-may-trigger-extradition-united-states-according-recent

 

 

 

 

U.S. Optimistic It Will Soon Prosecute WikiLeaks Founder Julian Assange

Officials hopeful indictment could spur Ecuador to turn him over

Aruna Viswanatha & Ryan Dube – ICVH17 .11.2018

 

 

November 16, 2018 « Information Clearing House » –  The Justice Department is preparing to prosecute WikiLeaks founder Julian Assange and is increasingly optimistic it will be able to get him into a U.S. courtroom, according to people in Washington familiar with the matter.

Over the past year, U.S. prosecutors have discussed several types of charges they could potentially bring against Assange, the people said. Assange has lived in the Ecuadorean embassy in London since receiving political asylum from the South American country in 2012.

The people familiar with the case wouldn’t describe whether discussions were under way with the U.K. or Ecuador about Assange, but said they were encouraged by recent developments. Ecuador’s relationship with Assange has deteriorated sharply since last year’s election of President Lenin Moreno, who has described him as a “stone in our shoe” and said his continued presence at the embassy is unsustainable.

Source : http://www.informationclearinghouse.info/50615.htm

 

 

Trump Quietly Orders Elimination of Assange

Eric Zuesse – ICH – 17.11.2018

 

 

 

November 16, 2018 « Information Clearing House » –   On June 28th, the Washington Examiner headlined “Pence pressed Ecuadorian president on country’s protection of Julian Assange” and reported that “Vice President Mike Pence discussed the asylum status of Julian Assange during a meeting with Ecuador’s leader on Thursday, following pressure from Senate Democrats who have voiced concerns over the country’s protection of the WikiLeaks founder.” Pence had been given this assignment by U.S. President Donald Trump. The following day, the Examiner bannered “Mike Pence raises Julian Assange case with Ecuadorean president, White House confirms” and reported that the White House had told the newspaper, “They agreed to remain in close coordination on potential next steps going forward.”

On August 24th, a court-filing by Kellen S. Dwyer, Assistant U.S. Attorney for the Alexandria Division of the Eastern District of Virginia, stated: “Due to the sophistication of the defendant and the publicity surrounding the case, no other procedure [than sealing the case, hiding it from the public] is likely to keep confidential the fact that Assange has been charged. … This motion and the proposed order would need to remain sealed until Assange is arrested in connection with the charges in the criminal complaint and can therefore no longer evade or avoid arrest and extradition in this matter.” That filing was discovered by Seamus Hughes, a terrorism expert at the Program on Extremism at George Washington University. On November 15th, he posted an excerpt of it on Twitter, just hours after the Wall Street Journal had reported on the same day that the Justice Department was preparing to prosecute Assange. However, now that we know “the fact that Assange has been charged” and that the U.S. Government is simply waiting “until Assange is arrested in connection with the charges in the criminal complaint and can therefore no longer evade or avoid arrest and extradition in this matter,” it is clear and public that the arrangements which were secretly made between Trump’s agent Pence and the current President of Ecuador are expected to deliver Assange into U.S. custody for criminal prosecution, if Assange doesn’t die at the Ecuadorean Embassy first.

On November 3rd (which, of course, preceded the disclosures on November 15th), Julian Assange’s mother, Christine Ann Hawkins, described in detail what has happened to her son since the time of Pence’s meeting with Ecuador’s President. She said:

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Source : http://www.informationclearinghouse.info/50620.htm

 

 

 

 

Gilets jaunes

 

 

On a vu les vidéos comme vous sur RT et sur Sputnik. On a même vu deux chiens qui manifestaient eux aussi en gilets jaunes. Mais on n’a pas eu le temps de s’informer davantage (pas oublier qu’on est en Belgique, ici).

Quelqu’un qui nous veut du bien nous envoie ceci :

 

La lettre du MMJ – N° 7. L’empire d’essence !

https://mouvement-monnaie-juste.blog4ever.com/la-lettre-du-mmj-n-7-lempire-dessence

 

 

 

 

 

 

Post Scriptum

 

 

N’oublions pas que William Blum est très malade, dans un pays où ceux qui n’ont pas de fric n’ont qu’à ne pas se soigner.

Quiconque a 5 € à lui envoyer pour l’aider à payer sa note d’hôpital peut cliquer ici :

 

Dons soins WB

 

On a encore besoin de lui !

 

 

 

Mis en ligne le 18 novembre 2018

 

 

 

Aux urgences !

 

 

 

 

 

 

AUX URGENCES !

 

 

La Palestine à lui tout seul !

Un bienfaiteur de l’humanité abandonné par 7 milliards d’humains. Normal, non ?

 

 

Si Theresa May ne réussit qu’un ultime mauvais coup avant de dégager, ce sera celui-là.

Lenín Moreno ? Ouak beeuurk !

 

 

 

 

Les services de renseignement US amèneront Assange, avec des chaînes

Ann Garrison – Consortium News 14.11.2018

 

Il semble de plus en plus probable que le fondateur et rédacteur en chef de Wikileaks, Julian Assange, se retrouve dans les griffes du gouvernement américain.

Ce n’est guère surprenant, étant donné que depuis dix ans, Wikileaks a publié plus d’informations classifiées que tous les autres médias réunis. Elle a révélé des violations des droits humains, des actes d’espionnage de la part de gouvernements, des actes de torture et des crimes de guerre d’une ampleur sans précédent.

WikiLeaks a montré aux gouvernements, aux entreprises et même au Pentagone, FBI, CIA et autres agences de renseignement qu’ils ne pouvaient plus compter sur le secret.

Elle a créé une mine de documents de première main que des journalistes et des chercheurs sérieux exploiteront pendant des années à venir. Ses publications sont accessibles aux lecteurs qui préfèrent les sources aux informations filtrées par les médias.

Wikileaks exaspère tellement les institutions américaines les plus violentes, corrompues et criminelles qu’Hillary Clinton a suggéré, en plaisantant à moitié, de bombarder Assange avec des drones. D’autres politiciens américains ont demandé son exécution par d’autres moyens.

Le député californien du 28e district, Adam Schiff, qui est devenu président de la Commission du Renseignement de la Chambre des Représentants lorsque les démocrates ont repris le pouvoir, a déclaré qu’il parlerait à Assange « quand il sera en prison aux États-Unis, pas avant ».

Schiff est un leader véhément et suprêmement vertueux de la « Résistance » du Parti démocrate, qui salit le nom du mouvement clandestin formé en France pendant la Seconde Guerre mondiale pour combattre les forces d’occupation de l’Allemagne nazie et le gouvernement collaborationniste de Vichy.

La « Résistance » ne tolère qu’une seule vérité et une seule loyauté : La Russie est l’ennemie, interférer en Syrie, en Ukraine et même dans les élections américaines. La Russie a élu Trump avec l’aide de Wikileaks. La Russie ose positionner des missiles sur ses propres frontières, dit-elle, pour répondre aux missiles de l’OTAN de l’autre côté. Les États-Unis doivent construire plus de missiles, plus de drones, plus d’armes nucléaires et toutes sortes d’armes pour défendre le monde européen contre la Russie et ses alliés chinois.

 

Supériorité morale et raciale

La supériorité morale et raciale donne aux États-Unis le droit d’occuper le monde avec des bases militaires, en encerclant toute nation qui conteste son hégémonie avec des avions militaires, des cuirassés, des véhicules d’assaut et une surveillance militaire. La supériorité morale et raciale autorise ses organismes d’État espions à bloquer l’accès à l’information qui s’écarte de ses récits et donc à arrêter et extrader Julian Assange.

Le Parti républicain partage la même nature suprêmement intolérante que les Démocrates, mais se différencie en insistant sur le fait que, bien que la Russie soit l’ennemi, Donald Trump ne s’est pas associé à la Russie pour voler l’élection présidentielle de 2016.

Les républicains aussi veulent faire taire le fondateur de Wikileaks et trouver un moyen de fermer l’organisation. L’ancien directeur de la CIA de Trump, et aujourd’hui secrétaire d’État Mike Pompeo, a qualifié Wikileaks de « service de renseignement hostile non étatique souvent encouragé par des acteurs étatiques comme la Russie » et a juré de traquer Assange.

 

Trop tard ?

Assange est réfugié à l’ambassade de l’Équateur à Londres depuis plus de six ans, soit depuis août 2012. L’Équateur et le Royaume-Uni, cependant, ne sont pas plus près d’un accord qui lui permettrait de sortir en toute sécurité de l’ambassade. Lors d’une récente vidéoconférence, Suzie Dawson, organisatrice de #Unity4J, a déclaré qu’elle craignait qu’Assange et ceux qui travaillent pour le libérer manquent de temps :

« En ce moment, le temps n’est pas de notre côté. Aujourd’hui, quelqu’un s’est plaint parce qu’il veut qu’on fasse une grande marche pour une journée d’action. Quand on fait ce genre d’action, il faut deux ou trois mois pour l’organiser. Vous avez besoin d’un comité organisateur, vous avez besoin de tapisser la ville avec des affiches, vous avez besoin de fixer une date, vous avez besoin de faire une tonne de publicité. Il faut que tous les syndicats et diverses autres organisations se joignent, et là vous avez une journée d’action.

« Eh bien, il y a quelques problèmes avec ça. Tout d’abord, je ne pense pas que nous ayons trois mois devant nous. Si nous prévoyons une marche géante en février pour soutenir Julian, je ne pense honnêtement pas que nous ayons jusqu’en février. J’espère que j’ai tort. J’espère que les mesures que nous prendrons à court terme, dans les jours et les semaines à venir, nous feront gagner autant de temps à Julian, mais je ne le crois pas. »

Le lanceur d’alerte de la CIA, John Kiriakou, qui a passé deux ans en prison pour avoir dénoncé l’usage officiel de la torture par l’agence, a déclaré que si Assange sort de l’ambassade sans garantie de passage sûr, il sera extradé enchaîné vers les États-Unis :

« Nous savons tous pourquoi les Britanniques ont encerclé cette ambassade. C’est pour l’enlever et le livrer aux États-Unis. Si cela se produit, la CIA et le FBI seront tous les deux dans l’avion et ils vont au moins tenter de l’interroger jusqu’à l’arrivée. Ils le ramèneront enchaîné aux États-Unis parce que c’est ce qu’ils font. »

Dawson pense que le FBI et la CIA vont interroger et torturer Assange pour essayer d’obtenir des informations qui leur permettraient de faire tomber Wikileaks. Elle ne doute pas qu’il se prépare à cette éventualité depuis des années. Elle croit qu’il aura veillé à ce que l’organisation ait adopté des codes et des mesures de sécurité qu’il ne connaît pas lui-même et qu’il ne peut donc pas révéler, même sous la torture.

« Ils veulent en savoir plus sur les fichiers de sécurité par exemple. Ils veulent connaître les processus internes et le fonctionnement de Wikileaks. Ils veulent avoir accès aux connaissances qui sont dans le cerveau de Julian. Et ils le tortureront. Et ils l’interrogeront pour tenter de l’obtenir.

« Maintenant, je fais confiance à Julian pour qu’il soit assez intelligent pour s’assurer que même lui ne possède pas beaucoup de ces connaissances. A mon avis, Julian a passé des années à planifier ces différentes éventualités, mais ça ne les empêchera pas d’essayer. »

Dawson a ajouté que les services secrets sont impatients de le punir : « En fin de compte, ils veulent le punir pour avoir révélé leur corruption et leurs crimes. Cela fait huit ans qu’ils attendent ça, et ils se frottent les mains avec joie à l’idée que le Royaume-Uni l’arrête et l’extrade vers les États-Unis. »

Ann Garrison

Ann Garrison est une journaliste indépendante basée dans la région de la baie de San Francisco. En 2014, elle a reçu le prix Victoire Ingabire Umuhoza Democracy and Peace pour ses reportages sur les conflits dans la région des Grands Lacs africains. On peut la joindre à ann@anngarrison.com

Traduction « on voit bien quel type de journaliste le défend et quel type l’abandonne » par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

Source : https://www.legrandsoir.info/les-services-de-renseignement-us-ameneront-assange-avec-des-chaines-consortium-news.html

Source d’origine :  https://consortiumnews.com/2018/11/14/us-intel-will-bring-assange-to-u…

 

 

 

Vous avez une minute ?

 

À placarder sur la vitre arrière de leur voiture par ceux qui ont encore un petit bout de conscience.

 

 

 

 

 

Autres articles du dossier Assange sur Le Grand Soir, où il faut suivre cette actualité au jour le jour :

 

#Unity4J : Christine Assange lance un appel d’urgence

 

 

 

(traduit à partir de la transcription d’un document sonore)

Ceci n’est pas un exercice. C’est une urgence. La vie de mon fils, le journaliste Julian Assange, est en danger imminent et grave. Je vous remercie tous d’entendre l’appel d’une mère qui vous demande de l’aider à le sauver. Bien que Julian soit un journaliste primé à maintes reprises, très aimé et respecté pour avoir courageusement dénoncé, dans l’intérêt du public, des crimes graves et la corruption à haut niveau, il est actuellement seul, malade, souffrant et réduit au silence et à l’isolement, coupé de tout contact et torturé au cœur de Londres. La prison moderne des prisonniers politiques n’est plus la Tour de Londres mais l’Ambassade de l’Equateur. Voici les faits : Julian est détenu depuis près de huit ans sans inculpation. Vous avez bien lu : sans inculpation. Au cours des six dernières années, le gouvernement britannique a refusé ses demandes d’accès aux soins de santé de base : air frais, exercice, soleil pour la vitamine D et (…)

Lire la suite »

Source : https://www.legrandsoir.info/unity4j-christine-assange-lance-un-appel-d-urgence.html

 

 

 

 

Dans la peau de Julian Assange [extraits] – (Contraspin)

Suzie DAWSON – Le Grand Soir 16.11.2018

 

 

Note du traducteur : voici une traduction d’extraits d’un très long article de Suzie Dawson, présidente du Parti Internet (Nouvelle-Zélande). Suzie a été très impliquée dans la solidarité avec Wikileaks et les lanceurs d’alerte en général, et très engagée dans son pays dans le combat contre les accords de libre échange – ce qui lui a valu des menaces de mort. Elle se trouve actuellement à Moscou où elle a demandé l’asile temporaire. En mai 2018, elle est tombée gravement malade. Sur le choix des extraits : l’auteur aborde de nombreuses questions en détail et cite beaucoup de noms que peu de gens en France connaissent (si vous pensiez que l’aventure Wikileaks se résume à Julian Assange, vous avez été mal informés). Elle se livre aussi à des règlements de comptes difficiles à suivre pour les non initiés. Toutes ces parties ont été expurgées. Pour les anglophones et initiés, l’article original mérite une lecture attentive. Dernière chose : si notre instinct est bon, la mobilisation de LGS pour Assange verra (…)

 Lire la suite »

 Source : https://www.legrandsoir.info/dans-la-peau-de-julian-assange-extraits-contraspin.html

 

 

 

 

Tiens, pendant qu’on y est (si vous croyez que ça n’a pas de rapport)…

 

Info anodine pour les écrivains naïfs qui se croient libres d’écrire.

Maxime VIVAS – Le Grand Soir – 16.11.2018

 

 

Vivendi, mastodonte qui possède en partie Universal Music Group, la maison de disques qui vient de censurer un rappeur irrespectueux envers Brigitte Macron (1) vient d’acheter pour 900 millions d’euros Editis, 2e groupe éditorial français.

Editis ? Lisons Livres Hebdo https://www.livreshebdo.fr/article/vivendi-acquiert-100-deditis :

 

« Le groupe est implanté en éducation, référence, littérature générale, jeunesse, illustré à travers plusieurs filiales : Place des éditeurs (Plon, Perrin, Presses de la Renaissance, Acropole, Belfond, Hemma, Hors collection, Langue au chat, Omnibus, Pré-aux-Clercs, Presses de la Cité, la licence Lonely Planet…), Robert Laffont (Julliard, Nil), XO/Oh ! éditions, Sonatine, Cherche-Midi, La découverte, Univers Poche (Pocket, PKJ, 10/18, Fleuve, Kurokawa, Langues pour tous, 12-21), Edi 8 (Plon-Perrin, Presses de la Renaissance, First, Gründ, 404, Les Escales, Le Dragon d’or, Solar, Tana, Slalom), Editis Education (Nathan, Bordas, Le Robert, Retz, Clé International, Syros, Dæsign), ainsi qu’Interforum (l’un des leaders de la distribution). Sous son impulsion, le groupe s’est renforcé récemment dans le numérique (édition, imprimerie…) et l’éducatifavec l’ESLSCA Paris Business School et l’EDC Paris Business School ».

 

Autrement dit, mes soeurs et frères de plumes, quand vous envoyez votre manuscrit à un de ces éditeurs, tâchez d’en avoir bien expurgé tout ce qui pourrait chiffonner Bolloré ou qui que ce soit du Medef ou de l’Elysée. Coulez-vous dans le moule, endossez les habits de la pensée unique. Sinon, attendez-vous à recevoir du « Service des manuscrits » une réponse bateau : « Malgré ses qualités indéniables, il ne nous est pas possible de publier votre manuscrit qui ne s’inscrit pas dans notre ligne éditoriale… ».

Ecoutons le persiflage du philosophe Alain dans son ouvrage « Propos sur le pouvoir » : « Quand je vois un jeune auteur arriver de province avec de l’esprit, de la vanité et une plume facile, je ne sais pas au juste quelle opinion il prendra, mais je sais celle qu’il ne prendra pas.  »

Bon, des exceptions existent. J’en sais quelques-unes.

Maxime VIVAS
Écrivain.

__________________

Note (1). Voir : https://www.legrandsoir.info/quand-l-elysee-censure-en-sous-ma-r-in.html

Source : https://www.legrandsoir.info/nfo-anodine-pour-les-ecrivains-naifs-qui-se-croient-libres-d-ecrire.html

 

Nous, on est quand même contents de voir que La Fabrique d’Eric Hazan ne fait pas partie des troupes. Ni les quelques exceptions dont parle Vivas, qu’on connaît aussi et qui ont le plus grand mal à se diffuser… À la guerre comme à la guerre.

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 16 novembre 2018

 

 

Armistice I.

 

 

 

 

ARMISTICE

« 11 novembre 1918 »

I.

La mère de tous les leurres

Théroigne11 novembre 2018

 

J’avais en tête… pas de célébrer – fichtre non ! – mais de commémorer cette date mythique, fausse conclusion d’une guerre improprement appelée mondiale, mais probablement la pire de l’Histoire (et dieusait qu’il y en eut pourtant). Une guerre qui a vu tout un continent se saigner d’une génération entière de ses jeunes hommes, par rapacité, infantilisme, psychopathologie… complétez sur les pointillés. Ver sacrum d’un nouveau genre.

J’avais en tête de vous faire raconter d’abord cette guerre par les quelques rescapés devenus grands écrivains de quelques pays – France, Italie, Angleterre, Allemagne, Russie… – de leur consacrer cinq ou six posts étalés sur cette année et culminant aujourd’hui. Mais les blogueurs proposent et les oligarques de la numérisation disposent. Me voici donc à commencer cette entreprise là où elle aurait dû finir.

En débutant donc par la queue, je vous propose de trouver ici, en cinq ou six fois entre aujourd’hui et la saint Glinglin, les cailloux que je dépose au cairn de l’Europe mise à mort par ses parasites mêmes.

Par envie de partager avec vous ma conviction qu’à défaut d’être tout à fait mondiale, la bien nommée Grande Guerre a été un épisode crucial de la guerre des classes qui fait rage depuis un peu plus de deux siècles. Vraiment mondiale, celle-là, pour le coup. Ceci, bien entendu, à condition que les petits cochons ne nous mangent pas en route.

 

 

 

14-18, ses origines, ses joies, ses fastes

Tout a commencé un 9 Thermidor, où la sang s’est mis à couler pour de bon, pour de vrai, à flots.

Le seul pays d’Europe où la chose ait été possible car on l’avait unifié venait de faire un effort surhumain pour sortir d’enfance. Après cent mille ans de matriarcat et dix mille ans de patriarcat, la chose était nouvelle. « Les fils » avaient entrepris de réparer la sottise de Télémaque et d’envoyer à Pont-aux-Dames leurs infantiles de pères. Mais ceux-ci n’entendaient pas se laisser détrôner docilement – « raisonnablement » n’en parlons même pas. Cette floraison miraculeuse de conscience nouvelle fut fauchée dans sa fleur en quelques jours. Premier bain de sang de la Très Grande Guerre d’Émancipation Universelle.

Les vainqueurs du moment, petits ou grands bourgeois rapaces et reliquat des fin de race, avaient besoin d’un sabre pour lutter contre l’âme et la raison. Ils le trouvèrent en Napoléon Bonaparte (celui-là ou un autre !… ce fut celui-là).

Or, en prélevant un gamin sur deux dans chaque foyer rural pour aller les noyer dans la Bérézina, non sans s’être emparé au passage des veaux, vaches, cochons et couvées de leur parents car une Grande Armée il faut que ça mange, le sabre de M. Sieyès a disloqué à tout jamais le tissu social de l’Europe, de manière, voyez-vous, à ce qu’elle ne puisse opposer la moindre résistance cohérente aux virus et/ou métastases à venir de la cupidité à œillères.

On ne comprend rien à l’absurdité de la Grande Guerre et à une aussi incompréhensible patience des peuples, si on n’en connaît pas les origines et l’objectif réel

 

 

En ce temps où l’Histoire – par décret ! – n’est plus enseignée, où les maîtres d’école risquent un coup de pied aux fesses des hiérarchies au pouvoir s’ils osent apprendre la chanson de Craonne à leurs petits élèves et où le soi-disant président d’une république défunte choisit de célébrer la fin apparente des hostilités en exaltant précisément celui de ses galonnés qui l’a vendue ensuite à l’étranger avec le plus d’empressement…

 

 

… que faire pour raconter aux générations d’aujourd’hui comment les scrongneugneu d’avant-hier ont jeté gaiment dans la gueule ouverte du four non seulement leurs fils par millions mais ceux de leurs lointaines colonies, de préférence en première ligne ?

Comment s’y prendre pour leur faire voir pour ce qu’il fut un bébé tout sanglant – la Révolution russe – expulsé par les lois de la nature du corps grouillant de vers de sa mère morte, dans des convulsions inimaginables ?

Raconter ses souvenirs personnels quand on en a si peu ? Dire le grand-père maternel laissant derrière lui une femme avec trois enfants en bas-âge et cinquante centimes dans la poche d’un jupon, pour « répondre à l’appel du roi Albert » ? Dire la colère de l’épouse qui n’a cessé qu’à sa mort ? La résistance jusqu’à l’os du fort de Loncin et la reddition à des envahisseurs présentant les armes aux vaincus ? (Cela s’est encore fait, alors, pour la dernière fois sans doute.) La captivité dans une ferme des bords de la Baltique… Le refus « pour rester fidèle à sa femme » des avances de l’épouse frustrée d’un homme en train de se battre sur le front russe ?… La colonne vertébrale cassée à coups de crosse sur son ordre ?… Toute l’année 1919 pour en revenir à pied, en morceaux ? Raconter nos jeux d’enfants avec des corsets de plâtre et des jupons démodés en guise de crinolines ?

Que faire, quand on n’a obtenu, du côté paternel, en fait de réponse aux questions qu’un sobre « on a mangé des rats » ? [Ceci est une parenthèse, mais les neuf sur dix enfants survivants de mon grand-père Victor ont tous été, filles ou garçons, des champions du beefsteak fondant, des gaufres croustillantes et du flan aux œufs. À croire qu’avoir rôti des rats prédispose aux talents culinaires.]

Aller piocher dans les livres de classe de l’histoire officielle du temps qu’il y en avait ? Avec l’assurance de n’en retirer qu’un point de vue étroit, limité par les convenances, les œillères dominantes et un clocher comme point de repère ? L’entreprise est du genre « mission impossible ».

ET POURTANT QUELQU’UN A RELEVÉ LE DÉFI. Il l’a fait sous la forme d’un roman, que la critique et les éditeurs comparent au Confiteor de Jaume Cabré. La belle jambe que cela nous fait si on a une culture à trous, si on ne connaît pas le Confiteor et si on ne sait même pas qui est Jaume Cabré !

Ce que je peux vous dire, car je l’ai lu, c’est que le roman dont il va être question ici, réussit la gageure de raconter la Grande Guerre, dans le temps et dans l’espace, de tous les points de vue à la fois : individuels et collectifs, occidentaux, orientaux ou balkaniques, points de vue des chefs et de la piétaille, des civils et des militaires, des femmes, des hommes et même des autres, des bêtes, des paysages et aussi des objets, roman choral magistralement écrit et composé, que vous seriez bien avisés, chers internautes, d’offrir à vos enfants « de la part de saint Nicolas, du père Noël ou de la Befana », en lieu et place de smartphones espions hors de prix, vous substituant ainsi, en parents responsables que vous êtes, à cette guenille qui persiste à s’appeler « éducation nationale » d’un bout de l’Europe à l’autre.

D’ici là, s’il faut absolument le comparer à quelqu’un, ce récit polyphonique, ne s’apparente à mes yeux qu’au chef d’œuvre absolu qu’est le Porius de John Cowper Powys.

Non qu’ils se ressemblent tout à fait, car… par son roman « plus long que Guerre et Paix » qui offre plusieurs niveaux de lecture dont un alchimique et qui se déroule sur sept jours du mois d’octobre 499, un Powys presque octogénaire a essayé de rendre compte, par le biais d’une histoire mythique et non historique, de ce « blank century » que fut le Ve siècle de notre ère au Pays de Galles, avec ses Saxons envahisseurs, son dux bellorum d’Arthur se voulant empereur, ses Bretons romanisés, ses quelques légionnaires attardés, ses druides clandestins, ses chrétiens sûrs d’eux et dominateurs,  son dernier disciple de Mithra, ses « gens de la forêt » venus deux mille ans plus tôt du Maghreb apporter la culture du blé, l’élevage des abeilles et la domestication des porcs, leurs dernières matriarches – « nos grand-mères, les reines de Marrakech » – et jusqu’aux deux derniers géants, père et fille, en plus de l’enchanteur Merlin qui se sait un avatar de Cronos et voudrait tant s’arrêter… ce « monument of neglect » comme l’a dit quelqu’un, qui a eu le malheur de jaillir cinquante ans avant que quiconque entende parler de réalisme magique, est aussi une exploration vertigineuse de soi, c’est-à-dire de la psyché humaine en général et en particulier à l’injonction de Socrate, ce que n’est pas tout à fait l’œuvre qui va suivre, même si rien n’interdit que son auteur en produise une un jour.

 

 

Il est temps de dire de quoi et de qui on parle.

 

L’auteur :

 

« Né en 1964 à Belgrade, Aleksandar Gatalica est un des auteurs majeurs de la Serbie contemporaine. Il est également traducteur de nombreuses œuvres grecques classiques, critique musical et éditeur dans la presse. Il a publié six romans et autant de recueils de nouvelles ainsi qu’un guide de Belgrade pour les visiteurs étrangers. La musique, plus particulièrement le piano, est sa grande source d’inspiration. Il est aujourd’hui le responsable de la Fondation de la Bibliothèque Nationale de Serbie. »

 

 

Son livre :

Ce qu’en dit un internaute, sur Babelio

Somme-livre, livre-somme que ce chef d’oeuvre qui nous vient de Serbie. Lourd de 650 pages, À la guerre comme à la guerre est un prodige d’intelligence conté d’une manière chorale qui embrasse le conflit européen puis planétaire depuis le geste du médecin légiste Mehmed Graho constatant la mort de l’archiduc François Ferdinand le lendemain du 28 juin 1914, à Sarajevo. Pas moins de soixante-dix-huit personnages, certains fictifs inspirés par des récits d’archives, d’autres réels comme le roi de Serbie, le tsar Nicolas II, Fritz Haber, l’inventeur du gaz moutarde, Hans Dieter Uis, chanteur d’opéra ou encore Mata-Hari, Cocteau et Apollinaire. Aleksandar Gatalica qui se fait tour à tour historien et maître de chœur enchaîne morceaux de vie et faits historiques. Nous assistons à la fin de la Belle Époque et à la naissance d’un monde scientifique et planificateur. Roman chorale d’un genre inédit qui mêle chroniques, anecdotes, témoignages, ce livre restitue les quatre ans de la Grande Guerre par une multitude de points de vue et de vécus. On craint le fourre-tout un peu indigeste, l’éparpillement de surface. On a affaire à un récit rigoureux dans sa pluralité. Que j’ai trouvé prodigieux et passionnant comme un film d’aventures réussi. Le destin de chacun nous apparaît dans toute sa violence, souvent grotesque, parfois grandiose. Un officier serbe, un ténor allemand, un épicier turc, un typographe français, tous comptent autant, pour beaucoup dans cette fresque, et très peu sur le plan de l’Histoire. Silhouettes balayées par les tourments-tournants, chamarrées de grand-croix de ceci ou de cela, ou vêtues d’un tablier de bistrotier. Un égale un dans cette extraordinaire mêlée. À la guerre comme à la guerre fera date dans mes lectures, un peu plus à même de saisir ce conflit dont on a déjà tant discouru. Comme un metteur en scène d’opéra Aleksandar Gatalica place ses banderilles et ses pépites très astucieusement, comme dans un art feuilletonnesque, grand compliment. Quelques cailloux fantastiques agrémentent si j’ose dire ces quatre années et demie de feu et d’acier. Un miroir soi-disant protecteur, des poches qui se décousent et d’où la vie s’échappe, des montres à gousset qui s’arrêtent, condamnant les quatre lieutenants qui les portaient. Et d’autres surprises constellent cet objet littéraire de toute beauté, qui doit à Dumas et à Borges, et qui nous entraîne dans une euro-sarabande, nous laissant un peu exténués mais comblés. Mon personnage préféré ? La grippe espagnole qui finit par mettre tout le monde d’accord… Mais mention spéciale à Raspoutine que Gatalica fait assassiner à quatre reprises. En réalité je crois qu’il n’a été tué que trois fois. Ces écrivains hors du commun, faut toujours qu’ils en rajoutent.

Bellonzo – le 21 Avril 2018 

 

Qu’ajouter ?

Ah, le casque rouge de Cocteau ! Pas vrai ? Plus que vrai !

Ah, les antibiotiques du roi Pierre, jetés au caniveau par un médecin qui ne les connaît pas encore et se méfie des services secrets étrangers !…

Ah le Walther Schwieger, capitaine de l’U-20 qui a coulé le Lusitania, qui non seulement faisait partie du complot monté pour faire entrer l’Amérique en guerre mais qui voyait des serpents monstrueux et des Krakens dans les profondeurs… Ah le subordonné camarade d’enfance qui écrit aux journaux pour défendre sa mémoire, qui, lui, ne les a pas vus s’enrouler autour de leur sous-marin mais qui les a entendus !

Ah, la couturière de Belgrade, dont les clientes ne ressortent jamais de la cabine d’essayage, parce qu’elles y sont happées par une autre tranche d’espace-temps !… Ah, celle qui atterrit dans la Yougoslavie des années 70, qui s’émerveille des voitures inconnues, des gratte-ciels, des vêtements pimpants des femmes, qui est abordée et demandée en  mariage par un inconnu, qui l’épouse, puis qui se retrouve soudain dans un atelier de couture déserté, en plein siège de la ville… qui sort dans les rues pour prévenir tout le monde : « N’ayez pas peur ! »… « Tout va bien !… »  « L’avenir est formidable… radieux !…  »

On n’en finirait pas.

L’aile de la guerre balaie le continent comme un radar le ciel, en faisant surgir tout vifs, du néant, une multitude de faits et de protagonistes.

Une chose pourtant qu’elle ne fait qu’effleurer, dans ce livre-cathédrale – et c’est pourquoi il nous va falloir le faire – c’est la vague des fusillades « pour l’exemple » qui a semé la terreur dans les rangs combattants occidentaux, sitôt éclatée la Révolution russe. Terreur, rappelons-le, qui a causé plus de morts, pour la seule année 1917, que tous ceux des cinq ans de Révolution française…

Que serait aujourd’hui l’histoire du monde, si la contagion avait « pris » ?

 

 

Aleksandar GATALICA

À la guerre comme à la guerre !

Paris, Belfond, 2015

Traducteurs : Arthur et Harita WYBRANDS

570 pages

Dimensions : 15,7 x 3,2 x 24,2 cm

ISBN-10 : 2714457908

ISBN-13 : 978-2714457905

 

 

Comment il faut le lire

 

 

 

Quelques extraits

 

Le père de tous les médecins gothiques

 

http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/le-pere-de-tous-…decins-gothiques/

 

Un « festin de Trimalcion » sur le front russe

 

http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/2018/11/11/un-festin-de-tri…r-le-front-russe/

 

Lettre d’une mère heureuse et malheureuse

 

http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/lettre-dune-mere…e-et-malheureuse/

 

Lettre d’un soldat à sa fiancée absente

http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/2018/11/11/lettre-dun-solda…-fiancee-absente/

 

 

Parce que je suis une pimbêche… 

Petit message à la maison Belfond

Il est regrettable que le mot « événement » soit écrit au moins trente fois dans ce livre avec un accent grave, que les « canaux de sauvetage » du Lusitania aient en outre rejeté des naufragés et que la déesse soit appelée à chanter la colère du Péléide Achille, qui a coûté aux Grecs tant de « mots ». Un éditeur digne de ce nom ne devrait pas infliger ce genre de choses à un auteur de cette envergure. Dans le temps, il y avait des typographes…

Théroigne

 

 

 

Comme nous ne sommes pas seuls à nous intéresser à ces événements, nous avons l’honneur et l’avantage de vous présenter la contribution d’Aline de Diéguez aux commémorations du jour.

Elle le fait à l’intérieur de son essai sur la « déclaration Balfour », par l’entrée en guerre des États-Unis, en 1917. [Alors que tout aurait dû être fini,  puisque  l’Allemagne avait déjà demandé l’Armistice. Mais c’est qu’il s’en passait des choses qu’on ne nous a pas dites…]

 

Aline de Diéguez

L’entrée en guerre de l’Amérique 

Les coulisses de la Déclaration Rothschild-Balfour (3)

« Ne pas se moquer, ne pas déplorer, ne pas détester mais comprendre ».  Baruch Spinoza

Ou l’on découvre que l’entrée en guerre des États-Unis en 1917 est le fruit des efforts conjugués des banquiers anglo-saxons et du mouvement sioniste international.

 

Qui écrit l’histoire ?

Quelles sont les sources auxquelles nous puisons notre connaissance des évènements passés ? L’histoire d’aujourd’hui est la politique d’hier, or, la politique est une affaire d’hommes. Pour redonner du sens, donc de la vie, au passé, il faut, autant que possible, coller aux talons des hommes qui en furent les acteurs sur le devant de la scène ou dans les coulisses, devenir les Sherlock Holmes des indices, des Sioux sur le sentier de la guerre, afin de débusquer l’arrière-monde de ce qui fut volontairement caché, balayé sous le tapis, afin de tenter de réincarner ce qui fut et qui n’est plus, tout en continuant à exister dans le présent par ses conséquences. Cela fait toute la différence entre la connaissance des faits et leur compréhension.

Qui, dans la presse française grassement subventionnée par l’État et même dans l’Université conformiste, oserait aller contre le consensus sur des sujets sensibles, lorsque les retombées financières, les carrières et les avancements sont en jeu ?

Exemples

Comment est parvenu à s’imposer le conte digne d’Alice au pays des merveilles qui aurait pour héros un lord anglais – Arthur James Balfour – lequel aurait pris tout seul l’initiative d’adresser un message sibyllin à un richissime banquier juif dans lequel il promettait à un groupe d’immigrants un territoire qu’il ne possédait pas ? Ce qui n’empêche pas ce canard d’exercer l’autorité d’un « fait historique » depuis 1917.

Voir : Les coulisses de la Déclaration Rothschild-Balfour (1 et 2)

 

Par quels procédés plus ou moins volontairement mensongers est parvenue à acquérir le poids d’un fait historique la doxa que le Président américain Woodrow Wilson aurait été un chef énergique et génial, personnellement à l’origine de la création de la FED et qu’il aurait un beau jour pris librement la décision d’entrer en guerre aux côtés des alliés européens en 1917 ?
Voir :Aux sources de l’escroquerie de la Réserve Fédérale – Le machiavélisme des hécatonchires de la finance internationale

On peut même remonter plus haut : est-ce par aveuglement, par collusion ou par crainte politique de froisser la puissante communauté juive que les Églises chrétiennes évitent soigneusement de songer à lier la crucifixion de Jésus au scandale financier que le prophète a provoqué dans le temple, à peine quelques jours auparavant, lorsqu’il a chassé à grands coups de cordes tressées les changeurs véreux et autres filous et simoniaques qui officiaient dans le temple de Jérusalem ? Événements dont un courageux écrivain américain avait démontré la troublante concomitance, mais dont personne ni dans l’Église, ni dans la société civile n’a daigné tenir compte.

Voir : L’usure, axe central de l’histoire de l’Occident

Pour terminer, qu’arrive-t-il lorsque l’évidence universellement admise d’un événement se heurte à la réalité ? Ainsi, contrairement aux modélisateurs-réchauffistes d’origine anthropique du GIEC, on constate que la banquise de l’Arctique ne fond pas mais augmente, même si, ici et là, quelques glaciers rétrécissent, conformément aux variations locales plurimillénaires et naturelles du climat. Les hérétiques qui contestent la religion climatique officielle selon laquelle les activités humaines productrices calamiteuses de CO² sont la cause des modifications du climat, sont interdits de parole dans les médias, interdits de publication dans les revues scientifiques et barrés de tout avancement de leur carrière universitaire. En France, aucun média, aucun organisme officiel n’ose braver le très saint pape Jouzel et sa camarilla de cardinaux du réchauffisme d’origine humaine. Dans un siècle, nos descendants se moqueront de notre crédulité et de notre soumission à leurs injonctions politico-économiques fondées sur des données fantaisistes. En effet, occupées par des « marches pour le climat », les foules européennes culpabilisées et domestiquées ne pensent même plus à « marcher » contre la politique antisociale de leurs gouvernements.

Voir : SOS Nounours sur un glaçon

 

Il est passionnant de soulever le tapis sous lequel la vérité est balayée. Et cela, précisément en appliquant le conseil d’un des plus grands falsificateurs de la vérité historique – le Colonel House – lequel manifestera son talent de manipulateur dans la démonstration qui suit des circonstances réelles dans lesquelles les États-Unis se sont finalement joints tardivement à la France et à l’empire britannique dans la guerre contre l’Allemagne et ses alliés, qui faisait déjà rage en Europe depuis trois ans.

 

Le Colonel House par lui-même

« Les petites gens de ce pays sont d’incurables et invétérés adorateurs de héros. Avec un slogan qui exprime leurs «  vagues aspirations », on peut facilement les manipuler… »  

 

Ce pseudo colonel conseillait d’imiter les chiens truffiers. Il fallait, disait-il, tenter de remonter aussi haut que possible à la racine d’un événement ou d’une décision. En tant que père Joseph d’un Président des États-Unis inconsistant, faible, influençable puis malade et finalement quasiment remplacé par sa femme, il était bien placé pour savoir à quel point il est facile de leurrer les contemporains. C’est donc en fin connaisseur qu’il a prononcé ces paroles ailées : « La chose la plus difficile au monde est de suivre à la trace n’importe quelle idée jusqu’à sa source ».

 

Lire la suite

http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/?p=590&preview=true

 

 

 

Mis en ligne le 11 novembre 2018

 

 

AJIACO

 

 

 

 

 

La Belgique possède actuellement deux écrivains de stature internationale, issus – c’est le mot qui s’impose – de l’Internationale situationniste. Une génération les sépare.

Raoul Vaneigem est né en Belgique en 1934 et Jean-Louis Lippert au Congo en 1951. Tous deux se sont « tirés » de l’Internationale situ grosso modo pour incompatibilité avec les buts qu’elle en était venue à poursuivre et les moyens choisis pour y parvenir.

Ils suivent, dans leur patrie, des « parcours marginaux » (du point de vue de ceux qui pensent en file indienne). Si l’Académie Royale de Langue Française de Belgique a préféré offrir les sièges de Georges Simenon et de Simon Leys à des faiseurs à la mode plutôt qu’à eux, c’est son affaire.

L’affaire des véritables écrivains est, selon nous, de rester des politiques intègres en même temps que des artistes libres.

Si Jean-Louis Lippert, alias Anatole Atlas, alias Juan Luis de Loyola (Gary-Ajar n’a qu’à bien se tenir !) reste inconnu du grand public, ce n’est pas seulement à cause de l’ostracisme dont il est l’objet de la part des importants mais aussi du fait qu’à une pensée politique rigoureuse, articulée, cohérente et acérée, il allie un style flamboyant, où s’étirent, virevoltent, tournoient, tourbillonnent et se déploient avec une volupté jamais épuisée les métaphores qui font de lui le digne fils de Bosch, d’Ensor, de Somville et de Wilchar. Oui, des peintres.

Ce grand écart constitutif le rend difficile d’accès aux lecteurs superficiels ou pressés.

Un véritable écrivain, qui a mis sa vie en conformité avec ses principes et qui a des choses à dire, cela se mérite Messieurs-Dames ! (Oh, on va se faire agonir par les Me-Too….)  

 

 

 

 

 

Bien sûr, il s’agit aujourd’hui d’un livre publié pour la première fois en 2011 mais sous une forme inhabituelle et en très peu d’exemplaires :

 

Jean-Louis Lippert

AJIACO

 

L’auteur et son ouvrage d’origine au format A3, deux ou trois kilos tout déshabillé

 

C’est lui qui sort aujourd’hui dans un format accessible au peuple :

 

 

Jean-Louis Lippert

AJIACO

Les éditions du CEP

26, avenue des Oiseaux

6001 Marcinelle

Septembre 20°18 – nbre de pages inconnu (ah, les éditeurs !)

ISBN : 978-2-39007-044-3

Format : 15 x 21 cm

24 €

« Une immense leçon d’écriture et de liberté » (le CEP)

 

 

 

Le même figuier tropical qui, voici quelque 500 ans, vit accoster Colomb sur la plage cubaine de Baracoa, y serait le témoin du pacte faustien qui déterminerait l’histoire du dernier demi-siècle, ayant eu pour objet cet ultime continent de la planète à coloniser : le cerveau…

La marchandisation du globe requérait une irradiation des esprits trouvant son accomplissement dans l’assassinat de l’aède, nous dit le Jaguëy, pour qui l’ère atomique a fait naître un 13ème signe du zodiaque. La signification symbolique de ce champignon céleste, générateur de mille ténèbres, ne peut faire oublier combien l’usage de champignons terrestres fut consubstantiel aux transes et délires chamaniques…

L’inspiration des ancêtres n’engage-t-elle pas une fission nucléaire dans la matière même du verbe, irradiant la parole de l’aède ?…

Ce sont de telles outrances mentales qu’AJIACO (pot-au-feu dans la tradition cubaine) oppose aux démences des propriétaires du monde : l’alliance du crime organisé, de la finance et des polices de l’ombre ayant eu pour laboratoire le Cuba de Batista…

Comme personnage romanesque, un aède grec fut créé en août 1993. Plusieurs ouvrages ont depuis lors attesté son existence, mais il s’en est fallu d’un quart de siècle (et l’actuelle hypnose collective hallucinant les consciences aux sons du clairon et du canon), pour qu’advienne enfin la possibilité de faire entendre son chant cosmythologique

Si la valeur d’usage devient négative et la valeur d’échange absolue, le chant de l’aède a valeur d’échange nulle et valeur d’usage infinie…   Quand le capital – ce travail mort – tyrannise la force de travail vivante, les réminiscences posthumes de l’aède invitent à se réapproprier la vie grâce à la parole des morts…

Homère et Joyce, resurgis du royaume des ombres, mèneront donc ici l’enquête sur ce fait majeur d’une époque : une mise à mort le 16 juin 2004 – jour centenaire du Bloomsday.

 

 

 

 

Le livre est disponible à Tropismes libraires
11 Galerie des Princes à Bruxelles – Téléphone 02 512 88 52

Disponible aussi à la librairie À Livre Ouvert
116 rue Saint-Lambert 1200 Bruxelles – Téléphone 02 762 98 76

Disponible aussi à la librairie La Licorne
715 chaussée d’Alsemberg 1180 Bruxelles – Téléphone 02 217 51 25

Et à la librairie du Centre Wallonie-Bruxelles
46 rue Quincampoix 75004 Paris – Téléphone 33 (0) 1 42 71 58 03

 

Écouter Jean-Louis Lippert qui parle d’Ajiaco lors d’une rencontre avec Edmond Morrel
au micro de la webradio Espace-Livres, sonothèque littéraire et culturelle.

 

AJIACO de Jean-Louis Lippert

« J’ai voulu créer une image mentale de l’Univers » : c’est ainsi que débute l’entretien enregistré chez Jean-Louis Lippert à l’occasion de la parution de son dernier livre Ajiaco. Ce long texte épique qui pourrait constituer le troisième volet d’un triptyque dont les deux premiers seraient l’Ulysses de Joyce et l’Odyssée d’Homère*, à moins qu’il n’en soit une nouvelle version, celle du troisième millénaire.

Essayez de vous procurer ce livre rare (il a été tiré sous couverture artisanale à une centaine d’exemplaires qui sont autant de collectors) : vous entreprendrez, en le lisant, un voyage hypnotique dans l’univers poétique de Jean-Louis Lippert, qui à la façon de Pessoa, multiplie les identités. Il signe Anatole Atlas ou Juan-Luis de Loyola les livres qu’il ne publie pas sous son nom Jean-Louis Lippert, ou les nouvelles que publie la revue MARGINALES dont il est un contributeur régulier.

Si vous ne trouvez plus le livre dans son édition originale, vous le trouverez en pdf sur le site de Sphérisme. [Et maintenant en édition courante, ndGO]

Entrez dans l’univers de celui dont la poésie jette une lumière impitoyable sur un monde où il semble avoir été projeté comme un météorite, dont il a conservé la fulgurance.

Edmond Morrel

Nous avions demandé à Richard Miller d’évoquer l’oeuvre de Jean-Louis Lippert. Cet entretien est toujours disponibles sur espace-livres.be.

A noter aussi la chronique de Francis Matthijs dans La Libre Belgique et des inédits dans « Bon-à-tirer », le site Animé par Alain Esterzoon. Lippert publie également des chroniques dans le « Blog à part » de Vincent Engel.

Les ouvrages de Jean-Louis Lippert sont disponibles dans les catalogues de différents éditeurs, sans compter les nombreuses nouvelles inédites parues dans la revue MARGINALES.

 

Oeuvres parues sous le nom de

Jean-Louis Lippert

 Pleine lune sur l’existence du jeune bougre, Messidor, Paris, 1990
 Mamiwata, Talus d’approche, Mons, 1994
 Dialogue des oiseaux du phare – Maïak I, Luce Wilquin, Avin, 1998
 Confession d’un homme en trop – Maïak II, Luce Wilquin, Avin, 1999
 L’Affaire du Satan de Stan, Talus d’approche, Mons, 2000
 Tango tabou de l’Ombu – tohu bohu, Luce Wilquin, Avin, 2002
 Tombeau de l’aède – César contre Césaire, Luce Wilquin, Avin, 2005 (lien externe vers ces livres).
 Hors l’enclos sous le joug, Sphère Convulsiviste, 11 septembre 2011
 Ajiaco, Miroir Sphérique, novembre-décembre 2011, juin 2012

Anatole Atlas

 Manuscrits de la Mère-Rouge, Sphère Convulsiviste, 1985
 Autopsie du XXe siècle, Sphère Convulsiviste, 1986
 Transe pour retrouver le sens du devenir, Sphère Convulsiviste, 1987
 L’au-delà est là, Sphère Convulsiviste, 1988
 Mémoire du Temps, Sphère Convulsiviste, 1990
 De la Belgique – Phénoménologie de l’absence d’esprit, Luce Wilquin, Avin, 2000. (lien externe vers ce livre).
 Global Viewpoint – Le point de vue d’Homère sur la face cachée du Monde, Maelström, Bruxelles, 2003
 Encyclique des nuages caraïbes, Maelström, Bruxelles, 2005. Bookleg #8 disponible à la librairie maelström.
et un extrait est disponible en PDF (lien externe).

Juan-Luis De Loyola

 Fragments pour que noblesse oblige – adresse aux fistons de Tonton, Luce Wilquin, Avin, 2001

Interviews réalisées par Edmond Morrel

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* Un jour qu’on aura le temps, on racontera à Jean-Louis Lippert et peut-être à vous comment l’Odyssée « d’Homère » a pu être contée ou chantée – et non écrite – par une jeune fille sicilienne issue de ces Grecs d’Orient ioniens dont provenaient Homère lui-même et Sapho, deux ou trois siècles après la mort du barde.

 

 

 

Courageuse – et apparemment seule – critique consacrée à cette réédition par un quotidien de grand chemin, l’article de Francis Matthys, dans La Libre du 8 octobre, « Lippert, fleuve en feu » :

 

« Qu’attend l’Académie pour – ainsi qu’elle le fit avec Véronique Bergen – audacieusement accueillir Lippert en son sein » ?

 

Hé, c’est qu’elle a « audacieusement » (le mot est faible) choisi d’y accueillir plutôt la très avisée marchande et mondaine Amélie Nothomb, qui a non moins audacieusement choisi son discours d’intronisation pour lancer quelques coups de pied de l’âne, si on ose ainsi parler, à l’auteur qui dérange, exclu de toute visibilité par les gensaupouvoir.

Sans surprise pour personne, Le Carnet et les Instants (« Revue des Lettres belges francophones », c à d. organe du Ministère des Lettres Françaises de Belgique) se contente de saluer cette publication d’un spartiate

 

(réédition) Ajiaco
Lippert, Jean-Louis
Ed. du CEP
728 p. ; 15 x 21 cm
24,00 €
ISBN : 978-2-39007-044-3

 

… dépouillé comme un lapin.

On sait toujours en hauts lieux où sont les obéissants et où sont les autres.

Les autres, qui ne se laissent cependant pas toujours piétiner sans mordre :

 

 

 

AMPOULE POUR ÉLUCIDER LE GLOBE

 

Manifeste convulsiviste à déclamer par Melle Amélie Nothomb

lors du prochain Salon du Livre au château de Grignan

I = MC²

Pas de semaine sans qu’un festival n’exhibe l’équipe nationale belge de littérature, dûment chapeautée sur les foires du bavardage mondain. Mais imaginerait-on qu’en football existât une formation représentative clandestine, occultée par les délégations officielles en raison même de ses exploits inavouables ?…

De l’Epopée de Gilgamesh à telle Mélopée contemporaine, la plus haute mission de l’écriture – ce pourquoi ses enjeux sont voués à des limbes invisibles – n’est-elle pas de produire une vision globale révélant la face cachée du monde : vision globale dommageable pour l’image à laquelle un certain rapport social réduit le rôle de l’écrivain ?…

C’est donc tout un que seuls puissent paraître ce rôle et cette image, nul autre rapport social n’étant imaginable ; et que doive disparaître la vision globale mettant en question cette image et ce rôle, parce qu’elle envisage possible un rapport social différent – grâce à l’Œil imaginal…

Il en résulte une alternative : soit ce qui précède est dénué de sens, et ne mérite que l’ombre de l’espace public ; soit ce manifeste s’inscrit dans une guerre du sens où devrait être rendue publique une équation jumelle de celle formulée par Einstein, mais pour définir l’Information :

I = MC², la masse étant remplacée par le mana que multiplie la vitesse de la lumière au carré…

Cette lumière et ce mana (la véritable Information), sont davantage les apanages de l’héroïque nation des déracinés déshérités dépossédés disqualifiés du globe – innombrables naufragés de Kapitotal -, que de ses naufrageurs paradant sous de fausses lumières sur le pont des premières d’un navire en eaux peu profondes, mais dont le sort est moins enviable que celui du plus misérable esquif en Méditerranée…

N’est-ce pas un oubli des plus significatifs, que celui du bicentenaire du Radeau de la Méduse par le tour Panoptic ?…

Car il en va d’une fission nucléaire en plein boom planétaire : celle de l’individu atomisé par marché de la guerre et guerre du marché….

Donc, de la contradiction chaque jour plus antagonique entre logique dominante (paix au Château, guerre aux chaumières), et dialectique de totalité (guerre au Château, paix aux chaumières). 

A.A.

Dimanche 1er juillet 2018 

 

 

AMPOULE POUR ÉLUCIDER LE GLOBE (IV)

 

Flash Ball Dance

 

«  Je suis inventif, dit Price. Je suis créatif, jeune, sans scrupules, motivé et performant. Autrement dit, je suis indispensable à la société. Je suis ce qu’on appelle un atout. »

Bret Easton Ellis, American Psycho

 

Si l’on n’oublie pas que le dernier mot de cette citation se dit «  trump » en anglais, dès la première page d’un best-seller mondial publié en 1991 se trouvait brossé le portrait d’un homme né cette année d’avant le déluge : Alexandre Benalla…

Avant même sa venue au monde, l’essentiel était écrit sur le Disc Jockey responsable en Electronic Dance Music de l’Élysée, coupable d’avoir le 1er Mai dernier, casqué telle une rock star, enfreint le protocole en invitant à une Flash Ball Dance improvisée, de manière jugée disruptive, un couple de jeunes émeutiers sur la place de la Contrescarpe…

Si le nom d’escarpe désignait jadis un malfaiteur, est-il étonnant que ce redresseur de torts, dont la carrière explosait sur les scènes publiques depuis qu’un canular lui avait attribué le titre de lieutenant-colonel de la gendarmerie, se soit substitué aux gardiens de la paix pour imposer l’ordre de la République ?…

Cet humour déjanté fut si peu goûté par une grande part des médias, de la préfecture de police et de l’Assemblée nationale, que l’on crut bon d’en faire un scandale d’État. Mais les divertissements contemporains, rythmés par la musique techno, n’autorisent-ils pas le déchaînement d’une violence outrepassant celle des CRS ? Contre la délinquance dont faisaient preuve ces manifestants, n’est-il pas salutaire que les citoyens se muent en garde prétorienne pour sauver du pillage les vitrines des géants du faux luxe LVMH, Kering, Hermès – donc la croissance de leurs profits à 50 % ? Et dans ce but, à l’échelle planétaire, la confusion entre acteurs civils, policiers et militaires n’est-elle pas devenue la norme ?… Un monde appartenant à des pieuvres n’ayant de comptes à rendre qu’aux actionnaires exige, auprès de leurs fondés de pouvoir gérant les États, des milices privées de barbouzes à oreillettes aussi efficaces par un look d’appartenance à la race élue dans les videogames, que par une force de frappe réelle contre toute résistance des damnés. Pour obtenir une servitude librement consentie, la frontière est devenue poreuse entre showmen et policemen. Ainsi les performances d’un DJ recueillant plusieurs millions de followers, promises à être aussitôt scénarisées dans une série télévisée, relèvent-elles de la construction de situation prônée par la dernière avant-garde artistique…

Plus encore que ses devanciers, Baby Mac n’assume-t-il pas l’héritage du légendaire conseiller de Mitterrand Jacques Pilhan, dit le sorcier de l’Élysée, qui affichait ouvertement son admiration pour La Société du Spectacle de Guy Debord ? Ce qui s’est joué dans le pugilat idéologique à l’origine du capitalisme dionysiaque : la subjectivité radicale propre au situationnisme, contre le structuralisme et sa négation du sujet…

« C’était l’élite, c’était la pègre », écrivait René Viénet des Katangais, ces mercenaires ayant fait le coup de main en Mai 68, dans un ouvrage de référence magnifiant la geste héroïque dont Baby Mac se veut l’héritier des deux côtés de la barricade. En même temps « de gauche » et « de droite », comme à la fois de la racaille et de la flicaille…

L’image réversible du caïd et du rebelle fut popularisée sous les traits de Belmondo, dans le cinéma produit par Gérard Lebovici. La nouvelle idéologie dominante s’incarne depuis trente ans dans le personnage du flic voyou transgressant les mœurs bourgeoises conventionnelles. Belmondo genuit Bernard Tapie, qui genuit Baby Mac et Alexandre Benalla : ce qu’une introuvable œuvre littéraire aurait pu révéler…

Cette œuvre eût désigné Kapitotal et les clergés de la tour Panoptic…

Seul pareil éclairage éluciderait la scène, autrement inimaginable, d’une investiture présidentielle dans la cour du Louvre, sous une pyramide où la petite frappe analphabète issue des bas-fonds guiderait Jupiter en sa montée de l’Olympe, au son d’un Hymne à la Joie dont les paroles de Schiller clameraient « Ô Joie, belle étincelle divine, fille de l’Élysée »

Seule cette vision globale eût délivré le sens d’absurdes séquences au cours desquelles un émule de Rothschild, ayant fait son magot grâce à Nestlé, somme les jeunes paumés de se rêver en milliardaires non sans railler « ceux qui ne sont rien », tout en fustigeant le « pognon de dingues » jeté dans les égouts de la sécurité sociale. Une telle œuvre eût fourni l’exégèse d’une suppression de l’impôt sur la fortune et d’un combat sans précédent contre les  privilèges des ouvriers, paysans, employés, artisans, infirmiers, enseignants, fonctionnaires et chômeurs : attentats terroristes requérant une garde rapprochée des plus musclées…

Celle-ci ne devait donc pas être trop inquiétée après la Flash Ball Dance du 1er Mai. Quoi de plus légitime, dans la bouche du barbouze, que « le préfet j’l’emmerde », lors du retour des Bleus sur les Champs-Élysées ?…

Si Baby Mac s’est emparé du Graal des vieilles chevaleries errantes pour la raison que fut anéanti leur héritage littéraire, n’avait-il pas le droit de s’abreuver à la Coupe du Saint-Sang sur le perron de l’Élysée ? Sa peau fut alors si translucide au regard de l’Œil imaginal, qu’il eût vu circuler dans ses veines le sang qui s’écoulait du crâne de ses victimes. Le déconcert de Baby Mac avec la République jusqu’ici ne s’apercevait à presque rien, mais se pressentait en presque tout. Quelque chose, difficile à définir, fermentait…

La messe noire du chevalier blanc vient de le faire déglutir : « Vous me faites rire ! N’avez-vous pas compris que je dirige une révolution ? Les sbires dont je m’entoure ont le devoir de porter un couteau entre les dents ! » …

L’Œil imaginal voit deux gerbes d’hémoglobine tricolore lui sortir en même temps par le globe oculaire gauche et par le globe oculaire droit.

Le 1er août 2018     

 

 

 

Pour faire plus ample connaissance avec l’auteur :

 

 

Eric Brogniet

Jean-Louis Lippert – aède, athlète, anachorète

Avin (B) Éditions Luce Wilkin

212 pages
ISBN 2-88253-233-4
EUR 20.

Présentation de l’éditeur :

Jean-Louis Lippert (né en 1951) serait une figure majeure de la littérature belge de langue française s’il en faisait partie. Refusant les faux-semblants, les stratégies, les discours d’un microcosme littéraire – qui le lui rend bien en ignorant l’apport fécond qui est le sien -, Jean-Louis Lippert tire de son histoire personnelle qui l’a fait naître en Afrique une décennie avant l’indépendance du Congo et l’assassinat de Lumumba une partie de la matière de ses récits, sur laquelle se greffe une critique radicale de la société de consommation et du monde post-moderne. Échappant par cette histoire problématique aux travers de la plupart des écrivains, Lippert, partagé entre deux continents et deux cultures, est comme le symptôme de la problématique belge ; son mérite est de la replacer dans une perspective critique et de ne pas évacuer la douleur du questionnement, fût-ce au prix de la solitude, de l’intransigeance et de la liberté de pensée. Première monographie consacrée à ce romancier belge.

Biographie de l’auteur

Poète et critique littéraire, auteur d’une vingtaine de livres de poésie ainsi que d’un essai sur la poésie arabe contemporaine, Éric Brogniet (1956) est co-directeur de la Maison de la Poésie et de la Langue française de Namur (Belgique)

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Articles de Jean-Louis Lippert publiés dans la revue MARGINALES, depuis 2015 : https://www.marginales.be/jean-louis-lippert/

 

Visiter le site SPHÉRISME.BE qui lui est consacré : http://www.spherisme.be/Spherisme.htm

 

 

 

 

 

 

 

 

SORTIE D’UN LIVRE D’ALICE BECKER-HO

 

Là, en revanche, on n’est pas à la bourre et on reste chez les ex-situs, puisque Alice Becker-Ho est la veuve de Guy Debord. Mais elle n’est pas que cela, et il n’est pas interdit de penser que le travail qu’elle fait depuis quelques années sur la langue française est plus important que sa participation, et celle de ses ex—compagnons de route, à la Révolution qui recule… qui recule… comme le château de la Belle au Bois Dormant.

Dans un pays dont le président en papier kraft crache sur le génie de son pays pour se vautrer aux pieds de toutes les fausses valeurs qui passent, la très profonde perception qu’a cette femme à moitié allemande et à moitié chinoise de l’essence même (d’aucuns diraient l’âme) de la langue française, dans ce qu’elle a de plus mouvant, de plus dynamique et de plus vivant, est unique.

Car les ballades en jargon dont il est question dans ce livre n’ont jamais été, avant elle, véritablement décryptées par personne, pour l’excellente raison qu’elles étaient, à l’origine, destinées à communiquer des choses qui ne pouvaient ­– qui ne devaient ! – être comprises par personne et surtout pas par les archers du guet et autres sbires au service de l’État ou de l’Église. Il leur fallait par conséquent transmettre à mots couverts des informations dont dépendait souvent la vie ou la mort d’un ou de plusieurs hommes (ou femmes) et changer de forme et de couleur aussi rapidement et imperceptiblement que les dangers l’exigeaient. Langage mouvant, donc, en trompe-l’œil et essentiellement dynamique.

À force de patience, d’intuition et d’une minutie de bénédictin, Alice Becker-Ho réussit à en faire saisir la signification d’oiseau sur le qui-vive, toujours prêt à l’envol.

Archéologie du langage.

 

 

 

Alice Becker-Ho

La Part maudite dans l’œuvre de François Villon

Illustration de couverture : Charles Vincent
Paris, L’Échappée, 2018, 110 p.

14 x 20,5 cm |

14 euros
isbn 9782373090468

 

Présentation de l’éditeur :

Poète et voyou, tel fut François Villon, dont l’œuvre en vers a parfois occulté son appartenance aux Compagnons de la Coquille, une bande de malfaiteurs qui sévissait dans la France du XVe siècle. Des aventures périlleuses qu’il vécut avec eux, il retira un ensemble de ballades écrites en jargon ou en jobelin, l’ancêtre de l’argot. Adressées sous forme codée à ses camarades, ces dernières ont fait l’objet de nombreuses tentatives d’interprétation, souvent fantaisistes. Ce « langage exquis », fait de conseils toujours valables pour les jeunes gens de mauvaise vie, est ici décrypté, mettant en lumière la part maudite du poète.

 

En vente à la :

Librairie Quilombo

ouvert du mardi
au samedi de 13h à 20h
23 rue Voltaire 75011 Paris
quilombo@globenet.org

01 43 71 21 07
fax 09 55 63 23 63

 

 

Grain de sel inutile, mais ça défoule :

Il nous plaît que l’auteur épingle au passage Robert-Louis Stevenson, qui s’est rendu coupable d’une « biographie » de François Villon, où il défend un dogme aussi victorien que prudhommesque : quand on est voleur, on ne peut pas être poète, ergo, Villon n’est pas un poète. Notion qu’il a pour ainsi dire copiée sur un autre biographe, Français, de son temps, heureusement resté anonyme (non, ce n’était ni Bouvard ni Pécuchet). Il y a des gens qui feraient mieux de tourner sept fois leur plume dans l’encrier quand ils ont envie d’écrire des sottises.

 

 

 

 

Avant ce dernier opus, Alice Becker-Ho avait déjà consacré deux livres au jargon :

   

Les princes du jargon

Gérard Lebovici (12 septembre 1990)

Collection : Champ Libre

77 pages

ISBN-10 : 2851842277

ISBN-13 : 978-2851842275

Une étude comparée des argots des classes dangereuses à travers une dizaine de pays d’Europe et d’Amérique met en lumière les influences communes qui, voilà déjà plus de cinq siècles, avaient favorisé leur formation. S’y trouvent ainsi établies l’étymologie et la véritable signification de mots devenus aussi courants qu’arnaque, cave, came, toc, tapin, boudin, micheton, thune, dèche, rousse, poulaille, vache, tabasser, mouton, mais aussi bistrot, flamenco, fado, cocu, racket, tchao, mafia, chicane, pagaille, rôdeur ou camarade…

Édition actuelle :

Poche : 160 pages

Folio (2 février 1995)

Collection  : Folio-Essais

Langue : Anglais, Français

ISBN-10 : 2070328481

ISBN-13 : 978-2070328482

Dimensions : 17,8 x 10,8 x 1 cm

 

 

L’essence du jargon

132 pages

Gallimard (3 juin 1994)

Collection : Hors série

ISBN-10 : 2070738930

ISBN-13 : 978-2070738939

Dimensions : 20,5 x 14,1 x 1,2 cm

 

« Les Princes du Jargon ont paru d’abord en septembre 1990. Cette étude a fait date tout de suite, parce qu’elle mettait en lumière un point décisif que personne n’avait su voir jusqu’ici : l’apport des Gitans, depuis leur venue dans l’Europe du XVe siècle, au langage secret des classes dangereuses organisées, qui se formaient à cette époque. Cette pièce manquante, mais essentielle, apportait enfin tous les éléments pour l’établissement de véritables étymologies argotiques. La langue des Gitans apparaît donc comme une langue mère – équivalent de ce que furent le latin et le grec aux origines du français – avec cette nécessaire particularité, liée aux classes dangereuses, qu’elle était longtemps restée, elle-même, étrangère et impénétrable aux premiers linguistes. Tout langage codé peut être décrypté, du moment qu’on en possède la grille. Il y a presque deux siècles que cette grille est entre les mains de ceux qui sont devenus depuis les tsiganologues, sans qu’ils aient su pour autant en faire usage, faute de connaître les classes dangereuses. [… ] L’Essence du Jargon montrera, à travers l’esprit même des classes dangereuses, comment et pourquoi ce langage spécial se distingue de tous les autres ; pourquoi justement, à partir d’une première découverte, comme celle que j’ai fait apparaître dans Les Princes…, on peut mettre en lumière qu’il a existé plusieurs autres grandes influences presque aussi méconnues ».

Alice Becker-Ho.

 

 

Pendant qu’on y est, on ne va pas se priver de ce que son étude inspire à un amoureux, comme nous, du plus grand poète français.

 

Villon, son art, son temps

Freddy Gomez – À contretemps 29.10.2018

 

« Villon n’a nullement besoin, pour qu’on l’admire, écrivait Francis Carco dans Nostalgie de Paris, d’être déguisé en mauvais garçon : il en fut un. […] Pour peser le bien et le mal de cette existence, pour que la somme du bien l’emporte sur le mal, de quelles balances – ajoutait-il – pourrions-nous faire usage sans les fausser ? » Ce jugement, Alice Becker-Ho le fait sien dans l’épilogue de sa Part maudite dans l’œuvre de François Villon, en notant au passage qu’on lui aura tout reproché, surtout la gent spécialiste, celle qui, du bout de la plume et en se bouchant le nez, n’a d’autre fonction que de disqualifier la parole insoumise. Car si « le fait que Villon ait été socialement un voleur et un assassin n’enlève – ni n’ajoute rien – à l’authenticité et à la réussite de son lyrisme », comme le pointa justement Guy Debord [1], il fallut attendre quelques siècles pour qu’Auguste Longnon, en 1877, et surtout, dans la foulée et avec une belle constance, Marcel Schwob [2], esprit libre et érudit, réhabilitent, dans son art et son temps, l’œuvre inégalée du voyou lyrique François Villon.

Alice Becker-Ho – « poète, essayiste et traductrice », comme dit sobrement la quatrième de couverture de ce beau volume – s’applique, de livre en livre [3], à sa manière très singulière, transversale et comparative, à contrarier la cohorte des experts en tout, et d’abord en fourvoiement. Elle avance à visage découvert, citant ses sources et situant toujours, sans le surcharger de savoir cumulatif et inopérant, le champ historico-linguistique qu’elle étudie très méthodiquement. Ce qui frappe, en effet, en la lisant, c’est sans doute ce pari de légèreté, toujours tenu. Chez elle, on va à l’essentiel. Sans surpoids. Sans appareil critique obèse. Sans tours et détours. C’est sa démarche, sa marque aussi. Elle tient du déchiffrage, de l’éclaircissement, du décodage et de la traduction. On ne doute pas qu’elle continuera d’exaspérer, avec son Villon, quelques besogneux de l’expertise. On le lui souhaite en tout cas.

 

 

 

 

Réflexion oiseuse d’une béotienne…

 

Tout le monde considère comme allant de soi que François Villon, étudiant dévoyé, a choisi de devenir un garçon de mauvaise vie par disposition naturelle au vice… Je me suis toujours demandé, personnellement, s’il n’avait pas fait ce choix délibérément, pour simplement rester en vie.

Qui a jamais fait le lien entre le meurtre d’un prêtre – en état de légitime défense ! – et son entrée dans la pègre ?

Maître François est attaqué au couteau par un autre jeune homme, jaloux de la demoiselle qu’il courtise. L’autre est prêtre, il ne devrait pas, mais la nature, etc… L’escholier agressé se défend et le tue (Shakespeare est plein de ce genre d’histoires, et un peu plus tard, Étienne Dolet commettra le même genre de meurtre dans des circonstances identiques).

Tuer un prêtre, au Moyen-Age où la notion de légitime défense n’existe pas, voue avec la plus absolue certitude à la mort. L’escholier meurtrier veut vivre. Il est juriste. Il sait donc qu’il n’existe qu’un seul moyen d’échapper aux lois de l’Église et de l’État : entrer dans la pègre, qui a ses lois à elle. Pour s’en faire protéger, comme pour entrer aujourd’hui dans l’une ou l’autre mafia, il faut donner des gages – qui vous lient sans retour.

François Villon a-til ou n’a-t-il pas engendré la Révolution française en posant ce tout premier acte d’égalité ? Ou si c’est moi qui me fais des illusions ?…

Théroigne

 

 

 

Restons dans la famille d’Alice…

 

EN GUISE DE POST SCRIPTUM

Debord, l’homme qui n’aimait pas les femmes

Causeur  – 14 novembre 2015

 

 

 

Interview de Jean-Marie Apostolidès

Propos recueillis par Daoud Boughezala et Henri Graetz

Jean-Marie Apostolidès enseigne la littérature et le théâtre  à l’Université de Stanford. Il vient de publier Debord. Le naufrageur (Flammarion, 2015).

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EN GUISE DE POST-POST SCRIPTUM

On ne peut que renvoyer le lecteur à Lippert-Atlas :

 

 

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On n’allait pas parler des autres sans parler de lui

 

Car lui aussi sort un  livre. Enfin… a sorti, en mai. Vous êtes juste à temps pour le lire au coin du feu !

 

 

Raoul VANEIGEM

Propos de table – Dialogue entre la vie et le corps

352 pages

Cherche Midi (3 mai 2018)

ISBN-10 : 2749155738

ISBN-13 : 978-2749155739  

Dimensions : 12,1 x 2 x 22,1 cm

 

« Souviens-toi de vivre. »  R. V.

Voici un livre en rupture avec la plupart des idées qui depuis des siècles gouvernent les opinions et les comportements. Issu du Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations, il pousse plus avant la réflexion sur la subjectivité radicale et sur le renversement de perspective. Comme toute remise en cause, les Propos de table se heurteront au poids des préjugés et à la prétendue réalité qui a modelé nos mœurs, nos conceptions, notre vision du monde. « Vous possédez l’enclume et le marteau des préjugés qui forgent vos chaînes et les miennes. Je n’ai pour les scier qu’une lime à ongles dont seul le va-et-vient sans cesse répété obtiendra de les entailler et de les rompre. »

 

 

 

 

 

Et parce  qu’on n’allait pas non plus s’arrêter en si bon chemin, on vous présente, si vous ne le connaissez pas encore, un auteur non pas belge mais français, qui est même aussi un cinéaste, et qui sort, le 6 décembre – juste à temps pour les fêtes sinon pour les prix dits littéraires… – le deuxième tome d’un livre qui lui tenait particulièrement à cœur et qu’il vient d’achever.

 

Jean CHÉRASSE et la Commune de Paris

« LES 72 IMMORTELLES »

 

Jean Chérasse lors de son intervention au colloque « Henri Guillemin et la Commune » le 16 novembre 2016 à Paris Sorbonne.

 

Jean Chérasse est un producteur-réalisateur de cinéma et un auteur, qui anime, depuis bientôt douze ans, sur Médiapart, le blog « Vingtras ».

Dans un billet posté pour le 10e anniversaire de ce blog, il disait :

« En 2009, atteints de la “maladie de Sarko”, nous étions nombreux à nous exprimer comme l’avait fait Guy Debord en 1953* : “Tout programme révolutionnaire devra d’abord s’aligner sur une certaine idée du bonheur opposée aux étouffantes valeurs du présent, garanties par une société de prisons”. Autrement dit, il ne suffit plus de s’indigner, non seulement il ne faut rien lâcher mais il faut se révolter…

Ainsi, ai-je décidé de consacrer les dernières années qui me restent à vivre, à faire table rase de la politique politicienne et du militantisme obsolète et inutile pour me replonger dans les sources des grandes heures de l’émancipation humaine. »

_________________ 

* Pour en finir avec le confort nihiliste

 

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ET LE TEMPS DES CERISES…

en prime.

 

 

 

 

 

Mais, au moment de fermer, on  reçoit ça :

 

 

Si l’image est illisible :

PÉRIODES

Yvonne Cattier expose au 75 de la rue Louvrex, à 4000 Liège

VERNISSAGE

le 23 novembre 2018, de 18 h à 21 h.

L’exposition, est accessible les 24 et 25 novembre, de 17 h à 20 h.

et du 26 au 30 novembre, sur rendez-vous.

 

Vous avez deux expositions à voir ce mois-ci, à Liège !

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 7 novembre 2018

 

 

 

L’Histoire contre la Fable II

 

 

 

 

 

 

L’HISTOIRE CONTRE LA FABLE

II.

 

 

De quoi l’Aquarius est-il le nom ?

 

LE BRUIT DU TEMPS par Slobodan Despot

Aquarius, Opération Tartuffe en Méditerranée

Drone n° 41 – 21.10.2018

 

 

Depuis qu’il s’est vu retirer son pavillon panaméen, le repêcheur de migrants Aquarius (Verseau) est techniquement un vaisseau pirate. Des élus suisses militent pour qu’il soit frappé de la croix blanche. Les arguments émotionnels accaparent le débat. Or on a assez vu, ces dernières années, où les émotions médiatisées ont mené les démocraties pour y réfléchir à deux fois.

 

Partie I : Le verso du Verseau, ou les zones d’ombre de l’Aquarius

Juridiquement, le Panama est dans son droit. Même le secours en mer obéit à des règles, et l’Aquarius les a enfreintes.

Politiquement, il n’est de loin pas sûr que l’émotivité de nos belles âmes soit partagée par une majorité de la population. Pourquoi le Conseil fédéral devrait-il ignorer à la fois la loi et le sentiment populaire pour venir au secours de cette entreprise franco-allemande?

Car l’Aquarius n’est pas une voile solitaire. Il y a derrière lui une flotte de dix navires, des sponsors puis­sants, dont les organisations Soros, et des infrastructures complexes chapeautées par l’organisation SOS Méditerranée, créée pour l’occa­sion. Depuis 2016, selon le site de l’ONG, des centaines de milliers de personnes ont emprunté cette passe­relle.

De tels chiffres relèvent de la démographie et non des fortunes de mer. Justifier l’activité de cette flot­tille en invoquant les lois régissant l’aide aux naufragés depuis le Moyen Age est une mignardise roman­tique assez étrange. On peut aller à la pêche avec une canne ou un filet dérivant derrière un chalutier, mais est-il honnête de confondre ces deux outils ?

Il convient donc d’ouvrir les yeux. A tous les échelons de cette initiative, on parle allemand. Allemand, Klaus Vogel, le fondateur de SOS Médi­tarranée et capitaine de l’Aquarius. Allemand l’armateur, une Sàrl de Brême… dont les gérants seraient deux retraités tenant une pension de famille ! Qui croira que ce sont les vrais patrons de ce navire dont l’en­tretien coûte 11.000 € par jour, sans les salaires (selon le site de l’ONG) ? Auparavant, l’Aquarius apparte­nait aux gardes-côte allemands, l’un des outils de Frontex (l’agence garde-frontière de Schengen). Tiens donc… et SOS Méditerranée est présidée par l’armateur Francis Vallat, ex-vice-président de l’Agence européenne pour la sécurité mari­time, qui travaille en étroite colla­boration avec Frontex. Purs profils d’humanitaires !

De là à voir dans l’Aquarius le cheval de Troie d’une opération de RP visant à remplacer la filière terrestre politiquement grillée par une voie plus acceptable (et surtout moins visible) d’importation de migrants, il y a un pas que nous ne franchirons pas. Nous noterons simplement que Mme Merkel a voulu et déclen­ché cette migration sans consulter personne, que cette décision lui a coûté très cher et que s’il est un pays qui doit offrir son pavillon à l’Aqua­rius, c’est bien son pays d’origine ! Voire la France, qui en déstabilisant la Libye a ouvert la bonde au sud de la Méditerranée. Mais la fixation sur l’Aquarius étouffe la réflexion sur les responsabilités réelles de ce mouve­ment de populations qui est en train de faire éclater l’Union européenne.

Ces arguments, je sais, ne décou­rageront en rien nos belles âmes. J’ai publié jadis une belle enquête de Maria Pace Ottieri sur les premiers boat people débarquant en Italie. La journaliste les abordait avec sympa­thie, mais à partir de leurs destinées individuelles, non du point de vue de la statistique ou de la morale. Le livre n’a intéressé personne chez nous. Le visage réel de ces gens demeure toujours aussi flou. Ce qui « nous » intéresse, c’est uniquement l’usage qu’on peut faire d’eux dans nos affaires internes.

L’urgence humanitaire justifie tout ! C’est ainsi qu’à la tête de nos avocats de l’Aquarius on trouve un tartuffe qui peut à la fois donner aux Suisses des leçons de morale huma­nitaire et se faire payer des voyages à Abu Dhabi par un « ami » faisant partie, selon la presse espagnole, d’une famille liée au trafic d’armes… Il serait intéressant d’avoir son opinion sur la moralité de la chose.

________________

(Article publié ce même 21 octobre 2018 dans Le Matin Dimanche).

 

Pour lire la suite, il faut vous abonner au Drone de l’Antipresse. Certes nous préconisons la gratuité sur Internet, mais… nous sommes retraités. Que notre retraite soit cossue ou infime, nous n’avons pas que le droit mais la possibilité d’en faire ce que nous voulons, nous privant au besoin de ce que nous pouvons larguer. Il n’en va pas de même pour ceux qui sont plus jeunes et doivent gagner leur vie. À fortiori quand ils la gagnent en se consacrant à des entreprises telles que faire la lumière sur ce que l’auteur appelle fort justement « une filière maritime qui s’apparente à de la traite négrière ». – Ah, le nombre incroyable d’ONG « humanitaires », Soros en tête, qui trempent dans ce juteux « trafic de bois d’ébène » new look ! – Mettre au jour les buts secrets et les rouages qui portent dommage à la fois aux victimes de la traite et aux ingénues populations que l’on rend complices du crime en les prenant au piège de leurs principes les plus altruistes, est une entreprise ardue et de longue haleine. De telles entreprises méritent que vous vous aidiez vous-mêmes en les aidant. ABONNEZ-VOUS.

 

 

 

 

Où il est également question d’immigration et de gens qui n’en veulent pas…

 

Avertissement aux juifs

Israël Adam Shamir – Entre la plume et l’enclume3.11.2018 Traduction : Maria Poumier

 

 

 

J’hésitais à écrire sur la question, tant que les morts de Pittsburgh n’étaient pas encore enterrés. Je sais, c’est une considération inappropriée, pour les mandarins du militantisme. Les juifs US ont accusé le président Trump, et les juifs israéliens ont accusé les Palestiniens mécaniquement, avant même que les victimes soient déclarées bien mortes. Cependant, on ne peut rien dire de sensé tant que les morts ne reposent pas sous terre. C’est maintenant que l’on peut débattre des responsabilités des uns et des autres.

L’homme qui a tué onze juifs à Pittsburgh l’a fait pour faire entendre son opposition à l’immigration. S’il avait été autorisé à dire cela sur sa page facebook, au lieu de se retrouver avec un compte bloqué, ces personnes âgées seraient encore en vie. Si le New York Times permettait que s’expriment et soient discutés les sentiments anti-immigration  sur le papier au lieu de les priver de toute légitimité, ces vieux messieurs seraient encore en vie. C’est l’obstacle à toute expression d’opinions qui ne soient pas ultra libérales responsable de la pression refoulée qui a jeté un homme déjà dérangé dans la folie furieuse.

Quand il n’y a pas un journal, pas une chaîne de  télé, pas une page Facebook qui disent ce que vous avez besoin d’entendre dire, tôt ou tard ce sont les flingues qui vont parler. Et ce qui est sûr, c’est que les gens qui ont organisé ce mutisme massif et cette campagne de censure sont des gens assez fins pour s’attendre précisément à ce genre de sortie. De leur part, la surprise n’est certes pas de mise.

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HEXAGONE

 

 « …la recherche de la connivence avec celui qui tient le manche est toujours vouée à l’échec… »

« Privilégier la tactique au détriment de la défense des principes est toujours un très mauvais placement »

 

Qu’il le sache ou non… que cela lui plaise ou pas… Me Régis de Castelnau envisage le Droit à la manière de Robespierre. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il nous intéresse tant. Il a même, dans l’important article qui suit, des accents qui rappellent Saint-Just…

 

« Tout le système judiciaire d’un pays démocratique repose sur la défiance qu’il faut avoir vis-à-vis de l’institution. »

 

« Mélenchongate » : demandez le programme !

Régis de CastelnauVu du droit21.10.2018

 

Rencontre entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon à l’Elysée, novembre 2017.

 

J’avais conclu mon précédent article relatif à ce que l’on va désormais appeler le « Mélenchongate » en prévenant le patron de la France insoumise qu’il allait vivre des moments assez difficiles et qu’il devait s’y préparer. A-t-il compris ce qui l’attend ?

 

Hier Fillon, aujourd’hui Mélenchon

On passera rapidement sur l’outrance maladroite de ses réactions, où il n’a pas compris que l’imprécation furieuse, registre où il excelle, n’était vraiment pas adaptée. Pas plus que ses attitudes précédentes face aux opérations judiciaires contre ses adversaires politiques. D’ailleurs, ses excès semblent le fruit d’une douloureuse surprise face à l’utilisation cynique de la violence d’État par le pouvoir. Comment ose-t-on infliger à Jean-Luc Mélenchon, pourtant consacré « adversaire et non ennemi » par Emmanuel Macron sur le Vieux-Port, le même traitement qu’à Sarkozy, Fillon et Le Pen ?

 

 

Depuis le temps, Jean-Luc Mélenchon, vous devriez savoir qu’en matière de justice politique, la recherche de la connivence avec celui qui tient le manche est toujours vouée à l’échec, mais également que l’innocence ne protège de rien. Là comme ailleurs, seul compte le rapport de force. Privilégier la tactique au détriment de la défense des principes est toujours un très mauvais placement.

Alors bien sûr, cher Monsieur Mélenchon, vos emportements ont permis aux gens d’en haut d’exprimer la haine qu’ils vous portent. Non seulement ce n’est pas grave mais cela va présenter quelques avantages. D’abord, ces gens-là, parmi lesquels tous les anciens amis du PS que vous essayez actuellement de débaucher, vous combattront toujours, quoi qu’il arrive, puisqu’ils ont définitivement choisi le camp d’en face. Quant aux couches populaires, celles à qui vous devriez vous adresser autrement qu’en enfilant les gilets de sauvetage de l’Aquarius, il y a longtemps qu’elles ne sont plus dupes et qu’elles savent très bien à quoi s’en tenir concernant l’attitude et les discours des serviteurs de l’oligarchie. À quelque chose malheur est bon, vous pourrez ainsi compter ceux qui vous ont soutenu dans l’épreuve.

Répétons une fois de plus que l’opération du 16 octobre, avec sa quinzaine de perquisitions, n’a probablement pas pu être organisée sans que le pouvoir exécutif soit au courant et qu’il ait pris lui-même la décision. Tout permet de le penser, à commencer, au-delà de l’expérience professionnelle, par l’utilisation du simple bon sens. Une opération de cette ampleur, le jour de l’annonce du remaniement, menée par le parquet et dirigée contre un des premiers partis d’opposition, sans que les services de la place Vendôme, et notamment le garde des Sceaux, soient au courant ? Sans que Madame Belloubet l’ait décidé en liaison étroite avec l’Élysée ? Une telle mobilisation policière sans que le ministère de l’Intérieur ne soit au courant et ait donné son feu vert ? Soyons sérieux.

Je ne pense pas m’avancer beaucoup en disant que la fameuse enquête préliminaire a déjà dû être fructueuse et que le parquet dispose d’un dossier bien étoffé. De la même façon, il me semble probable que la décision de l’ouverture de l’information judiciaire et la saisine d’un ou plusieurs juges d’instruction est déjà prise, et les magistrats instructeurs choisis. Lors du déclenchement de l’affaire Fillon par le Parquet national financier (PNF), tout le monde savait à l’avance, dans le monde judiciaire, qui serait le juge d’instruction désigné et que le candidat des Républicains serait immédiatement mis en examen.

 

La justice repose sur la défiance

Avec le grand cirque médiatico-judiciaire qui va se dérouler, le raid du 16 octobre va rapidement apparaître comme un léger hors-d’œuvre. Collection de convocations diverses et variées aux dirigeants et collaborateurs de la France insoumise – soit pour des mises en examen spectaculaires avec des qualifications sonores, de celles qui enjolivent les manchettes : « escroqueries en bande organisée, détournement de fonds publics en réunion, blanchiment de fraude fiscale », etc., soit pour des gardes à vue fatigantes dont les durées seront fonction des qualifications et pourront aller jusqu’à 96 heures… ; nouvelles perquisitions chez les mêmes, avec des écoutes téléphoniques tous azimuts ; la presse sera comme d’habitude scrupuleusement alimentée de copies partielles de procès-verbaux, de pièces de procédure de toute nature, de transcriptions trafiquées d’écoutes téléphoniques – il est d’ailleurs probable que les interlocuteurs privilégiés soient déjà choisis, l’officine Mediapart, fidèle et zélé petit télégraphiste du pouvoir étant bien sûr de la fête, et dans les médias la surenchère et l’effet de meute joueront à fond – ; et naturellement aussi, comme d’habitude, toutes les plaintes pour violation du secret de l’instruction (protégé, il faut le rappeler, par la loi), seront soigneusement rangées par le parquet avec les autres dans l’armoire prévue à cet effet. Rapidement couvertes de poussière, elles ne donneront jamais lieu à la moindre investigation.

Alors j’espère qu’à la France insoumise, on ne va plus entendre psalmodier l’incantation imbécile : « Il faut faire confiance à la Justice ! ». Tout le système judiciaire d’un pays démocratique repose sur la défiance qu’il faut avoir vis-à-vis de l’institution. Sinon, pourquoi avoir un avocat ? Pourquoi celui-ci doit-il disposer de prérogatives et de privilèges importants ? Pourquoi le double degré de juridiction, pourquoi la collégialité, pourquoi toutes ces règles de procédure ? Parce que l’on donne l’usage de la violence légitime de l’État à des hommes faillibles qu’il faut impérativement encadrer en rappelant qu’« ennemie jurée de l’arbitraire, la forme est la sœur jumelle de la liberté ».

 

Une affaire, une élection

Il y a ensuite l’autre incantation : « Mais puisqu’on n’a rien fait ! » Je partage depuis longtemps l’opinion du cardinal de Richelieu qui disait : « Donnez-moi deux lignes de la main d’un homme, et j’y trouverai de quoi suffire à sa condamnation. » Je sais bien qu’en France où l’on préfère l’ordre à la justice, prétendre que l’innocence ne protège de rien est blasphématoire, alors que c’est pourtant la réalité. Ce qui protège l’innocent, c’est le débat contradictoire dans le respect des règles et des principes fondamentaux, devant des juges impartiaux. On ajoutera que, dans les affaires politico-judiciaires, le risque est moins la sanction finale, si elle arrive un jour, que dans les mises en cause et le cirque médiatique qui les accompagne. Après son démarrage en fanfare, l’affaire Fillon a dormi paisiblement pendant près de deux ans. Les objectifs qui avaient justifié l’urgence initiale ayant été atteints avec l’élimination du candidat de droite. La particularité de ces affaires, et cela se vérifie à chaque fois, est que chaque emportement médiatique provoqué par des révélations opportunes issues des dossiers judiciaires est toujours directement corrélé à une actualité politique concernant les mis en cause.

Et c’est justement cette expérience de ce qui s’est produit pour Nicolas Sarkozy, François Fillon et Marine Le Pen, pour ne citer que les leaders politiques opposés au pouvoir de Hollande puis de Macron, qui permettent de faire ces prévisions. Mais il y a deux autres facteurs qui viennent nourrir ce diagnostic. Tout d’abord, Emmanuel Macron lui-même a délivré le verdict et annoncé à quelle sauce celui dont il avait dit qu’il n’était pas son ennemi va être dévoré. « L’autorité judiciaire est une autorité indépendante dans notre pays, et j’en suis le garant. Pour tout le monde. N’en déplaise à certains, il n’y a pas d’exception », a-t-il assuré. Invocation habituelle du mantra « indépendance » qui n’a aucun sens dès lors que l’on n’en fait pas uniquement le moyen de ce qui est essentiel à l’office du juge : l’impartialité. Le président de la République sait parfaitement à quoi s’en tenir : il dispose d’un haut appareil judiciaire qui n’a plus besoin de recevoir des ordres pour agir selon ses vœux. Il existe désormais des connivences sociologiques, politiques, professionnelles et idéologiques qui rendent en partie inutile la mise en place de courroies de transmission. C’est ici le deuxième facteur qui permet de prévoir ce qui va se passer. Dans la conduite des affaires politiques, les juridictions soi-disant spécialisées se sont transformées en juridictions d’exception, appuyées par les chambres d’instruction et validées par la Cour de cassation, utilisant des méthodes et mettant en place des jurisprudences qui portent directement atteinte à la liberté politique.

 

Quand la justice prend des libertés politiques

Arrêtons-nous sur les questions en cause dans les deux dossiers qui concernent Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise : les attachés parlementaires et les frais de campagne électorale. Les lois de 1988 et 1990, et les textes qui les ont complétées, ont mis en place un système de financement public de la vie politique dont les trois principes essentiels étaient : le financement par l’État en fonction des résultats électoraux, la limitation des dépenses pendant les campagnes électorales, le contrôle financier enfin exercé par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements de la vie politique (CNCCFP). Ce contrôle porte sur les recettes des partis, afin d’éviter les dons interdits, et sur les dépenses en période électorale. Le contrôle des dépenses, lui, ne doit porter que sur la réalité, afin de vérifier si celles-ci n’ont pas été minorées pour empêcher le dépassement du plafond avec toutes les conséquences désagréables qui en découlent. Mais la stratégie électorale est libre et la Commission nationale ne peut pas déterminer à la place du candidat ou du parti les dépenses qui étaient bonnes pour sa stratégie. Si un candidat pense que c’est bon pour son image de circuler en Ferrari, c’est son droit le plus strict. De même, s’il pense qu’il faut s’adresser à un grand traiteur plutôt que de demander à ses militants de passer chez Picard surgelés, c’est également sa liberté. À condition d’inscrire les factures correspondantes à leur prix réel dans le compte de campagne. Les magistrats du pôle financier ont trouvé une astuce pour contourner cette évidence. Comme l’État rembourse une partie des frais de campagne aux candidats qui ont atteint un pourcentage minimum, leur raisonnement consiste à dire que, du fait de ce versement de fonds publics, le juge a un droit de regard sur la nature des dépenses exposées. Il peut contrôler si elles étaient bien justifiées par la campagne, mais du point de vue du juge. Adieu donc la Ferrari, le traiteur Le Nôtre ou Fauchon et les rémunérations conséquentes éventuellement versées à la société de Madame Chikirou. Ou toute autre dépense qui aura l’heur de déplaire au président de la Commission nationale ou au juge d’instruction. Ils pourront ainsi les qualifier d’escroquerie, non pas vis-à-vis du candidat, des équipes de campagnes ou des militants mais vis-à-vis de l’État rembourseur. Adieu en fait, et par conséquent, à la liberté politique d’organiser votre campagne comme vous l’entendez, cette prérogative appartient désormais au juge.

Aucune surprise quand on voit de quelle façon la même Cour de cassation, suivant le pôle financier, a balancé par dessus les moulins les principes de liberté politique et de séparation des pouvoirs à propos des assistants parlementaires. Un certain nombre de moyens matériels sont mis à la disposition de celui qui a recueilli les suffrages nécessaires pour devenir représentant de la nation. Il n’a de compte à rendre sur l’exécution de son mandat qu’à ses électeurs. Le choix des assistants parlementaires l’organisation et la nature du travail qu’ils effectuent relèvent de sa liberté politique. Dans une affaire qui concernait le Sénat, et en justifiant indirectement le raid judiciaire contre François Fillon, la Cour de cassation vient de considérer que le juge avait un droit de regard sur l’organisation de leur travail par les parlementaires. C’est aussi ce qui s’est passé dans l’affaire Fillon et ce qui se passera, probablement, dans l’affaire Mélenchon. Nouvelles atteintes aux principes, par la grâce de la cour suprême, les députés de la république devront renoncer à la liberté d’exécuter leur mandat comme ils l’entendent, c’est désormais le juge qui imposera ses choix.

 

Il faut défendre Mélenchon

Cette volonté devenue évidente de la haute fonction publique judiciaire de s’abstraire des principes fondamentaux de la liberté politique et de la séparation des pouvoirs génère des dérives particulièrement inquiétantes. Inquiétude renforcée par le fait qu’aux procédures spectaculaires dirigées contre les représentants de l’opposition politique, s’ajoute une passivité troublante vis-à-vis des affaires concernant les entourages du pouvoir. Comment ne pas soupçonner que la gestion de ces dossiers puisse être conduite par des subjectivités politiques et idéologiques qui n’ont rien à y faire ?

Ce que nous rappelle l’agression médiatico-judiciaire dont sont l’objet aujourd’hui Jean-Luc Mélenchon et son organisation politique, c’est bien l’existence de dérives dangereuses pour les libertés publiques. Alors quoi qu’on pense de Jean-Luc Mélenchon, il est nécessaire aujourd’hui de le défendre. « Quand nos libertés sont sous la grêle, fol qui fait le délicat. »

 

Source : http://www.vududroit.com/2018/10/melenchongate-demandez-programme/

 

Régis de Castelnau – Avocat. Régis de Castelnau anime le blog « Vu du Droit » depuis 2012. En consacrant sa vie professionnelle d’abord au Droit social puis au Droit Public dont il fut un des premiers praticiens actifs au sein de la profession d’avocat. Il y ajouta une activité universitaire, doctrinale …

 

 

Oui, Me de Castelanu est un homme de droite. Et, oui, il publie même dans un organe sioniste, c’est d’ailleurs là qu’on l’a découvert. Bon. Et alors ? Alors, écoutez bien : si vous n’êtes pas prêts à aller chercher la vérité en enfer et jusque dans les mâchoires du diable, recouchez-vous et rendormez-vous les mecs, on fera sans vous.

 

Quid de Mélenchon ?

Pour l’avoir suivi depuis deux fois dix ans, en retenant notre souffle au début, notre opinion est faite : il n’y a rien à attendre du candidat Jean-Luc en ce qui concerne des lendemains qui ne déchanteraient pas.

Il n’est pas question de le lui reprocher ni de le considérer avec dédain, mais comme l’équation qu’il est : peut-il ou ne peut-il pas faire avancer le schmilblick ? La réponse, à notre avis, est « non ». Qu’il nous prouve s’il se peut notre erreur et nous serons les tout premiers à nous en réjouir sans réserve.

« Ce qui caractérise un révolutionnaire », disait John Cowper Powys, « c’est son tempérament, bien plus que ses idées. » Jean-Luc Mélenchon n’est pas un révolutionnaire. Mais on peut estimer que la réflexion vaut aussi pour « un homme », tout simplement. Rien n’empêche donc M. Mélenchon d’apporter, en tant qu’homme, sa pierre à l’édifice. Avec modestie. L’erreur serait, pour ceux qui le suivent, de se faire des illusions, et surtout, de tout bazarder en les perdant.

Nous persisterons à croire, nous, que les Français prouvent l’étendue de leur déréliction en ne suppliant pas, à genoux, le Dr Oberlin de poser sa candidature à la présidence de la République (pourvu qu’il ne le fasse pas ! on tient à sa vie) et en ne se débrouillant pas pour que soit confiée à des hommes comme Me de Castelnau la tâche herculéenne et délicate de réorganiser les affaires publiques, c’est-à-dire, peu ou prou les relations pratiques entre le Législatif et l’Exécutif, et la remise en ordre de leurs instruments du point de vue du Droit. Non seulement sur le papier, mais dans les faits.

 

Représentants : codification des tirelires

Henri Guillemin a fait remarquer un jour, et même souvent, qu’au sein de la Convention ­– celle qui a fondé la Première République – sur 750 représentants du peuple, il n’y avait qu’un seul ouvrier.

C’était normal. À l’époque, pour s’occuper des affaires publiques, il fallait non seulement avoir de la fortune mais encore l’employer à garantir le bien commun. C’était une règle implicite et ancienne. On peut citer à titre d’exemple, au XVIe siècle, les frères du Bellay (Guillaume, seigneur de Langey, et son frère Jean, évêque de Paris, puis cardinal) qui engloutirent leurs très considérables patrimoines au service de la France. Les mentalités, donc les choses, avaient changé en 1793, et il devenait urgent de faire accéder aux responsabilités publiques des hommes d’une autre extraction, qui, non seulement ne disposaient de rien en guise de « nerf de la guerre », mais perdaient leurs moyens de subsistance à chaque fois qu’ils devaient interrompre leur travail pour aller s’exprimer à « la tribune aux harangues ». C’est cette préoccupation qui devait pousser Robespierre à imaginer un moyen équitable de leur en donner la possibilité. D’où l’idée de rémunérer les représentants du peuple pour qu’ils puissent le servir. Solution qui connaît aujourd’hui les perverses dérives et instrumentalisations déplorées par Me de Castelnau.

Théroigne

 

 

 

 

Georges Ibrahim Abdallah mourra-t-il centenaire en prison ?

 

 

 

Depuis 1984, cinq présidents de la République – François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Emmanuel Macron – et, grosso modo 64 millions de Français, se sont couchés et se couchent devant le lobby israélien – état dans l’État en France – sauf quelques-uns, dont ceux qui suivent :

 

 

28 octobre 2018

Bilan de la semaine d’action internationale pour Georges Abdallah

 

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À l’EST ET JUSQU’EN ORIENT

 

Le nouveau film-scandale « La Fête » du blocus de Léningrad de Krassovsky ou des limites de la liberté artistique

Karine Bechet Golovko – Russie Politics 22.10.2018

 

 

Dans toute société, il y a un consensus autour des éléments sacrés qui forgent la mémoire nationale. Même si cela n’est pas formellement écrit dans la loi, l’on ne tournera pas de comédie autour du 11 septembre aux États-Unis, l’on ne tournera pas au ridicule l’Holocauste et ce pas uniquement à Tel Aviv, parce que ce sont des tragédies qui ont marqué les peuples, qui les soudent autour d’une même histoire. Parce que la conscience d’un peuple est faite de sang séché et de chairs brûlées. De cadavres qui ont permis de sauver le pays. De corps inertes sur lesquels les vivants s’appuient et sans lesquels ils tombent. En Russie, le blocus de Léningrad appartient à cette catégorie. Du 8 septembre 1941 au 27 janvier 1944, environ un million de personnes sont mortes et la plus grande partie d’entre elles de faim.

C’est dans ce « décor » que le nouveau réalisateur à la mode, Alexei Krassovsky, tourne une comédie noire mais légère pour le Nouvel An, qui se passe dans une famille « aisée » fêtant de manière gargantuesque le 31 décembre 1941, en petite robe légère, alors qu’il s’agit de l’hiver le plus froid, qu’il n’y a plus ni électricité ni chauffage. Une telle hargne du réalisateur face à l’histoire de son pays, cette manie de travestir la réalité en reprenant la propagande allemande et la participation d’acteurs connus obligent à s’interroger sur les déchirures de la société russe contemporaine, où une certaine « élite » postmoderne joue un rôle central dans la déstructuration du pays.

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Nouvelles révélations sur les massacres de Sabra et Chatila

Seth Anziska Orient XXI 26 .10.2018

 

 

 

Dans un livre sur la diplomatie américaine au Proche-Orient, le chercheur Seth Anziska revient sur les massacres de Sabra et Chatila (1982). Il apporte des éléments nouveaux sur l’implication du gouvernement israélien. Analyse de l’ouvrage et entretien avec l’auteur par Sylvain Cypel.

À l’automne 2012, à l’occasion des trente ans des massacres de Sabra et Chatila, le chercheur américain Seth Anziska publiait un article dans le New York Times sur la manière dont les dirigeants israéliens avaient, comme le déclarera le sous-secrétaire d’État Lawrence Eagleburger, « délibérément trompé » leurs interlocuteurs américains sur les massacres en cours dans les camps palestiniens dont ils avaient connaissance. L’article montrait aussi l’attitude peu courageuse que leur avait opposée l’administration Reagan, son ambassadeur itinérant au Proche-Orient Morris Draper au premier chef.

Pour ce faire, Anziska s’appuyait beaucoup sur des sources diplomatiques américaines. Aujourd’hui, il revient à la charge, et plus en profondeur. Dans un ouvrage intitulé Preventing Palestine : A Political History From Camp David to Oslo, une étude sur la diplomatie américaine au Proche-Orient pour la période qui va du premier accord de Camp David (1977) aux accords d’Oslo (1993)1, il consacre une vingtaine de pages aux massacres de Sabra et Chatila. Il a, cette fois, eu accès à de nouvelles sources, dont des documents classifiés des travaux de la célèbre commission Kahane qui, en Israël, avait évalué les responsabilités des dirigeants dans ces crimes2.

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De Karbala à Daech : pourquoi vous n’avez jamais entendu parler du plus grand pèlerinage au monde

Sayed Mahdi al-ModarresiSayed Hasan30.10.2018
Traduction : http://www.sayed7asan.blogspot.fr


Cet article est consacré au pèlerinage annuel de ‘Arbaeen effectué en ce moment même par les chi’ites à Karbala, en Irak, où l’Imam Hussein, petit-fils chéri du Prophète de l’Islam vénéré par tous les musulmans, a été décapité avec les siens pour avoir refusé de faire allégeance au calife illégitime et despotique Yazid b. Mu’awiya, qui bafouait les valeurs islamiques. L’auteur y décrit le caractère spectaculaire de cette procession, qui culmine le 30 octobre 2018, dans laquelle des millions de personnes bravent chaque année la menace terroriste de Daech pour qui les chi’ites sont la cible de prédilection.

Les racines historiques et idéologiques de Daech, dont la barbarie frappe avant tout les musulmans et foule aux pieds les principes les plus élémentaires de l’Islam, se retrouvent déjà à Karbala, il y a quatorze siècles, lorsque l’armée d’un calife usurpateur a massacré la famille du Prophète tout en se revendiquant de l’Islam.

 

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Ce n’est ni le Hajj musulman [pèlerinage à La Mecque], ni la Kumbh Mela hindoue. Désigné comme le « Arbaeen » [le quarantième jour], c’est le plus grand rassemblement au monde et vous n’en avez probablement jamais entendu parler ! Non seulement cette congrégation dépasse-t-elle le nombre de visiteurs à la Mecque (par un facteur de cinq, en fait), mais elle est encore plus importante que la Kumbh Mela, puisque cette dernière n’est commémorée que tous les trois ans. En bref, Arbaeen éclipse tous les autres rallyes de la planète, atteignant les vingt millions de participants l’an dernier. Cela représente une proportion impressionnante de 60% de toute la population d’Irak, et leur nombre est en augmentation année après année.

 

Procession des pèlerins en direction de Karbala

 

Surtout, Arbaeen est unique parce qu’il se déroule contre un arrière-fond de scènes géopolitiques chaotiques et dangereuses. Daech – alias « État islamique » – considère les chiites comme des ennemis mortels, si bien que rien n’exaspère le groupe terroriste plus que la vue des pèlerins chiites rassemblés pour leur plus grande démonstration de foi.

Il y a une autre particularité de Arbaeen. Bien que ce soit un exercice spirituel typiquement chiite, des sunnites, et même des chrétiens, des Yézidis, des Zoroastriens et des Sabéens prennent part à la fois au pèlerinage et au service des dévots. Cela est remarquable compte tenu de la nature exclusive des rituels religieux, et cela ne peut signifier qu’une chose : les peuples, indépendamment de leur couleur ou de leur croyance, considèrent Hussein comme un symbole universel de la liberté et de la compassion, sans frontières et méta-religieux.

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Ainsi que :

Norman Finkelstein dénonce l’imposture de l’antisémitisme

Vladimir Poutine : en Syrie, Daech détient des otages américains et européens, mais l’Occident se tait

Vladimir Poutine : en cas de guerre nucléaire, nous irons au paradis en martyrs

Hassan Nasrallah : Gaza ne se laissera pas mourir de faim sans combattre

Hassan Nasrallah : les soldats israéliens désertent les unités de combat

Hassan Nasrallah sur la lutte contre le terrorisme : la France et l’UE sont de grands hypocrites (en soutien au Centre Zahra)

Source : http://sayed7asan.blogspot.com/

 

 

 

 

 

BRÉSIL

 

 

29 octobre 2018

Brésil : 27 universités investies par la police

 

Jeudi 25 octobre, quelques jours avant l’élection du candidat d’extrême-droite Jair Bolsonaro, la police a investi 27 universités, à la demande des tribunaux électoraux. Les forces de police étaient à la recherche de supposé matériel de propagande électorale illégale. À Rio, une juge a fait enlever une banderole du fronton du bâtiment de la faculté de droit de l’université fédérale Fluminense (UFF) sur laquelle était inscrit, autour du symbole antifasciste : « Droit Antifasciste ». À l’université de l’État de Rio, les agents électoraux ont retiré une banderole en hommage à Marielle Franco, un élue municipale de gauche assassinée en mars dernier (voir notre article). Dans le Paraíba, les agents du tribunal électoral se sont introduits dans l’université pour retirer une banderole où était simplement inscrit « moins d’armes, plus de livres ».

Les conférences et des débats prévus sur la dictature militaire et le fascisme ont été interdits. C’est le cas d’un débat public intitulé « Contre la fascisme, pour la démocratie », qui devait avoir lieu à l’université fédérale de Rio Grande do Sul (la région de Porto Alegre). Dimanche dernier, dans une allocution filmée diffusée pour ses supporters rassemblés à São Paulo, Jair Bolsonaro a annoncé « nous allons balayer ces bandits rouges du Brésil » par un « nettoyage jamais vu dans l’histoire de ce pays ». Il a précisé qu’il allait classer le Mouvements des paysans sans Terre (MST) et le Mouvement des travailleurs sans toit (MTST) comme des organisations terroristes.

 

La Faculté de droit de l’Universidade Federal Fluminense avant l’intervention policière

 

Dans le même dossier

29 octobre 2018  Chili : Affrontements samedi à Santiago

28 octobre 2018  Colombie : Des dissidents des FARC attaquent un commissariat

27 octobre 2018  Pérou : Arrestation d’un maoïste recherché

25 octobre 2018  Colombie : Encore un militant assassiné

24 octobre 2018  Mexique : Un prisonnier anarchiste en grève de la faim

19 octobre 2018  Pérou : Un militaire tué et un autre blessé par la guérilla maoïste

18 octobre 2018  Chili : Affrontements à la marche des Mapuches

15 octobre 2018  Argentine : Affrontements et arrestations à la marche des femmes

11 octobre 2018  Colombie : Affrontements entre étudiants et policiers anti-émeutes à Bogota

8 octobre 2018  Pérou : Vers la destruction du tombeau des prisonniers maoïstes

5 octobre 2018  République Dominicaine : Affrontements lors d’une expulsion

4 octobre 2018  Colombie : Interpol diffuse une circulaire rouge contre un dirigeant de l’ELN

2 octobre 2018  Pérou : Arrestation d’un maoïste recherché

28 septembre 2018  Colombie : Le président Ivan Duque refuse que le Venezuela soit garant des négociations avec l’ELN

21 septembre 2018  Mexique : Les élèves de l’école normale attaquent une caserne

20 septembre 2018  Mexique : Des dizaines de blessés lors d’une résistance à une expulsion

16 septembre 2018  Argentine : Un syndicaliste maintenu en détention

16 septembre 2018  Colombie : Un commandant des dissidents des FARC cible d’une opération militaire

15 septembre 2018  Pérou : La prison à perpétuité pour dix dirigeants maoïstes dont Abimael Guzman

14 septembre 2018  Chili : Des lycéens affrontent la police

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Source : https://secoursrouge.org/Bresil-27-universites-investies-par-la-police

 

 

ICI.

 

On adore cette nouvelle manière de répondre aux questions en les posant…

 

Libye : la Belgique a-t-elle financé des milices faisant du trafic d’êtres humains ?

RT France 29 .10.2018

 

Des combattants alliés au gouvernement libyen internationalement reconnu se battant contre un groupe armé à Tripoli, le 22 septembre 2018

 

La Belgique est encore éclaboussée dans l’affaire des fonds gelés de la Libye. Selon des informations publiées par la RTBF, le royaume aurait contribué au financement de milices libyennes responsables de trafic d’êtres humains.

La rédaction de la Radio-Télévision belge francophone (RTBF) a mené l’enquête dans l’affaire des fonds gelés de feu Mouammar Kadhafi et rapporte que l’État belge aurait joué un rôle dans le financement de milices libyennes coupables de trafic d’êtres humains. 

 

Libye : pour tromper les migrants, des passeurs se déguiseraient en travailleurs humanitaires

 

Selon les informations recueillies par le média public belge auprès d’une source « proche du milieu des agents secrets » sous couvert d’anonymat, les milices qui opèrent en Libye depuis la chute de Kadhafi en 2011 n’ont guère eu de difficultés à s’approvisionner en armements. « Certains pays les ont ouvertement armés mais ils ont trouvé l’armement par d’autres voies », déclare-t-elle. Elle évoque également « un ou deux scandales liés à des avions stoppés sur l’aéroport d’Ostende [Bruges, Belgique] avec des armes à l’intérieur ».

 

Trafics d’êtres humains

Pour rappel, après la mort du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en 2011, le Conseil de sécurité des Nations Unies a imposé le gel des actions et obligations libyennes.

En Belgique, les avoirs libyens devaient être gelés dans quatre banques : BNP Paribas-Fortis (43 millions), ING (376 millions), KBC (869 millions) et surtout Euroclear Bank (12,8 milliards). Pourtant, quelques années plus tard, selon la RTBF, il est apparu que les intérêts et dividendes n’avaient pas été gelés et que dès 2012, entre trois et cinq milliards d’euros d’intérêts et de dividendes avaient quitté des comptes belges, sans que l’on sache exactement ce qu’il est advenu de cet argent.

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On ose à peine le dire, mais on a aussi des artistes…

 

COSMOGONIES

Le peintre Stéphanie Defays expose à Liège

 

Où ?

À la Société Libre d’Émulation, rue Charles Magnette 5 & 9.

 

Quand ?

Du 8 novembre au 15 décembre.

 

Vernissage 

Mercredi 7 novembre, de 18 h à 20h30

 

Samedi 17 novembre à 15 h.  

Rencontre avec Hervé Caps, physicien de l’Université de Liège, à propos du spectre lumineux des couleurs.

 

La société d’Émulation

a deux adresses e-mail pratiquement illisibles, que voilà :

soc.emulation@skynet.be

emulation.liege@skynet.be

et un lien d’accès :

www.emulation-liege.be

 

 

On souhaite le plus grand succès au peintre et un peu de gingin au concepteur d’affiches.

 

 

 

Mis en ligne le 4 novembre 2018.

 

 

 

L’Histoire contre la Fable

 

 

 

L’HISTOIRE CONTRE LA FABLE

I.

 

 

20 octobre 2018

Commémoration à Paris de l’assassinat du colonel Muammar Kadhafi

 

 

 

« Vos preuves ! »

Robert Faurisson meurt sur la brèche

http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/robert-faurisson…rt-sur-la-breche/

 

 

 

 

 

Le genre de nouvelle dont on se passerait bien…

 

 

On a reçu ça :

 

Je vous écris à la place de William Blum.

Je suis son amie, son ex-femme et la mère de son fils, qui vit en Allemagne.

Il ne sera pas capable d’écrire son Rapport Anti-Empire.

Il a fait  une très mauvaise chute dans son appartement. Il est resté ainsi pendant des heures, peut-être même deux jours, jusqu’à ce qu’un de ses amis le trouve.

Il a été emmené à l’ICU. Aujourd’hui, il n’est plus dans un état critique mais il est encore confus, extrêmement faible et il ne peut plus bouger son bras droit.

Il est à l’hôpital depuis plus de deux semaines, maintenant, et il est impossible de dire combien de temps il devra y rester. Ce qui est sûr, c’est qu’il aura besoin d’une longue période de soins.

Comme vous pouvez vous en douter, il n’est pas couvert par la meilleure des assurances. Autrement dit, il a besoin de votre aide !

Si vous le souhaitez, vous pouvez la lui apporter en cliquant sur la mention ci-dessous.

Don soins.

Adelheid Zöfel
Literary Translator
Freiburg, Germany

Email : alad3@aol.com

 

 

 

 

Vous avez dit malédiction ?

Toutankh-Assad

http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/toutankh-assad/

 

 

 

 

 

Et un putsch latino !

Noam Chomsky : « J’ai rencontré Lula, le prisonnier politique le plus important au monde. Un “coup d’État soft” par voie d’élection au Brésil aura des conséquences planétaires. »

  http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/noam-chomsky-jai-rencontre-lula/

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

 

 

 

 

Le pire est à venir…

Assassinat de Khashoggi

http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/assassinat-de-kashoggi/

 

 

 

 

Comme si c’était nouveau…

La barbarie commence seulement

http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/la-barbarie-commence-seulement/

 

 

 

 

Ainsi que prévu par George Galloway…

Parlement européen : Pour un embargo sur les ventes d’armes à l’Arabie saoudite

http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/parlement-europeen-pour-un-embargo/

 

 

 

 

Cloak and dagger

« Espions russes » et vrais pions

http://blog.lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.fr/index.php/espions-russes-et-vrais-pions/

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 28 octobre 2018

 

 

 

RÉOUVERTURE !

 

 

 

 

RÉOUVERTURE !

 

Ouf, nous y voilà. Non sans mal et avec de la faufilure qui traîne, en attendant mieux.

Par ailleurs, vu la nature de plus en plus glauque, voire sinistre, de l’actualité en général sans que rien permette d’y voir quoi que ce soit de nouveau, nous profitons de l’occasion pour avertir nos lecteurs de notre intention de donner désormais une importance accrue à la littérature et autres fariboles civilisées.

Certaines de nos explorations du monde des livres restées en rade depuis le début de l’année vont enfin leur tomber, comme le ciel des Gaulois, sur la tête. Ainsi que des commémorations, elles aussi en suspens et qui, du coup, risquent de se prolonger, au mépris des chronologies, jusqu’à la saint Glinglin.

 Avec nos remerciements pour la compréhension de tous.

 

 

 

Puisque Aline de Diéguez est la marraine de ce blog, il n’est que juste que ce soit elle qui en essuie les plâtres. Voici enfin, avec les carabiniers, la deuxième partie de son étude sur la célèbre « déclaration Balfour » en même temps que sur le lord lui-même. En attendant les autres… 

 

Les coulisses de la Déclaration Rothschild-Balfour (2)

Aline de Diéguez  –  23 juin 2018

 

 

« Ne pas se moquer, ne pas déplorer, ne pas détester mais comprendre ». Baruch Spinoza

 

Où l’on découvre que le complot vient de loin et qu’une meute de loups s’est déguisée en agneaux pour entrer dans la bergerie.

 

Dépeçage de l’empire ottoman

En 1917, la Palestine, faisait toujours partie de l’empire ottoman. Ni Balfour, ni tel ou tel membre de la tribu Rothschild n’en étaient donc propriétaires. Le gouvernement anglais n’avait aucune légitimité à en disposer ni pour le présent, ni pour l’avenir.

La date de la lettre Rothschild-Balfour (2 novembre 1917) correspond à celle de la victoire de l’armée britannique contre les forces ottomanes à Gaza. Cette victoire, décisive pour la réalisation du projet sioniste, a été obtenue grâce à l’appui des troupes arabes du chérif Hussein, de la Mecque.

Cette « Déclaration » et ses conséquences ne sont intelligibles que dans le cadre de la géopolitique de la région. Nous sommes, en effet, dans une de ces périodes charnières qui déterminent l’avenir du monde. La première guerre mondiale bat son plein. L’Allemagne et son allié, l’empire ottoman qui avait été puissant et glorieux jusqu’à la fin du 17e siècle, sortiront en lambeaux de la confrontation avec les alliés occidentaux, la France, l’Angleterre et les Etats-Unis. La défaite des Allemands et des Ottomans ouvrait alors la boîte de Pandore du démantèlement de ce gigantesque ensemble de nations trop diverses pour survivre éternellement dans un ensemble politique cohérent.

En effet, l’empire ottoman a été le plus vaste qui ait jamais existé et il est miraculeux qu’il ait duré un peu plus de six cents ans (1299-1923). La Turquie, son centre, pratiquement tout le pourtour sud de la Méditerranée, de la péninsule arabique jusqu’à l’Afrique du Nord – le Maroc excepté – mais aussi une partie de l’Europe centrale de la Bulgarie à la Grèce en passant par les Balkans, sans compter l’actuelle Arménie, l’Azerbaidjan et les territoires kurdes étaient sous sa domination.

 

L’empire ottoman, ses acquisitions successives

 

 

 

On tue des femmes en Irak. Parce qu’elles sont des femmes ?

 

Le meurtre de Tara Fares marque une recrudescence des activités des P2OG-Mossad, pas de « l’extrémisme »

Jonathan Azaziah – FortRuss – 17 octobre 2018

 

 

Allons, nous serons francs. Si vous ne savez pas ce qu’est le Groupe d’Opérations Proactif Préemptif (en abrégé P2OG), vous n’avez AUCUN titre à vous mêler de proposer le moindre mot de commentaire sur l’Irak et sur ce qui est en train d’affecter son tissu social. Les meurtres récents de plusieurs irakiennes en vue marquent une recrudescence des activités du P2OG, de concert avec son partenaire, le Mossad de l’entité usurpatrice sioniste, pas de « l’extrémisme », comme le diagnostiquent à l’envi les médias archi-menteurs, archi-insidieux, archi-judaïsés du mainstream. La populaire modèle irako-libanaise et chrétienne Tara Faras, l’esthéticienne en vogue Rasha al-Hassan, la chirurgienne esthétique Rafeel al-Yassari et la militante féministe bien connue Suad al-Ali ont toutes été assassinées au cours des deux derniers mois, dans des circonstances excessivement mystérieuses.

 

 

 

 

En direct (ou presque) de Sochi

 

Poutine à son auditoire stupéfait : « ISIS a pris 700 otages en Syrie, y compris des citoyens US et UE »

Alex ChristoforouTheDuran – 19 octobre 2018

 

 

Dans la vidéo qui suit, Alex Christoforou et son rédacteur en chef Alexander Mercouris, jettent un rapide coup d’oeil sur l’étonnante déclaration faite par Vladimir Poutine au Club de Réflexion de Valdai, qui se tient à Sochi, où le président russe a non seulement annoncé que 700 otages avaient été capturés en Syrie par des terroristes de l’État Islamique, mais aussi qu’il y a, parmi eux, des citoyens US et des Européens, et qu’ils sont exécutés à raison de dix par jour.

 

(En anglais malheureusement)

 

 

 

 

 

 

HEXAGONE

 

Dérives liberticides : quand c’est le tour de Mélenchon

Régis de Castelnau ­– Vu du droit – 18 octobre 2018

 

 

En ce mardi 16 octobre au matin, ayant appris l’annonce imminente du remaniement ministériel, nous étions palpitants, pleins d’impatience et d’espoir attendant les décisions jupitériennes. Une fois celles-ci tombées, vite un petit tour sur les réseaux, histoire de se détendre à la lecture souvent hilarante des commentaires, des parodies et des détournements saluant le nouvel épisode de la série : « Macron fait des trucs ». Avec l’arrivée de Christophe Castaner au poste de premier flic de France, les humoristes numériques disposaient d’une mine d’or, on en riait à l’avance.

Et là surprise, partout le visage de Jean-Luc Mélenchon tout ébouriffé, tout surpris et tout fâché. Par ce qui lui est tombé sur la figure à l’heure du laitier : une perquisition judiciaire en bonne et due forme. La violence légitime de l’État prenant la forme d’un cambriolage au réveil, où l’on rentre chez vous, dans votre intimité, pour tout fouiller, tout saisir, vous avez juste le temps d’enfiler un slip, et si vous voulez prendre une douche c’est en laissant la porte ouverte. Quand ça tombe sur Nicolas Sarkozy et son avocat, ça vous fait ricaner. Mais quand c’est à vous que ça arrive, croyez-moi ça fait vraiment tout drôle.

 

 

 

 

 

Dieudonné et le théâtre interdit

 

Venez soutenir Dieudonné face à la censure :

 

« Nous posons les scellés cet après-midi bien que nous ne soyons pas équipés pour cela, a indiqué l’édile. Nous sommes actuellement dans une histoire de fou, car j’ai des bruits différents de la part de la préfecture et du commissariat concernant la prise en charge de cette situation. C’est assez décourageant. ».

Jean-Pierre Schosteck, Élu maire de Châtillon

 

Le mercredi 3 octobre, les spectateurs venus à la dernière représentation du spectacle « L’émancipation » joué par Dieudonné au Théâtre de l’Ampoule à Châtillon, près de Paris, ont eu la surprise de découvrir un cordon d’environ 20 policiers leur barrant l’accès à l’entrée du théâtre. Le motif de ce déploiement policier exceptionnel ? Un hypothétique arrêté municipal faisant suite à la visite d’une « commission de sécurité » ayant jugé le bâtiment entier comme inapte à accueillir un public. Vous allez voir dans ce reportage de Vincent Lapierre comment, avec humour et un peu d’audace, Dieudonné va encore une fois parvenir à contourner la censure.

Toutes les représentations de Dieudonné prévues au Thêatre L’ampoule à Châtillon sont maintenues.

Dieudonné revient chez vous pour son nouveau spectacle En vérité !

 

 

 

 

Les USA en visite :

Le monde serait un meilleur endroit sans les riches

Sam Pizzigati – Jacobin – 17 octobre 2018

Ils rendent notre culture grossière, érodent notre avenir économique et affaiblissent notre démocratie. Les ultra-riches n’ont aucune valeur sociale.

Avons-nous besoin – le progrès exige-t-il – de grandes fortunes privées ?

Les grands défenseurs des grandes fortunes avancent régulièrement cet argument. La perspective de devenir phénoménalement riche, jurent-ils, donne aux gens de grand talent une puissante motivation pour faire de grandes choses. L’énorme richesse que ces êtres talentueux accumulent, poursuivent-ils, propulse la philanthropie vers l’avant et profite aux individus et aux institutions qui ont besoin d’un coup de pouce.

Même les riches oisifs, comme l’a un jour insisté le saint patron conservateur Frederick Hayek, ont un rôle socialement constructif à jouer. La richesse leur donne la liberté d’expérimenter ’de nouveaux styles de vie’, de nouveaux ’champs de pensée et d’opinion, de goûts et de croyances’. Les riches enrichissent notre culture.

Ces défenseurs ont tort. Les incroyablement riches n’ont pas de valeur sociale nette.

Leur présence rend notre culture plus grossière, érode notre avenir économique et affaiblit notre démocratie. Toute société qui cherche à attirer ces monstrueuses fortunes, qui font que certaines personnes sont décidément plus égales que d’autres, cherche des ennuis.

Mais les ennuis qu’engendrent les riches s’estompent souvent. La plupart d’entre nous passerons toute notre existence sans jamais entrer en contact avec une personne aux moyens énormes. Dans la précipitation quotidienne de nos vies compliquées, nous nous arrêtons rarement pour réfléchir comment nos vies pourraient changer sans un super-riche ne s’acharne sur nous. Alors, réfléchissons.

 

 

 

 

 

Mis en ligne le 22 octobre 2018